00:00Autre décision, celle du ministre de la Santé Yannick Noder pour lutter contre les déserts médicaux.
00:05Il a dévoilé 151 zones rouges qui vont bénéficier dès septembre du soutien de médecins généralistes et ce jusqu'à deux jours par mois.
00:14J'accueille pour en parler Agnès Gianotti qui est présidente du syndicat français des médecins généralistes.
00:20Mais avant cela, je me tourne vers vous Yasmina Katou parce qu'en résumé, les zones ont été choisies en fonction de certains critères.
00:26Oui, ces zones rouges ont été définies en fonction du nombre de patients, du nombre de soignants qui exercent sur le territoire ou encore de la distance avec le centre de santé le plus proche.
00:36Les pathologies des habitants ont aussi été analysées.
00:39Les agences régionales de santé ont par exemple tenu compte du nombre de patients en ALD, c'est-à-dire qui souffrent d'une affection longue durée et qui ont donc régulièrement besoin de soins.
00:49Ces 151 zones prioritaires, elles sont réparties un peu partout en France, dans les départements de la Creuse, de Lyon, la Haute-Loire, l'Aude ou encore dans les Landes.
00:59Le principe, c'est qu'à partir du 1er septembre, les médecins volontaires, que ce soit des généralistes ou des spécialistes qui exercent en zone bien dotée,
01:08effectuent jusqu'à deux jours de travail par mois dans l'un de ces territoires où l'accès aux soins est compliqué.
01:14Le système reposera sur la base du volontariat pour commencer, mais le gouvernement veut à terme l'imposer à tous les professionnels.
01:22A partir du 1er septembre donc, c'est plus de 2 millions de Français qui pourront bénéficier d'un accès aux soins facilité.
01:31Et pour commenter cette décision, j'accueille donc Agnès Gianotti. Bonjour.
01:36Bonjour.
01:37Présidente de MG France et le syndicat français des généralistes.
01:402 millions de patients sont concernés. Comment le syndicat que vous représentez accueille cette nouvelle ?
01:47La solidarité territoriale, si elle est sur la base du volontariat, nous n'y sommes pas opposés.
01:53Que les collègues qui le peuvent aillent donner un coup de main, c'est plutôt une bonne chose.
02:00Mais ce que nous n'avons pas, c'est les conditions de faisabilité.
02:03Parce qu'ouvrir un cabinet secondaire, c'est beaucoup de choses.
02:06C'est non seulement un local, c'est un personnel d'accueil, c'est une organisation des soins, c'est un logiciel métier, des terminaux de paiement.
02:14Ce ne sont pas des choses qui se font d'un claquement de doigts et là, nous n'avons aucune information là-dessus.
02:19Alors, ça veut dire, par exemple, qu'on déshabille un peu Paul pour habiller Pierre.
02:22Parce que si on ne soigne plus dans ce propre cabinet pour aller ailleurs dans un désert médical, on n'est pas à la disposition de ses patients.
02:28C'est un véritable problème, ça aussi ?
02:30C'est clair. Ce n'est pas une mesure comme ça qui fera qu'on est plus nombreux.
02:34Donc, de toute façon, le nombre d'actes par jour n'augmentera pas.
02:39Mais les collègues qui le peuvent, par exemple, ceux qui ont un remplaçant, pourront peut-être partir deux jours par mois.
02:46Ceux qui ont des rendez-vous à six mois pour leur propre patientèle ne pourront pas.
02:50C'est pour ça qu'il faut absolument que ce soit sur la base du bénévolat.
02:53Et l'obligation, là, pour le coup, ça serait vraiment un gros problème pour l'ensemble de la population.
02:58Alors, vous, est-ce que vous avancez auprès du ministre de la Santé, par exemple, Anès Gianotti, d'autres propositions, d'autres solutions ?
03:06Parce que c'est un vrai problème, tout de même, ce problème de déserts médicaux.
03:10Il faut avancer sur des dossiers comme l'installation des jeunes qui posaient problème.
03:15Et avec le ministre, certaines difficultés techniques ont déjà commencé à être surmontées.
03:19Donc, pour trouver des solutions, ça ne sera pas par magie.
03:23Ça, il ne faut pas mentir aux gens.
03:25Mais cette solidarité peut être un premier coup de main, là où les gens en ont vraiment besoin.
03:32Mais encore, il faut-il que les conditions soient réunies.
03:34Et là, franchement, on n'a pas d'informations là-dessus.
03:37Mais comment est-ce qu'on peut convaincre ?
03:38Vous parliez de la base du volontariat.
03:41Comment est-ce qu'on peut convaincre, justement, les médecins généralistes de se déplacer ?
03:45Déjà, en leur donnant des conditions d'activité du cabinet secondaire, qu'ils soient corrects.
03:53Et là, pour l'instant, je vous dis, ce n'est pas du tout défini.
03:57C'est ça, le principal obstacle, il est là.
04:01Et j'aimerais avoir également votre avis, tiens, Agnès Giannotti,
04:04parce qu'on va en parler dans un instant avec quelques Toulousains qui sont concernés.
04:08Puis c'est l'actualité sanitaire et médicale de la nuit.
04:11Votre avis, tiens, sur cette interdiction de fumer sur les plages, dans les parcs, sous les abribus,
04:15sous les abords des piscines.
04:18C'est vrai que le tabac est quand même un risque majeur en termes de santé publique,
04:22que ce soit pour ceux qui fument directement ou ceux qui sont à côté.
04:26Donc, les mesures de prévention liées au tabac, c'est quand même quelque chose d'important.
04:32Après, je n'ai pas les études de santé publique directement liées,
04:36mais ça me paraît plutôt une mesure qui va en faveur de la santé publique.
04:40Eh bien, je vous remercie, Agnès Giannotti, présidente de MG France,
04:44syndicat français de généraliste de votre intervention.