00:00Saboter des installations agricoles pour dénoncer la proposition de loi Duplon qui vise à lever les contraintes des agriculteurs en réintroduisant notamment certains pesticides interdits, une députée écologiste juge cela légitime.
00:13Cette députée c'est Elisabeth Luccault. Écoutez, c'était dimanche lors d'un rassemblement contre la loi Duplon dans la Vienne.
00:21Je trouverais ça légitime que des militants écologistes aient recours au sabotage.
00:26Évidemment, je ne vous invite pas à faire des choses illégales, mais je comprendrai tout à fait que ça puisse survenir.
00:32Légitimer le sabotage pour dénoncer une proposition de loi des propos d'une élue, on le rappelle, suivie d'un véritable tollé sur les réseaux sociaux jusque dans le camp présidentiel.
00:43D'ailleurs, c'est une information européenne. Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, va saisir la justice, William Molinier.
00:50Oui, selon nos informations, Bruno Retailleau va signaler au procureur de la République ces propos qui pourraient entrer sous le coup de la loi Minima au titre de la provocation à un délit puni d'une peine pouvant aller jusqu'à 5 ans de prison.
01:03Charge ensuite au ministère public d'engager ou non des poursuites.
01:08Les services juridiques de la place Beauvau ont souvent été mis en difficulté sur cette thématique.
01:12Gérald Darmanin avait tenté de faire interdire le mouvement écologiste des soulèvements de la terre impliqués dans des violences à Sainte-Soline il y a deux ans.
01:21Le Conseil d'État avait annulé sa dissolution, notamment en raison de la faiblesse du dossier présenté par le ministère de l'Intérieur qui n'avait pas pu placer sous écoute les activistes.
01:31Refus catégorique à l'époque de Matignon, alors occupé par Elisabeth Borne, cette dernière avait refusé de qualifier ce mouvement d'éco-terroriste, préférant y voir la manifestation d'un simple militantisme politique.