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Aujourd'hui, dans « Les 4V », Maya Lauqué revient sur les questions qui font l’actualité avec Sarah Knafo, députée européenne Reconquête.
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00:00Bonjour, Sarah Knafo.
00:02Bonjour.
00:03Merci d'être avec nous ce matin.
00:04Des avancées, mais pas d'accord sur les retraites.
00:07François Bayrou a tiré les conclusions du conclave hier.
00:09Les discussions vont se poursuivre entre les partenaires sociaux.
00:12A-t-il sauvé son siège, le Premier ministre ?
00:14C'est une bonne question, parce que j'ai l'impression que c'est la seule qui occupe l'esprit de notre Premier ministre en réalité.
00:19Durer, durer, durer, c'est son seul objectif.
00:21En tout cas, c'est ce que tout le monde sent.
00:23Et s'il peut durer, c'est aussi de la faute de ses oppositions.
00:25Puisque ses oppositions donnent le sentiment d'écarter d'un revers de la main la possibilité de la censure.
00:32Et surtout de ne jamais lui donner de lignes rouges claires.
00:34Vous visez qu'il au Rassemblement national ?
00:36Notamment, puisque j'ai l'impression qu'on n'a pas retenu les erreurs de la censure Barnier.
00:41C'est-à-dire, on l'a censuré sans lui avoir demandé auparavant des choses très claires.
00:46C'est-à-dire presque un plan en lui disant, si vous ne réalisez pas ces quatre mesures à mon sens,
00:51alors on vous censurera, en lui donnant une échéance claire.
00:53A mon avis, maintenant, il faut réparer ses erreurs.
00:56Et c'est ce qu'il faut exiger de François Bayrou au risque, sinon, de donner l'impression aux Français
01:00qu'en réalité, tout le monde ne veut que durer, que tout le monde attend.
01:02Et que le grand perdant de ce petit jeu-là, en réalité, ce sont les Français.
01:05Puisque rien n'avance pour le pays.
01:06Attends bien l'automne, puisqu'il pourrait se passer la même chose que pour le gouvernement Barnier,
01:10c'est-à-dire une censure sur le budget.
01:12On attend toujours autre chose.
01:13À l'époque du précédent budget, j'ai eu le sentiment qu'à l'Assemblée nationale, personne n'avait été clair.
01:18Moi, je pense qu'avec François Bayrou, il faut dire les choses clairement.
01:20On attend un budget avec un plan d'économie de 100 milliards d'euros.
01:23Si vous voulez, je peux les proposer d'ailleurs, mais à mon sens, ça n'est pas la seule chose qu'il faut lui demander.
01:28Il faut lui demander des choses qu'il est en mesure de réaliser tout de suite,
01:31c'est-à-dire dès la semaine prochaine, dès cette semaine, des choses qui peuvent se faire par circulaire.
01:35Je vous donne un exemple.
01:36Il faudrait exiger, par exemple, les naturalisations zéro.
01:39Le droit à la nationalité française n'existe pas.
01:41Vous n'avez pas le droit, par essence, quand vous arrivez sur le sol français, d'acquérir la nationalité.
01:46Donc, on pourrait exiger, par exemple de M. Retailleau, un moratoire sur les naturalisations.
01:50Ça, il peut le demander dès cet après-midi, à ses préfets par une circulaire.
01:54Autre exemple, vous avez tous les jours, dans l'école, des associations de propagande
01:57qui sont autorisées, par agrément du ministère de l'Éducation nationale, à pénétrer dans les écoles.
02:02On pourrait leur retirer cet agrément, là encore, dès cet après-midi.
02:06Dernier élément, je vous ai dit, plan de 100 milliards, les écoles et la propagande, et les naturalisations.
02:12Dernier élément, ce qu'on pourrait demander, c'est l'abolition des accords de 68 avec l'Algérie.
02:16Mais ça encore, M. Bayrou peut le faire lui-même.
02:19Il n'a pas besoin d'une loi, il n'a pas besoin de passer par l'Assemblée.
02:22Il pourrait le faire s'il en avait la volonté dès cet après-midi.
02:25Et ce qu'on pourrait obtenir par cette abolition, c'est, d'une part, la libération de Boalem Sansal,
02:30notre écrivain français qui est aujourd'hui enfermé dans les geôles algériennes,
02:33à son âge et alors qu'il est malade.
02:35Et on a l'impression que tout le monde l'oublie en France aujourd'hui.
02:37Mais on pourrait aussi exiger d'eux qu'ils reprennent leurs clandestins,
02:41qui sont parfois des bombes sur pattes, des prédicateurs salafistes qui sont chez nous
02:45et sur lesquels, là encore, on a le sentiment que le gouvernement parle beaucoup mais ne fait rien.
02:49Je voulais revenir sur le rôle du Rassemblement national.
02:52Quel est l'objectif du RN ? De peser plus sur le budget aujourd'hui ?
02:56Alors moi, ça n'est pas le sentiment que j'ai parce qu'à mon sens, pour peser plus,
02:59il faut donner des lignes rouges claires.
03:00Je pense que, par exemple, si je vous prends ce que nous, on a fait chez Reconquête,
03:03on a soulevé énormément de sujets.
03:06Des gabegis, par exemple.
03:07J'ai parlé de l'aide publique au développement.
03:09J'ai essayé d'expliquer aux Français qu'aujourd'hui, ils finançaient,
03:12ils ont financé, par exemple, de 2018 à 2020,
03:16200 millions d'euros de dons, pas de prêts, de dons à la Chine.
03:19C'est-à-dire que la deuxième puissance économique du monde,
03:22nous, la France, on l'a aidée à se développer.
03:23Comme si on roulait sur l'or.
03:24Il faut savoir aussi qu'on dépense des millions d'euros
03:27pour des modes de cuisson propre au Sahel,
03:30pour l'égalité des sexes en Irak,
03:32pour la budgétisation sensible au genre en Jordanie.
03:35C'est ça que les Français financent
03:37quand ils payent des impôts tous les mois.
03:38Des impôts écrasants, d'ailleurs,
03:40puisque rappelons aux gens qu'à partir du 16 de chaque mois,
03:43ils ne travaillent plus pour eux-mêmes, mais pour l'État.
03:45Quand on a un taux d'imposition de 45% de la richesse nationale,
03:49c'est-à-dire qu'à partir de la moitié du mois,
03:51on travaille pour l'État.
03:52Moi, ça me rappelle, à l'époque du Moyen Âge et de l'Ancien Régime,
03:56il y avait ce qu'on a appelé les corvées.
03:57C'était ces jours, quelques jours dans l'année,
03:59où les paysans ne devaient plus travailler pour eux, mais pour leur seigneur.
04:02Ils devaient leur offrir le fruit de leur travail.
04:04Nous, ce n'est pas quelques jours par an,
04:05c'est la moitié de l'année qu'on travaille pour l'État.
04:07On va continuer à parler de la politique
04:08et de l'union des droites que vous défendez.
04:10On va d'abord dire un mot de l'actualité internationale.
04:13Gaza, Iran-Israël, Ukraine,
04:15je plaide pour qu'on ait trois cesser le feu.
04:17En même temps, immédiat et durable,
04:18a déclaré cette semaine Emmanuel Macron.
04:19Est-ce que vous soutenez les efforts de la diplomatie française ?
04:22Moi, je trouve que la diplomatie française est incohérente.
04:25Je trouve qu'il s'écoute parler.
04:27C'est un peu ce que disait Albert Cohen en décrivant les diplomates.
04:30Il disait qu'ils ont le talent de ne rien dire en plusieurs pages.
04:32C'est exactement ce que fait la diplomatie française aujourd'hui.
04:35Moi, je ne me souviens pas d'un général de Gaulle
04:36qui passait son temps à des incantations,
04:39à des cesser le feu
04:40ou à des supplications faites aux Nations Unies.
04:42Donc, il faudrait faire quoi ?
04:43Je pense que d'abord, il faut comprendre
04:45la différence entre, typiquement, puisque c'est le sujet,
04:48la différence entre l'Iran et Israël.
04:50Vous avez d'un côté un pays, Israël,
04:53qui essaye de défendre sa vie,
04:54de défendre ses intérêts, de défendre son existence.
04:57Et d'un autre côté, l'Iran,
04:58qui défend quelque chose de totalement différent,
05:00qui défend la destruction d'Israël.
05:02C'est quelque chose qu'il faut prendre au sérieux.
05:03Ils l'ont répété depuis déjà 20 ans.
05:05Moi, depuis que je suis enfant, j'entends l'Iran dire
05:07« il faut rayer Israël de la carte ».
05:08Je pense que depuis le 7 octobre,
05:10les Israéliens ont compris
05:11qu'il fallait prendre ces menaces au sérieux.
05:13Donc, quand ils se battent,
05:14quand ils utilisent l'arme qu'est la guerre
05:16pour essayer de se défendre,
05:18je crois que c'est un peu irresponsable,
05:19nous, depuis notre salon parisien,
05:22de dire « on appelle au cessez-le-feu ».
05:24Il faut comprendre que pour eux,
05:26c'était un sujet existentiel
05:27d'empêcher l'Iran d'avoir la bombe atomique.
05:29Donc, encore une fois,
05:30je trouve qu'il y a beaucoup d'inconséquences
05:31dans la politique d'Emmanuel Macron.
05:32Et j'aimerais juste citer un élément
05:34que j'ai trouvé absolument terrifiant
05:37depuis le 7 octobre.
05:38En principe, le 7 octobre,
05:39on aurait dû souder les pays oxydes
05:41occidentaux avec Israël.
05:42C'est-à-dire qu'ils auraient dû se dire,
05:44nous aussi, par exemple, pour la France,
05:45« on a vécu le Bataclan,
05:46on sait ce que c'est le djihadisme,
05:48le terrorisme islamique ».
05:49Et au lieu de ça,
05:50on a le sentiment de tout l'inverse.
05:52Des nations occidentales
05:53qui se sont radicalisées
05:54en faveur de la Palestine,
05:56qui veulent toutes reconnaître
05:57les uns après les autres
05:58un État palestinien,
05:59comme si c'était possible aujourd'hui d'ailleurs,
06:01dans l'état de la situation.
06:02Ils vous estimez
06:02qu'il n'y a pas eu de prise en charge,
06:04qu'il n'y a pas eu d'écoute
06:04et qu'il n'y a pas eu de...
06:06Non, regardez ce qui s'est passé.
06:07Depuis le 7 octobre,
06:08on n'a jamais vu autant
06:09de drapeaux palestiniens
06:10dans les rues occidentales.
06:12Vous ne trouvez pas
06:12qu'il y a un paradoxe ?
06:13Il y a eu des soutiens aussi
06:14pour Israël ?
06:14Il y a un pays qui se fait attaquer,
06:16il y a 1300 morts,
06:18il y a des femmes violées,
06:18il y a des bébés qui sont tués,
06:20pris en otage.
06:21Et au lendemain de ça,
06:22on voit la position du Quai d'Orsay
06:24totalement inconséquente.
06:26On voit un Emmanuel Macron
06:27qui, il y a encore dix jours,
06:28ferme le stand israélien
06:29au salon du Bourget.
06:30Et quand on voit ça,
06:31on se dit bien
06:32qu'il ne défend pas
06:33l'intérêt français
06:33puisque l'intérêt français,
06:35ce serait de commercer
06:35avec une nation comme Israël.
06:37On voit bien qu'à l'inverse,
06:38il a peur des banlieues françaises,
06:40de ce que certains appellent
06:41la rue arabe.
06:43Et quand je dis ça,
06:43je finis juste sur ça.
06:44Quand je dis ça,
06:45je me souviens du moment
06:46où Emmanuel Macron
06:47a refusé de participer
06:48à la marche contre l'antisémitisme.
06:50Ce n'était pas du sionisme,
06:51la marche contre l'antisémitisme.
06:52Et vous savez pourquoi
06:53il avait refusé ?
06:54Parce que Yacine Bellatar,
06:55l'humoriste des banlieues,
06:56était venu le voir à l'Élysée
06:58en lui disant
06:58« Si tu marches contre l'antisémitisme,
07:00tu vas mettre les banlieues
07:01à feu et à sang ».
07:02Et c'est aux ordres
07:02de cet humoriste-là
07:03qu'Emmanuel Macron a obéi.
07:05On revient à des questions d'actualité.
07:08Nos confrères du Parisien
07:09ont publié une note interne ce matin
07:11du directeur interrégional
07:12des services pénitentiaires de Toulouse.
07:14Il alerte sur les conséquences
07:15de la surpopulation carcérale
07:17sur son territoire.
07:19Plus de 200% d'occupation,
07:21une tendance qui concerne
07:23de toute façon toute la France.
07:24Est-ce qu'on emprisonne trop aujourd'hui ?
07:28Est-ce que ça ne va pas contre
07:29l'idée d'une justice laxiste ?
07:32Alors, on n'emprisonne pas assez.
07:34Le problème est que nous n'avons pas
07:35assez de places de prison.
07:37Pour vous donner un exemple,
07:38depuis 1996,
07:40on a eu une augmentation
07:41de 391% des coups et blessures volontaires.
07:45Vous devriez me dire
07:46« Les enfermements ont dû exploser ».
07:48Eh bien non.
07:48Les enfermements ont, eux,
07:50augmenté uniquement de 31%.
07:52C'est-à-dire 13 fois moins vite.
07:53Les coups et blessures volontaires
07:54ont augmenté 13 fois plus vite
07:56que les détenus.
07:57Donc, on a énormément de coupables.
07:59Ces coupables-là sont en liberté.
08:01Pourquoi ?
08:01Parce qu'on n'a pas assez
08:02de place dans nos prisons.
08:03Ministre après ministre,
08:04depuis Rachida Dati,
08:05mais même avant elle,
08:06on a eu des circulaires de ministres
08:07qui demandaient aux juges
08:08de ne pas enfermer,
08:10de préférer toutes les peines
08:11alternatives à la prison.
08:12Bracelet électronique,
08:14sursis,
08:14stage de citoyenneté.
08:15Mais manifestement,
08:15il y a 83 000 détenus
08:17en France aujourd'hui.
08:18Il n'y a pas assez
08:19d'alternatives.
08:19Vous avez raison.
08:20Pourquoi ?
08:21Parce qu'on n'a pas construit
08:23un plan de 100 000 places
08:25de prison
08:25qui devront être construites
08:27en 24 mois.
08:28La meilleure manière
08:28de libérer 70 millions
08:30de Français,
08:31c'est d'enfermer
08:31100 000 délinquants
08:33et criminels
08:33qui aujourd'hui,
08:35faute de place,
08:35parce qu'il y a eu
08:36une idéologie de gauche
08:37qui a refusé la prison
08:38par nature,
08:39qui faute de place
08:40se trouve en liberté.
08:41Quand vous avez un délinquant
08:42ou un criminel
08:43qui sort du tribunal
08:44et qu'il a pris
08:44soit du sursis
08:45ou un stage de citoyenneté,
08:47quand ses copains lui disent
08:47qu'est-ce que t'as pris,
08:48il répond rien du tout.
08:49Pour lui, c'est la même chose.
08:50Juste un dernier mot.
08:51Demain, 25e marche des fiertés
08:53organisée par l'intern-LGBT
08:54et la présence annoncée
08:55d'un collectif
08:56qui fait débat,
08:57c'est Eros.
08:58Ses membres se présentent
08:59comme des gays patriotes
09:00opposés, je cite,
09:01aux dérives idéologiques
09:02woke et LGBT,
09:03à l'immigration massive
09:04et très souvent homophobe
09:05et à l'islamisation
09:06de notre pays.
09:08Eros a-t-il sa place
09:09dans ce défilé ?
09:10Je croyais que c'était
09:11un défilé pour défendre
09:12le droit des homosexuels
09:14et des LGBT.
09:15Donc, pourquoi est-ce
09:16qu'un collectif
09:17qui les défend,
09:18notamment contre
09:19un nouveau fléau
09:20qui s'abat sur eux,
09:22à savoir des agressions
09:23venues notamment
09:25d'immigrés,
09:26comme c'est assez documenté
09:27et comme ce collectif Eros
09:28le montre toute la journée ?
09:29Je ne vois pas pourquoi
09:30s'ils sont sincèrement
09:31dans la défense
09:32de ces minorités-là,
09:34ils refuseraient un collectif
09:35comme le collectif Eros.
09:36Donc, je pense
09:36qu'il a toute sa place
09:37et je trouve ça très positif
09:39qu'il y ait des voix
09:40comme celle-ci
09:41qui se lèvent.
09:41Merci beaucoup.
09:42Merci à vous.
09:42Sous-titrage Société Radio-Canada
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