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[#LeCanapéRouge] Christiane Bitougat, Ancienne ministre et Acteur politique
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00:00Musique
00:00Mesdames et messieurs, bienvenue sur le canapé rouge du Gabon Media Time,
00:20votre rendez-vous incontournable pour décrypter l'actualité politique, économique et sociale du Gabon.
00:26Aujourd'hui, nous avons l'honneur de recevoir Mme Christiane Bituga, acteur majeur de la vie politique gabonaise depuis trois décennies,
00:35ancienne figure incontournable du syndicalisme au Gabon et observatrice avisée de la scène politique gabonaise.
00:44En cette période charnière, marquée par la fin de la transition politique, la nomination du premier gouvernement de la Ve République
00:52et l'annonce n'est qu'en anglais électorale dense, nous allons décrypter avec notre invité les dynamiques en cours et les perspectives pour le Gabon.
01:02Mme Christiane Bituga, bonsoir.
01:04Bonsoir.
01:05Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:08Comme il est une tradition dans le canapé rouge du Gabon Media Time, la première question que je vais vous poser,
01:15c'est de savoir comment vous vous portez en cette période cruciale pour l'avenir politique du Gabon.
01:21Je me porte bien et toujours regardant l'avenir en espérant que nous allons en parler.
01:33Ok, parfait.
01:35Alors, le 3 mai, nous entrons dans le vif du sujet.
01:38Le 3 mai 2025, le président Brice Clotaire Oligue Gemma a prêté serment au stade de l'amitié sino-gabonaise à Akanda,
01:46marquant ainsi la fin officielle de la transition politique entamée depuis le 30 août 2023.
01:54Quel a été votre sentiment lors de la tenue de cet événement que beaucoup qualifient d'historique pour le Gabon ?
02:00En effet, il faut reconnaître que c'est quand même un événement historique.
02:08En ce qui me concerne, ce qui m'a beaucoup marquée, c'est la nouveauté.
02:14C'était quand même un événement très nouveau pour nous les Gabonais, le peuple gabonais.
02:20C'est même nous qui avons vécu sous les différents présidents, nous n'avons pas eu l'occasion de voir une si belle manifestation, une si belle prestation.
02:33Qu'on aime le président Oligue ou qu'on ne l'aime pas, il faut reconnaître que c'était une très belle cérémonie.
02:40Mais cette cérémonie m'a beaucoup plus rappelé les cérémonies américaines, en fait les investitures américaines.
02:49Parce qu'en effet, les investitures américaines se passent souvent sur des grandes places publiques.
02:57Un peu comme la nôtre, nous on était au stade, mais eux ils sont sur la grande place publique.
03:02Ces derniers temps avec Trump, ça ne s'est pas fait à cause de ceux que nous connaissons tous, pour des problèmes de sécurité.
03:08Ils ont dû aller dans une grande salle.
03:12Mais c'est des investitures à l'américaine, et puis il y a eu plein de chefs d'État, le peuple gabonais s'est reconnu dans le vote,
03:21s'est rendu massivement au stade, donc très belle cérémonie.
03:26Alors pour rester, est-ce qu'à travers cette présence grande des chefs d'État et du gouvernement du continent,
03:36c'est une nouvelle symbolique à la dynamique démocratique entamée par le Gabon ?
03:43Nouvelle dynamique démocratique, non, il ne faut pas qu'on mélange les choses.
03:48Là on parle de la cérémonie, mais au niveau démocratique maintenant, on va voir la démocratie, comment elle s'établit dans les faits.
03:55Mais sinon au niveau de la cérémonie, elle était bien, la Cour constitutionnelle a fait son travail.
04:01Le seul quoi, à mon avis, qui ne devait pas se faire à ce moment-là, c'était un peu la partie traditionnelle que nous avons amenée.
04:12Elle aurait dû être tout simplement symbolique et même peut-être pas, parce que ça aurait pu se faire à un autre moment,
04:17mais pas ce jour-là, parce que dans la constitution, il n'est pas dit que le jour de l'investiture,
04:23que l'on doit à ce moment aussi faire une manifestation, avoir une manifestation traditionnelle.
04:30Donc c'est un peu ce qu'il y a un peu, où il y avait une petite tâche, et je peux même dire une grande tâche.
04:37On se serait limité juste à la cérémonie constitutionnelle, qu'elle aurait été vraiment 20 sur 20.
04:43Mais là, avec la cérémonie de notre Ngarga national, bon, ça a un peu rétrogradé la cérémonie,
04:51mais n'empêche, c'était une très belle cérémonie.
04:54Alors, deux jours plus tard, le président de la République, chef du gouvernement,
04:58se conformément aux nouvelles dispositions de la constitution,
05:02a nommé un nouveau gouvernement de 30 membres, dont 10 femmes,
05:07avec des figures politiques telles qu'Henri-Claude Hima à l'économie
05:14et Alexandre Barros-Chambrillet comme vice-président du gouvernement.
05:17Comment analysez-vous la composition de ce gouvernement et les choix opérés par le président Oligin Guéman ?
05:24D'abord, on ne doit pas faire des commentaires sur les choix opérés par le président Oligin Guéman,
05:31parce qu'en fait, c'est lui qui choisit et il sait pourquoi il a choisi X ou Y.
05:38Mais en réalité, vous vous focalisez trop sur...
05:40Dans ce gouvernement, vous parlez de 30 membres,
05:43mais vous vous focalisez beaucoup plus sur M. Henri-Claude Hima et Barros-Chambrillet.
05:48Non, il y a eu...
05:50C'est un gouvernement qui a 30 membres,
05:51il y a des nouveaux, des nouvelles figures,
05:58il y a des vieilles figures, entre guillemets, en fait, des anciens, des nouveaux.
06:04Et je pense que ce mélange-là va plutôt...
06:09Il doit pouvoir faire en sorte que les choses se passent un peu mieux.
06:13Maintenant, on avait dit dans la Constitution qu'on aura un vice-président du gouvernement.
06:20C'est M. Barros-Chambrillet.
06:22Moi, je ne vois pas d'inconvénients qu'on l'ait nommés.
06:25On a dit qu'on voulait avoir un ministre, des ministres forts, des ministres performants.
06:32Bon, on les a eus.
06:33Il y a Eric-Claude Oligin qui est quand même nouveau, qui fait partie des nouveaux.
06:38Il y a eu le respect du quota des 30% des femmes.
06:44Sur 30 membres du gouvernement, il y a 10 femmes.
06:46Je pense que c'est quand même déjà une bonne chose parce que le quota, ça a été respecté.
06:52On peut quand même féliciter le président de la République d'avoir vraiment nommé ces 10 femmes.
07:01Et dans les 10 femmes, il y a beaucoup de nouvelles figures.
07:04Et nous sommes contents qu'il y ait...
07:06En fait, moi, ce qui me concerne, par rapport aux femmes, ça va.
07:09On va les voir à l'oeuvre.
07:11Même pour les hommes, on va les voir à l'oeuvre.
07:12Parce qu'aujourd'hui, on a 30.
07:14Ils n'ont pas encore commencé à travailler.
07:16On va voir, comme on le dit souvent, le maçon est jugé au pied du mur.
07:21Donc, peut-être à une autre émission, on pourra apprécier.
07:24Laissons-les d'avoir travaillé.
07:26Et on appréciera exactement ce qu'ils ont fait.
07:30Si le choix du président était vraiment le bon choix.
07:33Alors, pour revenir sur les nouvelles dispositions de la Constitution adoptée en 2004,
07:39qui a acté d'ailleurs la suppression du poste de Premier ministre au profit d'un vice-président,
07:45nommé par le chef de l'État,
07:46quelle est votre opinion sur cette réorganisation institutionnelle
07:51et ses implications pour la gouvernance du pays ?
07:56Pardon, répétez un peu la question.
07:58Lors de l'adoption de la nouvelle Constitution,
08:03il a été acté la suppression du poste de Premier ministre.
08:06Selon vous, quelle peut être l'incidence de cette réorganisation institutionnelle sur la gouvernance ?
08:15En principe, il ne devrait plus y avoir d'incidence.
08:20Quand même, vous devez savoir que c'est nous-mêmes les Gabonais qui avons voté la nouvelle Constitution.
08:27Et en la votant, on l'a lu.
08:31À l'époque, moi, je faisais partie de ceux qui n'étaient pas d'accord que cette Constitution soit votée.
08:38Il fallait la revoir.
08:39Mais la majorité a voulu que cette Constitution passe.
08:45Et en bonne démocrate, nous allons appliquer, nous allons nous soumettre à cette Constitution.
08:49Maintenant, il ne faut pas que les Gabonais pensent que c'est quelque chose de nouveau.
08:55Avoir un vice-président n'est pas quelque chose que l'on découvre maintenant
08:59ou qui a été inventé par le CTRI, l'ancien CTRI ou bien la transition.
09:05Non, vous devez déjà savoir que la Constitution actuelle a beaucoup repris sur la Constitution de 1961.
09:16Et donc, depuis déjà, ce n'est pas la première fois que nous vivons avec, nous vivons dans le cadre d'un vice-président du gouvernement.
09:25Il vous souviendra qu'à l'époque du feu président Léon Ba, il y avait un vice-président du gouvernement.
09:33Je pense que c'était M. Yembi, le vice-président du gouvernement, M. Yembi.
09:40Il y avait le président Bongo, Albert Bernard Bongo, qui était aussi vice-président du gouvernement à une époque donnée.
09:47Il y a eu aussi le premier ministre Lefeu, M. M. Yembi, M. Léon, qui était aussi vice-président du gouvernement,
10:00avant que l'on ne changeait la Constitution pour qu'il passe à premier ministre du gouvernement.
10:06Donc, ce n'est pas quelque chose de nouveau.
10:08Et ça permet de... ça, on peut fonctionner quand le président, plus le président s'est mis au-dessus de tout ça.
10:15Donc, s'il délègue, le problème, c'est comme dans l'orchestre.
10:20Il faut déléguer, chacun jouant sa partition, les choses peuvent marcher.
10:24Mais si le président s'accapare tous les pouvoirs et ne laissant pas les pouvoirs à ses collaborateurs,
10:34à ce moment, les choses risquent de ne pas marcher.
10:37Bon, moi, j'ai... vous avez vu, par exemple, quand il y a eu le problème de Bagné
10:41ou le problème du président Ali Bungo qui a été exfiltré.
10:50Mais il y a eu quand même un petit flottement.
10:52Il y a eu un petit flottement.
10:54Comme nous rentrons en ce moment, on expérimente la nouvelle Constitution,
11:00je suis sûre que même le vice-président du gouvernement ne savait pas trop ce qu'il devait faire.
11:05Est-ce qu'il devait parler directement ?
11:07Est-ce que le ministre de la Justice devait intervenir ?
11:10Alors, il y a eu ce petit flottement, puisque le président a la fois chef de la magistrature,
11:15chef du gouvernement, président de la République, chef du gouvernement,
11:19et il a des vices.
11:21Donc, pour que ces vices-là interviennent, il faut qu'on leur donne l'autorisation de le faire.
11:27Mais il faut aussi qu'ils prennent des initiatives, eux-mêmes les vices.
11:32Ils peuvent appeler...
11:33Mais je pense que, comme on vit en Afrique, au Gabon, ils ont dû avoir peur,
11:37le temps que le président leur dise « Ok, intervenez ».
11:41Ils sont allés intervenir, mais le vice-président du gouvernement avait pris la parole.
11:47Mais c'était inaudible.
11:49C'était inaudible.
11:50On n'a pas bien compris ce qu'il voulait.
11:51Donc, voilà les petits problèmes qui peuvent exister quand tout est concentré autour d'une seule personne.
12:01Mais je pense qu'au fur et à mesure qu'on avancera, comme on disait, ils ne sont qu'à un mois.
12:07Donc, on aura le temps de mieux juger, le temps qu'on mette de l'huile, qu'on graisse un peu tous les moteurs,
12:14et puis on verra.
12:15Maintenant, si ça se poursuit comme ça, jusqu'après deux ans, ou un an, ou un an après,
12:20alors là, on amènerait une autre critique.
12:23Alors, pour rester sur le fonctionnement du gouvernement,
12:27c'est depuis la prestation de serment, il s'est succédé le Conseil des ministres
12:32avec plusieurs mesures très intéressantes,
12:34notamment par la décision du président d'interdire l'exportation du manganèse,
12:43du poulet en chair, et plus récemment encore,
12:46de remettre en cause le contrat liant le Gabon à l'UE sur la pêche.
12:55Quel commentaire faites-vous déjà de cette première mesure gouvernementale ?
12:59Je pense que c'est des bonnes mesures,
13:02surtout en ce qui concerne le manganèse.
13:06Donc, si tout se fait ici sur place,
13:09ça sera quand même, d'abord,
13:13ça va permettre de résoudre un peu le chômage,
13:16donc les emplois seront créés.
13:19En fait, ce qui me dérange un peu avec les décisions que nous prenons souvent,
13:25on prend trop de décisions activement,
13:28mais après, des fois, ça ne suit pas.
13:31Moi, je pense qu'on devait aller au fur et à mesure.
13:33On annonce une mesure, on voit où est-ce qu'on en est par rapport à la mesure,
13:38et on annoncera l'autre mesure.
13:39Ils ont quand même 7 ans,
13:41donc ce n'est pas la peine de dire on fera ceci, on fera cela,
13:45et puis à la fin, quand on va vérifier,
13:50quand on va essayer de suivre ce domaine-là,
13:53on se rendra compte que ça n'a pas été fait,
13:56ça n'a pas été fait comme ils l'ont prévu,
13:58ou bien comme ils nous l'ont promis.
14:00Donc, c'est des bonnes décisions,
14:02mais maintenant, on attend de voir l'effectivité.
14:06Alors, nous passons à la deuxième partie de notre émission,
14:12un peu plus politique, si on peut dire.
14:14Lors de son discours d'investiture,
14:16le président en prise Clotaire, Olivier Guéma,
14:18a annoncé un calendrier électoral s'étendant jusqu'à la fin de l'année 2025,
14:23avec des élections législatives locales prévues le 27 septembre prochain,
14:28et le 11 octobre,
14:31et des élections sénatoriales pour le 8 et le 29 novembre.
14:35Comment percevez-vous ce calendrier
14:37et la capacité des institutions à organiser ces scrutins dans les délais impartis ?
14:42Bon, en tout cas, le président, lors de son investiture,
14:49a annoncé le calendrier électoral pour la suite.
14:53Donc, vous comprenez tout de suite que c'était une bonne chose de l'annoncer déjà.
15:00Mais ça voudrait dire aussi qu'on n'est pas,
15:02en réalité, on n'est pas encore totalement dans la Ve République.
15:07Quand vous regardez bien, puisqu'on doit,
15:10la Ve République, en fait, la Ve République,
15:14va se terminer avec ces différentes élections.
15:20Tout ce que l'on peut souhaiter à ce gouvernement,
15:25c'est de respecter les calendriers que même ils ont annoncés,
15:30qu'on ne se retrouve pas le lendemain ou après deux semaines ou un mois après,
15:34en reportant, en repoussant, en disant, bon, on n'est pas prêts,
15:37comme ils l'ont fait pour le 12 avril, pour l'élection présidentielle.
15:41J'espère qu'ils vont aussi respecter toutes les élections qui auront lieu,
15:48à savoir les élections législatives, les locales et les sénatoriales.
15:54Donc, de ce côté-là, je pense qu'on doit pouvoir respecter,
15:59puisque si on regarde bien, les choses sont enfin prêtes,
16:06mais il y a encore beaucoup de problèmes qui existent quand même.
16:09Donc, ce n'est pas tout d'annoncer qu'en octobre, septembre, on ira,
16:13en octobre, machin, mais entre-temps, avant d'aller aux élections,
16:18j'espère qu'à cette élection, on reverra les listes électorales,
16:23on reverra le découpage électoral.
16:26Il y a plein de choses à faire avant d'aller à cette élection.
16:30Quant à savoir si les institutions qui gèrent ces élections
16:35vont respecter le calendrier ?
16:40Je dis que là, on va voir maintenant.
16:43Est-ce qu'on peut faire confiance ?
16:45Je pense que, bon, ils ont décidé que c'est le ministère de l'Intérieur
16:51qui s'occupe de tout ça.
16:52On va essayer de faire confiance, comme on a fait confiance à...
16:57Bien que nous restons...
16:59Moi, je reste quand même un peu dubitatif,
17:01parce que même pour l'élection présidentielle,
17:03il y a eu quand même des petits couacs.
17:05Mais heureusement que l'élection, il n'y avait pas de grands enjeux.
17:09Le président...
17:10Donc, tout le monde souhaitait que le président Oligui soit président.
17:15Donc, mais je pense que pour les législatives et les locales,
17:19il faudrait que les choses soient vraiment bien aplanies,
17:23qu'on revoie la liste électorale, qu'il n'y ait plus de morts qui votent,
17:27qu'il n'y ait plus de transferts de population.
17:30Il y a plein de choses à voir.
17:31Et qu'il y ait un découpage électoral qui soit sérieux.
17:34Alors, pour aborder la question du découpage électoral, d'ailleurs,
17:38le 2 juin dernier, le président de la République a reçu officiellement
17:41les rapports des comités chargés de l'élaboration des avant-projets
17:45de lois relatifs aux partis politiques
17:47et à la répartition des sièges électoraux.
17:50Concernant les formations politiques,
17:54on évoque de nouveaux critères,
17:56à l'exemple de l'obligation d'avoir 9000 adhérents
18:00et de disposer d'un siège et d'un compte bancaire.
18:02De manière globale,
18:04quels commentaires faites-vous déjà de ces premiers critères ?
18:08Bon, il faut quand même déjà dire que c'est vrai
18:10qu'il y avait trop de partis politiques.
18:13Il y a trop de partis politiques.
18:15Moi, en ce qui me concerne, moi, je pensais que la nature elle-même
18:23devait déjà éliminer certains partis politiques en allant aux élections.
18:29Bon, le gouvernement, à travers le ministère de l'Intérieur,
18:37a décidé, ils ont décidé qu'il y aura quatre grands groupes
18:40ou cinq grands groupes.
18:42Cela ne dérange pas.
18:44Moi, je pense que ça permet à ceux qui sont plus forts,
18:48chacun choisissant son groupe de pensée,
18:52et s'alignera derrière son groupe de pensée.
18:55Mais ça ne veut pas dire qu'il n'y aura plus de partis politiques
18:57à l'intérieur de ces grands groupes.
18:59On a vu ce problème au Sénégal.
19:03Il y a quelques années, quand il y a eu Senghor
19:06pour organiser les partis politiques au niveau du Sénégal,
19:11Senghor avait décidé d'avoir quatre grands groupes,
19:15quatre grandes obédiences politiques,
19:17et les gens s'étaient regroupés derrière.
19:19C'est ce qui a permis au Sénégal
19:22de réduire sa multitude de partis qui existaient,
19:28comme au Gabon.
19:30Maintenant, ils ont décidé de dire
19:32que celui qui veut faire un parti doit avoir 9000 membres.
19:35Je pense que c'est déjà ça,
19:37parce qu'au départ, on disait 18 000.
19:40Personne n'aurait atteint les 18 000.
19:42Personne n'aurait atteint les 18 000.
19:44On aurait eu des doublons par-ci, par-là.
19:46Mais 9 000, je pense même que c'est encore trop.
19:49On peut quand même dire à partir de 5 000.
19:51Mais ce qui aurait été bien,
19:53c'est si chacun s'était présenté,
19:56ramenant un député.
19:57Celui qui ramène un député est considéré comme un parti.
20:01Celui qui ramène, par exemple,
20:03cinq conseillers au local est considéré comme un parti.
20:06Mais là, on va encore faire des combinations
20:09qui sont bizarres.
20:12Déjà, il y a plein de partis qui n'existaient pas.
20:14C'est des partis qui s'étaient mis en place
20:16juste comme appendice,
20:19moyennant toujours quelque chose,
20:21en attendant, dès qu'il y a une élection,
20:24oui, ils sont tous de la majorité.
20:26Et dans la majorité, ils n'ont aucun membre.
20:29C'est des partis qui sont juste là,
20:31conçus, le père, la femme et les enfants.
20:35Et ce sont eux à qui on donne la parole tout le temps.
20:39La preuve aujourd'hui,
20:40ce sont eux qui sont là-bas à la réunion.
20:43On dit tous les partis,
20:44mais c'est des partis de foi qui n'existent pas.
20:46Donc, pour moi,
20:49je pense qu'il faut organiser les partis.
20:53Il n'y a même pas que ces partis à organiser.
20:56Il faut organiser tout.
20:57Les partis, les syndicats, les associations.
21:01Parce que tout est faux.
21:02Tout est faux au Gabon.
21:04Les syndicats, il y a des faux syndicats.
21:07Les associations, il y a des fausses associations.
21:10Les partis politiques, il y a des faux partis.
21:12Donc, il faut qu'on organise tout ça.
21:14Il ne faut pas qu'on soit...
21:16Et quand les choses seront organisées,
21:18vous verrez que même le pays,
21:20la démocratie elle-même s'organisera.
21:23Parce que tant qu'on utilisera toujours
21:26ces appendices de partis,
21:29ces appendices de syndicats,
21:30ces appendices d'associations,
21:32on retombera toujours dans les travers antérieurs,
21:36c'est-à-dire comme on faisait avant.
21:38C'est pour ça qu'on a l'impression
21:39qu'on n'avance pas,
21:41parce qu'il y en a qui ne veulent pas lâcher
21:44leurs vieilles habitudes.
21:45Alors, peut-être un commentaire sur
21:47la décision de l'augmentation
21:50du nombre de sénateurs
21:51qui passe d'une cinquantaine à 70 aujourd'hui.
21:57Bon, mais vous savez,
22:00on disait souvent qu'il manque,
22:04il y a des niches d'argent,
22:05on a besoin de faire ceci ou cela.
22:06Si on passe de 50 à 70,
22:09c'est pour satisfaire toutes les personnes
22:12qu'on doit satisfaire.
22:14Vous savez qu'aujourd'hui,
22:15tout le monde a voté au Ligui,
22:17toutes les provinces ont voté au Ligui
22:18sur plus de 90 %.
22:20À partir de ce moment,
22:22il faut satisfaire tout le monde.
22:24C'est un grand challenge
22:25pour le président au Ligui.
22:27Comment va-t-il faire
22:28pour satisfaire toutes ces personnes-là ?
22:30En réalité,
22:32on n'aurait même pas dû augmenter.
22:33Pourquoi augmenter ?
22:35Ça encore, c'est de l'argent
22:36qui va sortir.
22:37C'est pour ça que le ministre Oïma,
22:39ce sont des choses comme ça
22:41qu'il doit revoir,
22:42en disant que là,
22:43on ne devait plus augmenter,
22:44on devait partir avec le nombre.
22:46Même si demain,
22:47moi, je vais être sénateur,
22:48si je ne suis pas sénatrice,
22:50ce n'est pas grave.
22:51Mais on ne va pas augmenter
22:52parce que Mme Bituga
22:53doit être sénatrice demain,
22:55il faut qu'on augmente.
22:56Non, ce n'est pas une bonne chose.
22:57Mais s'ils le décident ainsi,
23:00ceux qui auront la chance d'y être,
23:01ils seront contents.
23:03Il est indéniable
23:05que ces joutes électorales
23:06constitueront une étape clé
23:08dans la réconfiguration
23:09du paysage politique gabonais.
23:11Comment appréhendez-vous
23:13cette éventualité
23:14et surtout pensez-vous,
23:16comme de nombreux acteurs politiques,
23:18que ces élections
23:19pourraient servir
23:20de rampe le lancement
23:21à vos anciens camarades du PDG
23:23pour revenir au devant de la scène ?
23:25D'abord,
23:26je veux commencer par là.
23:27Vous avez bien dit
23:28vos anciens camarades.
23:29parce que je croyais
23:30que vous alliez dire
23:31vos camarades.
23:32Parce qu'il faut d'abord
23:33quand même souligner
23:34que je suis partie,
23:36j'ai quitté le parti
23:37bien avant eux,
23:39bien avant tous ceux
23:40qui sautent le bateau
23:41en ce moment.
23:43Donc,
23:44moi je dis que l'élection,
23:46en ce qui me concerne,
23:47les anciens camarades
23:48qui veulent reprendre
23:49le poids de la bête,
23:51mais ils auraient dû rester,
23:52ce n'est pas à cette heure-ci
23:54qu'on démissionne,
23:55ils auraient dû démissionner
23:56avant l'élection présidentielle.
23:59Maintenant,
23:59s'ils l'ont fait maintenant,
24:01ce n'est pas un problème.
24:02Moi,
24:02en ce qui me concerne,
24:04le peuple gabonais
24:05avait décidé,
24:07lors du dialogue national,
24:10de suspendre le PDG
24:12pendant trois ans.
24:15Les autorités
24:15ne l'ont pas compris ainsi.
24:17Même moi-même,
24:18je suis même venue
24:19à votre émission
24:20ici,
24:20mon premier canapé rouge,
24:22je disais même
24:23au président,
24:24Oligui,
24:24attention,
24:25si vous allez
24:26avec les PDG
24:27sous les élections,
24:29vous risquez de perdre.
24:31Heureusement,
24:32moi je peux même dire,
24:34il faut quand même
24:34dire la vérité,
24:35que le président Oligui
24:36n'a pas gagné
24:38grâce ou à cause
24:40du PDG.
24:41Il a gagné
24:42parce que les Gabonais
24:43étaient persuadés
24:45qu'il a fait
24:46le coup d'État,
24:47il les a libérés.
24:48Donc,
24:49le président Oligui
24:50a gagné son élection
24:52seul,
24:54personne ne l'a aidé.
24:55Nous sommes tous partis,
24:56c'était facile de dire
24:57oui, voilà,
24:58on va le voter.
25:00Maintenant,
25:01ces anciens camarades
25:03qui pensent
25:04qu'en sortant
25:06du PDG,
25:07ils vont se refaire
25:08une virginité
25:09en allant se présenter.
25:11Moi je dis
25:11que c'est la démocratie
25:12plus qu'au départ,
25:14je disais
25:14qu'il fallait
25:15les mettre de côté.
25:16Apparemment,
25:17les Gabonais
25:18ont pensé
25:18que ce n'était pas possible.
25:20Laissons-les
25:21aller aux élections,
25:22que nous tous
25:23on aille aux élections
25:24et le peuple
25:25gabonais
25:25qui est mûr
25:26saura reconnaître
25:27les vrais bergers.
25:29Donc,
25:30il ne faut pas
25:30que les gens
25:30pensent qu'en sautant
25:31du bateau du PDG,
25:33ça va leur donner
25:34une virginité.
25:35Et je dis même
25:36que si jamais
25:37ils décidaient
25:38d'entrer,
25:39peut-être
25:40dans le parti,
25:41dans leur calcul,
25:42ils vont entrer
25:42dans le parti
25:43du président
25:43Oligui.
25:44je n'ai pas encore
25:48envie de dire
25:49que je pense
25:49qu'il ne va pas
25:50gagner
25:50parce que finalement,
25:52j'ai dit la dernière fois
25:53que si vous jouez
25:53avec les PDG,
25:54vous n'allez pas gagner,
25:55mais les PDG sont venus
25:57et il a gagné.
25:59Mais là,
25:59maintenant,
26:00c'est un vote
26:00individuel,
26:01c'est personnel,
26:02ce n'est pas
26:02une élection présidentielle.
26:04Donc,
26:04ceux qui pensent venir,
26:06s'ils viennent,
26:06c'est tant mieux.
26:07Vous voyez,
26:08moi-même,
26:09pendant la Constitution,
26:12je disais
26:12qu'on n'avait pas
26:13à interdire
26:14de limiter le vote
26:16à partir de 35 ans
26:17et de le limiter
26:19à partir de 70 ans.
26:22On aurait dû laisser,
26:23dès que tu as
26:23le droit de vote,
26:25tu vas voter.
26:26Et les Gabonais
26:27sont mûrs,
26:28grands,
26:29ils comprennent.
26:30Si les Gabonais
26:31choisissent
26:31comme on a choisi
26:32Oligui,
26:33on a dit,
26:34on est contre
26:34les coups d'État,
26:35mais les Gabonais
26:36ont dit,
26:37même si on est contre
26:37les coups d'État,
26:38nous,
26:38on vote Oligui.
26:39On a voté,
26:40la majorité a voté
26:41et on a accepté.
26:42C'est comme
26:43les anciens camarades
26:44ou des jeunes
26:45qui veulent se présenter
26:46ou des vieux
26:47qu'on laisse
26:48le Gabonais
26:50lui-même
26:51choisira.
26:52S'il veut être dirigé,
26:54s'il veut avoir
26:54un député jeune,
26:57il votera le jeune.
26:58S'il veut avoir
26:58un vieux,
26:59il votera le vieux.
27:00Mais il ne faut pas
27:01qu'on limite,
27:02il ne faut pas
27:02qu'on arrête les gens.
27:04Donc,
27:05je leur souhaite
27:06bonne chance,
27:07bon vent,
27:08s'ils ont besoin
27:09de se refaire
27:09une virginité
27:10et je compte
27:11sur le peuple
27:12gabonais
27:12pour pouvoir
27:13les sanctionner
27:14correctement.
27:15La transition politique
27:16a été marquée
27:17par la volonté
27:18de rénover
27:19la classe politique
27:20et de rompre
27:20avec les pratiques
27:22du passé.
27:23Cependant,
27:24certaines nominations
27:25au sein
27:26du nouveau gouvernement
27:27et peut-être
27:28un peu plus
27:29dans l'administration
27:30suscitent
27:31des interrogations
27:33quant à la réelle
27:33volonté de changement.
27:35Quelle est
27:35votre évaluation
27:36de la dynamique
27:38actuelle
27:38et des perspectives
27:39du renouveau politique ?
27:41Non,
27:42attendez,
27:42ça c'est une question.
27:44Vous dites,
27:45vous dites,
27:46lisez la première phrase.
27:48La transition politique
27:49a été marquée
27:50par la volonté
27:51de renouveler
27:51la classe politique.
27:52Voilà.
27:53On constate.
27:54Donc,
27:54la transition
27:55était marquée
27:56à renouveler
27:58la classe politique.
28:00Ok.
28:01Mais vous constatez
28:02que le nouveau gouvernement
28:04que les pratiques
28:05que l'on décriait
28:08par exemple
28:09des nominations
28:10se perpétuent.
28:11Oui.
28:12Mais c'est vous-même
28:12que vous avez posé
28:14la question
28:14et vous avez répondu.
28:16Donc,
28:16vous voulez tout simplement
28:17que ce soit moi encore
28:18qui réponde.
28:19Vous-même,
28:19vous avez dit
28:20que la transition
28:21avait...
28:22On avait pensé
28:23qu'avec la transition,
28:24on allait dans le renouveau.
28:27Cependant,
28:28nous constatons
28:29qu'avec la nomination
28:30des nouveaux gouvernements,
28:32là,
28:32on a l'impression
28:33qu'on repart
28:34dans les pratiques
28:35antérieures.
28:37Donc,
28:38à deux mois,
28:39là,
28:39vous avez déjà remarqué
28:40qu'on est dans
28:40les pratiques antérieures.
28:42Mais dites-le aussi
28:42vous-même,
28:43aidez-moi aussi.
28:44Ne faites pas
28:44que ce soit moi
28:45qui dise tout.
28:46Donc,
28:47vous-même aussi,
28:47vous voyez,
28:48vous êtes d'accord
28:48avec ça.
28:49Mais je pense
28:50qu'on ne peut pas encore
28:51dire qu'on est
28:52dans les pratiques antérieures.
28:53C'est vrai,
28:54certaines nominations,
28:56on peut penser
28:57dans certaines directions
28:58et tout.
28:59Mais vous savez aussi,
29:00le président,
29:01il ne fait pas
29:02tout seul.
29:02C'est des gens
29:03qui viennent lui proposer.
29:04C'est nous tous, là,
29:05qui allons lui proposer.
29:06Quand je vais peut-être
29:07sortir tout à l'heure,
29:09quelqu'un va me voir,
29:10Madame Bituga,
29:10si vous connaissez,
29:11est-ce que vous ne pouvez pas,
29:12est-ce que vous ne pouvez pas.
29:13Mais le pauvre,
29:14s'il aime,
29:15il connaît
29:15Madame Bituga,
29:16qui l'a,
29:17il serait obligé
29:17de prendre mon dossier.
29:19Donc,
29:19il faudrait que nous,
29:21les mentalités
29:21que nous voulons
29:22voir changer,
29:23quand nous voulons
29:24voir changer,
29:25il ne faudrait pas
29:26que quand on dit
29:27devant les médias
29:28qu'on veut voir
29:29changer les choses,
29:30et puis quand on va encore
29:31en catimini avec le président,
29:33qu'on essaie
29:34de lui proposer
29:35encore des choses,
29:37des choses d'antan.
29:38Vous voyez,
29:39le pauvre aussi,
29:40c'est un humain.
29:41Il va me faire plaisir,
29:43il va faire plaisir
29:43à Tartampion,
29:44il va faire plaisir
29:45à Moussavou
29:46et c'est comme ça
29:47qu'on retombe
29:48dans les travers,
29:49les travers d'antan.
29:51Si nous voulons changer,
29:52c'est vrai aussi
29:52que le renouveau
29:54aussi ne peut pas
29:55se faire totalement
29:56parce que demain,
29:57quand on va nommer Bituga,
29:58vous allez dire
29:59oui, mais elle a parlé,
30:00mais on l'a nommé,
30:01elle ne parle plus.
30:02Mais nous tous,
30:03on va être nommés
30:04si les vieux
30:05qui sortent du PDG là
30:06veulent encore être
30:07dans la machine politique,
30:09à plus forte raison moi,
30:10moi qui suis leur enfant.
30:12Donc,
30:12je peux aussi
30:13espérer quelque chose,
30:15mais je ne dis pas
30:16de me nommer.
30:17Moi,
30:17si on nomme déjà
30:18les enfants,
30:19si on trouve
30:20le poste pour les enfants,
30:21je suis contente
30:22parce que ce sont eux
30:24qui ont besoin
30:25aujourd'hui de travailler.
30:27Nous,
30:27on a déjà travaillé,
30:28je pense
30:29qui cherchent des emplois,
30:35qui ont besoin
30:36d'un poste de nomination.
30:37Voilà
30:38le travail
30:39pour lequel
30:39on doit faire.
30:40Mais si on les nomme,
30:41on est content,
30:42on est content.
30:43Alors,
30:44le président,
30:44on l'a dit,
30:45a exprimé sa volonté
30:46de loter le Gabon
30:47de base solide
30:48pour une nouvelle république
30:49en mettant l'accent
30:51sur la décentralisation
30:52et la gouvernance locale.
30:54Comment envisagez-vous
30:55la mise en œuvre
30:56de ces réformes
30:58en parlant bien sûr
30:59de la décentralisation
31:01et son impact
31:02sur le développement
31:03du pays ?
31:05Le problème de la décentralisation,
31:08c'est un vieux problème.
31:10Quand je suis arrivée
31:10au gouvernement,
31:11on en parlait déjà.
31:13Avant le gouvernement,
31:14on en parlait.
31:15Quand je suis rentrée
31:15au gouvernement,
31:16déjà depuis,
31:17dans les années 2000,
31:19on en parlait déjà.
31:21On nous disait même
31:22que tous les...
31:23Il ne restait que
31:25la ratification à faire.
31:27Mais je ne sais pas pourquoi
31:28ce dossier
31:29n'a jamais vu le jour.
31:31Si le gouvernement,
31:33le septanat
31:35du président Oligi,
31:37ramène ce problème
31:38sur la table,
31:39on ne peut que l'applaudir
31:41et vouloir l'accompagner.
31:44Mais ça,
31:45il faut qu'il y ait
31:46la volonté politique.
31:47C'est ce que je disais tantôt.
31:49Ce n'est pas tout
31:50d'annoncer des choses.
31:52Il faut qu'à un moment
31:53donné,
31:53on s'asseille
31:54pour qu'il y ait
31:55l'effectivité.
31:56Vous voyez,
31:56tantôt,
31:57je vous parlais
31:58de la Ve République,
32:00que nous devons faire
32:00des choses pour la Ve.
32:02Mais est-ce que quelqu'un
32:03ici,
32:04sauf si j'ai oublié,
32:05si je ne l'ai pas vu,
32:07qui m'en excuse,
32:08est-ce que quelqu'un
32:09était déjà venu
32:10borner
32:10les différentes
32:12républiques
32:13qui ont existé
32:14dans le pays ?
32:15C'est-à-dire,
32:16est-ce qu'on nous a expliqué
32:18quand est-ce que partait
32:20la Première République ?
32:21Elle est partie
32:22de quand à quand ?
32:23La Deuxième,
32:24elle a commencé quand ?
32:25La Troisième
32:26et la Quatrième.
32:28Quand on rentre
32:29de plein pied comme ça,
32:30tout le monde parle
32:31Ve République
32:32avec la décentralisation.
32:34Mais peut-être
32:34que la décentralisation
32:36avait été annoncée
32:37à la Quatrième
32:38ou à la Troisième République,
32:40mais qu'on n'a pas fait.
32:41Donc,
32:41c'est pour cela
32:41qu'il faut,
32:43là,
32:43je suis un peu revenue
32:44sur la Ve République
32:45parce que je voulais
32:47quand même
32:47que quelqu'un,
32:48que les juristes,
32:50que les constitutionnalistes,
32:51que ceux qui savent
32:53comment on situe,
32:55comment on borne
32:56les républiques,
32:57qu'ils viennent un peu
32:58à la télé
32:59pour nous expliquer
33:00que la Première République,
33:02c'était la période
33:02de telle période
33:03à telle période,
33:04la Deuxième,
33:05la Troisième,
33:05et que la Quatrième,
33:07la Cinquième,
33:08on peut la comprendre
33:09aujourd'hui,
33:10nous tous,
33:10on peut comprendre
33:11qu'on soit la Cinquième.
33:12Mais quand il y avait
33:13la Quatrième,
33:14personne n'a jamais donné
33:15le numéro 4.
33:16Donc vous comprenez ?
33:18Donc pour la décentralisation,
33:20nous souhaitons
33:20que cela se mette
33:22vraiment en place
33:23parce que c'est la seule chose
33:24qui va permettre
33:25de développer le pays.
33:28Avec la décentralisation,
33:30le pays sera vraiment
33:32bien développé.
33:33Mais si on continue
33:34à annoncer
33:35juste sans qu'il y ait
33:38l'effectivité,
33:39on va retomber
33:39dans les mêmes travers.
33:41Alors nous arrivons
33:42presque au terme
33:42de notre émission
33:43et nous ne pouvions pas
33:44vous avoir
33:45et ne pas évoquer
33:46votre avenir politique.
33:48Quel rôle
33:49Mme Christiane
33:50Muitouga
33:51entend jouer
33:51dans les prochains mois ?
33:54Surtout à l'approche
33:54des élections.
33:56Mais surtout,
33:57peut-on s'attendre
33:58à un retour
34:00dans l'arène politique ?
34:03Ben,
34:04pourquoi pas ?
34:05D'abord,
34:05je vous avais annoncé ici
34:06que peut-être
34:06je serais candidate
34:07aux présidentielles,
34:08mais c'était trop dur
34:10parce qu'il fallait
34:11trouver 30 millions
34:12pour...
34:13parce que tous ceux
34:14qui ont donné
34:15leurs 30 millions,
34:16là, je ne sais pas
34:16comment ils ont fait
34:18puisque je vois même
34:19que certains
34:19commencent à pleurer,
34:21regretter qu'ils aient
34:22dépensé les 30 millions.
34:23Bon,
34:24mais je ne veux pas
34:24m'aventurer.
34:26Là, c'est une petite élection,
34:28ce n'est pas une élection
34:28présidentielle.
34:30En réalité,
34:30Mme Muitouga
34:31a besoin
34:33de créer son parti.
34:35J'attendais
34:36qu'on mette
34:37réellement
34:38les...
34:39qu'on définisse
34:40exactement
34:41et qu'on donne
34:42les critères
34:42de ceux
34:44qui vont mettre
34:44en place
34:45les partis
34:45à venir.
34:47À ce moment,
34:48Mme Muitouga
34:49mettra son parti
34:51en place
34:51car, vous savez,
34:52quand même,
34:53c'est quand même
34:54à travers le parti
34:55qu'on fait fonctionner
34:56la démocratie
34:57dans un pays.
34:58C'est parce que
34:59c'est dans les partis
35:00qu'on éduque
35:01les populations.
35:03C'est dans les partis
35:04qu'on conçoit
35:06la dimension
35:07démocratique
35:10du pays.
35:11Donc,
35:12je me dis
35:12que c'est par là.
35:14J'ai fait du syndicalisme,
35:15j'ai eu des associations,
35:17j'ai plein d'associations
35:18mais je ne me mets
35:18jamais en avant.
35:20Je pense que
35:21c'est le tour des autres
35:22de se mettre en avant.
35:24Même dans les associations
35:25que j'ai créées,
35:26je laisse les gens
35:27devant.
35:29Les syndicats,
35:30vous voyez,
35:30je ne me mets pas devant.
35:31Il y en a qui sont restés
35:32vitam et ternam
35:33dans les syndicats
35:34parce que c'est presque
35:35aussi un peu
35:37leur passage
35:40pour manger un peu.
35:41Mais,
35:42aujourd'hui,
35:44quand on va définir
35:45les partis,
35:46donner les critères
35:47des partis,
35:48comme vous avez dit,
35:499000 membres,
35:50le compte,
35:51ce qui est normal,
35:51avec un siège,
35:53c'est quand même
35:53la moindre des choses
35:54quand vous avez un parti
35:55avec des membres
35:57à l'intérieur des membres.
35:58Mais si
35:59la décision sort,
36:03Mme Bituga
36:03aura son parti
36:04et peut-être
36:06si Dieu nous prête vie,
36:09on nous verra
36:09dans les prochaines élections.
36:12Déjà là,
36:13on va peut-être aller
36:14dans ces élections
36:15en indépendante
36:16parce que
36:18je ne suis plus
36:20d'aucun parti.
36:22Je ne suis plus
36:23d'aucun parti.
36:24Donc,
36:24pour le moment,
36:25je suis libre
36:26à partir de ce moment-là,
36:29je veux préparer
36:31ma liste.
36:31Moi,
36:32je ne veux pas
36:32être députée,
36:33je veux juste
36:34m'occuper
36:35des problèmes
36:36des localités,
36:38c'est-à-dire
36:39aller aux élections
36:40locales
36:40et je veux
36:41être conseiller municipal
36:43et à partir
36:44de ce moment-là,
36:45je pense quand même
36:46pourquoi je veux
36:46être conseiller municipal
36:47parce que
36:48c'est quand même
36:49à travers
36:51le conseiller municipal,
36:54il est plus proche
36:55du village,
36:58du quartier,
36:58de la province
36:59alors que
37:01les députés,
37:02c'est un peu
37:02trop politique,
37:04c'est-à-dire
37:04c'est les grandes
37:05promesses
37:06qu'ils ne feront
37:07jamais,
37:08ils défendent
37:08les lois,
37:09c'est vrai,
37:10mais je pense que
37:12comme je vis
37:13beaucoup plus
37:13à OEM,
37:14pour moi,
37:16j'ai envie
37:17d'être très proche
37:18des populations.
37:19Et peut-être
37:20que demain,
37:20je grimperai
37:21si Dieu nous prête
37:22vie députée,
37:24pourquoi pas
37:24après président
37:25de la République.
37:26Mais j'ai envie
37:26de commencer
37:27par le bas.
37:28Alors,
37:29peut-être un dernier mot
37:30pour finir
37:30à l'endroit
37:31des Gabonais.
37:33À l'endroit
37:34des Gabonais,
37:35je voudrais
37:35dire aux Gabonais
37:38de croire
37:40en la démocratie.
37:42D'abord,
37:43vous dire merci,
37:44vous dire merci
37:45de m'avoir invité
37:45une deuxième fois
37:46à ce canapé rouge
37:47et aux Gabonais
37:49dire
37:49qui croient
37:50vraiment
37:51en la démocratie,
37:53qu'ils croient
37:54aux droits
37:56et qui ne se laissent
37:59pas berner
37:59par,
38:02si vous voulez,
38:05toutes les annonces
38:06que l'on fait
38:07rapidement
38:08sans vérifier.
38:08il faut qu'ils sachent
38:10comme nous-mêmes
38:12nous aimons le dire
38:13que nous sommes
38:13dans la cinquième
38:14République,
38:15mais la cinquième
38:16République a besoin
38:18d'avoir des gens
38:19conscients,
38:20des gens conscients,
38:22des gens réfléchis,
38:24des gens qui comprennent
38:25ce que la démocratie
38:27veut dire,
38:28des gens qui comprennent
38:29à quoi sert
38:30un président
38:31de la République,
38:32à quoi servent
38:33les institutions.
38:34ce n'est que comme ça
38:36qu'ils vont devenir
38:38des personnalités
38:39conscientes
38:40pour choisir
38:41exactement,
38:44en toute âme
38:44et conscience,
38:46leurs dirigeants.
38:47parce que
38:48si on continue
38:50à faire
38:50comme ce que j'ai vu
38:52à travers
38:53le référendum,
38:54à travers
38:55l'élection présidentielle,
38:57j'ai bien peur.
38:58Nous sommes plus proches
38:59de là où
39:01on va retrouver
39:02nos parents
39:02que vous,
39:04les jeunes
39:04qui êtes là
39:05et je pense
39:06que les jeunes
39:07ont besoin
39:07de reprendre
39:09la situation en main
39:10pour que le Gabon
39:12ne retombe pas
39:13dans les mauvais travers.
39:15Madame Christiane Bituga,
39:17nous vous remercions
39:18pour cet échange
39:19éclairant sur les enjeux
39:20politiques actuels
39:21du Gabon
39:22en espérant,
39:23bien sûr,
39:24vous avoir
39:25dans l'aide
39:26de nos prochains
39:27nombres.
39:27Merci.
39:28C'est moi.
39:29J'espère pouvoir revenir
39:30et j'espère vous avoir
39:31satisfaites.
39:32Merci.
39:33Sous-titrage Société Radio-Canada
39:48Sous-titrage Société Radio-Canada