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  • il y a 3 jours

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Transcription
00:00On accueille, on va reparler de la situation en Iran, entre l'Iran et Israël.
00:05Dans un instant, on accueille Philippe Etienne, ancien ambassadeur de France aux Etats-Unis.
00:08Bonsoir, monsieur l'ambassadeur, on verra avec vous la stratégie américaine,
00:11la stratégie de Donald Trump qui vient de dire peut-être qu'on ne va pas y aller.
00:15Ambiguïté stratégique.
00:17Avant cela, si vous le permettez, on accueille Édouard Tétrault.
00:19Bonsoir, Édouard.
00:20Bonsoir, Laurence.
00:21Pour votre chronique hebdomadaire dans le JD News.
00:23Alors là, dans cette 17e contre-proposition,
00:26vous proposez de rendre le pouvoir au peuple français sur le modèle,
00:31et c'est un hasard, de nos amis suisses, Laetitia Guignan et évidemment franco-suisses.
00:36Absolument.
00:37D'abord, on a commencé par regarder quels sont les Suisses que l'on connaît,
00:41quels sont les Louis XIV, les Charles de Gaulle, les Napoléon Suisses.
00:45Il n'y en a pas.
00:47Quand on réfléchit, on pense à Guillaume Tell,
00:50mais c'est une légende, il y a Henri Dunant qui est le président de la Croix-Rouge,
00:54il y a Roger Federer,
00:55Mais après, des leaders suisses, on a du mal à les identifier.
01:00En fait, c'est normal, il n'existe pas.
01:03Les présidents des conseils fédéraux suisses sont là pour un an.
01:08En Suisse, et je pense que ma voisine de droite ne me contredira pas,
01:12en Suisse, on n'attend rien, on n'attend pas grand-chose de l'État,
01:15on n'attend pas grand-chose du sommet,
01:18sauf de faire une bonne gestion,
01:20et une gestion qui ne dure pas trop longtemps.
01:21Et cette absence de course au tout à l'égo,
01:26elle produit des résultats extraordinaires.
01:29Vous savez que j'aime bien les chiffres,
01:31je ne peux pas vous abreuver de chiffres,
01:32mais quand même,
01:33les Suisses sont 50% plus riches que nous en PIB.
01:37Ils ont deux fois moins de chômeurs que nous,
01:39notamment de chômage des jeunes.
01:40L'éducation, ils sont huitièmes au classement PISA,
01:44on est vingt-sixièmes.
01:46Le CELS militaire, on n'en a pas,
01:48eux, c'est 245 jours de CELS militaire.
01:51La dette sur le PIB, on est à 113%,
01:53ils sont à 17%.
01:54Si on avait la dette sur PIB de la Suisse,
01:57on aurait 2000 milliards d'euros de dette en moins.
02:00Et alors, comment est-ce qu'ils font...
02:013300, c'est pas mal, oui.
02:03Voilà, comment est-ce qu'ils font...
02:05Ils ont 50% de médecins de plus que nous.
02:08Alors, on a dit, est-ce qu'on peut devenir Suisse ?
02:10C'est compliqué, c'est pas simple,
02:12c'est un pays qui est six fois moins important que le nôtre,
02:16mais ils ont une botte secrète qui est leur gouvernance.
02:19Et en fait, en Suisse, on vote beaucoup.
02:22On vote beaucoup sur tout ce qui concerne les sujets du peuple,
02:25c'est-à-dire tout.
02:26Donc, on vote localement, on vote nationalement,
02:29les votations, les référendums,
02:30et le résultat, c'est que, en fait,
02:33c'est pas seulement le peuple qui peut s'exprimer en Suisse,
02:39mais qui a le pouvoir.
02:40L'article 126,
02:42grâce auquel les Suisses ont une gestion impeccable,
02:45il a été voté à 85% par le peuple,
02:48qui dit, le plafond des dépenses est fixé en fonction des recettes,
02:52si les dépenses dépassent le plafond,
02:54qu'est-ce qu'on fait ?
02:55Eh bien, les dépenses supplémentaires,
02:56elles sont compensées les années qui suivent.
02:59Fermez le banc.
03:00Ça peut le tenir son budget, voilà.
03:02Voilà.
03:03Et donc, ma proposition, c'est qu'on ne va pas devenir Suisse du jour au lendemain.
03:07Alors, il y a quelques...
03:08Ça sera peut-être une transition avec l'Iran.
03:10La Suisse est neutre.
03:12On ne peut pas être neutre dans le monde actuel.
03:14Sur l'Iran, il faut prendre position.
03:18Je serai bientôt dans le Figaro une chronique qui explique
03:20que nous allons peut-être avoir un effet domino extraordinaire
03:24si le régime des Mollahs chute en Iran.
03:29Un effet domino sur les autres dictatures.
03:31Je ferme la parenthèse.
03:33Ce que nous pouvons faire, en revanche,
03:35c'est élire en 2027 un président de la République
03:37qui va choisir sur quelques sujets référendaires clés
03:41et va donner aux Français la possibilité
03:43qu'ils reprennent le pouvoir,
03:45que nous reprenons le pouvoir sur nos frontières,
03:47notre économie, notre société et notre destin.
03:50Je termine sur la devise des Suisses,
03:53un pour tous, tous pour un.
03:54C'est beau, ça rappelle quelque chose.
03:56C'est quelque chose.
03:57Et c'est à l'heure dans le GD News et non pas dans Figaro,
03:59mon cher Edouard Tétrault.
04:00Absolument.
04:01Le GD News en casque, dès aujourd'hui, évidemment.
04:04Laurence.
04:05Rapidement, André, parce qu'on parle des Etats-Unis.
04:07Je parle sous contrôle de Laetitia,
04:09mais je crois que les référendums sont nombreux,
04:11mais qu'il y a peu de participation.
04:12Il est rare que les référendums obtiennent plus de 50% de participation.
04:15Attention, vous avez une Suisse à côté de vous.
04:17Oui.
04:17Rapidement, Laetitia.
04:18Mais effectivement, parce que les Suisses savent qu'ils peuvent voter.
04:21Donc, parfois, ils se disent...
04:22De toute façon, ils se sentent concernés.
04:24C'est-à-dire, ils ont le choix,
04:25et pas seulement de voter sur des référendums,
04:26de faire des initiatives.
04:27Donc, en fait, il y a un effet cathartique.
04:29Il y a quand même un problème de légitimité,
04:31parce qu'il y a de moins en moins de votes.
04:33Il y a de moins en moins de votants.
04:36Mais c'est vrai que ça, c'est une des grandes clés des Suisses,
04:38c'est qu'ils se sentent patrons.
04:40Et c'est comme ça que fonctionne le système suisse.
04:42Ils se sentent patrons de l'État.
04:43On délègue aux politiques.
04:44Mais, d'ailleurs, les Suisses ont refusé de se voter
04:48une semaine de vacances supplémentaires,
04:50parce qu'ils savent très bien, comme un patron,
04:52que s'ils dépensent ceci,
04:54ils vont devoir le payer.
04:55C'est la sanction pour les Français, Laetitia.
04:56Vous savez ?
04:56Oui, mais il y a une chose pédagogique aussi,
04:58aux référendums, aux initiatives,
05:00dont ont très peur les Français,
05:01parce qu'ils se disent,
05:02ouh là là là, si on leur laisse le choix.
05:04Mais si on leur laisse,
05:04à un moment donné,
05:05les Suisses discutent beaucoup de lois très compliquées.
05:08Et ça fait tout un débat politique,
05:11un débat public,
05:12et du coup, les gens assimilent,
05:13ils ne sont pas si coune-coune que ça.
05:16Donc, effectivement,
05:17je pense qu'il y a une valeur éducative
05:19pour le système français,
05:20sans vouloir totalement révolutionner,
05:22parce qu'il y a encore une fois,
05:22une histoire, une culture,
05:25mais à vouloir aller un peu plus
05:26vers de la pédagogie
05:27et de l'association de la population.
05:30Merci beaucoup.
05:31Petite pause.
05:31On se retrouve dans un instant
05:32avec vous, Edouard,
05:33avec Philippe Etienne,
05:34l'enseignant des valeurs de France aux Etats-Unis.
05:36On verra que le Conseil de défense
05:38à l'Église s'est terminé.
05:39Avec quels résultats nous verrons bien.
05:41Et puis, on tendra de comprendre avec vous
05:43ce que veut faire exactement Donald Trump ou pas.
05:46A tout de suite dans Punchline,
05:47c'est News Europa.

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