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Mettez vous d'accord avec Christine Bouillot, Virginie Le Guay, Brice Soccol et Jean Christophe Gallien

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2025-06-12##

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News
Transcription
00:00Mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:03Bienvenue si vous nous rejoignez pour les débats dans ce 10h midi.
00:06Nous allons revenir évidemment sur l'actualité dramatique de nos gens
00:11avec ce collégien qui prévoyait de passer à l'acte, il n'a aucun regret.
00:15Et les politiques qui sont à côté de la plaque, portiques, couteaux, réseaux sociaux,
00:20tout cela n'a rien à voir en l'occurrence avec le cas précis de cet ado.
00:26Et on a effectivement, c'est Marine Le Pen qui le dit,
00:28mais un concours lépine de propositions stupides.
00:32Darmanin veut diviser, Gérald Darmanin veut diviser par deux l'assurance chômage.
00:36Le bateau pour Gazard n'a toujours pas eu le temps d'en parler à cause de cette actualité dramatique.
00:41Et puis le Sénat qui adopte une loi contre la fast fashion visant en particulier Chine,
00:46le fabricant chinois de vêtements et d'articles bon marché.
00:51Pour en parler, Christine Bouillaud, journaliste à Sud Radio.
00:54Bonjour Christine, correspondante à Toulouse.
00:56Bonjour Valérie, bonjour à tous.
00:57Virginie Leguet, journaliste, éditorialiste à France Info TV.
01:01Bonjour Virginie.
01:01Bonjour à tous.
01:02Brice Socol, politologue, essayiste.
01:04Vous avez co-écrit avec Frédéric Dhabi.
01:06Parlons-nous tous la même langue.
01:08Bonjour.
01:09Qui est paru aux éditions de l'Aube.
01:11Et Jean-Christophe Galien, qui ne devrait pas tarder à arriver, politologue.
01:14Et conseiller en communication.
01:15Allez, avant de commencer tous nos débats, vous savez que dimanche, c'est la fête des pères.
01:19Et Sud Radio, à l'occasion de la fête des pères, vous offre dans toutes ces émissions et pendant toute la semaine,
01:26un bracelet de la collection Lettres de la marque Le Vent à la Française.
01:30Très chic, très élégant pour célébrer les papas.
01:34Donc intégralement fabriqué en France, confectionné à la main.
01:38Allez voir le site leventalafrançaise.com pour faire votre choix.
01:43Et vous nous appelez 0826 300 300 et on vous donnera le nom du vainqueur, de la gagnante ou du gagnant dans un instant.
01:52Bonjour Jean-Christophe qui vient de nous rejoindre.
01:55Coup de cœur, coup de gueule pour commencer.
01:57Christine, coup de cœur.
01:59Oui, alors un petit écho et je trouve ça...
02:01Allez, on va parler de choses qui nous réjouissent un tout petit peu.
02:05J'ai lu ça dans les pages saumons du Figaro.
02:08C'est l'Institut Altares qui va publier aujourd'hui l'état des lieux des sessions des petits commerces des centres-villes,
02:17les boulangeries, les épiceries, les cafés, les restaurants.
02:20Eh bien, bonne nouvelle, l'an dernier, en 2024, tous ces petits commerces sont plus vendus que la moyenne.
02:26C'est en hausse de près de 5%.
02:28Alors, surtout dans les villes moyennes, c'est-à-dire dans les villes de 2 000 à 5 000 habitants.
02:34L'Institut parle d'une dynamique supérieure à la moyenne nationale.
02:40En revanche, dans les villages, c'est toujours un sujet qui est à la peine
02:43puisque ceux qui cèdent leur petit commerce ont du mal à trouver et attirer les acheteurs.
02:51C'est très dynamique aussi dans les villes de plus de 100 000 habitants.
02:53Une vente de commerce sur 5 réalisée l'année dernière avec des prix qui sont certes en repli,
02:58mais ça veut dire aussi qu'il y a des sessions qui fonctionnent.
03:01L'île de France, évidemment, c'est là qu'il y a le plus grand nombre de sessions,
03:05mais c'est la région des Hauts-de-France qui a la plus grosse dynamique nationale.
03:09Il faut rappeler qu'on 31 700 transactions ont eu lieu en France avec un prix moyen de 250 000 euros,
03:16ce qui est plutôt un bon signe pourvu que ça continue
03:20parce qu'on sait ô combien c'est difficile de lutter contre la grande distribution
03:24et notamment pour les commerces de vêtements qui, en revanche, sont à la peine dans les petits centres urbains.
03:28Et donc, du coup, puisqu'on a entendu tout à l'heure dans l'info sur une radio,
03:32effectivement, qu'il y a encore un commerce, une marque de vêtements qui risque de fermer définitivement,
03:39c'est vrai que c'est plutôt bien pour la dynamique d'un centre urbain.
03:43Et les élus se battent pour ça, les riverains attendent ce genre de commerce.
03:48Et c'est peut-être aussi à nous, commerçants, en tous les cas pas commerçants, mais consommateurs,
03:52de faire l'effort, de s'arrêter chez eux.
03:54Oui, d'aller dans ces petits commerces, on va vous répondre, oui, mais ça coûte cher, le pouvoir d'achat.
03:58Ce n'est pas forcément vrai, absolument.
04:01Moi, je compare les prix, absolument.
04:03Entre le prix de l'essence, le prix du déplacement, le temps passé, parfois, il vaut mieux marcher 5 minutes.
04:06Mais le drame, vous l'avez dit, ce sont les petits villages.
04:10Je vois dans le village de ma maman, il n'y a pas de boulanger depuis plusieurs années.
04:15L'installation dans des villages, dans des villages...
04:20Alors, peut-être Brice-Socolle, vous, vous avez, avec le livre que vous avez co-écrit,
04:25constaté, effectivement, cette disparité qu'il peut y avoir dans les territoires, comme on dit.
04:30Absolument, notamment dans les territoires ruraux, qui sont toujours à la peine,
04:34notamment en matière de services publics, mais également en matière de commerce, comme vous le soulignez.
04:38C'était intéressant, il y a eu quelques semaines, vous savez, une proposition de loi
04:43qui a été adoptée à l'Assemblée Nationale, qui permet plus facilement de récupérer,
04:48avant, pour ouvrir un café, il fallait acheter une licence.
04:52Voilà.
04:53Désormais, dans les petits villages, on va pouvoir demander à son maire
04:57d'ouvrir quasi automatiquement et simplement un petit café,
05:03sans payer de manière outrageuse une licence.
05:04Y compris pour vendre de l'alcool, parce que c'était ça la question de la licence 4.
05:08La licence 4, y compris pour vendre un peu d'alcool.
05:10Un peu d'alcool, parce que ça fait partie aussi, voilà, la convivialité, l'alcool fait...
05:14Voilà, sans excès, bien évidemment, avec modération, mais voilà, ça fait partie...
05:18Ouvrir un café dans un village de 400-500 habitants,
05:21mon père, lui, est maire d'une commune dans le département de l'Allier,
05:24de 700 habitants, qui s'appelle Husset d'Allier, j'en fais la publicité.
05:27Ouvrir un petit commerce est une nécessité, parce que c'est un lieu de vie.
05:31Il y a eu une très très belle étude de la Fondation Jean Jaurès récemment sur les PMU.
05:35Les PMU, ces nouveaux lieux de sociabilité.
05:38On y trouve le matin des ouvriers qui viennent prendre leur petit café,
05:42on y trouve des cadres...
05:43Ça a toujours été le cas, non ?
05:45Mais vraiment, il y a une étude vraiment passionnante de la Fondation Jean Jaurès,
05:49une étude sociologique sur...
05:51Voilà, c'est un lieu de vie, un lieu de partage, un lieu de convivialité, le PMU.
05:55Voilà, les PMU font partie de ce vivre ensemble aujourd'hui.
06:02On va peut-être marquer une petite pause dès maintenant.
06:07Je ne sais pas si on a notre gagnante, tant pas encore.
06:09Et on va se retrouver dans un instant avec vos coups de cœur, vos coups de gueule,
06:12parler de nos gens avec ce collégien qui semblait déterminé à passer à l'acte
06:18et avec le couteau de cuisine de la maison.
06:21Donc, même pas besoin d'aller l'acheter, même pas besoin de signer pour un reçu,
06:26pour la livraison.
06:28On y revient dans un instant avec vous sur Sud Radio.
06:32Sud Radio.
06:33Sud Radio.
06:33Parlons vrai.
06:34Parlons vrai.
06:35Sud Radio.
06:35Parlons vrai.
06:37Carrefour.
06:38Quand vous me dites, le whisky à servir dans de tracor.
06:42Valérie Expert.
06:43Et on est avec vous sur Sud Radio pour commenter l'actualité,
06:46l'actualité de nos gens en particulier avec les dernières informations,
06:51le collégien qui prévoyait de passer à l'acte, qui n'a aucun regret,
06:54qui aurait insulté même l'assistante d'éducation alors qu'elle était au sol,
07:01en lui disant, tu vois, qui c'est le plus fort ?
07:03J'ai lu ça ce matin, c'est absolument terrifiant, ce manque d'empathie.
07:06Il ne regrette rien.
07:08On va revenir sur les différentes propositions qui ont été faites à propos des couteaux,
07:12de la vente des couteaux.
07:14On va revenir sur l'interview de Gérald Darmanin.
07:17J'ai nos confrères de BFM.
07:18Darmanin veut diviser par deux l'assurance chômage et le bateau pour Gaza,
07:22avec Rima Hassan et les autres militants français qui vont être expulsés.
07:26On continue notre tour de table.
07:28Jean-Christophe, un coup de cœur ?
07:30Oui, c'est un coup de cœur qui se relie à nos questions à venir sur la santé, santé mentale.
07:36C'était le ministre de la Santé qui annonce, enfin, la fin de ce qu'on appelait le numerus clausus
07:42et ce qu'on appelle le numerus apertus maintenant.
07:44C'est-à-dire, en gros, la libération du nombre de places.
07:48Alors après, comment ça va se traduire ?
07:49Je n'en sais rien en termes de capacité d'accueil à l'université.
07:52Mais en tout cas, l'idée qu'enfin, on fait tomber ce tabou de l'idée qu'on va sélectionner sur un nombre de places
08:00et pas sur une capacité.
08:02Alors qu'aujourd'hui, on fait face à une difficulté à la fois en médecine de ville,
08:05mais évidemment en médecine hospitalière et partout.
08:08On n'a pas assez de médecins, on ne forme pas assez de médecins,
08:10on n'a pas assez de médecins face à la maladie.
08:15Je ne me rappelais plus qui était le ministre de la Santé,
08:19ce qui est terrible d'ailleurs dans un contexte de ce type.
08:21Et donc, je trouve que c'est vraiment, pour le coup, une formidable initiative.
08:26J'espère qu'elle se traduira concrètement.
08:28C'est-à-dire que la fragilité de ce gouvernement,
08:31l'instabilité dans laquelle nous sommes sur le terrain politique
08:34ne privera pas cette mesure d'aboutir avant que ce gouvernement ne cesse son activité,
08:39ce qui forcément est compté dans les prochains mois, pour ne pas dire avant.
08:44Et donc voilà, ce que je voulais dire, c'est que c'était enfin le réveil
08:47de quelque chose qui a été trop longtemps oublié,
08:50parce qu'évidemment, l'université ne pouvait pas accueillir.
08:52Je ne sais pas encore une fois que derrière, il y aura des moyens pour accueillir les étudiants.
08:55Parce qu'il s'agit de ça, bien former les étudiants.
08:57Mais on arrêtera pour le coup d'envoyer les nôtres dans une université que je connais bien,
09:01en Roumanie, à Clouge, à l'Université libre de Bruxelles,
09:04que je connais bien aussi, ou à d'autres endroits.
09:07Et peut-être que ce n'est pas un gros mot d'importer d'autres médecins,
09:10mais qu'on fabriquera nos propres médecins ici.
09:13Voilà, ce serait un made in France là aussi intéressant.
09:16On espère qu'ils auront un niveau.
09:18Écoutez, on peut imaginer qu'il l'est,
09:20on peut imaginer aussi qu'il y a un effort qui soit fait par rapport aux facultés de médecine
09:23pour qu'on puisse accueillir correctement.
09:26Mais je crois que c'est au moins un signal important.
09:28Ça passe un peu inaperçu, mais c'est un vrai signal pour la médecine.
09:33Virginie, coup de cœur ?
09:34Oui, alors coup de cœur, disons modéré,
09:37mais enfin malgré tout quand même, ce qu'elle a dit a retenu mon attention.
09:40À propos d'Elisabeth Borne.
09:41Oui, voilà, qui s'exprimait le week-end dernier,
09:44donc ce n'est pas tout à fait récent,
09:45mais je voulais quand même lui rendre un petit peu hommage,
09:49le week-end dernier dans Le Parisien,
09:51et qui a dit à l'intention de tous ses collègues,
09:54et ça s'applique aussi bien aujourd'hui,
09:56d'ailleurs après ce qui s'est passé à nos gens,
09:59elle a dit, bon, évitons un peu de la surenchère des mesures éculées
10:02qu'on trouve sur les étagères.
10:04Et là, elle faisait référence au rapport sur le fréris,
10:08à la mort d'Elias et aux violences en marge du match du PSG.
10:12Et elle a dit qu'il fallait quand même réfléchir un peu avant de parler,
10:15ce qui est somme toute une évidence,
10:18mais ce qui mérite un peu d'être rappelé.
10:20Alors je ne dis pas qu'aujourd'hui,
10:22en tant que ministre de l'Éducation nationale,
10:24elle ait apporté des réponses ébouriffantes
10:27à ce qui s'est passé à nos gens,
10:28mais malgré tout, dire que depuis des mois,
10:31même des années, peut-être même depuis Sarkozy,
10:33qui a donné ce rythme, un événement, un projet de loi,
10:39un événement, un projet de loi,
10:40je trouve qu'on est dans un emballement de déclarations
10:44qui ne seront probablement jamais suivies des faits.
10:48Je ne sais pas si les femmes qui sont engagées en politique
10:50ont ce même côté extrêmement démagogue quand même.
10:55Et je dirais une dernière chose,
10:57depuis le temps que la droite,
10:59enfin la droite, le LR et le PS
11:02sont maintenant dans l'opposition
11:04et réduits à plus grand-chose,
11:05il aurait été pas mal que certains se mettent à travailler,
11:08à réfléchir, à faire des colloques, des réunions
11:10et à proposer autre chose que les mêmes trucs
11:12qui sont proposés depuis 30 ans.
11:14On a l'impression que depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron en 2017,
11:17c'est-à-dire maintenant ça commence à faire pas mal d'années,
11:19il ne s'est rien passé sur le plan du corpus idéologique,
11:24de la doctrine chez personne,
11:26et que personne n'a travaillé,
11:27que tout le monde a essayé de faire comme si de rien n'était,
11:29en fermant tous les échecs dans des boîtes noires,
11:32les unes après les autres,
11:33mais que personne vraiment s'est refondé profondément.
11:36Alors oui, en même temps,
11:38nous on a fait un coup de gueule hier contre Elisabeth Borne,
11:40après les propos de la mère d'Elia,
11:43je vous propose de réécouter cette interview
11:45et d'aller l'écouter sur les réseaux,
11:47elle était chez nos confrères de BFM TV.
11:49Elisabeth Borne, qui est ministre de l'Éducation nationale,
11:53nous a terriblement choqués,
11:55le père d'Elia 6 mois,
11:57elle a tenu ses propos,
11:58je la cite,
11:59« Le rapport sur le frérisme,
12:02la mort d'Elias,
12:03ou les violences en marge du match du PSG,
12:06choquent à juste titre les Français.
12:07Mais on ne doit ni légiférer à chaud,
12:10ni dans l'émotion.
12:12Ce serait bien d'éviter la surenchère de mesures éculées
12:15qu'on trouve sur l'étagère à chaque actualité dramatique.
12:19On doit s'attacher à identifier les causes
12:21qui conduisent à ces faits,
12:23à apporter avec sang-froid. »
12:24– Voilà, donc hier, on a longuement commenté.
12:26– Donc en fait, elle dit le contraire de moi.
12:27– Elle dit le contraire,
12:29et oui, elle dit le contraire de vous,
12:31elle dit surtout,
12:32enfin, Elisabeth Borne dit ce qu'elle ne fait pas
12:34et ce que ne fait pas le gouvernement.
12:35– Oui, oui, oui.
12:35– Elle dit aussi ce que Virginie n'a pas dit tout à fait,
12:39mais après, on pourra prendre la deuxième partie
12:40qui est très intéressante,
12:41c'est sur la réflexion politique
12:43et le travail politique proprement.
12:44– De fond qui n'a pas été fait.
12:46– Exactement.
12:46Donc la première partie, c'est vrai qu'elle dit aussi
12:48que Mme Borne, elle a oublié
12:49qu'elle est au pouvoir depuis 2017,
12:50qu'elle travaille.
12:51– Mais oui, je sais bien, je sais bien.
12:52– Elle est en action, elle est en fonction,
12:53elle ne peut pas dire,
12:54on va encore réfléchir,
12:55combien d'années, c'est-à-dire 2017,
12:57on est aujourd'hui à 8 ans après
12:59les débuts de l'activité de cette équipe.
13:01Parce que c'est une équipe, c'est intime,
13:03ils sont là, ils sont tous ensemble
13:04et c'est comme Emmanuel Macron
13:06qui veut jamais qu'on puisse apporter une critique
13:08ni à son bilan,
13:10ni à quoi que ce soit qu'il ait pu faire,
13:12ou oublier ou ne pas faire
13:13parce qu'il a le temps encore derrière.
13:15C'est un peu ce problème-là.
13:16Là, on fait face à quelque chose
13:17qui est très concret, très intime,
13:19qui est la mort d'un jeune homme
13:20assassiné, assassiné, laissé à terre.
13:24Et sa maman, qui de manière très digne,
13:26dit finalement ce qu'on pense parfois
13:28et très souvent,
13:30tous de manière beaucoup plus véhémente,
13:31parfois même sur les antennes
13:33sur lesquelles nous sommes.
13:34Et elle le dit avec une force
13:35qui à mon avis,
13:36qui incarne justement le besoin d'une réponse.
13:39Alors cette réponse, effectivement,
13:41elle ne doit pas être une réponse
13:42d'un nouveau projet de loi,
13:44d'effet de manche, si vous voulez,
13:46comme certains ou certaines le font aussi.
13:48Il y a les deux.
13:48Il n'y a pas que les garçons,
13:50il y a aussi les filles
13:50qui s'affichent dans cette espèce
13:52de fanière de faire de la politique.
13:53Mais là où je suis à raccord avec Virginie,
13:55elle pose une vraie question.
13:57C'est comment, comment,
13:59autant d'années ne permettent pas,
14:01alors je ne parle pas de ceux qui gouvernent,
14:02mais même ceux qui sont en opposition
14:03qui ont une responsabilité
14:04parce qu'ils vont un jour revenir au pouvoir.
14:07Et c'est très bien pour eux.
14:09Comment ne peut-on pas avoir autre chose,
14:11si vous voulez,
14:12et comment on peut montrer à ce moment-là
14:13qu'on ne travaille pas
14:14et qu'on a oublié de rentrer
14:15dans l'activité politique,
14:17du travail,
14:18de la préparation,
14:19non pas seulement d'idées,
14:20mais de solutions,
14:21le voyager,
14:22d'aller voir ce qui marche,
14:22ce qui ne marche pas.
14:23Et aujourd'hui,
14:24on en revient à cette distance
14:27parce que ce qu'elle dit là aussi,
14:29c'est qu'on ne croit plus aux politiques.
14:30Je vous assure qu'en ce moment,
14:31moi, ce qui m'interpelle,
14:32c'est la distance qu'il y a
14:34entre les Français
14:35et les Françaises
14:36et la chose politique
14:38et surtout nos hommes
14:39et nos femmes politiques.
14:39Je pense que Brice Socol
14:40peut en témoigner.
14:41C'est le constat qu'on fait
14:42depuis plusieurs années,
14:44c'est qu'en fait,
14:44la parole publique
14:46n'est plus à l'échelle nationale.
14:47C'est-à-dire que les Français
14:48considèrent qu'aujourd'hui,
14:49il y a une bulle.
14:50Elle s'est dévalorisée.
14:50Il y a vraiment une dichotomie.
14:51Elle s'est complètement dévalorisée
14:52entre la politique nationale
14:54et la politique locale
14:55avec une politique locale
14:56qui est celle de l'écoute
14:57et du résultat,
14:58qui est tout le contraire
14:59dans la politique nationale.
15:00Je voudrais un instant
15:01revenir sur ce que vous disiez.
15:03C'est que ça ne vous a pas échappé
15:04que nous sommes depuis 2017
15:06en même temps.
15:08Et je pense qu'on paie aussi
15:09ce en même temps.
15:10On dit tout et le contraire de tout.
15:11On dit tout et le contraire de tout.
15:13Et en matière de politique publique,
15:15on a dit tout et son contraire.
15:16C'est vrai.
15:16Sur la santé,
15:17comme vous le disiez,
15:18sur l'environnement,
15:20sur l'industrie,
15:21sur l'économie,
15:21on dit tout et son contraire.
15:23Donc comment voulez-vous avoir
15:24des politiques publiques
15:25pérennes, rassurantes,
15:27à partir du moment
15:28où vous avez un corpus idéologique
15:30qui est celui-ci
15:32et à partir du moment
15:33où depuis 2022,
15:34vous n'avez plus de majorité ?
15:36Parce que ça,
15:36il ne faut pas l'oublier.
15:37C'est que depuis 2022,
15:39il a eu une majorité relative
15:40et depuis 2024,
15:41ils n'ont plus de majorité.
15:43Donc nous sommes
15:43dans une situation
15:44extrêmement difficile.
15:46Et quant à Elisabeth Borne,
15:47elle a été quand même
15:48Premier ministre
15:50avec une majorité relative
15:52et que n'a-t-elle fait ?
15:55Et j'ai le sentiment
15:55qu'aujourd'hui,
15:56on est dans la culture
15:57du rattraperage.
15:58On rattrape
15:59dans le domaine
15:59de la santé.
16:00Il faut rattraper
16:01dans le domaine
16:01de l'éducation.
16:02Il faut rattraper
16:03dans le domaine
16:03de la justice.
16:04Mais que n'a-t-on fait
16:05depuis 10 ans ?
16:06Et avant ?
16:08Et avant ?
16:10Depuis les années 90 ?
16:11Depuis 30 ans.
16:11Non mais rattraper
16:12dans les mots,
16:14rattraper dans les faits,
16:15ça va prendre
16:17combien de temps
16:18pour les médecins ?
16:19Les places de prison,
16:20ça fait combien de temps
16:21qu'on en parle ?
16:22Combien de temps
16:22elles vont être construites ?
16:24Christine,
16:24vous vouliez réagir
16:25à ce qu'on était
16:26en train de dire ?
16:27Oui, oui, tout à fait.
16:28Moi, je rejoins...
16:29Enfin, en tous les cas,
16:30ce que peuvent ressentir
16:31en tous les cas
16:32nos concitoyens,
16:34c'est que le politique...
16:36Alors, je mets
16:36des guillemets
16:38dans tout ça,
16:38hommes et femmes
16:39et tous partis confondus.
16:42Le citoyen a plutôt
16:43l'impression
16:43qu'ils sont
16:44dans l'écoute
16:45comme permanent,
16:46à coups de petites phrases
16:48et de ce qui va faire
16:49le buzz
16:49et de cette heure de gloire,
16:51de la façon d'exister
16:52et que le travail
16:53sur le terrain,
16:53le travail en profondeur,
16:55le travail sur le long terme,
16:56sur la préoccupation
16:57des Français...
16:58Il n'y a pas...
16:58Enfin, moi, je veux juste...
17:00Enfin, on parle
17:00de la santé aujourd'hui.
17:02Que n'a-t-on fait
17:03de sujet il y a 25 ans
17:05sur la fermeture
17:06des maternités
17:07dans les petites zones rurales ?
17:09Que n'a-t-on fait
17:10des sujets ?
17:10On en a fait, Christine.
17:11Enfin, pardon.
17:12Non, non, mais je veux dire,
17:12on en a fait,
17:13on a alerté, etc.
17:14Ce que je veux dire,
17:15tout ça nous saute
17:18à la figure
17:18parce qu'à un moment donné,
17:20c'est inévitablement
17:21ce qui doit arriver,
17:22c'est-à-dire que tout craque
17:23ou en tous les cas,
17:24il y a beaucoup de choses
17:24qui se mettent à craquer.
17:26Là, on va parler
17:27de notre jeunesse.
17:30Depuis combien de temps,
17:31dit-on, rappelle-t-on
17:32que la jeunesse
17:33est mise de côté ?
17:35Alors, pour X raisons,
17:36ça n'est pas la préoccupation.
17:38On réduit les moyens
17:40à leur position congrue
17:41de ce qui doit être fait
17:42pour les accompagner.
17:43Il y a un proverbe africain
17:44qui dit qu'il faut tout un village
17:45pour élever un enfant.
17:46Aujourd'hui, la nation
17:47n'est pas derrière tout ça.
17:48Donc, aujourd'hui,
17:49on récolte finalement
17:51et les politiques
17:52sont dans le rattrapage permanent,
17:55le coup de com' permanent.
17:56Chacun y va de sa petite phrase
17:57pour essayer d'exister
17:58pendant 24-48 heures.
18:00Les Français sont fatigués
18:01de tout ça, moi, je pense, aussi.
18:03Et je voudrais dire une chose
18:04que vous avez probablement
18:05tous entendues ces dernières heures,
18:08c'est qu'on le savait,
18:09mais on ne l'avait peut-être
18:10pas mesuré à ce point-là,
18:11mais là, les textes
18:12qu'on croit voter,
18:13qu'on croit, nous,
18:14voir voter à l'Assemblée,
18:16en fait, ne sont pas appliqués
18:18parce qu'il n'y a pas
18:18de décret d'application,
18:19parce que je ne sais pas quoi,
18:21parce que ça ne plaît pas,
18:22finalement,
18:22et que ce qui a été voté...
18:24et on imagine qu'une fois que c'est voté,
18:26parce que le citoyen est en droit
18:27de le croire,
18:27ça va immédiatement,
18:29ou en tout cas,
18:30avec quelques mois de décalage,
18:31rentrer dans les faits,
18:31mais non.
18:32Et la proportion de ces textes-là,
18:34qui restent lettres mortes,
18:35elle est considérable.
18:36Et ça aussi,
18:37ça dit quelque chose,
18:38ce travail d'ardoise magique
18:40qui est en train de faire
18:41indéfiniment la classe politique.
18:43Elle fait semblant de parler,
18:44elle fait semblant d'agir,
18:45elle fait semblant de voter,
18:46elle fait semblant de légiférer,
18:47et puis après,
18:47ça ne suit pas.
18:48On va marquer une pause
18:49et on se retrouve dans un instant,
18:50on va parler de la révolution pénale
18:53voulue par Gérald Darmanin
18:55dans un instant.
18:56Sud Radio.
18:57Sud Radio.
18:58Parlons vrai.
18:59Parlons vrai.
18:59Sud Radio.
19:00Parlons vrai.
19:02Grand Fray.
19:03Ouais, c'est le DJ.
19:04Pour le festival de demain,
19:05je peux...
19:05Dans un instant,
19:06nous allons parler
19:07du drame de Neugean,
19:09des tentatives d'explication
19:13et puis de l'aspect politique
19:15de la réponse qui est faite
19:18et la déconnexion.
19:19On va rejoindre ce qu'on disait,
19:20la déconnexion des politiques
19:21où on se demande
19:22s'ils sont parfois dans la rue
19:24au contact des gens,
19:26de la réalité,
19:27de la manière dont se comportent
19:29les jeunes.
19:30Je veux interdire les couteaux,
19:31c'est quand même la chose
19:32la plus stupide
19:32qui a pu être proposée.
19:35Brice Socol,
19:36vous vouliez parler
19:36de Gérald Darmanin.
19:37Oui, je vais chaîner
19:38avec l'actualité.
19:40Moi, ce qui m'a...
19:42Je trouve intéressant
19:42chez Gérald Darmanin,
19:44il a annoncé ce matin
19:45une révolution pénale.
19:46Donc, il prend
19:47à bras-le-corps
19:48ce dossier.
19:50J'allais dire
19:51ces dossiers
19:51parce qu'on a beaucoup.
19:53Certains parlent
19:53de faits divers.
19:54On n'est plus sur des faits divers,
19:55on est sur des faits de société.
19:56Nous avons une succession
19:57de faits de société
19:58depuis maintenant
19:593-4 ans.
20:01Voilà.
20:02On a vu, nous,
20:03dans tous nos sondages d'opinion,
20:04cette notion d'insécurité.
20:05Ce n'est pas du brain-watching.
20:06On le voit dans tous les sondages,
20:08que ce soit dans le rural,
20:09dans l'urbain.
20:10On l'a vu à Crépolle,
20:11avec le petit Thomas.
20:12Pour une majorité des gens,
20:14symboliquement,
20:15et pas que symboliquement,
20:16la réalité,
20:17c'est que l'insécurité
20:17est aussi dans les campagnes.
20:18Elle est partout.
20:19Ville moyenne,
20:20campagne, métropole.
20:21Ce qui est intéressant,
20:22je trouve que
20:22Gérard Darmanin
20:23peut faire,
20:25à travers ce sujet-là,
20:26pourrait faire,
20:27j'allais dire,
20:28la connexion
20:29entre le politique national
20:31et le local.
20:33Quand il dit,
20:34moi, je veux vraiment
20:34une révolution pénale
20:35avec la fin du sursis,
20:37les peines minimales
20:38pour les mineurs,
20:38par exemple,
20:39en disant qu'il faut être dur
20:40depuis le début,
20:41en disant
20:42la répression,
20:44c'est aussi une forme
20:44d'éducation.
20:46Je trouve que
20:46ce virage
20:47à 360 degrés
20:49qu'il pourrait porter
20:50avec une méthode,
20:52parce que la méthode
20:52est intéressante,
20:53je l'ai écoutée ce matin,
20:54la méthode,
20:55c'est j'écris d'abord,
20:55j'écris au corps intermédiaire,
20:58j'écris aux syndicats,
20:59j'écris aux parlementaires,
21:00j'écris aux élus locaux.
21:02Je trouve qu'en termes
21:02de méthodologie,
21:03c'est intéressant.
21:04Ce n'est pas le ministre
21:05qui, dans son coin,
21:06va travailler le projet de loi
21:08qui va lui être donné
21:09par son administration centrale.
21:10C'est-à-dire qu'il communique,
21:12il consulte préalablement
21:13sur un sujet d'actualité,
21:15sur des faits de société,
21:16et je pense que
21:17si cette révolution pénale
21:19peut être mise en oeuvre
21:20dans le cadre
21:20d'un projet de loi
21:21en septembre,
21:23je pense que ça peut être intéressant.
21:24En tout cas,
21:24la méthode est intéressante
21:25et le font aussi.
21:26Est-ce que je peux faire
21:27une observation ?
21:28Je veux bien
21:29la fin des sursis,
21:31les peines automatiques
21:32pour les mineurs,
21:32mais on les met où ?
21:34Pardon ?
21:34On les met où ?
21:34Dans quelle prison ?
21:35À quel endroit ?
21:36Avec qui ?
21:36Mais il y a de la place
21:37dans les centres...
21:38Ils vont comptoyer qui ces mineurs ?
21:39Ils vont se retrouver avec qui ?
21:41Pendant combien de temps ?
21:42Ils sont eux-mêmes délinquants,
21:43donc quand on dit
21:44ils vont se retrouver avec qui ?
21:44Ils vont se retrouver
21:45avec d'autres délinquants.
21:46Des gros délinquants plus grand-deux ?
21:48Non, les centres pour mineurs,
21:49il y a 70% d'occupation.
21:52Il reste 30% de place
21:53dans les centres de rétention
21:54pour mineurs,
21:55pour les centres éducatifs fermés.
21:57Donc il y a de la place.
21:58Je pense qu'il faut...
21:59La semaine dernière,
21:59il y avait enfin des réactions
22:01des syndicats,
22:02en tout cas des syndicats
22:04des gardiens de prison
22:04qui disaient
22:05qu'il faut qu'on arrête
22:07avec cette excuse structurelle
22:10d'idée qu'on n'a pas de place
22:11en prison.
22:11Ils disent
22:12si on a besoin,
22:13si on a besoin...
22:14C'est eux qui le disaient.
22:14Ce n'est pas quelqu'un
22:15qui vient depuis le ministère
22:16de la Justice
22:17ou encore moins de l'Intérieur
22:18et ainsi de suite.
22:19C'est quelqu'un
22:20qui vit ce terrain
22:22puisque les syndicalistes
22:23de cette fonction
22:24sont aussi sur le terrain.
22:25Ils disaient
22:25qu'on doit arrêter
22:26avec cette excuse.
22:27On peut augmenter
22:28mécaniquement aujourd'hui
22:30la place qu'on a.
22:31On peut accepter,
22:32on peut accueillir.
22:33Donc on n'a pas d'excuse
22:34sur l'idée qu'on n'a plus de place.
22:35Et donc ça veut dire
22:36que ça ne veut pas dire
22:37pour autant
22:37qu'on ne construit pas de prison
22:38mais eux-mêmes le disent.
22:39Alors même qu'ils se battent
22:40à titre personnel
22:41pour avoir plus de personnel
22:43pour être plus de moyens
22:45pour traiter leur sujet,
22:46ils disent
22:46mais on ne peut pas
22:47en tant que Français
22:47nous dire
22:48qu'il n'y a plus de place
22:49en prison.
22:49Ce n'est pas vrai.
22:49C'est une excuse
22:50qu'aujourd'hui
22:50les politiques,
22:51encore une fois,
22:52dont se servent
22:53les politiques,
22:53pour pouvoir s'excuser
22:55sur cette question-là
22:55et de dire
22:56qu'on ne peut rien changer.
22:57Maintenant,
22:57moi,
22:57je veux juste réagir
22:58sur ce que vient de dire Brice.
22:59C'est-à-dire
22:59oui, bien sûr,
23:01M. Darmanin,
23:02là pour le coup,
23:02oui,
23:03une grande méthode,
23:04quelque chose
23:04qui veut révolutionner
23:05mais dans quel contexte politique ?
23:07Et ça ne sera jamais adopté,
23:08ça ne sera jamais voté.
23:09C'est un temps faible,
23:10c'est un temps faible.
23:11Avant 2027,
23:12soyons clairs,
23:12il ne se passera rien
23:13d'ampleur dans ce pays.
23:15C'est ça qui est inquiétant
23:16si vous voulez.
23:17Alors ça ne veut pas dire
23:18pour autant
23:18qu'on ne peut pas travailler,
23:19qu'on ne peut pas avancer,
23:20on le disait tout à l'heure,
23:21qu'on ne peut pas proposer.
23:22Il est ministre,
23:22il peut proposer.
23:23Maintenant,
23:24je ne crois pas beaucoup
23:24à cette idée
23:25qu'on puisse modifier
23:26à ce point-là
23:27parce que la charge politique
23:29à ce moment-là
23:29est trop forte
23:30pour que les uns et les autres,
23:31dans un contexte
23:32où chacun a son agenda,
23:33les personnalités individuelles
23:35ont un agenda présidentiel,
23:37les partis politiques
23:37ont un agenda
23:38maintenant municipal
23:39et législatif derrière.
23:40C'est impossible
23:41dans cette période-là
23:42de modifier quoi que ce soit
23:43dans ce pays de manière...
23:43Mais d'ailleurs,
23:43on voit bien depuis plusieurs mois
23:45qu'il n'y a que des propositions de loi
23:46et plus de projets de loi.
23:48Et ces propositions de loi
23:49qui sont des...
23:51Je rappelle la différence.
23:52La proposition de loi,
23:52c'est proposé...
23:53C'est des textes
23:54qui sont proposés
23:55par les parlementaires,
23:56qu'ils soient sénateurs
23:56ou députés.
23:57Les projets de loi,
23:58ça vient de l'exécutif.
23:59Mais les propositions de loi,
24:00elles-mêmes,
24:01ne verront pas le jour
24:01et il n'y a pas de projet de loi.
24:02Et il n'y en aura pas,
24:03je pense,
24:04de projet de loi
24:04qui...
24:05Ou alors s'il y en aura,
24:06ils ne seront de toute évidence
24:07pas adoptés.
24:08Oui, Christine ?
24:09Oui, c'est ce qu'on dit
24:10depuis tout à l'heure aussi.
24:11Alors c'est très bien,
24:12effectivement,
24:12cette présentation,
24:14ce durcissement,
24:16cette réponse,
24:17j'allais dire,
24:18à un phénomène de société
24:19qu'on peut constater.
24:21Mais avec quels moyens ?
24:22Enfin, il ne met pas en face...
24:23Mais c'est ça.
24:24Quand vous êtes un chef d'entreprise,
24:26vous dites,
24:27je veux faire ça
24:28et en face,
24:28je mets tel type de moyens.
24:29Il n'y a pas d'argent dans la caisse.
24:30Et comment tu passes le texte ?
24:31Et pas de majorité.
24:33Et comment tu passes le texte ?
24:34Non mais on a...
24:35Je crois que personne n'y croit.
24:36Oui, on a quand même adopté
24:37quand même la loi sur le narcotrafic.
24:39Elle a été adoptée.
24:40La loi sur la justice des mineurs,
24:42elle a été adoptée.
24:43Donc moi, je pense
24:44que sur cette thématique-là,
24:46sur les thématiques,
24:46cette thématique de sécurité,
24:48je pense...
24:49Moi, je peux me tromper,
24:49mais je pense que ça peut rassembler
24:51une majorité parlementaire.
24:52Brice, tu as raison dans l'idée
24:53que sur le fond,
24:55les gens peuvent se mettre d'accord.
24:57Mais là, ce qui va dominer
24:58dans les prochains mois,
24:59on est maintenant dans un temps
24:59pré-municipal et pré-présidentiel.
25:02On le disait tout à l'heure
25:02en rentaine.
25:03On n'est plus dans la même logique
25:05à ce moment-là, effectivement.
25:06On est dans un temps de campagne
25:07ou de pré-campagne,
25:08mais déjà de campagne,
25:09de positionnement,
25:10donc d'affirmation.
25:11Chacun est l'ennemi de l'autre.
25:13Et donc, ça veut dire
25:13qu'à partir de là,
25:14comment on construit un commun ?
25:15C'est compliqué.
25:16Chacun est performant sur des cibles.
25:17Rappelons-nous,
25:18ils ne sont pas tous nuls.
25:19Ils sont performants sur des cibles.
25:20Ils veulent garder le contrôle
25:21de ces cibles,
25:21voire les développer
25:22parce que l'élection arrive.
25:23Je vois mal la gauche voter
25:25pour les peines automatiques
25:28pour les mineurs.
25:29Gérald Darmanin s'exprimait ce matin
25:30sur une autre...
25:33sur BFM, pardon.
25:34Il faudrait qu'il change
25:35son vocabulaire aussi.
25:36Quand il parle des assassins d'Elias,
25:38il dit ces deux assassins potentiels,
25:40ces deux gamins
25:41qui étaient déjà très connus
25:42des services de police.
25:44Le mot gamin,
25:45le mot gamin,
25:46il a un sens quand même.
25:47Gamin, c'est gentil.
25:49On peut dire ces deux délinquants
25:50ou ces deux jeunes à la limite,
25:53si on ne veut pas,
25:54mais ces deux gamins,
25:55ça a un côté...
25:56Donc il dit ces deux gamins
25:57qui étaient déjà très connus
25:58des services de police
25:59n'avaient pas le droit
26:00de se rencontrer.
26:01C'est la mesure d'assistance éducative
26:03qui était prononcée,
26:04sauf qu'aucun policier
26:05n'est allé vérifier.
26:06Le problème,
26:07c'est que c'est comme ça.
26:08Moi, ma phrase du jour,
26:09c'est tout le monde s'en fout.
26:10Ce n'est pas de ma faute,
26:11ce n'est pas moi,
26:12c'est l'autre,
26:12et tout le monde s'en fout.
26:14Je ne pense pas
26:14que tout le monde s'en fout,
26:15mais il n'y a pas les moyens
26:16de surveiller ce qui est décidé.
26:19Il n'y en a pas,
26:20parce qu'il n'y a pas de personnel,
26:21parce qu'il n'y a pas les gens
26:22qu'il faut dans les endroits
26:23où on attendrait qu'ils soient là.
26:26Donc, le système est démuni.
26:28Moi, je ne dirais pas
26:28que tout le monde s'en fout,
26:29je dis simplement
26:29que le système est totalement à sec.
26:32On ne peut pas dire à l'autre.
26:33Mais du coup, on s'en fout,
26:34parce qu'on est démuni,
26:35parce qu'on se dit
26:35je ne peux rien faire.
26:37En fait, il faut quand même souligner
26:38que lorsqu'on parle des juges,
26:41des juges pour enfants,
26:42vous savez qu'il y a
26:43une question de moyens aussi.
26:44Chaque juge pour enfants
26:45traite 450 dossiers.
26:48Mais c'est énorme.
26:49Et vous savez que ces jeunes
26:50délinquants,
26:52en gros, il y a 1200 enfants,
26:54les jeunes délinquants,
26:55sur ces 1200,
26:56il y en a la moitié
26:57qui sont dans des centres
26:58éducatifs fermés
27:00et les autres sont en liberté.
27:02C'est-à-dire qu'il y a un sujet
27:03parce que la magistrature
27:05fait ce qu'elle peut
27:05mais ils n'ont pas suffisamment
27:06de moyens
27:07et la police non plus.
27:09Donc, il y a un vrai sujet là aussi.
27:11Il y a un rattrapage.
27:12Je reviens sur ma notion de rattrapage.
27:14C'est-à-dire les éducateurs
27:14qui permettent d'en compagnie.
27:16Tous les éducateurs.
27:18Les assistants sociaux,
27:19les éducateurs,
27:19tous ces gens-là.
27:20Mais bien sûr.
27:21Les infirmiers spécialisés.
27:23Je ne sais pas.
27:24C'est pour ça que quand on fait
27:25des annonces comme ça
27:26et qu'on ne dit pas en face
27:27concrètement comment on fait
27:28pour y arriver,
27:30par quel chemin on y...
27:31Avec quel argent,
27:31quel personnel.
27:32Avec quel argent,
27:33quel personnel,
27:34quel type de recrutement.
27:35Exactement.
27:36Et puis que ça aille
27:37plutôt vite
27:37parce qu'on connaît aussi
27:38entre l'annonce
27:39et la mise en place.
27:40Comme l'a dit tout à l'heure
27:41Virginie,
27:42il y a quand même un Yalta.
27:42C'est compliqué après
27:44d'être crédible.
27:45On va en reparler.
27:48Vous savez qu'en France,
27:48il y a des départements
27:50où il n'y a pas de pédopsychiatre.
27:52Des départements entiers
27:53où il n'y a pas de pédopsychiatre.
27:55Donc quand on nous dit
27:55on va prendre les enfants en charge,
27:57on va les envoyer,
27:58on va les envoyer où,
27:59chez qui ?
27:59Allez, à tout de suite.
28:00Et nous avons notre gagnant,
28:13c'est Romain de Bourgouin.
28:15Alors je soupçonne Romain
28:16de garder le bracelet pour lui,
28:17je ne sais pas.
28:18Peut-être l'offrera-t-il
28:19à son papa en tout cas.
28:20Un bracelet de la collection
28:22Lettres de la marque
28:23Le Vent à la Française.
28:25Un bracelet personnalisé,
28:27finition dorée,
28:28confectionnée à la main
28:29et fabriquée en France.
28:31Bravo Romain,
28:32Sud Radio et Le Vent à la Française
28:33sont très heureux
28:34de vous offrir ce bracelet.
28:37On va continuer,
28:38mais on parlait pendant la pub
28:39quand je disais
28:40que tout le monde s'en fout.
28:41Vous avez la moitié
28:42des cigarettes vendues en France,
28:44c'est une parenthèse,
28:45qui sont des cigarettes
28:46de contrefaçon.
28:47On est sur un constat
28:49absolument hallucinant.
28:51Comment c'est possible ?
28:53Comment personne ne contrôle ça ?
28:57Alors allez-y.
28:58Je vais vous dire,
28:58je suis dans une zone
29:00où on est à 1h10.
29:02De la frontière.
29:03De la frontière.
29:04Où le paquet de cigarettes
29:05est à 4 euros.
29:07Là où de l'autre côté
29:08à 100 mètres,
29:09le paquet est à 14 euros.
29:10Voilà,
29:11le calcul est vite fait.
29:12Donc,
29:13vous avez effectivement
29:14tout un réseau.
29:15Moi,
29:16j'ai eu la possibilité
29:17de suivre les douaniers
29:18des Pyrénées
29:19pour voir comment ça se passe.
29:20C'est tout un réseau
29:22de contrebandiers
29:23terrestres
29:23qui s'est mis en place
29:25avec différentes équipes.
29:28Donc,
29:28il y a ceux
29:28qui achètent
29:29la première équipe
29:30du côté,
29:31par exemple,
29:31de l'Andorre.
29:32Il y a une coopération
29:33franco-andorane.
29:35Ils déposent
29:35de l'autre côté
29:36de la rivière,
29:37donc la rivière
29:37étant la frontière,
29:39cachée dans des rochers,
29:40des paquets de cigarettes,
29:41des ballots,
29:42qui sont ensuite
29:43récupérés par une deuxième équipe,
29:45plutôt des marcheurs,
29:46qui partent de nuit
29:47en montagne,
29:48sac à dos pleins
29:49pour traverser
29:50les Pyrénées.
29:51Il y a une troisième équipe
29:52qui attend
29:53au bord d'une route
29:54dans une vallée pyrénéenne
29:56pour récupérer
29:56tout ce petit monde
29:57et qui ensuite,
29:59en bourbattant,
29:59descend en direction
30:00de Toulouse,
30:01Bordeaux,
30:01Montpellier
30:02pour irriguer
30:02le marché parallèle.
30:04Donc,
30:04tout ça est parfaitement organisé.
30:05J'ai envie de vous dire
30:05que fait la police ?
30:07Alors,
30:07la police,
30:08c'est les douanes.
30:09Les douanes.
30:10Ils ont des équipes spécialisées.
30:11Les gendarmes aussi.
30:12Ils ont l'utilisation
30:14quasi permanente
30:15de drones nocturnes
30:16pour surveiller
30:17effectivement
30:17les allées venues
30:18à travers les montagnes
30:19de ces trafics
30:21et de ce trafic
30:22de cigarettes.
30:23Donc,
30:24il y a la problématique
30:25de l'harmonisation
30:26des tarifs européens
30:29du tabac.
30:30Quand vous avez
30:30un tel écart de prix,
30:32alors avec l'Espagne,
30:32c'est un tout petit peu moins,
30:33mais l'Andorre,
30:34c'est de 4 euros
30:35à 14 euros
30:36pour la France.
30:37En Espagne,
30:38on est aux alentours
30:38de 5,
30:396 euros.
30:40Après,
30:40par exemple,
30:41vous allez du côté
30:41de Perpignan,
30:42vous allez à la Jancaire,
30:43vous êtes à 10 minutes
30:44de Perpignan
30:44en voiture,
30:45en autoroute,
30:46vous avez une sortie
30:47d'autoroute,
30:48vous avez des supermarchés,
30:49tout le monde vient faire
30:50le plein en car
30:51depuis Marseille.
30:52C'est tout à fait organisé.
30:53Même chose
30:53du côté basque.
30:55Donc,
30:55dans notre zone,
30:56ce n'est absolument
30:57pas une surprise.
30:57mais c'est...
30:58Alors,
30:59Brice,
30:59Brice,
31:00c'est qui,
31:00enfin,
31:01voilà,
31:01c'est...
31:01Je ne suis pas fumeur.
31:02Non,
31:02mais ça fait partie là aussi.
31:07Voilà.
31:07Non,
31:08mais voilà,
31:08comment voulez-vous
31:09que l'honnête citoyen,
31:11je vais être extrêmement populiste,
31:12mais paye son amende,
31:14se fasse réprimander
31:17pour un petit délit
31:18et à côté de ça,
31:20on voit qu'il y a des trafics,
31:21il y a des gens
31:22qui impunément,
31:23oui,
31:24ils font commettre
31:25des délits
31:26sans contre...
31:27C'est un vieux business,
31:28un cigarette de contrebande.
31:30Les grandes entreprises internationales
31:32étaient elles-mêmes,
31:33d'ailleurs,
31:34à l'origine
31:34de cette diffusion parallèle
31:35pour éviter
31:36des fiscalités particulières.
31:38Notamment,
31:38il y avait des lieux
31:39en Méditerranée
31:40qui étaient au-delà d'Andorre,
31:41des lieux de...
31:43Voilà,
31:43où les grandes entreprises
31:44déposent là aussi
31:45des containers
31:46et qui sont ensuite
31:46distribués différemment.
31:47Mais il faut aller à Paris,
31:48vous n'avez pas besoin
31:48d'aller à Toulouse,
31:49à Paris,
31:49vous allez dans un café,
31:51dans un tabac plus exactement.
31:52Alors bon,
31:53aujourd'hui,
31:53ils sont très reliés
31:54les uns les autres,
31:54je ne vais pas dire comment
31:55parce que sinon
31:56je m'attirerais quelques ennuis,
31:57mais vous observez
31:58quand vous allez jouer
31:58à votre Euromillion,
32:00votre loto,
32:00si vous ne consommez pas de cigarettes,
32:02et vous allez voir
32:02le geste de la personne
32:03qui est en face de vous.
32:04Il y a un paquet sur deux
32:06qui est dans le présentoir,
32:08juste derrière,
32:09qui est un présentoir officiel,
32:11et le deuxième geste,
32:12c'est celui qui est en dessous
32:13du comptoir en général,
32:14et vous repérez
32:15comment ça marche,
32:15et en général,
32:16on ne paye pas de la même manière
32:17et ce n'est pas exactement
32:18la même caisse.
32:18Donc c'est assez connu,
32:19et c'est un trafic
32:21à vaste échelle
32:22dans la zone,
32:23en l'occurrence à Paris,
32:24mais c'est partout
32:24dans pratiquement
32:25tous les cafés
32:25qui sont liés à ça.
32:26L'appareil de l'État
32:26n'est plus du tout
32:27en l'état
32:28de travailler sérieusement
32:30sur ces questions-là.
32:31Non, c'est impossible.
32:31Il est totalement dépassé,
32:33il s'est laissé dépasser,
32:34et je crois qu'aujourd'hui
32:35il est impuissant.
32:36Et je vais vous dire,
32:36il a même une interdiction,
32:38si j'osais,
32:40ethnique,
32:41de ne pas le faire.
32:43Il y a aussi
32:43un sujet de politique
32:44transfrontalière.
32:46Bien sûr.
32:47Je pense qu'il y a une vraie nécessité
32:48de pouvoir mieux collaborer
32:49dans un certain nombre de sujets.
32:51On est un pays à frontières.
32:52Mais là, ça vient...
32:53Avec nos homologues européens.
32:56Violence des mineurs,
32:57le sujet revient
32:59à la lune de l'actualité
33:01avec ce drame de nos gens.
33:03Et effectivement,
33:04je vous propose d'écouter
33:05Marine Le Pen
33:06sur ce concours Lépine.
33:08Non, on ne l'a pas
33:09le concours Lépine.
33:10Alors, on ne l'écoutera pas.
33:11Il faut arrêter
33:12avec le concours Lépine
33:12des propositions stupides.
33:14Et c'est vrai que depuis deux jours,
33:15c'est quand même
33:15un festival de propositions stupides.
33:19Elles disent que dit
33:19Elisabeth Borne,
33:20mon ami du jour.
33:21Voilà.
33:22Ne pas réagir dans l'urgence.
33:24Vous avez un Premier ministre
33:25qui était un peu ralenti,
33:27j'ai trouvé d'ailleurs,
33:28au journal de 20h,
33:30et qui disait
33:31on va interdire tout de suite
33:32la vente de couteaux aux mineurs.
33:33Mais qu'ils sortent dans la rue,
33:35qu'ils aillent voir
33:35ce qui se passe.
33:36On parle des cigarettes
33:37de contrebande,
33:38mais c'est insensé.
33:41Que ces gens-là travaillent
33:42surtout un peu, franchement.
33:44Non, mais...
33:45Donc voilà.
33:45Donc interdiction de couteau.
33:46On apprend que le couteau
33:47était dans le tiroir de la maison.
33:49De la cuisine moche.
33:50Dans la cuisine.
33:50Il l'a pris simplement
33:51dans le tiroir de la cuisine.
33:52Absolument.
33:53On a le Président de la République
33:54qui, pour le coup,
33:55fait une proposition intéressante
33:56sur les réseaux sociaux,
33:58interdire les réseaux sociaux
33:59au moins de 15 ans.
34:00Ils le sont déjà
34:00au moins de 13 ans.
34:01Mais il se trouve
34:03que ce jeune Quentin
34:04n'était pas adepte
34:06des réseaux sociaux.
34:07Donc toute cette communication
34:08gouvernementale,
34:08elle est tombée à l'eau.
34:10Parce que...
34:10Au gouvernemental et ailleurs,
34:12Valérie,
34:12parce que tout le monde
34:13y est allé.
34:13Oui, absolument.
34:15Je crois que Valérie Pécresse
34:17proposait que les conseils
34:18de discipline
34:19se fassent en mairie,
34:19par exemple.
34:21Non, mais...
34:21Oui, non, mais...
34:23Tout le monde y va
34:24de son idée,
34:24de son histoire, etc.
34:26Peut-être que la vraie question,
34:27c'est peut-être
34:27faire une vraie étude
34:28de pourquoi aujourd'hui
34:29un gamin a besoin
34:31de sortir avec un couteau.
34:32Oui, et de plus en plus.
34:34C'est-à-dire que...
34:34Et de plus en plus.
34:35C'est déjà de comprendre
34:36ce qui se passe
34:37et pourquoi.
34:38Est-ce que c'est un code ?
34:39Est-ce que...
34:39J'avoue que ça,
34:40en tant qu'adulte...
34:41Oui, oui, c'est ce que je disais hier.
34:43On a vraiment des questions
34:45à creuser
34:46pour comprendre
34:47tout d'un coup
34:48pourquoi on a besoin
34:49chez les garçons.
34:50Parce que c'est visiblement
34:51ce que disait le procureur
34:52ou le gendarme.
34:54C'est typiquement,
34:55puisque quand il y a
34:55les fouilles de sacs,
34:56on retrouve le couteau
34:57chez les garçons.
34:58Pourquoi ce besoin
34:59de s'affirmer
35:00par la présence
35:01d'un couteau
35:02avec les conséquences ?
35:03Puis moi,
35:03la deuxième chose
35:04qui me frappe
35:04dans cette histoire,
35:05c'est le détachement
35:06par rapport au geste.
35:07Absolument.
35:08Et qui se retrouve
35:09dans beaucoup de faits divers
35:11aujourd'hui
35:11de cette ampleur-là.
35:13Donc, ce rapport
35:14à la vie et à la mort
35:15d'un adolescent,
35:16ça interroge énormément
35:17sur ce que représente
35:19on va dire...
35:21Le bien, le mal, la vie...
35:22Le bien, le mal,
35:23la vie, la mort...
35:24La mort, absolument.
35:25Qu'est-ce qui se passe ?
35:26Et c'est un enfant
35:26qui en plus sort d'un milieu
35:27qui visiblement
35:29ne posait aucun problème.
35:30Donc, véritablement,
35:32il y a beaucoup de questions
35:32à se poser
35:33derrière cette...
35:35Alors, les troubles psychiatriques
35:37ont toujours existé.
35:38Ce n'est pas nouveau,
35:40mais c'est vrai
35:40que ça met à mal
35:41tous les discours
35:42sur la violence des mineurs.
35:44Surtout que...
35:45Pardon.
35:45Allez-y.
35:47Virginie.
35:47Je crois qu'il y a eu
35:48depuis 20 ans
35:50à peu près 14 rapports
35:52des ministres
35:53de l'Éducation nationale
35:54qui se sont succédés
35:55à une vitesse folle.
35:56Ces rapports
35:57ont tous été
35:57dans des tiroirs
35:58fermés
35:59dont ils ne sont jamais sortis.
36:01Mais ça n'empêche pas
36:02qu'il y a un nouveau rapport
36:03qui vient.
36:04Moi, ce qui me frappe
36:05et j'allais même dire
36:06ce qui m'inquiète,
36:07c'est de voir que
36:08l'ensemble
36:09de la classe politique,
36:10et il n'y a franchement
36:11personne qui fait exception
36:12aujourd'hui,
36:12est dans une
36:13surenchère
36:15dont il a parfaitement conscience
36:17mais qu'il ne veut pas
36:18arrêter
36:19d'entretenir
36:21pour plein de raisons.
36:21et moi,
36:23je le crains,
36:24moi personnellement,
36:25qu'en 2027,
36:27on ait des votes
36:28qui traduisent
36:29la colère,
36:30la frustration,
36:31l'insatisfaction,
36:32l'angoisse des Français
36:33qui sentent
36:34que ceux qui sont
36:35aujourd'hui au pouvoir
36:36ne travaillent pas,
36:38ne les défendent pas
36:39et ne préparent rien
36:40pour demain,
36:41après-demain,
36:41après-demain.
36:42Il y a quand même
36:43deux univers
36:43qui sont très différents.
36:45Par exemple,
36:45quand on parlait
36:46d'Elias tout à l'heure,
36:47on ne peut pas aborder
36:48ce qui s'est passé
36:49avec Elias
36:49de la même manière
36:50que cette affaire-là
36:51en particulier.
36:51Même si,
36:52je le dirai juste après,
36:54la notion à ce moment-là
36:55qui a été décrite
36:56par Brice tout à l'heure
36:57sur Damanin disant
36:58oui,
36:58la répression
36:59et l'éducation.
37:01C'est clair que là,
37:02il y a quelque chose
37:03qui doit se faire
37:03beaucoup plus tôt,
37:04le parcours de ces gamins,
37:05je vais le dire comme ça
37:06malgré tout
37:06parce que je considère
37:07quand même qu'ils sont jeunes,
37:09de 16-17 ans,
37:10il a commencé à 11-12 ans.
37:11Donc on ne peut pas
37:12laisser faire 5 ans
37:13en impunité totale
37:14parce qu'on arrive
37:14à ce qui se passe
37:15avec Elias
37:15et ce n'est pas qu'Elias
37:16si vous voulez,
37:16c'est d'autres affaires,
37:17d'autres cas.
37:18Et là,
37:18pour le coup,
37:19on est dans un domaine
37:20où il faut répression,
37:22il faut intensifier,
37:23il faut que la justice
37:24passe par là,
37:25il faut qu'on n'ait pas peur
37:26du nombre de places
37:27de prison et ainsi de suite.
37:28Là,
37:28on ne peut pas avoir,
37:28on doit avoir un message
37:29de peur et de crainte.
37:30Mais vous faites quoi ?
37:31Pardon,
37:32je fais une parenthèse
37:32sur ce gamin
37:33en l'occurrence
37:33en emploi gamin.
37:35Il a tenté,
37:36il a foutu un coup de poing
37:37et tenté d'étrangler
37:38un élève.
37:38Vous le mettez en prison ?
37:39Non,
37:40alors là,
37:40pour le coup,
37:41on parle d'Elias,
37:42il est ostensiblement
37:44coupé au cou
37:45avec une lame
37:45qui faisait 40 cm
37:46et on le laisse
37:48traîner à terre,
37:49on le laisse abandonner
37:50à terre comme ça.
37:50Et on a un parcours
37:51qui raconte déjà
37:52d'autres méfaits.
37:53Ils ont battu des gens,
37:54ils ont attaqué des gens.
37:56Il y a l'affaire du jour
37:58où on a quelque chose
37:59qui est évidemment
37:59d'une autre nature
38:00mais qui,
38:00à mon avis,
38:01on se le disait,
38:02il y a à peu près
38:02deux mois sur une autre affaire,
38:03va augmenter en intensité.
38:05Il y a un caractère
38:06prosélite de ces affaires
38:07comme on appelle
38:08le voir aux Etats-Unis
38:08ou dans d'autres pays.
38:09Il y a des chambres d'écho
38:11qui ne sont pas simplement
38:12digitales mais qui sont
38:12informationnelles
38:13et qui passent
38:14par d'autres réseaux
38:14et vous verrez
38:15que ce genre d'actes
38:16va continuer à se déployer
38:17parce que c'est un phénomène
38:19qui, là aussi,
38:20s'auto-déploie.
38:22Il va y avoir une émulation.
38:23Exactement,
38:23il faut une réponse là aussi.
38:24Même si ce gamin
38:25ne pose pas de problème,
38:26même si ce gamin
38:27avait des parents,
38:28il faudrait vérifier derrière
38:29qu'ils sont bien présents
38:30et ainsi de suite.
38:31Vous ne pouvez pas laisser
38:32un message de faiblesse
38:34dans l'imaginaire
38:35d'autres jeunes gens.
38:36Je parle bien d'imaginaire.
38:37Là, on n'est pas
38:37dans la capacité cognitive
38:38classique.
38:40Dans l'imaginaire des gens
38:40pour dire
38:41ça, ce n'est pas grave.
38:42On peut passer à travers
38:43et on continuera
38:44la vie différemment.
38:46Brice ?
38:47Oui, alors,
38:48il y a plein de choses.
38:49Non, moi,
38:50ma première réflexion,
38:51c'est que lorsqu'on compare
38:52par exemple
38:52à d'autres pays européens,
38:54je prends l'exemple
38:55de la Suède,
38:56de la Finlande
38:56ou du Danemark,
38:57c'est vrai qu'il y a
38:59des suivis psychologiques
39:00dans les écoles
39:01qui sont plus prégnants
39:03que chez nous.
39:04Et à chaque école
39:06est dédié
39:07un médecin,
39:08un psychologue.
39:09Il n'y a pas ici.
39:10Il n'y en a pas.
39:11Je vais vous raconter
39:12une anecdote.
39:13Si je peux me permettre
39:14de vous couper.
39:14Faites une anecdote
39:15et puis après,
39:16je brisais.
39:17J'ai juste pour vous dire.
39:18Brice a été coupée
39:19dans son élan.
39:20C'est pas grave.
39:20C'est pas grave.
39:20C'est pas grave.
39:22Allez-y, allez-y.
39:23C'est ça un rapport.
39:25Prévention et accompagnement.
39:27Accompagnement.
39:28Des parents en pleurs,
39:30enfin, des parents
39:30qui ont des ados
39:31qui perdent pieds
39:33et des parents
39:34qui sont bien installés,
39:36qui ont des boulots,
39:38qui ont élevé
39:39d'autres enfants
39:40de manière tout à fait normale.
39:41quand vous cherchez
39:43un rendez-vous
39:43ou que vous voulez trouver
39:46un endroit pour vous aider,
39:48dites-moi où vous allez.
39:50Dites-moi comment on fait.
39:52Et dans le cas
39:53de parents vigilants
39:55qui travaillent,
39:56etc.,
39:57à quel moment
39:58on doit s'inquiéter ?
39:59Alors certes,
40:00là, dans cette histoire-là,
40:01il y a
40:01effectivement une ambivalence
40:03puisqu'il avait montré
40:05des signes de violence.
40:06Mais violence ne veut pas dire
40:07passage à l'acte.
40:08Donc, si vous voulez,
40:10la caisse de résonance médiatique
40:11sur ces affaires-là
40:12avec les adultes,
40:14les politiques,
40:15où c'est une cacophonie
40:16impossible et improbable,
40:17je ne vous dis pas
40:18ce que ça rajoute
40:19dans la discussion.
40:20Comment on parle
40:21de ces sujets-là
40:21à la maison, par exemple ?
40:22Bien sûr.
40:23Comment on en parle
40:24et qu'est-ce qu'on trouve
40:24comme soutien
40:26ou comme...
40:27Juste pour prendre
40:30un peu de recul,
40:31c'est que moi,
40:32j'ai des sentiments
40:33qu'on est un peu
40:33dans cette société
40:34de la communication
40:35et surtout
40:35de l'irresponsabilité.
40:37Voilà.
40:38On attend,
40:39on se dit,
40:39on est surpris,
40:40le politique fait
40:41des petites annonces
40:41à droite,
40:42c'est le concours
40:42l'épine, etc.
40:43Mais dès qu'il y a
40:44un problème dans ce pays,
40:45on se tourne vers le politique.
40:47Trouve-moi une solution.
40:48Mais il y a aussi,
40:50j'allais dire,
40:51la responsabilité
40:52de nous tous,
40:54de chacun individuellement
40:55et du collectif
40:56dans une société.
40:57C'est très français
40:58de dire,
40:58voilà,
40:59il y a un problème,
40:59donc je demande
41:00au Premier ministre
41:00de me trouver
41:01une solution là
41:01dans l'immédiateté.
41:02Non,
41:03ça ne fonctionne pas
41:04comme ça.
41:05On parle d'autorité.
41:07L'autorité a disparu
41:08dans ce pays,
41:09on entend le déclin français,
41:11etc.
41:11Mais l'autorité parentale,
41:13l'autorité à l'école,
41:15l'autorité dans la communauté,
41:16etc.
41:17C'est un sujet sociétal.
41:19Bien sûr.
41:19C'est pour ça que je dis
41:20que ce sont des faits de société.
41:22La réponse,
41:22elle est collective.
41:23Et la réponse,
41:23c'est des gadgets aujourd'hui.
41:25Elles ne peuvent pas
41:25être dans l'immédiateté.
41:27C'est parce qu'ils sont dit
41:28aux enfants aujourd'hui
41:29de ne pas se battre
41:30pour garder leur téléphone.
41:31On ne descend plus.
41:32Moi, j'avais un exemple.
41:33Alors, très concret,
41:34une anecdote aussi.
41:34Je descends dans le marché.
41:35Attendez, laissez finir.
41:36Attends, attends.
41:38Juste, j'ai fait un test.
41:39Non, j'ai fait un test
41:41auprès de mes enfants.
41:42J'ai deux enfants
41:42qui sont en première
41:43dans un lycée parisien.
41:45Je leur ai dit,
41:46alors, la fouille des sacs.
41:47Elle me dit,
41:47papa, on ouvre le sac
41:48et ils n'ont pas le droit
41:50de regarder.
41:53Et mes deux enfants me disent,
41:56tu sais, dans la classe,
41:57moi, j'ai des amis,
41:58ils ont des petits couteaux.
41:59C'est juste pour se défendre
42:00au cas où ?
42:01Et donc, non, mais c'est dingue.
42:03C'est la réalité.
42:04C'est le quotidien
42:04ce dont je vous parle.
42:05Et vous êtes vraisemblablement
42:07dans un quartier
42:08plutôt favorisé.
42:08Dans un quartier
42:09et dans une ville
42:10qui n'est pas défavorisée.
42:11Dans une ville
42:11qui n'est pas défavorisée.
42:12Absolument.
42:12C'est juste un exemple concret
42:14pour illustrer parfois
42:16la déconnexion
42:17entre la réalité
42:18et puis peut-être
42:21les annonces
42:21où...
42:22Oui, mais...
42:23Il voulait raconter son année.
42:26Non, non, mais c'est vrai
42:28que là où on a abandonné
42:29la partie,
42:30c'est qu'on ne fait plus
42:31le village dont on parlait
42:32tout à l'heure.
42:32Je ne sais plus qui parlait
42:32du village africain.
42:34C'est-à-dire que c'est
42:35Christine qui disait,
42:36voilà.
42:37Pourquoi on ne le fait pas ?
42:38Parce qu'on a peur.
42:39Moi, je veux dire,
42:39ça m'est arrivé récemment.
42:40Avant, je n'avais aucun doute
42:41là-dessus.
42:42J'intervenais dès que je sentais
42:43qu'il y avait un cas particulier.
42:44La dernière fois,
42:44il est 3h du matin.
42:45J'habite dans un quartier
42:46plutôt favorisé.
42:47Mais il y avait une vingtaine
42:49de jeunes qui jouaient
42:50au football en bas de chez moi.
42:51Il était 3h du matin.
42:52Ça faisait 2h.
42:53J'étais un peu énervé ce soir-là.
42:54J'avais envie d'intervenir.
42:54Bon, et je ne me suis pas rendu compte.
42:56Je leur ai dit évidemment
42:56par la fenêtre.
42:57Évidemment, j'ai pris
42:58quelques noms d'oiseaux en passage.
42:59Et donc, je suis descendu
43:00comme je le faisais auparavant.
43:02Et là, je me suis retrouvé
43:03face à des gens
43:03qui n'étaient pas tout petits,
43:05qui étaient plus grands que moi.
43:06Et donc, je me suis dit,
43:06là, qu'est-ce que je fais ?
43:07Je ne peux plus revenir en arrière
43:08parce que c'est compliqué.
43:09Et j'ai senti quand même
43:10de la violence extrême
43:11dans cette situation.
43:12Et j'y suis allé.
43:13J'ai chopé le plus petit
43:14parce que c'était le chef.
43:15Et j'ai essayé de perdre.
43:16Ça a duré un quart d'heure.
43:17Je m'en suis sorti correctement.
43:18Mais j'ai eu très peur,
43:20je vous assure.
43:21Et ils ont fini par partir.
43:23La réalité, c'est qu'on a abandonné
43:24cette capacité d'aînés,
43:26entre parenthèses,
43:27d'aînés, je dis, de plus vieux.
43:29Et parce qu'on sent
43:29qu'on n'est plus respectés.
43:30Vous pouvez le faire dans le métro.
43:31Vous pouvez le faire partout.
43:32C'est facile de dire
43:33on demande aux autres.
43:34On demande à la police
43:34qui elle-même n'est plus respectée.
43:36On demande aux juges
43:36qui n'est plus respectées.
43:37On demande aux politiques
43:38qui n'est plus respectées.
43:39Comment on fait ?
43:39À partir du moment de nous-mêmes,
43:40on ne peut plus intervenir.
43:41C'est impossible.
43:42Il n'y a plus un village aujourd'hui
43:43où l'aîné est respecté.
43:45Un quartier où l'aîné est respecté.
43:46Les parents ne sont plus respectés.
43:47Donc on est bien obligé
43:49d'en faire rapport
43:49à ce qui est commun.
43:50Moi, je voudrais juste rajouter
43:51une chose sur les parents.
43:54Les parents, eux-mêmes,
43:56délèguent leurs responsabilités.
43:58Ils se comportent vis-à-vis de l'école
43:59un peu comme des prestataires de services.
44:02C'est-à-dire que l'école me doit ci, me doit ça,
44:04me doit ci, me doit ça.
44:06Mais eux-mêmes,
44:07les enfants qui sont dehors le soir,
44:09les enfants, les adultes, les adolescents,
44:11les presque-adultes qui sont dehors le soir,
44:13mais pourquoi ils sont dehors ?
44:14Est-ce que les parents les laissent dehors ?
44:16Est-ce que les parents ne les contrôlent pas ?
44:18Et même, avant d'aller à l'école,
44:20est-ce que les parents ne peuvent pas regarder
44:21ce qu'il y a dans le sac de leur enfant
44:23pour leur dire,
44:23ben écoute, ça c'est non,
44:24tu le laisses là, tu ne l'emportes pas ?
44:26Moi, il me semble qu'il y a quand même
44:27une attente des parents
44:30que des problèmes qu'ils ont peut-être du mal
44:32à régler dans leur maison
44:33soient réglés par les autres.
44:34Allez, on marque une toute petite pause
44:36et je vous redonne la parole tout de suite après.
44:38Sud Radio,
44:39votre attention est notre plus belle récompense.
44:42J'écoute Sud Radio tous les jours
44:43et j'adore, et j'adore.
44:45Sud Radio, parlons vrai.
44:47Vous n'êtes pas encore
44:50de nos enfants, de nos ados.
44:53Christine l'évoquait,
44:54sauf qu'il n'y a pas de ressources.
44:56Donc on nous dit, il va falloir,
44:57on va mettre des référents,
44:59on va faire des kits.
45:00Mais qui derrière ?
45:02Qui va recevoir les enfants ?
45:05Et moi, je pense que je vous encourage
45:07à lire dans le Figaro cet article
45:09qui parle d'un livre
45:11qui évoque les méfaits du numérique.
45:14Alors ça paraît peut-être...
45:16L'homme démantelé, vient de me dire Juliette.
45:17L'homme démantelé, c'est un livre qui...
45:21Et fondamentalement, il n'y a plus de pensée.
45:23Que ce soit milieu aisé ou pas,
45:26l'école a failli, peut-être à cause du...
45:30A failli ou en tout cas n'a pas été aussi fort
45:32que les réseaux sociaux.
45:33Il n'y a plus de pensée.
45:34Quand vous lisez des copies
45:35et les profs de fac vous le disent,
45:37il n'y a pas de structure,
45:38il n'y a pas de pensée.
45:39La graphie, quand vous voyez comment ils écrivent,
45:41c'est un vrai problème.
45:42Mais vous avez deux phénomènes.
45:44Google a privatisé la connaissance.
45:47C'est-à-dire qu'il vous disait, en gros,
45:49ne va pas dans un livre,
45:50tu me poses la question,
45:51je vais te trouver ce que tu cherches.
45:53Ça, c'est essentiel.
45:54Il n'y a pas de notion d'effort
45:55pour aller à la bibliothèque,
45:56et ainsi de suite.
45:56C'était tout le parcours universitaire,
45:58éducatif de ce type.
45:59Et donc ça, c'est un premier point.
46:00Deuxième méfait,
46:01celui qui a été en train d'être...
46:02En ce moment, l'IA,
46:03c'est la fin du libre-arbitre.
46:05C'est-à-dire ne réfléchis pas,
46:05pose-moi juste la question
46:06et moi, je vais te répondre à ta place.
46:08Donc ça veut dire qu'on est dans un...
46:10Là, le vrai brainwashing
46:11du président de la République,
46:12il est là.
46:12S'il était honnête,
46:13il dirait à M. Mistral
46:14que c'est formidable,
46:16ce qu'il invente,
46:16mais en réalité,
46:17il y a un danger absolument terrible.
46:18C'est l'idée que c'est la suite
46:19de ce qui s'est passé,
46:20je vous le dis,
46:20avec Alphabet et Google en particulier,
46:22privatisant la connaissance.
46:23Et de l'autre côté,
46:24qui va privatiser la réflexion.
46:25C'est-à-dire qu'il va vous enlever
46:27la possibilité de réflexion
46:28et l'enlever le libre-arbitre.
46:29Or, comme on n'indique plus
46:30au libre-arbitre à l'école
46:31et que c'est terminé,
46:32on a face à nous
46:33des gens qui demain
46:33ne seront pas ceux
46:34avec un couteau,
46:35mais qui seront celui-là
46:36dont on aura effacé
46:38brainwashing le cerveau.
46:39Là, pour le coup,
46:39c'est le cas de le dire.
46:39Ce que disait Christine
46:40sur le bien-le-mal,
46:41comment vous voulez savoir
46:42ce que c'est le bien-le-mal
46:43quand vous n'avez pas le...
46:45La philo ?
46:46Ben oui, il n'y a pas.
46:48Il n'y a pas quand il n'y a pas la...
46:49On en fait de moins en moins de philo
46:50et tous les élèves n'en font pas,
46:52selon les filières dans laquelle ils sont.
46:54Oui, la réforme du baccalauréat.
46:55Mais vous voyez...
46:56C'est ça.
46:58Mais c'est vrai...
46:59Je vais vous laisser la parole, Brice.
47:01C'est vrai que sur l'histoire
47:02des rapports,
47:03notamment sur la gestion
47:04du téléphone portable,
47:06le professeur Benhamigna,
47:07qui est spécialisé dans la dictologie,
47:08qu'on avait reçu d'ailleurs,
47:10a rendu un rapport
47:11sur les dangers des écrans
47:12il y a un an et demi.
47:14Bien sûr.
47:14Mais bien sûr.
47:15Donc, c'est pas...
47:16Donc, si vous voulez...
47:17Je pense que le modèle de société
47:20peut-être que l'on propose,
47:21ce que l'on dit, nous,
47:23le monde des adultes,
47:23il y a un phénomène de mimétisme.
47:25Quand on voit un enfant
47:26de 2-3 ans avec un écran,
47:28le téléphone pour avoir la paix,
47:30parce que c'est facile,
47:31plus pratique.
47:32Regardez dans le train.
47:33Je ne sais pas si vous prenez le train.
47:34Mais c'est...
47:35Alors, on peut avoir des exceptions
47:36sur des écrans
47:37pour regarder un dessin animé.
47:39Oui.
47:40Mais c'est vrai
47:40qu'on a des tout-petits au restaurant.
47:42Au restaurant, c'est plus frappant.
47:43La bataille dans les familles
47:45que l'on connaît tous.
47:46Je pense que le pas de portable à table
47:48quand on a des ados,
47:50c'est une lutte quotidienne.
47:53Voilà, donc c'est des choses qui sont...
47:56Donc, on a autorisé
47:58les téléphones portables
47:59dans les établissements.
48:01Puis après, on a commencé
48:02à les interdire.
48:03Puis maintenant,
48:03on essaye de les mettre
48:04dans les casiers.
48:04Donc, on essaye de faire
48:05un repli en arrière.
48:07Et en même temps,
48:08on est dans une société
48:08hyper numérisée
48:09où les outils numériques
48:11sont devenus l'alpha et l'oméga
48:12aussi du monde de demain.
48:14On est obligé de le constater.
48:17Donc, il faut qu'on trouve
48:18un entre-deux.
48:19Et finalement,
48:19une façon de montrer
48:21à cette jeunesse
48:22ou aux jeunes en général,
48:24mais nous, les adultes,
48:25qu'un vivre ensemble
48:26est possible
48:27et que tout ne se vaut pas.
48:29Que la vie,
48:30ça se préserve.
48:31Que la mort,
48:32c'est dans les films.
48:34Il y a beaucoup de choses
48:35qui doivent être reconstruites
48:36à mon sens.
48:37Et que les messages
48:38qui sont transmis aujourd'hui
48:40via les réseaux sociaux,
48:42via les écrans,
48:43dans les séries,
48:43on est plutôt sur une forme
48:45d'angoisse permanente.
48:47Il faut s'accrocher.
48:47De violence pour avoir 20 ans.
48:48De violence permanente.
48:50Moi, je partage complètement
48:51ce point de vue.
48:53Moi, j'ai le sentiment
48:54que, par exemple,
48:56sur le numérique,
48:56c'est l'outil
48:57qui prend le pas sur la pensée.
48:58Oui, c'est ça.
48:59Quand tu prends la politique,
49:00c'est la communication
49:01qui prend le pas sur le fond.
49:03Quand tu prends ce que tu manges,
49:04c'est le contenant
49:05qui prend le pas sur le contenu.
49:08En fait,
49:09et c'est finalement
49:10le virtuel
49:11qui prend le pas sur le réel.
49:12Et on le voit,
49:14ces jeunes,
49:14peut-être ce jeune
49:15qui a commis cet acte affreux,
49:17cet assassin,
49:18il jouait au jeu.
49:20Tu vois,
49:20il n'arrive plus
49:21à différencier
49:22le virtuel du réel.
49:24Ça, c'est un sujet.
49:25Et je reviens à la politique.
49:26Lorsqu'on nous vend,
49:27il y a quelques années,
49:28la Startup Nation.
49:29Non mais pourquoi pas ?
49:30Moi, c'est intéressant.
49:32Sauf qu'on a oublié
49:34des pans entiers
49:35de notre société.
49:36On parle qu'à une toute petite partie
49:37de la population
49:38quand on parle
49:38de la Startup Nation.
49:40Et gouverner,
49:41c'est parler
49:41à toute la population.
49:43Dans le sondage
49:44qu'on a fait
49:44la semaine dernière,
49:45on voit bien
49:45que les deux grands oubliés
49:47de ces quinquennats
49:48ont été
49:49la ruralité,
49:50la périurbanité
49:51et les banlieues.
49:55Donc,
49:55être ensemble,
49:57vivre ensemble
49:58et gouverner ensemble,
50:00ce n'est pas
50:00que la Startup Nation.
50:01Vous pensez
50:02que le vivre ensemble
50:03est encore possible ?
50:04Je ne parle pas forcément
50:05jamais le paysage
50:06n'a été aussi fracturé
50:07politiquement
50:08et je pense même
50:09dans le pays.
50:11La représentation politique
50:12à l'Assemblée Nationale
50:13le montre bien.
50:15Incroyablement,
50:15avec le mode de scrutin
50:16qui pourtant normalement
50:17devrait nous favoriser
50:17une bipolarisation,
50:19on a une explosion
50:20digne de la proportionnelle.
50:21Ce qui veut bien dire
50:22qu'au fond,
50:22la société
50:23cherche des réponses différentes.
50:25Tout le monde
50:26ne veut pas se vivre ensemble.
50:27Tout le monde
50:27ne veut pas se vivre ensemble.
50:28Il y a beaucoup de gens
50:29qui veulent autre chose
50:30aujourd'hui
50:30et c'est un peu
50:31le rendez-vous de 2027
50:32sera sur cette question-là.
50:34Est-ce que vous voulez
50:34vivre ensemble
50:34ou est-ce que vous voulez
50:35quelque chose
50:36qui est plus répandue ?
50:36On aura peut-être
50:37deux projets de société.
50:39On choisira au moins de plus.
50:40Un autre en coulisses.
50:42Un autre en coulisses.
50:43Il y a une gemasse formidable aussi,
50:44il faut le souligner,
50:45il y a des jeunes
50:45qui font des trucs formidables.
50:46Oui, oui, bien sûr.
50:48Évidemment.
50:48Nos enfants sont aussi merveilleux.
50:50Sauf Christine
50:50qui sont en train
50:51de devenir minoritaires.
50:52Ceux qui sont formidables
50:53quand vous interrogez
50:54les enseignants,
50:55ils ont plus
50:56d'élèves en difficulté
50:59ou d'élèves
50:59qui ne suivent pas
51:01que d'élèves
51:02qui sont formidables.
51:03C'est ça la problématique.
51:05Merci à tous les quatre.
51:06Très bonne journée
51:06sur Sud Radio.
51:07À demain.
51:08Sud Radio.
51:09Parlons vrai.
51:09Parlons vrai.
51:10Sud Radio.
51:10Parlons vrai.
51:11Sud Radio.
51:11Parlons vrai.
51:12Parlons vrai.

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