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  • 23/06/2025
Donald Trump a tranché ! Huit jours après le lancement de l'opération israélienne "Rising lion" avec l'envoi de missiles sur l'Iran et la riposte de Téhéran, le président des Etats-Unis a finalement bombardé des installations nucléaires de la nation perse samedi 21 juin, leur infligeant "des dégâts monumentaux". Alors que la Chine alerte sur le risque de propagation du conflit, les autorités de Téhéran affirment détenir encore des stocks d'uranium enrichi.

François Asselineau, président de l'UPR, revient sur les origines et les conséquences d'une guerre qui peut dégénérer à tout instant :

- Quel est le rapport de forces entre Israël et l'Iran ?

- L'Iran est-elle seule dans ce conflit ?

- La suprématie d'Israël est-elle malgré tout en déclin ?

- Où en est la relation USA-Israël ?

Une émission enregistrée le mercredi 18 juin, soit avant l'attaque américaine sur les installations nucléaires iraniennes...

A la suite de "Politique & Eco", retrouvez la chronique financière de Philippe Béchade intitulée :"La guerre va coûter cher aux Français".

Philippe Béchade est rédacteur en chef de La Chronique Agora et La Lettre des Affranchis aux @Publications Agora.

Pour télécharger gratuitement le dernier rapport de Philippe Béchade, cliquez ici : https://bit.ly/45Jhlnd

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Transcription
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00:00:01Générique
00:00:02Bonjour à tous, je suis journaliste et intervenant sur TVL, j'ai 26 ans.
00:00:15Vous avez pu m'apercevoir dans e-médiat, contre-enquête ou des zooms.
00:00:19Car oui, TVL forme une nouvelle génération de journalistes dotés d'une vraie volonté de liberté,
00:00:25d'honnêteté et de recherche de la vérité.
00:00:27À rebours des médias de grand chemin.
00:00:30Covid, guerre en Ukraine, politique internationale, nous avons vu juste avant tout le monde.
00:00:35Car ici, on ne censure pas les idées.
00:00:37Ici, on ne travestit pas.
00:00:39Ici, on donne la parole aux professionnels, aux experts, pas une propagande unilatérale.
00:00:45Et je peux témoigner que c'est parce que TVL m'a donné ma chance,
00:00:50que je sais ô combien il est important de soutenir la chaîne
00:00:53afin de former d'autres jeunes qui vont livrer le combat médiatique de demain.
00:00:57Alors que le système en place voit le pouvoir lui échapper,
00:01:01étant donc, par tous les moyens, y compris bancaires,
00:01:04de nous mettre des bâtons dans les roues, notre génération,
00:01:07loin d'être dans une posture de commentateur du déclin,
00:01:11est une jeunesse positive, ouverte sur le monde.
00:01:14Nous, et vous, téléspectateurs de TVL, sommes en première ligne
00:01:18pour reprendre le pouvoir qui nous appartient.
00:01:21Mais pour cela, nous avons vraiment besoin de vous.
00:01:24Pour accroître notre puissance, dès maintenant, faites un don à TVL.
00:01:28Protégez et investissez dans une information libre et sérieuse.
00:01:33Sous-titrage Société Radio-Canada
00:02:03Bonjour à tous.
00:02:08Ravi de vous retrouver pour Politique Éco.
00:02:11Alors au programme, l'opération Rising Lion,
00:02:14lancée par Israël contre l'Iran vendredi 13 juin,
00:02:18suivie d'une riposte de Téhéran.
00:02:21L'engrenage de la Troisième Guerre mondiale est-il lancé ?
00:02:24Pour en parler, notre invité, François Asselineau.
00:02:26Bonjour.
00:02:27Bonjour Pierre Bergerot.
00:02:29Et bonjour à tous les auditeurs et spectateurs de TVL, bien sûr.
00:02:33Vous êtes évidemment le président de l'UPR, l'Union Populaire Républicaine.
00:02:37Vous êtes inspecteur général des finances,
00:02:39ancien candidat à l'élection présidentielle de 2017.
00:02:42Et vous êtes passé par l'ENA.
00:02:44Et HEC alors, François Asselineau, je le disais en introduction,
00:02:48Israël a lancé une offensive sur l'Iran vendredi 13 juin
00:02:52avec des frappes sur ses installations nucléaires, militaires et pétrolières.
00:02:56Téhéran a répliqué avec l'envoi de missiles sur plusieurs villes,
00:03:00dont Jérusalem et la capitale israélienne Tel Aviv.
00:03:04Excusez-moi.
00:03:05Est-on parti pour une guerre totale, une guerre à mort ?
00:03:10– Alors la capitale, c'est de Jérusalem pour les autorités israéliennes.
00:03:14Tel Aviv, c'est là où il y a les ambassades.
00:03:15Mais vous connaissez cette…
00:03:17Alors une guerre à mort, c'est toujours difficile de faire un pronostic par avance.
00:03:23Mais ce que je pense, c'est que c'est potentiellement extrêmement dangereux
00:03:26pour toute une série de raisons.
00:03:30C'est d'abord, ça intervient dans un contexte régional déjà extrêmement chargé
00:03:34avec l'affaire de Gaza qui a commencé le 7 octobre 2023.
00:03:40Et donc on va bientôt, si j'ose dire, célébrer les deux ans de cette opération israélienne à Gaza
00:03:48qui a fait peut-être 60 000 morts du côté gazaoui
00:03:53et qui, quelles que soient les justifications que certains peuvent trouver,
00:03:59fait qu'Israël est en train de devenir un État paria dans le monde entier,
00:04:03en tout cas dans tout le monde non-occidental.
00:04:05Ça, c'est vraiment important à comprendre.
00:04:08Je vois qu'il est très difficile de parler de ce sujet,
00:04:11comme sur d'autres sujets d'ailleurs, dans la société française contemporaine,
00:04:15puisqu'il y a toute une série de, comment dirais-je, d'idées obligatoires
00:04:20qu'il faut avoir, de la même façon qu'il est très difficile de parler du Frexit,
00:04:25parce qu'aussitôt vous avez des gens qui ne veulent même pas vous écouter.
00:04:28Parler de la sortie de l'euro, pareil.
00:04:30Parler d'avoir des doutes sur les injections pour le Covid, pareil.
00:04:35Avoir des doutes sur le réchauffement climatique, pareil.
00:04:39Donc il y a toute une série de sujets sur lesquels il est quasiment impossible d'avoir un vrai débat.
00:04:44Et la question israélienne et cette question avec l'Iran,
00:04:48c'est déjà un des grands problèmes en France,
00:04:51puisque tous les grands médias mainstream défendent un peu le même narratif
00:04:55et s'alignent derrière Netanyahou.
00:04:57Alors je disais que la situation, d'abord, intervient dans une situation régionale très mauvaise,
00:05:03mais dans une situation mondiale qui l'est d'encore davantage,
00:05:05puisqu'il y a quand même la guerre entre la Russie et l'OTAN par proxy interposé qui est l'Ukraine,
00:05:12qui pèse aussi de tout son poids.
00:05:14Sans compter les tensions que vous avez en Extrême-Orient,
00:05:18avec la Chine qui régulièrement indique qu'elle va remettre la main sur Taïwan,
00:05:23puisque pour elle c'est une affaire intérieure,
00:05:25alors que les États-Unis d'Amérique, suivis par quelques vassaux comme Macron,
00:05:31se veulent héros de la liberté de Taïwan,
00:05:34oubliant au passage d'ailleurs le droit international,
00:05:37puisque je rappelle que tous les États du monde qui ont reconnu la République populaire de Chine,
00:05:41au moment de l'échange des ambassadeurs,
00:05:44ont reconnu que Taïwan faisait partie de la Chine,
00:05:46que c'était une affaire intérieure.
00:05:47C'est-à-dire que les États-Unis, comme Macron, ils ont tort,
00:05:50ils ne respectent pas la signature de la France.
00:05:53Revenons à l'affaire iranienne.
00:05:56Si vous n'êtes pas...
00:05:58Moi je vois des propos qui sont hallucinants en fait,
00:06:01y compris tenus par la pseudo-opposition,
00:06:03Mme Le Pen, M. Zemmour, Mme Knaffo, M. Bardella,
00:06:07c'est plus israélien que moi, tu meurs,
00:06:10enfin c'est absolument dingue.
00:06:11J'ai fait une vidéo où j'ai rappelé ce qui s'était passé en 1967,
00:06:15après la guerre des Six Jours, avant et après.
00:06:19Ça avait commencé par des escarmouches au mois d'avril,
00:06:22entre la Syrie et Israël.
00:06:25Et puis il y avait eu au mois de mai, je crois aux alentours du 13 mai,
00:06:30Nasser, qui était à la tête de l'Égypte,
00:06:32avait bloqué le détroit de Tyran.
00:06:34Le détroit de Tyran, c'est un détroit qui sépare le Sinaï,
00:06:39qui appartenait à l'Égypte à l'époque,
00:06:40qui appartient de nouveau à l'Égypte.
00:06:42Entre-temps, il y a eu, vous le savez, de l'occupation israélienne.
00:06:45Et de l'autre côté, l'Arabie saoudite.
00:06:46Et ça mène au golfe d'Aqaba,
00:06:48qui mène notamment à la station balnéaire de Eilat,
00:06:52qui appartient à Israël.
00:06:54Et donc Nasser avait bloqué le détroit de Tyran aux alentours du 13 mai.
00:06:58Les tensions étaient très vives.
00:07:00Et Charles de Gaulle avait fait, avait dit,
00:07:03qu'il condamnerait le premier des États qui tireraient.
00:07:08Le premier qui commencerait la guerre, ce serait lui qui serait condamnable.
00:07:11Et il se trouve que, justement, les bruits de bottes allaient de plus en plus.
00:07:15On sentait qu'Israël allait intervenir.
00:07:18Et le 2 juin 1967,
00:07:21De Gaulle avait proclamé l'embargo des armes vers Israël.
00:07:24Le 5 juin, Israël déclenche la guerre des Six Jours,
00:07:27d'une façon foudroyante,
00:07:29et notamment détruit en une journée
00:07:31la moitié des forces aériennes égyptiennes.
00:07:35Et l'affaire est pliée en 6 jours,
00:07:37donc du 5 au 10 juin 1967.
00:07:40Et rappelez-vous qu'à cette époque,
00:07:42donc Israël met la main sur Gaza,
00:07:44sur toute la péninsule du Sinai,
00:07:47met la main sur toute la Cisjordanie,
00:07:50aujourd'hui,
00:07:51et met la main sur le plateau du Golan.
00:07:53S'en suivront, alors en 1967,
00:07:56s'en suivra notamment la déclaration 242
00:07:58du Conseil de sécurité des Nations Unies,
00:08:01qui fait obligation à Israël
00:08:02de restituer les territoires occupés.
00:08:06Alors avec cette, vous savez,
00:08:07cette discordance entre les deux versions,
00:08:11française et anglaise,
00:08:12qui a nourri tous les questionnements,
00:08:16toutes les hypocrisies,
00:08:18puisque la version anglaise,
00:08:20il y a deux langues de travail aux Nations Unies,
00:08:22c'est le français et l'anglais.
00:08:23La version française dit que Israël
00:08:26doit se retirer des territoires occupés.
00:08:29La version anglaise,
00:08:30from occupied territories.
00:08:32Mais from occupied territories,
00:08:34ça me laisse penser que ça peut être
00:08:35de certains territoires occupés,
00:08:37pas de tous,
00:08:37alors que la formule française,
00:08:39des territoires occupés,
00:08:40ça veut dire de tous,
00:08:41des territoires occupés.
00:08:43En concrètement, ce qui s'est passé,
00:08:44c'est ensuite, vous savez,
00:08:46le rapprochement qui a eu lieu
00:08:47entre Israël et l'Égypte,
00:08:49et puis Israël, finalement,
00:08:50a restitué le Sinai,
00:08:52mais a conservé la mainmise
00:08:55sur la Cisjordanie
00:08:56et le plateau du Golan.
00:08:58Alors, j'y rappelle tout ça
00:08:59parce que c'est important
00:09:00pour plusieurs choses.
00:09:02D'abord, parce que de Gaulle,
00:09:03à une époque,
00:09:03défendait la position de la France,
00:09:05une position conforme
00:09:05aux intérêts nationaux français.
00:09:08Il avait expliqué,
00:09:09il avait condamné Israël,
00:09:10et il avait condamné Israël
00:09:13comme étant le fauteur de troubles.
00:09:15Et il avait expliqué,
00:09:16et j'ai fait une vidéo sur UPR TV
00:09:18où j'explique tout ça,
00:09:20lui et Kouf de Murville
00:09:21avaient expliqué,
00:09:22quelques semaines après,
00:09:23en juillet 1967,
00:09:25d'un voyage en Allemagne,
00:09:26Kouf de Murville avait dit
00:09:28que le problème avec Israël,
00:09:30c'est que si on n'est pas ultra pro-israélien,
00:09:32on est considéré comme un adversaire,
00:09:34comme un ennemi.
00:09:35Et donc, même Kouf de Murville dit,
00:09:37si on n'est pas à 102%,
00:09:39bon, en fait c'est toujours la même chose.
00:09:41– Et là on voit que le président Macron
00:09:43a immédiatement pris la défense d'Israël,
00:09:47alors qu'on a bien vu que c'est Israël
00:09:49qui est attiré sur les installations iraniennes.
00:09:51– Oui, alors…
00:09:52– C'est un renversement
00:09:53de la ligne diplomatique française.
00:09:55– Voilà, alors c'est un renversement
00:09:56de cette ligne diplomatique,
00:09:58quoique Macron, sur certains sujets,
00:10:00est quand même un tout petit peu moins allant
00:10:02que d'autres forces en France.
00:10:05Il suffit d'aller écouter CNews,
00:10:06il suffit d'écouter Mme Le Pen,
00:10:07comme je le disais tout à l'heure,
00:10:08M. Bardella,
00:10:10enfin, on a l'impression
00:10:12qu'il faudrait être complètement aligné là-dessus.
00:10:14Ce qui expliquait De Gaulle,
00:10:16c'est que ce n'est pas l'intérêt de la France.
00:10:18L'intérêt de la France, disait-il,
00:10:19ce n'était pas de laisser les Arabes
00:10:20enragés, se précipiter
00:10:23dans les mains des Soviétiques.
00:10:24Bon, c'est d'ailleurs ce qui est en train de se passer,
00:10:26c'est qu'aujourd'hui, donc,
00:10:28nous sommes en 2025,
00:10:30donc ça fait quoi ?
00:10:31Ça fait 58 ans après,
00:10:34nous avons Israël,
00:10:36avec son jusqu'au-boutisme,
00:10:38est en train, en fait,
00:10:39de pousser l'ensemble du Sud global,
00:10:42si on y ajoute la Russie,
00:10:44la Chine,
00:10:45l'Afrique,
00:10:46le Moyen-Orient,
00:10:47toute l'Amérique du Sud,
00:10:48dans l'opposition frontale à Israël.
00:10:50C'est-à-dire que c'est…
00:10:51Quand tu entends à la radio ou à la télévision,
00:10:53on nous dit que l'Iran est très isolé,
00:10:56c'est le contraire qui est vrai,
00:10:58c'est Israël qui est de plus en plus isolé,
00:10:59même aux États-Unis d'ailleurs.
00:11:01– François Asselineau,
00:11:01cette offensive,
00:11:03les Iraniens s'y préparent depuis des années.
00:11:07Les Israéliens, de leur côté,
00:11:09se sentent menacés par ce fameux programme nucléaire iranien,
00:11:13fondé depuis les années 50.
00:11:17Cette menace existentielle,
00:11:19qualifiée par les Israéliens.
00:11:22Est-ce que vous y croyez ?
00:11:24– Alors, d'abord,
00:11:25je reviens aux faits.
00:11:27Les faits, c'est que dans cette région,
00:11:32il y a Israël qui possède des armes nucléaires,
00:11:35qu'ils ont plus ou moins volées.
00:11:37Israël, alors on ne sait pas combien,
00:11:39et ça varie de 90 à 500 ogives nucléaires,
00:11:42notamment dans le désert du Negev.
00:11:44Israël n'a pas signé le traité de non-prolifération.
00:11:47Donc la première chose, c'est qu'il y a un État
00:11:50qui possède de l'armement nucléaire.
00:11:52Deuxièmement, dans la région,
00:11:54il y a un deuxième État qui est quand même régulièrement présent
00:11:58sous forme de sous-marins de navires,
00:12:00ce sont les États-Unis d'Amérique,
00:12:02qui emportent des charges nucléaires,
00:12:04qui souvent font relâche au Bahreïn.
00:12:07C'est le royaume de Bahreïn,
00:12:09c'est un petit État qui est au...
00:12:10– Entre le Qatar et l'Arabie saoudite.
00:12:11– Voilà, au nord-ouest du Qatar,
00:12:14où il y a le siège de la 5e flotte américaine.
00:12:16Et donc on sait que dans le golfe arabe au Persique,
00:12:19très probablement, on ne sait pas où,
00:12:21mais très très probablement,
00:12:22croisent en permanence des sous-marins américains
00:12:25dotés de charges nucléaires.
00:12:26Il ne faut quand même pas l'oublier.
00:12:28Troisièmement, dans la région,
00:12:29et pas très très loin d'ailleurs,
00:12:30il y a le Pakistan,
00:12:32qui lui a un armement nucléaire.
00:12:34Et qui est non seulement un armement nucléaire,
00:12:35mais d'après tout...
00:12:35Quand vous lisez les documents d'expertise,
00:12:38la force nucléaire pakistanaise
00:12:41pourrait devenir la 5e force nucléaire
00:12:45en puissance du monde cette année, en 2025.
00:12:48Donc ils ont mis le paquet.
00:12:49Ce sont des militaires d'ailleurs
00:12:50qui sont aux commandes, vous le savez, du Pakistan.
00:12:53Originellement, c'était face à l'Inde,
00:12:56mais le Pakistan, là, a soutien l'Iran.
00:13:01Et il y a eu des propos...
00:13:02Alors est-ce que c'est vrai, est-ce que c'est pas vrai,
00:13:03est-ce que ça fait partie de la propagande de guerre ou pas ?
00:13:05Enfin, quand même, il y a eu des propos
00:13:06où le Pakistan aurait fait savoir,
00:13:09ça a été relayé par l'Iran,
00:13:12que si d'aventure Israël lançait une bombe nucléaire tactique,
00:13:18comme la rumeur en circule de temps en temps,
00:13:21ce qui n'est pas forcément tout à fait exact,
00:13:23mais enfin la rumeur circule régulièrement.
00:13:25– Le Pakistan répliquerait par l'envoi d'une bombe sur Israël,
00:13:28mais le ministre de la Défense a démenti cette rumeur.
00:13:30– Lequel ?
00:13:31– Le ministre de la Défense pakistanaise.
00:13:32– Oui, mais parce qu'il fait partie de...
00:13:35Enfin, je veux dire, les Israéliens eux-mêmes, je crois,
00:13:38ont démenti qu'ils montraient au créneau
00:13:39sur l'envoi d'une bombe nucléaire tactique.
00:13:43En attendant, il faut quand même savoir
00:13:45que le Pakistan a quand même des missiles
00:13:47qui peuvent faire du 2700 kilomètres.
00:13:49Donc le Pakistan a les moyens de frapper Israël.
00:13:52D'ailleurs…
00:13:52– François Asselineau, vous n'avez pas vraiment répondu
00:13:54à ma question sur cette possibilité d'une guerre à mort
00:13:57entre les deux nations israéliennes et iraniennes.
00:14:00N'est-on parti pour une crise qui va durer ?
00:14:02Ou alors une crise jusqu'à la défaite de l'un des deux camps ?
00:14:06– Moi, j'aurais tendance à…
00:14:08Enfin, ce que j'espère, j'aurais tendance à penser
00:14:11qu'après des escarmouches…
00:14:16Enfin, c'est plus qu'on en est plus qu'aux escarmouches.
00:14:18Maintenant, on en est dans un conflit ouvert.
00:14:20Mais qu'au bout de quelques jours, les grandes puissances
00:14:24et notamment les États-Unis d'Amérique signent la fin de partie
00:14:29en disant que ça suffit comme ça.
00:14:31Le problème qu'il y a, c'est qu'il y a ce problème, effectivement,
00:14:35est-ce que, oui ou non, l'Iran veut se constituer une force nucléaire
00:14:38qui est une espèce de fil rouge de la politique internationale ?
00:14:42– Une force nucléaire militaire.
00:14:43– Une force nucléaire militaire, c'est une espèce de fil rouge
00:14:46de la politique israélienne et tout particulièrement de Netanyahou.
00:14:49Il y a actuellement, on circule sur Internet,
00:14:51je ne sais pas si vous l'avez vu, il faut rappeler quelque chose,
00:14:53c'est que Netanyahou, ça fait quand même depuis 36 ans
00:14:57qu'il est dans les allées du pouvoir.
00:14:59C'est la troisième fois qu'il est Premier ministre.
00:15:01La première fois qu'il a été Premier ministre en 1989, je crois, c'est ça ?
00:15:07– Oui, ça fait depuis les années 90 qu'il dit que les Iraniens
00:15:10vont avoir la bombe atomique l'année prochaine.
00:15:11– Voilà, donc ça fait quand même plus de 30 ans
00:15:13plus d'un tiers de siècle, il explique que les Iraniens
00:15:15vont avoir la bombe atomique.
00:15:17Par ailleurs, alors je sais que quand on dit ça,
00:15:19il y a des gens qui vont dire, vous savez, moi,
00:15:20il paraît-il que je reçois des valises de Poutine,
00:15:23je reçois des valises de Xi Jinping,
00:15:24après ça j'ai reçois des valises de Trump,
00:15:26maintenant je reçois des valises de Raménaï sans doute,
00:15:28je vais ouvrir un magasin de maroquinerie.
00:15:31En fait, je reçois des valises de personnes,
00:15:33j'essaie de raisonner de façon objective, lucide
00:15:36et en fonction des intérêts de la France.
00:15:39Voilà, les intérêts de la France, c'est d'essayer de calmer le jeu
00:15:42parce que je rappelle qu'en France, on a 500 000, 600 000 juifs
00:15:47et peut-être 7, 8, 10 millions de musulmans.
00:15:50Bon, et il y a en France des forces politiques,
00:15:53à l'extrême droite qui soufflent,
00:15:55qui jettent de l'huile sur le feu contre les musulmans,
00:15:58à l'extrême gauche qui jettent de l'huile sur le feu contre les juifs.
00:16:02Sachant que sur les 68 millions de Français,
00:16:04il y en a quand même à peu près 60 millions
00:16:06qui ne sont ni juifs ni musulmans.
00:16:07Donc moi j'essaie de me faire le porte-parole
00:16:09de ce que devrait être un chef d'État en France,
00:16:11c'est-à-dire quel est l'intérêt de la France sur ces questions.
00:16:16Je considère que c'est quand même très inquiétant
00:16:18parce que, je rappelais tout à l'heure en 1967.
00:16:23En 1967, tout le monde a à l'esprit la guerre des six jours.
00:16:26Et je crois que ça a imprégné l'esprit des Occidentaux
00:16:28sur le thème, lorsqu'Israël se bat,
00:16:31les Arabes sont complètement chaos tout de suite,
00:16:33donc ce sont des nuls, etc.
00:16:34On peut y aller.
00:16:35Donc forcément, Israël doit gagner.
00:16:38– Alors répondons que les Iraniens ne sont pas des Arabes.
00:16:40– Alors déjà, les Iraniens ne sont pas des Arabes,
00:16:42mais ce qu'il faut regarder, c'est qu'avec le temps,
00:16:45cette victoire de 1967, on peut parler aussi
00:16:48au moment de l'indépendance de la première guerre israélo-arabe,
00:16:53mais cette suprématie écrasante d'Israël
00:16:56a eu tendance à diminuer.
00:17:00Et il faut faire attention, vous savez ce que disaient
00:17:04les anciens romains, ils disaient
00:17:09« quos wul perdere, Jupiter dementat ».
00:17:12Celui que Jupiter veut perdre, il commence par le rendre fou.
00:17:16Et les anciens grecs et les anciens romains
00:17:18avaient cette expression, ils considéraient qu'il y avait,
00:17:22vous savez, des espèces de divinités
00:17:24qui étaient hubris et némésis.
00:17:26Hubris, c'était la folie des grandeurs,
00:17:27c'était le triomphe et la gloire.
00:17:30Et dans la mythologie grecque,
00:17:32lorsqu'on tout vous réussit,
00:17:33lorsque vous avez une victoire extraordinaire,
00:17:37ça c'est hubris.
00:17:38Si vous ne faites pas très attention,
00:17:40il y a némésis.
00:17:40Némésis, c'est la vengeance qui vient,
00:17:42et qui vient ruiner tout ce que vous avez gagné.
00:17:44Ça c'est important, parce que si vous voulez,
00:17:46c'est une clé de lecture assez intéressante
00:17:48sur tous les empires qui ont été créés,
00:17:51qui ont fini par s'effondrer.
00:17:52C'est Napoléon, c'est hubris.
00:17:54Napoléon, à Friedland, c'est l'hubris.
00:17:59Et puis Waterloo, c'est némésis.
00:18:01Pareil pour Hitler, 1940, la victoire sur la France,
00:18:06c'est hubris.
00:18:06Et puis Stalingrad et la suite, c'est némésis.
00:18:09Et il y a quelque chose qui est quand même inquiétant,
00:18:11c'est que j'ai quand même le sentiment
00:18:14qu'on ne voit pas très bien
00:18:16comment ont évolué les forces dans la région,
00:18:18et les forces régionales.
00:18:20L'Iran, c'est 85 millions d'habitants.
00:18:25C'est trois fois la superficie de la France.
00:18:28Le Pakistan, qui même s'il a dit
00:18:30qu'il n'enverrait peut-être pas de bombe atomique,
00:18:32c'est quand même un pays qui a la bombe atomique
00:18:34et qui a dit qu'il soutenait l'Iran,
00:18:38le Pakistan, c'est à peu près 250 millions d'habitants.
00:18:43Ça veut dire que l'Iran plus Pakistan,
00:18:47340 millions d'habitants,
00:18:48c'est la population des États-Unis d'Amérique.
00:18:51Il faut se rendre compte de quoi on parle.
00:18:54Alors que l'État d'Israël, c'est 10 millions d'habitants,
00:18:56dont 7 millions de Juifs,
00:18:57et sur une superficie qui est celle
00:18:59de la région des Hauts-de-France.
00:19:02Si vous ajoutez à ça les 85 millions de Turcs,
00:19:07vous savez qu'Erdogan apporte son soutien à l'Iran.
00:19:10Si vous ajoutez à ça le fait que l'Iran fait partie des BRICS
00:19:13et que l'Iran est soutenu par la Russie et par la Chine.
00:19:18– Et par la Corée du Nord.
00:19:19– Et par la Corée du Nord.
00:19:21Je rappelle que la Russie est une puissance nucléaire,
00:19:23la Chine est une puissance nucléaire,
00:19:24la Corée du Nord est une puissance nucléaire
00:19:26et le Pakistan est une puissance nucléaire.
00:19:28Je rappelle aussi, en termes économiques,
00:19:30puisque dans notre émission,
00:19:32vous faites politique et économie,
00:19:34et c'est très important, c'est très imbriqué.
00:19:35Il faut savoir que 80 à 90% des exportations de pétrole iranien
00:19:40vont vers la Chine.
00:19:42C'est énorme.
00:19:44Et réciproquement,
00:19:45les importations de pétrole iranien,
00:19:47c'est à peu près 40%, je crois,
00:19:49des importations chinoises.
00:19:51Il y a donc une alliance économique très importante
00:19:55entre la Chine et le Pakistan.
00:19:56Donc il faut comprendre quand même
00:19:59que l'Israël, qui se repose comme d'habitude
00:20:03sur les États-Unis d'Amérique,
00:20:05le monde a changé quand même.
00:20:07C'est-à-dire que là, vous avez l'ensemble des BRICS
00:20:10et quand même, suite notamment à ce qui se passe à Gaza,
00:20:13l'ensemble des BRICS.
00:20:15Alors, ceci est tellement vrai que moi,
00:20:20je vois que les médias français font une espèce
00:20:23de propagande de guerre habituelle.
00:20:26Alors on nous présente l'Iran
00:20:28comme la dictature la plus effroyable, j'ai entendu.
00:20:32J'ai entendu, c'était Pascal Praud sur Signeault.
00:20:34Si c'est une dictature effroyable,
00:20:36je ne suis pas là pour défendre le régime iranien,
00:20:40bien entendu.
00:20:41Mais il y a des dictatures bien pires
00:20:44que la dictature iranienne.
00:20:47Ce n'est pas bien loin,
00:20:48il suffit d'aller regarder ce qui se passe en Arabie saoudite.
00:20:50Mais alors là, on n'en parle pas
00:20:51parce que c'est tenu à bout de bras
00:20:52par les États-Unis d'Amérique.
00:20:53Vous avez des dictatures comme en Afghanistan,
00:20:56vous avez des dictatures dans certains pays d'Afrique,
00:20:58vous avez des dictatures…
00:20:59Ce n'est quand même pas la même chose
00:21:00que ce qui se passe en Iran.
00:21:03Et puis…
00:21:04– Donc ce rapport de force,
00:21:05il faut quand même en prendre conscience.
00:21:07Donald Trump est peut-être en train de décider,
00:21:09et je le dis à nos téléspectateurs,
00:21:11on enregistre cette émission le 18 juin.
00:21:15Tout peut arriver d'ici le jour de la diffusion,
00:21:18lundi prochain.
00:21:20Le rapport de force,
00:21:21Donald Trump est en train peut-être de décider
00:21:24s'il doit s'engager militairement dans ce conflit.
00:21:29Quel est le rapport de force aujourd'hui ?
00:21:31Où en est-on ?
00:21:32– Alors justement, ce que je crois voir, moi,
00:21:36c'est que le soutien inconditionnel total à Israël
00:21:39qui avait lieu aux États-Unis s'effrite.
00:21:43Et je pense que Trump, il est en fait tiraillé, en fait,
00:21:46tiraillé entre le lobby pro-israélien,
00:21:48qui est évidemment ultra-puissant aux États-Unis,
00:21:51mais il est tiraillé aussi…
00:21:53– Incarné par l'IPAC.
00:21:54– Notamment, mais il est aussi tiraillé
00:21:55par les promesses qu'il avait faites de ne plus faire de guerre.
00:21:59Puis je pense que c'est profondément quelqu'un
00:22:00qui n'aime pas la guerre.
00:22:02Et puis tiraillé aussi par le fait
00:22:03qu'il a des sources d'informations
00:22:05qui lui tirent peut-être un peu la sonnette d'alarme.
00:22:08Madame Tulsi Gabbard, par exemple,
00:22:11qui, vous savez, qui est là dans son gouvernement,
00:22:14a dit que, selon la CIA elle-même,
00:22:17les Iraniens ne voulaient pas faire
00:22:20de programmes nucléaires militaires.
00:22:23Et vous avez vu ce qu'il a répondu,
00:22:24il a dit qu'ils se font foutre de ce qu'elle pouvait dire.
00:22:25Quand même, elle est en charge, quand même.
00:22:27Bon, donc, il y a des gens dans l'appareil d'État
00:22:31qui lui disent attention, attention,
00:22:33c'est pas si certain.
00:22:34Il y en a d'autres qui, j'imagine,
00:22:36du côté du département d'État,
00:22:38lui disent que du point de vue du droit international,
00:22:41le droit international est du côté de l'Iran.
00:22:44Parce que que ce soit une menace, c'est d'accord.
00:22:46– Oui, parce qu'on nous parle d'une guerre préventive,
00:22:48mais qu'est-ce que ça veut dire dans le droit international ?
00:22:50– Oui, surtout quand ça fait 35 ans
00:22:53qu'on vous dit qu'il y a une menace.
00:22:55Et puis après ça, si vous voulez,
00:22:56il va y avoir la menace du Pakistan.
00:22:58Donc après, il va montrer en guerre.
00:22:59Et puis après ça, il y aura la menace de la Russie.
00:23:01Enfin, je veux dire, ça peut aller de proche en proche.
00:23:03– C'est une monopolie.
00:23:03– Extrêmement loin.
00:23:06En attendant, du point de vue du strict respect
00:23:08du droit international,
00:23:10il y a Israël qui a attaqué,
00:23:13alors même qu'il y avait des négociations
00:23:15avec l'AIEA qui durent d'ailleurs depuis des années.
00:23:17Mais il y a aussi un point fondamental,
00:23:20c'est que sur lequel qui gêne en fait les gens,
00:23:23c'est en vertu de quoi Israël,
00:23:26qui n'a pas signé le traité de non-prolifération,
00:23:28qui n'a pas signé non plus le traité,
00:23:31le statut de Rome,
00:23:32donc Netanyahou fait l'objet de poursuites devant la CPI,
00:23:37mais ils n'ont pas reconnu le statut.
00:23:39En vertu de quoi, fondamentalement,
00:23:41Israël aurait le droit d'avoir des armes nucléaires,
00:23:44et puis pas rien, et pas l'Iran.
00:23:47En vertu de quoi ?
00:23:48Alors moi je vois que les pro-Netanyahou disent
00:23:51« mais c'est normal parce que c'est une dictature effroyable »
00:23:53et c'est ça, mais ça c'est un argument,
00:23:56ça ne concerne pas le droit international.
00:23:59En Iran et dans le sud global,
00:24:01les gens disent « c'est une dictature effroyable en Israël,
00:24:04c'est un gouvernement génocidaire,
00:24:06donc il faut absolument qu'on se protège ».
00:24:08– Ils ont exactement le même raisonnement,
00:24:11si vous voulez, dans le sens inverse.
00:24:13– Est-ce que posséder l'arme atomique,
00:24:14ce n'est pas justement aller dans le sens de la paix,
00:24:17puisqu'on ne voit jamais des puissances atomiques se tirer dessus ?
00:24:21– C'est tout le problème,
00:24:23c'est est-ce qu'il faut craindre qu'un pays puisse avoir une arme atomique,
00:24:28ou bien est-ce que ça n'assagit pas finalement les peuples,
00:24:31c'est-à-dire que la possession de l'arme nucléaire
00:24:33rendrait en effet la guerre un peu caduque
00:24:36et amènerait à la raison, voilà.
00:24:39C'est-à-dire que, je ne sais pas,
00:24:44mettons-nous un instant dans la tête des dirigeants iraniens,
00:24:49eux ils ont face à eux un pays qui a 500 armes nucléaires
00:24:52ou 400 armes nucléaires,
00:24:54et qui vous interdit vous d'en avoir.
00:24:57Ce n'est pas évident quand même d'expliquer le pourquoi du comment.
00:25:01Et puis j'ajoute aussi autre chose pour en revenir à Trump,
00:25:03c'est qu'il a peut-être aussi des informations de son armée,
00:25:06de ses militaires.
00:25:07Or, il s'est passé quelque chose,
00:25:09donc dans la nuit du 17 au 18 juin,
00:25:12nous sommes aujourd'hui le 18 juin,
00:25:13vous avez raison de le rappeler,
00:25:14parce que les événements vont très vite.
00:25:16Mais il y a quand même eu le fait
00:25:18que l'Iran a lancé des frappes avec des missiles hypersoniques,
00:25:25des missiles, le missile FATA-1 ou FATA-2,
00:25:29qui fait du 5,4 km secondes
00:25:34et qui a un rayon d'action de 1 400 km,
00:25:36c'est-à-dire un missile hypersonique,
00:25:38qui a frappé Israël.
00:25:41Les médias occidentaux en parlent quand même,
00:25:45mais minimisent l'affaire.
00:25:46Mais vous vous rendez compte ?
00:25:48Parce que ça veut dire que l'Iran aujourd'hui
00:25:50possède des missiles hypersoniques
00:25:52faisant du 5,4 km secondes,
00:25:55alors qu'il n'y a aucun pays de l'OTAN,
00:25:56États-Unis compris, qui n'a la même chose.
00:26:00La France ne l'a pas, aucun pays de l'OTAN ne l'a,
00:26:02et les États-Unis ont fait leurs premiers essais
00:26:05de missiles hypersoniques.
00:26:07Ça veut dire que ces missiles hypersoniques,
00:26:09ils viennent d'où ?
00:26:09Probablement, si vous voulez,
00:26:11d'une coopération avec la Russie.
00:26:15Parce qu'actuellement, dans le monde,
00:26:16ceux qui ont des missiles hypersoniques,
00:26:17c'est la Russie d'abord, je crois la Chine,
00:26:20et puis maintenant l'Iran.
00:26:21Donc ça change quand même les données du problème,
00:26:24parce qu'on se rend compte que la propagande de bière
00:26:27qui nous est imposée,
00:26:29qui est, comment dirais-je, si vous voulez,
00:26:31hémiplégique, c'est que nous,
00:26:33on a uniquement les arguments du gouvernement
00:26:35Netanyahou, qui a expliqué aux Français
00:26:38que, eh bien ça y est, dès la première fois,
00:26:41ça y est, tout Israël domine l'espace aérien iranien,
00:26:47ça y est, Israël est en train de gagner la guerre,
00:26:50etc., etc.,
00:26:51ça y est, l'Iran est complètement isolé,
00:26:55mais ça reste à démontrer.
00:26:57Parce que là, ces missiles hypersoniques,
00:26:58ils ont franchi allègrement le fameux dôme de fer.
00:27:02Et il n'y a pas beaucoup de reportages
00:27:05sur les destructions qu'il y a eu en Israël.
00:27:09Enfin, si j'ai bien compris,
00:27:10il y a eu des raffineries à Haïfa,
00:27:11vous le disiez tout à l'heure,
00:27:12il y a un bâtiment qui serait à côté du siège du Mossad,
00:27:18il y a l'ancienne ambassade des États-Unis à Tel Aviv,
00:27:21maintenant ils ont transféré leur ambassade à Jérusalem,
00:27:25mais l'ancienne ambassade à Tel Aviv,
00:27:27qui est transformée en consulat,
00:27:28qui a été abîmée.
00:27:29Je vois que les États-Unis d'Amérique
00:27:31ont décidé de fermer leur ambassade à Jérusalem
00:27:34et de demander à leur personnel de ne pas y aller.
00:27:37Ça veut dire que les États-Unis d'Amérique,
00:27:39ils se rendent compte qu'il y a peut-être des risques
00:27:40quand même de frappes très importantes.
00:27:42– François Asselineau, est-ce qu'on sait aujourd'hui
00:27:44où on en est des relations entre les États-Unis et Israël ?
00:27:48Est-ce que c'est le chien qui remue la queue
00:27:50ou est-ce que c'est la queue qui remue le chien ?
00:27:52– Ça, je crois que tout le monde peut avoir son opinion sur le sujet.
00:27:58Ce qui est…
00:28:02Je pense, vous savez ce que disait De Gaulle
00:28:05qui disait « Les Américains devraient comprendre
00:28:07que leur meilleur allié, c'est celui qui sait leur dire non ».
00:28:10Je crois qu'Israël, en ce moment, est en train de passer
00:28:13de hubris à némésis, voilà ce que je crois.
00:28:16C'est que là, on a affaire à une politique de Netanyahou
00:28:19qui est une politique ultra, d'extrême-extrême droite.
00:28:23Je ne suis pas le seul à le dire, d'ailleurs.
00:28:25Il y a des gens beaucoup plus autorisés que moi qui le disent.
00:28:27– Il est, paraît-il, suivi par sa population.
00:28:29– Ça, c'est ce qu'on nous dit, mais ce n'est pas si certain.
00:28:33Je vois que Ehud Olmert, qui est un ancien Premier ministre,
00:28:36a dit que c'était des crimes de guerre.
00:28:38Je vois qu'Eli Barnavi, qui est un ancien ambassadeur d'Israël en France
00:28:43dans les années 2000-2002.
00:28:44Moi, je l'avais rencontré.
00:28:45Elle avait assisté à un petit colloque où il était.
00:28:49C'est un brillant esprit.
00:28:51C'est un historien, professeur d'université.
00:28:52Vous avez vu, il a été interrogé à la radio hier ou avant-hier, française.
00:28:56Et lui, il tire la sonnette d'alarme sur une potentielle guerre civile en Israël.
00:29:03Parce qu'il y a des jusqu'au-boutistes qui entourent Netanyahou,
00:29:06des ministres d'extrême droite du style Itvar Ben Gvir
00:29:11et puis Bézalès-Mostrich.
00:29:15Enfin, ils sont des fous furieux.
00:29:16Ils veulent créer le grand Israël en ajoutant à Israël
00:29:20toute la rive orientale du Nil en Égypte.
00:29:24– Alors, c'est Eretz-Israël qui irait du Nil jusqu'à l'Euphrate.
00:29:27– Voilà, c'est ça.
00:29:27– Qui empièterait sur des pays comme l'Irak, l'Arabie saoudite, l'Égypte, la Jordanie et le Liban.
00:29:33– Et tout de suite de la Syrie, absolument.
00:29:35Je veux dire, si c'est ça l'objectif, c'est la guerre mondiale assurée.
00:29:42Parce que si vous voulez…
00:29:43– C'est le plan Oddi-Diennone qui avait été développé dans les années 80.
00:29:46– Donc ça veut dire, ça veut dire qu'encore une fois,
00:29:48si vous voulez, on est face…
00:29:51Je suis désolé, je vais faire une comparaison qui ne va pas faire plaisir.
00:29:53Mais quand même, ça fait penser à Hitler avec son Lebensraum,
00:29:56avec son espace vital.
00:29:58De la même façon que les gens qui disent…
00:30:01J'ai vu des arguments que moi, je trouve quand même très choquants.
00:30:04À Gaza, il y a des gens pro-Netanyahou qui disent
00:30:08« Oui, mais quand on dit qu'il y a 60 000 morts,
00:30:10il y a des dizaines de milliers de femmes et d'enfants morts »,
00:30:12ils répondent « Ils n'ont qu'à rendre les otages et la guerre s'arrête ».
00:30:17Mais c'est immonde comme raisonnement.
00:30:21Ça veut dire que c'est fondé sur un raisonnement
00:30:25de responsabilité collective, d'une responsabilité ethnique.
00:30:30– On a le droit de tous vous détruire
00:30:32jusqu'à ce que vos responsables nous rendent les otages.
00:30:34– Oui, mais c'était exactement, je suis désolé de le dire,
00:30:37le raisonnement des nazis et d'Hitler avec la nuit de cristal
00:30:41le 9 novembre, je crois, en 1938.
00:30:45Rappelez-vous, c'était un attaché d'ambassade,
00:30:48von Rath, qui avait été assassiné par un juif à Paris.
00:30:51Il était attaché à l'ambassade du Reich à Paris en 1938.
00:30:54Et au vu de ça, ça a été un pogrom absolument gigantesque
00:30:58avec des centaines de synagogues brûlées,
00:31:02des milliers de magasins juifs brûlés.
00:31:04Il y a eu une centaine de juifs qui sont morts.
00:31:08Ça a duré 24 ou 48 heures,
00:31:10jusqu'au moment où Goebbels a signé le...
00:31:12Et c'était fondé sur le même raisonnement,
00:31:14c'est-à-dire tous coupables.
00:31:16Mais ça, c'est pas possible.
00:31:18Or, je suis désolé, le raisonnement qui consiste à dire,
00:31:21c'est normal qu'il y ait des milliers de femmes et d'enfants
00:31:22parce qu'ils n'ont qu'à rendre les...
00:31:23C'est un raisonnement, je suis désolé,
00:31:25c'est un raisonnement totalement nazi et raciste.
00:31:28Ou alors j'aimerais que quelqu'un m'explique la subtilité qui descend.
00:31:33Donc, on a affaire à des gens,
00:31:35et j'insiste, ça c'est vraiment important aussi à comprendre,
00:31:37c'est qu'en Israël, tout le monde n'est pas du tout d'accord avec ça.
00:31:40D'ailleurs, Netanyahou, il était sous le coup de poursuites judiciaires,
00:31:47il serait sous le coup de poursuites judiciaires,
00:31:49à la fois pour...
00:31:50Et il veut mettre la main sur la cour constitutionnelle,
00:31:56à la fois il y a des histoires de corruption, des choses comme ça.
00:31:59Enfin, c'est quand même quelque chose de pas du tout recommandable, en fait.
00:32:02Et il y a beaucoup d'Israéliens juifs.
00:32:04Vous savez qu'en Israël, c'est quand même une démocratie.
00:32:07En Israël, vous avez des Israéliens non-juifs qui sont musulmans,
00:32:11vous avez des chrétiens, puis vous avez des juifs.
00:32:12Et parmi les juifs, tous ne sont pas derrière Netanyahou.
00:32:16Au point d'ailleurs que c'est en train de tourner quand même mal,
00:32:19parce que maintenant, si j'ai bien compris, on ne peut plus quitter Israël.
00:32:22Vous savez qu'il y a beaucoup de juifs qui voudraient partir de là,
00:32:26et puis des touristes, et puis l'aéroport Ben Gurion est fermé,
00:32:30les sorties terrestres se sont fermées.
00:32:33Enfin, il y a quelque chose qui s'apparente à une folie.
00:32:37Alors là-dedans, il faut regarder...
00:32:39– On peut, François Asselineau, déjà se poser la question
00:32:42s'il y a une possibilité de sortir, de mettre fin à ce conflit.
00:32:48On a vu Donald Trump dans les premiers jours appeler à la paix.
00:32:52C'était également ce qu'a fait Vladimir Poutine.
00:32:55Le président Trump a même vu en Vladimir Poutine un possible médiateur.
00:32:59Quelle pourrait être la voix d'un Vladimir Poutine dans ce conflit,
00:33:04alors qu'il est encore empêtré en Ukraine ?
00:33:06– Alors, j'avais formulé une hypothèse il y a quelques mois,
00:33:10que je remets sur le haut de la pile parce qu'elle n'est pas forcément fausse.
00:33:15J'avais formulé l'hypothèse, c'était peut-être au mois de janvier de cette année,
00:33:18je ne me rappelle plus,
00:33:19qu'il y aurait peut-être un deal, comme on dit,
00:33:22une espèce d'accord de grande géopolitique au niveau planétaire,
00:33:27où en gros, Trump et Poutine se mettraient d'accord sur le thème
00:33:31Trump laisse l'Ukraine à Poutine et Poutine laisse Gaza et le Moyen-Orient à Trump.
00:33:38Donc il y a une espèce d'accord.
00:33:41Je vois d'ailleurs, je trouve, qu'on n'entend pas beaucoup la diplomatie russe
00:33:45sur ces questions actuellement sur l'Iran.
00:33:47J'ai regardé, il n'y a pas grand-chose,
00:33:49si ce n'est qu'un soutien de principe.
00:33:52Peut-être aussi, moi je pense que les missiles hypersoniques,
00:33:54ce ne sont pas les Iraniens, je pense qu'il y a eu à tout le moins de la communication
00:33:59venant de Russie pour fabriquer ce genre de choses.
00:34:03Il y a un grand mystère aussi, ça fait partie de l'équation de la réponse que vous me demandez,
00:34:10c'est que jusqu'à quand est-ce que les Iraniens vont pouvoir tirer des missiles ?
00:34:14Donc il y a l'hypothèse, on est dans la même propagande de guerre
00:34:18que vis-à-vis de la Russie sur l'Ukraine.
00:34:19On nous avait expliqué que la Russie, ils étaient au bout du rouleau,
00:34:24qu'il fallait qu'ils achètent des tirelets, si vous voulez,
00:34:27ou des réfrigérateurs pour prendre les puces.
00:34:31Et puis là, on nous dit la même chose, on nous dit que ça y est,
00:34:34ils n'ont plus d'armes, mais on ne sait pas du tout ce qui se passe.
00:34:38– J'ai entendu un ancien marine américain, Scott Reeter,
00:34:42qui disait que l'Iran se prépare à cette attaque depuis très longtemps
00:34:47et qu'elle disposerait de dizaines de milliers de missiles pour tenir des semaines,
00:34:50voire des mois, et qu'Israël serait à court de missiles intercepteurs
00:34:54et que les USA n'en donneraient plus, n'en auraient plus à donner.
00:34:58– Absolument, c'est ce que j'allais vous dire,
00:34:59parce que moi je ne sais pas quel est l'arsenal iranien,
00:35:03mais ce qui est vrai, c'est qu'Israël dépend considérablement
00:35:07de l'Union européenne, enfin des pays fabriquant des armes en Europe
00:35:11et des États-Unis d'Amérique.
00:35:15En Europe, je crois, je ne suis pas sûr...
00:35:18D'abord, en Europe, on n'a plus tellement d'armements,
00:35:19puisqu'on les a donnés à l'Ukraine.
00:35:22En Europe, en plus de ça, si la France...
00:35:24Je rappelle que De Gaulle avait proclamé un embargo vis-à-vis d'Israël.
00:35:27Si la France envoie des armes en Israël, ce qui a été le cas,
00:35:30vous avez vu qu'il y a des dockers de Marseille qui ont bloqué...
00:35:33Il y a quand même aussi une opinion publique en France,
00:35:36qui est aussi assez...
00:35:37Une partie de l'opinion publique est très remontée sur ces questions.
00:35:41Quant aux États-Unis d'Amérique, eux-mêmes,
00:35:43ce n'est pas sûr qu'ils aiment les moyens de fournir.
00:35:46Il y a effectivement des missiles, comment on s'appelle,
00:35:48Aro, je crois, des intercepteurs, comme vous le dites,
00:35:52et qui seraient un peu...
00:35:54Israël serait à bon course.
00:35:55– La question maintenant, ça va être,
00:35:57est-ce qu'il y a un moyen pour Israël de détruire l'Iran
00:36:00sans avoir recours à la bombe atomique ?
00:36:02– Est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:36:06Moi, je ne suis quand même pas...
00:36:08Je ne veux pas ameuter les populations.
00:36:10Je pense qu'il faut quand même raison garder.
00:36:14De la même façon que vous dites que les Pakistanais,
00:36:16on dit qu'ils n'interviendraient pas.
00:36:19Mais si d'aventure Israël envoyait une bombe nucléaire tactique,
00:36:23tactique, ça veut dire sur un rayon de 5 kilomètres.
00:36:27Ce n'est pas pour... ça serait sur le site...
00:36:29Parce que le grand problème qu'ils ont, c'est notamment le site de Ferov, je crois,
00:36:34dans lequel il y a des centrifugeuses d'enrigissement de l'uranium
00:36:39qui seraient installées sous terre.
00:36:41Mais on ne sait pas à quel degré, à quelle profondeur, pardon.
00:36:46On ne sait pas si c'est à 20 mètres, 50 mètres, 500 mètres.
00:36:48Il y a même des gens qui parlent d'un kilomètre en profondeur.
00:36:51– Vous voyez cette fameuse méga-bombe que les Américains pourraient utiliser avec...
00:36:54– La GBU, oui, mais qui est une bombe classique, si je vous dis.
00:37:00– Oui, ce n'est pas une bombe atomique.
00:37:01– Ce n'est pas une bombe atomique.
00:37:02– Il l'avait déjà utilisée en Afghanistan, le l'air de Trump.
00:37:05– Voilà, donc c'est une bombe qui permet de défoncer les bunkers très profondément.
00:37:09Moi, j'ai un peu l'impression, on va voir les jours qui viennent,
00:37:12j'ai un peu l'impression que si les États-Unis d'Amérique interviennent,
00:37:19ça veut dire que Trump, vous savez qu'il a prépositionné,
00:37:22là, il y a une vingtaine d'avions ravitailleurs américains
00:37:24qui sont venus se prépositionner en Arabie saoudite,
00:37:27sachant que l'Arabie saoudite joue plutôt le jeu d'Israël,
00:37:30ce qui montre d'ailleurs au passage à quel point le camp musulman est très divisé.
00:37:36J'ai un peu l'impression que si les Américains devaient intervenir,
00:37:39ça serait comme ça, avec quelques bombes,
00:37:42que les Américains eux-mêmes d'ailleurs bombarderaient,
00:37:44ne donneraient pas forcément aux Israéliens pour essayer de défoncer le bunker.
00:37:49Est-ce que par ailleurs, Israël irait jusqu'à utiliser une bombe atomique,
00:37:52ça serait absolument tragique, parce que là, je suis persuadé…
00:37:56– En termes de retombées radioactives,
00:37:58est-ce qu'on sait si une bombe qui tomberait sur l'Iran
00:38:00n'irait pas polluer l'atmosphère israélienne ?
00:38:03– Je ne suis pas un grand spécialiste, mais ça dépend de quel type de bombe.
00:38:06Si vous avez une bombe tactique, non, une bombe tactique,
00:38:09ça fait quelques, je crois, ça doit faire un ou deux kilomètres.
00:38:11En revanche, si c'est une Tsar Bomba, vous savez,
00:38:13la méga-bombe des soviétiques qui avait explosé en 61-62,
00:38:18là, c'est une toute autre affaire.
00:38:22Mais encore une fois, ce qu'il faut bien comprendre aussi,
00:38:24c'est que l'Iran n'est pas isolé.
00:38:27C'est vraiment important, parce que pour la Chine, c'est vital d'avoir un pétrole.
00:38:30– Oui, membre des BRICS+.
00:38:31– Et puis par ailleurs, l'ensemble des pays du Sud, enfin du Sud global,
00:38:38se dit que ce qu'ils voient derrière Israël,
00:38:40c'est en fait le faunet du monde occidental et des États-Unis
00:38:44qui est de plus en plus rejeté.
00:38:46C'est ça qui est important à comprendre.
00:38:48Et ce qu'il faut bien comprendre aussi,
00:38:50c'est que la puissance américaine est sur le déclin.
00:38:53En 1967, la guerre des Six Jours,
00:38:56j'inslie parce qu'il y a des personnes qui ont, à mon âge,
00:38:59des gens qui ont vécu ça,
00:39:00qui vivent sur ce terme de l'invincibilité par définition des États-Unis et d'Israël.
00:39:07Je rappelle que les États-Unis, ils ont perdu toute leur guerre,
00:39:09sauf quand ils ont invalido la ville de la Grenade.
00:39:12En gros, toutes les guerres qu'ils ont menées au cours de la fin du XXVe siècle
00:39:15ont été perdues, ou quand ils ont fait des changements de régime,
00:39:19ça a tourné à leur inconvénient, à leur détriment.
00:39:21Il y a actuellement tout un discours venu d'Israël
00:39:24qui changerait leur but de guerre, on ne sait plus.
00:39:27Le but de guerre, ça ne serait plus d'empêcher de détruire les centrifuges,
00:39:32ça serait de changer le régime.
00:39:33Mais toutes les personnes sérieuses qui connaissent le régime, l'Iran,
00:39:38savent qu'actuellement, s'il y avait des élections libres en Iran,
00:39:43je crois savoir, je peux me tromper,
00:39:45mais le régime actuel,
00:39:47que dans la propagande on appelle le régime des mollas,
00:39:50le régime actuel ferait peut-être 20 ou 30% de soutien.
00:39:54Donc il y a des forces qui sont hostiles, sans doute majoritaires.
00:39:59Enfin 30%, c'est toujours plus que les forces qui soutiennent Macron en France, au passage.
00:40:04Il faut se garder de toutes...
00:40:05C'est comme quand on nous dit que l'Iran, c'est la catastrophe économique.
00:40:10Bon, vous savez quel est le pourcentage de la dette publique iranienne par rapport au PIB ?
00:40:14Ils ont 34% de dette publique par rapport au PIB en Iran.
00:40:17Nous, on en est à 118%. Excusez-lui peu.
00:40:20Bon, je lis des rapports, ils disent que c'est la catastrophe en Iran
00:40:23parce qu'il n'y a plus qu'un taux de croissance de 1,4%.
00:40:26Mais nous, ça fait des années qu'on ne l'a pas eu.
00:40:28Donc il faut rappeler les choses.
00:40:31C'est-à-dire que l'Iran est un pays...
00:40:34Ce n'est pas une République à notre goût, ça c'est certain.
00:40:38Au passage, c'est une République islamique.
00:40:41Je dis ça pour tous les gens qui nous bassinent sur les valeurs de la République.
00:40:43Une République, ça n'a pas de valeur en soi.
00:40:46Vous avez des républiques islamiques, vous avez des républiques...
00:40:48Je me cesse de dire qu'en France, quand on nous dit l'égalité homme-femme,
00:40:53quand on nous dit...
00:40:54– Oui, la République démocratique d'Allemagne.
00:40:55– Nous, en fait, les valeurs que l'on dit, ce sont souvent des valeurs chrétiennes.
00:41:01La monogamie, c'est une valeur chrétienne, ce n'est pas une valeur de la République.
00:41:06La laïcité, c'est une valeur chrétienne au fond,
00:41:08puisque c'est la parabole du denier de César.
00:41:11C'est-à-dire que la séparation du religieux et du temporel.
00:41:15– On a vu François Asselineau...
00:41:16– En attendant, laissez-moi terminer, parce que là, c'est important,
00:41:18c'est que les gens qui pensent qu'il suffirait de tuer Khamenei,
00:41:25de tuer le guide suprême, qui est le vrai chef d'État,
00:41:29le président de la République, il est l'équivalent du Premier ministre
00:41:32dans la Constitution française de 1958.
00:41:34Le vrai chef d'État, c'est en fait celui qu'on appelle le guide suprême,
00:41:37donc Ali Khamenei.
00:41:39Il y a des gens qui pensent qu'on va le tuer.
00:41:40– Vous avez vu d'ailleurs que Trump a dit, non, non, c'est pas la priorité.
00:41:43– En tout cas, il...
00:41:44– Ça veut dire s'il était tué, mais il y en aurait un suivant.
00:41:46– Il affirmait qu'il savait où il était,
00:41:47qu'il pouvait le tuer quand il voudrait.
00:41:49– Voilà, bon, ce qui d'ailleurs,
00:41:50enfin je trouve qu'en termes de droits internationaux,
00:41:53vous vous rendez compte ?
00:41:55La première puissance mondiale qui explique qu'il veut le tuer,
00:41:58les gens, c'est quoi ?
00:41:59– Les Israéliens avaient fait pareil avec Nasrallah,
00:42:02avec une triangulation,
00:42:04quand il avait enregistré son...
00:42:05– Ce qu'il faut bien comprendre...
00:42:06– Son discours, ils avaient pilonné pendant le discours de Nasrallah
00:42:11pour, avec les bruits, essayer de trianguler sa position.
00:42:14– Ce qu'il faut bien comprendre,
00:42:16c'est que tout ça, maintenant,
00:42:18au moment où l'information circule de façon instantanée,
00:42:23et où tout le monde, avec Internet et tout,
00:42:25et puis tout le monde peut mettre son grain de sel par Twitter,
00:42:27tout le monde peut commenter,
00:42:29il y a un truc qu'il faut bien comprendre,
00:42:30c'est que le magistère moral de l'Occident n'existe plus.
00:42:33Vous ne pouvez plus dire qu'ils sont la liberté,
00:42:37l'État de droit, la démocratie, les droits de l'homme,
00:42:41quand vous avez les dirigeants de la première puissance occidentale
00:42:45qui expliquent que, bon, là, on va attendre un peu avant de le zigouiller,
00:42:48c'est incroyable, alors que c'est un État souverain.
00:42:51Donc ça veut dire que ça, bien sûr qu'il a le droit de le dire,
00:42:54bien sûr qu'Israël a le droit de le faire,
00:42:56enfin, il n'a pas le droit d'ailleurs, il prend le droit de le faire,
00:42:58mais tout ça est absolument contraire au droit international
00:43:01et tout ça est contraire aux valeurs proclamées,
00:43:03ce qui ne pèse pas pour rien dans le discrédit général
00:43:08qui est en train d'affecter le monde occidental,
00:43:10hubris et némésis, ça c'est vraiment, vraiment important.
00:43:14C'est pour ça que la France devrait se retirer de tout ça,
00:43:17se retirer de la politique étrangère de sécurité et de défense
00:43:19et essayer de maintenir la balance égale entre les deux États
00:43:24en appelant à la négociation.
00:43:26En fait, vous savez, il y a un État qui fait ça en ce moment,
00:43:28c'est la Chine.
00:43:29Parce que la Chine, une déclaration de Xi Jinping a dit
00:43:32qu'il était extrêmement préoccupé par l'évolution
00:43:34et que la Chine, elle appelle à ce que les deux parties
00:43:39engagent immédiatement une désescalade
00:43:41et entament aussitôt des négociations diplomatiques.
00:43:44Alors mettons le poids de la Chine, c'est ça que devrait faire...
00:43:46Si l'ONU fonctionnait comme elle aurait dû fonctionner,
00:43:50normalement, on aurait les États-Unis d'Amérique, la Russie, la Chine, le Royaume-Uni
00:43:57et puis j'en oublie la France, donc les cinq détenteurs du droit de veto
00:44:04qui devraient se mettre d'accord et qui auraient dû imposer un embargo
00:44:10à toutes les parties prenantes.
00:44:12Donc plus d'armes à Israël et la Russie n'envoyeront pas d'armes à l'Iran
00:44:16et la Chine non plus.
00:44:18Et imposer une espèce de directoire qui dit
00:44:20arrêtez vos conneries parce que c'est la planète qui risque d'y passer.
00:44:25Donc la France devrait, sur un dossier comme celui-ci,
00:44:28avoir le même type de discours que celui de la Chine
00:44:31qui appelle à l'arrêt et à la désescalade.
00:44:34– Pour parler du pétrole, on sait que l'Iran est le 9e producteur mondial de pétrole,
00:44:40qu'il est le 3e pays exportateur, qui l'utilise, le détroit d'Ormuz
00:44:44pour faire passer jusqu'à 30% de la consommation de pétrole mondiale.
00:44:49Est-ce que si ce conflit devait durer dans le temps,
00:44:52on pourrait voir arriver un nouveau choc pétrolier ?
00:44:55– Alors le pétrole qui transite par le détroit d'Ormuz,
00:44:59ce n'est pas uniquement le pétrole iranien.
00:45:00– Bien sûr.
00:45:01– C'est du pétrole du Koweït, de l'Irak, etc.
00:45:04– De l'Arabie saoudite, etc.
00:45:04– De l'Arabie saoudite, puisque tous les champs,
00:45:07pour les gens comprennent bien, l'Arabie saoudite,
00:45:09c'est assez facile à comprendre.
00:45:10Les lieux sains, c'est la rive ouest, c'est Lamec et Médine.
00:45:14Et le pétrole et les hydrocarbures, c'est la rive est.
00:45:17En gros, c'est un peu simplifié, mais c'est comme ça.
00:45:19Donc effectivement, ce qui sort par le détroit d'Ormuz,
00:45:22c'est en effet 25 à 30%.
00:45:24C'est un peu en déclin, mais je crois que c'est parce qu'il y a eu maintenant
00:45:27de plus en plus de pétrole qui transite, vous savez,
00:45:29de la Russie à la Chine, etc.
00:45:31Alors, il y a effectivement un risque colossal,
00:45:36parce que si demain, l'Iran bloque le détroit d'Ormuz,
00:45:42d'ailleurs vous avez vu, il y a eu deux jours,
00:45:44il y a eu deux pétroliers qui se sont rentrés dedans,
00:45:47c'est presque un signe annonciateur.
00:45:51Si l'Iran, qui en a tout à fait les moyens,
00:45:53bloque le détroit d'Ormuz, en fait, c'est la veine jugulaire d'une partie…
00:45:56– En fait, il s'agirait quand même de bloquer 30 km
00:45:58de mer, ce qui est difficile à faire,
00:46:02en sachant que la Chine a beaucoup de commandes de pétrole
00:46:06et ça serait un suicide économique pour l'Iran.
00:46:08– Oui, oui, je sais, je sais.
00:46:10Vous avez raison, comme je l'ai dit, je crois, tout à l'heure,
00:46:1280% du pétrole iranien est vendu à la Chine, c'est énorme.
00:46:18Et la Chine achète 40% de son pétrole étranger,
00:46:20elle l'achète à l'Iran.
00:46:22C'est la raison pour laquelle, effectivement, on peut…
00:46:25Mais le jusqu'au-boutisme étant ce qu'il est, peut-être, je ne sais pas,
00:46:28il pourrait y avoir… Alors s'il y avait blocage du détroit d'Ormuz,
00:46:31et même sans aller jusqu'au blocage du détroit d'Ormuz,
00:46:34si la guerre commençait à… c'est vraiment la guerre dégénérée,
00:46:37on aura une flambée du prix du pétrole,
00:46:40des hydrocarbures de façon générale, ça a d'ailleurs déjà commencé,
00:46:42qui se répercutera sur notamment les pays occidentaux.
00:46:46Donc si vous imaginez que déjà l'inflation,
00:46:50si on a une bouffée d'inflation qui arrive en Europe,
00:46:53c'est la fin des rinco, déjà qu'en matière énergétique,
00:46:57avec le fait que les Américains ont détruit Nord Stream 2,
00:47:03déjà que l'Union européenne s'est coupée de son approvisionnement fondamental,
00:47:07essentiel venant de Russie sur les hydrocarbures,
00:47:11si en plus on ne peut même plus acheter du pétrole dans cette zone…
00:47:15– On a un baril aujourd'hui à 74 dollars,
00:47:17J.P. Morgan estime que ça pourrait monter à 130 en cas de blocage du détroit d'Ormuz.
00:47:21– Bien sûr, sans parler de l'or, sans parler des conséquences.
00:47:24Vous avez aussi par exemple le prix des assurances,
00:47:26les assurances qui assurent les navires, et pas seulement les pétroliers,
00:47:30ça peut être aussi les navires qui apportent des conteneurs de produits bruns,
00:47:34de produits blancs, d'informatique de ci et de ça qui viennent d'Asie,
00:47:38là ça pourrait augmenter considérablement leurs primes de risque.
00:47:42Est-ce qu'il suffit qu'il y ait 2-3 navires qui soient coulés ?
00:47:46Voilà, ça veut dire que l'Occident a mesuré sa très grande fragilité.
00:47:50– On sait pour l'instant qu'Israël a tiré sur des installations pétrolières iraniennes,
00:47:55mais seulement à destination de la consommation domestique.
00:47:59Certains observateurs pensent qu'il s'agit d'une manœuvre israélienne
00:48:02pour pousser les Iraniens à se révolter contre le régime iranien.
00:48:09Ces idées de changement de régime, on a vu ce qui s'est passé en Afghanistan,
00:48:15en Libye, en Syrie, dans tous ces pays-là.
00:48:18On voit que c'est le chaos dans tous ces pays.
00:48:20Pourquoi l'Iran ferait exception ?
00:48:22– Je suis d'accord avec vous, c'est une question qui mérite d'être posée.
00:48:26– Parce que ce qu'il faut bien comprendre, c'est qu'en règle générale,
00:48:30dans les pays du monde, sauf peut-être dans les pays de l'Union européenne et aux États-Unis,
00:48:35mais en tout cas dans les pays de l'Union européenne,
00:48:36où on apprend aux enfants depuis l'école quasiment à détester leur propre pays,
00:48:41mais dans l'ensemble des pays du monde, les gens, on leur apprend,
00:48:44les enfants à aimer leur pays, de telle sorte que, je le disais tout à l'heure,
00:48:49s'il y avait des élections libres en Iran, probablement le régime actuel
00:48:52remporterait peut-être 30%, pas 2%, pas non plus 80%,
00:48:57non, je pense que c'est quelque chose du style 20-30%.
00:49:00Je ne dirais pas la même chose en Chine.
00:49:02S'il y avait des élections libres en Chine en ce moment,
00:49:04je suis persuadé que le régime actuel remporterait 70% ou 80% des voix,
00:49:07peut-être même plus.
00:49:08Le régime chinois, il ne faut pas se tromper, est quand même au fond populaire.
00:49:13Pareil pour Poutine.
00:49:14Les gens qui ont cru qu'ils allaient virer Poutine,
00:49:17non, non, Poutine, là aussi, ce n'est pas 100%,
00:49:20il y a peut-être 20% d'opposants à Poutine,
00:49:22mais en Iran, il y a en effet, le régime est minoritaire.
00:49:27Mais l'opposition est éclatée,
00:49:31et l'opposition est éclatée entre notamment des forces
00:49:33qui sont totalement pro-américaines, voire pro-sionistes.
00:49:37Je pense par exemple à l'héritier, à Mohamed Reza,
00:49:42qui n'est pas Shah d'Iran, mais le fils de Mohamed Reza Shah
00:49:47et de l'impératrice Farah, qui est le prétendant au trône
00:49:50qui est réfugié aux États-Unis.
00:49:52Donc là, il a des soutiens, mais qui ne sont pas très nombreux,
00:49:56parce qu'il y a un truc qu'il ne faut jamais oublier,
00:49:59c'est que la révolution de 1979 a été dirigée
00:50:03par la masse énorme des Iraniens contre les Américains.
00:50:08Il y a eu la prise d'otage de l'ambassade des États-Unis
00:50:11sous le président Carter à Téhéran,
00:50:13et il y avait 95% des Iraniens
00:50:16qui ne pouvaient plus entendre parler des États-Unis,
00:50:20qui déjà avaient chassé Mossadegh, vous savez,
00:50:22quand il l'avait nationalisé dans les années 1953,
00:50:25et le régime du Shah d'Iran était honi
00:50:27par une très grande partie de la population.
00:50:30Donc les gens qui misent sur l'office du Shah d'Iran,
00:50:34ils misent sur des gens qui représentent peut-être 5%
00:50:36de la population iranienne, ou 10%.
00:50:38Vous avez aussi en Iran, il ne faut pas l'oublier,
00:50:40et ça c'est un point important.
00:50:42Vous l'avez dit tout à l'heure, ce ne sont pas des Arabes,
00:50:44ce sont des Ariens, le nom Iran vient,
00:50:46c'est la même chose, c'est la même massive.
00:50:48Et c'est un pays qui a été, qui est beaucoup moins,
00:50:52comment dirais-je, qui pratique beaucoup plus
00:50:54la séparation du religieux et du temporel.
00:50:57– Il y a toute une communauté juive qui vit en paix en Iran.
00:51:00Il y a une communauté qui a beaucoup diminué,
00:51:01mais il y a quand même une dizaine de milliers de juifs qui reviennent.
00:51:03– Non, mais on ne les égorge pas.
00:51:04– Non, non, non, pas du tout.
00:51:05– On dit que l'Iran voudrait effacer Israël de la carte,
00:51:08ils ne s'en prennent pas à leur ressortissant juif.
00:51:10– Voilà, mais ce que je voulais dire, c'était plus loin,
00:51:12mais vous avez raison de le préciser ce point.
00:51:15Mais ce que je voulais dire, c'était autre chose,
00:51:17c'est que parmi les plus grands poètes persans,
00:51:20vous avez des poètes qui chantent justement l'alcool ou le...
00:51:29Voilà, donc il faut savoir que l'Iran est un pays
00:51:32qui a été en partie laïcisé,
00:51:36avec qu'il y avait un très fort parti communiste iranien,
00:51:38le parti Toudé.
00:51:39Au moment de la révolution d'ailleurs en Iran,
00:51:42les communistes avaient fait alliance avec les mollas
00:51:44justement pour chasser le chat d'Iran,
00:51:46tellement le chat qui faisait des exactions était détesté.
00:51:50La communauté juive qui représentait jusqu'à 100 000 personnes
00:51:54a soutenu la révolution,
00:51:56mais il y en avait beaucoup qui soutenaient le parti communiste Toudé.
00:51:59Bon, maintenant la communauté juive a beaucoup diminué
00:52:00parce que l'État d'Israël a suggéré qu'ils viennent faire leur alia,
00:52:04donc qu'ils viennent se réfugier en Israël.
00:52:06Mais il y a des juifs qui sont restés en Iran.
00:52:09Et ce qui est intéressant de voir,
00:52:11c'est que même aujourd'hui,
00:52:13vous avez en Iran un socle important de gens,
00:52:16j'allais dire des gens de gauche on pourrait dire,
00:52:19des gens qui sont laïcs,
00:52:21qui n'apprécient pas du tout le régime des mollas,
00:52:23c'est vrai,
00:52:25mais qui pour autant haïssent tout autant le régime américain.
00:52:29Donc il faut, c'est pas du tout,
00:52:30si vous voulez, l'idée que les Américains vont arriver…
00:52:32– Ils veulent revenir à leur modèle persan.
00:52:34– Voilà, ils voudraient…
00:52:35– Le modèle millénaire.
00:52:36– Comment peut-on être persan, disait Montesquieu en 1750 ?
00:52:41– Oui, il faut…
00:52:42– Je voudrais terminer pour vous poser cette question,
00:52:44François Asselineau,
00:52:45est-ce que vous êtes inquiet sur l'évolution de ce conflit
00:52:49entre l'Iran et Israël ?
00:52:51– Oui, je crois qu'on peut être inquiet.
00:52:52On peut être inquiet parce que le problème…
00:52:54– On nous parlait déjà de possible troisième guerre mondiale
00:52:58avec l'Ukraine et la Russie.
00:52:59Est-ce que, à quelles conditions cela pourrait dégénérer ?
00:53:02– Le point tournant, c'est la mentalité des dirigeants.
00:53:09S'il n'y a pas eu de…
00:53:11Si ça n'a pas dégénéré entre l'Ukraine et la Russie pour le moment,
00:53:15c'est d'abord et avant tout grâce à Poutine.
00:53:17Parce que Poutine, c'est quand même un homme,
00:53:18c'est un monstre froid, c'est le type qui réfléchit
00:53:20à 50 coups d'avance, etc.
00:53:22C'est un joueur d'échec.
00:53:24Et c'est aussi le fait que Trump a été élu.
00:53:27Parce que si c'était Kamala Harris,
00:53:30on ne sait pas ce qui se serait passé.
00:53:31– Oui, c'est des nations millénaires,
00:53:33la Russie et l'Iran,
00:53:34contre des nations très jeunes, Israël et l'Ukraine.
00:53:36– Alors, le problème de Trump,
00:53:38c'est que, là on a un problème avec Trump.
00:53:40C'est que Trump, quand moi j'étais favorable,
00:53:43je le suis toujours d'ailleurs à ce que Trump,
00:53:45d'abord tout le monde s'en fiche de ce que je pense,
00:53:47enfin je dis mon avis,
00:53:48Trump, le pire aurait été Kamala Harris.
00:53:52Parce qu'elle, c'était rien,
00:53:53c'était le porte-parole de l'État profond,
00:53:55de quelqu'un comme Victoria Nolande.
00:53:57– Oui, le camp démocrate, Mme Clinton,
00:53:59voulait vitrifier l'Iran.
00:54:00– Voilà, on était parti pour la guerre,
00:54:02et contre la Russie, et contre l'Iran.
00:54:04Trump, il a, pour l'instant,
00:54:06ça n'a pas dégénéré avec la Russie.
00:54:08Moi je pensais qu'il concurrait une paix beaucoup plus vite,
00:54:13ça n'a pas l'air d'être le cas.
00:54:15Le problème qu'il y a avec Trump,
00:54:16je ne sais pas quel est votre sentiment,
00:54:17le sentiment de tout le monde,
00:54:18c'est que, moi, il se proclamait du camp de la paix,
00:54:22puis on a l'impression qu'il est tiraillé.
00:54:24On a l'impression aussi parfois que,
00:54:26enfin, je ne comprends pas toujours,
00:54:28un jour il dit blanc, le lendemain il dit noir,
00:54:29le troisième jour il dit bleu,
00:54:30enfin, ça change un peu beaucoup.
00:54:31– Oui, c'est le coup du chien et de la queue qui est remue.
00:54:34On ne sait pas qui, non, mais franchement,
00:54:36on ne sait pas parfois,
00:54:38quel est le pouvoir que, sur Trump,
00:54:42certaines forces ont sur Trump,
00:54:44je ne sais pas.
00:54:46Ça tire à eux et à dia,
00:54:47moi je vois, il y a quand même,
00:54:48dans l'entourage de Trump,
00:54:49comme je le disais tout à l'heure,
00:54:51au département d'État,
00:54:52au Pentagone,
00:54:54même dans les médias.
00:54:55Vous avez vu la position de Tucker Carlson
00:54:57ou de Candace Owens,
00:54:58qui étaient des pro-Trumpistes,
00:55:00qui sont là en disant
00:55:01il y en a assez que les États-Unis
00:55:03soient à la remorque d'Israël
00:55:05et nous entraînent dans un conflit
00:55:06où on risque de se ramasser aussi,
00:55:09d'y être.
00:55:11Donc, j'aurais préféré que Trump soit plus ferme,
00:55:15parce que c'est quand même là
00:55:15que le nœud du problème, il est là, en fait.
00:55:17Voilà.
00:55:17Le nœud du problème, c'est de savoir
00:55:19qu'est-ce que Trump va ou non imposer.
00:55:22Si ça avait été Kamala Harris,
00:55:23on était partis pour une troisième guerre mondiale,
00:55:25si c'est Trump…
00:55:27Alors, on a d'ailleurs,
00:55:28dans les deux cas de figure,
00:55:29c'est un peu le même profil, en fait.
00:55:31Zelensky, dans un cas,
00:55:32et Netanyahou, dans l'autre,
00:55:35c'est un peu le même profil.
00:55:36Déjà, on a l'impression
00:55:37qu'ils sont prêts à faire sauter
00:55:39la planète entière
00:55:39pour conserver leur poste.
00:55:41Parce qu'il y a ça aussi…
00:55:43– Lié à la jeunesse de leur nation,
00:55:45ces deux nations du XXe siècle.
00:55:46– Oui, oui, mais oui, c'est vrai.
00:55:48Mais lié aussi à leur…
00:55:50Comment dirais-je ?
00:55:52Leur situation personnelle.
00:55:53– Oui, leur caractère.
00:55:54– Ce n'est pas moi qui l'ai dit.
00:55:55Je citais tout à l'heure
00:55:56Eli Barnavi, l'ancien ambassadeur d'Israël,
00:55:58qui tire la sonnette d'alarme
00:55:59en disant qu'il y a un risque de guerre civile.
00:56:02Et il a dit, à Gaza,
00:56:03ça n'est plus une guerre.
00:56:04Il a dit, c'est désormais une barbarie
00:56:06pour maintenir Netanyahou au pouvoir.
00:56:07Parce que Netanyahou, qui risquait la prison,
00:56:11en ce moment, il est au cœur des opérations
00:56:14et il demande une espèce d'union sacrée derrière lui,
00:56:18qui d'ailleurs n'a pas lieu,
00:56:19pour se maintenir au pouvoir.
00:56:21Donc il y a ça aussi.
00:56:22Donc il y a vraiment deux dangers.
00:56:24S'il y avait, à mon avis,
00:56:26une des façons de régler le problème,
00:56:27ça serait de la part des États-Unis et des grands,
00:56:31c'est de demander, de faire en sorte
00:56:32que d'une part, Zelensky,
00:56:35d'autre part, Netanyahou, dégagent du pouvoir.
00:56:37Et qu'on ait des gens plus raisonnables
00:56:39à la place de Zelensky, à la place de Netanyahou.
00:56:41Il y a quand même des gens beaucoup plus raisonnables
00:56:42dans un cas comme dans l'autre.
00:56:44– Je rappelle à nos téléspectateurs
00:56:45que nous enregistrons cet entretien
00:56:47le mercredi 18 juin.
00:56:49J'ai entendu hier l'ambassadeur israélien
00:56:52aux États-Unis promettre des surprises
00:56:54pour le jeudi 19 juin au soir
00:56:56ou le vendredi suivant.
00:56:58Des surprises qui feront que l'opération
00:57:00des beepers, vous savez, cette fameuse opération
00:57:02où des agents du Hezbollah avaient explosé
00:57:05à cause de leurs beepers.
00:57:07Cette opération des beepers
00:57:08semblera presque simple, a-t-il déclaré ?
00:57:12J'espère que, en tout cas, nous verrons
00:57:15ce qui pourra arriver d'ici lundi.
00:57:18– Ce qui est sûr, c'est que les services
00:57:21de renseignement américains et israéliens
00:57:23travaillent de conserve et que les services,
00:57:25que le Mossad est quand même des services
00:57:27de renseignement et d'action
00:57:29qui sont quand même parmi les meilleurs au monde.
00:57:31– Ils n'ont pas vu venir le 7 octobre, mais…
00:57:34– Ça, c'est encore autre chose.
00:57:36Parce qu'il y a effectivement toute une histoire,
00:57:37et vous avez raison d'ailleurs,
00:57:39c'est une Daniel Cohn-Bendit lui-même qui le dit.
00:57:41– Avec Luc Ferry.
00:57:42– Oui, avec Luc Ferry.
00:57:43C'est vrai qu'un pays qui est capable de savoir
00:57:46à l'instant T où se trouve le guide suprême
00:57:48de l'Iranien, ou qui est capable de faire s'il y a…
00:57:50– Qui n'aurait pas pu empêcher le meurtre
00:57:52de 1 200 israéliens.
00:57:53– Alors ça, c'est polémique, ce que vous dites,
00:57:55mais malheureusement, il y a beaucoup de spécialistes
00:57:57qui se posent la question.
00:57:57Parce que c'est effectivement une espèce de perle-arbo
00:58:00qui permet ensuite de faire ce que l'on veut.
00:58:02Mais ce qui est…
00:58:04– Ou de l'an septembre.
00:58:05– Ce qui est…
00:58:06Vous êtes vraiment très polémique.
00:58:09Je n'ai rien entendu.
00:58:09Ce qui se passe actuellement, c'est que la déclaration,
00:58:16que je trouve personnellement un petit peu intempestive d'ailleurs aussi,
00:58:19parce qu'il y a beaucoup…
00:58:20On est aussi dans le monde un petit peu de la déclaration,
00:58:23aussi bien les juifs, les musulmans, les arabes,
00:58:25même les iraniens, ils aiment bien un petit peu en rajouter.
00:58:29Il y a un côté un petit peu…
00:58:30– Oriental.
00:58:31– Oriental, voilà.
00:58:32Donc l'ambassadeur d'Israël aux États-Unis qui dit
00:58:35« Attendez, attendez, vous allez avoir une grosse surprise jeudi soir. »
00:58:38– Oui, oui, c'est des effets d'annonce.
00:58:40– Non, c'est un peu…
00:58:41Comme d'ailleurs les Iraniens, et qui ont hier…
00:58:43Là, on est le 18, hier au soir,
00:58:45ils ont dit « Dans la nuit, il va y avoir un événement
00:58:48dont on se rappellera pendant les siècles des siècles ».
00:58:50Bon, en fait, c'était un événement important.
00:58:53Ils ont envoyé des missiles hypersoniques,
00:58:55qui prouvent quand même qu'ils ont une…
00:58:57Et ça veut dire au passage que le narratif israélien,
00:58:59comme quoi ils ont la domination totale des RFOs.
00:59:02Mais ce n'est pas non plus…
00:59:03Il ne faut pas exagérer, ce n'est pas un truc millénaire.
00:59:05Mais ce qui est vraisemblable,
00:59:07si je comprends la déclaration de l'ambassadeur israélien,
00:59:11ils vont avoir recours à une procédure
00:59:14qui touche à l'informatique, aux réseaux sociaux,
00:59:16à des idées, vous savez,
00:59:18à des cartes, votre identité numérique, etc.
00:59:23Donc il doit y avoir un truc comme ça.
00:59:25Vous avez noté d'ailleurs aussitôt
00:59:26ce qu'a fait le gouvernement de Téhéran.
00:59:28Ils ont demandé à tout le monde,
00:59:30à commencer par les militaires,
00:59:31mais toute la population,
00:59:32de fermer leurs comptes sur WhatsApp,
00:59:35sur Instagram, etc.
00:59:37Donc utiliser les réseaux sociaux
00:59:38comme un moyen peut-être d'avoir des frappes.
00:59:41Je ne sais pas.
00:59:42Il y a peut-être…
00:59:42On va peut-être nous sortir quelque chose.
00:59:44– Merci François Asselineau d'avoir accepté notre invitation.
00:59:48Je rappelle que vous avez dans votre partie,
00:59:50l'UPR rappelé l'importance de la diplomatie française,
00:59:56de sa neutralité et de la prééminence du droit international.
01:00:00Je le répète, merci à vous d'avoir accepté notre invitation.
01:00:03On a déjà outrepassé le temps imparti,
01:00:05cher François Asselineau.
01:00:06Merci à vous tous de nous avoir suivis.
01:00:09Vous pouvez tout de suite retrouver
01:00:10la chronique économique et financière de Philippe Béchade.
01:00:13Et quant à nous, on se retrouve la semaine prochaine.
01:00:15À bientôt. Salut.
01:00:15Bonjour et bienvenue pour cette synthèse hebdomadaire
01:00:39de l'actualité économique et géopolitique
01:00:41très chargée en mode affranchi.
01:00:44Et je salue tous les abonnés de TV Liberté
01:00:47pour cette chronique que je vais intituler
01:00:50« La guerre, bon sang, ça coûte cher ».
01:00:55Alors, pour l'instant,
01:00:58on n'est pas encore trop affecté
01:01:01par des pressions inflationnistes
01:01:04liées à la hausse des coûts de l'énergie.
01:01:08Mais rassurez-vous,
01:01:09le moment fatidique approche.
01:01:15Le conflit au Proche-Orient se poursuit.
01:01:19Les États-Unis,
01:01:21bon, les expressions de Trump sont assez parlantes.
01:01:25Les États-Unis s'impliquent évidemment aux côtés d'Israël.
01:01:30Et cela pourrait créer une situation géopolitique
01:01:35assez nouvelle dans un monde
01:01:39où la fracture économique a déjà été rouverte.
01:01:44Elle est devenue carrément béante
01:01:47depuis la réélection de Donald Trump
01:01:50et surtout le 2 avril dernier.
01:01:53Oui, le monde s'est fracturé entre deux blocs.
01:01:57D'un côté, le G7.
01:01:59De l'autre côté, l'Asie,
01:02:02une partie de l'Amérique du Sud,
01:02:05certains pays arabes,
01:02:08et de l'autre, le monde anglo-saxon.
01:02:12Mais là, avec la hausse des tarifs douaniers
01:02:17qui vont en fait quadrupler,
01:02:19dans la meilleure hypothèse,
01:02:20les droits de douane qui existaient aujourd'hui
01:02:24avec les États-Unis,
01:02:25il est évident que le commerce mondial
01:02:28va se trouver profondément affecté.
01:02:31Et Trump n'en a pas fait mystère.
01:02:33Ses droits de douane sont dirigés
01:02:35principalement vers la Chine,
01:02:37vers le Vietnam,
01:02:39vers des pays qui ont largement contribué,
01:02:42c'est vrai, à la désindustrialisation des États-Unis,
01:02:46mais avec la complicité active
01:02:48des groupes du S&P 500
01:02:50qui ont exporté leur production
01:02:52dans ces pays, justement,
01:02:54pour accroître leurs marges
01:02:56en continuant de vendre
01:02:57presque au même prix
01:02:58des produits qui leur revenaient
01:03:01évidemment beaucoup moins chers.
01:03:03Et aujourd'hui, on les accuse,
01:03:05ces pays, d'avoir triché,
01:03:07d'avoir abusé du commerce mondial.
01:03:11Et ces pays constatent aujourd'hui
01:03:14qu'au Proche-Orient,
01:03:15il n'y a plus de règle.
01:03:18Parce que c'est la loi du plus fort
01:03:20que l'agresseur peut se prétendre agressé.
01:03:25On est revenu aux guerres préventives.
01:03:28L'exemple précédent a laissé quand même
01:03:31plutôt de mauvais souvenirs.
01:03:32C'était la guerre du Golfe,
01:03:34guerre préventive,
01:03:36contre les armes de destruction
01:03:37massive de Saddam Hussein.
01:03:39Résultat, le chaos en Irak.
01:03:43Et puis ensuite,
01:03:44Muammar Kadhafi,
01:03:45qui a été littéralement dégommé.
01:03:48Chaos en Libye,
01:03:49chaos dans toute l'Afrique subsaharienne.
01:03:52Et puis la Syrie,
01:03:54on a encouragé là aussi
01:03:56les rébellions salafistes.
01:04:00Résultat, un pays en plein chaos
01:04:02et qui vient de connaître
01:04:04une nouvelle offensive militaire israélienne.
01:04:08Bien sûr, le cœur du débat,
01:04:10ça reste l'affrontement Iran-Israël.
01:04:15Alors, cela fait maintenant plus de 35 ans
01:04:18que l'Iran, on prétend qu'elle va avoir
01:04:21la bombe atomique dans les 3 ans,
01:04:25puis les 3 mois à venir.
01:04:27Au bout de 33 ans,
01:04:29je ne sais pas quel pays
01:04:30ne se serait pas déjà doté de la bombe,
01:04:34sauf s'il avait décidé effectivement
01:04:36de ne pas le faire.
01:04:39Voilà.
01:04:39Donc, aujourd'hui,
01:04:42on est vers une recomposition
01:04:44du Proche-Orient.
01:04:47Et les marchés imaginent
01:04:49que cela va se faire
01:04:50dans la joie et la bonne humeur.
01:04:52et que, comme pour l'Irak,
01:04:54comme pour la Syrie
01:04:55et comme pour la Libye,
01:04:58on va dégager des dictateurs
01:05:01pour instaurer une démocratie heureuse.
01:05:04Eh bien, pour l'instant,
01:05:06il n'y a que du bruit et de la fureur,
01:05:09des prix pétroliers qui s'envolent,
01:05:12le prix du gaz également.
01:05:14Et au final,
01:05:16qui paiera l'addition ?
01:05:17Évidemment,
01:05:18c'est le consommateur,
01:05:20c'est vous et moi,
01:05:21c'est le contribuable,
01:05:23parce que les déficits
01:05:25vont probablement encore augmenter
01:05:28en France et aux États-Unis.
01:05:31Rappelons-le,
01:05:32une guerre,
01:05:33ça coûte très cher.
01:05:35Et au bout,
01:05:37eh bien,
01:05:37on ne voit pas
01:05:38quel est l'avantage économique
01:05:40que les États-Unis
01:05:41vont en tirer.
01:05:43N'oublions pas
01:05:44que c'est là aussi
01:05:45les États-Unis
01:05:46qui ont ouvert les hostilités
01:05:47sur le front commercial.
01:05:50Et les pays non G7,
01:05:55si on lit bien leur presse,
01:05:57si on étudie un petit peu
01:05:59leurs médias,
01:06:00on comprend que le ressentiment
01:06:03grandit à l'encontre
01:06:04des États-Unis
01:06:05et de ses alliés.
01:06:07Et que du coup,
01:06:08puisqu'ils ont le sentiment
01:06:09que c'est un petit peu perdu,
01:06:13pour le commerce mondial
01:06:16fluide et équitable,
01:06:18eh bien,
01:06:18ils n'ont plus aucune raison
01:06:20de se montrer souple
01:06:23face aux États-Unis.
01:06:24Autrement dit,
01:06:26les droits de douane
01:06:27vont rester probablement proches
01:06:29de niveaux très élevés.
01:06:33Et c'est, je le répète,
01:06:35une nouvelle fois,
01:06:35le consommateur qui va payer
01:06:37les guerres,
01:06:38quelles qu'elles soient économiques
01:06:40ou militaires,
01:06:42ça coûte très cher.
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