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  • 19/06/2025
Le résumé de toute l'actualité et des faits marquants de la journée

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00:00:00Édition spéciale sur CNews, merci à tous les spectateurs de nous rejoindre, vous en avez pris l'habitude, je l'espère, on vous accompagne jusqu'au bout de la nuit pour décrypter, commenter en l'occurrence en ce jeudi soir, ce septième jour de guerre entre Israël et la République islamique d'Iran, beaucoup de choses à dire et on va voir tout cela évidemment avec Maureen Vidal qui m'accompagne comme chaque soir.
00:00:19Bonsoir Maureen, merci beaucoup à Maillard Monchipour de nous rejoindre sur ce plateau, champion du monde de boxe évidemment, français natif d'Iran, votre parole est précieuse et on vous remercie d'être présent, le lieutenant-colonel qui est un habitué à désormais de ce plateau, le lieutenant-colonel Vincent Arbarrettié, historien militaire, docteur en sciences politiques, merci d'être là.
00:00:36Rina Bassiste, merci beaucoup de nous accompagner cette nuit aussi, correspondante pour la radio israélienne à Paris, Michel Fayad que je ne présente plus, analyste politique franco-libanais, que dire de Mgr Olivier Benkemoun du service politique de CNews qui nous fait le plaisir également de nous accompagner.
00:00:52Septième jour de guerre, je le rappelle, entre l'Iran et la République islamique d'Iran, les opérations militaires sont toujours en cours, des armes d'un type nouveau ont été utilisées aujourd'hui par les Iraniens selon Israël,
00:01:06notamment des bombes dites à fragmentation, particulièrement meurtrières, vous savez qu'un hôpital israélien a été touché dans le sud du pays, on va y revenir largement, mais d'abord les nouvelles fraîches si je puis dire,
00:01:16elles viennent des intentions américaines dans ce conflit, Maureen, Donald Trump, on l'a appris en fin de journée, prendra la décision d'attaquer ou non l'Iran dans les deux semaines à venir.
00:01:27Exactement, et la Maison-Blanche également estime de substantiel la possibilité de négociation prochaine avec l'Iran et on écoute la porte-parole de la Maison-Blanche.
00:01:36Il y a une chance substantielle que des négociations aient ou non lieu avec l'Iran dans un avenir proche, et je prendrai ma décision dans les deux semaines à venir en fonction de cela.
00:01:51Donc c'est une citation directe du président Trump.
00:01:53Michel Fayad, un premier commentaire, une chance substantielle de négociation, dit Donald Trump, laisser du temps à la diplomatie.
00:02:02Après ce qu'on a vu depuis une semaine, après la frappe ce soir, enfin ce matin plutôt sur l'hôpital dont on parlera, ça paraît quand même tout de même assez improbable tout ça.
00:02:11Et on voit les images de cet hôpital attaqué avec une vingtaine de blessés, je crois, pour le bilan de cette attaque.
00:02:17– Non, moi je ne crois pas du tout à la négociation, à la diplomatie pour ce coup-là, parce que les Israéliens sont allés beaucoup trop loin dans cette attaque,
00:02:25dans le sens, je veux dire, ils ont beaucoup avancé, ils ont liquidé des personnes très importantes du régime, ils ont liquidé des scientifiques.
00:02:33Enfin, je rappelle quand même que les personnes qu'ils ont liquidé sont le chef des gardiens de la révolution islamique,
00:02:41le chef de la force Al-Khots des gardiens de la révolution, c'est-à-dire la force d'élite,
00:02:45et ils ont tué le conseiller militaire du guide suprême, le chef des services de renseignement des gardiens de la révolution et son adjoint.
00:02:52Ça fait quand même cinq personnes clés, et plus les scientifiques, plus ils sont en train de taper sur des sites nucléaires très importants.
00:02:58Je ne pense pas qu'Israël va s'arrêter à mi-chemin, ça serait vraiment incompréhensible, vous voyez.
00:03:03Et l'Iran qui l'affirme, la Maison-Blanche pardon, qui affirme que l'Iran possède tout ce qu'il faut pour construire une bombe nucléaire.
00:03:12Pour la Maison-Blanche, il ne faudrait que quelques semaines pour le pays, après l'accord évidemment du guide suprême Khamenei.
00:03:19Écoutez.
00:03:20L'Iran a tout ce dont le pays a besoin pour construire une bombe nucléaire.
00:03:28Tout ce qu'il faut, c'est une décision du guide suprême, et cela prendrait quelques semaines ensuite pour parachever cette construction.
00:03:36Et cela serait une menace existentielle pour Israël, pour les Etats-Unis, mais également pour le monde entier.
00:03:42Et la Russie elle-même est d'accord avec cela.
00:03:46L'Iran ne doit pas avoir de bombe nucléaire.
00:03:48Le président l'a répété, et c'est quelque chose qu'il a répété toute sa vie.
00:03:53Maïar Monchipour, comment est-ce que vous vous interprétez ?
00:03:55Quelle est votre lecture de la voix américaine des deux, trois derniers jours ?
00:03:58La force et la diplomatie sont affichés un peu simultanément par les Américains.
00:04:05Montrer les muscles, c'est une façon de tordre les bras, de tordre le bras des mollas sur la question du nucléaire ?
00:04:12Je ne sais pas, je ne sais pas ce qu'ils veulent faire.
00:04:14Je sais ce que veulent aujourd'hui une grande partie des Iraniens, qu'ils soient à l'extérieur et à l'intérieur.
00:04:19C'est que c'est qu'Israël, c'est que les Etats-Unis en finissent.
00:04:23Et je vous promets, s'ils restent au pouvoir, il va y avoir une répression de folie derrière.
00:04:28Comme un animal blessé qui va mordre, ils vont vraiment persécuter, ils vont recommencer sur les exécutions.
00:04:34Aujourd'hui, ils n'aiment pas...
00:04:38Le peuple iranien, si je vous écoute bien, c'est qu'Israël, les Etats-Unis aillent au bout, fassent chuter le régime ?
00:04:43La majorité des gens, alors ils ne veulent pas...
00:04:45Moi, j'ai pu discuter un peu, il n'y a plus d'internet en Iran, j'ai pu discuter avec notamment un journaliste qui les connaît très bien.
00:04:52Les Iraniens ne veulent pas de guerre.
00:04:54Ils sont traumatisés encore de la guerre Iran-Iraï, 80, 88.
00:04:58500 000 morts au moins, entre 300 et 500 000 morts.
00:05:01On est tous touchés dans nos familles.
00:05:03Personne ne veut de la guerre, mais plus personne ne veut des mollas, de ce régime-là.
00:05:06Et je vous redis, s'ils ne sont pas destitués, s'ils ne sont pas écartés, ils vont faire une répression sans précédent.
00:05:12Déjà, ça a un peu commencé parce qu'il y a les Basidji qui sont un peu partout dans la ville,
00:05:17enfin dans les grandes villes, qui font des shake-points pour arrêter les gens.
00:05:20Et on a déjà vu aussi des gens qui se font arrêter sous prétexte qu'ils sont des agents israéliens
00:05:25sans forcément l'être, uniquement parce qu'ils sont contre le régime.
00:05:27Et parce qu'il faut comprendre également et expliquer à nos téléspectateurs que,
00:05:30déjà qu'il y a une paranoïa autour des agents israéliens d'une manière générale,
00:05:34je pense en Iran depuis très longtemps,
00:05:36mais la séquence des derniers jours et cette attaque sur Téhéran,
00:05:41ces séries d'attaques sur Téhéran ont augmenté le niveau de paranoïa et de suspicion
00:05:45au sein même des gardiens de la Révolution de manière absolument exponentielle.
00:05:48Et en effet, vous nous relatez des éléments de...
00:05:51Vous avez mis un motif, si vous voulez, d'arrestation.
00:05:53Par exemple, vous n'êtes pas d'accord avec eux, vous êtes un agent israélien, on vous arrête.
00:05:57En fait, ce système-là, on l'a déjà vu au Liban pendant les 15 ans d'occupation syrienne.
00:06:02Les Syriens arrêtaient tous leurs opposants,
00:06:04qui étaient la majorité libanais, étaient contre l'occupation syrienne.
00:06:08Ils les mettaient en prison sous prétexte que ce sont soi-disant des agents israéliens.
00:06:11On évoque dans cette première partie les mots de Donald Trump
00:06:15relatés par la porte-parole de la Maison Blanche.
00:06:18Direction les États-Unis, Los Angeles, où on va chaque soir.
00:06:21Los Angeles, pourquoi ?
00:06:23Parce que Los Angeles, c'est aussi la ville américaine
00:06:25qui a la plus grande diaspora iranienne.
00:06:28Ramzi, que je salue, va nous le confirmer.
00:06:30Je crois qu'on a environ entre 500 000 et 1 million d'Iraniens
00:06:34ou d'Americanos iraniens qui vivent à Los Angeles.
00:06:38On a bien compris qu'on en sait un petit peu plus sans savoir grand-chose,
00:06:41en fait, après cette déclaration à la Maison Blanche.
00:06:44Pourquoi deux semaines ?
00:06:45Justement, deux semaines.
00:06:51Et surtout, pourquoi une chance substantielle de négociation ?
00:06:55Vous avez entendu la porte-parole de la Maison Blanche.
00:06:58Alors, on pourrait peut-être se référer à un sondage.
00:07:02Comme je le disais tout à l'heure, c'est vrai qu'il ne faut pas trop se fier au sondage ici aux États-Unis.
00:07:06La preuve en 2016.
00:07:07Mais celui-ci, celui de Echelon Sites, qui est connu, cet institut pour être proche des Républicains,
00:07:12a interrogé des Américains de tous bords politiques, indépendants, républicains, démocrates.
00:07:18Et a priori, only, pardonnez-moi, le fait de passer de l'anglais au français.
00:07:23Mais uniquement 8% des gens interrogés souhaiteraient une intervention militaire des États-Unis
00:07:28et préfèrent finalement rester en retrait de ce conflit.
00:07:32Le reste, ils sont divisés. Il y a ceux qui préfèrent une approche plutôt défensive, mais limitée.
00:07:39Et d'autres qui veulent plutôt une négociation.
00:07:42Mais la négociation, comment ?
00:07:43Alors, je reviens à cette chance substantielle de négociation.
00:07:47La diaspora iranienne ici, et vous le disiez, entre 500 000 officiellement, 1 million dans toute la Californie.
00:07:54Eux ne veulent pas du régime des Mollahs négocier avec les Mollahs ?
00:07:58Non, ils ne veulent absolument pas que le régime des Mollahs.
00:08:01Ils veulent que ce régime tombe. Ils ne cachent pas finalement leur agacement.
00:08:05Et aussi leur déception de savoir que Donald Trump va mettre deux semaines à prendre cette fameuse décision
00:08:11qu'il prendra une seconde avant de décider de la prendre, si je le cite.
00:08:16Et ils ne sont pas contents par rapport à cela.
00:08:18Les chiites parmi cette diaspora, eux, veulent des frappes.
00:08:21Mais des frappes ciblées uniquement sur des sites militaires.
00:08:24Et vous comprendrez pourquoi. C'est parce que beaucoup ont encore de la famille sur place.
00:08:28Voici à peu près le ressenti des Américains, alors que Trump, lui, surveille de près sa cote de popularité.
00:08:34Pas les sondages, il se fiche des sondages, mais sa cote de popularité.
00:08:37Et elle est en train de baisser.
00:08:39Et effectivement, il hésite.
00:08:41Il se dit qu'une guerre pourrait peut-être diviser l'opinion.
00:08:44Mais on ne sait jamais avec Donald Trump, la décision peut être prise de main, vous savez.
00:08:47Évidemment. Merci beaucoup, Ramzy, pour toutes ces précisions.
00:08:51Une petite crise de Jean-Claude Van Damme, ça arrive au meilleur.
00:08:53Le passage du français et l'anglais, vous qui êtes résident de Los Angeles, on peut comprendre.
00:08:59Merci beaucoup pour vos précisions, cher Ramzy.
00:09:02Lieutenant-colonel Vincent Arbarretti, on retrouve un peu de sérieux, évidemment.
00:09:06Il se donne du temps, peut-être Donald Trump aussi, pourquoi pas.
00:09:08Parce que les options militaires qui lui sont proposées,
00:09:12il se peut qu'elles ne lui conviennent pas totalement.
00:09:14On sait que lui, il veut l'assurance d'une guerre la plus courte, la plus rapide, la plus éclaire possible.
00:09:20C'est aussi une promesse de campagne.
00:09:21On rappelle que Donald Trump avait été l'homme qui prenait la paix pendant sa campagne.
00:09:25Et forcément que ça pèse sur sa décision.
00:09:27C'est une des analyses qu'on peut faire, pourquoi pas.
00:09:29Alors, une guerre courte, éclaire, pourquoi pas.
00:09:31Mais il faut que toutes les pièces soient prêtes à partir, si vous voulez.
00:09:35Or, on le voit, il y a eu deux porte-avions qui ont été mis en place.
00:09:39Il y en a un troisième qui vient de Naples, la sixième flotte.
00:09:43Donc oui, il va faire en sorte que, d'ailleurs c'est traditionnel dans l'armée américaine,
00:09:48on ne prend pas le risque d'un échec parce qu'on aura oublié des pièces de rechange, des munitions.
00:09:56Les Américains, dans l'armée américaine, c'est la logistique qui prévaut.
00:09:59Ensuite, les opérations n'existeront que si derrière, la logistique est déjà prête, si vous voulez.
00:10:06Souvent, dans d'autres armées, chez les Français, on part rapidement, la logistique suit ou pas, d'ailleurs.
00:10:14Mais chez les Américains, c'est primordial, notamment qu'on est dans deux domaines où le défaut technologique ne peut pas exister.
00:10:24C'est le domaine aérien et le domaine naval, si vous voulez.
00:10:27Et le domaine aéronaval, c'est d'autant plus compliqué parce que vos porte-avions, mine de rien,
00:10:32même s'ils sont accompagnés d'un groupement aéronaval, c'est-à-dire d'autres bateaux qui sont chargés de la sûreté du porte-avions,
00:10:40eh bien c'est vulnérable un porte-avions.
00:10:41Souvenons-nous qu'il y a une vingtaine d'années, un peu plus, les Pajdaran iraniens avaient des vedettes suicides
00:10:49qui tentaient, et d'ailleurs qui parfois ont réussi, à percuter soit des bateaux tankers, des bateaux civils,
00:10:56soi-même essayant de percuter des bateaux militaires.
00:10:59Donc Donald Trump, il n'ira pas sacrifier des soldats américains sur une étourderie, sur du manque de professionnalisme,
00:11:07c'est-à-dire que s'il s'engage dans des opérations, il aura bordé ou fait border par ses subordonnés la sécurité de ses hommes.
00:11:15Réna Bassiste, un commentaire, Israël a un besoin vital d'un engagement américain ?
00:11:20Oui, mais là, le président américain, il est dans une situation de gagnant-gagnant.
00:11:26Il se donne deux semaines, mais pendant ces deux semaines, Israël va continuer à frapper.
00:11:31Ça ne sera pas du tout la situation...
00:11:33Moi, ce que je me dis, c'est qu'il peut se passer tellement de choses.
00:11:35En six jours, il s'est passé des choses totalement inattendues et des dégâts, qu'ils soient humains, matériels, militaires, déjà énormes.
00:11:43Alors, en deux semaines, ça paraît un monde d'attendre aussi longtemps.
00:11:46C'est pour ça que je me questionne sur cette...
00:11:48Oui, mais c'est surtout que les Iraniens, qu'est-ce qu'ils ont dit dès le début, en fait ?
00:11:52Les Iraniens, le président Trump a tout de suite laissé la porte ouverte dès le début.
00:11:57Il n'y avait jamais un moment où il a dit qu'il ne va pas négocier.
00:12:00Il a toujours laissé la porte à la négociation avec les Iraniens.
00:12:03Les Iraniens disent, très bien, on va venir négocier, mais il faudra d'abord qu'Israël arrête de s'attaquer.
00:12:09On ne va pas négocier sous le feu.
00:12:11Là, il dit, voilà, vous avez encore deux semaines, mais moi, je ne vais pas dire à Israël de s'arrêter.
00:12:18Donc, la balle est toujours... Il renvoie toujours la balle aux Iraniens.
00:12:23Donc, lui, il n'a rien à perdre.
00:12:25Et si, dans une semaine, deux semaines, les Iraniens acceptent de venir parce que la pression est trop grande,
00:12:31il peut justement espérer que ce sera plus facile à négocier avec les Téhérans,
00:12:35qu'ils vont tout de suite accepter sa proposition à lui.
00:12:38Et si ça ne marche pas, il a toujours la possibilité, parce que comme...
00:12:41Ce qu'on entend quand même aujourd'hui également, c'est que dans ce laps de deux semaines,
00:12:45l'Iran est capable, apparemment, donc selon les informations de la Maison Blanche,
00:12:48de mettre au point une bombe nucléaire.
00:12:50Mais les Israéliens, ils sont aussi capables de continuer à frapper, à frapper, à frapper.
00:12:54Nous sommes d'accord.
00:12:55Donc, ça marche aux deux côtés.
00:12:57Pour l'instant, lui, il ne risque en fait rien de ses forces.
00:13:00Ses porte-avions, ses troupes, ils se rassemblent tous dans la région pour se préparer à cette éventualité.
00:13:08Il prend les choses tranquillement.
00:13:10Il rassure aussi les Républicains qui s'opposent à son idée.
00:13:15Après, dans deux semaines, il pourra dire à ses opposants républicains,
00:13:19regardez, moi, je suis allé dans votre direction, je n'ai rien fait contre.
00:13:22Alors, c'est les Iraniens qui insistent toujours, on n'est pas entrés dans les négociations.
00:13:26Et ce serait une sorte de point de non-retour.
00:13:28Encore un mot, Olivier, avant de parler et de décrypter également cette explosion
00:13:32et cette attaque sur l'hôpital qualifiée de crime de guerre par les officiels israéliens.
00:13:37Trump, il veut que ce soit rapide, efficace et définitif.
00:13:42Définitif, c'est un mot très, très important.
00:13:44Quelques semaines, deux semaines, il donne deux semaines.
00:13:47La décision, elle peut être prise demain ou après demain.
00:13:50D'ici deux semaines, donc ça peut être demain.
00:13:52Le conseiller, tous les jours, il prend des conseils, il prend des informations.
00:13:56Et il y a une grande question, qui interroge autour de lui, mais qui est peut-être la seule question.
00:14:01Est-ce que l'utilisation des bombes perforantes vont réussir totalement à détruire l'arsenal nucléaire des Iraniens ?
00:14:11C'est la seule question, puisque c'est le seul objectif affiché, en tout cas, des Américains.
00:14:18Ce n'est pas de faire tomber les gardiens de la Révolution.
00:14:21Pour les Américains, c'est un milliard, un milliard la bombe.
00:14:24Mais le problème, c'est que ces bombes, il y a eu deux essais, mais jamais sur le champ de bataille.
00:14:29Elles n'ont jamais été utilisées sur le champ de bataille.
00:14:31Et on n'est pas sûr qu'elles soient à 100% efficaces.
00:14:34Et tant qu'il n'a pas la certitude, parce qu'il y a les deux sompteuses,
00:14:37il ne va pas y aller ou il va hésiter.
00:14:41Et en même temps, vous l'avez dit, il continue à dialoguer.
00:14:43Et c'est ça qui est formé.
00:14:45Steve Wittkopf, aujourd'hui, et même ces derniers jours,
00:14:49continue de discuter avec le ministre des Affaires étrangères iranien.
00:14:52Donc, il y a ces deux choses.
00:14:53C'est ça qui est intéressant.
00:14:54Il se parle directement.
00:14:55Alors qu'à Oman, il ne se parlait pas.
00:14:57Il y en a un qui était dans une pièce et l'autre dans une autre.
00:14:59Et c'est le ministre Omanais qui passait d'une chambre à l'autre.
00:15:03Là, il se parle directement au téléphone.
00:15:04Il se parle de la diplomatie.
00:15:06Autre mot fort, très fort aujourd'hui, Maureen, parlant de cette attaque.
00:15:10L'Iran paiera le prix fort.
00:15:12C'est Benjamin Netanyahouk qui a eu ces mots.
00:15:14Au septième jour de guerre.
00:15:15Donc, cet hôpital touché par des missiles israéliens dans le sud du pays.
00:15:19On en est à 72 morts désormais en sept jours côté israélien.
00:15:23Et oui, cette attaque d'ampleur ce jeudi.
00:15:25Cet hôpital israélien dans la région de Bercheva visé par des missiles iraniens.
00:15:30Une frappe a entièrement détruit plusieurs services.
00:15:32Et l'ensemble de cet hôpital a subi d'importants dégâts.
00:15:35Vous allez voir les images.
00:15:36L'armée israélienne suspecte que l'Iran a utilisé des bombes à fragmentation.
00:15:41Le récit d'Augustin Donadieu.
00:15:44Une énorme explosion.
00:15:47Suivi d'un épais nuage de poussière à Bercheva au sud de Tel Aviv.
00:15:52L'hôpital de Soroka vient d'être touché par un missile iranien.
00:15:55Très rapidement, les secours tentent de retrouver des victimes.
00:15:58C'est terrible.
00:15:59Vous savez que quelques instants auparavant, des gens étaient assis ici,
00:16:03espérant que la catastrophe ne les frapperait pas.
00:16:05Et ils ont malheureusement été touchés de plein fouet.
00:16:07Des gens sont grièvement blessés.
00:16:09Le bilan provisoire fait état de plus de 70 personnes légèrement blessées,
00:16:14parmi lesquelles des enfants comme celui-ci, évacués par les secouristes.
00:16:19Pour le ministre israélien des Affaires étrangères, la nature de cette attaque ne fait aucun doute.
00:16:23Il s'agit clairement d'un crime de guerre.
00:16:28Il cible délibérément la population civile, des cibles civiles, des enfants, des personnes âgées.
00:16:34C'est inacceptable.
00:16:35Selon l'Iran, le missile devait toucher une base militaire.
00:16:42Mais pour Benyamin Netanyahou, qui s'est déplacé sur les lieux, il n'en est rien.
00:16:47Ils peuvent nous faire croire qu'ils cherchent à abattre des cibles militaires.
00:16:51Mais moi, je les connais tous, ces sites militaires.
00:16:53Il n'y en a aucun à des kilomètres à la ronde.
00:16:58Ils visent des civils, car c'est un régime criminel.
00:17:01Ce sont les plus grands terroristes au monde.
00:17:03Et en plus, ils veulent mettre en place un régime terroriste nucléaire.
00:17:09Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé a réagi.
00:17:12Il a indiqué que les attaques contre les structures de santé en Iran et en Israël étaient effroyables.
00:17:19On sait que les Israéliens sont résilients.
00:17:21On sait que les Israéliens sont habitués depuis des années à subir des alertes,
00:17:26à se réfugier, à connaître par cœur ce protocole pour se protéger.
00:17:30Mais il y a cette impression que c'est quand même beaucoup plus compliqué que d'habitude.
00:17:34Et que ce qui se passe est inédit.
00:17:36Et l'angoisse s'empare quand même d'une grande partie de la population.
00:17:40Oui, je parlais bien sûr beaucoup depuis vendredi matin avec mes amis, avec ma famille en Israël.
00:17:46Et effectivement, on aurait pu penser qu'ils étaient déjà habitués parce qu'il y avait les roquettes de Hezbollah du Nord,
00:17:54il y avait les roquettes et les missiles de Hamas du Sud.
00:17:58On a ça depuis 19 mois.
00:18:01Ils ont l'habitude justement d'avoir la sonnerie, l'alarme qui les appelle à se mettre à l'abri.
00:18:09Mais là quand même, d'abord le bruit même est beaucoup plus fort.
00:18:16J'avais des membres de ma famille qui habitent à Tel Aviv qui m'ont dit qu'on sentait toute l'immeuble qui était en train de trembler.
00:18:25Et même si la maison même n'était pas touchée, un sentiment un peu de loterie, est-ce que ça va tomber cette fois sur nous ?
00:18:33Bien sûr, toutes les images que les Israéliens voient du matin jusqu'au ce soir de ces immeubles carrément effondrés.
00:18:42Ce ne sont pas des images qu'on avait l'habitude de voir même pendant ces 19 mois depuis le 7 octobre.
00:18:51Et il ne faudra pas oublier non plus qu'en fait il y a des générations d'Israéliens qui ont grandi avec cette menace iranienne
00:19:00que ça va arriver un jour, ça sera la grande guerre Israël contre l'Iran, c'est ça en fait l'apocalypse.
00:19:05Il y avait une forme de fatalité à ce que cet affrontement avec l'Iran arrive, la question c'était quand ?
00:19:09D'un côté, mais de l'autre côté ça faisait tellement d'années que c'était là-bas que ça a devenu quelque chose de virtuel.
00:19:15Et là vraiment on est en train de le vivre, c'est ça qui est exceptionnel et terrifiant pour les Israéliens.
00:19:21Michel, Fayad ?
00:19:22Je voulais juste dire que vous savez, cet hôpital est à une trentaine de kilomètres d'Imona,
00:19:28qui est en fait la centrale nucléaire israélienne.
00:19:31Et donc c'est aussi un message envoyé par la République islamique,
00:19:34comme quoi s'ils sont capables de frapper à cet endroit,
00:19:37ils sont aussi capables de frapper à une trentaine de kilomètres sur une centrale nucléaire.
00:19:40L'Iran qui dit d'ailleurs que c'est une erreur de tir sur cet hôpital.
00:19:44Certains enseignants en sciences politiques en France tendent à confirmer,
00:19:48alors que ça paraît quand même assez évident qu'il y a un côté,
00:19:52je pense à Mme Levallois sur le service public, mais on ne va pas s'apesantir là-dessus.
00:19:56Ils ont aussi dit qu'il y avait un commandement militaire en dessous de cet hôpital.
00:20:00Mais en réalité il faut bien comprendre une chose,
00:20:02il faut comprendre la stratégie de la République islamique d'Iran.
00:20:05En fait la République islamique d'Iran pense que ce qu'elle a réussi à faire
00:20:08à travers le djihad islamique et libanais qui est ensuite devenu le Hezbollah en 1983,
00:20:14qui était en fait de pousser les opinions publiques américaines et françaises
00:20:18à réclamer le retour des marines et des parachutistes
00:20:21une fois qu'ils avaient fait exploser 300 marines américains et 58 parachutistes français.
00:20:27Ils pensent qu'ils peuvent le réitérer en Israël en tuant des civils
00:20:31et donc pousser la population israélienne à réclamer de Netanyahou l'arrêt de la guerre.
00:20:36Lieutenant-Colonel Herbarattier, cette frappe sur l'hôpital,
00:20:40là aussi il y a ce sentiment que ça présage de ce que pourrait donner une guerre totale.
00:20:47C'est-à-dire des frappes sur des civils,
00:20:49des bâtiments civils qui seraient anéantis, réduits en pièces.
00:20:53Le prix à payer, on se rend compte, j'ai l'impression en tout cas avec l'attaque de cet hôpital aujourd'hui,
00:20:57que le prix à payer d'une guerre totale, d'un engagement américain
00:21:00et de frappes massives des deux côtés seraient absolument terribles
00:21:05et on en a eu un aperçu avec cette frappe sur l'hôpital aujourd'hui.
00:21:08Est-ce que vous partagez ça ?
00:21:10Hier, j'ai parlé un peu de Clausewitz, là je vais reprendre une définition.
00:21:13La guerre totale, ça l'est déjà, puisque de fait il y a déjà des pertes civiles,
00:21:18mais ce que vous voulez dire sans doute, c'est la guerre extrême,
00:21:20c'est-à-dire qu'avec un niveau de violence extrême.
00:21:22Et il y a quelque chose qui me pose question,
00:21:24c'est l'affaire de cette bombe à fragmentation qui a été lancée sur un hôpital.
00:21:28On peut expliquer rapidement notre thémispecteur ?
00:21:30C'est une bombe qui en contient plein d'autres en fait.
00:21:32C'est une bombe qui a été inventée par les Allemands dans les années 40 en fait,
00:21:35qui au lieu d'exploser à la percussion contre le sol,
00:21:39explose un peu avant avec des sous-munitions
00:21:41qui sont capables, avec une tonne d'explosifs,
00:21:44de traiter, on va traiter, de tuer tout ce qui existe de vivant
00:21:48sur deux stades de football.
00:21:52Donc visiblement, c'est pas le genre de bombe qu'on utilise
00:21:55sur une installation militaire bunkerisée.
00:21:56Où là, on utilise une bombe, un peu comme d'ailleurs les ongles des Iraniens,
00:22:01ce sont des bombes qui explosent à la percussion sur le sol pour détruire.
00:22:06Là, cette bombe à fragmentation...
00:22:10Ça, c'est une bombe pour faire des ravages civils en fait, c'est une évidence.
00:22:13Exactement, surtout ce qui vit autour.
00:22:15Donc si vous voulez, que ça soit frappé,
00:22:17alors je ne sais pas si l'hôpital a été un objectif voulu ou pas voulu,
00:22:24mais peu importe, en fait, la bombe à fragmentation dit quelque chose
00:22:28qu'on cherche à tuer le maximum de gens.
00:22:30Maïa, mon chipour, alors on montre beaucoup ces images,
00:22:33et tous les soirs, on a cette caméra en direct sur Tel Aviv
00:22:37qu'on reverra peut-être dans les prochaines minutes.
00:22:40On montre ces dégâts, qu'ils soient civils, matériels, militaires, côté d'Israël.
00:22:44On voit beaucoup moins, par définition, les images en Iran,
00:22:47puisque la presse n'est pas là, le contrôle des images est absolument total.
00:22:51Mais ce que vivent les Iraniens, on peut imaginer,
00:22:53et je parle sous votre autorité, est absolument comparable
00:22:57à ce que vivent les Israéliens, c'est-à-dire la terreur, l'angoisse,
00:23:00d'autant plus qu'eux ne sont pas protégés par leur régime, bien au contraire.
00:23:04On a l'impression que les Iraniens, et c'est pour ça qu'on fait tout le temps cette différence,
00:23:08la République islamique et le peuple iranien, qui sont deux entités différentes,
00:23:12ce sont deux peuples qui s'entendent, qui se ressemblent,
00:23:16et le problème, en fait, c'est le régime, c'est tout, rien d'autre.
00:23:19Bien sûr, je ne cesse de rappeler ce que, vous, vous le savez, mais pas le grand public.
00:23:24Il y a 2500 ans, quand l'élite du peuple juif était réduite en esclavage à Babylone,
00:23:29c'est Cyrus le Grand, le grand empereur perse, qui les a libérés.
00:23:33Évoqués par Benyamin Netanyahou ces dernières heures.
00:23:35Et qui les a laissés rentrer à Jérusalem, enfin reconstruire le temple,
00:23:41et c'est pour ça qu'il y avait beaucoup d'Iraniens juifs jusqu'en 79.
00:23:45Évidemment que le peuple iranien n'en veut pas aux Juifs.
00:23:50Alors aujourd'hui, si on m'entend, mais on ne m'entendra pas,
00:23:54Israël, l'État israélien, le gouvernement défend son peuple et son pays.
00:23:59Mais il ne faut pas qu'il y ait trop de dégâts parce que, moi j'ai peur d'une chose,
00:24:03il n'y a plus d'un milliard de musulmans dans le monde entier.
00:24:06Mais comment ils vont vivre, les Juifs, dans le monde entier ensuite ?
00:24:10Ils ont été massacrés, ils ont été l'Holocauste, 39-45.
00:24:14Mais que va-t-il se passer à la suite ?
00:24:19Une détestation de tout ce qui est juif, in vita et aeternam.
00:24:23J'ai peur, si j'étais juif, j'aurais peur des conséquences de cette guerre.
00:24:27On est dans un moment historique pour les Iraniens.
00:24:29On a envie de dire, pardon, on y fait référence,
00:24:31et je sais que vous avez un devoir de réserve à tout ce qui touche l'exécutif
00:24:38et la personne du président de la République.
00:24:39Mais quand vous entendez des voix diplomatiques, des dirigeants continuer de parler de négociations avec ce régime,
00:24:45qu'est-ce que ça vous inspire ?
00:24:47Je ne peux pas, comme vous le savez, le commenter.
00:24:49Je veux vous dire une chose.
00:24:51Les Iraniens aujourd'hui, ils veulent l'élimination de Khomeini.
00:24:55Je crois que la clé...
00:24:56Mais les Iraniens, ça veut dire quoi ?
00:24:57C'est-à-dire 90 millions d'habitants d'Iran veulent l'élimination du régime ?
00:25:02Ils détestent qu'on parle à leur place.
00:25:03Donc je ne parlerai pas à leur place, mais une grande majorité des Iraniens.
00:25:07Alors j'ai eu des discussions, l'Internet est coupé avec des gens,
00:25:11ils ont peur de la guerre, ils ont vraiment...
00:25:13C'est ancré en eux, ils ne veulent plus de guerre.
00:25:15Mais les jeunes, notamment les jeunes...
00:25:17Vous savez, si vous êtes un jeune, si vous avez 20, 25, 30 ans en Iran,
00:25:20vous n'avez même pas l'argent pour vous marier.
00:25:23Beaucoup d'Iraniens vivent chez leurs parents.
00:25:25J'ai découvert ça récemment par un sociologue.
00:25:28La natalité a tellement baissé, elle est plus baisse qu'en France.
00:25:31C'est inimaginable pour un pays en voie de développement arabo-musulman.
00:25:34Enfin, on est musulmans en tout cas, parce qu'ils n'ont plus d'avenir.
00:25:38Ils veulent un changement et c'est peut-être le moment.
00:25:41Il a officiellement une cible dans le dos, l'Ayatollah Ramenaï ?
00:25:44Il a une cible dans le dos et par deux fois, les Américains ont fait savoir
00:25:49où ils savaient exactement où ils se trouvaient.
00:25:52Il y a deux positions possibles pour être avec son fils au nord-est de Téhéran.
00:25:56Et il y a eu une frappe importante dimanche dernier.
00:26:00Ça a d'ailleurs été la frappe la plus longue jamais réalisée par Israël.
00:26:04Je crois que c'était 2300 kilomètres.
00:26:06Et elle a frappé précisément à l'endroit où on suppose qu'il pourrait être.
00:26:10Puis il y a un deuxième endroit où ils pourraient être enterrés
00:26:12dans des montagnes au sud de Téhéran.
00:26:17Est-ce que c'est une cible aujourd'hui pour Israël ?
00:26:20Oui, ça a été annoncé officiellement par le ministre de la Défense.
00:26:26Il faut l'éliminer.
00:26:28Ça a été dit comme cela.
00:26:31Ça n'est pas une cible pour l'instant pour les Américains.
00:26:33Je le répète, ça ne fait pas partie de la stratégie.
00:26:36Mais jusque-là, les Israéliens parlaient uniquement de détruire
00:26:40la production possible du nucléaire iranien,
00:26:46les missiles, évidemment, les transporteurs de missiles,
00:26:51les endroits où on stocke les missiles,
00:26:53parce qu'il faut arriver à un maximum, à enlever tout ce qui peut être envoyé sur Israël.
00:26:58Donc ça, c'est les cibles de stratégie.
00:27:01Les entrepôts, les transports de missiles, etc.
00:27:04Mais là, aujourd'hui, effectivement,
00:27:07on les ramène à sans doute franchir une ligne rouge
00:27:10avec cette attaque d'hôpital civil.
00:27:13En tout cas, les Israéles vivent comme ça.
00:27:16Netanyahou s'est rendu sur place également.
00:27:17Il a eu les mêmes mots.
00:27:19Juste un mot, il nous reste 30 secondes avant de marquer une toute petite césure.
00:27:22Michel Fayad, ce n'est pas facile de résumer cela,
00:27:25en tout cas d'avoir un propos sur quelques secondes.
00:27:29Mais quand on voit encore, on a entendu Jean-Noël Barraud,
00:27:32juste avant qu'on se retrouve en plateau, parler de négociations.
00:27:35Pourquoi la France refuse de voir que si le régime se relève,
00:27:39il continuera de menacer la planète ?
00:27:41Comment peut-on être aussi aveugle ?
00:27:43Je pense qu'il y a un problème réel au niveau du pouvoir.
00:27:47C'est qu'il y a une méconnaissance terrible de l'idéologie islamiste.
00:27:50Parce que ceux qui connaissent l'idéologie islamiste
00:27:53connaissent le précepte islamique que j'ai cité déjà dans votre émission,
00:27:57qui est la main que tu ne peux pas briser,
00:27:58baisse-la jusqu'à ce que tu puisses la briser.
00:28:01Ce qui signifie qu'aujourd'hui, les Iraniens sont prêts,
00:28:03enfin le régime iranien, je parle bien sûr,
00:28:05est prêts à revenir à la table et à signer quoi que ce soit,
00:28:08n'importe quel document,
00:28:10du moment où la guerre s'arrête
00:28:14et qu'ensuite, ils peuvent se préparer à la refaire.
00:28:17Il est minuit, on se retrouve après une très courte respiration.
00:28:20Trois secondes.
00:28:20Merci à tous les spectateurs, à tous les téléspectateurs
00:28:26de nous retrouver au cœur de la nuit sur CNews,
00:28:28notre édition spéciale qui se poursuit,
00:28:30qui vous accompagne en ce septième jour de guerre
00:28:32entre Israël et la République islamique d'Iran,
00:28:34toujours aux côtés de Maureen Vidal, bien sûr.
00:28:37Maïar Monchipour est avec nous cette nuit,
00:28:39je le remercie, champion du monde de boxe français,
00:28:41natif d'Iran.
00:28:43Merci à lieutenant-colonel Vincent Arbarrettié,
00:28:45également de nous accompagner comme chaque soir,
00:28:47maintenant historien militaire, docteur en sciences politiques.
00:28:50Rina Bassiste est avec nous,
00:28:51correspondant pour la radio israélienne à Paris,
00:28:54Michel Fayad, analyste politique franco-libanais,
00:28:58et bien sûr Olivier Benkemon du service politique de CNews.
00:29:01Septième jour de guerre, les opérations militaires
00:29:03toujours en cours, des armes d'un type nouveau
00:29:05utilisées par les Iraniens selon les services israéliens,
00:29:09des bombes à fragmentation, meurtrières,
00:29:11un hôpital israélien touché par des missiles
00:29:13ces dernières heures dans le sud du pays.
00:29:15Désormais le bilan israélien s'élève à 72 morts au septième jour.
00:29:19De son côté, pour résumer cette journée de jeudi,
00:29:22Donald Trump prendra la décision d'attaquer ou non l'Iran
00:29:26dans les deux prochaines semaines à venir,
00:29:29a indiqué la Maison-Blanche.
00:29:30On va revenir sur cette information,
00:29:32commenter la décision ou pas américaine d'ailleurs,
00:29:35mais d'abord Maureen, retour sur cette attaque
00:29:38sur un hôpital qualifié de crime de guerre,
00:29:41ce jeudi par Israël.
00:29:42Oui, Julien, une frappe a entièrement détruit plusieurs services
00:29:45et l'ensemble de cet hôpital a subi d'importants dégâts
00:29:48que vous voyez sur les images.
00:29:50L'armée israélienne suspecte que l'Iran a utilisé
00:29:52donc des bombes à fragmentation.
00:29:55Les explications d'Augustin Donadieu.
00:29:57Une énorme explosion,
00:29:59suivie d'un épais nuage de poussière
00:30:03à Bircheva, au sud de Tel Aviv.
00:30:05L'hôpital de Soroka vient d'être touché par un missile iranien.
00:30:09Très rapidement, les secours tentent de retrouver des victimes.
00:30:12C'est terrible.
00:30:13Vous savez que quelques instants auparavant,
00:30:15des gens étaient assis ici,
00:30:17espérant que la catastrophe ne les frapperait pas.
00:30:19Et ils ont malheureusement été touchés de plein fouet.
00:30:22Des gens sont grièvement blessés.
00:30:23Le bilan provisoire fait état de plus de 70 personnes légèrement blessées,
00:30:28parmi lesquelles des enfants comme celui-ci,
00:30:30évacués par les secouristes.
00:30:32Pour le ministre israélien des Affaires étrangères,
00:30:35la nature de cette attaque ne fait aucun doute.
00:30:38Il s'agit clairement d'un crime de guerre.
00:30:42Il cible délibérément la population civile,
00:30:44des cibles civiles, des enfants, des personnes âgées.
00:30:48C'est inacceptable.
00:30:53Selon l'Iran, le missile devait toucher une base militaire.
00:30:56Mais pour Benyamin Netanyahou,
00:30:58qui s'est déplacé sur les lieux,
00:30:59il n'en est rien.
00:31:00Ils peuvent nous faire croire qu'ils cherchent à abattre des cibles militaires.
00:31:05Mais moi, je les connais tous, ces sites militaires.
00:31:07Il n'y en a aucun à des kilomètres à la ronde.
00:31:12Ils visent des civils, car c'est un régime criminel.
00:31:15Ce sont les plus grands terroristes au monde.
00:31:17Et en plus, ils veulent mettre en place un régime terroriste nucléaire.
00:31:20Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé a réagi.
00:31:26Il a indiqué que les attaques contre les structures de santé en Iran et en Israël étaient effroyables.
00:31:32Les menaces israéliennes sont très fortes.
00:31:36Le lieutenant-colonel, cet hôpital bombardé, un missile près de Tel Aviv également.
00:31:43Comment on explique ça ?
00:31:46Ça veut dire que l'armement iranien est devenu plus précis ?
00:31:50Ou alors la protection aérienne israélienne ne peut pas tout faire ?
00:31:54Et c'en est un exemple aujourd'hui ?
00:31:56C'est un peu les deux.
00:31:57Parce que, d'une part, les missiles iraniens sont précis, par définition,
00:32:01puisqu'ils ont des systèmes de visée qui ne sont pas moins précis que d'autres systèmes.
00:32:12Les Iraniens ont un très fort niveau de technologie en balistique.
00:32:15Ce n'est pas un pays...
00:32:17Bon, il est certainement en voie de développement, mais c'est un pays au niveau intellectuel.
00:32:21En fait, j'ai discuté dernièrement avec une physicienne nucléaire française
00:32:26qui me disait, en fait, le niveau des physiciens nucléaires iraniens,
00:32:32il y a quelques années, était le même, voire même au-delà, que les Européens.
00:32:37Donc ça, c'est un fait.
00:32:38Et depuis le Shah d'Iran, ce n'était pas le cas de l'Iran des années 1950.
00:32:43Il y a eu un volontarisme du Shah d'Iran pour élever le niveau.
00:32:47Il y avait la fameuse armée du savoir qui a fait énormément baisser l'analphabétisme en Iran.
00:32:58Ensuite, oui, tout système anti-aérien n'est pas un système mathématique où il y a zéro erreur.
00:33:07Ça n'existe pas parce que c'est de la physique.
00:33:10Si vous voulez, vous êtes confrontés à toutes sortes de facteurs qui sont des facteurs météorologiques,
00:33:14des facteurs d'aérologie, toutes sortes de choses.
00:33:16Et puis l'erreur humaine, ça arrive.
00:33:20Même si beaucoup de ces calculateurs laissent à penser qu'il y a beaucoup de choses qui se font automatiquement,
00:33:27il n'y a pas d'erreur.
00:33:28Puis ce qui peut arriver aussi, c'est le problème de la disponibilité en nombre suffisant de missiles solaires pour intercepter...
00:33:35C'est la question que j'allais vous poser.
00:33:37Parce qu'on se pose la question, évidemment, où en est le stock de missiles iraniens après les bombardements israéliens,
00:33:41mais où en est le stock de missiles qui interceptent et qui participent à cette fameuse défense aérienne ?
00:33:48Ça non plus, on n'a pas les informations.
00:33:49On cherche à joindre, je le dis, à nos téléspectateurs, le colonel Raffovitch,
00:33:53le porte-parole de Tzal, qui devrait être avec nous dans les minutes qui viennent.
00:33:56On lui poserait évidemment...
00:33:56Non, mais j'ai lu dans une publication non classifiée, tout à fait en anglais,
00:34:04qu'en fait Israël aurait, sans appui des Américains, quelque chose pour durer huit jours.
00:34:09Mais contre combien de missiles ? On n'en sait rien, si vous voulez.
00:34:12Donc on peut se dire que déjà les Américains, au moins dans leur partie industrielle,
00:34:16dans la partie logistique, recomplètent Israël en armement sol-air pour intercepter les missiles iraniens, bien sûr.
00:34:27Ensuite, les Etats-Unis, avec leur système satellitaire d'observation,
00:34:31apportent aussi leur soutien à Israël, comme ils le font avec l'Ukraine.
00:34:36Et le ministre israélien de la Défense a utilisé des mots très forts ce jeudi.
00:34:41Il compare Ali Khamenei à l'Hitler des temps modernes.
00:34:45Israël Katz le soutient.
00:34:46L'objectif de l'Ayatollah est de détruire totalement Israël.
00:34:54Khamenei est l'Hitler des temps modernes.
00:34:55Cet homme est à la tête d'une superpuissance depuis des décennies.
00:34:59Il a une grande influence idéologique.
00:35:01Il utilise et déclare ouvertement qu'il veut détruire Israël.
00:35:07Il utilise toutes les ressources, même aux dépens de son propre peuple, pour atteindre cet objectif.
00:35:13Aujourd'hui, nous avons la preuve qu'il donne personnellement l'ordre de tirer sur des hôpitaux
00:35:16et des immeubles d'habitation,
00:35:18et qu'il considère la destruction d'Israël comme un objectif.
00:35:21Khamenei, Hitler des temps modernes.
00:35:27Ce sont des criminels.
00:35:30Depuis 1979, on les a vus faire.
00:35:32Ce sont de véritables criminels que ça se rend Khamenei.
00:35:36Tous ceux qui ont...
00:35:37Ils ont fait perdurer une guerre huit ans au lieu de un, juste pour rester au pouvoir.
00:35:43Et je vous redis, je ne sais pas de quoi sera fait les...
00:35:46Nous ne savons pas de quoi sera fait les semaines à venir,
00:35:49mais ils tueront jusqu'au dernier pour rester au pouvoir.
00:35:52Jusqu'au dernier iranien ?
00:35:54Jusqu'au dernier iranien ?
00:35:55Jusqu'au dernier juif ?
00:35:56Jusqu'au dernier voisin ?
00:35:57Ils voulaient qu'ils aillent où ?
00:35:59Ils n'iront ni en Argentine, ni en Omane, ni en Russie.
00:36:04Ils sont...
00:36:04Mais si je...
00:36:05Maillard, je dis pour en fait que la seule et unique solution
00:36:08à la situation que le monde est en train d'observer,
00:36:11c'est l'éradication totale du régime des Mollahs.
00:36:14C'est ce que nous pensons.
00:36:15Je ne vois pas ce qui peut se passer d'autre.
00:36:18Ils ont un projet hégémonique sur l'ensemble du monde.
00:36:21Ils ont la disparition d'Israël.
00:36:22Mais à la limite, ça concerne les Juifs et Israël.
00:36:26Mais ils sont dans l'expansion de l'islam dans le monde entier.
00:36:31Ils financent le terrorisme.
00:36:32Oui, je voulais le citer.
00:36:34Vous avez depuis le 7 octobre,
00:36:36vous avez le réveil de l'islamisme en France,
00:36:38que ce soit un parti politique qui a parlé de résistance.
00:36:42Vous avez un monsieur...
00:36:43La France en mise, disons-le.
00:36:45Vous avez Shaheen Hazami,
00:36:47un de leurs agents qui, en France,
00:36:53sans problème, fait la publicité du Hamas
00:36:56et aujourd'hui de l'Iran.
00:36:57Je sais que les renseignements territoriaux,
00:36:59ils l'avaient arrêté, ils l'ont relibéré.
00:37:01Il est actif à nouveau.
00:37:03Ils ont un projet.
00:37:03Un projet.
00:37:04Il va falloir qu'il disparaisse pour le bien-être total.
00:37:07Et vous savez, on parle souvent de 79,
00:37:09avec la montée de l'islamisme dans le monde.
00:37:11Il va falloir que la République islamique,
00:37:14je ne dis jamais l'Iran,
00:37:15la République islamique...
00:37:17On va prendre bien soin également sur cette antenne.
00:37:18Ça serait bien.
00:37:19Ça serait bien.
00:37:20Ça ferait plaisir à nous tous.
00:37:21Je sais que tous mes confrères sur CNews,
00:37:23tous mes collègues sur CNews,
00:37:24le font également.
00:37:26Et vous faites bien de nous le rappeler,
00:37:27la République islamique d'Iran
00:37:29ne représente pas le peuple iranien
00:37:31qui, dans sa très très grande majorité,
00:37:33subit ce régime depuis de trop longues années.
00:37:36J'allais vous appeler Mayar Monchikour.
00:37:38Pardonnez-moi, Michel Fayad.
00:37:39Je voulais juste dire que, vous savez,
00:37:42il y a eu deux grands totalitarismes
00:37:44durant le XXe siècle.
00:37:45Il y a eu le nazisme et le communisme.
00:37:46Tous les deux avaient une ambition, en fait,
00:37:49d'avoir cette idéologie totalitaire
00:37:52et aussi cette course à l'armement.
00:37:55Le communisme, il y a eu Gorbatchev
00:37:57qui a fait la perestroika.
00:37:59Il a renoncé à l'idéologie totalitaire.
00:38:00Il a renoncé à la course à l'armement.
00:38:02Et de l'autre côté, Hitler n'a renoncé à rien.
00:38:05Et effectivement, si vous les comparez
00:38:07Khamenei à l'un ou à l'autre,
00:38:08il est plus Hitler que Gorbatchev.
00:38:12Olivier ?
00:38:13Il n'a pas de porte de sortie.
00:38:14Il n'y en a pas.
00:38:15Oui, mais il aurait pu faire une perestroika,
00:38:17mais ce n'est pas du tout son tempérament
00:38:21et ce n'est pas du tout ce qu'il souhaite faire.
00:38:22Il veut aller jusqu'au bout.
00:38:23Il sera jusqu'au boutiste.
00:38:24Il préfère mourir que changer.
00:38:25Non, je rappelle que simplement,
00:38:28la mort de Khamenei,
00:38:30ce n'était pas l'objectif premier,
00:38:32il y a six jours en arrière des Israéliens.
00:38:34Aujourd'hui, je cite Israël Katz,
00:38:38un dictateur comme Khamenei
00:38:39ne peut être autorisé à continuer à exister
00:38:42et l'armée israélienne a reçu des instructions.
00:38:45C'est ce que dit aujourd'hui Israël Katz.
00:38:48Donc, il y a eu, je le rappelle,
00:38:51un tir très important pour montrer et dire
00:38:54qu'on sait, parce qu'il y a eu cette phrase,
00:38:56on sait où il est, on sait où vous vous cachez.
00:38:58Il y a eu ce tir dimanche dernier
00:39:01au nord-est de Téhéran, précisément,
00:39:05qui a été un tir à 2300 kilomètres
00:39:07et Israël a dit que c'est le tir le plus long
00:39:11jamais réalisé par l'un de nos missiles
00:39:13et c'était un avertissement en réalité
00:39:16parce que c'est un des endroits possibles
00:39:18où se cachent Khamenei et son fils
00:39:21et puis, on pense qu'il peut être un deuxième endroit.
00:39:23Son fils potentiel successeur.
00:39:25Potentiel successeur et probablement
00:39:27encore plus dangereux que lui
00:39:28puisqu'on sait que Khamenei a 86 ans,
00:39:32il est malade, il a un cancer, etc.
00:39:36Je crois que ce n'est pas...
00:39:37Ce n'est pas une rumeur, c'est avéré,
00:39:38il a un cancer.
00:39:39Et puis, il y a un deuxième endroit
00:39:40où il pourrait se cacher.
00:39:41La question qui doit se poser,
00:39:44c'est est-ce que si on se débarrasse de Khamenei,
00:39:47qui prend les règnes ?
00:39:49Les plus organisés aujourd'hui sont les gardiens de la Révolution.
00:39:52Il n'y a pas d'autre armée.
00:39:53L'armée n'existe pas.
00:39:55Donc, dans ces cas-là, c'est tout à fait le danger.
00:39:58Mais les gardiens de la Révolution font partie du problème.
00:40:00Ils font partie du problème.
00:40:01Mais vous n'avez pas éliminé 150 000 gardiens de la Révolution.
00:40:05Ils vont se trouver facilement.
00:40:07Ils vont se trouver un autre chef.
00:40:08Et c'est eux qui sont les plus structurés aujourd'hui
00:40:10pour reprendre le pouvoir.
00:40:12C'est ça qui pose précisément question pour l'avenir.
00:40:15C'est une discussion qui vous interpelle, Michel Fadge.
00:40:20Je vous vois tous lever la main.
00:40:21Un petit mot chacun.
00:40:22Je voudrais qu'on avance sur les déclarations de la Maison-Blanche
00:40:24également aujourd'hui.
00:40:25Rapidement, pour conclure sur ce sujet,
00:40:27l'éventuelle succession de l'ayatollah
00:40:29et la façon de renverser ce régime.
00:40:32Sur la succession de Khamenei,
00:40:34il y a deux possibilités.
00:40:35Soit il y a une élection de son remplaçant
00:40:39qui pourrait être soit son fils,
00:40:40soit un de ceux qu'il a lui-même nommé
00:40:42dans le conseil des ayatollahs.
00:40:44Et soit il y a une prise directe de contrôle
00:40:46des gardiens de la Révolution.
00:40:48Sauf que dans le cas de la prise de contrôle directe
00:40:50des gardiens de la Révolution,
00:40:51encore, je l'ai dit l'autre jour,
00:40:52mais il n'y en a que deux qui ont vraiment les épaules
00:40:55pour réellement contrôler les gardiens de la Révolution
00:41:00et continuer.
00:41:00C'est Morsandre Zahi et Mohamed Ali Jaffari.
00:41:03Ce sont les deux qui sont restés plus de dix ans
00:41:07à la tête des gardiens de la Révolution.
00:41:08Tous ceux qu'on voit actuellement
00:41:09n'ont ni le calibre, ni le charisme,
00:41:12ni la force de réellement diriger
00:41:14ni les gardiens de la Révolution, ni le pays.
00:41:16Mais avec quelle idéologie ?
00:41:17Avec quelle idéologie ?
00:41:18Ils ont une idéologie jusqu'au bout.
00:41:19Ils ne sont pas des grands démocrates.
00:41:21On ne va pas avoir un changement de pays.
00:41:23Donc ce serait remplacer un problème
00:41:24par un autre problème.
00:41:25Nous sommes d'accord.
00:41:26Bien sûr.
00:41:27Sauf si Israël liquide non seulement Khamenei,
00:41:29mais c'est de là aussi.
00:41:30Si Israël liquide, c'est trois,
00:41:31Khamenei, Jaffari et Rezaï,
00:41:34à ce moment-là, tout est ouvert.
00:41:36Et vous aurez des gardiens de la Révolution
00:41:37qui éventuellement prendraient la fuite ?
00:41:40Ils sont trop nombreux.
00:41:43Dans un scénario où les principales têtes du régime
00:41:47sont coupées,
00:41:48mais vous avez 150 000 gardiens de la Révolution
00:41:50qui sont encore éparpillés dans ce pays.
00:41:52Qu'est-ce qui se passe ?
00:41:53Comparaison n'est pas raison,
00:41:54mais je pense qu'il y a une possibilité.
00:41:57On beaucoup parlait de l'Irak.
00:41:59L'Irak n'est pas l'Iran.
00:42:01L'Iran n'est pas l'Irak.
00:42:02Mais quand on lit les mémoires de M. Paul Bremer,
00:42:06qui était le premier administrateur américain en Irak,
00:42:09le grand regret qu'il a eu,
00:42:11c'était de ne pas faire jouer à l'armée irakienne.
00:42:14Je parle bien de l'armée,
00:42:15et pas il y avait de la garde républicaine irakienne,
00:42:17qui étaient des fous furieux,
00:42:19pour dire des choses un peu comme les gardiens de la Révolution.
00:42:22Parce que dans chaque pays,
00:42:24il y a une structure qui est la structure militaire.
00:42:26Et le militaire iranien, il est comme le militaire irakien,
00:42:30comme le militaire...
00:42:31Lui, il est prêt à donner sa vie pour le pays.
00:42:33Il y a une notion de nation.
00:42:35Et c'est pour ça que, si vous lisez le livre de Pierre Razou sur la guerre Iran-Irak,
00:42:40l'art qu'a eu le régime iranien,
00:42:44ça a été de convertir.
00:42:45Alors, ils ont fusillé beaucoup de généraux,
00:42:47des gens, d'ailleurs, qui étaient assez connus.
00:42:51Mais ils ont aussi réussi à convertir en leur cause,
00:42:55contre les Irakiens, qui étaient un autre peuple,
00:42:58et parmi ces Irakiens,
00:43:00l'armée irakienne sur laquelle reposait Saddam Hussein,
00:43:02était sunnite.
00:43:03Parce que Saddam Hussein était lui-même sunnite.
00:43:05Donc, ils ont fait à la fois une guerre chiite-sunnite,
00:43:07et en même temps, les pilotes iraniens n'ont pas déserté.
00:43:12Les pilotes de F-14, au contraire,
00:43:13ils ont remporté de nombreux combats
00:43:16contre les pilotes irakiens,
00:43:17qui étaient pourtant formés par les Français,
00:43:19avec des mirages et avec toutes sortes de bons avions.
00:43:21Donc, il y a ce domaine sur lequel pourraient jouer,
00:43:25je ne sais pas, les Américains, les Israéliens,
00:43:27mais il y a peut-être une possibilité de trouver,
00:43:29d'autant que les grands généraux impliqués ont été tués,
00:43:32mais peut-être un jeune colonel,
00:43:34ou des gens, la nouvelle génération.
00:43:37Maïar Monchipour, Rina Bassiste,
00:43:39encore deux mots, et puis on avance,
00:43:40parce qu'il faut qu'on parle évidemment des intentions américaines
00:43:42qui ont été un petit peu éclairées,
00:43:44enfin, à peine éclairées aujourd'hui.
00:43:45Très rapidement, j'ai deux oncles,
00:43:47mon oncle paternel et mon oncle par alliance,
00:43:50qui étaient généraux à l'armée, à la retraite.
00:43:52Il n'y a plus d'armée en Iran.
00:43:54L'armée n'existe plus.
00:43:55C'est comme une gendarmerie.
00:43:57Merci, j'essaie de trouver la bonne expression.
00:43:59Ils ont trois fusils, ils n'ont plus de budget,
00:44:01ils n'existent plus.
00:44:02C'est les gardiens de la révolution.
00:44:03Pas plaisir aux gendarmes.
00:44:04Non, non, c'est-à-dire qu'on parle avec l'armée.
00:44:06Qui ont un pouvoir militaire.
00:44:06C'est ça.
00:44:07Oui, ils n'ont rien.
00:44:07L'armée n'existe plus.
00:44:09L'armée n'existe plus.
00:44:10Justement, l'armée, comme mes oncles,
00:44:12était formée sous le régime du Shah,
00:44:16par le Shah, était loyaliste.
00:44:20Il n'y a plus d'armée.
00:44:21Malheureusement, il n'y a plus d'armée.
00:44:21C'est pour cela que le corps des gardiens de la révolution
00:44:23a été créé.
00:44:24Parce que justement, l'idée,
00:44:26l'armée iranienne qu'on appelle Arteche,
00:44:28c'est une armée qui était fidèle au Shah.
00:44:30Et donc, le Khomeini, quand il est arrivé,
00:44:32il a voulu la minimiser au maximum
00:44:34et renforcer les gardiens de la révolution.
00:44:36Les gardiens de la révolution,
00:44:37ils contrôlent les ports, les aéroports,
00:44:39les frontières.
00:44:39Et ils contrôlent tout.
00:44:40L'économie.
00:44:42Et ils vont sur les terres étrangers.
00:44:42Et la population, surtout.
00:44:43Et la population.
00:44:44Et à travers les basidji.
00:44:45Rina Bassiste, avant de parler de Donald Trump
00:44:47et de l'intention américaine.
00:44:48Quelques petits bémols là-bas.
00:44:49Parce que certes, le ministre...
00:44:51Bémol sur quoi, pardonnez-moi ?
00:44:52Sur les intentions d'Israël.
00:44:54Parce que le ministre de la Défense, Israël Katz,
00:44:57certes, il a mis un cible sur le dos de Khamenei.
00:45:00Et aussi, donné peut-être...
00:45:02Hitler des temps modernes, je rappelle.
00:45:03Voilà.
00:45:03Les notions comme si Israël va procéder
00:45:06pour faire en sorte que le régime tombe.
00:45:09Mais le Premier ministre, Benjamin Netanyah,
00:45:11était beaucoup plus prudent quand il a parlé.
00:45:13Il était sur le site de Soroka.
00:45:16Certes, il a sorti sa phrase
00:45:18qu'on va redessiner le Proche-Orient.
00:45:20Mais ça, c'est une phrase qu'il a utilisée
00:45:21plusieurs fois depuis le 7 octobre.
00:45:23Il n'y avait pas beaucoup de nouveautés.
00:45:26Et il a en fait dit, attention avec les mots.
00:45:28Ça, c'était peut-être à son ministre de la Défense.
00:45:31Vous avez dit un petit peu trop.
00:45:33Parce qu'en fait, la responsabilité
00:45:35pour faire tomber le régime,
00:45:37ce n'est pas à nous les Israéliens.
00:45:39Ça sera le choix du peuple iranien.
00:45:41Et pourquoi il était si prudent ?
00:45:43Parce qu'en fait, Netanyahou s'est lancé
00:45:46dans sa plus grande mission,
00:45:48la mission de sa vie, sa mission historique,
00:45:50d'éradiquer le nucléaire iranien.
00:45:52Ça, c'est déjà une mission absolument exceptionnelle.
00:45:56On est loin, on n'est pas encore arrivé.
00:45:58Pourquoi il va faire des promesses
00:46:00qu'il ne sait pas s'il peut en fait livrer ?
00:46:03Donc déjà, il a fait cette promesse aux Israéliens
00:46:06qu'il va éradiquer...
00:46:07Est-ce qu'il a atteint le point de non-retour ?
00:46:08Il ne peut pas ne pas aller au bout ?
00:46:10Non, justement, sur le nucléaire et sur les missiles.
00:46:14Donc pourquoi ajouter d'autres missions
00:46:17comme atteindre Khamenei,
00:46:19comme faire tomber le régime ?
00:46:21Ça, il ne sait pas du tout s'il peut y arriver.
00:46:23Donc là, je pense, lui, il est prudent.
00:46:26Et l'armée israélienne devrait aussi être prudent.
00:46:28Est-ce qu'il pourrait changer la donne ?
00:46:30C'est évidemment cette intervention américaine
00:46:31dont on parle depuis quelques jours maintenant.
00:46:34On en sait un tout petit peu plus,
00:46:35même si le flou perdure, Maureen.
00:46:37Du côté des Etats-Unis, effectivement,
00:46:39Donald Trump se décidera sur une intervention
00:46:41des Etats-Unis en Iran
00:46:42au cours des deux prochaines semaines.
00:46:44C'est une annonce de la Maison-Blanche
00:46:46qui estime également de substantielle
00:46:48la possibilité de négociations prochaines
00:46:49avec l'Iran.
00:46:50Et on écoute la porte-parole.
00:46:51Il y a une chance substantielle
00:46:55que des négociations aient ou n'ont lieu
00:46:57avec l'Iran dans un avenir proche.
00:47:01Et je prendrai ma décision
00:47:02dans les deux semaines à venir
00:47:04en fonction de cela.
00:47:05Donc c'est une citation directe
00:47:07du président Trump.
00:47:09Et l'Iran qui possède tout ce qu'il faut
00:47:11pour construire une bombe nucléaire
00:47:13pour la Maison-Blanche,
00:47:15il ne faudrait que quelques semaines
00:47:16pour le pays,
00:47:18après évidemment l'accord de Khamenei.
00:47:20Écoutez.
00:47:20L'Iran a tout ce dont le pays a besoin
00:47:24pour construire une bombe nucléaire.
00:47:28Tout ce qu'il faut,
00:47:29c'est une décision du guide suprême.
00:47:32Et cela prendrait quelques semaines ensuite
00:47:33pour parachever cette construction.
00:47:37Et cela serait une menace existentielle
00:47:39pour Israël, pour les Etats-Unis,
00:47:40mais également pour le monde entier.
00:47:43Et la Russie elle-même est d'accord avec cela.
00:47:47L'Iran ne doit pas avoir de bombe nucléaire,
00:47:49mais le président l'a répété.
00:47:52Et c'est quelque chose qu'il a répété toute sa vie.
00:47:54Côté Israël, Benyamin Netanyahou a pris la parole.
00:47:57Ce jeudi soir, l'Iran est une menace existentielle pour Israël.
00:48:01Il l'affirme.
00:48:02Et on l'écoute.
00:48:02J'ai la conviction que nous atteindrons tous nos objectifs,
00:48:16toutes leurs installations nucléaires.
00:48:18Nous avons le pouvoir de le faire.
00:48:20Mais c'est au président Trump de décider
00:48:21s'il veut se joindre à nous ou non.
00:48:23Il fera ce qui est bon pour les Etats-Unis
00:48:25et je ferai ce qui est bon pour Israël.
00:48:27Et je dois dire que jusqu'à présent,
00:48:28tout le monde fait comme on dit.
00:48:30Tout aide et la bienvenue.
00:48:36Nous sommes en train de changer.
00:48:39Et je l'ai dit au deuxième jour de la guerre à Gaza.
00:48:42J'ai dit qu'on allait changer la face du Moyen-Orient.
00:48:44Et maintenant, je vous le dis,
00:48:45ainsi qu'à nos téléspectateurs,
00:48:47nous changeons la face du monde.
00:48:48D'un côté, un Benyamin Netanyahou,
00:48:52toujours offensif, véhément, direct.
00:48:55Et de l'autre, un Donald Trump
00:48:57qui, oui, qui laisse toujours,
00:48:59même si ça nous paraît improbable.
00:49:00Mais bon, c'est sûr que comment est-ce que depuis Paris,
00:49:03on n'a pas forcément tous les éléments.
00:49:05Mais cette porte ouverte aux négociations
00:49:07in extremis avec la République islamique
00:49:09qui semble assez, je le répète, improbable.
00:49:12En fait, on se retrouve aujourd'hui
00:49:13après une semaine de conflit.
00:49:15Soit il y a deux options.
00:49:16Soit une négociation improbable.
00:49:19Soit la destruction du régime iranien.
00:49:21Je vais dire un petit mot
00:49:22sur ce que le Premier ministre,
00:49:25Benyamin Netanyahou, a dit.
00:49:26Parce qu'apparemment,
00:49:28il a bien pris la leçon
00:49:29de ce qui s'est passé
00:49:30entre le président Macron
00:49:31et le président Trump
00:49:33ces derniers jours.
00:49:36Des moments extrêmement désagréables
00:49:37pour le leader français
00:49:39qui a peut-être essayé d'avancer
00:49:42les intentions du président américain
00:49:45qui n'a pas apprécié ça.
00:49:46Benyamin Netanyahou,
00:49:48c'était la même chose
00:49:49dans son discours
00:49:50quand il était sur le terrain
00:49:51de l'hôpital de Soroka.
00:49:54Il a répété cette idée
00:49:55que c'est au président Trump
00:49:57de se décider
00:49:58qu'Israël va accepter
00:50:00telle décision
00:50:01qui sera prise
00:50:02par l'administration américaine.
00:50:04Donc, il est très prudent.
00:50:05Il ne va pas pousser,
00:50:07en tout cas pas publiquement,
00:50:09le président américain
00:50:11à s'engoger
00:50:12à côté d'Israël
00:50:13la donnée
00:50:14et la bombe est performante.
00:50:15Il dit très simplement
00:50:16« Nous, on n'est pas comme la France.
00:50:18Nous, on va accepter
00:50:19toute décision américaine. »
00:50:21Moi, je reste quand même
00:50:21sur cette idée,
00:50:22Michel Fayette,
00:50:23de négociations
00:50:24que j'ai du mal
00:50:24à entendre
00:50:25et à comprendre.
00:50:27Est-ce qu'on imagine
00:50:27qu'un régime
00:50:29qui fait ce qu'il veut
00:50:30depuis 45 ans,
00:50:32qui a passé 60 jours
00:50:33à négocier
00:50:33avec les Américains
00:50:34sans aucun résultat
00:50:35puisque nous en sommes là
00:50:36aujourd'hui,
00:50:37va nous dire
00:50:37du jour au lendemain
00:50:38« Ok, très bien.
00:50:39Merci à tous.
00:50:40on va abandonner
00:50:41tous nos programmes nucléaires
00:50:42après 7 jours
00:50:43où on a menacé
00:50:44de destruction,
00:50:46de punition
00:50:46l'État d'Israël. »
00:50:47J'ai l'impression
00:50:47qu'il faut être fou
00:50:48pour croire
00:50:49que des négociations
00:50:50vont aboutir.
00:50:51Oui, les négociations
00:50:52ne vont pas aboutir
00:50:53dans les médias
00:50:53et en tout cas,
00:50:54je vous ai dit tout à l'heure,
00:50:55si jamais
00:50:56il y aurait des négociations
00:50:58parce qu'ils sont
00:50:59vraiment complètement à terre,
00:51:00ils négocieraient,
00:51:01ils signeraient n'importe quoi
00:51:02mais il ne faudra pas le croire
00:51:03parce qu'ils n'auront signé
00:51:05que pour une seule ambition,
00:51:07celle de recommencer
00:51:08dès qu'ils le pourront.
00:51:09L'Iran qui a déclaré
00:51:12d'ailleurs, Olivier,
00:51:13que toutes les options
00:51:14étaient ouvertes
00:51:15en cas d'intervention américaine,
00:51:16je cite le ministre
00:51:17des Affaires étrangères iranien
00:51:19selon la télévision d'État,
00:51:21« Si les États-Unis
00:51:22veulent entrer activement
00:51:23sur le terrain
00:51:24en faveur du régime sioniste,
00:51:25Israël évidemment,
00:51:27l'Iran devra utiliser
00:51:28ses outils
00:51:28pour donner une leçon
00:51:30aux agresseurs
00:51:30et défendre
00:51:31sa sécurité nationale
00:51:32et ses intérêts nationaux
00:51:34mis en garde
00:51:34sans aucun état d'âme
00:51:36de la part du régime iranien. »
00:51:38Ils ne peuvent pas dire
00:51:39autre chose.
00:51:40Mais il faut faire
00:51:41une analyse
00:51:41assez claire
00:51:43en fait
00:51:44de ce qui se passe
00:51:44sur le terrain militaire
00:51:45et de se poser la question
00:51:46« Est-ce qu'Israël
00:51:48a besoin
00:51:49de Benjamin Netanyahou ? »
00:51:51On en est des objectifs.
00:51:54Israël a annoncé,
00:51:54Benjamin Netanyahou,
00:51:55aujourd'hui,
00:51:56a annoncé
00:51:57avoir supprimé
00:51:58plus de la moitié
00:51:58des lanceurs de missiles.
00:51:59parien,
00:52:00plus de la moitié
00:52:01des lanceurs de missiles.
00:52:03Systématiquement,
00:52:04depuis six jours,
00:52:05sont visés
00:52:06les missiles.
00:52:07C'est-à-dire qu'Israël
00:52:08essaye de taper
00:52:09les missiles
00:52:10et les bombes
00:52:10avant qu'elles ne partent.
00:52:12Et c'est plutôt,
00:52:13jusque-là,
00:52:14assez réussi.
00:52:16Israël tape
00:52:17les stocks,
00:52:19les missiles
00:52:20et les lanceurs de missiles
00:52:21et lorsqu'ils se déplacent,
00:52:23également.
00:52:23au point qu'au début,
00:52:25vous avez remarqué
00:52:25que les missiles
00:52:26partaient de l'ouest
00:52:28du pays
00:52:29et il y en avait
00:52:30une centaine
00:52:30qui arrivaient
00:52:31sur Israël
00:52:32chaque soir.
00:52:33Depuis quelques soirs,
00:52:34vous avez remarqué
00:52:35qu'il n'y en a plus
00:52:35qu'une vingtaine.
00:52:36Alors,
00:52:36certains passent
00:52:37à travers le bouclier,
00:52:39le dôme de fer.
00:52:40Il y en a certains
00:52:41qui sont plus...
00:52:41Peut-être...
00:52:42On a vu ce qui s'est passé
00:52:43aujourd'hui sur l'hôpital.
00:52:45Il y a peut-être
00:52:45des bombes
00:52:46qui sont plus lourdes,
00:52:47etc.
00:52:47Mais il y en a moins.
00:52:49Il faut considérer
00:52:49qu'il y en a moins.
00:52:50Et l'Iran a été obligé
00:52:52de déplacer
00:52:53ces missiles
00:52:55beaucoup plus
00:52:56à l'est du pays.
00:52:58Ils étaient à l'ouest,
00:52:58ils se sont déplacés
00:52:59à l'est
00:52:59et la portance,
00:53:00la portée
00:53:01est beaucoup moins importante.
00:53:03C'est-à-dire qu'il y a
00:53:04beaucoup moins
00:53:05de missiles
00:53:06qui peuvent partir
00:53:07et qui peuvent atteindre
00:53:08Israël.
00:53:08Ils sont plus légers,
00:53:09en fait.
00:53:10Donc,
00:53:10c'est un point très important.
00:53:12ils peuvent porter
00:53:12moins d'explosifs.
00:53:14Donc,
00:53:14ça,
00:53:15c'est quelque chose
00:53:15de très conséquent
00:53:16et ça fait partie
00:53:16de la stratégie israélienne
00:53:18de taper beaucoup
00:53:19à l'ouest.
00:53:21Comme ça,
00:53:21les missiles
00:53:22qui sont encore,
00:53:24que les Iraniens
00:53:26peuvent encore utiliser
00:53:27sont moins fatales
00:53:28en arrivant
00:53:29vers le sol israélien.
00:53:30Et puis,
00:53:30il y a la question
00:53:31du nucléaire
00:53:32parce qu'à force
00:53:33de taper et taper
00:53:34et taper,
00:53:34tout n'est pas détruit.
00:53:35Mais enfin,
00:53:36il y a quand même
00:53:36des cibles
00:53:38qui sont touchées.
00:53:40Et aujourd'hui,
00:53:40par exemple,
00:53:41c'est le réacteur
00:53:42d'Arak
00:53:42qui a été touché.
00:53:44Merci Olivier
00:53:45pour la réactivité
00:53:46et les images.
00:53:46Ce réacteur-là,
00:53:48il y a deux types.
00:53:49Vous savez,
00:53:49il y a les centrifugeuses
00:53:50qui servent
00:53:52pour l'uranium
00:53:53à enrichir
00:53:53et ça,
00:53:54c'est pour le plutonium.
00:53:55C'est la deuxième composante
00:53:56qui permet
00:53:57de fabriquer des bons.
00:53:58Là,
00:53:59on a des images
00:53:59de l'armée,
00:54:00des attaques du jour.
00:54:00C'est ça.
00:54:01Mais c'est pas
00:54:01les frappes
00:54:03sur le dôme,
00:54:05sur la partie extérieure.
00:54:06En fait,
00:54:06il n'y a pas de partie
00:54:07enterrée
00:54:08dans ce...
00:54:09Contrairement aux centrifugeuses
00:54:10de ce réacteur.
00:54:12Mais bon,
00:54:12le plutonium,
00:54:13normalement,
00:54:13c'est la partie importante
00:54:15pour fabriquer la bombe
00:54:17et la faire exploser.
00:54:19Donc,
00:54:19il y a quand même
00:54:20beaucoup
00:54:20du matériel nucléaire
00:54:23de l'Iran
00:54:24qui est endommagé
00:54:25et sérieusement endommagé.
00:54:27Mais notamment...
00:54:28Chaque jour,
00:54:29en fait,
00:54:30il y a des années
00:54:30de retard
00:54:33qui vont s'accumuler
00:54:33pour l'Iran.
00:54:34Il semble,
00:54:35et en l'occurrence,
00:54:36je parle sous le contrôle
00:54:37de ceux qui s'y connaissent
00:54:38le mieux
00:54:39et notamment vous,
00:54:40lieutenant-colonel,
00:54:41le fameux site de Fordo
00:54:42qui semble être
00:54:43le site stratégique
00:54:44par excellence
00:54:45d'enrichissement d'uranium.
00:54:47Ce fameux site
00:54:47enfoui à 80 ou 100 mètres
00:54:49sous la terre,
00:54:50sous la montagne
00:54:51et même
00:54:51qui pose énormément
00:54:53de questions.
00:54:54On se demande
00:54:54et on en parlait
00:54:55un petit peu plus tôt,
00:54:56je crois,
00:54:56avec Olivier,
00:54:57si ces fameuses bombes
00:54:58à un milliard de dollars,
00:54:59l'unité,
00:55:00censée être
00:55:00les plus puissantes,
00:55:01les plus performantes
00:55:02américaines,
00:55:03seraient capables
00:55:04de véritablement
00:55:06avoir cet effet.
00:55:08Ce site qui pourrait
00:55:08être pris également
00:55:09par des commandos terrestres,
00:55:11ce sont là encore
00:55:12des bruits
00:55:12que l'on entend.
00:55:14Qu'est-ce qui vous paraît
00:55:14le plus probable,
00:55:16le plus envisageable ?
00:55:18En fait,
00:55:19il y a deux solutions.
00:55:21La première,
00:55:21effectivement,
00:55:22c'est de ce que disait
00:55:23Donald Trump
00:55:24dans un de ses premiers discours,
00:55:25de tout casser.
00:55:26Il avait dit ça
00:55:26devant les footballeurs
00:55:29ou les ouvriers
00:55:30de la Maison-Blanche.
00:55:32Il avait dit
00:55:32qu'on peut tout casser
00:55:33comme...
00:55:34Donc là,
00:55:35la bombe à un milliard,
00:55:37en fait,
00:55:37elle fait,
00:55:38je ne sais plus si c'est
00:55:3813 ou 16 tonnes
00:55:39d'explosifs,
00:55:41donc c'est quand même
00:55:41pas grand,
00:55:42c'est quand même
00:55:42pas rien.
00:55:43Elle est,
00:55:44sur la documentation,
00:55:46non classifiée,
00:55:47vendue pour
00:55:48détruire
00:55:50des installations
00:55:52jusqu'à 60 mètres
00:55:54de profondeur
00:55:56avec une montagne
00:55:57de type granitique,
00:55:58donc avec une roche
00:55:59très résistante.
00:56:00des experts
00:56:02spécialistes
00:56:04dans ce domaine
00:56:05disent qu'on peut
00:56:07en mettre
00:56:08deux d'un coup.
00:56:09Alors,
00:56:09un milliard,
00:56:10deux milliards,
00:56:10trois milliards,
00:56:11pourquoi ?
00:56:11Et là,
00:56:11on cache tout
00:56:12parce qu'on dit aussi
00:56:14que cette installation
00:56:15de Fort-Duel
00:56:15peut être à 500 mètres
00:56:16en dessous du sol.
00:56:18Donc ça,
00:56:18c'est la première option,
00:56:19l'option brutalité.
00:56:21Brutalité,
00:56:22on cache tout.
00:56:23Deuxième option,
00:56:24l'option finesse,
00:56:26souplesse.
00:56:26On peut imaginer
00:56:27qu'avec les renseignements
00:56:29du Mossad
00:56:29et ce qu'on sait
00:56:30de la qualité
00:56:30des espions israéliens,
00:56:34Israël,
00:56:34l'État israélien
00:56:35sait exactement
00:56:36à quelle profondeur
00:56:37est ce site
00:56:37et quels sont
00:56:38les moyens
00:56:38à employer.
00:56:39Alors,
00:56:39l'option finesse,
00:56:40c'est quoi ?
00:56:41C'est d'une part
00:56:42ce qu'ont déjà fait
00:56:43les avions israéliens,
00:56:44c'est-à-dire détruire
00:56:45tout ce qui est
00:56:46énergie électrique,
00:56:48donc l'extérieur,
00:56:48pour éviter que les gens
00:56:49qui soient à 500 mètres,
00:56:51prétendument,
00:56:51500 mètres en dessous du sol,
00:56:53puissent déjà vivre,
00:56:55avoir la lumière,
00:56:57travailler,
00:56:57tout ça.
00:56:58Et l'option finesse,
00:57:00évidemment,
00:57:00avec les renseignements
00:57:02que ne manqueront pas
00:57:03de données
00:57:03des espions bien placés
00:57:05ou des sympathisants
00:57:06au sein
00:57:07de la population iranienne,
00:57:09eh bien,
00:57:10des petits commandos
00:57:11souples,
00:57:12félins et manœuvriers
00:57:13vont rentrer par la trappe
00:57:15et peut-être
00:57:16prendre possession
00:57:17de matériaux documentaires
00:57:20ou des matériaux,
00:57:21pourquoi pas,
00:57:22servant à la fabrication
00:57:23des centrifugeuses,
00:57:26c'est même pas la peine
00:57:27parce qu'il y en a beaucoup
00:57:28qui ont été détruites.
00:57:29En plus,
00:57:29je devrais ajouter aussi,
00:57:30c'est qu'Israël a détruit
00:57:31des fabriques
00:57:32de centrifugeuses,
00:57:34donc là,
00:57:34on attaque
00:57:35le mal à la source,
00:57:38si vous voulez.
00:57:39Mais l'option des commandos,
00:57:40effectivement,
00:57:40on l'a vue depuis hier
00:57:41parce qu'elle est liée aussi
00:57:43au refus de Donald Trump
00:57:44de prêter,
00:57:46entre guillemets,
00:57:47ses avions B2
00:57:48et ses bombes
00:57:49à un milliard,
00:57:50prétendument à un milliard,
00:57:51pour détruire
00:57:52ce grand centre
00:57:54de Fordo.
00:57:55Alors,
00:57:55je ne sais pas
00:57:55si vous avez eu
00:57:55les révélations
00:57:56du journal britannique
00:57:57Guardian,
00:57:57aujourd'hui,
00:57:59ce jeudi,
00:58:00plus précisément,
00:58:01qui suscite
00:58:02des interrogations
00:58:04puisque le Guardian
00:58:05évoque une vive controverse
00:58:06qui ébranlerait
00:58:08le Pentagone
00:58:08au sujet
00:58:09de la garantie
00:58:09de succès
00:58:10d'une opération américaine
00:58:11sur ce fameux site
00:58:12de Fordo
00:58:13qui, selon Guardian,
00:58:14est à 90 mètres
00:58:15sous terre.
00:58:17Et alors,
00:58:17ce qu'on lit
00:58:17dans le très sérieux
00:58:19journal britannique,
00:58:20c'est que l'usage
00:58:21du nucléaire tactique
00:58:22cité par des responsables
00:58:24militaires
00:58:25aurait été envisagé
00:58:26mais écarté,
00:58:27en tout cas,
00:58:28dans un premier temps
00:58:28par Donald Trump.
00:58:30Est-ce qu'on peut
00:58:30en dire quelque chose ?
00:58:32Alors oui,
00:58:32le nucléaire tactique,
00:58:34c'est le nucléaire
00:58:35qu'on utilise,
00:58:36comme le nom l'indique,
00:58:37comme super artillerie,
00:58:39en fait.
00:58:40C'est comme super bombe.
00:58:41Ça, c'est une garantie,
00:58:42en revanche,
00:58:42si on l'utilise
00:58:43d'aller à l'entir ?
00:58:45Là, vous prenez
00:58:46un marteau pilon
00:58:46pour écraser un sucre.
00:58:48D'accord.
00:58:49et puis avec tout
00:58:50ce qu'il y a autour.
00:58:51Donc, si vous voulez,
00:58:52là, vous avez,
00:58:54c'est quoi ?
00:58:54C'est plusieurs kilotonnes.
00:58:56C'est peut-être Hiroshima,
00:58:59la moitié.
00:59:01Donc là, vous voyez,
00:59:02il va y avoir un nuage.
00:59:03Il écarte ça,
00:59:04Donald Trump ?
00:59:05Parce que les conséquences...
00:59:05À votre avis,
00:59:06bah oui,
00:59:07c'est un humaniste,
00:59:08Donald Trump.
00:59:08Il n'aime pas la guerre
00:59:09parce que ça tue.
00:59:10Et donc,
00:59:11vous vous rendez compte
00:59:12de sa responsabilité ?
00:59:13Il n'y a pas du tout
00:59:13d'ironie.
00:59:14Non, non, non,
00:59:14il n'y a pas...
00:59:14Là, il aura besoin
00:59:15de l'aval de congrès,
00:59:18c'est beaucoup plus compliqué.
00:59:19Il ne peut pas juste
00:59:20appuyer sur le bouton...
00:59:22Là, c'est vraiment
00:59:23des questions de Béossien,
00:59:24mais ce site,
00:59:25j'imagine qu'il n'est pas
00:59:25au cœur d'un centre urbain,
00:59:27qui a, a priori,
00:59:28pas d'habitation
00:59:29sur des kilomètres
00:59:30à la ronde.
00:59:31C'est pour ça que je me demande
00:59:32si c'est vraiment une hérésie
00:59:33d'imaginer du nucléaire tactique
00:59:35là-dessus.
00:59:35Il y a des images satellites,
00:59:37il y a un bâtiment central,
00:59:38il y a trois entrées
00:59:39de tunnels,
00:59:40et on sait à peu près
00:59:40qu'il y a des puits
00:59:42à peu près de 80 mètres.
00:59:45En fait,
00:59:45ce qui est important
00:59:46de savoir,
00:59:46c'est qu'à 35 kilomètres
00:59:47de Fordeaux,
00:59:48il y a la ville de Combe,
00:59:49les plus grandes villes
00:59:50religieuses chiennes.
00:59:51D'accord,
00:59:51donc il ne faut évidemment
00:59:52pas souhaiter
00:59:53que le nucléaire
00:59:54soit utilisé
00:59:54pas seulement,
00:59:55parce que s'il y arrivait
00:59:56quelque chose
00:59:57à ce moment-là,
00:59:58comme vous l'avez expliqué
00:59:59tout à l'heure,
01:00:00alors il y aurait
01:00:01un soulèvement musulman-chéite
01:00:04et peut-être autre
01:00:05en faveur de...
01:00:06parce que la ville sainte
01:00:07aura peut-être été touchée.
01:00:09On va avancer
01:00:09avec une autre séquence,
01:00:12Maureen.
01:00:12Eh oui,
01:00:12l'hôpital de Bercheva
01:00:14en Israël
01:00:14a été avisé
01:00:15par des missiles iraniens
01:00:17ce jeudi,
01:00:17des dégâts
01:00:18donc très impressionnants,
01:00:19des secteurs médicaux
01:00:20entièrement détruits.
01:00:22L'armée israélienne
01:00:22affirme que les cibles
01:00:24en lien avec le régime iranien
01:00:25sont dans son viseur
01:00:26pas seulement
01:00:27les sites nucléaires
01:00:28et on écoute
01:00:29l'analyse du journaliste
01:00:30d'Europe 1
01:00:31Frédéric Simon
01:00:32à ce propos.
01:00:34Une ligne rouge
01:00:34a été franchie
01:00:35du point de vue
01:00:35des dirigeants israéliens
01:00:37lorsque ce matin
01:00:37un missile lancé
01:00:38depuis l'Iran
01:00:39s'est abattu
01:00:39sur un hôpital
01:00:41du sud d'Israël,
01:00:42l'hôpital Soroka
01:00:43dans la ville de Bercheva.
01:00:44Alors il n'y a eu
01:00:45que des blessés,
01:00:46pas de morts.
01:00:47Le missile ayant heurté
01:00:48une aile évacuée
01:00:49de l'hôpital
01:00:49mais les dégâts matériels
01:00:51sont considérables.
01:00:52D'autres missiles
01:00:53ont torté de plein fouet
01:00:54les immeubles
01:00:54des immeubles
01:00:55d'habitation
01:00:56à Tel Aviv
01:00:57et dans sa banlieue
01:00:58blessant plusieurs dizaines
01:00:59de personnes
01:00:59dont 6 grièvement
01:01:01des zones résidentielles.
01:01:02Un hôpital
01:01:02Israël accuse d'Iran
01:01:03de viser délibérément
01:01:05ses populations civiles
01:01:06et le ton monte.
01:01:08Le ministre de la Défense
01:01:09Israël 4
01:01:09s'est allé jusqu'à menacer
01:01:10de s'en prendre à l'avis
01:01:11du guide suprême
01:01:13du régime des Molla
01:01:14empêcher l'existence
01:01:15de Khamenei.
01:01:16Cette Hitler moderne
01:01:18compte parmi les objectifs
01:01:20de l'opération en cours.
01:01:21C'est la première fois
01:01:22que ce genre de menace
01:01:23est proférée aussi clairement.
01:01:25Mais Benjamin Netanyahou
01:01:26qui avait déjà déclaré
01:01:27que la mort du guide suprême
01:01:28pourrait mettre un terme
01:01:28à la guerre
01:01:29s'est voulu plus prudent.
01:01:31Aucun dirigeant iranien
01:01:32n'est à l'abri
01:01:33à dire en substance
01:01:34le Premier ministre
01:01:35mais il est préférable
01:01:36de ne pas en parler
01:01:37publiquement.
01:01:38Quelles que soient
01:01:39les intentions d'Israël
01:01:40concernant l'Ayatollah Khamenei
01:01:42l'État hébreu assume
01:01:43de plus en plus clairement
01:01:44de chercher à ébranler
01:01:45le pouvoir en place à Téhéran.
01:01:46Le porte-parole de Tsaal
01:01:48a confirmé que des cibles
01:01:49liées au régime iranien
01:01:51et non plus seulement
01:01:52à son programme nucléaire
01:01:53et à ses capacités balistiques
01:01:54étaient dans le viseur
01:01:55des avions de chasse.
01:01:57On entend beaucoup
01:01:57que le renversement
01:01:58Maïar Manchipour
01:01:59du régime iranien
01:02:00ne peut venir
01:02:01que de la population iranienne.
01:02:03Vous partagez ça ou pas ?
01:02:04Bien sûr qu'il faut
01:02:05qu'ils accompagnent
01:02:06et ils le feront
01:02:08mais ils n'ont aucun moyen.
01:02:10Vous savez tout à l'heure
01:02:11je réfléchissais
01:02:11à la grande grève
01:02:12du bazar de Téhéran
01:02:14en 79.
01:02:15Oui, les bazaris
01:02:17qui sont pieux
01:02:19plutôt religieux
01:02:20ils ont lâché leur régime
01:02:21mais des grèves
01:02:22on n'est pas sur le même personnage
01:02:26ils ne lâcheront pas ça
01:02:28il faut bien le comprendre
01:02:28ça ne passera pas comme ça
01:02:31je pense
01:02:31on pense sincèrement
01:02:33que ça passera par
01:02:33la mort de Khamenei
01:02:36et qu'après
01:02:38ceux qui détiennent le pouvoir
01:02:40ce sont les gardiens
01:02:40de la révolution
01:02:41séparés par Stéhéran
01:02:42s'ils font un coup d'état
01:02:43c'est mort
01:02:43s'ils posent des armes
01:02:45ce qui m'étonnerait
01:02:46ça pourra
01:02:46mais
01:02:47la population
01:02:50ne pourra rien faire
01:02:50Vous avez quand même
01:02:51le secrétaire général
01:02:52de l'ONU
01:02:53Antonio Gutiérrez
01:02:54qui a mis en garde
01:02:55ce mercredi
01:02:56contre toute intervention
01:02:57militaire supplémentaire
01:02:58dans le conflit
01:02:58qui aurait des conséquences
01:03:00énormes
01:03:00pour toute la région
01:03:02pourquoi
01:03:03Maillard Monchipour
01:03:03peut-être vous
01:03:04encore une fois
01:03:05et puis on fera le tour
01:03:07de ceux qui veulent réagir
01:03:08mais pourquoi
01:03:09la communauté internationale
01:03:11n'acte pas
01:03:12l'idée
01:03:14qui est celle d'Israël
01:03:15donc initiée par Israël
01:03:16que ce régime
01:03:17ne peut tomber
01:03:18que par la force
01:03:19est-ce que ça vous
01:03:20ça vous ébranle
01:03:21de voir que la communauté internationale
01:03:23n'est pas à l'unisson
01:03:24avec cette action israélienne ?
01:03:26Parce qu'ils ne comprennent pas
01:03:27parce qu'ils ont
01:03:28des intérêts
01:03:29mais par contre là
01:03:30s'ils veulent dire ça
01:03:32on est d'accord avec eux
01:03:33il ne faut pas
01:03:34de troupes au sol
01:03:35il est hors de question
01:03:36je veux dire
01:03:37si jamais
01:03:38Israël, Etats-Unis
01:03:40n'importe qui fait ça
01:03:41il va y avoir encore
01:03:42ce qui est normal
01:03:43les Iraniens sont
01:03:44ultra patriotes
01:03:45ils vont se rassembler
01:03:46pas autour du régime
01:03:47mais pour défendre leur terre
01:03:48il ne faut pas de troupes au sol
01:03:50ça serait une erreur
01:03:51Oui, je suis d'accord
01:03:53comme je l'ai dit tout à l'heure
01:03:54je crois qu'Israël
01:03:56comprend très bien
01:03:57que déjà
01:03:58arriver à cet objectif
01:04:00d'éliminer
01:04:02le programme nucléaire
01:04:03et éliminer
01:04:04tous les programmes
01:04:05de missiles balistiques
01:04:06c'est déjà énorme
01:04:07phénoménal
01:04:07pour un tout petit pays
01:04:09d'à peine 10 millions d'habitants
01:04:11ce ne sera pas
01:04:12la responsabilité
01:04:13à la fin d'Israël
01:04:14de faire tomber le régime
01:04:15même si c'est bien sûr
01:04:17son intérêt
01:04:18et ça je crois que
01:04:20le Premier ministre
01:04:21on n'a pas caché
01:04:23ce sera qu'à l'avantage
01:04:25d'Israël
01:04:25si on pourra changer
01:04:27ce régime
01:04:27qui depuis 1979
01:04:29appelle en fait
01:04:30la destruction
01:04:31de l'État d'Israël
01:04:33je crois qu'il y a encore
01:04:34beaucoup d'Israéliens
01:04:35qui se souviennent
01:04:36de cette époque dorée
01:04:38l'époque de Shah
01:04:39où il y avait
01:04:39des excellentes relations
01:04:41entre les deux peuples
01:04:43mais encore
01:04:44on a bien vu
01:04:45ce qui s'est passé en Irak
01:04:46ce qui s'est passé en Libye
01:04:47ce qui s'est passé en Afghanistan
01:04:48si les grandes puissances
01:04:50les Américains
01:04:51et tous les autres Européens
01:04:52n'ont pas réussi
01:04:53elles-mêmes
01:04:54à changer le régime
01:04:55tout ce qu'ils ont amené
01:04:57c'était en fait
01:04:58la guerre civile
01:04:59et beaucoup de pertes
01:05:00comment Israël va faire
01:05:01déjà si Israël arrive
01:05:03à éliminer
01:05:03le programme nucléaire
01:05:04ça sera
01:05:05je pense
01:05:06quelque chose de bon
01:05:08qu'Israël va apporter
01:05:09au monde libre
01:05:09Maïa
01:05:10je peux vous demander
01:05:11à quand on remonte
01:05:11la dernière fois
01:05:12que vous avez eu
01:05:13un contact direct
01:05:14en Iran
01:05:14soit par téléphone
01:05:16je ne sais pas
01:05:16ce matin et hier
01:05:18en fait
01:05:19il n'y a plus d'internet
01:05:22comment vous leur parlez ?
01:05:24par Whatsapp
01:05:25donc il y a 48 heures
01:05:26il y a 48 heures
01:05:27c'est vraiment
01:05:29j'ai eu un
01:05:30il y a des gens
01:05:31qui soutiennent le régime
01:05:33ils ne sont pas nombreux
01:05:34mais ils sont quand même là
01:05:35la plupart des Iraniens
01:05:37je vous redis
01:05:38ils sont traumatisés
01:05:39par la guerre
01:05:39ils ne veulent pas
01:05:40ils ne veulent pas
01:05:41ils ne veulent pas
01:05:41d'invasion
01:05:42ils ne veulent pas de mort
01:05:43même si leur vie est dure
01:05:45ils veulent un changement
01:05:45mais sans mort
01:05:46vous savez que
01:05:47les magasins
01:05:48les banques sont fermées
01:05:49l'essence est rationnée
01:05:50je crois à 15 litres maximum
01:05:51par véhicule
01:05:53l'accès internet
01:05:53vous venez de le dire
01:05:54est coupé
01:05:55la population toujours
01:05:56sous le contrôle des mots là
01:05:58tout ça
01:05:58c'était encore vérifié
01:06:00ces dernières questions
01:06:00bien sûr
01:06:01bien sûr
01:06:01et pour finir
01:06:03sur votre question
01:06:03ce sont vraiment
01:06:04que les jeunes
01:06:05vous savez
01:06:06vous êtes iranien
01:06:07aujourd'hui
01:06:07vous avez 30 ans
01:06:09vous êtes obligé
01:06:10de vivre chez vos parents
01:06:11vous ne pouvez même pas
01:06:11vous marier
01:06:12on vous amène au poste
01:06:14on vous frappe
01:06:15parce que vous êtes
01:06:15avec votre copine
01:06:17votre soeur
01:06:18on l'embête
01:06:19il faut aller le chercher
01:06:19ils en ont marre
01:06:20les jeunes
01:06:21ils veulent vraiment
01:06:22une intervention extérieure
01:06:23pour changer
01:06:23mais la population
01:06:25les gens
01:06:25la classe moyenne
01:06:27qui vit
01:06:28qui a fondé une famille
01:06:29vraiment
01:06:30ils sont contre la guerre
01:06:32l'autre chose
01:06:32que j'ai du mal à comprendre
01:06:33et Olivier
01:06:34je vous donne tout de suite
01:06:34la parole
01:06:35quand Israël
01:06:36et c'est la façon
01:06:38de procéder de Tzahal
01:06:39on le sait
01:06:39et c'est tout à leur honneur
01:06:40annonce
01:06:40de façon préventive
01:06:42les frappes
01:06:43que ce soit à Gaza
01:06:44en l'occurrence
01:06:45à Téhéran
01:06:46en disant
01:06:46il faut évacuer
01:06:47etc
01:06:48quand on annonce
01:06:50alors Téhéran
01:06:51je ne connais pas
01:06:52mais c'est pour ça
01:06:53que je m'en réfère à vous
01:06:53quand on annonce
01:06:54qu'il faut évacuer Téhéran
01:06:56sous l'heure
01:06:57sous les deux heures
01:06:58c'est impossible
01:06:59bien sûr c'est impossible
01:07:00on a vu des images
01:07:01de bouchons-monts
01:07:02des sens rationnés
01:07:03de gens qui ne peuvent pas
01:07:04à peine se déplacer
01:07:05donc j'entends évidemment
01:07:06et c'est très bien
01:07:07de la part de Tzahal
01:07:08d'appeler à évacuer les villes
01:07:09mais c'est juste impossible
01:07:11par contre
01:07:11je veux vous préciser une chose
01:07:12la grande différence
01:07:14et les Iraniens le disent
01:07:15nous sommes des Perses
01:07:15nous ne sommes pas
01:07:16des Arabes
01:07:17on n'est pas des Martiens
01:07:18on est des Perses
01:07:19la grande différence
01:07:20c'est que même s'ils sont
01:07:22vraiment des criminels
01:07:25nous en Iran
01:07:26ou eux en Iran
01:07:27je suis ici
01:07:28il n'y a pas de tunnel
01:07:29sous les hôpitaux
01:07:30sous les écoles
01:07:31je veux dire
01:07:32voilà
01:07:32il ne faut pas tout confondre
01:07:34ah vraiment
01:07:35on n'est pas sur la même population
01:07:36ils ne vont pas tuer leurs enfants
01:07:38juste pour démontrer
01:07:40l'ignomie des juifs israéliens
01:07:44on n'est pas sur la même population
01:07:46là pourquoi ils ne partent pas
01:07:48déjà
01:07:48donc on a vu les grands embouteillages
01:07:49mais quand tu n'as pas l'internet
01:07:51on ne peut pas te prévenir
01:07:52oui
01:07:52donc ces messages
01:07:53ne sont pas reçus
01:07:54par la population
01:07:56je ne suis jamais reçu
01:07:57en temps normal
01:07:57Téhéran est toujours embouteillé
01:07:59alors
01:07:59on a tout Téhéran d'évacuer
01:08:01non mais les images
01:08:03qu'on voyait ces derniers jours
01:08:04sont terribles
01:08:05non mais à la question
01:08:07que vous posiez
01:08:07il y a un instant
01:08:08pourquoi Israël
01:08:09n'est pas soutenu
01:08:10par la communauté
01:08:11moi j'ai le sentiment
01:08:12que si
01:08:13c'est à dire que
01:08:14il y a des appels
01:08:16à la...
01:08:16le gouttiérette
01:08:17personne à part le chancelier allemand
01:08:19n'a véritablement
01:08:20approuvé cette...
01:08:22oui mais
01:08:22on n'a pas critiqué non plus
01:08:24on n'a pas empêché
01:08:25et ça c'est important
01:08:27en matière diplomatique
01:08:28c'est à dire que
01:08:29c'est à dire
01:08:30c'est à dire
01:08:30on appelle à la désescalade
01:08:34on appelle à la discussion
01:08:36on appelle demain
01:08:38il y a une nouvelle réunion
01:08:39du conseil de sécurité
01:08:40mais je crois que
01:08:42quand même
01:08:42la plupart des pays
01:08:44dans le monde
01:08:44pensent que
01:08:45le monde ira mieux
01:08:47si les Iraniens
01:08:48ne se procurent pas
01:08:49l'arme atomique
01:08:51est-ce que vous avez entendu
01:08:56les pays arabes
01:08:57condamnés
01:08:58totalement
01:08:59non
01:08:59vous ne les avez pas entendus
01:09:00est-ce que vous avez entendu
01:09:01l'Amérique latine
01:09:02condamnés
01:09:02non vous n'avez pas entendu
01:09:03les grands pays africains
01:09:04vous avez entendu
01:09:05condamnés
01:09:05non
01:09:06en réalité
01:09:07vous voyez bien
01:09:07alors
01:09:08on ne dit pas
01:09:09il faut continuer
01:09:09il y a la petite musique
01:09:10des négociations
01:09:11évidemment
01:09:11et de cette
01:09:13condamnation à demi-mot
01:09:15à moucher
01:09:15comme on dit déjà
01:09:17à fleur et moucher
01:09:18vous avez ce soir
01:09:20bon ils sont gentils
01:09:21mais il faut arrêter
01:09:22de frapper
01:09:22il faut négocier
01:09:23il faut appeler les
01:09:24mais en même temps
01:09:25regardez
01:09:25Trump prend son temps
01:09:27il gagne du temps
01:09:28en réalité
01:09:29et en incitant
01:09:31en poussant
01:09:31il y a quelques jours
01:09:32la Chine et la Russie
01:09:34à prendre part
01:09:35à des négociations
01:09:36alors
01:09:36Poutine est complètement
01:09:37discrédité sur le plan
01:09:38international
01:09:39pour discuter
01:09:40de ce genre de choses
01:09:41mais
01:09:42il y a d'autres acteurs
01:09:43qui pourraient jouer
01:09:44les médiateurs
01:09:46mais moi il me semble
01:09:47vous avez
01:09:47donner votre avis
01:09:49mais moi il me semble
01:09:50qu'on ne condamne pas
01:09:51clairement
01:09:52ce qui se passe
01:09:55et l'offensive
01:09:56contre le nucléaire
01:09:57contre le nucléaire
01:09:58en Iran
01:09:59je viens vers vous
01:10:00Vincent Arbarretti
01:10:01et Michel Fayette
01:10:01je voudrais juste
01:10:02qu'on avance
01:10:02parce qu'il nous reste
01:10:03un gros quart d'heure
01:10:04ensemble
01:10:05avant de marquer
01:10:05une courte pause
01:10:06et je voudrais vraiment
01:10:07qu'on aille sur ce terrain
01:10:09de la diplomatie française
01:10:10et du rôle
01:10:11de la France
01:10:13dans ce contexte
01:10:13notre pays
01:10:14qui tente de maintenir
01:10:14une position d'équilibre
01:10:15au plan diplomatique
01:10:16en appelant
01:10:17au cessez le feu
01:10:17la France qui demande
01:10:18le désarmement
01:10:19de l'Iran
01:10:20par la négociation
01:10:21et la petite musique
01:10:22des négociations
01:10:23Julien a pour parole
01:10:24en France
01:10:25retenue des escalades
01:10:26arrêt immédiat
01:10:27des frappes
01:10:28des deux côtés
01:10:29le gouvernement français
01:10:30persiste et signe
01:10:31la position de la France
01:10:32est l'appel
01:10:33au cessez le feu
01:10:34c'était par la voix
01:10:34de Jean-Noël Barraud
01:10:35ce jeudi midi
01:10:36dans cette situation
01:10:40la voix de la France
01:10:40est claire
01:10:41c'est la paix
01:10:42et la sécurité
01:10:43pour tous
01:10:44et cette position
01:10:46repose sur un double refus
01:10:48le refus de voir Gaza
01:10:50occupé
01:10:51la Cisjordanie
01:10:51colonisé
01:10:52le Hamas
01:10:53continué
01:10:53à détenir
01:10:54les otages
01:10:55dans les tunnels
01:10:55de Gaza
01:10:56et l'aide humanitaire
01:10:57bloquée
01:10:57à l'entrée de Gaza
01:10:59avec une population
01:11:00à famille
01:11:00le deuxième refus
01:11:02c'est celui
01:11:03d'un Iran nucléaire
01:11:04qui fait penser
01:11:05à un danger existentiel
01:11:06sur Israël
01:11:07sur la région
01:11:08mais aussi sur l'Europe
01:11:09c'est un problème
01:11:11que l'on ne peut régler
01:11:12que par la négociation
01:11:13comme nous l'avons fait
01:11:14il y a 10 ans
01:11:15la négociation
01:11:17reste encore aujourd'hui
01:11:18la seule manière
01:11:19d'aboutir
01:11:20à un retour en arrière
01:11:21durable
01:11:22du programme nucléaire
01:11:24et balistique iranien
01:11:25c'est pourquoi
01:11:27nous appelons
01:11:27comme le président
01:11:28de la République l'a fait
01:11:29à la retenue
01:11:30à la désescalade
01:11:31et à l'arrêt des frappes
01:11:33des deux côtés
01:11:33et c'est pourquoi
01:11:35nous appelons
01:11:36au retour
01:11:36des négociations
01:11:37Je vais vous dire
01:11:38franchement
01:11:38encore une fois
01:11:39vous avez ce devoir
01:11:40de réserve
01:11:40je vais faire tourner
01:11:41la parole
01:11:41mais je pense
01:11:43et là je crois
01:11:43ne pas me tromper
01:11:44quand bien même
01:11:45je n'ai pas cette proximité
01:11:46avec le peuple iranien
01:11:47je pense que le peuple iranien
01:11:48se demande à quoi joue la France
01:11:50Je ne sais même pas
01:11:52s'ils sont au courant
01:11:53ils veulent juste
01:11:54voilà
01:11:54vous savez
01:11:56ils sont coupés
01:11:56voilà voilà
01:11:57ils sont coupés
01:11:58aujourd'hui
01:11:59je pense que la diaspora iranienne
01:12:00se demande à quoi joue la France
01:12:02ceux qui suivent vraiment la politique
01:12:03aujourd'hui là
01:12:04je les ai eu un peu
01:12:06ils ont juste peur
01:12:07je vous promets
01:12:09ceux qui s'informent
01:12:11ceux qui sont des expatriés
01:12:12des iraniens
01:12:13ou des franco-iraniens
01:12:15ou américano-iraniens
01:12:16enfin peu importe
01:12:17effectivement
01:12:17des gens qui ne sont pas sur place
01:12:18en Iran
01:12:18et qui suivent l'actualité
01:12:19se disent
01:12:20mais qu'est-ce qu'ils font en fait
01:12:21ils n'ont pas compris
01:12:22ils veulent de la fermeté
01:12:23et oui
01:12:24beaucoup de gens
01:12:25ou ils ne veulent pas comprendre
01:12:26vous savez
01:12:27juste
01:12:27en Iran
01:12:28on a une très belle expression
01:12:29il est facile
01:12:31de réveiller un endormi
01:12:32tu ne réveilleras pas
01:12:34celui qui fait semblant
01:12:34de dormir
01:12:35on fait semblant de dormir
01:12:36lieutenant-colonel
01:12:37accorder autant de crédit
01:12:40à la parole du régime iranien
01:12:41c'est de mon point de vue
01:12:43absolument incompréhensible
01:12:44non en fait
01:12:45le jeu de la France
01:12:47ou le jeu des Européens
01:12:48enfin de certains Européens
01:12:49c'est tout simplement
01:12:49de privilégier la paix
01:12:51sur la guerre
01:12:52et ça ce n'est pas nouveau
01:12:53ça date des accords brillants
01:12:55Kellogg en 1928
01:12:57où la guerre était mise
01:12:59hors jeu
01:13:01était mise illégale
01:13:03pardon je ne voudrais pas
01:13:03comparaison n'est pas raison
01:13:04mais on a vu dans le passé
01:13:06ce que ça donnait
01:13:07quand on se couchait
01:13:08devant l'ennemi
01:13:08et ça n'apporte
01:13:09généralement pas
01:13:10la gloire de notre pays
01:13:11ensuite le problème
01:13:12si vous voulez
01:13:12vous n'êtes pas d'accord
01:13:14et bien c'est très bien
01:13:152015 c'était différent
01:13:16alors je laisse
01:13:17suivre Vincent Abarettier
01:13:19je viens vers vous
01:13:19Auréna Baptiste et Michel
01:13:20je ne vous oublie pas
01:13:20je voulais revenir sur l'affaire
01:13:22pourquoi est-ce que l'ONU
01:13:22ne condamne pas plus
01:13:25parce qu'en fait
01:13:26et restons aussi sur la France
01:13:28moi je voudrais
01:13:28qu'on analyse la voie de la France
01:13:30il n'y a pas de crise économique
01:13:32bon il y a eu des variations
01:13:33du prix du pétrole
01:13:34est-ce que le
01:13:35le golfe d'Ormuz
01:13:37enfin le détroit d'Ormuz
01:13:38pardon
01:13:38est bloqué
01:13:39il n'est pas bloqué
01:13:40donc pour Donald Trump
01:13:42ça va lui laisser
01:13:43un peu plus de temps
01:13:43le problème
01:13:44qui pourrait se passer
01:13:45c'est qu'effectivement
01:13:47et c'est ce que
01:13:49joue
01:13:49c'est sur ce quoi
01:13:50jouent les Américains
01:13:51ils laissent Israël
01:13:53mener leur guerre
01:13:53tant qu'il n'y a pas
01:13:55de
01:13:56de conséquences
01:13:58sur l'économie mondiale
01:14:00parce que
01:14:00on est dans une région
01:14:01qui est volatile
01:14:03à plusieurs sens
01:14:04bon le sens politique
01:14:05d'une part
01:14:05mais aussi en économie
01:14:07avec le gaz
01:14:08et pas simplement
01:14:09pour les occidentaux
01:14:10aussi pour la Chine
01:14:11donc là
01:14:12en fait
01:14:12la France
01:14:13qu'est-ce qu'elle cherche à faire
01:14:14elle cherche à résoudre
01:14:16pacifiquement
01:14:16cette crise
01:14:19pour éviter
01:14:21si vous voulez
01:14:21qu'on rajoute
01:14:22de la guerre
01:14:23à la guerre
01:14:24tout simplement
01:14:24c'est comme éviter
01:14:25un sur-accident
01:14:26on parlait d'armes nucléaires
01:14:28si par exemple
01:14:29Donald Trump
01:14:30avait dit oui
01:14:30à ceux qui lui
01:14:31auraient proposé
01:14:32d'utiliser une arme nucléaire
01:14:34pour faire sauter
01:14:35le
01:14:37le
01:14:37le
01:14:38Fado
01:14:39
01:14:40vous imaginez
01:14:41le nuage
01:14:42voilà
01:14:42le sujet vraiment
01:14:44que j'aborde avec vous
01:14:45et ce qui me dérange
01:14:45Rina Bassiste
01:14:46et je vous ai vu réagir
01:14:47je me tourne vers vous
01:14:48c'est que
01:14:48accorder du crédit
01:14:49au régime iranien
01:14:50et n'en accorder quasiment
01:14:51aucun à Israël
01:14:52je trouve que c'est dingue
01:14:55non
01:14:55c'est pas ça la question
01:14:56c'est la position française
01:14:58c'est un peu plus compliqué
01:15:00que ça
01:15:00parce que si on se souvient
01:15:02des négociations
01:15:03qui ont amené
01:15:04à cet accord
01:15:05de 2015
01:15:06l'accord que
01:15:08le président américain
01:15:10à un certain moment
01:15:12a lâché
01:15:13en fait la France
01:15:15a joué un rôle
01:15:16très constructif
01:15:17et même
01:15:18je parlais l'autre jour
01:15:19avec Yuval Steinitz
01:15:20qui était à l'époque
01:15:21le ministre
01:15:22des affaires stratégiques
01:15:23israélien
01:15:24et les négociateurs
01:15:25en chef
01:15:26il m'a parlé
01:15:27des interventions
01:15:28à l'époque
01:15:29c'était Fabius
01:15:30qui a en fait
01:15:31représenté
01:15:32les intérêts israéliens
01:15:33j'entends bien
01:15:34mais on ne refait pas l'histoire
01:15:36moi je vous parle
01:15:37du gouvernement
01:15:38Bérou
01:15:39je vous parle
01:15:39du chef de l'état actuel
01:15:40d'Emmanuel Macron
01:15:41qui depuis
01:15:41le 7 octobre 2023
01:15:43est absolument inaudible
01:15:45sur sa lecture
01:15:45des événements
01:15:46et sa façon
01:15:47de faire de la diplomatie
01:15:49sur le Proche
01:15:50et le Moyen-Orient
01:15:51et je trouve
01:15:52que les mots
01:15:53de Jean-Noël Barros
01:15:54ce jeudi
01:15:54sont ceux
01:15:55d'un responsable
01:15:57qui n'est pas
01:15:57à la hauteur
01:15:58du moment
01:15:59que le monde
01:16:00est en train
01:16:00de vivre
01:16:01on peut se réfugier
01:16:02sur 2015
01:16:03on peut se réfugier
01:16:04sur la France
01:16:05de Louis XIV
01:16:06si vous voulez
01:16:07mais moi
01:16:07c'est aujourd'hui
01:16:08qui m'intéresse
01:16:08c'est pas la question
01:16:09de se réfugier
01:16:10bien sûr
01:16:10maintenant
01:16:11qu'on attend
01:16:12ce genre de déclaration
01:16:13ça ne faut pas grand chose
01:16:15pourquoi ça ne faut pas grand chose
01:16:16parce que les Européens
01:16:18ils sont hors de jeu
01:16:19depuis 2015 en fait
01:16:20depuis que
01:16:21mais on peut être hors du jeu
01:16:22et dire qu'Israël
01:16:23est en train d'avoir
01:16:24une action légitime
01:16:25on ne peut plus
01:16:25entrer dans le jeu
01:16:26parce que les négociations
01:16:27ça fait maintenant
01:16:28deux mois
01:16:28que c'est les Américains
01:16:29qui mènent les jeux
01:16:32les Américains
01:16:33ne voulaient pas
01:16:33les Européens
01:16:34et les Européens
01:16:35et ça
01:16:35il faut reconnaître
01:16:37ils n'ont pas su
01:16:38s'imposer
01:16:39donc venir maintenant
01:16:41avec ce genre
01:16:42de déclaration
01:16:43ça peut être
01:16:44je ne sais pas
01:16:45constructif
01:16:45dans l'idéal
01:16:46mais sur le terrain
01:16:47ça ne faut pas grand chose
01:16:48demain il y a des discussions
01:16:51à Genève
01:16:53demain il y a des
01:16:53ministres européens
01:16:55dont les français
01:16:56dont les anglais
01:16:57dont les allemands
01:16:58qui vont rencontrer
01:16:59et qui vont rencontrer
01:17:01des représentants
01:17:02de l'Iran
01:17:03pour leur garantir
01:17:03une chose
01:17:04il faut arrêter
01:17:05sur le nucléaire
01:17:06militaire
01:17:07mais on va
01:17:08prendre une petite règle
01:17:09et puis on va taper
01:17:10sur la main du
01:17:10suprême
01:17:11et puis il va arrêter
01:17:12tout son programme nucléaire
01:17:13et on va dire
01:17:13on vous garantit
01:17:15de pouvoir continuer
01:17:17votre programme civil
01:17:18en tout cas
01:17:18voilà ce qui se passe
01:17:19demain à Genève
01:17:20donc il y a une initiative
01:17:21européenne
01:17:22et en même temps
01:17:23on le rappelle
01:17:23les américains
01:17:24continuent à travailler
01:17:25et à discuter
01:17:26avec les iraniens
01:17:27et Steve Winkoff
01:17:28est en direct
01:17:29avec le ministre
01:17:30des affaires étrangères
01:17:31donc on discute
01:17:32dans tous les sens
01:17:32Juste une réaction
01:17:34qu'on a entendue
01:17:35ce jeudi sur CNews
01:17:35et Maillard
01:17:36je sais que vous voulez intervenir
01:17:37L'émotion et la colère
01:17:38de la journaliste
01:17:39d'origine iranienne
01:17:40Sarah Doraghi
01:17:40c'était sur le plateau
01:17:41de Laurence Ferrari
01:17:42les iraniens ont hâte
01:17:43hâte oui
01:17:44de retrouver leur liberté
01:17:45et surtout de voir
01:17:46ce régime des mollats
01:17:47tomber
01:17:48Vous voyez l'image
01:17:51je prenais l'image
01:17:52de la finale de tennis
01:17:53à Roland-Garros
01:17:54vous voyez au bout de 5 heures
01:17:55quand le vainqueur
01:17:56s'écroule par terre
01:17:57et qu'il pleure
01:17:58qu'il tire son t-shirt
01:17:58sur la tête
01:17:59on a hâte d'avoir
01:18:00ce moment-là
01:18:01les iraniens
01:18:01on a hâte
01:18:02au bout de 46 ans
01:18:03de sortir les larmes
01:18:05on a hâte
01:18:06de sortir les colères
01:18:07on a hâte
01:18:08de sortir la rage
01:18:09en fait
01:18:10on inquiète
01:18:11on inquiète
01:18:11combien de temps
01:18:12en fait
01:18:13et là
01:18:13on a une fois
01:18:15une fenêtre d'espoir
01:18:17et là on voit
01:18:18l'Europe
01:18:20qui veut se réunir
01:18:21pour discuter
01:18:21pour voir comment
01:18:22comment sauver
01:18:24ceux qui nous terrorisent
01:18:25ceux qui nous frappent
01:18:25ceux qui nous pillent
01:18:26ceux qui nous violent
01:18:27alors évidemment
01:18:28en tant que franco-iranienne
01:18:29vous imaginez bien
01:18:29que c'est double peine
01:18:30pour moi
01:18:31Sarah Doragui
01:18:32qui vient de dire
01:18:32évidemment
01:18:33avec beaucoup plus
01:18:33de force
01:18:34de passion
01:18:35et d'intelligence
01:18:35que je dis
01:18:37depuis 3-4 minutes
01:18:39maintenant
01:18:39voilà
01:18:40il y a la force
01:18:41dans son discours
01:18:41parce qu'il y a cet attachement
01:18:42qu'elle porte ça
01:18:43dans ses tripes
01:18:44mais elle a tout dit
01:18:45elle a tout dit
01:18:46nous ne sommes pas
01:18:46à la hauteur
01:18:47de ce moment
01:18:47sans faire aucun
01:18:50commentaire politique
01:18:51comment voulez-vous
01:18:52qu'il se positionne
01:18:54dans un pays
01:18:55où une partie
01:18:56de la population
01:18:56déteste tout ce qui est
01:18:58juif et tout ce qui est
01:18:58Israël
01:18:59comment vous voulez
01:19:01qu'il se positionne
01:19:03quand une partie
01:19:04de la population française
01:19:05qui habite sur notre sol
01:19:06déteste viscéralement
01:19:09tout ce qui est juif
01:19:09c'est ce que vous êtes
01:19:10en train de dire
01:19:10regarde
01:19:12vous le savez très bien
01:19:13vous croyez qu'il est là
01:19:13le calcul vous ?
01:19:15il ne peut pas être ailleurs
01:19:15et attention
01:19:17j'ai oublié
01:19:18d'ajouter une chose
01:19:19et merci Maillard
01:19:20pour cette prise de parole
01:19:21extrêmement courageuse
01:19:22mais on est aussi
01:19:24en train
01:19:24d'accorder du crédit
01:19:26et de dire
01:19:27qu'il faut discuter
01:19:27avec des gens
01:19:29qui détiennent
01:19:30deux otages français
01:19:31on a oublié
01:19:31de le rappeler
01:19:32c'est-à-dire qu'on donne
01:19:33du crédit
01:19:34à des gens
01:19:34qui ont en otage
01:19:36depuis combien de temps
01:19:36ça fait combien de temps
01:19:37que nos deux compatriotes
01:19:39sont en otage
01:19:40je ne vais pas vous mettre
01:19:41en difficulté
01:19:41on va me le rappeler
01:19:43dans l'oreille
01:19:43mais c'est incroyable
01:19:452-3 ans
01:19:45on va vérifier
01:19:46Michel Fayan
01:19:48oui il y a une chose
01:19:48qui est aussi importante
01:19:49c'est qu'en France
01:19:51la classe politique
01:19:52nous dit
01:19:52qu'elle est du côté
01:19:53des femmes iraniennes
01:19:54qui se battent
01:19:55pour ne pas porter le voile
01:19:56pour être libres
01:19:58en fait
01:19:58mais il y a une chose
01:20:01c'est que ces femmes
01:20:01en Iran
01:20:02elles sont réprimées
01:20:03par les Basidji
01:20:04depuis le 7 mai 2022
01:20:05pardon de vous avoir coupé
01:20:07d'accord
01:20:07et donc c'est
01:20:07les Basidji
01:20:09sont cette force de répression
01:20:10qui réprime
01:20:11les femmes iraniennes
01:20:12qui portent mal le voile
01:20:13ou qui ne le portent pas
01:20:14et qui souhaitent
01:20:15un peu plus être libre
01:20:17et bien
01:20:17pendant que la classe politique
01:20:19française juste parle
01:20:21en ce moment même
01:20:22Israël est en train
01:20:23de frapper
01:20:24les centres
01:20:25où il y a
01:20:25les Basidji
01:20:26c'est à dire que
01:20:27il y a ceux qui parlent
01:20:29et ceux qui agissent
01:20:30en réalité sur le terrain
01:20:31ce sont les centres
01:20:32des Basidji
01:20:33qui sont bombardés
01:20:34maintenant
01:20:34par les forces israéliennes
01:20:36et qui donnent espoir
01:20:37à certaines personnes
01:20:38en Iran
01:20:38justement
01:20:39pour peut-être
01:20:39descendre dans la rue
01:20:40et retrouver une liberté
01:20:42Et pour Marine Le Pen
01:20:45autre son de cloche
01:20:46c'est clair
01:20:47on ne peut pas regretter
01:20:48ces attaques israéliennes
01:20:49sur l'Iran
01:20:50et on ne peut pas avoir
01:20:50des propos ambigus
01:20:52a-t-elle dit
01:20:53la disparition du régime
01:20:54des Molas
01:20:54est primordiale
01:20:55pour la présidente
01:20:56du groupe RN
01:20:56à l'Assemblée
01:20:57Pour le coup
01:20:59je pense que
01:20:59le chancelier allemand
01:21:01a exprimé
01:21:02ce que beaucoup de gens
01:21:03ressentent
01:21:04à savoir que
01:21:05l'Iran
01:21:06dirigé par les Molas
01:21:08qui en réalité
01:21:10espère la disparition
01:21:12d'Israël
01:21:13depuis des décennies
01:21:15qui a commis
01:21:17des attentats
01:21:18sur notre propre sol
01:21:20qui est une menace
01:21:23en réalité
01:21:24pour la sécurité
01:21:25du monde
01:21:27on ne peut pas
01:21:28le regretter
01:21:28on ne peut même pas
01:21:30faire mine
01:21:31de le regretter
01:21:32on ne peut
01:21:33même pas
01:21:34avoir des propos
01:21:35qui créent
01:21:36une forme
01:21:36d'ambiguïté
01:21:38sur le fait
01:21:39que l'on pourrait
01:21:40considérer
01:21:41que la disparition
01:21:43du régime
01:21:43des Molas
01:21:44pourrait entraîner
01:21:45le chaos
01:21:45la disparition
01:21:47du régime
01:21:48des Molas
01:21:48dont nous espérons
01:21:50tous
01:21:50parce que
01:21:51nous sommes
01:21:51des souverainistes
01:21:52que soit la conséquence
01:21:54évidemment
01:21:55de la reprise en main
01:21:57par le peuple iranien
01:21:58de son avenir
01:22:01serait évidemment
01:22:03une bonne chose
01:22:03Vincent Arbaretier
01:22:06on ne peut pas
01:22:06être ambigu
01:22:07avec le régime iranien
01:22:08absolument
01:22:10il faut
01:22:10d'une part
01:22:11il y a deux choses
01:22:13actuellement
01:22:13il y a une guerre
01:22:14une guerre
01:22:14qui a lieu
01:22:15et ensuite
01:22:17vous avez
01:22:17les Nations Unies
01:22:18dont la mission
01:22:19est de mettre
01:22:20si possible
01:22:21fin au conflit
01:22:22donc il y a deux niveaux
01:22:24encore
01:22:26toujours le même
01:22:27cause vite
01:22:27la guerre
01:22:28et la poursuite
01:22:29de la politique
01:22:29par d'autres moyens
01:22:30mais ce qui ne veut pas dire
01:22:31que la guerre
01:22:32est une fin en soi
01:22:33la guerre peut amener
01:22:34les gens
01:22:35à négocier
01:22:35sur des bases
01:22:37qui soient
01:22:37plus favorables
01:22:39ou moins favorables
01:22:40pour les autres
01:22:40c'est-à-dire qu'il n'y aura pas
01:22:41une remise
01:22:43à zéro
01:22:44de tous les compteurs
01:22:45après les négociations
01:22:46puisque la situation
01:22:48aura changé
01:22:48et ce que je dis
01:22:49ce n'est pas une idéologie
01:22:50c'est la réalité
01:22:51et c'est bien là-dessus aussi
01:22:53que je joue sur un autre théâtre
01:22:54Poutine par exemple
01:22:55Poutine
01:22:56il ne va pas négocier
01:22:57avec l'Ukraine
01:22:58tant qu'il n'aura pas
01:22:59obtenu sur le terrain
01:23:01et pas sur le terrain
01:23:02des négociations
01:23:02sur le terrain militaire
01:23:04des choses
01:23:05à partir desquelles
01:23:07on dira
01:23:07voilà
01:23:07ça ça m'appartient
01:23:08ça m'appartient à la Russie
01:23:09et donc voilà la réalité
01:23:10les Etats-Unis
01:23:11ne font pas partie
01:23:13de ces négociations
01:23:14le Guyana
01:23:16chacun sait
01:23:17où est le Guyana
01:23:18actuellement
01:23:18c'est un état
01:23:20voilà
01:23:21côté
01:23:21de la Guyane britannique
01:23:22côté des Sherinam
01:23:23c'est lui qui préside
01:23:25le conseil de sécurité
01:23:27de l'ONU
01:23:28et l'Iran
01:23:29a demandé au début
01:23:30de l'attaque israélienne
01:23:31au Guyana
01:23:32enfin au Guyana
01:23:33au président
01:23:33de réunir
01:23:35le conseil de sécurité
01:23:36les 5 membres permanents
01:23:37et les 10 autres
01:23:38voilà ce qui va se passer
01:23:39il nous reste très peu de temps
01:23:40je voudrais juste
01:23:41qu'on reste sur cette politique
01:23:42française
01:23:43Olivier Benkemon
01:23:43on a entendu Marine Le Pen
01:23:44moi je voudrais juste
01:23:45vous montrer un tweet
01:23:46mais
01:23:46Émeric Caron
01:23:48aujourd'hui
01:23:50le régime le plus dangereux
01:23:51du monde actuellement
01:23:52et qui détient déjà
01:23:53illégalement
01:23:54l'arme nucléaire
01:23:54et le régime israélien
01:23:56écoutez
01:23:57on en est là
01:23:58on en est là
01:24:00avec l'extrême gauche
01:24:02qui déteste tellement Israël
01:24:04qu'il est capable
01:24:05de tordre le réel
01:24:06et de soutenir
01:24:08n'importe quel point de vue
01:24:08on a 15 secondes
01:24:10Olivier
01:24:10simplement
01:24:11voilà
01:24:11le dessin est clair
01:24:13LFI
01:24:14quoi qu'il arrive
01:24:15et l'extrême gauche
01:24:17défendra
01:24:18de toute façon
01:24:19bec et ongle
01:24:20tout ce qui s'oppose
01:24:21à Israël
01:24:22tout ce qui s'oppose
01:24:23à Israël
01:24:24Marine Le Pen
01:24:25a eu ce soir
01:24:25une déclaration
01:24:28très claire
01:24:29très pragmatique
01:24:30très juste
01:24:31et simplement
01:24:31je rappelle
01:24:32la position du RN
01:24:33pour les juifs de France
01:24:34c'est être le bouclier
01:24:35des juifs français
01:24:37Merci à tous
01:24:39d'avoir participé
01:24:40à cette heure
01:24:40vous restez en place
01:24:41parce qu'on va continuer
01:24:41bien sûr
01:24:42de vous accompagner
01:24:43comme chaque soir
01:24:43dans cette édition spéciale
01:24:46tout au long de la nuit
01:24:48on marque une brève respiration
01:24:49une brève respiration
01:24:50une courte pause
01:24:51on reprend des forces
01:24:52le temps de quelques secondes
01:24:53on se retrouve tout de suite
01:24:54on se retrouve tout de suite

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