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  • 23/07/2025
[#Reportage] Conférence de presse du Procureur Général près la cour d'appel de Libreville

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Transcription
00:00Cette conférence de presse au cours de laquelle je vais partager avec vous ma lecture sur une question d'intérêt national
00:11ayant suscité des discussions animées et des commentaires acerbes, en l'occurrence la mise en liberté provisoire
00:23de Mme Sylvie Marie-Aimée Valentin, épouse Bongo, ancienne première dame du Gabon, et de M. Nourédine Bongo Valentin, son fils.
00:37Bien que je n'ai pas la prétention de répondre à toutes les critiques dans le cadre de cette conférence de presse,
00:45certaines allégations fallacieuses m'obligent cependant, par devoir de conscience professionnelle,
00:53et je dois le préciser par commodité pédagogique, à rappeler certaines dispositions légales
01:01ayant servi de cadre de référence à cette décision.
01:07Il est écrit dans la Bible, je cite,
01:12« La langue des sages fait valoir la connaissance, mais la bouche des sceaux fait jaillir la folie. »
01:19Dans Proverbe 15.2, j'éviterai donc d'être un saut en articulant mon propos autour de trois points.
01:29Je rappellerai d'abord les dispositions du code de procédure pénale applicable en l'espèce.
01:36Ensuite, je convoquerai les principes éthiques et d'ontologie qui encadrent l'exercice des métiers judiciaires,
01:43tant en France qu'au Gabon.
01:46Enfin, j'ai tenté d'expliquer de façon sommaire les fondements ontologiques et historiques
01:54de l'attitude condescendante de certains Occidentaux à l'égard des Africains.
02:01Voilà brièvement résumé l'ossature de mon propos de ce jour.
02:06Sur le premier point, je voudrais rappeler qu'au terme des dispositions de l'article 143 du code de procédure pénale,
02:17la mise en liberté provisoire peut être demandée à tout stade de la procédure
02:23par l'inculpé, l'accusé ou son avocat, et en toute période de la procédure.
02:29Cela signifie qu'une personne placée en détention préventive
02:36ou son avocat peut, avant ou pendant le procès, demander sa mise en liberté provisoire.
02:46En dépit donc de la gravité des faits ou de la lourdeur des charges,
02:52le juge d'instruction, la chambre d'accusation ou la judiction de jugement
02:56peut faire droit à cette demande.
03:00Si les conditions éditées par l'article 132 du code de procédure pénale sont réunies,
03:07je me permets d'indiquer que lorsque la mise en liberté provisoire est accordée,
03:13elle n'est nullement assortie d'une quelconque mesure d'interdiction de sortie du territoire.
03:20Mesdames et Messieurs, comme vous l'avez pu le constater et noter,
03:28en droit pénal gabonais, les notions de liberté provisoire et détention provisoire
03:32existent bel et bien, à titre d'illustration.
03:37Les articles 138, 139, 141, 143 et 144 du code de procédure pénale
03:45font état de la liberté provisoire et non de la liberté tout court.
03:51Et les articles 132, 133, 134, 140, 146 et 147
03:59font référence à la détention préventive et non à la détention provisoire,
04:05comme l'a insinué malencontreusement un avocat.
04:08Si ce dernier avait pris au préalable la précaution élémentaire
04:15d'aller parcourir le code de procédure pénale gabonais,
04:20comme le ferait même un avocat stagiaire,
04:23il ne serait pas venu débiter des inepties juridiques sur la place publique.
04:29Je persiste ici,
04:32qu'en droit pénal gabonais, il existe bel et bien la liberté provisoire
04:35et la détention préventive et que je n'ai commis aucune erreur de droit.
04:43On voit à quel point il s'est ridiculisé lui-même
04:46en voulant ridiculiser la justice d'abonnance.
04:52Sur le deuxième point,
04:54je tiens à souligner que les personnels judiciaires sont soumis
04:57aux principes et règles déontologiques
05:00déterminant un devoir être et un savoir être.
05:06Ainsi, magistrats et auxiliaires de justice doivent rester mutuels
05:10et ce, par-delà même les frontières.
05:15S'agissant des avocats exerçants en France,
05:19je voudrais rappeler
05:19qu'ils sont tenus selon les dispositions de l'article 10
05:23du Règlement intérieur national des barreaux français
05:27relatifs aux communications et interventions publiques
05:31d'observer
05:32les devoirs de modération et de délicatesse
05:36que leur imposent
05:37les règles,
05:39usages
05:40et traditions professionnelles,
05:42notamment envers les magistrats.
05:45Dans ce sens,
05:47la Cour de cassation française a précisé
05:49dans un arrêt daté du 14 octobre 2010
05:53que si l'avocat a le droit de critiquer
05:55le fonctionnement de la justice
05:57ou le comportement de tel ou tel magistrat,
06:02sa liberté d'expression n'est pas absolue.
06:06Car
06:06elle est sujette à des restrictions
06:08qui impliquent notamment d'une part
06:10la protection de la réputation
06:12ou des droits d'autrui
06:13et d'autre part
06:15la garantie de l'autorité
06:17et de l'impartialité du pouvoir judiciaire.
06:20si alléchant soit-il,
06:24les honoraires des clients
06:26ne doivent pas faire oublier
06:27à un avocat
06:28qu'il doit
06:29en toutes circonstances
06:31faire preuve de délicatesse,
06:34particulièrement lorsque sa qualité d'avocat est connue.
06:37La France
06:39a compté et compte
06:40d'éminents avocats pénalistes
06:43Jacques Vergeste,
06:46Robert Bandetta,
06:48Éric Dupont-Mouretti,
06:50Jean-Pierre Mignard,
06:52Gisès Alimi,
06:53j'en passe.
06:54Aucun d'eux
06:54n'a commis l'impère
06:56de s'en prendre
06:57à un magistrat
06:58de quelque origine
06:59qu'il soit.
07:00Aucun d'eux
07:01ne s'est autorisé
07:03de tels écarts de langage
07:05à l'endroit
07:06de la justice
07:07d'un pays africain.
07:09Je me réserve d'ailleurs
07:10le droit
07:11de saisir
07:12le bâtonnier
07:13de l'ordre des avocats de Paris
07:14car cet auxiliaire de justice
07:16est coutumier des faits.
07:19En effet,
07:20en 2013,
07:22défendant de ses clients
07:23à Dakar au Sénégal,
07:25il s'était permis
07:26de tenir des propos
07:28outranciers
07:29à l'endroit
07:29du procureur spécial
07:31près de la Cour
07:32de répression
07:33de l'enrichissement illicite
07:35et même
07:36à l'endroit
07:36du président
07:37de la République
07:38du Sénégal.
07:39Il avait dû
07:40par la suite
07:40présenter
07:42des excuses
07:42à ce dernier.
07:44Sur le troisième
07:45et dernier point,
07:47je n'arrive pas
07:47toujours à comprendre
07:48le prétendu complexe
07:50de supériorité
07:51quasi maladif
07:53qu'entretiennent
07:54certains occidentaux
07:55à l'égard des Africains.
07:58Ce complexe,
08:00fondé uniquement
08:00sur l'histoire coloniale
08:03et la couleur de peau
08:05et à l'origine
08:06des réflexes dénigrants,
08:08devrait,
08:09à mon humble avis,
08:10cesser.
08:11Car nous avons
08:12les mêmes compétences
08:13et avons souvent
08:16étudié, appris
08:18dans les mêmes universités.
08:20Faut-il rappeler
08:20que cet avocat
08:23qui a osé
08:23parler d'incompétence
08:26des amis gabonais
08:27qui a osé dire
08:29que les Gabonais
08:30n'étaient pas
08:32à la hauteur
08:33sur le plan juridique,
08:36a obtenu sa maîtrise
08:37au droit
08:37à l'université
08:38Paris-Panthéon-Assas.
08:41Or,
08:42c'est dans cette même université
08:43que j'ai présenté
08:45et soutenu publiquement
08:47ma tête de doctorat
08:49mention honorable
08:50avec félicitation
08:52du jury
08:52intitulé
08:53le crime rituel
08:54en droit pénal gabonais.
08:56Si un auxiliaire
08:58de justice,
09:00titulaire
09:00d'une maîtrise en droit,
09:02ne peut d'ailleurs
09:03avoir des égards
09:04à l'endroit
09:04d'un procureur général,
09:06il devrait
09:06au moins les avoir
09:08à l'endroit
09:10du docteur en droit
09:11de l'université
09:12Paris-Panthéon-Assas
09:13où il a appris.
09:15Regardez,
09:16grâle et diplôme
09:16universitaire,
09:19cet avocat
09:20est
09:21et restera
09:22mon étudiant.
09:24Je suis d'ailleurs
09:25disposé,
09:26s'il le souhaite,
09:27à l'encadrer
09:28sur les plans
09:29pédagogiques
09:30et professionnels.
09:32Je vous remercie.

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