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  • il y a 3 jours
Avec Gilles Bourdouleix, maire de Cholet

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##CA_BALANCE-2025-06-18##

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News
Transcription
00:00Les chéris, les stintors, puis le chant des partisans, nous sommes le 18 juin, je rappelle, 2025,
00:07et oui, on ne va pas évoquer ce qui s'est passé il y a 85 ans, tout le monde le sait, tout le monde le sait.
00:14Eh bien, il y a eu quelque chose, et on tenait à le saluer, c'est qu'un maire a inauguré lundi dernier,
00:23lundi matin, là et donc il y a deux jours, une place Boilem sans salles.
00:28C'est la ville de Cholet, et c'est Gilles Bourdoulex, maire de Cholet. Bonjour, monsieur le maire.
00:34Bonjour, André Bercoff.
00:36Alors écoutez, nous, quand on a appris la nouvelle, et on était, évidemment, je sais très bien que c'est la moindre chose et les partis pris,
00:45qu'est-ce qui vous a amené à dire qu'il fallait une place Boilem sans salles, justement, à Cholet ?
00:49Qu'est-ce qui vous a amené à prendre cette décision ?
00:52Ce qui m'a amené à prendre cette décision, c'est que je suis attentif à ce qui arrive à Boilem sans salles depuis plusieurs mois.
00:59Bien évidemment, ça justement fait sept mois exactement lundi, comme nous inaugurions la place, qu'il est emprisonné.
01:05C'est un éclat de talent dont j'ai eu l'occasion de lire plusieurs ouvrages,
01:10et c'est surtout un combattant de la liberté, la liberté qu'il souhaite pour son pays d'origine, Algérie,
01:17la liberté d'expression qu'il voudrait pouvoir vivre, y compris en Algérie.
01:23Et ce sont des combats auxquels nous sommes sensibles.
01:27Ici, à Cholet, vous savez, nous sommes voisins du ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau,
01:31qui a défendu et défend avec force Boilem sans salles,
01:35quand il m'adhéra au gouvernement, malheureusement.
01:36Et donc, nous sommes solidaires du soutien qu'on peut apporter à notre compatriote,
01:42qui est aujourd'hui emprisonné, emprisonné dans des conditions terribles,
01:45d'autant qu'il souffre de problèmes de santé assez graves.
01:48Tout à fait. Et puis, il n'est plus à l'hôpital, il est dans sa cellule de 9 mètres carrés, comme on sait.
01:52Je rappelle simplement, lit, toilette turc séparé de la va-au-paramuré,
01:57un téléviseur, une porte blindée avec une lucarne, un vacistas, un minuscule bout de ciel
02:02et une ampoule allumée 24h sur 24.
02:05Telles sont les conditions de détention de Boilem sans salles.
02:08Je rappelle aussi qu'un autre maire, le maire de Cannes, David Lissnard,
02:12avait lancé avec le comité de soutien à l'écrivain franco-algérien
02:15une opération dite « Je lis Boilem sans salles ».
02:19Est-ce qu'on peut espérer, est-ce que vous espérez vous-même, Gilles Bourdulex,
02:24que d'autres maires, aussi, à votre exemple,
02:28peut-être inaugurent soit des rues, soit des places.
02:31Encore une fois, il ne s'agit pas d'en faire un martyr,
02:33on espère qu'il vivra encore très longtemps,
02:35mais que, justement, rappeler aux gens, parce que les choses...
02:38Vous savez, un événement chasse l'autre, vous le savez aussi bien que moi,
02:41et rappeler le lutte contre l'oubli, parce que c'est ça le problème.
02:46Mais c'est pour ça que c'est important aussi
02:48de rappeler ce qui se passe pour Boilem sans salles,
02:51qui d'ailleurs, au-delà de l'homme emprisonné aujourd'hui,
02:55je le répète, est un grand écrivain,
02:56qui a été éclimé de multiples fois.
03:00Donc, il n'y a rien de choquant à ce qu'un lieu dans une ville porte son nom.
03:03Il n'a jamais été éclaté par qu'il fallait attendre que les gens soient morts
03:05pour donner leur nom quelque part.
03:08Donc, je pense que c'est une initiative qui pourrait être reprise par beaucoup d'élus
03:12pour marquer le soutien de la population française,
03:15de la nation française.
03:16Nous sommes, dans une ville comme la nôtre,
03:19une petite partie de la nation française.
03:20Et je crois que cette petite partie, quand elle s'exprime
03:23en donnant le nom d'un lieu à un homme comme Boilem sans salles,
03:27exprime aussi le soutien de la nation française
03:29quand, face à ce soutien,
03:32on a quand même un silence assourdissant
03:34des pouvoirs publics,
03:35et notamment au plan présidentiel et gouvernemental.
03:38Alors, à l'exception, je le redis,
03:39de Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur.
03:41Mais autrement, il y a quand même...
03:43Vous avez raison de parler d'un silence assourdissant, monsieur le maire.
03:46Je vous dis une information que nous avait donnée Jean-Marie Roir
03:51de la canine française qui était venue à cette émission,
03:54chez nous, à Bercov, dans tous ses états.
03:56Et il avait lancé l'idée, je l'avais suggérée d'ailleurs,
04:00mais je crois qu'il l'avait eu avant moi,
04:02c'est de dire pourquoi les académiciens,
04:05les « immortels » n'élisent pas Boilem sans salles,
04:07comme vous dites, grand écrivain, à la canine française,
04:10qui donnerait quand même, je ne dis pas une immunité,
04:13ce n'est pas une immunité parlementaire,
04:14mais quand même, il m'a dit, ce que vous venez de me dire,
04:17beaucoup de silence assourdissant,
04:19de la part aussi des collègues académiciens,
04:22il y en a eu quelques-uns.
04:24Et la question que je voulais vous poser,
04:26est-ce que vous avez rencontré,
04:28chez vous, à Laura Cholet, de l'opposition,
04:30soit de vos habitants, soit de certains,
04:34soit du conseil municipal, etc.
04:36Est-ce que ça a passé bien,
04:38ou est-ce qu'il y a eu quand même des gens qui n'étaient pas d'accord ?
04:41Alors, c'est l'unanimité, je le précise,
04:45mais on a eu une proposition assez étonnante
04:47d'un opposant de gauche, proche d'Al-Efi,
04:51pour ne pas préciser,
04:52qui a proposé parallèlement
04:55qu'on donne une rue au nom de Georges Ibrahim Abdallah.
04:59Alors, les plus jeunes, peut-être, ne se souviennent pas.
05:01Il s'agit quand même d'un franco-libanais pro-palestinien,
05:06emprisonné à vie depuis maintenant une quarantaine d'années,
05:08c'est vrai, ça fait longtemps,
05:10pour avoir assassiné cinq personnes,
05:12c'est à quoi il a été condamné,
05:13je ne veux pas les juger si c'est bon ou pas vrai,
05:14mais en tout cas, il a été condamné pour ça,
05:16donc ça doit être vrai.
05:17Divers attentats, c'est quand même assez étonnant.
05:20Je vois que je lui posais la question,
05:22il lui passait par la tête.
05:23De la même façon, il y a un membre,
05:25alors là, c'est plus curieux,
05:27un membre qui a été candidat
05:29sous l'étiquette LR des législatives,
05:31qui a dit que c'était assez inutile
05:33et qu'il fallait plutôt faire une rue
05:34Alexei Navalny, dissident de Poutine.
05:36Alors moi, je soutiens évidemment
05:38toutes les dissidences de Poutine,
05:39ce n'est pas le problème,
05:40mais ne mélangeons pas les questions.
05:44Pour soutenir, apporter notre solidarité,
05:47notre appui à Boualem Sansal,
05:49encore une fois à compatriotes,
05:51franco-algériens, grands écrivains,
05:53et qui est emprisonnés par un pouvoir dictatorial,
05:56on le sait,
05:57et qui plus est, méprisent totalement la France.
05:59Et cela depuis des décennies,
06:00parce qu'aussi la France est dans la repentance permanente,
06:03comme si elle se motive de ce que l'Algérie
06:07il y a quelques décennies.
06:08Soyons sérieux,
06:09vous diriez que quand un candidat à la présidentielle
06:11nous dit que la colonisation
06:13était un crime contre l'humanité,
06:15on peut s'attendre au pied.
06:16L'exemple d'en haut est arrivé.
06:18Ce qui est intéressant,
06:19de renvoyer dos à dos
06:20un Boualem Sansal,
06:21mais un Georges Ibrahim d'Abdallah,
06:22ça c'est déjà pas mal,
06:24manquerait plus qu'une rue Rima Hassan,
06:26ou autre,
06:27enfin bon.
06:27Mais ce qui est extraordinaire,
06:29c'est vrai,
06:30c'est que cette espèce de en fonction,
06:32ça n'a rien à voir,
06:33quelqu'un est emprisonné,
06:34un écrivain est emprisonné,
06:35un écrivain franco-algérien est emprisonné,
06:38et vous, vous avez réagi,
06:39enfin, en tout cas,
06:40nous le pensons comme il fallait.
06:42Merci à vous,
06:43et on va suivre tout ça.
06:44A bientôt.
06:45Sous-titrage Société Radio-Canada

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