- 19/06/2025
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00:00Europe 1. Pascal Praud et vous.
00:02De 11h à 13h sur Europe 1.
00:03Et je salue le ministre de la Santé qui était venu nous voir déjà
00:07et qui vient d'entrer à l'instant dans ce studio.
00:11Bonjour monsieur le ministre Jodeur.
00:12Bonjour.
00:13Et merci d'être avec nous.
00:14Alors on termine avec Rachida Dati.
00:16Vous êtes peut-être au courant de ce qui s'est passé hier sur C'est à vous.
00:20Ah vous n'êtes pas au courant.
00:21J'étais au banc, je faisais voter ma loi sur l'augmentation des étudiants en médecine.
00:26C'est une bonne chose.
00:28Figurez-vous que vous augmentiez parce que je suis un peu concerné par cela
00:31et j'en ai parlé à l'antenne parce que j'ai une habitude de parler des choses que je connais un peu
00:36et c'est vrai que c'est invraisemblable, je le dis régulièrement.
00:40On ne peut pas redoubler sa première année de médecine.
00:42Ce qui est un truc de fou.
00:43Donc les enfants sont obligés d'aller en Espagne, en Roumanie, je ne sais où
00:46pour pouvoir passer une deuxième année parce qu'on ne peut pas redoubler en France sa première année de médecine.
00:51Alors de plus cette nuit, ça ne va plus être le cas.
00:53C'est-à-dire que l'année prochaine on pourra redoubler ?
00:55On va tout faire pour qu'effectivement il y ait une deuxième chance
00:58et de réformer avec le ministre de l'Enseignement supérieur le système actuel.
01:02Je ne sais pas ce que vous appelez l'année prochaine mais pour septembre 2026.
01:05Ça veut dire que celui qui, par exemple, n'a pas réussi son année en 2025,
01:10il a le droit d'imaginer de repartir en 2026 ?
01:13Il y a une possibilité de pouvoir aller en deuxième année de l'AS.
01:15Oui mais ça a oublié ça.
01:16Ça c'est très compliqué, ça ne marche pas.
01:20Mais est-ce qu'ils pourraient repartir, par exemple, ceux qui ont manqué leur année cette année
01:24et qui veulent continuer de faire médecine et qui ne veulent pas passer par ce qu'on appelle l'AS.
01:29Mais alors c'est un peu compliqué.
01:30Est-ce qu'ils peuvent attendre une année ou est-ce qu'ils doivent être obligés de partir en Espagne ou en Roumanie ?
01:36Clairement, l'objectif de la loi que j'ai fait voter cette nuit,
01:41qui était la loi que j'avais fait voter déjà en décembre 2023,
01:44c'est d'éviter l'hémorragie des étudiants.
01:47Mais pourquoi vous ne faites pas voter immédiatement, qu'on puisse redoubler ?
01:50Pourquoi ce n'est pas possible ?
01:51Vous riez mais je n'arrive pas à comprendre.
01:53Pourquoi le Parlement ne dit pas cette loi, l'ancienne loi est caduque ?
01:59Ceux qui, cette année, en 2025, n'ont pas réussi le concours,
02:03ils ont le droit à une deuxième chance.
02:05Pourquoi ce n'est pas possible ?
02:06Parce qu'il y a besoin d'organiser les choses avec notamment les facultés de médecine.
02:12On ne réussit pas les réformes avec les facultés de médecine.
02:15Donc l'idée, c'est d'inverser totalement la tendance,
02:17de former les étudiants en santé en fonction des besoins du territoire
02:22et non pas en fonction du capacitaire des universités.
02:26Il ne s'agit pas de dire on prend tout le monde si on n'a personne pour les former et les accueillir.
02:30Mais je ne vous dis pas de prendre tout le temps, je vous dis que les gens redoublent.
02:33Je n'arrive pas à comprendre, ce n'est pas compliqué de redoubler, il y aura toujours un concours.
02:36Mais je suis d'accord avec vous, je suis bien d'accord, c'est bien pour ça.
02:40Votre réponse, moi je ne la trouve pas adaptée à ma question.
02:43Ils peuvent quand même redoubler.
02:47Je ne demande pas plus d'élèves en médecine, je demande qu'ils puissent redoubler.
02:51Alors moi, je ne demande pas la même chose que vous, parce que moi je demande plus d'étudiants en médecine.
02:56Je demande plus d'étudiants en médecine, pourquoi ?
02:58Parce qu'on forme le même nombre d'étudiants en santé qu'en 1970,
03:02nous sommes 15 millions de Français en plus, avec une population qui a vieilli,
03:05et surtout un rapport au travail qui a changé,
03:07puisque quand un médecin généraliste part en retraite, il en faut deux à trois.
03:11Maintenant, ce qui est assez inadmissible dans la situation actuelle,
03:14et qui est le sens de mon engagement,
03:16c'est qu'on a plein de jeunes, on manque de médecins,
03:18on a plein de jeunes qui veulent faire médecine,
03:21et en fait on a un système, le numerus, pour parler simplement,
03:24on a un système beaucoup trop sélectif,
03:27et qui ne prend pas assez de jeunes,
03:29qui ne permet pas le redoublement,
03:31et les jeunes partent à l'étranger, Roumanie, Belgique, Espagne.
03:34Donc il faut arrêter cette hémorragie,
03:36puisqu'on a 1600 jeunes qui partent,
03:38donc pour l'instant, moi je suis en train de m'occuper
03:40de ceux qui sont déjà en Belgique, en Roumanie, en Espagne,
03:43pour les faire revenir,
03:44parce que si nous, la France, nous ne les prenons pas,
03:47l'Allemagne, le Maroc, la Suisse les récupèrent,
03:51et nous sommes en train de travailler avec Philippe Baptiste,
03:54le ministre de l'enseignement supérieur,
03:56à une réforme, pour justement permettre
03:58le redoublement de la première année de médecine,
04:00parce que vous savez, des fois ça joue à quelques points près,
04:03à quelques QCM près,
04:04et on ne peut pas jouer sa vie personnelle,
04:07sa vie professionnelle,
04:09sur un QCM, parce qu'il y a ceux qui vont partir à l'étranger,
04:12mais il y en a beaucoup qui vont renoncer,
04:13et c'est dommage, parce que ça aurait fait très certainement
04:16de bons médecins,
04:17donc ça sera en application pour septembre 2026.
04:20Yannick Noder est avec nous,
04:21il est ministre de la Santé,
04:23et je souscris évidemment à tout ce que vous venez de dire.
04:25Alors je vous parlais de Rachida Dati,
04:26parce qu'hier il y a eu un échange à chez Musclé,
04:28sur le plateau d'Elisabeth Lemoyne,
04:31avec le journaliste Patrick Cohen,
04:33on a écouté un premier passage,
04:35où Rachida Dati demandait à monsieur Cohen,
04:38s'il avait harcelé des collaborateurs,
04:40je vous propose d'écouter le deuxième passage
04:43de ministre de la Culture.
04:45De la même manière, on a dit qu'à c'est à vous
04:47que l'ambiance est épouvantable,
04:49que vous pleurez toute la journée,
04:51et que tout le monde est mis en cause.
04:52Est-ce que c'est vrai ?
04:53Ça m'intéresse, moi.
04:54Je veux savoir.
04:55Si vous nous posez la question.
04:56Je vous pose la question.
04:57Est-ce que c'est vrai ?
04:58Est-ce que c'est vrai ?
04:58Vous allez vous contenter de mon nom.
05:00Non, c'est faux.
05:01Ah bah voilà.
05:01Moi, j'ai été entendue,
05:05scannée, vérifiée, contrôlée.
05:07Et pas qu'une fois.
05:09Voilà.
05:09Donc moi, contrairement à vous,
05:11j'ai donné des réponses.
05:12Mais moi, monsieur Cohen,
05:13sur le harcèlement,
05:13j'ai pas de réponse.
05:14Parce que moi,
05:15j'aurais beaucoup de peine
05:15pour vos collaborateurs
05:16qui ont été harcelés.
05:18Moi, j'en ai fait une politique pénale,
05:19la lutte contre le harcèlement,
05:20monsieur Cohen.
05:21Donc voilà,
05:22vous pourriez aussi tomber
05:22sous le coup de ce délit.
05:23Il suffirait que je fasse un article 40
05:25pour dénoncer suite à ce papier de métier à part.
05:27Je peux suivre le tribunal.
05:28Je vous y invite,
05:29en l'occurrence,
05:30personne n'a été saisi
05:32ni par la justice,
05:34ni en interne
05:35au sein de Radio France.
05:36Qu'est-ce que vous en savez ?
05:37Il n'y a pas eu de saisine interne
05:38au sein de Radio France.
05:39Je vous posais une simple question.
05:40Il ne s'agit pas de décrédibiliser
05:41les journalistes
05:42qui vous posent des questions
05:43et puis on va passer à autre chose.
05:44Avec Mediapart,
05:46on peut tout à fait saisir.
05:47Vous pouvez avoir une enquête.
05:48Ce n'est pas très reluisant
05:49ce que vous faites, madame Dati.
05:51Franchement,
05:51ce n'est pas très honorant.
05:52Ce que vous faites,
05:53ce n'était pas très reluisant.
05:54C'est déshonorant.
05:55Ce n'est pas déshonorant.
05:56Ce n'est pas déshonorant du tout
05:57puisque, effectivement,
05:58il y a eu des témoignages
06:00et je ne vais pas répéter
06:01ce que j'ai dit tout à l'heure
06:02mais on a le sentiment
06:03que toutes les rédactions
06:04ne sont peut-être pas
06:05traitées de la même manière.
06:07Ça fait en tout cas
06:08beaucoup réagir
06:08sur les réseaux sociaux.
06:10Il y aura peut-être une suite.
06:11J'ai vu qu'il y a une forme
06:11de corporatisme journalistique
06:14qui se met en place
06:14mais un journaliste
06:16n'est pas au-dessus des lois
06:17que je sache
06:17et il peut très bien échanger
06:19avec un homme politique
06:20et en l'occurrence,
06:22madame Dati,
06:23que vous connaissez,
06:23qui est une de vos collègues
06:24qui ne se laisse pas faire,
06:26monsieur Deder.
06:27Non, mais je crois que
06:28quand on a des convictions
06:30et qu'on est à ses postes
06:32de ministre,
06:33c'est normal
06:34qu'il y ait un peu
06:35de combativité
06:36dans les idées qu'on porte
06:37et je crois que
06:38la lutte contre le harcèlement
06:39où qu'elle soit,
06:40qu'elle soit dans tous les secteurs,
06:42eh bien,
06:43doit être condamnée.
06:44Moi, je ne connais pas
06:45le sujet exact
06:46et ce n'est pas mon secteur.
06:48Moi, je suis ministre de la Santé,
06:49je ne suis pas ministre
06:50de la Culture
06:51mais d'une façon générale,
06:53je ne peux que souscrire
06:54que quel que soit
06:54le lieu professionnel,
06:56la lutte contre le harcèlement
06:57est un vrai sujet.
06:59Yannick Noder est donc avec nous,
07:00il est médecin cardiologue,
07:01vous pouvez d'ailleurs l'interroger,
07:03il est cardiologue
07:03au Centre Hospitalier Universitaire
07:05de Grenoble,
07:06chef du pôle cardiovasculaire
07:07et thoracique,
07:09vous avez une carrière
07:10également politique,
07:11vous êtes député
07:11de la 7ème circonscription
07:13de l'ISER,
07:15rapporteur général
07:15de la Commission
07:16des Affaires Sociales
07:17de l'Assemblée Nationale.
07:18Bon, je ne vous demande pas
07:18ce qu'il faut faire
07:19quand il fait chaud,
07:20ce n'est pas utile,
07:20le cardiologue que vous êtes.
07:21J'ai quelque chose d'important
07:22à vous dire
07:23parce qu'on sait à peu près
07:24que vous pourriez mettre
07:24en application,
07:27les Japonais font ça,
07:28c'est que quand il fait chaud,
07:30il ne faut pas mettre
07:30de cravate chez les hommes
07:32ce qui nous permet
07:32d'avoir moins de climatisation.
07:34Donc je pense
07:35que je vous invite,
07:36Pascal,
07:37à retirer votre cravate
07:39en direct
07:39pour lutter
07:40contre la canicule
07:41et je lance
07:42un grand mouvement
07:43quand il fait chaud,
07:44quand on est en période
07:45de canicule,
07:46j'invite tous les hommes
07:48à retirer leur cravate
07:49et je pense que ça sera
07:51un grand soulagement
07:52parce que c'est terrible
07:53d'être tiré comme ça.
07:55Ça va vous aérer un petit peu.
07:55Est-ce que vous souhaitez
07:56que je me mette nu
07:57à l'entraide ?
07:58On va rester
07:59pour la santé mentale
08:02de nos auditeurs,
08:03je pense que c'est bien.
08:04Mais voilà,
08:05ce grand mouvement,
08:06aidez-moi à lancer ça,
08:07Pascal.
08:08Dans la canicule,
08:09les hommes quittent
08:10leurs cravates.
08:11J'ai dit la cravate.
08:12J'écoute les...
08:14Vous êtes bien comme ça ?
08:15Cardiologue,
08:16c'est combien de temps
08:16pour être cardiologue ?
08:18Oh, c'est beaucoup de temps.
08:19Ça a été 12 ans.
08:21C'est 12 ans,
08:21donc c'est 6...
08:22Alors, le général...
08:23À mon époque, pardon.
08:24Le général, c'est 6 ans.
08:25Alors, c'était à mon époque,
08:26c'était 6 ans.
08:276 ans de médecine.
08:27Après, on passait l'internat.
08:29J'ai fait 4 ans de spécialité
08:30de cardiologie.
08:32Et après,
08:32on devient assistant
08:33des hôpitaux,
08:35chef de clinique
08:36à la faculté de médecine.
08:37Donc, ça m'a rajouté 2 ans.
08:38Quand on est interne,
08:39on commence à gagner de l'argent ?
08:40On gagne un petit peu d'argent,
08:42même dès la troisième année
08:43quand on est externe.
08:43Mais c'est vraiment anecdotique.
08:45Vous diriez que c'est une vocation,
08:46par exemple,
08:46d'être médecin ?
08:47Quand même,
08:48je pense que ça fait peut-être
08:49un peu vieux de dire ça.
08:51Mais je crois que ce n'est pas rien
08:52de vouloir s'engager comme ça.
08:55Alors, le vocation,
08:56je pense que ça fait peut-être
08:57aussi connotation
08:58à des éléments religieux et autres.
09:00Mais je pense que oui...
09:01Vous avez toujours voulu être médecin ?
09:03Je crois que ça m'est venu
09:04quand j'étais jeune enfant
09:06et que je regardais
09:07Médecin de nuit
09:08avec Catherine Allégret
09:09qui jouait le rôle de Léon
09:11et qui organisait
09:12les tournées de nuit
09:13de ses médecins.
09:14Et je trouvais ça extraordinaire.
09:16Mais votre père n'était pas médecin ?
09:18Ah non, pas du tout.
09:19Pas du tout d'un milieu médical
09:22et même d'un milieu...
09:24Favorisé ?
09:24Pas du tout favorisé
09:25puisque je considère que...
09:27Et justement,
09:27c'est bien aussi l'intérêt
09:28de ces réformes.
09:29C'est de permettre
09:30que médecine, justement,
09:31il n'y ait pas d'auto-censure
09:32et que tous les étudiants
09:34de France
09:34peuvent se dire
09:35que c'est possible.
09:37La preuve,
09:37moi je suis issu
09:38d'un milieu ouvrier
09:40et on représentait à l'époque
09:413% les enfants d'ouvriers
09:43en médecine.
09:44D'où l'idée aussi
09:45de pouvoir mettre
09:46dans le pacte
09:47des aires médicales
09:48des premières années
09:49de médecine
09:50accessibles
09:50dans tous les départements
09:51pour justement
09:52bien élargir
09:54la mixité sociale
09:55des étudiants
09:56et surtout diminuer
09:57le coût.
09:58Pas de logement
09:58forcément à payer,
09:59pas de transport.
10:00C'est des choses
10:01qui sont extrêmement importantes
10:02et je suis sûr
10:02qu'avec la précarité étudiante,
10:04les étudiants réfléchissent.
10:06Alors, souvent,
10:07j'utilise l'expression
10:08ouvrir le capot
10:09et lorsqu'on aborde
10:11un sujet,
10:12on découvre des choses
10:13un vraisemblable
10:14et on se dit
10:14mais qu'on fait
10:15ceux qui nous dirigent
10:16depuis 25 ou 30 ans.
10:18Je vous assure,
10:18c'est effrayant
10:19et la médecine,
10:20je trouve que c'est
10:20absolument effrayant.
10:21Moi, je connaissais
10:22assez peu, évidemment,
10:23tant que tu n'es pas concerné
10:24des études de médecine,
10:26tu vois ça de loin
10:28et puis tout d'un coup,
10:28tu découvres des choses folles.
10:30On ne peut pas redoubler médecine.
10:32Alors, qu'est-ce que ça veut dire
10:32de dire qu'on ne peut pas redoubler ?
10:34C'est-à-dire que l'enfant
10:35qui est doué,
10:37qui a validé son année,
10:39comme on dit,
10:39c'est-à-dire qu'il a plus de 10,
10:40prenons un élève,
10:41par exemple,
10:41qui a 11,5,
10:42comme c'est un concours,
10:44s'il est 145ème
10:45et qu'ils n'en prennent que 120,
10:46il est à la porte.
10:47Même avec 11, 12,
10:49il ne passe pas.
10:49Non, tu ne passes pas,
10:50ça ne s'appelle un concours.
10:51Ce n'est pas un examen.
10:52Voilà.
10:53Donc, que font les parents ?
10:55Donc, ceux qui ont les moyens
10:56d'envoyer leur enfant
10:57ou en Roumanie
10:58ou en Espagne
10:59ou ailleurs,
11:00ils peuvent suivre
11:01mais c'est quand même compliqué
11:03de trouver,
11:05tu mets beaucoup d'embarras,
11:07il faut trouver évidemment
11:08un appartement
11:09ou en Espagne
11:10ou en Roumanie,
11:11il faut l'inscrire,
11:13il faut faire
11:13des multiples démarches,
11:15il faut prendre parfois
11:16un avocat
11:17qui va payer
11:18pour être inscrit,
11:21etc.
11:22En fait,
11:22c'est des formalités
11:23invraisemblables,
11:23tout ça coûte de l'argent
11:24et je me dis,
11:25mais monsieur Noder,
11:27vous qui êtes responsable,
11:28changez ça.
11:29Alors,
11:30changez ça.
11:31Je l'ai fait
11:31puisque je suis parlementaire
11:33depuis juin 2022,
11:35élu député
11:36depuis juin 2022
11:37et j'ai fait voter
11:38cette proposition de loi
11:39en décembre 2023
11:41qui avait
11:42trois articles
11:43très simples.
11:44Le premier,
11:45c'était justement
11:45de supprimer
11:46le numérus,
11:47toute forme
11:48de restriction
11:49à la formation
11:50et justement
11:51d'inverser la donne
11:52sur les territoires
11:53et c'est quoi un territoire ?
11:54C'est des élus locaux,
11:56c'est des agences
11:56régionales de santé,
11:58c'est des facultés
11:59de médecine,
12:00c'est des universités
12:01qui doivent se mettre
12:02d'accord pour définir
12:03les besoins du territoire
12:04et de pouvoir ouvrir
12:06davantage de postes
12:07et ensuite de pouvoir
12:09accompagner ces étudiants.
12:10Le système est beaucoup
12:11trop restrictif
12:12actuellement
12:12et c'est bien pour ça
12:14qu'on voit une fuite
12:15qui s'accélère
12:16d'ailleurs depuis
12:17un certain nombre
12:18d'années vers des pays
12:19étrangers.
12:21On peut regarder
12:21les dentistes.
12:2254% des dentistes
12:24qui s'installent
12:25actuellement en France
12:26ont fait leurs études
12:28à l'étranger.
12:29Donc je pense
12:29qu'on a complètement perdu
12:31le contrôle
12:32de la formation
12:32médicale,
12:34paramédicale
12:35en France.
12:36Mais pourquoi ?
12:37C'est des professionnels
12:38de santé
12:38ou c'est des politiques ?
12:39Si on remonte l'histoire,
12:41en fait,
12:41on est parti
12:42d'un concept
12:43il y a 30 ans
12:44que moins il y avait
12:45de médecins,
12:46moins il y avait
12:47de dépenses de santé.
12:48Et c'était un concept
12:49très...
12:50Et moins il y aurait
12:50de malade.
12:51Alors voilà,
12:51c'est un petit peu...
12:53Donc c'était ça.
12:54On est tombé,
12:54globalement là,
12:55on forme à peu près
12:5611-12 000 médecins
12:59par an
13:00et on est tombé
13:01dans les années 90
13:03à 3 500.
13:04C'est bien pour ça
13:05qu'on arrive maintenant
13:06à des chiffres
13:07qui ne sont pas du tout
13:08aux enjeux
13:08de notre société
13:09puisqu'on a
13:11beaucoup plus besoin
13:12de médecins
13:13sur les territoires.
13:14Vous restez avec nous
13:15les 11h28,
13:15on marque une pause
13:16et Émilie Dès
13:17va nous rappeler
13:18les informations.
13:19Vous pouvez interroger
13:20Yannick Noder,
13:22il est ministre de la Santé,
13:23c'est la deuxième fois
13:24qu'il vient dans ce studio
13:25et ce qui est agréable
13:26avec M. Noder,
13:27c'est qu'il parle cash,
13:28qu'il parle clair,
13:29qu'on comprend tout
13:30et que c'est pas
13:32un petit homme gris,
13:33M. Noder,
13:34c'est un homme
13:34qui vient
13:36du Serail
13:38puisque je rappelle
13:39il est médecin,
13:40cardiologue
13:40et il essaye
13:41d'être le plus pragmatique
13:41possible,
13:42ce qui nous arrange.
13:43A tout de suite.
13:43Appelez-nous au 01-80-20-39-21.
13:47Belle matinée
13:47avec Pascal Praud
13:48sur Europe 1.
13:50Yannick Noder
13:51est là
13:52et Yannick interroge
13:53Émilie Dès
13:55et lui demande
13:56si vous souhaitez
13:57peut-être ajouter
13:58quelque chose
13:59à ce que disait
14:00Émilie ?
14:00Non, je pense
14:01qu'il y a un sujet
14:02effectivement
14:02qui est important
14:04que je puisse réagir
14:05sur effectivement
14:06les 7 cas
14:07de syndrome
14:08hémolytique
14:09qui est urémique
14:09qui ont été
14:10détectés
14:11sur la ville
14:12de Saint-Quentin
14:13et je crois
14:14que le ministère
14:15de la Santé
14:16est complètement
14:17mobilisé
14:17sur ce sujet.
14:18J'ai eu
14:18madame
14:19le maire
14:19de Saint-Quentin
14:20hier soir
14:21ainsi que
14:22le député
14:23et Xavier Bertrand
14:24le président
14:25de région.
14:26On est en train
14:27de mener
14:27des enquêtes
14:28pour effectivement
14:29déterminer
14:30les causes
14:30de cette infection.
14:31C'est une bactérie
14:32qui produit
14:33des toxines
14:34et qui peut conduire
14:35au décès
14:36donc naturellement
14:37toutes mes pensées
14:39vont vers
14:39la famille
14:40de cet enfant
14:41de 12 ans
14:42qui est décédé
14:43un autre enfant
14:44est en réanimation
14:46et on redouble
14:48de vigilance
14:49et surtout
14:49on enquête
14:50de partout
14:50avec les services
14:51de Santé Publique France
14:53les services vétérinaires
14:54pour effectivement
14:55déterminer
14:56l'aliment
14:57potentiellement
14:58qui est à l'origine
15:00de cette infection
15:01cette infection
15:02donc c'est un sujet
15:03sur lequel
15:04nous sommes très engagés
15:06sur ce sujet
15:06et que je suis
15:07d'heure en heure.
15:08Monsieur le ministre
15:08je vais vous demander
15:09peut-être de mettre
15:09le micro
15:10plus précisément
15:11devant
15:12exactement
15:13pardonnez-moi
15:14de vous proposer cela
15:16alors on va parler
15:17du plan santé mentale
15:18dans une seconde
15:19il sera annoncé
15:20il a été annoncé
15:21la semaine dernière
15:21simplement on revient
15:22proposition de loi
15:23pour la suppression
15:24du numérus
15:24vous l'avez dit
15:25le texte reforme
15:26les modalités
15:27d'admission
15:27et de place ouverte
15:28dans les études
15:29de médecine
15:29les députés
15:30avaient voté
15:31en faveur du texte
15:32déjà début décembre
15:332023
15:33il y a près d'un an et demi
15:34donc ça c'est une bonne chose
15:36le numérus clausus
15:37qui permet
15:38parce qu'il y a des déserts
15:39médicaux
15:40nous sommes d'accord
15:41et que ces déserts
15:42médicaux
15:42c'est toujours
15:44il faut former plus
15:45de médecins
15:45ça paraît quand même
15:47simple à dire
15:48c'est une évidence
15:49mais pour cela
15:50il faut qu'on définisse
15:51clairement les besoins
15:52avec les élus locaux
15:53et qu'ensuite
15:54on adapte le capacitaire
15:55auprès de nos universités
15:57donc c'est une réforme
15:57qu'on ne réussira pas
15:58sans nos universités
16:01sans les doyens
16:02de médecine
16:03et qu'on puisse travailler
16:04sur ce sujet-là
16:05pour le mettre en application
16:06le plus rapidement possible
16:07c'est intolérable
16:08pour les français
16:10de ne pas arriver
16:10à se faire soigner
16:11et de voir son petit-fils
16:13sa petite-fille
16:14son enfant
16:14son fils
16:15vouloir faire médecine
16:16et être obligé de partir
16:17à l'étranger
16:17nous sommes d'accord
16:18on parlera de la préparation
16:20de l'été
16:20pour assurer la continuité
16:21des soins
16:22les bons réflexes
16:22à avoir pendant la canicule
16:23etc
16:24et puis le plan santé
16:26je l'ai dit
16:26Alberic va être là
16:27dans une seconde
16:28pour vous poser une question
16:29et lui-même a été directeur
16:30d'un établissement scolaire
16:31mais il y a une chose
16:32également que peut-être
16:33les auditeurs ne savent pas
16:34que moi j'ai appris
16:35très récemment
16:36sur les 40 premiers
16:38par exemple
16:38dans un concours
16:40de médecine
16:40tel qu'il vient de se passer
16:42dans un examen
16:43ou quoi
16:44dans un concours
16:45ces derniers jours
16:47vous avez 38 jeunes femmes
16:49sur 40
16:50c'est-à-dire
16:50sur les 40 premiers
16:51c'est 38 femmes
16:52c'est extraordinaire
16:54d'abord ça montre
16:56qu'elles sont beaucoup plus
16:56douées manifestement
16:58qu'est-ce que vous voulez
16:58que je vous dise
16:59ou plus travailleuses
17:00ou plus douées
17:01est-ce que vous en tirez
17:03une conclusion
17:05c'est quand même
17:06il y a quelque chose
17:08qui m'a frappé
17:08d'abord est-ce que c'est
17:09un seul concours
17:10ou est-ce que c'est vrai
17:11pour toute la France
17:12ce que je dis là
17:13non je crois qu'effectivement
17:14on voit une grande féminisation
17:15notamment
17:16des études
17:17de médecine
17:18c'est vrai
17:19alors je n'ai pas
17:20l'ensemble
17:21des explications
17:23mais je crois que déjà
17:24c'était aussi
17:25une évolution
17:25c'est-à-dire que
17:26avant on avait
17:27un peu un archétype
17:28le médecin était un homme
17:30et la femme était infirmière
17:32et je crois que tout ça
17:33est en train
17:33de voler en éclat
17:35l'égalité
17:35oui mais il y a 50-50
17:35dans un concours
17:36il y a autant de garçons
17:37que de filles
17:37qui se présentent
17:38et c'est les filles
17:39qui
17:39alors pourquoi
17:40je pense qu'il y a
17:41un sujet de maturité
17:42moi je l'ai remarqué
17:43j'ai moi-même
17:44des fils
17:45qui ont eux-mêmes
17:47parfois fait des études
17:48de médecine
17:49ils n'ont fait que la première année
17:50ils n'ont donc pas réussi
17:51non plus
17:51et je voyais bien
17:53qu'il y avait peut-être
17:53un problème de maturité
17:55je pense que
17:56à âge identique
17:57les filles sont probablement
17:59plus mûres
17:59et puis
18:00je pense que sur
18:01en tout cas
18:02la capacité
18:04à davantage
18:05travailler
18:06je pense qu'il y a
18:07un sujet aussi
18:08de concentration
18:10de durée
18:11dans le temps
18:11qui est peut-être
18:12plus important
18:13chez les filles
18:14à ce stage-là
18:1411h37
18:15Yannick Noder
18:16ministre de la culture
18:17ministre de la médecine
18:19non
18:19santé
18:19ministre de la
18:20santé
18:21c'est Rachida Dati
18:22ministre de la culture
18:23ça va mal
18:24vous voyez
18:24je pense qu'il faut
18:26que je fasse attention
18:27à ma santé mentale
18:28ministre de la santé
18:30ministre de la médecine
18:31est avec nous
18:32et vous pouvez l'interroger
18:32Alberic est là
18:33bonjour Alberic
18:34bonjour Pascal
18:35et merci d'être avec nous
18:37vous êtes directeur
18:38d'un établissement scolaire
18:39où vous l'étiez
18:39je crois d'ailleurs
18:40je vais repartir
18:42sur une nouvelle mission
18:43en effet
18:44plus en province
18:45maintenant
18:45mais j'ai travaillé
18:46pendant 15 ans
18:46en banlieue
18:48c'est un secteur
18:50où l'instabilité
18:52psychologique
18:53est vraiment
18:54je dirais
18:56en souffrance
18:57la stabilité psychologique
18:59est en souffrance
19:00pour l'enfant
19:01en banlieue
19:01pour les jeunes
19:02donc vous voulez intervenir
19:04sur le plan santé mentale
19:06qui a été annoncé
19:06la semaine dernière
19:07c'est ça
19:08exactement Pascal
19:09et je voudrais poser
19:11la question suivante
19:12nous sommes dans une époque
19:14actuellement
19:15qui est très très
19:17à la une
19:18de la psychologie mentale
19:20notamment du collégien
19:21on vient d'entendre
19:22même le fruit
19:23de ces psychologies
19:24en disant que finalement
19:25le garçon
19:25est certainement plus mûr
19:27à 14 ans
19:28que la jeune fille
19:29je ne le partage pas
19:30avec
19:31c'est le contraire
19:32c'est la jeune fille
19:33qui est plus mûre
19:34oui pardon
19:35voilà
19:35c'est la jeune fille
19:37qui est plus mûre
19:37plus mature
19:38en tout cas
19:38non
19:38plus mature
19:39non
19:40non
19:40c'est à dire
19:41qu'en fait
19:41le garçon
19:42repose sur
19:43un besoin
19:44d'être encouragé
19:45dans sa compétence
19:46parce que c'est ça
19:47qui est le plus important
19:48pour lui
19:49alors que dans la sensibilité
19:50d'une jeune fille
19:51c'est la compréhension
19:53et l'attention
19:53donc le travail
19:54est beaucoup plus compliqué
19:55à mettre en confiance
19:56un garçon
19:57qu'une fille
19:57mais la maturité
19:58est semblable
20:00la seule chose
20:00c'est qu'il faut
20:01s'adapter aux gens
20:02et notamment aussi
20:03s'adapter aussi
20:04au contexte
20:05dans lequel
20:05on plonge l'enfant
20:07l'enfant collégien
20:08est dans l'instabilité
20:09c'est naturel
20:10c'est normal
20:10il a besoin de repères
20:11et aujourd'hui
20:12nous avons interdiction
20:13de donner le moindre repère
20:15disciplinaire
20:16pédagogique
20:17historique
20:19et j'en passe
20:20nous avons que des réformes
20:22qui nous mènent
20:24dans un chemin
20:25de déstabilisation totale
20:26du collégien
20:28alors que c'est l'âge
20:29le plus extraordinaire
20:30qu'il soit dans
20:31l'histoire humaine
20:32donc ma question
20:33est la suivante
20:34est-ce que nous pourrions
20:35arrêter
20:36de passer
20:38nos décisions
20:39éducatives
20:40et nos décisions
20:40académiques
20:41reposant seulement
20:42sur des opinions
20:43et des
20:44sensibleries
20:46et également
20:47sur un regard
20:48uniquement psychologique
20:50mais que nous revenions
20:51vers la personne humaine
20:53en permettant
20:54à cette personne humaine
20:55d'être initiée
20:56tout simplement
20:56à l'âge adulte
20:58d'abord
21:00il y a dit que
21:01Noderre est ministre
21:02de la santé
21:02je ne suis pas sûr
21:03que cette question
21:03s'adresse directement
21:04à lui
21:04c'est pas exactement
21:07c'est plus
21:08alors vous pouvez
21:09quand même répondre
21:10Pascal Proulx
21:12vient de le dire
21:12moi je suis ministre
21:13de la santé
21:14monsieur
21:14donc je vais vous répondre
21:15sur globalement
21:16la santé mentale
21:17de nos collégiens
21:19puisque vous parlez
21:19spécifiquement
21:20du collège
21:21moi je crois que surtout
21:22c'est de pouvoir dire
21:23tranquillement
21:23que c'est un âge clé
21:25puisqu'on sait
21:26que c'est à l'adolescence
21:27que beaucoup de pathologies
21:29psychiatriques
21:29se décompensent
21:30que ça soit
21:31la schizophrénie
21:32que ça soit
21:32la bipolarité
21:33je crois que nous avions
21:34besoin en France
21:35de se saisir
21:37de ce sujet
21:38donc moi je remercie
21:38Michel Barnier
21:40et François Bayrou
21:41qui successivement
21:42ont souhaité
21:43qu'en France 2025
21:44soit une grande année
21:45de santé mentale
21:46ça ne doit pas rester
21:47un slogan
21:48et je remercie
21:49les journalistes
21:50qui ont joué
21:51un rôle important
21:52notamment ceux
21:52qui ont fait
21:53leur coming out
21:54en révélant par exemple
21:55leur bipolarité
21:56puisque ça a permis
21:57de déstigmatiser
21:58aussi ce sujet
21:59auprès du grand public
22:01maintenant
22:01on voit bien
22:02que les enjeux
22:03sont importants
22:04le premier enjeu
22:05et je pense que
22:05la communauté éducative
22:07y est très sensible
22:08c'est de repérer
22:09il faut pouvoir
22:10être en capacité
22:11de repérer
22:11au sein
22:12des établissements scolaires
22:14l'ensemble
22:14des enfants
22:16premier degré
22:17collège
22:18lycée
22:18étudiants
22:19des enfants
22:20l'autre jour
22:20on a appris
22:21qu'un enfant
22:23de 7 ans
22:23était arrivé
22:24avec un couteau
22:257 ans
22:26je ne dis pas
22:27que c'est simple
22:27mais je dis
22:28que ce n'est pas
22:28parce que c'est simple
22:29marquons une pause
22:30à 11h41
22:30puisque ça nous permet
22:32de parler précisément
22:33du plan santé mentale
22:35annoncé la semaine dernière
22:36vous l'avez dévoilé
22:37le 11 juin
22:38un plan pour tenter
22:39de mieux repérer
22:40et soigner
22:40les troubles psychiques
22:41mais aussi
22:42de rendre plus attractive
22:43la psychiatrie
22:44vous allez nous dire
22:45comment on peut progresser
22:46dans ce domaine
22:47le plan de la santé mentale
22:48moi j'entends des choses
22:50que dans la rue
22:52aujourd'hui
22:53ou dans la nature
22:54il y aurait de plus en plus
22:55de personnes
22:56qui souffriraient
22:56de troubles psychiatriques
22:58psychiques
22:58parce qu'on n'a pas
22:59assez de lits
23:00je l'entends
23:01est-ce vrai
23:01n'est-ce pas vrai
23:02je n'en sais rien
23:02j'entends également
23:04que dans les collèges
23:06dans les lycées
23:06il y a aujourd'hui
23:07des troubles psychiques
23:09psychiatriques
23:09qui n'existaient pas
23:11il y a 10, 15 ou 20 ans
23:12j'entends ça
23:13est-ce vrai
23:13n'est-ce pas vrai
23:15je n'en sais rien
23:15mais je vois en tout cas
23:16que vous avez proposé
23:17un plan santé mentale
23:19la semaine dernière
23:20et puis
23:21disons-le aussi
23:22parce que là
23:22je traduis
23:23la pensée
23:24de parents
23:25qui nous écoutent
23:26dans ma génération
23:27personne ne prenait rien
23:28aujourd'hui
23:29vous êtes avec des jeunes gens
23:31tout le monde prend quelque chose
23:32du Xamax
23:32du bidule
23:33etc
23:33donc les gens
23:35moi j'ai jamais rien pris
23:36de ma vie
23:36personnellement
23:37donc on se dit
23:38est-ce que c'est nous
23:39qui avions des soucis
23:40et on les gérait différemment
23:42ou est-ce que
23:43effectivement
23:43toutes ces générations
23:45aujourd'hui
23:45sont si différentes
23:46qu'elles sont
23:46sous Prozac
23:47sous Xamax
23:48tout ça est un peu large
23:51tout ce que vous avez dit
23:52quelque part
23:52il y a une part
23:53il y a une part de vrai
23:54c'est un constat
23:55je crois que
23:56en tout cas
23:57ce qui était important
23:58pour moi
23:58en tant que ministre
23:59de la santé
23:59qui est en charge
24:01de la santé des français
24:02c'est de ne pas nier
24:03ce problème
24:04ce sujet il existe
24:05il y a un sujet
24:05de santé mentale
24:06dans notre pays
24:07qui d'ailleurs
24:07pas que dans notre pays
24:08puisque quand j'échange
24:09avec mes collègues
24:10ministres européens
24:11en Europe
24:12le sujet
24:13est partagé
24:14par tout le monde
24:15et on en parlera
24:16encore demain
24:17puisque je serai au Luxembourg
24:18pour le Conseil des ministres
24:19je crois qu'il y a
24:20différents facteurs
24:21déjà il y a
24:21un stress ambiant
24:23beaucoup plus important
24:24on voit bien
24:25que la situation internationale
24:27alors qu'il a toujours été
24:28compliqué
24:28mais on a beaucoup plus
24:29accès à l'information
24:30maintenant
24:31avec les réseaux sociaux
24:32avec les informations
24:33en ligne
24:34donc on a une situation
24:35internationale
24:36qui est extrêmement
24:36compliquée
24:37qui peut être anxiogène
24:39quand on voit
24:39comme si c'était des films
24:41tous ces bombardements
24:42à la télé
24:43on a une éco-anxiété
24:44qui est réelle
24:46avec ce réchauffement
24:47climatique
24:47tous ces sujets-là
24:49on a des générations
24:51qui voient que ça va être
24:52peut-être plus difficile
24:53pour eux
24:53de vivre mieux
24:54que la génération
24:55précédente
24:56et on a élevé
24:56plutôt nos enfants
24:57en tout cas en ruralité
24:59c'était comme ça
25:00c'est fait des études
25:01mon fils
25:02ma fille
25:02et tu vas pouvoir
25:03finalement faire
25:04ce que je n'ai pas fait
25:04donc ces valeurs
25:06se perdent également
25:07et on voit bien
25:08que c'est très anxiogène
25:10après il y a l'impact
25:10des réseaux sociaux
25:11je ne suis pas en train de dire
25:12que tout est réseaux sociaux
25:13mais je pense que c'est quand même
25:14mon rôle de dire
25:15que pas de tablette
25:16avant l'âge de 3 ans
25:18puisqu'on sait que ça
25:18impacte négativement
25:20le développement neuropsychologique
25:21on peut même aller jusqu'à
25:22plus tard
25:23jusqu'à l'âge de 6 ans
25:24et puis les réseaux sociaux
25:26chez les ados de 15 ans
25:28mais bien sûr
25:29qu'il faut arrêter tout ça
25:30alors comment on décèle
25:31par exemple
25:31il y a des parents
25:32qui nous écoutent
25:32comment on décèle
25:34que son enfant va mal
25:36ben c'est difficile
25:38et je ne veux pas faire
25:39de la psychologie
25:40ou de la psychiatrie
25:41de bas étage
25:42sur votre ligne
25:43mais quand même
25:44un adolescent
25:45qui se renferme
25:47qui sort moins
25:48qui passe ses journées
25:49sur les écrans
25:50sur les réseaux sociaux
25:51qu'on n'arrive pas
25:52à faire bouger
25:52qui est très isolé
25:54qui dit
25:55il y a plein de parents
25:57qui nous écoutent
25:58mon enfant va mal
25:59mais non
25:59mais je suis
26:01mais je suis père
26:02moi-même
26:02d'enfant
26:03de cet âge-là
26:04donc il faut savoir
26:05qu'est-ce qu'il faut faire
26:05dans ces cas-là
26:06qu'est-ce qu'on fait
26:07on l'emmène quelque part
26:08ou c'est aux parents
26:09de vos propres autorités
26:10on déstigmatise
26:12donc on en parle
26:13et il faut pouvoir parler
26:14de savoir
26:15si on se sent bien
26:16après je crois
26:17qu'il faut embarquer
26:18tout le monde
26:18dans ce sujet-là
26:19ma responsabilité
26:20ou mon Rigny responsabilité
26:22ça serait de ne pas parler
26:23du sujet
26:23et de ne pas avoir préposé
26:25un plan santé mentale
26:26on m'oppose souvent
26:27ce plan santé mentale
26:28il n'y a pas forcément
26:30d'argent
26:30déjà c'est faux
26:31il y a de l'argent
26:32qui est prévu
26:32pour ce plan
26:33après il faut aussi
26:35être tout le monde
26:35face à ses responsabilités
26:37on ne pourra pas mettre
26:38un psychologue
26:38un psychiatre
26:39derrière chacun des français
26:40il y a des gros manques
26:41notamment dans l'éducation nationale
26:43puisque beaucoup de postes
26:45sont vacants
26:46la ministre de l'éducation nationale
26:48en a pleinement confiance
26:49c'est bien pour ça
26:51qu'on va former
26:52plus de professionnels
26:53de santé
26:53médicaux
26:54paramédicaux
26:55et qu'on va essayer
26:56de rendre le plus attractif
26:57possible
26:58ces postes
26:58après il y a un repérage
27:00qui doit se faire
27:01il faut qu'on ait
27:02une sensibilisation
27:03de la communauté éducative
27:04que 100%
27:05des professionnels
27:06de santé
27:07qui exercent
27:08au sein de l'éducation nationale
27:09soient formés
27:10il y a aussi
27:11des gestes
27:12de premier secours
27:13en santé mentale
27:14on a à peu près
27:15180 000
27:16françaises et français
27:17qui ont été formés
27:18à dépister
27:19dans leur entourage
27:20c'est quoi un geste
27:21de premier secours ?
27:21en fait c'est d'avoir
27:22développé des compétences
27:23qui vous permettent
27:24de repérer
27:24qu'au sein d'une organisation
27:26qui peut être professionnelle
27:27qui peut être associative
27:29et bien de repérer
27:30des gens
27:30qui vont moins bien
27:31et de pouvoir
27:31les conseiller
27:33en fonction
27:34de consulter
27:35et là il y a
27:35la deuxième phase
27:36après le repérage
27:37qui est de pouvoir
27:39mettre dans une filière
27:40de soins
27:40et il faut qu'on puisse
27:41trouver
27:42pas un rendez-vous
27:43à 6 mois
27:43à 1 an
27:44comme c'est actuellement
27:45le cas
27:45il y a quelques critiques
27:46quand même
27:46qui sont venues
27:47vous pouvez y répondre
27:48il y a des grandes lignes
27:49mais il manque
27:50des éléments financiers
27:51majeurs
27:52un échéancier
27:53quantité de mesures
27:54il n'y a rien
27:54sur la prévention
27:55le repérage précoce
27:56la recherche
27:57et la question des jeunes
27:58qui revient régulièrement
27:59à estimer
27:59la psychiatre
28:00Rachel Bochet
28:01présidente de l'intersyndicat national
28:03des praticiens hospitaliers
28:05alors je reverrai
28:05avec Rachel Bochet
28:06puisqu'elle fait partie
28:07du comité stratégique
28:09et qu'elle a été
28:09elle dit manque d'argent
28:11oui mais manque d'argent
28:12possiblement
28:13mais surtout manque de professionnels
28:17c'est comme les soins palliatifs
28:18c'est un peu le même sujet
28:20moi je vais tout faire
28:22pour ouvrir des soins palliatifs
28:23dans tous les départements
28:24parce qu'on a encore
28:25une vingtaine de départements
28:26qui en manquent
28:27l'argent a été budgété
28:28c'est 100 millions d'euros
28:29par an sur 10 ans
28:31encore faut-il
28:32qu'il y ait les professionnels
28:33et qu'on puisse les embaucher
28:34tout à l'heure
28:35on parlait des lits
28:36en psychiatrie
28:37bien sûr que beaucoup de lits
28:38ont fermé
28:39et moi je ne souhaite
28:39qu'une chose
28:40justement c'est pas
28:41de faire de l'économie
28:42sur le dos de la santé
28:43des français
28:43c'est de pouvoir ouvrir des lits
28:44mais moi je peux ouvrir des lits
28:46qu'aussi j'ai des professionnels
28:47de santé
28:47qui sont formés
28:48donc on manque de psychiatres
28:49on manque d'infirmiers
28:50on forme 500 psychiatres par an
28:53je veux qu'on puisse passer
28:54à 600
28:55encore faut-il
28:56restaurer
28:57l'attractivité
28:58de la filière
28:59c'est une spécialité
29:00qui fait peur
29:01c'est pas moi qui le dit
29:02c'est les internes en médecine
29:04qui ne choisissent pas psychiatrie
29:05pourquoi ?
29:0630%
29:07ça leur fait peur
29:08la psychiatrie
29:0960%
29:10pensent que c'est
29:11une sous-spécialité
29:12après je pense qu'il y a aussi
29:14un grand risque
29:14aussi de responsabilité
29:16quand vous décidez
29:17qu'un patient
29:42il y a et
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