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  • 23/06/2025
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Télématin reçoit Thierry Beccaro, à l'affiche de la pièce "L'amour à la menthe" d'Emmanuel Robert-Espalieu.

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Transcription
00:00Exactement, de la télévision française.
00:02Bonjour Thierry.
00:03Ça va, Damien, bonjour ici.
00:05Bonjour, bonjour.
00:06Je vous rémue, je suppose, vous êtes sur ce plateau.
00:08Quand je reviens sur ce plateau,
00:10c'est comme si je revenais un peu à la maison.
00:14J'ai un petit peu déserté,
00:15mais bon, ça va.
00:18Vous êtes touché un petit peu.
00:19Vous allez faire faire la peinture un peu.
00:21On a remis un peu de peinture, oui.
00:23On a remis un peu le sol, on l'entretient.
00:25Je retrouve des visages que je connais.
00:28Et nos téléspectateurs qui vous aiment tant.
00:30Cher Thierry, on va parler de votre seule enseigne
00:33qui va démarrer dans quelques jours
00:34au Festival Off d'Avignon.
00:36Ça s'appelle l'amour à la menthe.
00:37On va en parler, Thierry.
00:38On va voir des images.
00:39Mais avant d'évoquer ce seule enseigne,
00:42puisque vous êtes sur notre plateau
00:43et puisque vous nous manquez tellement à la télé, Thierry,
00:46et surtout vos fou rires nous manquent tellement,
00:49je me suis donné une mission.
00:51Je me suis dit, est-ce que tu vas arriver à retrouver
00:52des fou rires de Thierry qu'on n'a pas vus
00:55ou pas beaucoup vus ?
00:56Alors, ceux que j'ai trouvés, je ne les avais jamais vus.
00:59Alors, vous, vous les connaissiez
01:00puisque vous étiez dedans, Thierry.
01:01Et je suis ravi d'avoir passé des heures à l'INA.
01:03J'ai retrouvé Thierry qui se marre.
01:06Mais ça fait du bien.
01:06Votre rire est tellement contagieux.
01:08Regardez, c'était sur les matitals de France 2, bien sûr.
01:11Regardez, souvenirs.
01:11Un, c'est écologique.
01:14Deux, ça prend moins de place.
01:15Trois, ça ne fait pas de bruit.
01:16Bref, c'est la chasse d'eau de l'avenir.
01:18Et c'est vrai que nous sommes en période de chasse,
01:20donc ça ne pouvait pas mieux tomber.
01:22Et la transition ne va pas être facile.
01:24Les pins.
01:24Non, on va parler de...
01:27De pins.
01:33La fritose super cool.
01:35Je ne vais pas faire comme Michel.
01:37Vous devriez prendre une fritose super cool.
01:38Tenez, mon petit Michel.
01:41Jeux maxi-bourse.
01:45Maxi-bourse.
01:45Vous avez vu tous les cadeaux que vous allez recevoir ?
01:55Il y en a encore plein, je ne sais plus.
01:56Il y a les...
01:57Je suis scandalisé.
02:10Alors là, il faut relever, il faut baisser un petit peu.
02:12Et de chaque côté, il en a un deuxième.
02:14Non, ce n'est pas vrai, il est super équipé.
02:20Allez, on masse.
02:21Là, regardez.
02:22Le long des septième, huitième et neuvième vertèbre dorsale.
02:25Je prends le nom de ceux qui rigolent.
02:26Je vous préviens tout de suite.
02:27Fais-nous voir tes radisantes petites fesses, Thierry.
02:29Voilà.
02:30Le long des sept, huit et neuvième vertèbre dorsale,
02:33on masse de haut en bas.
02:33C'est la dernière fois que je fais de la télé avec vous.
02:34Voilà.
02:36Vous l'aviez oublié, la séquence du passage ?
02:39En fait, c'est là que j'ai constaté, à ce moment-là,
02:41avec Monique Cara, que j'embrasse.
02:43Oui, qu'on embrasse.
02:43Monique, grande papesse des matinales de France 9.
02:45Finalement, à ce moment-là, je me suis dit que je n'étais qu'un objet.
02:48Ah oui, mais quel objet ?
02:49Quel objet ?
02:50Ça faisait longtemps que je ne m'étais pas vu comme ça en calmeçon à la télévision.
02:55C'est du bonheur de vous revoir dans tous ces archives, Thierry.
02:57Alors, on va parler de votre actualité.
02:59C'est beaucoup plus sérieux.
03:00Et en même temps, j'ai souhaité commencer par ses rires
03:01parce que je pense que, quelque part,
03:03si vous avez aussi mis un point d'honneur dans votre carrière
03:05à apporter du bonheur aux gens,
03:07c'est aussi peut-être pour contrecarrer cette enfance.
03:09C'est ça ?
03:10C'est un très, très beau résumé.
03:11C'est formidable d'avoir présenté ces images
03:14parce que c'est vrai que quand je présentais Matin Bonheur,
03:18quand j'ai présenté Télématin,
03:19Motus, 40 degrés à l'ombre,
03:21il y avait une autre partie de moi-même
03:25qui vivait des moments plus ou moins difficiles.
03:28Et on ne le savait pas.
03:28Moi, je vous connaissais, je ne le savais pas.
03:30Je ne connaissais pas cette partie de vie.
03:33Mais je tenais à ce que ça, ça reste privé.
03:37Et je m'étais toujours dit,
03:39ayant travaillé, entre autres, avec Masha Béranger,
03:41ayant parlé avec des gens la nuit,
03:45les sans-sommeil, comme elle les appelait,
03:47des gens qui sont vraiment seuls,
03:48qui sont dans le désarroi le plus total,
03:52dans une certaine détresse.
03:54Je me suis dit, mais ce que tu vis
03:56ou ce que tu as vécu,
03:58il y a des gens qui vivent 100 fois plus que ça.
04:01Oui, alors on va simplement expliquer,
04:02Thierry, pour ceux qui n'auraient pas lu votre livre
04:04« Je suis né à 17 ans »,
04:05vous avez raconté avoir eu un papa violent
04:07qui vous violentait lorsqu'il rentrait alcoolisé.
04:11Il vous violentait.
04:12Voilà, donc c'est toute cette partie que vous racontez,
04:14que vous allez raconter sur scène, Thierry,
04:17donc au Festival d'Avignon,
04:18dans quelques jours, du 5 au 26 juillet.
04:20Ça s'appelle « L'amour à la menthe ».
04:22Ce sera à 15h50 au théâtre Lory Flamme, donc, à Avignon.
04:26En un mot, peut-être, on peut raconter une histoire de l'amour.
04:29Le titre « La menthe », ce n'est pas un secret.
04:31Non, c'est même…
04:33C'est symbolique.
04:34C'est même une symbolique.
04:35C'est la synthèse de mon histoire avec mes parents.
04:41Mais comme ça peut être la synthèse de beaucoup d'histoires.
04:45C'est ça que je souhaite en jouant ce spectacle,
04:49l'histoire d'un peintre qui va peindre la toile de sa vie.
04:53Et ce peintre va s'adresser à sa petite sœur.
04:57Ma petite sœur, qui était témoin de ce que je vivais,
04:59sans qu'elle, elle ne soit jamais touchée.
05:02Vraiment, jamais, jamais, jamais.
05:03Votre papa ne vous frappait, ne frappait que vous.
05:05Voilà.
05:06Et quand il rentrait le soir, quand il avait trop bu,
05:11pour masquer cette odeur d'alcool,
05:14il prenait une petite pastille à la menthe.
05:16Et donc, quand il rentrait du travail et qu'il m'embrassait,
05:20ça sentait la menthe.
05:21Et ça annonçait le pire qui allait arriver derrière.
05:23Je me disais, qu'est-ce qui va se passer ?
05:25Ou peut-être pas, je ne savais jamais quand ça allait tomber.
05:29Et en fait, c'est cette histoire que je raconte,
05:32avec évidemment tous les souvenirs qui sont attachés.
05:36Il taillit.
05:37Ma grand-mère, ce petit bonhomme-là, voyez ?
05:41Il n'a pas changé ce petit bonhomme.
05:43On n'a pas le droit de toucher à un petit bonhomme comme ça.
05:46C'est un peu ça aussi le message.
05:48C'est-à-dire que nous sommes quelque part, nous sommes des anges.
05:53Et on n'a pas le droit de taper les anges.
05:55Et c'est pour ça que je vais m'adresser aux gens qui seront dans la salle
05:58et qui seront peut-être ou qui passent peut-être par là,
06:02par ce chemin de ronces.
06:03Et je vais leur dire, regardez, avec du courage, avec du travail,
06:08sans rester sur l'amertume, sans rester sur l'aigreur,
06:13l'envie de se venger, on peut arriver à faire des choses formidables.
06:18Quelques images de Thierry sur scène dans ce spectacle.
06:20Regardez.
06:22Non, je suis désolé, maman, mais je ne peux pas aller dans tes bras.
06:27J'aurais tellement aimé.
06:29J'aurais tellement voulu me laisser faire.
06:30Bon, vite, profiter de ce bonheur fugace avant qu'il ne s'efface
06:34et laisse place à la douleur, celle du corps.
06:39Oui, oui, je souris.
06:44Je souris, mais je m'ennuie.
06:47Je m'ennuie comme si le monde tout autour était gris.
06:51Ça doit être, ça doit remuer quand même de jouer ce texte.
06:55Oui, mais c'est un texte d'Emmanuel Robert-Espalieu
06:58qui a adapté formidablement le premier livre que j'ai écrit.
07:01Votre livre, c'est ça ?
07:02Je suis né à 17 ans.
07:04En même temps, c'est vrai que c'est un vrai travail,
07:07mais que je n'aurais pas pu effectuer si je ne l'avais pas fait auparavant.
07:12C'est surtout ce qu'il faut pour me débarrasser du chagrin,
07:18de l'amertume, c'est ce que je disais tout à l'heure.
07:20Je peux aller sur scène.
07:21Et je crois, Thierry, vous avez pardonné à ce papa.
07:24Vous avez pu pardonner ?
07:26Oui, oui, oui.
07:26Bien sûr, parce que pardonner, ce n'est pas oublier.
07:30Ce n'est pas nier.
07:31Ce n'est pas nier ce que j'ai vécu et tout,
07:33mais c'est se permettre de continuer, d'avancer, de vivre.
07:39Et puis le bonheur de faire sourire les gens,
07:43de venir ici comme je l'ai fait pendant des années
07:45et de saluer tout le monde
07:48et de me dire que quand je croise les gens dans la rue aujourd'hui,
07:54soit ils sont contents de me voir, soit je leur manque,
07:58soit ils me chantent le générique de Motus,
08:01ou alors ils me remercient de parler au nom de celles et ceux qui souffrent.
08:09Bien sûr.
08:10Thierry, vous restez avec nous des conseils séries avec Benoît Laganne.
08:13Je sais que vous aimez regarder les séries.
08:14On part en pause avec une chanson italienne,
08:17Come prima, Marino Marini,
08:19puisque Beccaro, c'est un italien.
08:22Allez, à tout de suite, on revient avec Thierry.

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