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  • il y a 5 jours

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00:00Bienvenue dans la grande interview CNews Europe 1 avec ce matin Sylvain Maillard.
00:04Bonjour Sylvain Maillard.
00:04Bonjour Romain Desarmes.
00:05Député ensemble pour la République de Paris.
00:09Merci à vous d'être là.
00:10On va balayer évidemment toute l'actualité comme tous les matins
00:12et on va commencer par le conflit entre Israël et l'Iran.
00:16Israël qui attaque l'Iran, qui réplique l'enjeu et l'existence même d'Israël
00:20et au-delà l'existence même du monde occidental.
00:24Est-ce que vous soutenez Israël ?
00:25Bien sûr, je soutiens Israël.
00:27L'Iran, c'est le régime, depuis 1979, qui a organisé les différents proxys,
00:36fait en sorte de cultiver le terrorisme partout dans le monde.
00:40C'est eux qui ont inventé le terrorisme, en tout cas sans cette vague
00:43extraordinairement dangereuse et terrible que nous avons connue.
00:47Et donc, ils s'attaquent à l'Iran.
00:49Ils s'attaquent surtout à l'Iran maintenant parce que l'Iran est en train de se doter de l'arme atomique.
00:54Les rapports de l'ONU nous le disent très clairement.
00:57C'est une question de quelques semaines et donc il y a une prévention.
01:00C'est très bien que si l'Iran a l'arme atomique, il bombarde, il détruise Israël.
01:04Est-ce qu'il faut empêcher à tout prix l'Iran d'obtenir la bombe ?
01:07Il faut empêcher à tout prix l'Iran d'obtenir la bombe.
01:10La France défendra Israël si Israël est attaquée, c'est le président de la République.
01:15Or c'est le cas, Israël est attaquée, on doit s'engager.
01:18Pour l'instant, Israël ne nous en a pas fait la demande.
01:20Oui, je pense que là, pour le moment, Israël mène des opérations que vous relatez.
01:27On a différentes thématiques.
01:31D'abord, c'est détruire les infrastructures nucléaires, de recherche, d'enrichissement.
01:36Ils ne pourront pas tout détruire.
01:39On sait qu'une partie est très enfouie.
01:41Il faudra des bombes spécifiques.
01:43A priori, il n'y a que les Américains qui ont ces bombes.
01:46Mais il faut faire en sorte que l'Iran n'ait absolument pas l'arme atomique.
01:50Si l'Iran a l'arme atomique, non seulement détruire Israël.
01:53Mais ce qui est certain, c'est que la dissémination, un peu partout dans le monde, de l'arme atomique,
01:58ce sera notre futur dans les années qui viennent.
02:00Ça veut dire qu'il faut absolument l'empêcher.
02:02Si l'Iran a la bombe, la France, l'Europe est en danger ?
02:05Oui, parce qu'on se doute bien qu'à un moment, la bombe finira dans d'autres pays,
02:11peut-être plus proche de l'Europe.
02:13Nous changeons de galaxie si l'Iran se dote de l'arme nucléaire.
02:18Et donc, il faut absolument faire en sorte que l'Iran n'ait pas l'arme nucléaire.
02:21Est-ce qu'on a mis un peu trop de temps en France à comprendre les vrais enjeux des tensions entre Israël et l'Iran ?
02:27Je crois que tout le monde sait ce que fait l'Iran.
02:30On est en négociation avec l'Iran depuis un certain nombre d'années, avec les Américains d'ailleurs,
02:36pour empêcher l'enrichissement.
02:39On s'aperçoit à travers l'ONU que ce n'est pas le cas,
02:42que l'enrichissement est non seulement fait à entre 60 et 90 %,
02:47ce qui est contraire aux accords passés avec les Iraniens,
02:51mais en plus, c'est une question de semaine pour qu'ils puissent disposer de l'arme nucléaire.
02:56Et c'est d'autant plus dangereux que, comme on peut le constater,
02:59évidemment, c'est terrible pour les Israéliens,
03:02ils ont tout un arsenal de roquettes, de missiles extrêmement puissants
03:07qui nous permettent d'atteindre des distances jusqu'à, on le dit, on pense, jusqu'à 4000 kilomètres.
03:124000 kilomètres, c'est la distance pour venir en Europe.
03:16Je vais vous parler également de Jean-Luc Mélenchon.
03:18Certains soufflent sur les braises de l'antisémitisme.
03:21Jérôme Guedj a dit que Jean-Luc Mélenchon était un salopard antisémite.
03:26Est-ce que vous inquiéissez ?
03:27Il est courageux, Jean-Luc Guedj.
03:29Jean-Luc Guedj, c'est particulier, c'est un député socialiste, il n'est pas de mon groupe.
03:33Je le combats sur beaucoup de thématiques.
03:35Mais il est courageux parce que, non seulement il a travaillé, lui, longtemps,
03:38aux côtés de Jean-Luc Mélenchon,
03:41il l'a connu au moment où, pour lui, la République était plus importante que le communautarisme.
03:46C'était il y a quelques années.
03:46Et Jean-Luc Mélenchon en a fait une cible, en le traitant de sioniste,
03:52en le traitant de... en permanence, en le ciblant.
03:56Et surtout, aux dernières élections, en faisant en sorte qu'il ne soit pas candidat
04:01sur le rassemblement avec LFI.
04:05Et donc, Jérôme Guedj dit tout simplement la vérité, sa vérité,
04:10qui, je crois, malheureusement, est la vérité.
04:12C'est-à-dire qu'une partie des cadres de LFI ont basculé dans un antisémitisme.
04:17Je dis une partie des cadres, et je crois que Jean-Luc Mélenchon, très clairement,
04:20a basculé dans un antisémitisme.
04:22Le PS, le Parti Socialiste, devrait plus soutenir Jérôme Guedj,
04:26devrait se démélenchoniser.
04:27Ils ont tellement peur, bien sûr,
04:29mais ils ont tellement peur de ne pas pouvoir gagner aux élections
04:32si LFI est contre eux.
04:34C'est une angoisse existentielle.
04:36Mais oui, je crois que, d'ailleurs, dans les dernières élections internes,
04:41où c'est du 50-50, en réalité,
04:44il y a une partie qui, très clairement, veut se détacher de LFI
04:47en disant que ce n'est pas notre ADN, ce n'est pas ce que nous sommes.
04:51Et puis, une autre partie qui n'a qu'une peur,
04:53c'est de perdre aux prochaines élections parce que LFI serait contre eux.
04:56Donc, c'est une attitude pour garder leur poste de député ?
04:59Une partie d'entre eux.
05:00Une partie d'entre eux.
05:01Je voudrais vous faire écouter cette interview de Jean-Luc Mélenchon
05:03qui parlait du régime iranien en 2012.
05:06Il évoque l'ancien président iranien Mahmoud Ahmadinejad.
05:10Jean-Luc Mélenchon en 2012.
05:13Ce n'est pas acceptable.
05:14Mais d'un autre côté, il faut aussi entendre quelque chose.
05:17Ce qu'a dit M. Ahmadinejad n'est pas acceptable.
05:21C'est la première fois qu'on voit un pays,
05:22pourtant il y en a des pays qui sont en tension entre eux,
05:25et certains armés de l'arme nucléaire,
05:26comme c'est le cas pour le Pakistan et l'Inde.
05:28Mais à aucun moment le Pakistan ou l'Inde ne se sont armés en disant
05:32j'ai l'intention de détruire mon voisin.
05:34Là, c'est la première fois qu'on voit un pays dire
05:36si on a une bombe, on ira taper sur Israël.
05:38Ça, personne ne peut accepter une chose pareille,
05:41que sur le plan international,
05:43quelqu'un décide qu'il va détruire,
05:44et à coup de bombe atomique, son voisin.
05:46Qui plus est, comme nous sommes dans le sens du vent,
05:47ça ne serait pas une bonne nouvelle pour nous.
05:49Donc, le régime iranien pose une question importante
05:53à la civilisation humaine.
05:54Moi, je n'ai pas peur de le dire.
05:56Un régime théocratique est toujours un danger
05:58pour le reste de l'humanité.
06:00Partout où l'on met des religieux au pouvoir,
06:02il faut s'attendre à des abominations.
06:04Eh bien, voici que l'Iran confirme
06:06que c'est abominable de mettre des religieux au pouvoir.
06:08Vous voyez pourquoi il faut se méfier
06:09de n'en jamais laisser arriver.
06:12Sylvain Meillard, pourquoi est-ce qu'il a tant changé,
06:14Jean-Luc Mélenchon ?
06:14Ça, c'était en 2012, il défendait Israël.
06:17On pourrait reprendre ces mots
06:19en disant, voilà, c'est une vérité absolue.
06:23Pourquoi il a changé ?
06:23Parce qu'il fait une addition comptable
06:26pour pouvoir être élu et faire des députés
06:29en se disant que l'antisémitisme
06:32est finalement un carburant électoral extrêmement fort.
06:35Auprès de qui ?
06:36Auprès d'un électorat, d'un électorat de gauche.
06:39Il y a toujours eu un antisémitisme de gauche
06:41qui a toujours existé depuis le 19ème siècle,
06:43qui a perduré.
06:45Et puis, il cible une communauté musulmane
06:51en espérant, en se disant,
06:53peut-être parce qu'il l'imagine culturellement antisémite.
06:58Et puis surtout, je pense qu'il s'acoquine un peu trop
07:01tout LFI avec l'islam politique.
07:04Quand on voit ce que fait Rima Hassan,
07:06on voit bien que c'est de l'islam politique en réalité.
07:08sous couvert de défendre les Palestiniens
07:11en faisant des croisières,
07:13tout en sachant très bien que si elle accostait...
07:15Vous imaginez, Rima Hassan,
07:17si elle avait accosté à Gaza ?
07:18Qu'est-ce qui lui sera arrivé ?
07:20Qu'est-ce qui lui sera arrivé
07:20quand elle sera arrivée dans les mains du Hamas ?
07:23Donc évidemment, on voit bien que derrière,
07:26il y a une idée tout simple de flatter
07:27probablement un antisémitisme
07:29imaginaire, communautaire.
07:32Bon, il préfère défendre ça
07:36plutôt que défendre les ouvriers.
07:38C'était la tradition de la gauche,
07:39ce n'est plus sa tradition.
07:41Sylvain Maillard, député Ensemble pour la République de Paris,
07:43invité de la grande interview CNews Europe 1 ce matin.
07:45On va parler des violences.
07:47La France est régulièrement frappée
07:48par des actes violents commis par des individus
07:51de plus en plus jeunes.
07:52Bruno Retailleau,
07:53sans nier les responsabilités de la droite d'ailleurs,
07:55dit que c'est mai 68 qui a créé des barbares.
07:58En clair, on a laissé aller
07:59et plus personne ne veut exercer l'autorité.
08:01Est-ce que vous êtes d'accord ?
08:02Vous avez dû lire l'interview de Bruno Retailleau
08:04dans le JDD.
08:05Il faut rapidement resserrer la vis.
08:07Moi, ce qui me gêne toujours,
08:08c'est quand on dit,
08:09quand il y a des vraies difficultés,
08:10et c'est vrai qu'il y a une vraie difficulté
08:12à l'heure actuelle,
08:13on ne peut pas le nier,
08:14mais quand on prend une généralité,
08:17c'est-à-dire dire,
08:18c'est mai 68,
08:19c'est l'État,
08:20c'est la faute.
08:21En fait, quand on dit ça,
08:21ça veut dire qu'en fait,
08:22c'est la faute de personne.
08:23Qu'est-ce qui se passe,
08:24très concrètement ?
08:25Oui, on a des difficultés.
08:31Dans la famille,
08:33les familles,
08:33c'est la boîte noire
08:34de la politique française.
08:36C'est-à-dire qu'on crée
08:37plein de politiques tous autour,
08:38par contre,
08:39de ce qui se passe dans la famille,
08:40on n'a pas envie d'en parler.
08:41Oui, on a des familles
08:42de plus en plus fragiles.
08:43Oui, on a des familles monoparentales
08:44où c'est plus compliqué,
08:45mais il y a plein de femmes
08:46ou d'hommes
08:47qui élèvent leurs enfants
08:48et ça se passe très bien,
08:49y compris quand ils n'ont pas
08:50beaucoup de moyens.
08:51Et puis, il y en a d'autres
08:51où il y a un laisser-aller,
08:53un lâcher.
08:54Il y a plein de raisons aussi
08:54qui expliquent, évidemment.
08:56Si ça se passe très bien
08:57dans certaines familles monoparentales,
08:58ça veut dire que ça peut
08:59très bien se passer.
09:00Donc, ce n'est pas une excuse.
09:01Parfois, on l'excuse.
09:02Ce n'est pas une excuse.
09:03On dit que l'enfant
09:04est devenu délinquant
09:05parce que c'est une famille monoparentale.
09:06Ceux qui sont parents
09:07et qui nous écoutent
09:08savent que ce n'est pas forcément
09:09un long fleuve tranquille
09:10d'élever ses enfants,
09:12d'élever des adolescents.
09:13Ça peut être très compliqué.
09:14Et les caractères sont très différents
09:15des uns des autres.
09:16Mais après, il y a une façon
09:17de se comporter.
09:18Et oui, c'est difficile
09:19d'élever des enfants
09:19et qu'il faut accompagner.
09:20Mais en même temps,
09:22il faut que les parents
09:23fassent leur travail.
09:25À côté de ça,
09:26l'État doit être là
09:27pour aider, pour suppléer,
09:29pour accompagner
09:30quand c'est difficile.
09:31Mais je n'aime pas, moi,
09:32quand on prend
09:33des grandes généralités
09:34parce qu'au fond,
09:35une fois que l'interview est passée,
09:36qu'est-ce qui va se passer ?
09:37Pas grand-chose, en réalité.
09:39Par exemple, il évoque,
09:41Bruno Retailleau,
09:42l'article 227.17
09:43du Code pénal
09:44qui sanctionne
09:45les manquements graves
09:46en matière d'éducation parentale.
09:49Il faut l'appliquer,
09:50cet accord ?
09:51Cet accord, pardon,
09:52cet article ?
09:54Il faut regarder
09:54où en sont les parents.
09:56Il y a des parents
09:56qui sont...
09:56En clair, est-ce qu'il faut
09:57les chercher, les parents,
09:58et leur mettre le nez
09:59sur leur responsabilité ?
10:01Est-ce qu'il n'est pas
10:01le cas aujourd'hui ?
10:02Est-ce qu'il faut les obliger
10:03à payer ?
10:03Moi, j'ai toujours entendu
10:04qu'il fallait obliger
10:04les parents à payer
10:05et que les parents étaient responsables
10:06de ce que faisaient leurs enfants.
10:07Or, les parents ne réparent jamais.
10:09L'individu qui a cassé
10:10l'abribus à Paris,
10:11il ne le réparera pas.
10:12Il ne le paiera pas.
10:13Moi, je suis toujours favorable
10:14au fait que
10:15quand on a cassé,
10:18qu'il y ait une sanction.
10:19Et vous avez raison,
10:20là, vous prenez l'exemple
10:21de l'abribus
10:22ou la dégradation
10:23plus importante
10:24que les parents payent.
10:26Ça, c'est la moindre des choses.
10:28C'est ce qui devrait se passer.
10:30Là-dessus, pas de souci.
10:31Je constate que quand même
10:32les juges prononcent des peines,
10:35cherchent à éduquer,
10:36accompagnent.
10:37Est-ce que c'est facile ?
10:37Est-ce qu'il faut que nous,
10:38on donne plus de moyens ?
10:39Certainement.
10:41Les juges prononcent des peines
10:42qui sont toujours très légères
10:44en réalité.
10:44Ils veulent bien faire.
10:47Moi, je ne suis pas d'accord.
10:48En fait, ils prononcent des peines.
10:50Et je ne suis pas...
10:51Je dois rester assez neutre
10:53en tant que député.
10:54Mais ils prononcent des peines.
10:55Quand vous regardez assez dur,
10:56le problème,
10:56c'est que l'exécution des peines,
10:58l'exécution dans la réalité
11:00de ce qui se passe,
11:01est souvent beaucoup plus léger.
11:02Comme on peut accompagner...
11:03Les travaux d'intérêt généraux,
11:05par exemple.
11:05C'est super, ça.
11:06C'est-à-dire que vous prenez
11:07l'exemple de l'abribus.
11:08Il casse l'abribus,
11:09il le répare,
11:10il l'accompagne.
11:10Sauf que les maires
11:15très peu accompagnent.
11:16Personne ne veut s'en occuper.
11:17Est-ce que c'est compliqué à faire ?
11:19C'est-à-dire que dans la mise en place
11:20de ce qui a été prononcé
11:21par les juges,
11:22nous avons des difficultés.
11:23C'est là où il faut
11:24qu'on nous progression.
11:25Parce qu'il faut que la sanction
11:25soit forte,
11:27mais elle soit surtout
11:27tout de suite,
11:28remain des arbres.
11:29Une sanction très très forte,
11:30deux ans après,
11:31n'a plus d'intérêt.
11:32Il faut que la sanction,
11:33vous cassez l'abribus,
11:34le lendemain,
11:34il faut que vous l'aurez parié.
11:36Pour reprendre l'exemple
11:37des violences
11:37après le Paris Saint-Germain,
11:39on a suivi
11:40les comparutions immédiates.
11:42Il y avait des individus
11:43qui avaient tiré
11:43aux mortiers
11:44sur les policiers.
11:45Ils sont ressortis libres.
11:48J'entends ce que vous dites,
11:50je ne connais pas
11:51le détail
11:53des uns des autres.
11:53C'est très difficile
11:54et je vais le dire aux policiers
11:55parce que moi,
11:56je suis très admiratif.
11:57C'est très difficile
11:58de constituer un dossier
11:59et d'être devant la justice
12:00et de porter devant la justice
12:01quand vous êtes
12:02dans une manifestation.
12:04Identifiez parfaitement
12:05la personne
12:05qui a fait ceci, cela.
12:07C'est pour ça
12:08que je suis favorable
12:09à la reconnaissance faciale.
12:11Il faut que nous changeons
12:12de braquet.
12:13Il nous faut plus
12:14de vidéosurveillance.
12:15La reconnaissance faciale
12:16de faire en sorte
12:17que ceux qui fautent
12:18soient sanctionnés.
12:20Sylvain Maillard,
12:21député ensemble
12:22pour la République de Paris,
12:24invité de la grande interview.
12:25Je vais vous entendre
12:26sur les retraites.
12:27Demain,
12:27c'est la fin du conclave.
12:28sur les retraites.
12:29Qu'est-ce que vous en espérez ?
12:30Il ne faut absolument
12:31pas revenir à 62 ans.
12:33Abémousse retraite.
12:35Donc, du coup, demain,
12:37écoutez, moi,
12:38c'est très clair,
12:39on l'a porté.
12:39J'étais responsable
12:40de textes de renaissance
12:42quand nous avons porté
12:43la réforme des retraites.
12:45On peut tirer la couverture
12:47dans le sens que l'on veut.
12:49Il nous faut collectivement
12:50travailler plus.
12:51Nous travaillons moins
12:52que nos voisins.
12:52Nous avons une démographie
12:53qui n'est pas positive du tout.
12:56Nous aurons de plus en plus
12:57de difficultés.
12:57Si on veut garder
12:58le même niveau de pension,
12:59il nous faut travailler plus.
13:00Donc, moi, j'entends
13:01les aménagements
13:02que vont proposer
13:02les uns les autres.
13:03On va regarder.
13:04D'ailleurs, on va les voter,
13:05probablement,
13:06pour une partie d'entre eux.
13:07En tout cas, ce qui est certain,
13:08c'est que le sens de l'histoire,
13:09c'est de travailler plus longtemps.
13:11Nous, ce qu'on propose,
13:11c'est la mise en place
13:12d'une partie de capitalisation
13:14pour permettre
13:15d'améliorer les retraites,
13:16mais aussi d'individualiser
13:17les retraites.
13:18Je pense que chacun d'entre nous
13:19et tous vos auditeurs,
13:20tous les téléspectateurs
13:21qui écoutent,
13:21ont envie de choisir
13:23l'âge auquel
13:24ils vont partir
13:26à la retraite
13:27et que ça, c'est un moyen,
13:28c'est ce qu'on portait avant
13:29avec la réforme à points,
13:31mais que c'est certain
13:32que pour une répartition
13:32qui serait la base,
13:34le socle
13:34de ce qui vous permet
13:36de vivre
13:36quand vous êtes à la retraite,
13:37il nous faut travailler
13:38un peu plus.
13:39Donc, toutes les fantaisies
13:40des 62 ans, 60 ans,
13:42nous n'en avons plus les moyens.
13:43Nous n'en avons plus les moyens.
13:44C'est terrible.
13:45Il faudra aller au-delà
13:45de 64 ans ?
13:46Mais moi, je ne sais pas
13:47comment on portera
13:47au-delà de 64 ans.
13:48C'est pour ça que je prône
13:49la capitalisation.
13:51On en a parlé encore
13:52la semaine dernière
13:53avec Gérald Darmanin
13:54et venu dans le 9e arrondissement.
13:56On a pu en parler
13:57parce qu'à un moment,
13:59c'est un tabou.
14:00On le voit très bien.
14:01Si nous voulons
14:01individualiser les retraites
14:03et de faire en sorte
14:04que chacun puisse partir
14:05au moment où il a envie de partir,
14:07il nous faut de la capitalisation.
14:08Gérald Darmanin
14:08qui propose par exemple
14:09de réduire de 18 à 9 mois
14:11l'indemnisation du chômage
14:13pour mettre plus de monde au travail.
14:16Mais oui,
14:16on ne peut pas en même temps dire
14:18c'est trop.
14:18Moi, j'entends les gens
14:19il y a trop d'étrangers en France.
14:21Il y a trop d'étrangers en France.
14:22Mais attendez,
14:23il y a plein de travaux en France.
14:25S'il n'y avait pas des étrangers,
14:25qui les ferait ?
14:26Qui ferait les vendanges ?
14:27Qui s'occuperait de nos hôpitaux ?
14:29Qui ferait le BTP ?
14:31Mais à un moment,
14:33et à côté de ça,
14:34je vais vous donner juste
14:35un exemple.
14:35Est-ce que vous avez une seconde ?
14:37Un exemple.
14:38À Paris,
14:38à l'heure actuelle,
14:39je suis député de Paris,
14:40à Paris,
14:41on a 3 000 offres d'emploi,
14:43vous regardez au Pôle emploi,
14:45de recherche de serveurs.
14:46On a 8 000 à côté CV de serveurs.
14:50Ça ne matche pas.
14:51Vous voyez bien qu'à un moment,
14:52il y a un problème.
14:53Il n'y a plus un saisonnier en France
14:54qui fait deux saisons.
14:54C'est Stéphane Manigold
14:55que vous connaissez probablement,
14:56qui représente les restaurateurs.
14:58Il a raison.
14:58Stéphane Manigold a raison.
15:00Il faut mettre au travail
15:00ceux qui alternent
15:01entre périodes de chômage.
15:03On ne peut pas dire
15:04qu'on veut moins d'immigration,
15:05de travail.
15:06Et à côté de ça,
15:08collectivement,
15:10ceux qui sont en France,
15:11les Français,
15:12et ceux qui ne sont pas Français,
15:13qui sont en France,
15:14ne travaillent pas plus.
15:15Il dit qu'il n'y a pas besoin
15:16d'immigration supplémentaire.
15:17Il dit qu'il faut mettre au travail
15:18ceux qui alternent
15:19entre périodes de chômage
15:20et périodes de travail.
15:22C'est ça que dit Stéphane Manigold ?
15:23Moi, je pense qu'il faut toujours
15:24une immigration.
15:25L'immigration, c'est important.
15:26C'est le dynamisme de notre économie.
15:28Mais je l'entends dire
15:30qu'à un moment,
15:31ceux qui disent
15:32« Nous, on veut moins d'immigration »,
15:34il faut absolument
15:35que ceux qui sont en France
15:36travaillent plus.
15:37Et on ne peut pas continuer
15:38à avoir un chômage endémique
15:39alors qu'il y a des places
15:40pas partout.
15:41Mais il y a du travail.
15:42Sylvain Maillard,
15:43vous êtes le président
15:44du groupe d'amitié France-Chine.
15:46Vous y entamez samedi un voyage
15:47avec la présidente
15:48de l'Assemblée nationale
15:49pour y mener des négociations
15:51avec Pékin.
15:51Quel est l'enjeu
15:52de ce voyage en Chine ?
15:53On voit bien
15:53qu'avec ce qui se passe
15:55aux Etats-Unis,
15:56les difficultés
15:57qu'on a avec Donald Trump,
15:58il faut retrouver un équilibre.
16:00Il faut que l'Europe
16:01et singulièrement la France
16:02soient au centre
16:02de cet équilibre.
16:03On a des difficultés commerciales.
16:05Vous le savez,
16:05sur le cognac et l'armagnac,
16:07on est en négociation
16:08avec eux.
16:08J'espère qu'il y aura
16:09des avancées
16:09lors de ce voyage
16:10pour pouvoir faire.
16:12C'est la Charente
16:12et la Charente-Maintime,
16:13c'est 70 000 personnes
16:14qui vivent du cognac.
16:16Et qui attendent
16:17beaucoup de votre déplacement.
16:18Et donc,
16:18on y va dessus.
16:19On a un autre sujet,
16:20vous en parlez régulièrement
16:21dans vos émissions,
16:21c'est les terres rares.
16:23À l'heure actuelle,
16:24si nous ne bougeons pas,
16:25probablement nos usines
16:27comme Stellantis
16:28seront à l'arrêt
16:29au mois de juillet.
16:30Pourquoi les terres rares ?
16:31C'est la base
16:31qui construit avec ça
16:33les aimants
16:34dans les boîtes de vitesse
16:35et donc ça veut dire
16:36que nos usines
16:36peuvent être mises à l'arrêt.
16:38Il faut que la Chine
16:40nous aide
16:40et fasse en sorte
16:41d'accorder des licences
16:43pour exporter des terres rares.
16:45Nous en avons besoin
16:45et c'est aussi ça
16:46que nous allons négocier
16:47la semaine prochaine.
16:48Sylvain Maillard,
16:49député Ensemble
16:50pour la République de Paris,
16:51était l'invité
16:51de la grande interview
16:52C News Europe 1.
16:53Merci à vous Sylvain Maillard.
16:54Bonne journée, à bientôt.
16:54Merci Sylvain.

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