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  • 18/06/2025
Retrouvez le replay du débat de l'Équipe de Greg du 18/06/2025.

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Sport
Transcription
00:00Et nous allons commencer avec la très triste nouvelle que nous avons appris hier.
00:08Formidable émission de l'équipe du soir d'ailleurs qui a rendu hommage à Bernard Lacombe.
00:10Très belle une du journal l'équipe également Raphaël.
00:13Il était hospitalisé depuis le mois de janvier.
00:16Bernard Lacombe qui est décédé à l'âge de 72 ans.
00:19Meilleur buteur France en première division avec Lyon-Saint-Etienne, Bordeaux, champion d'Europe en 1984 avec les Bleus.
00:25Il a ensuite aux côtés de Jean-Michel Aulas du côté de l'Olympique Lyonnais mené une carrière de dirigeant et de technicien qui était à la hauteur de sa carrière de joueur.
00:33Alors évidemment pour les plus jeunes peut-être que c'est un nom que vous ne connaissez pas forcément bien.
00:37Pour ceux qui ont grandi avec l'Olympique Lyonnais, vous le connaissez en tant que conseiller du président, entraîneur, fan de foot, fan de l'Olympique Lyonnais.
00:44Pour les un peu plus anciens comme moi, vous avez peut-être démarré le foot avec sa génération.
00:48Vous l'avez vu gagner l'Euro 84 avec d'autres.
00:51Une formidable équipe, ce milieu extraordinaire, cette équipe qui avait remporté la première grande compète française.
00:58Et puis pour ceux qui sont encore plus anciens, il est ce formidable buteur de première division.
01:02Alors Raymond, évidemment, je viens vous voir parce que vos mots m'ont touché quand j'ai lu ce que vous aviez déclaré sur Bernard Lacombe.
01:09Qu'est-ce que vous pouvez dire du joueur déjà qu'il était et puis de l'homme qu'il était ?
01:14Le joueur, d'abord j'ai une pensée pour toute sa famille.
01:18Bien sûr.
01:19Elle est cette photo absolument magnifique.
01:21Le joueur Bernard était un joueur atypique parce qu'il n'avait pas de qualité dominante.
01:29On ne pouvait pas dire qu'il sautait haut, on ne pouvait pas dire qu'il courait vite, on ne pouvait pas dire qu'il avait un bon pied particulier.
01:35Mais il avait cette capacité à associer tout ça et faire un joueur complet, extraordinaire, un buteur qui sentait toutes les situations.
01:46Il était costaud parce que dans les duels, il était méchant.
01:50C'était lui qui souvent faisait mal aux défenseurs.
01:53La casette a pris de lui un petit peu dans cette capacité à bloquer l'adversaire, à se tourner autour et à enclencher et à se positionner pour empêcher le défenseur de partir.
02:07Il sentait le football et il sentait ça.
02:09Et presque c'est pour tous les jeunes à qui on ne prédit pas quelque chose de se dire, tu n'as pas une qualité dominante, tu ne vas pas à 200 à l'heure, tu n'as pas une frappe extraordinaire, tu n'es pas grand.
02:21Mais Bernard, il était comme ça et cet amalgame, il a réussi.
02:27Moi, je me rappelle de lui, étant à Bordeaux aussi à l'époque, quel type de joueur, quel mot vous diriez sur son caractère ?
02:34Est-ce que c'était un armieux ? Est-ce que c'était quelqu'un, alors il sentait le foot, vous l'avez dit, quelqu'un qui était toujours bien placé, un renard des surfaces ?
02:41Est-ce que c'était un instinctif ? C'est quoi l'adjectif qui lui correspondait le mieux sur un terrain ?
02:45Déjà, c'était un vrai combattant.
02:48C'est quelqu'un qui ne lâchait rien, qui pouvait faire mal aux défenseurs.
02:51Qui résistait à tous les chocs.
02:54Et oui, et qui sentait, je me souviens de l'époque, quand il jouait avec Lyon, avec Floridinalo et Serge Kiesa, pour les anciennes générations, c'était des joueurs exceptionnels.
03:07Des fois, on les regardait.
03:09Ah oui ?
03:09Ah oui, oui, parce qu'il y avait un lien.
03:11Et c'était un leader dans le vestiaire aussi ?
03:12Non, non, non, non, non, c'était pas...
03:15Il participait, mais c'était pas...
03:17C'est pas lui qui entraînait.
03:19Il était, comme il était tellement superstitieux, il était avec ses chaussettes, son arrivée au stade au même moment, la place du vestiaire au même moment.
03:29Non, non, il était dans sa bulle, complètement.
03:31Et alors, évidemment, il a connu cette carrière de joueur magnifique, buteur extrêmement prolifique.
03:36Il a remporté l'Euro 84 dans ce groupe France, qui a fait rêver tout le monde avec ce carré magique, évidemment.
03:44Et puis après, il est devenu, j'allais dire, entraîneur et puis conseiller du président.
03:48Un homme qui n'était plus sur le terrain, mais extrêmement influent dans le cercle lyonnais.
03:53Il a commencé avec moi, on a commencé quand je suis arrivé, il était adjoint, on n'appelait pas ça adjoint à l'époque.
04:00Comment ça s'appelait ? C'était votre...
04:01Ah, bon, il était...
04:02Avec vous.
04:03Voilà, il était là, et il participait...
04:05Ça vous semblait évident ?
04:06Oui, oui, il participait à tout.
04:07Moi, quand je suis arrivé, quand M. Lasse m'a demandé de venir, il voulait un ancien lyonnais, le premier, je veux dire, voilà.
04:14Il fallait recréer l'esprit lyonnais.
04:17Il fallait remettre de l'ADN.
04:18Voilà, et lui, il représentait ça.
04:20Je veux dire, on était les deux, on pouvait être les représentants de ça.
04:24Et comme il est resté jusqu'au bout, il a marqué toute cette époque et toute cette génération de l'Olympique lyonnais.
04:32Parce qu'effectivement, il a été adjoint, il a été entraîneur, il a été directeur sportif.
04:37Il a été commentateur, même parce qu'il commentait...
04:38Ah oui, il commentait de manière un peu naturelle, dirons-nous quoi.
04:42Il n'avait pas de filtre sur ses propres joueurs.
04:45Il n'y avait pas de filtre.
04:45En plus, les joueurs...
04:46T'es nul, oui, d'accord.
04:47Les joueurs avaient, pendant les soins, ils avaient le match, ils repassaient le match.
04:52Mais ils voulaient tous écouter.
04:53Il dit, qu'est-ce qu'il a dit sur moi aujourd'hui ?
04:54Oui, bien sûr.
04:55Mais il leur disait, ça passait et quelque part, ça avait un impact d'une manière ou d'une autre.
05:02Il a eu une grande influence auprès de Jean-Michel Olaz dans le succès de l'Olympique lyonnais,
05:05l'Olympique lyonnais de Jean-Michel Olaz, ces grandes périodes de titres et de conquêtes européennes ?
05:10Après, je pense, oui, parce que le foot, il connaissait, il le sentait.
05:15Donc, dans les choix, dans les orientations, dans la vie lyonnaise, je veux dire, pour s'implanter dans la vie lyonnaise, Bernard, je veux dire, connaissait tout le monde à Lyon.
05:25Il était vraiment intégré et il avait cette qualité, cette capacité, c'est que, quel que soit le niveau de personnes, de joueurs avec qui il avait joué,
05:37il a gardé les mêmes relations avec ses copains de Fontaine ou avec ceux avec qui il a joué en équipe de France.
05:44Il est fabuleux, il a même été copain avec des Stéphanois.
05:47Mais il a même joué à Saint-Étienne.
05:48Oui, il a joué un an, on ne peut pas faire tout parfait.
05:52Bernard, si tu m'entends.
05:53Oui, bien sûr. Comme dit, Bordeaux, s'il a marqué aussi, Bordeaux aussi ?
05:57Oui, il a marqué l'époque, il y restait trois ou quatre ans, avec un titre.
06:03Il a marqué sa génération, il a marqué son époque.
06:07Quand je dis, il sentait le jeu, j'aime bien raconter cette anecdote, c'est un match à Bordeaux.
06:14Je vais pour centrer et je centre et je le vois lui, il est parti mais complètement à l'envers de ce que demandait
06:22apparemment ce que j'allais faire et Marc.
06:26Et à la fin, on en discute et il me dit, mais j'ai vu que tu allais le foirer.
06:33Mais tu rigoles.
06:34Il me dit, il n'y a que nous deux qui avions vu.
06:36Lui, il l'avait vu.
06:37J'ai dit, bah oui, je l'ai foiré le centre, mais complètement.
06:40Il avait senti le temps.
06:41Il avait senti que j'allais le foirer à cet endroit-là.
06:44Et ça vous a fait une passe décisive en plus.
06:46Oui, mais à l'époque, on ne les comptait pas.
06:48Oui, bien sûr.
06:49Par contre, les buts, on les compte.
06:52Pour revenir sur le formidable buteur qu'il était, c'est une légende de notre championnat de France.
06:56Première division, le gain.
06:58Vous vous rendez compte, c'est le deuxième meilleur buteur de l'histoire.
07:00Encore aujourd'hui, avec 255 buts marqués dans notre championnat de France.
07:04Et aujourd'hui, quand on voit que Kian Mbappé, pour ceux qui sont plus jeunes et dans ce classement,
07:11mais qu'il y a d'autres grandes légendes comme Piantoni, comme Révély, qui sont là.
07:15Alors, on restait plus longtemps.
07:16Oui, mais ce que je veux dire, c'est que ça marque quand même.
07:18Bien sûr, je ne diminue pas l'histoire.
07:20Et c'est le meilleur buteur français, en fait, du championnat de France.
07:22Ça va rester encore très longtemps.
07:24Il aura toujours cette marque indélébile.
07:25Avant d'aller chercher les 255, on voit que Mbappé est à 191.
07:28Il va falloir s'accrocher quand même.
07:29C'est fou.
07:30Je pense que ça peut être beaucoup de réactions, bien évidemment.
07:32Oui, énormément dommages, que ce soit de la part de dirigeants, d'anciens coéquipiers,
07:36de joueurs en activité ou retraités.
07:38Puis bien sûr, les mots de Jean-Michel Aulas.
07:41Bernard, mon frère, quelle tristesse.
07:42J'étais avec toi hier après-midi, entourée d'amis.
07:45Je savais au fond de moi que tu allais rejoindre, toi qui es croyant, le paradis.
07:48Tu nous as tant donné à l'OL, à l'équipe de France,
07:51mais aussi à tous ceux qui ont eu la chance de te connaître.
07:53J'ai tout appris du football à tes côtés et bien plus encore.
07:57Les mots aussi de Michel Platini.
07:59Bernard, c'était avant tout un compagnon de route.
08:01Pendant dix ans, il était l'avant-centre de l'équipe de France.
08:04Notre avant-centre.
08:05Monument du football français, puis de l'Olympique lyonnais.
08:09Il y a aussi cette story de Karim Benzema, évidemment,
08:13et ce cœur posté sur cette photo.
08:15Les mots touchants de Bafetimbi Gomis.
08:17Ce décès me touche tellement.
08:19C'est vraiment une grande perte pour le foot, pour l'OL.
08:21Et pour moi, il m'a aidé à me construire.
08:23Gomis qui était aux Etats-Unis et qui est revenu exprès
08:25pour être auprès de la famille de Bernard Lacombe.
08:28Les mots de Jacques Santini.
08:29Je viens de perdre un ami, Vicente Elizarazu.
08:32Il était un modèle, ou encore Juninho,
08:35peut-être le plus grand dirigeant de l'histoire du club.
08:37Et il y en a tant d'autres.
08:39Aussi, notamment, tous les clubs de Ligue 1, par exemple.
08:43On ne fera pas d'ironie sur les déclarations de Juninho, évidemment.
08:46On a compris la suite.
08:46Ça en dit long, je trouve.
08:49Bruno, vous avez vu l'Euro 84 ?
08:52Oui, l'Euro 84, le buteur sans but.
08:56Voilà, l'attaquant sans but.
08:57Oui, parce que c'est Bellone qui marque le deuxième but en finale,
09:00après Platini, entre autres, Platini en main 9.
09:02C'est les premières émotions, c'est les premiers visages.
09:04Tu sais, c'est l'album Panini.
09:06Bien sûr.
09:06C'est ce visage cassé, buriné un peu,
09:10qui te fait un peu peur.
09:11C'est le gueule un peu de boxeur.
09:11Tu l'as sur le terrain.
09:14Et j'ai appris ce matin, grâce à Vincent Duluc,
09:16je conseille d'ailleurs à tous ceux qui peuvent lire le papier de Vincent,
09:21qui retrace cette histoire qu'il a eue lui aussi avec Bernard Lacombe.
09:24Et il explique qu'il n'a pas pris un carton.
09:26Pourtant, je me dis que sur un terrain, quand tu nous en parles...
09:29Raymond n'a pas pris trop de rouge, c'est vous dire.
09:32Ils étaient cléments, les arbitres, c'est ça ?
09:34Mais non, mais il n'a pas pris un carton de sa vie, en fait.
09:36Et moi, je me rappelle de l'avoir vu jouer,
09:38c'était quand il était aussi à Bordeaux.
09:40C'était pas bizarre.
09:40Ça s'est envoyé sévère.
09:43Moi, ce que je retiens le plus...
09:44En fait, René Girard et Bernard Lacombe à Bordeaux,
09:46sans carton, ça n'existait pas.
09:47Il y en avait un qui prenait pour longtemps.
09:48Pourtant, il n'en a pas pris.
09:49En tout cas, moi, ce que je retiens aussi,
09:51vous en avez parlé tout à l'heure,
09:52c'est moi qui suis commentateur sportif
09:54et j'aime travailler avec des consultants.
09:56Et franchement, partez sur YouTube,
09:58regardez Bernard Lacombe, consultant télé,
10:02ça fracassait dans tous les sens.
10:03Et c'était dans le club.
10:05Il était dans son propre club.
10:06Et il allumait et personne ne lui disait rien.
10:08Franchement, c'est génial.
10:09Raymond, un dernier mot.
10:10Il parlait foot jusqu'au bout de vos dernières discussions,
10:13quand vous pouviez encore parler avec lui avant la même.
10:15Il avait un truc.
10:15Oui, je l'ai vu.
10:16Il aimait le foot ?
10:17Quand il était encore bien.
10:20Il y a deux ans et demi, trois ans à Lyon.
10:23Et on a mangé après le match, tous ensemble.
10:27Et il raconte.
10:29Il avait des anecdotes extraordinaires
10:31et une mémoire fabuleuse.
10:33Il me rappelait des matchs où on avait joué ensemble
10:35que j'ai totalement oublié.
10:37Mais vous ne rappelez pas de ceux que vous avez sélectionné, Raymond ?
10:39Oui, il se rappelait de tout.
10:42C'est une mémoire extraordinaire.
10:44Le foot, il le vivait en permanence.
10:47Et il gardait ça.
10:49Il savait combien de buts il avait marqué.
10:50Il pouvait dire à quel moment, où, dans quel match.
10:53C'était extraordinaire.
10:55Et vraiment, j'insiste, je trouve cette photo absolument magnifique.
10:58Vous trois, Raymond, Jean-Michel Hollasse et Bernard Lacombe.
11:01Vraiment une photo sublime
11:02qui était le démarrage de l'aventure lyonnaise.
11:05Démarrage avec vous, Raymond Domecq.
11:07Et avec Bernard Lacombe, évidemment,
11:08qui nous a quittés hier.
11:11Voilà, ce monument.
11:12On peut utiliser ce mot du football français.
11:14Allez, on va passer au zapping de Sacha Depersin.
11:16Et puis derrière, l'immanquable Mercato.
11:17Sous-titrage Société Radio-Canada

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