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00:00Il est 8h moins le quart, vous écoutez, ici Roussillon, notre invité, Simon Colbock,
00:05Colbock, pardon, Simon Colbock, je vais dire votre nom comme il faut, c'est mieux.
00:08Elle veut donc être élue maire de Perpignan.
00:10Bonjour Agnès Langevine.
00:11Bonjour.
00:12Vous êtes la vice-présidente de la région en charge du climat, vous êtes membre de Place Publique.
00:16C'est le mouvement de Raphaël Glucksmann, député européen, étiqueté centre-gauche, ancien du Parti Socialiste.
00:21On va parler de vos ambitions à la mairie de Perpignan.
00:24Les élections municipales, c'est l'année prochaine.
00:25Mais pour commencer, il y a ce vote aujourd'hui à l'Assemblée Nationale sur le futur énergétique de notre pays.
00:31Dans cette loi, il y a notamment la mise en place de moratoires avant toute installation d'éoliennes ou de centrales solaires,
00:38ce qui rendrait les procédures plus longues, plus coûteuses.
00:41Les députés LR et RN ont voté cette mesure jeudi.
00:45C'est à confirmer donc aujourd'hui lors du vote solennel.
00:48Vous qui êtes donc vice-présidente de la région en charge du climat,
00:51qu'est-ce que vous avez envie de dire à nos députés ce matin ?
00:54En 2016, avec Carole Delga, nous avons fixé un cap, être la première région à énergie positive.
01:01On a mis une dynamique en place avec, bien sûr, des objectifs clairs,
01:05mais aussi tout un écosystème d'entreprises, d'élus locaux,
01:10qui travaillent à déployer ces énergies renouvelables sur notre territoire.
01:15Aujourd'hui, l'extrême droite, la droite populiste, s'attaquent de toute façon à toutes les politiques environnementales.
01:22On fait des énergies renouvelables une cible à abattre.
01:27C'est une hérésie, bien sûr, pour le climat.
01:30C'est une hérésie sociale et en termes d'emploi.
01:33Et c'est aussi une hérésie démocratique.
01:36Toutes les études d'opinion montrent que nos concitoyennes et nos concitoyens,
01:41même habitant à proximité de ces installations, sont favorables aux énergies renouvelables.
01:47Dans les Aspres, il n'y a pas que des supporters au projet d'éoliennes.
01:50Ils se font entendre, mais en tout cas, il y a les énergies éoliennes,
01:54il y a le photovoltaïque qui est dans la cible, bien sûr, de cet amendement.
01:58Ce qu'il faut, c'est que les projets soient effectivement acceptés,
02:01que la valeur soit bien redistribuée sur le territoire.
02:05Et on a des projets éoliens qui sont aussi exemplaires.
02:10Il faut choisir, bien sûr, les bons sites pour que l'impact sur la biodiversité
02:15et les paysages soient le moins fort possible.
02:19Ces dernières semaines, les députés ont aussi voté la suppression des ZFE,
02:23les zones à faible émission pour les véhicules les plus polluants
02:25dans certains secteurs des grandes villes.
02:26Il y a eu aussi le retour autorisé de certains pesticides.
02:30La fin de la loi qui limite l'artificialisation des sols.
02:35Vous qui êtes écologiste de longue date, Agnès Langevin,
02:37vous vous dites quoi quand vous voyez tous ces retours en arrière ?
02:40Vous vous dites qu'on est devenu dingue ?
02:42Je suis surtout très en colère, parce qu'on voit bien que ce n'est pas
02:45l'intérêt collectif qui prime, ce n'est pas la santé des habitants qui prime,
02:50ce n'est pas la lutte contre le réchauffement climatique.
02:53On va vivre et on vit ici une canicule.
02:56On a vécu une sécheresse.
02:58Ce sont des éléments purement idéologiques, populistes, électoralistes,
03:02qui s'assoient sur les constats des scientifiques, leurs préconisations,
03:07mais qui aussi font fi des aspirations aux habitants à nous adapter,
03:13à vivre, à respirer.
03:15C'est vraiment les vents mauvais du trumpisme.
03:18C'est aussi une dépendance accrue aux énergies fossiles.
03:23On met à rebours tous les efforts de souveraineté, d'autonomie,
03:28par rapport notamment au gaz Poutine.
03:31Donc en fait, tous ces gens sont à la solde de ces dictateurs,
03:35prédateurs sur, bien sûr, nos ressources.
03:38Mais vous n'entendez pas aussi ces messages en disant qu'il y a trop de règles sur l'environnement ?
03:43C'est les agriculteurs, notamment, qui s'étaient mobilisés en disant
03:45« On ne s'en sort plus, on n'y comprend plus rien,
03:47et on croule sous la paperasse et sous les normes ».
03:50Est-ce que ça, vous l'entendez ?
03:51Alors, les agriculteurs sont bien sûr, je le vois la région,
03:55fortement accompagnés pour changer leur modèle.
03:58Ce sont les premiers impactés par la sécheresse, le manque d'eau, le changement climatique.
04:04Ce sont eux aussi qui sont exposés dans leur travail à ces molécules très dangereuses.
04:10Et donc, oui, il faut changer de modèle, et ça suppose un accompagnement fort.
04:15C'est une profession indispensable.
04:17Nous devons nous nourrir, bien sûr.
04:20C'est aussi un entretien des paysages et du monde rural très important.
04:24Il y a des mesures d'accompagnement,
04:26mais si on attend toujours d'être au pied du mur,
04:28Il n'y a pas trop de règles, trop de normes, trop de contraintes environnementales.
04:33Moi, en tant que consommatrice, bien sûr que j'ai envie de produits sains,
04:37j'ai envie d'être en bonne santé,
04:39et de ne pas être exposée à des molécules cancérogènes.
04:42Il est 7h50, vous écoutez, ici Roussillon, Simon Colboch, notre invité,
04:47elle est vice-présidente de la région, Agnès Langevin.
04:49Agnès Langevin, on vous a aussi invité pour parler de votre candidature à la mairie de Perpignan.
04:53Les élections, c'est l'année prochaine.
04:55Vous voulez partir avec l'étiquette place publique.
04:58C'est donc le mouvement de Raphaël Glucksmann.
04:59On rappelle que vous étiez déjà candidate en 2020.
05:02Vous étiez arrivé troisième au premier tour.
05:0414,5% des voix.
05:06Place publique, toute seule ?
05:09On ne part jamais toute seule, bien sûr, à une élection.
05:13Tout le travail consiste à rassembler.
05:15Après, un travail d'écoute des habitants.
05:18Et ça, c'est une phase très importante pour à la fois prendre la température,
05:24voir ce qui marche, ce qui marche moins bien,
05:26quelles sont les aspirations,
05:28et comment les habitants de Perpignan se projettent dans leur avenir.
05:32Parce que je crois que c'est ça.
05:33Il faut absolument qu'on puisse sortir Perpignan,
05:36donner une dynamique.
05:37qu'il y a beaucoup de problèmes.
05:39On a les trois quartiers les plus pauvres en France.
05:42Nous avons des chaleurs intenses,
05:44une inaction du maire sortant.
05:46Mais nous avons de formidables énergies
05:49et sur lesquelles nous devons nous appuyer.
05:51Et un formidable embouteillage aussi à gauche.
05:53Il y a déjà un ticket LFI,
05:56les écologistes, avec Michael Hidraque et Monique Armandez.
05:58Une association aussi, Perpignan,
05:59composée de communistes et de socialistes.
06:03Ça fait beaucoup, beaucoup de monde.
06:04Et très peu de place aussi pour vous.
06:06Alors il y a, je ne sais pas s'il y a de la place ou pas,
06:09si on doit raisonner comme ça.
06:10Je pense qu'il faut avoir d'abord...
06:12Une élection, c'est aussi des mathématiques.
06:13C'est aussi de la mathématique.
06:15Je crois avoir une légitimité.
06:17Nous avons, nous sommes bien battus en 2020.
06:20Donc vous les appelez, les communistes, les écologistes,
06:22même les socialistes à venir, vous rejoindre ?
06:25Je propose d'abord un espace pour toutes les habitantes et les habitants,
06:30les présidents d'associations, les acteurs économiques, pour réfléchir.
06:34Parce que si on partage le gâteau,
06:36avant finalement d'avoir dialogué avec les habitants,
06:40moi je veux bien, mais l'entre-soi, on voit où ça nous mène.
06:42Je crois que la situation et le rapport au parti est quand même assez dégradé.
06:47Je crois qu'il faut s'ouvrir.
06:49Il faut être sur le terrain, comme je le fais,
06:51avec des opérations de porte-à-porte.
06:53Vendredi, nous ferons une balade urbaine.
06:58Oui, mais ils ne font pas la même chose.
06:59On peut se proclamer, s'auto-proclamer.
07:02Il faut faire.
07:02Je suis au travail depuis maintenant 2016 avec mon mandat régional.
07:07Depuis 2020, je crois avoir fait la démonstration
07:10de vraiment ma capacité à écouter
07:14et à proposer vraiment une transformation de cette ville de Perpignan
07:18qui en a bien besoin.
07:20Donc, naturellement, les autres candidats de gauche vont vous rejoindre.
07:23Je n'ai pas dit ça.
07:24Je dis que moi, ce qui m'intéresse...
07:26Comment on pourrait se faire cette union ?
07:27C'est ça qui m'intéresse.
07:28Moi, ce qui m'intéresse, vous voyez,
07:29ce ne sont pas les mathématiques électorales à ce stade.
07:32C'est aussi ce que les habitantes et les habitants de Perpignan
07:35ont à dire sur leur vie,
07:38comment on peut améliorer leur cadre de vie,
07:40comment on peut améliorer la précarité dans cette ville.
07:43Justement, si vous avez un grand projet pour Perpignan,
07:46ce serait quoi ?
07:47Une proposition.
07:48Alors, les propositions, on le fait avec les habitants.
07:51Mais je crois qu'effectivement,
07:53la première des transformations de cette ville,
07:55c'est son espace public.
07:57C'est faire en sorte qu'on végétalise,
07:59qu'on plante vraiment beaucoup plus
08:01que ce que les mairies successives ont fait,
08:04qu'on aménage des rues aux écoles.
08:06Depuis 2020, la mairie et Louis Alliot disent
08:08qu'il y a eu 5 000 arbres de plantés.
08:11J'étais dans le quartier avenue des Baléars.
08:13Je ne crois pas que ce soit le constat des habitants.
08:15Les travaux ont coupé des arbres qui étaient centenaires
08:19à haute valeur patrimoniale,
08:21des espèces végétales méditerranéennes.
08:24Et je crois que ce n'est pas du tout le ressenti.
08:26Donc, on peut faire de la communication.
08:27Là, on a la photo de Louis Alliot placardé
08:32dans toutes les rues de Perpignan.
08:33À l'image de la façon dont il a traversé ce mandat
08:37en touriste, sur la plage, lunettes noires, basket blanc.
08:41Donc, voilà.
08:42Moi, je veux agir.
08:43On est vraiment déterminés à transformer cette ville,
08:48à améliorer vraiment la vie des habitantes et des habitants.
08:52Merci beaucoup, Agnès Langevine.
08:54Je rappelle que vous êtes la vice-présidente de la région Occitanie.
08:56Membre de Place Publique et référente de Place Publique
08:59pour les Pyrénées-Orientales.
09:02Et donc, en attente d'une candidature officielle de Place Publique,
09:06mais qui ne devrait plus tarder.
09:07En principe, c'est pour le mois d'août, c'est ça ?
09:08Le calendrier de Place Publique,
09:10voilà, on saurait au mois d'août
09:11qui sera le ou la chef de file, j'espère,
09:15pour ces municipales à Perpignan.
09:17Mais je crois qu'il faut vraiment dire qui nous sommes.
09:20Et c'est ce que Place Publique,
09:21avec la vision que Raphaël Guxman a présentée hier,
09:25il faut être aussi honnête et avancer dans la clarté.
09:30Merci beaucoup, excellente journée à vous.
09:32Merci.
09:34Ici, Roussillon.
09:35Actu locale, musique et bonne humeur.
09:38Ici, matin.
09:39La VTO sur le Facebook, ici Roussillon,
09:41avec François et Françoise.
09:42François à Cahier à 21 degrés,
09:44et Françoise à Sorède avec 26 sous l'olivier.
09:48Adieu en chanson maintenant.
09:49C'est évidemment celui que vous appréciez,
09:51France Gall, Michel Berger.
09:52Ça balance pas mal à Paris.

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