Avec Nicolas*, agent de l'administration pénitentiaire
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##LE_FAIT_DU_JOUR-2025-04-16##
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00:00évidemment, c'est de se faire la malle, de partir, mais en attendant les prisons, il en faut, sauf que vous verrez, il y a quelques personnes qui disent
00:12« non pas me dire, on n'a pas besoin de ça ». Mais pour revenir au fond de la chose, au fond de l'affaire, c'est qu'on a vu
00:20« Droits des prisonniers français, sur la porte taguée, 4 lettres, DDPF, taguée sur la porte du centre pénitentiaire de Toulon, la Farled ».
00:31La prison, qui accueille 722 de nuit, a été visée dans la nuit de lundi à mardi, par plusieurs personnes qui ont tiré à l'arme lourde sur l'entrée empruntée par les fourgons pénitentiaires.
00:42À Villepinte, en 722 de nuit, des individus sont entrés sur le domaine pénitentiaire vers 22h30
00:47et ont incendié trois véhicules appartenant à des agents.
00:51À Valence, dans la Drôme, une personne cagoulée est arrivée en trottinette et a mis le feu à deux voitures sur le parking de l'établissement.
00:57Vers 21h30, elles appartenaient à deux jeunes surveillants.
01:01Les établissements de Nanterre, d'Exluine, en Bouches-du-Rhône, ont été aussi touchés par des incendies de véhicules.
01:07À Marseille, l'inspection DDPF, droits des prisonniers, a été taguée sur une dizaine de voitures de l'administration pénitentiaire.
01:13La nuit précédente, sept voitures ont brûlé sur le parking de l'École nationale d'administration pénitentiaire à Agen.
01:21Et le parking de la prison de Réau, en Seine-et-Marne.
01:25Un véhicule a été incendié, un autre a été aspergé d'essence.
01:29Alors, qu'est-ce qui se passe exactement ?
01:31Qu'est-ce qui se passe ?
01:32Eh bien, on ne sait pas, encore une fois, je l'ai dit, si c'est coordonné ou pas,
01:37mais toujours est-il que l'attention sur les prisons est montée, et l'attention dans les prisons est montée.
01:44Et je finirai par ceci.
01:46Le groupe Défense des droits des prisonniers français, vous savez ce DDPF, où on a vu les tags un peu partout,
01:52il a dit ceci sur son canal Télégramme hier.
01:56« Nous ne sommes pas des terroristes, nous sommes là pour défendre les droits de l'homme à l'intérieur des prisons », écrit-il.
02:02Et ils ajoutent, « Surveillant, démissionnez tant que vous le pouvez, si vous tenez à vos familles et à vos proches.
02:10Si ce n'est pas une menace, c'est quoi ? »
02:13Bonjour Nicolas.
02:15Bonjour André Bercoff, merci pour votre invitation.
02:18Bonjour Nicolas, merci à vous d'être là.
02:20Vous êtes agent de l'administration pénitentiaire, vous êtes surveillant pénitentiaire.
02:25Et ce qui s'est passé là, est-ce que ça vous étonne ou ça ne vous étonne pas ?
02:30Non, bon, il n'y a rien d'étonnant dans ce qui se passe aujourd'hui, c'était prévisible depuis bien longtemps,
02:37ça fait des années que les prisons sont sous tension et que voilà.
02:43Donc c'était vraiment prévisible, moi je savais que l'escalade de la violence allait se faire.
02:50Et comment alors, justement, vous le savez, ça fait plusieurs années, vous êtes donc surveillant pénitentiaire.
02:57Qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce qui fait que justement il y a cette tension ?
03:00C'est vrai que ça ne date pas d'hier, c'est vrai que beaucoup de gens en ont parlé,
03:04mais vous, vous connaissez ça de l'intérieur et merci de témoigner,
03:09de comprendre qu'est-ce qui se passe ?
03:10Qu'est-ce qui fait qu'on en arrive à ce stade où on tire aux mortiers,
03:13on tire à l'arme lourde, on incendie des véhicules sur le parking ailleurs
03:17et on arrive à en dire, surveillant, attention à vos familles,
03:20si vous ne démissionnez pas, vous le savez ce qui va vous arriver.
03:24Bon, je pense qu'aujourd'hui, c'est mettre sous pression un peu le surveillant
03:30au vu de sa tâche du quotidien, qui lutte contre, vous savez, les téléphones portables,
03:35les stupéfiants en détention, etc.
03:38Donc on nous prend pour cible aujourd'hui.
03:40Donc jusqu'à présent, c'était des risques vraiment à l'intérieur des prisons
03:43avec d'éventuelles régulières agressions sur du personnel.
03:48Maintenant, ce qui se passe, c'est que ça se déplace vers l'extérieur
03:50et ça nous met en danger.
03:53Et voilà, bon, c'était prévisible étant donné que, vous savez,
03:57les prisons, c'est comment dire, en tout cas, les surveillants,
04:01on les oubliait un petit peu de la fonction publique,
04:04étant donné qu'on est caché derrière des murs et que personne ne nous voit.
04:06Donc tant qu'on n'entend pas parler de l'administration pénitentiaire,
04:10tout va bien, mais voilà, après, quand ça saute aux yeux,
04:13on est obligé d'en parler.
04:15Mais tout ça a été prévisible, donc il n'y a rien d'étonnant dans...
04:19Mais Nicolas, je voudrais qu'on parle du quotidien.
04:21Quand vous dites, est-ce que, par exemple, vous ou des gens que vous connaissez
04:24ont été agressés dans votre quotidien, dans votre métier de surveillant ?
04:31Bon, ben oui, effectivement.
04:33Vous savez, moi, je prends connaissance presque quotidiennement
04:36des tracts de différents syndicats.
04:39Et tous les jours, il y a un surveillant qui se fait agresser en France
04:42au sein des établissements pénitentiaires.
04:46Alors que ce soit des agressions verbales ou physiques.
04:50Voilà, donc c'est le quotidien du surveillant, malheureusement.
04:53Est-ce que je peux vous demander combien touche un surveillant par mois ?
04:57Quel est votre salaire ?
05:00Parce que c'est important.
05:02Combien vous touchez ?
05:03Moi, je n'ai rien à cacher.
05:05Pour vous dire tout, un surveillant qui commence en début de carrière
05:10touche 2 000 euros, mais alors attention, c'est 2 000 euros brut.
05:12Donc en fait, si on retire un tas de primes,
05:15du coup, on est juste au-dessus du SMIG.
05:17Donc voilà, tout est basé sur des primes.
05:19Et puis même avec les primes, vous savez, les surveillants,
05:23aujourd'hui font énormément, enfin font un salaire conséquent
05:26grâce aux heures supplémentaires qu'ils sont obligés de faire
05:30à la suite d'un grand manque d'effectifs.
05:34C'est-à-dire qu'à chaque fois qu'on est en repos,
05:36on est rappelé sur nos repos pour venir travailler, etc.
05:39Donc en fait, on accumule des heures supplémentaires
05:41qui font qu'on a un salaire plus ou moins conséquent
05:44qui avoisine peut-être 2 500 à 3 000 euros par mois.
05:47Oui, c'est ça. Avec les heures supplémentaires.
05:50C'est ça, c'est ça. En 100 heures supplémentaires,
05:53le surveillant, il est à 2 000 euros brut par mois.
05:56Brut ?
05:56Oui, brut, parce que bon, quand 2 000 euros, voilà.
06:00Bien sûr.
06:01Donc on est un petit peu au-dessus du SMIG, quoi.
06:03Et alors justement, je voudrais savoir,
06:05quand vous dites, vous parlez des téléphones,
06:07vous parlez des...
06:09On a beaucoup raconté.
06:10En fait, est-ce que c'est vrai ?
06:12On l'a eu, il y a eu récemment un numéro spécial
06:15d'un magazine sur la tôle, sur les prisons.
06:18Est-ce qu'on peut dire aujourd'hui que le téléphone
06:19est pratiquement répandu partout,
06:22que je dirais presque,
06:24je ne dis pas qu'il n'y a pas un prisonnier sans téléphone,
06:26mais que c'est accessible à pratiquement
06:28toute la population prisonnière ?
06:32Bien sûr, bien sûr.
06:32Moi, j'ai fait plusieurs établissements.
06:34Je peux vous le confirmer que 99% des détenus
06:39ont accès à un téléphone portable en prison.
06:42Donc c'est compliqué, mais bon, c'était...
06:45Voilà, c'est...
06:47Oui, et justement, Nicolas, de ce point de vue-là,
06:51est-ce que franchement, on se sent en danger,
06:54je veux dire, en pratiquant votre métier,
06:56en faisant votre métier,
06:58qui est essentiel, il faut le rappeler,
07:00est-ce qu'on se sent en danger,
07:02est-ce qu'il y a une tension permanente,
07:04est-ce que vous sentez vous-même protégé,
07:07est-ce que vous sentez que,
07:08soit votre administration,
07:10soit que les autorités extérieures vous protègent,
07:13ou vous vous sentez un peu,
07:14je ne dirais pas abandonné,
07:16mais enfin un peu en terrain,
07:18je veux dire, en terrain ouvert à tout ?
07:22Bien sûr, bien sûr qu'on se sent en danger au quotidien,
07:24c'est-à-dire qu'il y a beaucoup de surveillants aujourd'hui
07:25qui vont à la boule au ventre au travail.
07:27Moi, je vous le dis,
07:28qui ont peur de se faire agresser,
07:29qui se posent la question
07:32de se dire,
07:33est-ce que je vais rentrer en vie à la maison ce soir ?
07:36Parce que les détenus,
07:37au sein des établissements,
07:38confectionnent aussi, vous savez,
07:39des armes artisanales,
07:41avec des bouts de verre,
07:42avec des bouts de fourchette, etc.
07:44Donc, dès qu'on ouvre une cellule,
07:46on peut se prendre un pic,
07:48comme on appelle ça,
07:48un pic en termes pénitentiaires,
07:50et après aussi,
07:52ils font chauffer de l'huile,
07:53dès qu'on ouvre une cellule,
07:54on peut se prendre de l'huile bouillante,
07:56récemment, il y a des surveillants
07:57qui se sont pris de l'eau bouillante
07:58en plein visage,
08:00donc c'est vrai qu'en fait,
08:01à chaque fois qu'on ouvre une cellule,
08:02on est angoissé.
08:04Ah oui,
08:05oui, c'est à ce point,
08:07et quand vous dites qu'il y a donc,
08:09à la fois,
08:09un manque d'effectifs,
08:11et à la fois,
08:12si j'ai bien compris,
08:13parce qu'on en a parlé ici,
08:15à la émission,
08:16et à Sud Radio,
08:17est-ce que le ravitaillement
08:19par drone continue de se faire ?
08:21Est-ce qu'il y a un ravitaillement
08:22très fort ?
08:23Est-ce que,
08:24dans certaines prisons,
08:26que vous avez fréquentées,
08:27effectivement,
08:28les détenus reçoivent,
08:29et je ne dis pas qu'ils doivent être
08:32à l'état sauvage,
08:33mais est-ce que,
08:34franchement,
08:34il y a une espèce de circulation
08:36permanente entre l'extérieur
08:39et l'intérieur ?
08:41Bon, bien sûr,
08:41c'est ça,
08:42c'est ce qu'on appelle
08:42l'Ubercheat,
08:45tout se passe par les réseaux,
08:47donc on fait une commande
08:47via les réseaux sociaux,
08:49style Telegram,
08:50etc.,
08:51pour dire qu'on veut être livré
08:52de shit ou de drogue,
08:54etc.,
08:55et puis après,
08:55on nous livre par drone,
08:56c'est récurrent,
08:58alors,
08:58il y a une mise en place
08:59de brouilleurs pour drone,
09:01mais qui n'est pas évidente
09:01à faire,
09:03parce que certains établissements
09:05sont en plein centre-ville,
09:07comme les brouilleurs de téléphone aussi,
09:09c'est compliqué,
09:09mais c'est récurrent,
09:12c'est récurrent,
09:13après les drones,
09:13bon,
09:14c'est récurrent,
09:15mais l'entrée de produits illégaux
09:18au sein des établissements
09:19se font plus via le personnel extérieur,
09:23donc via les parloirs,
09:26via les visites,
09:28les avocats,
09:29et malheureusement aussi
09:31à cause de la corruption.
09:34Oui, c'est ça,
09:35on le sait,
09:36il faut le dire,
09:36il y a un certain nombre
09:37du personnel,
09:38on lui donne
09:40un bon petit bac de chiche
09:41et tout va bien,
09:43quoi,
09:43enfin tout va bien.
09:44Oui,
09:44bon après tout simplement,
09:46un bac de chiche aussi,
09:47mais aussi par faiblesse,
09:48parce que tous les surveillants
09:50ne mesurent pas deux mètres,
09:51et puis ont un caractère
09:52assez fort,
09:53et puis il y en a certains
09:54qui arrivent à tomber
09:55dans le piège,
09:56parce qu'ils ont un caractère,
09:58voilà,
09:59qui n'ont pas un caractère
10:00bien trempé
10:00pour dire non,
10:02et puis qui se laissent aller
10:03par peur,
10:03par crainte,
10:04et aussi par menace,
10:05parce que des fois
10:05on les menace
10:06en leur disant,
10:07écoute,
10:08depuis mon cellule,
10:10j'ai vu que tu avais
10:10telle voiture,
10:11etc.,
10:12la dernière fois,
10:12il y a un détenu
10:13qui t'a vu en ville,
10:15dans le métro,
10:16on connaît ta femme
10:16et tes enfants,
10:17donc à partir de demain,
10:18maintenant,
10:19tu vas me ramener
10:19des téléphones,
10:20sinon je vais aller
10:21chez toi
10:21et puis je vais buter
10:22tout le monde.
10:23Et par crainte,
10:23certains surveillants
10:25ont tellement peur
10:26qu'ils ne font pas
10:27des cris
10:27et ne le signalent pas
10:29forcément à la direction
10:31et puis rentrent
10:32dans ce business.
10:34Oui, c'est ça
10:35et ça devient
10:36ce qu'on voit.
10:37Et dernière question,
10:39Nicolas,
10:39à votre avis,
10:40en continuant comme ça,
10:43est-ce que ce qu'on a vu
10:44hier et avant-hier,
10:44ce qu'on a vu déjà,
10:45d'ailleurs,
10:46ce n'est pas nouveau,
10:47à votre avis,
10:48ça peut augmenter ?
10:50On a vu sur un certain nombre
10:53d'émissions de télévision,
10:54etc.,
10:55on regarde ça de l'extérieur
10:56où on dit,
10:57voilà,
10:57des surveillants
10:58qui sont raquettés.
10:59Je vais vous faire juste,
11:01avant la pause,
11:02je vais vous faire écouter
11:02un extrait
11:04d'une émission
11:06de France 2,
11:06je crois que c'était
11:07un reportage,
11:09pardon,
11:09de BFM,
11:10excusez-moi,
11:11c'était sur BFM,
11:12écoutez,
11:13et je voudrais
11:13que vous réagissiez là-dessus.
11:15Un collègue
11:15qui a eu des tirs
11:16de Kalashnikov
11:17devant chez lui
11:18sur sa voiture,
11:19on a eu un encadrant
11:20qui ont percuté
11:22sa voiture
11:22à quelques centaines
11:23de mètres
11:24de la prison
11:24pour tenter
11:25de le mettre
11:25dans un coffre
11:26et de l'amener
11:27dans la cité.
11:28On a eu
11:28une collègue
11:29qui a été mise
11:30sous protection
11:31policière
11:32pendant une quinzaine
11:33de jours
11:33puisqu'elle a été suivie
11:35suite à des problèmes
11:36au niveau de la détention.
11:38Voilà,
11:39c'était
11:39diffusé
11:41le 29 novembre
11:422024
11:42sur BFM TV.
11:44Nicolas,
11:45est-ce que
11:46c'est vraiment,
11:46c'est quelque chose
11:47qui vous paraît
11:48ressortir
11:50presque du quotidien ?
11:51Non,
11:52mais le collègue
11:52a totalement raison,
11:53c'est le quotidien
11:54du métier de surveillant,
11:56c'est-à-dire que
11:57c'est comme ça
11:57que ça se passe.
11:59Il y a un chef
12:00que j'ai côtoyé
12:01qui a fini
12:02dans le coffre
12:02d'une voiture,
12:03il y a une collègue
12:04qui a été attachée
12:05à une voiture
12:06qui avait été traînée
12:07en région parisienne,
12:09non,
12:09c'est vraiment
12:10le quotidien
12:11de ce que vit
12:13le surveillant.
12:13Et à votre avis,
12:15qu'est-ce qu'il faudrait faire ?
12:17Est-ce qu'il y a
12:17quelque chose à faire
12:18pour pallier
12:19cette situation,
12:20pour amener
12:21un peu plus de sécurité
12:22justement
12:23pour ceux
12:24qui sont chargés
12:25de maintenir
12:26la sécurité
12:27et de maintenir
12:28un certain ordre
12:30en prison ?
12:31Bon,
12:31je pense que
12:33la première chose
12:34à faire,
12:35c'est que là
12:35on parle souvent
12:36des tags
12:37des DPF,
12:39etc.,
12:39des droits
12:40des personnes
12:41détenues françaises,
12:42etc.
12:43Moi,
12:43j'ai un mot à dire
12:43ce qui serait bien,
12:44ce serait qu'on puisse dire
12:46enfin le droit
12:47du surveillant,
12:47c'est-à-dire le droit
12:48d'être protégé,
12:50le droit d'être écouté,
12:51le droit aussi
12:52d'être soutenu,
12:53parce qu'on n'a pas
12:53toujours soutenu
12:54en cas d'agression,
12:55etc.
12:56Donc,
12:57c'est ça.
12:57Après,
12:58les mesures concrètes
12:59à prendre,
12:59c'est surtout
13:00au sein de la détention
13:01ramener l'ordre
13:02et puis vraiment
13:04donner les moyens
13:06aux surveillants.
13:07Vous savez,
13:07un surveillant aujourd'hui
13:08sur une coursive,
13:10il n'a qu'un sifflet
13:10sur lui pour se défendre.
13:11Un sifflet qui fait office
13:13en gros d'alarme
13:14au cas où
13:15son icôme,
13:17c'est-à-dire que
13:17son alarme portative
13:18qu'il a à la ceinture
13:19ne fonctionne pas,
13:19il a un sifflet
13:21pour sonner l'alarme.
13:23Voilà,
13:23la seule arme
13:24qu'a le surveillant
13:24aujourd'hui
13:25sur une coursive.
13:26On n'a même pas
13:26une paire de monotes
13:27pour éventuellement
13:28maîtriser un détenu
13:29récalcitrant.
13:30Oui,
13:30ça c'est fou.
13:31Vous êtes interdit
13:31d'avoir même
13:32la plus petite arme,
13:33le petit taser,
13:35etc.
13:36Comme je vous dis,
13:36même une paire de monotes
13:37qui n'est pas une arme
13:40qui sert à maîtriser
13:41le surveillant d'étage
13:43parce qu'il n'y a que
13:44des chefs
13:45qui sont dotés
13:47de monotes
13:48mais le surveillant
13:49d'étage
13:49n'a pas de monotes.
13:50Donc au bout d'un moment,
13:52c'est du grand n'importe quoi.
13:54Absolument.
13:56Oui,
13:56c'est hallucinant.
13:57Merci,
13:57merci Nicolas
13:58de votre témoignage.
13:59Merci à vous André.
14:01Il faut absolument
14:02que quand même
14:03les autorités,
14:04ceux qui s'occupent
14:04de tout cela,
14:05que ce soit le ministère
14:06de l'Intérieur
14:06ou de la Justice,
14:08qu'est-ce qu'ils attendent,
14:09qu'est-ce qu'on attend ?
14:10Merci Nicolas
14:11et à bientôt.
14:12Sous-titrage Société Radio-Canada