Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • il y a 3 jours

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Europe 1 Soir, 19h-21h, Pierre de Villeneuve.
00:04Toujours avec Jules Thorez du JDD et Vincent Roy pour commenter l'actualité.
00:09Bruno Retailleau était l'invité de Sonia Mavrouk ce matin sur CNews et sur Europe 1.
00:14Il lance une vaste campagne d'adhésion au parti de lequel il est président, maintenant président des Républicains,
00:20avec ce slogan « La France des honnêtes gens ». Écoutez.
00:23C'est un message important et qui prend toute son importance aujourd'hui.
00:27Nous sommes le 18 juin avec l'appel du général de Gaulle et nous sommes ses héritiers.
00:32Il avait dit un jour qu'il faut faire la politique de la majorité nationale.
00:36Beaucoup d'hommes et de femmes politiques françaises ont fait la politique des minorités.
00:41Voilà, moi je veux m'adresser à la majorité.
00:42Cette majorité pour moi c'est précisément la France des honnêtes gens.
00:46C'est ces honnêtes gens qui travaillent dur.
00:48Quand on marre de voir que d'autres abusent du système, qui vivent au crochet de la société,
00:52je veux que nous puissions créer un plafonnement, une allocation sociale unique
00:56pour qu'il y ait une différence entre le revenu du travail et le revenu de l'assistance.
01:01Ils en ont marre de voir des familles qui touchent des allocations familiales
01:03et qui laissent des gamins de 11 ans, de 12 ans, traîner dans les rues après minuit et le soir.
01:08Alors c'est très intéressant ce qu'il dit Bruno Retailleau ce matin sur Europe 1 et sur CNews
01:12parce qu'en fait s'il chasse sur différents terrains électoraux, Jules Thores,
01:18il va récupérer l'électorat que la droite a perdu depuis la défaite de Nicolas Sarkozy en 2012.
01:25Il va récupérer, on le voit grâce aux instituts de sondage depuis maintenant 6 mois,
01:29l'électorat qui a cru en Emmanuel Macron en 2017
01:32et qui a encore voté pour Emmanuel Macron en 2022 par rejet de Marine Le Pen,
01:38cet électorat de centre droit qui existe et qui fait partie de cette France des honnêtes gens.
01:42Il va aussi récupérer ceux qui font des efforts, ceux qui se lèvent tôt le matin,
01:46qui votent pour le Rassemblement National et qui en ont eu marre pendant des années
01:49de se faire insulter par cette droite que Bruno Retailleau veut incarner.
01:55Et d'ailleurs, il y a encore parmi les Républicains, certains de ceux qui ont insulté.
02:00Je pense par exemple à Xavier Bertrand, il parle de l'électorat du Rassemblement National
02:04en des termes peu amènes et ça je crois qu'il va falloir une grande clarification.
02:07Peu amène et tant d'un douze euphémisme.
02:09D'un douze euphémisme, quand on veut s'en prendre à la mâchoire,
02:13briser la mâchoire du Rassemblement National,
02:15c'est sûr que c'est difficile d'aller récupérer cet électorat-là.
02:18Je crois que Bruno Retailleau le fait d'une manière beaucoup plus intelligente,
02:22peut-être beaucoup plus fine.
02:23En revanche, il y a les slogans, c'est très bien.
02:26Moi, la France des honnêtes gens, je le sais,
02:27parce que la première fois que Bruno Retailleau l'a prononcé, c'était lors d'une interview
02:30que je menais avec lui en mai dernier lors d'un de ses déplacements en Bretagne.
02:35Je lui ai dit, les slogans c'est bien,
02:37en revanche après il va falloir un projet,
02:39les actions au ministère de l'Intérieur,
02:41et puis ensuite prouver au peuple de droite
02:43que les promesses que Bruno Retailleau va faire,
02:46il pourra les appliquer réellement.
02:48Vincent Roy.
02:48Écoutez, c'est quelqu'un qui écoute les Français.
02:56C'est pas mal.
02:58Il y a très longtemps qu'on se moque totalement de ce que peuvent penser les Français.
03:02Or, les Français disent et répètent un certain nombre de choses,
03:06notamment lors des dernières élections par exemple,
03:10et il semble bien qu'ils les écoutent et qu'ils se mettent délibérément de leur côté.
03:17C'est suffisamment rare pour qu'on puisse le noter.
03:20C'est un garçon qui, à mon sens, est quand même plein de bon sens,
03:24qui ne va pas chercher midi à 14h,
03:27qui effectivement, et j'ai eu la raison,
03:29va chercher cet électorat de droite
03:32qui est perdu depuis Nicolas Sarkozy, ça c'est vrai,
03:36mais je ne pense pas qu'il y ait, chez Bruno Retailleau,
03:39uniquement du calcul politique.
03:42Je pense qu'il y a aussi une volonté de sortir de l'ornière
03:48dans laquelle se trouve aujourd'hui le pays.
03:51Ça, je crois fondamentalement, je ne crois pas qu'il n'y ait que du calcul.
03:54Et d'ailleurs...
03:55Il y a sans doute beaucoup de bon sens.
03:56Il y a sans doute beaucoup d'honnêteté, ce qui est rare aujourd'hui en politique.
04:00Et j'enlève-le aujourd'hui parce qu'on en a vu quand même d'autres par le passé.
04:04Oui, bien sûr, mais il n'y a pas que du calcul.
04:06Mais c'est un calcul, entre guillemets, honnête, si j'ose dire.
04:10Et puis s'intéresser à la...
04:12C'est la proposition d'une nouvelle donne, en fait, tout simplement.
04:14Oui, mais s'intéresser...
04:15L'idée, maintenant qu'on va trouver originale,
04:17c'est de s'intéresser à la majorité.
04:19Non mais c'est...
04:19On marche quand même un peu sur la tête.
04:21Moi, ce que je n'arrive pas à savoir,
04:22parce qu'il y a à droite ceux qui disent
04:24Retailleau, son but, c'est de neutraliser Edouard Philippe.
04:28Et d'autres qui disent, il faut absolument un ticket.
04:30Je pense à Larcher, je pense à d'autres gens qui disent
04:32qu'il faut quand même rassembler également au centre droit
04:36qui, quand on connaît, et ici on le connaît bien, Bruno Retailleau,
04:41quand on connaît sa personnalité, me semble un peu étrange.
04:44Voilà, à tout le moins.
04:45Vous voulez dire que ce n'est pas un centriste ?
04:47Ce n'est pas un centriste, parce que les centristes...
04:50Bon, voilà, qu'est-ce que vous voulez dire ?
04:52On a un centriste, d'une certaine manière,
04:55locataire de l'Elysée aujourd'hui.
04:57Oui, c'est un peu à gauche, un peu à droite, un peu à gauche, à droite.
05:00Même si Mitterrand disait, le centre n'est ni de gauche, ni de gauche.
05:04Il est à l'Est.
05:04Ce qui voulait dire qu'il n'était pas à l'Est, mais en tout cas, il était bien de droite.
05:10Mais c'était aussi une forme d'époque.
05:11C'est-à-dire que le centre pour Mitterrand, c'était Valéry Giscard d'Estaing.
05:16Et quand on regarde aujourd'hui Valéry Giscard d'Estaing,
05:18il était sans doute plus à droite que les centristes d'aujourd'hui.
05:20De toute façon, la grande difficulté...
05:22Non, mais à mon sens, la difficulté majeure aujourd'hui pour Bruno Retailleau,
05:26c'est d'aller capter les voix qui sont sur sa droite à lui.
05:32C'est-à-dire...
05:32Oui, oui.
05:33Oui, sur sa droite à lui.
05:35Donc, récupérer effectivement les voix qui sont perdues depuis Sarkozy,
05:41plus c'est droite à lui.
05:43Merci beaucoup, Jules Torres.
05:45Merci, Vincent Roy.
05:46Le zapping, c'est tout de suite.

Recommandations