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00:00Europe 1 matin, 7h, 9h, Dimitri Pavlenko.
00:03Tout de suite sur Europe 1, merci d'être avec nous.
00:06Maude Bréjon est l'invité de Romain Desarbres sur Europe 1.
00:148h13, la grande interview CNews Europe 1.
00:16Bonjour Maude Bréjon.
00:17Bonjour.
00:18Maude Bréjon, député ensemble pour la République des Hauts-de-Seine.
00:21On va parler de la justice des mineurs, on va parler des éoliennes,
00:24on va parler du budget, on va parler de Bruno Retailleau.
00:26Mais je voulais évidemment qu'on commence par la situation internationale.
00:30Cela fait une semaine jour pour jour qu'Israël a attaqué l'Iran
00:32pour empêcher le régime des Mollahs d'avoir la bombe nucléaire.
00:36Encore ce matin, Tzal a annoncé avoir frappé un site militaire iranien.
00:41Est-ce que vous partagez l'objectif d'Israël
00:43qui est qu'à tout prix, l'Iran n'obtienne pas la bombe atomique ?
00:47Oui, Israël d'une part a le droit de se défendre
00:49et le président de la République l'a redit la semaine dernière.
00:53Et puis la France a une position extrêmement claire sur la question.
00:56Une opposition ferme à ce que l'Iran se dote de la bombe nucléaire
01:00parce que ce serait une menace d'abord immédiate pour Israël et pour les Israéliens,
01:05une menace pour la région, une menace pour l'Europe
01:07et plus globalement une menace pour l'ordre international.
01:10La question ensuite, c'est comment est-ce qu'on y arrive ?
01:13Et ce que prône la France, c'est la voie diplomatique et c'est les pourparlers.
01:16C'est d'ailleurs aussi ce que font, ce que font les États-Unis.
01:19Je vois que Donald Trump privilégie dans un premier temps en tout cas cette voie-là
01:24et les possibilités de négociation.
01:26Mais l'objectif est clair, l'Iran ne doit pas se doter de l'arme nucléaire
01:29parce que ça ferait courir un risque majeur à tout le monde.
01:32Vous êtes vous-même, je le précise, ingénieur nucléaire.
01:35Civil, mais ingénieur nucléaire.
01:37Donc vous connaissez la matière en tout cas.
01:39Ça faisait longtemps que l'Iran préparait sa bombe.
01:41Donald Trump a même affirmé hier que l'Iran pourrait l'avoir en 15 jours
01:45si le guide suprême le voulait.
01:47Pourquoi l'a-t-on laissé faire jusqu'à maintenant l'Iran ?
01:51On ne l'a pas laissé faire.
01:52La France, l'Europe, les États-Unis sont engagés de longue date
01:57dans un processus qui vise à empêcher l'Iran d'accéder à l'arme nucléaire
02:02et à restreindre, pour ce faire, ses capacités de nucléaire civil
02:06qui lui permettent notamment de se doter d'uranium enrichi.
02:09Donc il y a eu une vraie démarche.
02:12Une vraie démarche et des contraintes qui ont été imposées à l'Iran,
02:15des sanctions qui ont été imposées à l'Iran.
02:18De toute évidence, et moi je n'ai pas la connaissance exacte, évidemment,
02:21de la situation et du développement du nucléaire militaire en Iran,
02:25mais l'Iran est allé plus loin,
02:27et donc ça nécessite qu'on reprenne les négociations,
02:30qu'on reprenne les pourparlers pour avoir un cadre.
02:33Voilà.
02:33Ce que dit la France est simple, au fond.
02:35Non à ce que l'Iran se dote de l'arme nucléaire,
02:38mais non évidemment aux frappes, notamment sur les civils, d'où qu'elles viennent.
02:42On a beaucoup parlé de la phrase du chancelier allemand qui dit qu'Israël fait le sale boulot pour nous tous.
02:48Est-ce que la France et au-delà l'Europe vont profiter de ce que fait Israël ?
02:53En tout cas, Israël mène une action qui vise d'abord à se protéger,
03:01mais aussi à protéger la région et plus globalement à protéger l'Europe.
03:04La question, c'est quels débouchés aux attaques qui sont menées aujourd'hui ?
03:09Est-ce que les débouchés sont uniquement...
03:11Est-ce que l'action israélienne va nous apporter plus de paix et de sécurité en Europe et notamment en France ?
03:17Donc est-ce qu'on va bénéficier de l'action militaire israélienne ?
03:19Ce qui nous amènera plus de paix et de sécurité, c'est de permettre à l'Iran,
03:24d'empêcher l'Iran d'avoir accès à l'arme nucléaire.
03:27Et donc Israël a son rôle à jouer évidemment dedans,
03:30mais je le redis, la voie diplomatique et les pourparlers sont absolument nécessaires
03:34et je constate qu'il y a une forme de consensus international sur la question.
03:38Quand vous entendez Jean-Luc Mélenchon dire que l'urgence, c'est d'arrêter Benyamin Netanyahou,
03:43alors que l'Iran s'apprête à avoir la bombe nucléaire, comment est-ce que vous réagissez ?
03:47Alors, la position de la France insoumise, de Jean-Luc Mélenchon et de ses sbires à l'Assemblée nationale
03:52vis-à-vis du régime des MOLA depuis quelques jours
03:54est au fond, comme d'habitude, profondément choquante
03:58et en même temps absolument pas étonnante.
04:01Leur haine d'Israël les amène aujourd'hui à se muer en défenseurs du régime des MOLA,
04:07premiers avocats du régime des MOLA en France.
04:10Ça ne m'étonne pas, si vous voulez,
04:12parce qu'on voit bien que toutes leurs prises d'opposition,
04:15depuis un an et demi, deux ans maintenant,
04:20ces prises d'opposition ne sont guidées que par leur détestation d'Israël
04:24et de par la confusion qu'ils font volontaire entre Benjamin Netanyahou,
04:30les politiques israéliens, les Israéliens eux-mêmes
04:35et plus globalement toute la communauté juive.
04:38Et donc on en vient toujours au même sujet.
04:41La France insoumise est dans une stratégie électorale
04:44qui vise à attiser la haine à l'encontre d'Israël
04:47pour satisfaire ses propres ambitions.
04:51Ils sont motivés par l'antisémitisme ?
04:53Ils sont motivés par...
04:54En tout cas, ils soufflent sur les braises de l'antisémitisme
04:57pensant que ça va leur ouvrir...
05:00C'est extrêmement cynique, mais je le dis volontairement comme ça.
05:02Pensant que ça va leur ouvrir des parts de marché électorale.
05:06Voilà ce qu'ils font.
05:07Et depuis le début, on le voit bien,
05:09Rima Hassan, lors des élections européennes et puis après,
05:12les positions de Jean-Luc Mélenchon,
05:14refusait de qualifier le Hamas de groupe terroriste,
05:18le qualifiait au contraire de groupe de résistance,
05:20ce n'est plus ce qui avait été dit, mais quelque chose comme ça.
05:23Donc, il y a une stratégie qui est pensée derrière.
05:26Ce ne sont pas des paroles malheureuses,
05:28c'est ce qu'il faut bien comprendre.
05:29Il y a une stratégie qui est pensée,
05:30qui vise à attiser l'antisémitisme,
05:33à attiser la haine d'Israël
05:35pour satisfaire des ambitions électorales.
05:38Maude Bréjon,
05:40invité de la grande interview C News Europe,
05:42député ensemble pour la République des Hauts-de-Seine.
05:44Je voulais vous entendre également,
05:46sur cette information de ces dernières heures,
05:47le Conseil constitutionnel a censuré hier soir
05:51plusieurs articles de la proposition de loi Attal
05:54pour durcir la justice des mineurs.
05:55On notamment a été censuré la fin de l'atténuation des peines
05:58et la procédure de comparution immédiate
06:00pour les récidivistes à partir de 16 ans.
06:04C'est pour vous une décision contraire à la volonté des Français ?
06:07C'est une décision antidémocratique ?
06:09Ce n'est pas une décision antidémocratique,
06:11mais c'est une décision qui, aujourd'hui, je crois,
06:13est contraire à l'intérêt national.
06:16Une décision contraire à l'intérêt national.
06:18À l'intérêt national et à la sécurité
06:20qu'on doit assurer...
06:22Vous voulez dire que le Conseil constitutionnel joue contre la France ?
06:25On doit assurer qu'on doit assurer aux Français.
06:27Le Conseil constitutionnel applique le droit
06:30et applique le cadre légal.
06:32Et moi, je ne lui reproche pas de le faire.
06:33Je dis, en revanche, que face à une violence qui a évolué
06:36et face à des nouvelles mesures
06:37qui doivent absolument être mises en vigueur,
06:40la comparution immédiate, c'est du bon sens.
06:43La révision de l'excuse de minorité de 18 à 16 ans,
06:45lorsqu'on voit comment les jeunes sont,
06:47parfois, pas tous évidemment, mais de plus en plus violents,
06:50c'est aussi du bon sens.
06:51Ces mesures, elles doivent être appliquées.
06:53Et donc, moi, je dis que, nous, politiques,
06:55on doit assumer de regarder les choses en face
06:58et dire, eh bien, si le cadre légal
07:00qu'applique le Conseil constitutionnel
07:02n'est plus adapté à la situation de la société,
07:05il doit être changé.
07:06Et donc, on ne doit pas s'interdire
07:08de travailler à des révisions constitutionnelles.
07:10J'entends que, dans un premier temps,
07:12le groupe parlementaire auquel j'appartiens,
07:14et c'est une très bonne chose,
07:15souhaite déposer un nouveau texte.
07:18Ça démontre notre volonté absolue
07:20de faire passer ces mesures.
07:21Et moi, je remercie tout le travail
07:22qui a été mené, notamment par Gabriel Attal,
07:24sur la question.
07:25Mais si ça ne suffisait pas, je le dis,
07:27il ne faut pas s'interdire de réfléchir
07:29à des révisions constitutionnelles,
07:30parce qu'il en va derrière
07:31de la sécurité des Français
07:33et de la place de l'autorité,
07:35voilà, dans notre espace commun.
07:37Je pense que chacun comprend, encore une fois,
07:38les mesures qui ont été censurées.
07:40Je le redis, la comparution immédiate,
07:43le fait qu'on puisse être jugé plus rapidement,
07:45et l'atténuation, pas la suppression,
07:48l'atténuation de l'excuse de minorité.
07:50Quand on se rappelle l'âge qu'avaient les jeunes
07:52lors des émeutes qu'on a connues
07:54il y a un an et demi de ça maintenant,
07:59tout le monde voit bien que c'est une évidence.
08:02Quand je vous entends, je me dis,
08:05vous parlez et vous êtes sur la même ligne
08:07que Bruno Retailleau.
08:08Je suis sur la même ligne que beaucoup de Français,
08:11en tout cas, Bruno Retailleau peut-être, sûrement,
08:14mais je suis sur la même ligne
08:16que bon nombre de Français
08:17que je croise chaque jour dans ma circonscription
08:19et qui me disent...
08:20Et qui vous disent la même chose.
08:21Il y a des situations qui ne comprennent plus
08:23que la société a évolué,
08:25que l'époque a évolué,
08:26et donc que les politiques doivent accepter
08:28de faire évoluer le droit,
08:29y compris le cadre constitutionnel,
08:32lorsque c'est nécessaire, tout simplement.
08:34Bruno Retailleau qui a présenté en exclusivité
08:36sur CNews et Europe 1 cette semaine
08:38dans la grande interview
08:39la nouvelle campagne
08:40et le nouveau slogan des Républicains.
08:43La France des honnêtes gens.
08:45C'est la France des gens qui travaillent,
08:46qui éduquent leurs enfants,
08:47qui paient des impôts et des taxes,
08:49qui ne volent pas,
08:50qui paient leurs amendes quand ils en ont,
08:52qui ne cassent pas des abribus,
08:53qui ne vendent pas de la drogue
08:55en bas de leur immeuble.
08:56Vous vous sentez concerné ?
08:57Ça vous parle, la France des honnêtes gens ?
08:58J'espère que je me sens concernée,
09:00en tout cas je fais tout pour,
09:01et je pense qu'en réalité beaucoup...
09:03J'entendais politiquement, bien sûr.
09:04Beaucoup de Français se retrouvent
09:08dans cette image-là,
09:09parce que moi je crois qu'une grande majorité
09:10de nos concitoyens,
09:12comme vous le dites,
09:12travaillent, paient leurs factures
09:13et ne cassent pas des abris de bus,
09:15c'est une évidence.
09:17Et quand je vois ça,
09:18au fond, qu'est-ce que je me dis ?
09:19Je me dis qu'on a
09:20beaucoup de communs,
09:22beaucoup de choses à partager
09:23avec ce parti qui est les Républicains.
09:25Parfois, on a des désaccords,
09:27mais en réalité aujourd'hui,
09:29entre Bruno Rotaillot,
09:31Gérald Darmanin,
09:32Édouard Philippe,
09:33Gabriel Attal et d'autres,
09:34quand je vois ce qu'a proposé,
09:35par exemple, Gabriel Attal
09:36dans ce projet de loi
09:38pour la justice des mineurs,
09:40je me dis qu'on va tous
09:42dans le même sens
09:43et que donc on doit arriver,
09:45comme on le fait au gouvernement
09:47aujourd'hui,
09:48à travailler ensemble
09:49dans les années à venir.
09:49Il pourrait être votre candidat
09:51en 2027,
09:52Bruno Rotaillot,
09:52c'est une possibilité, vous ?
09:54En tout cas,
09:54il faudra un candidat commun,
09:56moi je le redis,
09:57de la droite et du centre,
09:59qui aille de LR à Renaissance,
10:00en passant par Horizon,
10:02et qui agrège
10:03toutes ces femmes
10:04et ces hommes
10:05de bon sens,
10:06de bonne volonté,
10:07ces honnêtes gens,
10:07j'espère qu'on peut le dire
10:08comme ça aussi,
10:09pour arriver à construire
10:11un projet,
10:12encore une fois,
10:12solide,
10:13lucide,
10:15objectif et efficace
10:16pour la France
10:16et moi j'essaierai
10:18à mon petit niveau
10:19d'y contribuer
10:20et je pense que Bruno Rotaillot,
10:22encore une fois,
10:22comme Gabriel Attal,
10:23comme Édouard Philippe,
10:24comme Gérald Darmanin,
10:25a toute sa place
10:26dans ce projet.
10:27Donc,
10:28Bruno Rotaillot
10:28pourrait être votre candidat
10:29pour 2027.
10:30En tout cas,
10:30il doit faire partie
10:31de l'aventure.
10:33Et comment est-ce
10:33qu'on expliquerait aux Français,
10:34comment est-ce que j'explique
10:35demain à mes électeurs
10:36qu'aujourd'hui,
10:36on arrive à être d'accord
10:37pour être ensemble
10:38dans un gouvernement
10:39qui va tenir,
10:40qui tient depuis
10:41un peu moins d'un an maintenant,
10:44c'était avec Michel Barnier,
10:44et puis qui va continuer à tenir,
10:46mais qu'arrivés aux élections,
10:47les égaux,
10:49au fond,
10:49prendraient le pas sur le reste
10:50et qu'on n'arriverait plus
10:51à s'entendre.
10:51Je ne sais pas expliquer ça.
10:53Si on arrive à s'entendre aujourd'hui,
10:54il faut qu'on arrive
10:55à s'entendre demain.
10:56Je voulais vous parler
10:57également du budget.
10:59Maude Bréjon,
10:59députée ensemble
11:00pour la République,
11:01invité de la grande interview
11:02CNews Europe 1 ce matin.
11:03François Bayrou
11:04est en train de préparer
11:05le budget de la France
11:05pour l'année prochaine
11:06pour trouver 40 milliards
11:07d'euros d'économie.
11:09Le scénario de l'année blanche
11:10semble tenir la corde,
11:14et gèle des budgets,
11:16gèle des pensions de retraite,
11:17des aides sociales.
11:18Vous pourriez soutenir
11:19ce scénario ?
11:20Moi, j'attends
11:20à ce que le gouvernement
11:21nous présente enfin
11:22sa vision globale
11:24et qu'on puisse comprendre
11:26d'où on part
11:27et où est-ce qu'on va.
11:29Parce que ça fait quelques semaines
11:30que je me retrouve
11:30sur les plateaux télé
11:31à commenter chaque matin
11:34une nouvelle idée
11:35de taxe ou d'impôt.
11:36Alors, un jour,
11:36c'est l'année blanche,
11:37ensuite, c'est l'abattement
11:38des retraités,
11:39on a eu le retour
11:40de la taxe d'habitation,
11:42la TVA sociale.
11:46Ça n'a pas beaucoup de sens.
11:49François Bayrou
11:49doit maintenant présenter
11:51au Parlement
11:52et plus globalement
11:52aux Français
11:53quel est son plan d'action.
11:55Combien est-ce qu'on économise ?
11:56Comment est-ce qu'on y arrive ?
11:57Et moi, j'ai une ligne directrice.
11:59Ces 40 milliards d'euros
12:00ne doivent pas être trouvés
12:01dans la poche des Français.
12:02Ces 40 milliards d'euros
12:03doivent passer
12:05par de la baisse de dépenses
12:07qui peut-être parfois
12:08sera impopulaire,
12:09qui nécessite un peu de courage.
12:12Je crois qu'on peut y arriver.
12:13Je crois que les Français comprennent
12:14qu'ils y sont prêts.
12:16Ce que j'entends,
12:16en tout cas moi,
12:18modestement dans mon département,
12:20c'est qu'ils ont parfaitement
12:21conscience de la situation.
12:22Mais ça ne doit pas passer
12:23par des nouvelles augmentations
12:26d'impôts et de taxes
12:27dans un pays
12:28qui est déjà champion du monde
12:30de ces impôts.
12:33Zéro augmentation d'impôts
12:34pour personne.
12:35En tout cas,
12:36ces augmentations d'impôts
12:37doivent épargner
12:38les classes moyennes
12:40et les classes les plus populaires.
12:41Ça, c'est une évidence.
12:42D'accord.
12:42Donc, pour ceux
12:43qui payent aujourd'hui
12:44des impôts,
12:44ils pourraient augmenter
12:45l'impôt sur le revenu,
12:46par exemple.
12:46Mais on ne va pas
12:47augmenter l'impôt sur le revenu.
12:49Si vous l'augmentez
12:50d'une façon générale,
12:52si je puis dire,
12:54touchera indéniablement
12:56les Français modestes,
12:58les classes moyennes,
13:00qui payent déjà
13:00beaucoup d'impôts.
13:02Mais vous voyez...
13:03Aujourd'hui,
13:03plus de la moitié
13:04des foyers fiscaux
13:05ne payent pas
13:06l'impôt sur le revenu.
13:07Enfin, il y a aussi
13:07beaucoup de Français
13:09qui ne gagnent pas
13:10des milles et des cents
13:11et qui payent l'impôt
13:12sur le revenu
13:13et qui payent des taxes
13:15diverses et variées,
13:17ne serait-ce que
13:17lorsqu'ils vont acheter
13:18leur pain.
13:20On est dans une période
13:21où, certes,
13:22l'inflation est moins importante
13:23que ce qu'elle a pu l'être,
13:24mais enfin,
13:25les prix ont quand même
13:25largement augmenté
13:26et à ce que je sache,
13:27ils n'ont pas diminué.
13:28Donc, on doit aussi
13:28l'intégrer.
13:30Les aides sociales,
13:30il va falloir y toucher ?
13:32Ça ne doit pas être
13:32un tabou.
13:33D'accord.
13:34Et de façon générale,
13:36moi, je suis pour aborder
13:36les choses sans aucun tabou.
13:38Je dis juste qu'on ne doit pas
13:39prendre dans la poche
13:41des Français
13:41ce qu'on n'a pas réussi
13:42à économiser
13:43les années précédentes.
13:45Aides sociales,
13:46c'est extrêmement large.
13:47Mais est-ce qu'il...
13:47Soyons précis.
13:48Tiens, par exemple,
13:49les députés,
13:49les départements
13:51lancent un appel à l'aide.
13:52Ils payent le RSA,
13:53ils sont pris à la gorge
13:54financièrement.
13:55C'est eux qui payent le RSA.
13:57Ils payent ce RSA.
13:59Ils sont submergés
13:59par les dépenses
14:00qu'ils assument seuls.
14:02Le RSA est versé
14:04à partir de l'âge
14:05de 25 ans.
14:06Franchement,
14:07quand on a 25 ans,
14:07on ne peut pas trouver
14:08un travail en France ?
14:09On peut trouver un travail
14:10et c'est ce qu'on a fait.
14:13On ne peut pas rehausser,
14:14par exemple,
14:15l'âge à partir duquel
14:16on touche le RSA ?
14:17Le RSA à partir de 25 ans ?
14:18On a fait trois réformes
14:21sur l'assurance chômage.
14:22On a mis en place
14:24l'obligation...
14:24Mais la sur ce...
14:25Non, c'est important.
14:27On a mis en place
14:27l'obligation de travailler
14:2815 heures en parallèle du RSA,
14:30précisément,
14:31pour pouvoir le toucher.
14:31Donc, moi,
14:32je suis complètement d'accord.
14:34Ça pourrait se revoir
14:34l'âge à partir duquel...
14:36Je suis complètement d'accord
14:37pour dire qu'il faut
14:38davantage inciter les gens
14:39à retourner vers
14:40le marché de l'emploi.
14:42Et est-ce qu'il faut
14:42modifier l'âge
14:44d'obtention du RSA ?
14:46Peut-être,
14:46on peut se poser la question.
14:47Mais je crois
14:48que quand on a
14:4840 milliards d'euros
14:49à trouver,
14:49on ne s'en sortira pas
14:50uniquement avec ça.
14:51Je voulais vous entendre
14:51également,
14:52Maude Bréjon,
14:53sur les éoliennes.
14:54À l'Assemblée nationale,
14:55les bancs de la droite
14:56et du Rassemblement national
14:57ont adopté un moratoire
14:58sur toute nouvelle installation
15:00d'éoliennes
15:01ou de panneaux
15:02photovoltaïques
15:03en France.
15:04À chaque fois
15:04qu'il y a un projet éolien,
15:06ça sème le bazar
15:07dans les territoires.
15:08Est-ce que l'ingénieur
15:09en nucléaire que vous êtes
15:11salue ce vote
15:12qui freine le développement
15:13de ces énergies
15:14qui sont coûteuses
15:15et intermittentes ?
15:16Non, c'est absurde
15:17et à contresens
15:19de toute la connaissance
15:20aujourd'hui scientifique
15:22et technologique.
15:23D'abord,
15:23il y a des projets
15:24qui se passent bien.
15:24Il y a des projets
15:25qui se passent mal
15:25parce qu'il y a des endroits
15:26où on a mis
15:26beaucoup trop d'éoliennes.
15:27Mais il y a certains endroits
15:29où ça se passe bien
15:29et pour le solaire,
15:31dans l'ensemble,
15:32c'est bien accepté
15:33par la population française.
15:35Il y a un principe
15:36extrêmement simple aujourd'hui.
15:37Est-ce qu'on préfère
15:38développer le nucléaire
15:39et les énergies renouvelables
15:40ou continuer à être dépendant
15:42du gaz de M. Poutine
15:44ou de M. Tebboune ?
15:45Pour moi,
15:46la réponse,
15:46elle est extrêmement simple.
15:47On doit développer
15:48autant que possible
15:49l'énergie nucléaire
15:50dans un premier temps
15:51et c'est ce qu'on fait.
15:52Mais on le sait,
15:53ça prend du temps
15:53parce qu'on ne construit
15:54pas une centrale nucléaire
15:55comme on construit
15:56une ligne de chocolat.
15:56On n'aurait évidemment
15:59pas dû fermer Fessenheim
16:00mais ça ne résoudrait pas
16:01tout le problème
16:02loin de là
16:03et on doit continuer
16:04à développer
16:04les énergies renouvelables
16:05de façon probablement
16:07plus maîtrisée
16:08et plus réfléchie
16:09que ce qu'on a fait.
16:10Je sais qu'il y a
16:10des départements,
16:11notamment dans les Hauts-de-France,
16:13où il y a eu
16:13des implantations massives
16:15un peu anarchiques
16:16et effectivement
16:17massivement rejetées
16:18par la population.
16:19C'était une erreur.
16:20Il y a aussi des projets
16:21qui se passent bien
16:21et donc faire un moratoire
16:23national
16:24un peu bête et méchant
16:26sur l'éolien
16:27et le solaire
16:28sans distinguer
16:29les contextes locaux
16:30n'a pas beaucoup de sens.
16:31Maude Bréjon
16:32était l'invité
16:32de la grande interview
16:33sur News Europe 1.
16:34Merci Madame la députée
16:35d'être venue ce matin.
16:36Bonne journée à vous.
16:37A bientôt.
16:37Merci Maude Bréjon.
16:38Merci Romain Desarbres.
16:40Dans un instant
16:40sur Europe 1,
16:41on va retrouver
16:42Eugénie Bastier
16:44et Catherine Neve
16:44aux signatures
16:45Europe 1 du vendredi.
16:46A tout de suite.
16:487h-9h
16:49Europe 1 matin

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