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  • 19/05/2025
Mettez vous d'accord avec Hassen Hammou, Benoit Chervalier, Alex Darmon et Noémie Halioua

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2025-05-19##

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News
Transcription
00:00Valérie Expert.
00:02Ils sont que deux pour l'instant, donc ils vont finir par se mettre d'accord.
00:05Bonjour Benoît Chevalier, bienvenue, c'est une première pour vous.
00:09Dans les débats, vous êtes entrepreneur, essayiste et enseignant.
00:12Bonjour à vous.
00:13Et Alex Darmon, qui était déjà là.
00:15Bonjour.
00:16Journaliste politique, on vous écoute, on vous regarde sur votre chaîne YouTube, les Indécis.
00:21Et évidemment, tous les vendredis, La Vérité en face de Patrick Roger.
00:25Vous êtes face à Éric Tegner.
00:27Nous attendons Noémie Allioua, journaliste essayiste.
00:30Et également Hassane Hamou, militant associatif, membre du bureau politique exécutif,
00:35les écologistes en charge de la formation et de l'académie verte.
00:39Bref, les sujets ne manquent pas ce matin.
00:41Bruno Retailleau qui devient président des Républicains.
00:44Un espoir pour la droite française.
00:46En tout cas, c'est une victoire sans appel pour Bruno Retailleau.
00:50Rodéo Urbain, Bruno Retailleau qui autorise la poursuite par les policiers des Rodéo Urbain.
00:57Gérald Darmanin qui veut une prison de haute sécurité en Guyane.
01:01On va en parler parce que, là aussi, on parlait avec vous, Alex, de la nuance.
01:05C'est beaucoup plus compliqué que ça.
01:08C'est beaucoup plus subtil que ça.
01:10Évidemment, la presse a besoin de faire des gros titres.
01:13Mais quand on rentre dans le fond des choses, cette prison était prévue déjà depuis un moment.
01:18Évidemment, on ne va pas envoyer des prisonniers.
01:22On va y revenir dans un instant.
01:24Avec vous, on va commencer avec vos coups de cœur et vos coups de gueule.
01:27Benoît Chervalier, honneur à vous.
01:32Vous vouliez nous parler d'un livre.
01:34Exactement.
01:35Je vais plutôt commencer par un coup de cœur.
01:37On est lundi matin.
01:38On va commencer par une bonne nouvelle.
01:41Mon coup de cœur, en effet, je suis passionné du continent africain.
01:45J'y ai travaillé, j'ai vécu, j'ai arpenté plus de 40 pays.
01:48Mon coup de cœur va sur le dernier livre d'Antoine Glazer.
01:52Journaliste connu et réputé sur le continent africain.
01:57Mais cette fois, il ne s'agit pas d'un livre comme un autre.
02:00C'est-à-dire, point de relation France-Afrique, point de discussion sur les présidents,
02:10leur succès ou leurs échecs.
02:12Mais c'est un livre d'espionnage.
02:14Sombre Lagune, aux éditions Fayard.
02:17Tout y est, tous les ingrédients.
02:19On a un meurtre, on a des assassinats.
02:21On a un agent de la DGSE, Paul Mercier.
02:24C'est une fiction ou un essai ?
02:26C'est une fiction.
02:28C'est présenté comme telle.
02:30C'est un roman de fiction qui alterne aussi des sujets géopolitiques.
02:37Ça se passe à Abidjan, à la Lagune des Brillets.
02:41On a des agents secrets russes, libanais, américains.
02:46Bref, c'est un véritable nid d'espions.
02:49Paul Mercier, cet agent de la DGSE,
02:52va être confronté à toute une série de rebondissements
02:56et essayer de démêler le vrai du faux
02:59avec une tentative d'assassinat le concernant,
03:02montrant que, sans doute, il s'approchait de la vérité.
03:06C'est vraiment un ouvrage que je recommande
03:11et qui donne à la fois pour ceux qui aiment et connaissent le continent
03:16la Côte d'Ivoire, dont je fais partie,
03:18évidemment ils s'y reconnaissent, ils adorent,
03:20mais aussi ceux qui ne connaissent pas,
03:22puisque ça leur donnera clairement envie de lire et d'y aller.
03:25Avec quelqu'un qui connaît bien,
03:26et donc avec des clés peut-être à trouver dans cet ouvrage.
03:30Ça s'appelle Sombre Lagune, Antoine Glazer, et c'est chez Fayard.
03:34Vous me permettrez un coup de cœur pour Arnaud Benedetti,
03:37enfin Arnaud Benedetti, pour Boalem Samsal,
03:40le combat d'Arnaud Benedetti,
03:42et puis cette tribune ce week-end dans le Figaro
03:45qui demande à ce que Boalem Samsal devienne ambassadeur,
03:49soit nommé ambassadeur de la francophonie,
03:52ce qui permettrait à Boalem Samsal d'avoir un statut diplomatique.
03:57On rappelle qu'il est en détention depuis six mois.
04:02On ne sait rien de ses conditions d'enfermement.
04:05Il a 80 ans, il a un cancer
04:08et on ne voit pas d'issue pour sa libération.
04:13Ça peut être une des pistes de le nommer ambassadeur
04:20pour avoir un statut diplomatique,
04:22bien qu'on ne fonde pas beaucoup d'espoir
04:25sur l'envie de l'Algérie de le libérer.
04:28Oui, ça peut être une des pistes, effectivement.
04:30Vous savez, vendredi dernier, j'étais avec le comité de soutien de Boalem Samsal.
04:34On était devant l'ambassade d'Algérie en France
04:36et la présidente du comité, Noëlle Lenoir,
04:38elle a adressé un message très précis au président algérien,
04:42M. Teboun, en lui demandant simplement
04:46qu'il puisse avoir accès à son avocat français.
04:49Parce que je rappelle qu'il ne peut pas avoir accès à son avocat.
04:52François Zimbré n'a pas reçu son visa pour pouvoir aller en Algérie.
04:55D'ailleurs, au cours du dernier procès,
04:59ce fameux procès qui a duré 20 minutes et qu'il a condamné,
05:02il s'est défendu tout seul.
05:04Donc, effectivement, tout ce qui est possible de faire aujourd'hui
05:07pour sa libération, il faut le faire.
05:10Et il y a un comité de soutien qui est très mobilisé
05:13pour proposer des actions, des solutions.
05:16Et le fait de le faire ambassadeur de la francophonie,
05:19ce serait une solution parmi d'autres pour l'aider.
05:22Parce que, vous l'avez dit, il faut le rappeler à chaque fois,
05:25c'est un homme qui est emprisonné pour des idées.
05:28C'est un écrivain.
05:29C'est un homme qui n'a jamais rien fait d'autre que d'écrire.
05:32C'est d'ailleurs un homme très doux pour ceux qui l'ont rencontré.
05:35C'est un écrivain qui raconte l'Algérie,
05:38qui raconte son pays, qui le défend et qui aujourd'hui,
05:41et depuis six mois maintenant, il est dans les geôles algériennes.
05:44C'est un scandale et chacun de nous devrait se battre pour sa libération.
05:48On va marquer une petite pause.
05:51Peut-être un de vos coups de gueule.
05:55J'en ai deux, j'ai eu la chance.
05:58J'en ai autorisé deux parce que c'est deux sujets d'actualité.
06:00Vous vouliez parler de Joe Biden ?
06:01Oui, voilà.
06:02Brièvement, peut-être un hommage à l'ancien président américain de Joe Biden,
06:04parce que vous le savez, il a été diagnostiqué d'une forme agressive du cancer de la prostate.
06:10On lui souhaite un bon rétablissement.
06:12Ça a été un grand président.
06:13C'est un homme qui a 50 ans de vie politique américaine derrière lui.
06:17Il a été d'ailleurs relativement consensuel comparé par exemple à Obama ou par rapport à Trump.
06:22C'est un homme qui n'a pas été clivant par rapport à d'autres présidents américains.
06:26Au cours de son mandat, il a notamment relancé l'économie après le Covid,
06:29avec un plan d'investissement massif.
06:31Il a soutenu aussi massivement l'Ukraine et Israël dans des périodes difficiles.
06:35Il avait montré à la fin de son mandat des signes de déficience intellectuelle et cognitive,
06:40donc il ne s'est pas représenté.
06:41Souvenez-vous, c'est Kamala Harris qui a pris la tête de son parti.
06:45Mais voilà, aujourd'hui, alors qu'on sait qu'il est malade et qu'il est particulièrement malade,
06:49puisque c'est sorti dans la presse qu'il a une forme agressive de ce cancer,
06:53on lui souhaite un prompt rétablissement.
06:55Ça a été un grand homme.
06:57Quoi qu'il lui arrive demain, on le soutiendra.
07:00D'ailleurs, c'est ce qu'a dit aussi Trump sur son réseau Social Truth.
07:05Voilà, il lui souhaite un bon rétablissement après toutes les attaques qu'il avait pu proférer à son dégât.
07:10Et Trump qu'on pourrait surnommer aussi Sleepy Donald, puisque lui aussi s'endort.
07:16On le voit sur certaines images comme le faisait Joe Biden.
07:21On se retrouve dans un instant avec vous pour commenter l'actualité.
07:24Tout de suite, ce sont les informations.
07:27Sud Radio, votre avis fait la différence.
07:29Vous êtes auditrice de Sud Radio depuis longtemps ou pas ?
07:32Depuis plusieurs années.
07:34Depuis que je me suis rendue compte qu'on ne nous disait pas tout à la télévision.
07:38Sud Radio, parlons vrai.
07:40Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
07:44Mettons-nous d'accord aujourd'hui autour d'Hassane Hamou.
07:47Bonjour Hassane, militant associatif, membre du bureau politique exécutif Les Ecologistes.
07:52Vous êtes en charge de la formation et de l'Académie verte.
07:55C'est quoi l'Académie verte ?
07:56C'est un espèce de carburateur où on y réalise des masterclass,
08:00on y forme des militants, on s'adresse à un public le plus large possible
08:04pour y transmettre des infos de la bonne pratique écologiste.
08:11Benoît Chervalier, vous êtes entrepreneur essayiste et enseignant.
08:15Alex Darmon, journaliste politique.
08:17On vous retrouve tous les vendredis dans La Vérité en face, face à Éric Tegner.
08:21Et également, je recommande votre chaîne Les Indécis,
08:24qui est disponible sur Youtube.
08:26Et Noémie Allioua, journaliste essayiste.
08:28Je rappelle votre dernier livre, La terreur jusque sous nos draps,
08:31qui est paru chez Plon.
08:32On va revenir sur la victoire de Bruno Retailleau.
08:35Il devient président des Républicains avec une très large majorité.
08:40Et à signaler, j'ai eu accès à la courbe d'audience du JT de TF1.
08:44Et c'est la première fois depuis très longtemps qu'un homme politique ne décroche pas lors d'un JT.
08:50Il faut savoir que quand un homme politique passe dans un journal télévisé,
08:53quel qu'il soit, il y a une chute d'audience.
08:56Et là, il n'y a pas eu de déperdition.
08:59Donc il y avait un intérêt, en tout cas pour le discours de Bruno Retailleau,
09:02hier aux 20h de TF1.
09:03Rodeo Urbain, on va en reparler.
09:05C'est également Bruno Retailleau qui désormais autorise la poursuite par les policiers.
09:09Gérald Darmanin qui parle d'une prison de haute sécurité en Guyane.
09:12Choose France.
09:13Bref, beaucoup de sujets.
09:14Et puis vos coups de cœur et vos coups de gueule.
09:16Mais juste avant, vous savez que c'est la fête des mères dimanche.
09:19Vous allez pouvoir jouer, oui.
09:21Ben voilà, ça sert de venir sur Sud Radio.
09:24Cette semaine et toute la journée, dans chaque émission sur Sud Radio,
09:29nous vous offrons un bracelet de la collection lettres de la marque Levent-à-la-française.com.
09:33Très élégant, très joli pour cette fête des mères,
09:38pour célébrer vos mamans une fête réactionnaire.
09:40On s'asteint, mais néanmoins très fêté.
09:43Un bracelet qui vous accompagnera toute votre vie.
09:46Jolie finition, bref, confectionnée à la main.
09:48C'est français.
09:49Choose France.
09:50Et c'est à gagner.
09:520826 300 300.
09:54Vous nous appelez et nous vous donnerons le nom du vainqueur dans un tout petit instant.
09:59On va continuer avec vos coups de cœur, vos coups de gueule.
10:03Alex, vous vouliez revenir sur cette journée de lutte contre l'homophobie dans le foot.
10:09Oui, pour la Ligue 1 notamment.
10:11Vous savez, les joueurs des équipes de football de Ligue 1
10:13devaient jouer samedi soir pour la dernière journée du championnat de France.
10:17Avec un maillot arborant un patch qui venait soutenir la lutte contre l'homophobie.
10:22Et comme chaque année, malheureusement.
10:24Mais c'était déjà un coup de gueule que j'avais eu l'année dernière.
10:26Vous voyez, les coups de gueule se répètent finalement.
10:28Oui, absolument, c'était déjà le cas.
10:29Oui, c'était déjà le cas.
10:30D'ailleurs, je crois que c'était avec le même joueur, Mostafa Mohamed, du FC Nantes,
10:35qui refuse de jouer lors de cette journée.
10:38Mais ce n'est pas le seul.
10:39Il y avait eu des joueurs du PSG aussi auparavant qui avaient refusé.
10:42Et donc, il a refusé.
10:43Et donc, il a refusé.
10:44Mais cette fois-ci, en refusant, il a cru intelligent de devoir expliquer les raisons de son choix.
10:52Ou en expliquant que c'était parce qu'il fallait le respecter et respecter ses pensées,
10:57que lui n'allait pas jouer.
10:59Donc, en quelque sorte, il ne respectait pas les pensées aussi et les coutumes, la culture,
11:04dans un pays comme la France.
11:05En fait, moi, ça me dérange énormément le fait que chaque année, on ait le même problème.
11:12Que chaque année, on dise que ce n'est pas normal qu'un joueur refuse de jouer
11:17lors d'une journée de championnat pour une cause qui est tout à fait noble et tout à fait normale
11:22dans notre pays, qui est de lutter contre l'homophobie.
11:24Et là, on en arrive même à avoir un argumentaire qui justifie et qui explique le fait.
11:29Enfin, c'est complètement lunaire quand vous lisez l'argumentaire que s'il ne joue pas,
11:32c'est parce qu'il faut le respecter et que lui ne respecte pas les autres.
11:35En gros, je vous l'ai fait court.
11:36Mais c'est un peu ça.
11:37Et ce qui m'agace encore plus, c'est la réaction du club et de la ligue, d'ailleurs, de Moran,
11:43qui va le sanctionner financièrement et qui vont, avec un peu d'hypocrisie, reverser la somme
11:49qu'ils lui ont retirée à une association qui lutte contre l'homophobie.
11:52Et hop, on va passer à autre chose.
11:54Mais qu'est-ce que vous voulez faire ? L'exclure ?
11:56Je ne sais pas.
11:57Il y a un moment donné, il faut qu'on se pose autour de la table et que chaque année,
11:59on n'ait pas ce débat.
12:00Il faut que la ligue, il n'y a pas que le club, d'ailleurs.
12:02Il faut que la ligue aussi se saisisse du débat.
12:04Et oui, impose des sanctions à des clubs.
12:06Pourquoi pas retirer des points aux clubs qui ne se prêteraient pas totalement ?
12:10Surtout que là, en plus, c'est même pas…
12:12Enfin, c'est assumé le fait qu'ils ne veuillent pas jouer pour ça.
12:14C'est assumé.
12:15Et autant, moi, je suis pour respecter toutes les cultures.
12:18Et je vous le dis très sincèrement, quand il y a le Ramadan,
12:20je comprends qu'il y ait des joueurs de foot qui ne veuillent pas jouer,
12:22qui ne peuvent pas jouer, que les clubs ne les fassent pas jouer,
12:24qu'il faut peut-être décaler les journées.
12:26On peut tout imaginer, vous voyez.
12:28Mais ce n'est pas non plus à la culture d'un pays de s'adapter à une religion, à mon sens.
12:33Alors Stéphane me dit, mais il y a d'autres joueurs
12:35qui ont joué et masqué le logo avec du scotch.
12:38Mais c'est pareil, c'est pas normal.
12:40C'est pas normal.
12:41Ça veut dire que la Ligue, en décidant de faire cette journée
12:44et en ne l'imposant pas, n'assume pas ce qu'elle fait.
12:47C'est une initiative qui est très louable.
12:49Mais si au final, elle n'est pas assumée et assurée par les joueurs de Ligue 1,
12:53bon, c'est limite de la…
12:55Franchement, c'est contre-productif.
12:57Je vous le dis honnêtement.
12:58Vous en pensez quoi ?
12:59Moi, j'ai toujours trouvé que c'était stupide
13:01et qu'il fallait que tous les joueurs s'y prêtent au jeu
13:04et que c'était très important.
13:06Et que c'est une cause que nous, les écologistes,
13:08défendons et prenons très au sérieux.
13:10Bon, la question n'est pas liée à la religion,
13:14que la personne ait tenté une explication.
13:17Il y a des musulmans, des personnes de confession musulmane
13:22qui arborent cette reconnaissance, ce badge.
13:28Et je trouve que c'est tout à leur honneur.
13:30Et je ne vois pas encore une fois ce que la religion vient faire au milieu de ce débat.
13:34Mais voilà, je pense qu'il y a un vrai travail…
13:36C'est lui qui dit que le fait d'avoir de la religion est religieuse, bien sûr.
13:40C'est pour ça que je le répète.
13:41C'est que vraiment, ça doit être une cause supérieure à ce débat-là.
13:46Et que tout le monde devrait se prêter au jeu
13:48quand on sait aujourd'hui ce à quoi on fait face dans notre société.
13:52Et effectivement, je l'avais vu sur X,
13:56quelqu'un qui disait que le gros sponsor Winamax,
14:00il l'a caché le joueur de foot Ahmed Hassan,
14:04parce que c'est du jeu et que les paris d'Agence sont interdits aussi.
14:07Donc c'est un peu l'hypocrisie.
14:09Je ne sais pas si vous avez un avis.
14:11Bon, on va continuer avec vos coups de cœur et vos coups de gueule.
14:15Hassan, c'est un coup de cœur ?
14:16C'est un coup de cœur, effectivement,
14:18puisqu'il y a de cela je crois un an et demi,
14:20Sandrine Rousseau et Marine Tondelier
14:24étaient en visite auprès des agriculteurs
14:27sur un territoire, celui du Gard, il me semble.
14:31Et il y a eu un échange de mots et d'insultes
14:35où un agriculteur a insulté Sandrine Rousseau
14:38dans des termes peu élogieux.
14:40Et je trouve que le fait qu'il se soit fait condamner
14:44de 2500 euros d'amende et du sursis...
14:46Il lui avait dit, va faire la soupe salope,
14:48on peut répéter comme c'est beau.
14:50Je n'ai pas voulu répéter l'insulte,
14:52mais je trouve que c'est une très bonne nouvelle.
14:54Il a été condamné vendredi dernier à 2500 euros d'amende.
14:57Et d'abord pour toutes les femmes et ensuite pour les parlementaires.
15:00Toutes les violences sont inadmissibles.
15:03Pour expliquer qu'à un moment donné,
15:05on ne peut pas aller insulter non plus qui que ce soit
15:08et encore plus une parlementaire.
15:10C'est très bien qu'il ait effectivement été condamné.
15:13Tout à fait normal, tout à fait logique.
15:15On a le droit de ne pas être d'accord.
15:17C'est aussi le seul de notre pays.
15:19Par contre, c'est très bien de le faire dans la nuance
15:21et dans le respect les uns des autres.
15:23Oui, absolument.
15:25Je vous avais accordé un deuxième coup de vent.
15:27Oui, j'ai laissé.
15:29Parce que c'est aussi l'actualité.
15:31C'est le genre de chose.
15:33Non, mais dire un mot sur Joe Biden atteint d'un cancer.
15:35Et puis, vous vouliez parler des résultats de l'Eurovision.
15:38Est-ce qu'il y a eu toute une polémique
15:40autour du vote évidemment
15:42et de la candidate israélienne ?
15:44Il y a eu toute une polémique
15:46mais il y a eu aussi une adhésion du public
15:48et c'est ça peut-être que je voulais montrer.
15:50Un petit retour effectivement sur cette cérémonie de l'Eurovision
15:52qui a eu lieu samedi soir
15:54qui a été remportée, vous le savez, par l'Autriche.
15:56La France est arrivée septième avec Louane
15:58et Israël est arrivée deuxième
16:00avec sa candidate Youval Raphaël
16:02qui a donc performé avec un hymne à l'espoir,
16:04à la solidarité.
16:06Et ce qui est intéressant, c'est que c'est celle,
16:08c'est la candidate qui a reçu
16:10le grand vote du public.
16:12Donc elle a été massivement plébiscitée
16:14par les gens, bien loin de tous les appels
16:16au boycott, bien loin de toutes les haines,
16:18bien loin aussi des manifestations
16:20qui ont eu lieu à l'extérieur de l'événement
16:22pour rappeler au fait qu'elle
16:24n'y participe pas.
16:26Bien loin de toute la haine, même si,
16:28bien sûr, vous le savez, le chef des haineux,
16:30moi je l'appelle comme ça, Aymeric Caron,
16:32il est devenu carrément complotiste.
16:34Je ne sais pas si vous avez vu son tweet ce week-end
16:36mais quand même, il mérite d'être prononcé.
16:38Il accuse, je cite, les propagandistes
16:40d'Israël de truquer le vote
16:42à l'Eurovision. Est-ce qu'il a des preuves ? Non.
16:44Est-ce qu'il y a des preuves ? Non.
16:46Mais il considère qu'il y a eu du trucage
16:48dans l'air. Je pense qu'Aymeric Caron
16:50est en train de perdre un petit peu la boule, ce qui est un petit peu
16:52dommage pour un homme qui a été pendant si longtemps
16:54un journaliste
16:56engagé, qu'on respecte ou non
16:58ses combats,
17:00qui aujourd'hui est député de la République,
17:02député de la Nation, ce n'est pas rien,
17:04il porte les couleurs de la France, et aujourd'hui
17:06il sombre dans une sorte d'obsession
17:08complètement délirante
17:10en inventant des informations qui n'est pas à même
17:12de prouver.
17:14Il y a eu des tweets qui ont été,
17:16un en particulier, de quelqu'un qui disait
17:18j'ai voté avec 5 cartes de crédit,
17:20j'ai voté 10 fois, 50 fois,
17:22donc c'est sur ce point-là
17:26qu'il y a des témoignages qui peuvent aller dans tous les sens.
17:28Et c'est limité à 12 votes,
17:30je crois, par téléphone.
17:32Là, ce qui est intéressant dans ce que dit Noémie,
17:34c'est que quand vous regardez la carte des votes,
17:36ce que c'est la seule chose dont on n'a pas le nombre de votants,
17:38vous voyez que dans des pays
17:40très hostiles à Israël, je pense à l'Irlande
17:42notamment, ou à l'Espagne en ce moment,
17:44Israël est arrivé en tête
17:46avec des communautés, parce que c'est ce que dit
17:48Éric Caron en substance,
17:50en disant qu'on a truqué cette élection,
17:52il dit que les communautés juives nationales de chaque pays
17:54ont voté massivement. Quand vous regardez le nombre de Juifs
17:56en Israël, la communauté juive en Irlande, je crois que c'est
17:581800 personnes, je crois, à peu près,
18:00et en Espagne c'est pas beaucoup plus,
18:02donc voilà, c'est effectivement un peu du complotisme
18:04et de la haine, effectivement.
18:06On va marquer une pause
18:08et on va commencer nos débats, en particulier
18:10l'actualité, c'est l'élection de Bruno
18:12Retailleau
18:14qui devient président des
18:16Républicains, une très large victoire
18:18qui l'a lui-même surprise.
18:20A tout de suite.
18:32Alors, hier, Bruno Retailleau a donc été élu
18:34nouveau président des Républicains,
18:36il reste ministre de
18:38l'Intérieur,
18:40il a dit qu'il allait faire évoluer
18:42également les règles d'intervention des forces de l'ordre
18:44en cas de refus d'obtempérer, mais néanmoins,
18:46revenons sur cette très large victoire
18:48de Bruno Retailleau,
18:5074,3%
18:52des votes contre 25,7%,
18:54plus de
18:56120 000 adhérents des Républicains
18:58qui sont allés
19:00voter, je pense que,
19:02et il l'a dit, Bruno Retailleau ne s'attendait pas
19:04du tout à cette victoire,
19:06vous avez suivi un petit peu
19:08la campagne de
19:10Laurent Wauquiez et celle de Bruno Retailleau ?
19:12Alors, moi je ne suis pas un homme politique,
19:14je suis un chef d'entreprise.
19:16Mais vous êtes un citoyen.
19:18Voilà, mais ce qui m'intéresse,
19:20notamment avec l'angle un peu international,
19:22et je trouve que c'est plutôt
19:24une très bonne nouvelle. Alors, je ne
19:26me prononce pas sur
19:28la politique des uns et des autres, mais c'est une très bonne
19:30nouvelle, déjà, parce que
19:32le nombre d'adhérents a été
19:34multiplié par trois, et je trouve que
19:36des partis qui disposent d'adhérents, c'est plutôt
19:38une bonne nouvelle. Donc,
19:40120 000 adhérents
19:42par rapport à 40 000, c'est une bonne nouvelle.
19:44D'ailleurs, quand on regarde, il y a une vraie anomalie
19:46française sur la faiblesse
19:48du nombre d'adhérents
19:50par rapport aux autres grands partis. Si on prend
19:52en Allemagne, la CDU,
19:54donc la droite allemande, ou le
19:56SPD, la gauche allemande,
19:58en dépit d'une faiblesse
20:00aussi ces dernières années, affichent
20:02à peu près, respectivement, près de 400 000 adhérents
20:04chacun. Donc,
20:06le fait qu'il y ait, on va dire,
20:08une forme de retour de l'expression
20:10démocratique,
20:12et une forme d'adhésion, alors maintenant,
20:14la balle, si je puis dire, est du côté du PS,
20:16qui a, je crois, à peu près 40 000
20:18adhérents aussi. Voilà, donc ça,
20:20c'est le premier élément. Deuxième élément,
20:22c'est d'avoir une victoire clair et nette.
20:24Je pense que, là aussi,
20:26peu importe ce qu'on en pense, à partir du moment où on a
20:28une ligne claire,
20:30ça veut dire qu'on a tous les moyens,
20:32toutes les manettes, pour pouvoir
20:34mener et engager
20:36une réforme, des décisions,
20:38et puis ensuite, évidemment, de rendre compte par rapport
20:40à ces deux éléments.
20:42Pour ces deux éléments, pour moi, il me semble que c'est
20:44plutôt une très bonne nouvelle. – Une victoire, donc, très large,
20:46encore une fois.
20:48– Franchement, personne ne s'y attendait, dans les rangs
20:50des Républicains.
20:5274%, vous savez, il y avait un enjeu qui était
20:54encore plus important dans cette élection
20:56que l'élection LR,
20:58du président LR en tant que telle, c'était la présidentielle
21:00en ligne de mire, puisque dans 8-9 mois, vous allez avoir
21:02une primaire, a priori,
21:04chez les LR qui seront organisées.
21:06Renaud Retailleau, il jouait beaucoup parce qu'il avait
21:08d'abord rassemblé autour de lui beaucoup de poids lourd
21:10du parti Les Républicains,
21:12et en plus, il est ministre de l'Intérieur dans le même temps.
21:14Et s'il ne faisait pas un gros score,
21:16ça pouvait être compliqué pour lui
21:18dans les mois qui venaient, même en tant que président
21:20de l'Assemblée. Aujourd'hui, en gagnant 74%,
21:22il fait ce qu'il veut à bord, c'est-à-dire qu'il met
21:24qui il veut à n'importe quel poste,
21:26et il prépare la campagne présidentielle,
21:28parce que bon, je crois que ce n'est pas un secret aujourd'hui,
21:30c'est ce qu'il vise clairement
21:32de la manière la plus sereine possible.
21:34Maintenant, il va falloir savoir
21:36quel va être le rôle de Laurent Wauquiez dans tout ça,
21:38parce que depuis hier, on nous répond qu'il va avoir un rôle prépondérant.
21:40Moi, je suis curieux de savoir quel rôle
21:42il va avoir à jouer,
21:44et surtout, maintenant, quelles sont ses ambitions
21:46et quel est son avenir politique, parce qu'il reste
21:48l'adhésion du groupe LR à l'Assemblée nationale,
21:50mais est-ce que vraiment,
21:52il s'affiche comme un candidat plausible
21:54et possible pour la présidentielle ?
21:56– C'est une sacrée claque quand même pour Laurent Wauquiez.
21:58– Je vous dis vraiment,
22:00les derniers, quand vous parliez avec des
22:02politiques LR, ils espéraient
22:04une victoire de Bruno Rotailleau
22:06qui s'approche des 60%, pour avoir
22:08les mains assez libres. Il est à 74%,
22:10comme vous l'avez dit, avec une
22:12poussée d'adhérents
22:14à 120 000, c'est vraiment
22:16beaucoup, 120 000 adhérents pour un parti.
22:18Je crois que c'est 80 000 personnes qui ont été votées
22:20hier. – À jour des cotisations.
22:22– À jour des cotisations, donc c'est quand même
22:24beaucoup aussi, ça a été une vraie élection,
22:26et donc il s'appuie vraiment sur
22:28une vraie victoire pour pouvoir construire son avenir politique.
22:30– Asselineau, quel regard ?
22:32– Moi, je ne vais pas entrer dans l'éloge
22:34des LR, ça ne m'intéresse pas.
22:36– Non, mais personne n'a fait.
22:38– Moi, je n'ai pas
22:40d'appréciation particulière.
22:42– Ce n'est pas le but non plus, c'est un observateur
22:44de la vie politique que vous êtes, et dans l'opposition.
22:46– En revanche, je trouve que c'est
22:48une formidable
22:50gâchis de ce qu'ils ont fait de cet appareil.
22:52Quoi qu'on puisse en dire
22:54de ce mouvement
22:56de droite qui était plus ou moins républicain
22:58fut un temps. Aujourd'hui,
23:00pour moi, les LR actent
23:02un glissement vers les idées d'extrême droite
23:04avec tout ce que cela comporte,
23:06les thèmes avec lesquels a fait campagne
23:08et Bruno Rotailleau et
23:10Laurent Wauquiez,
23:12sur des sujets qui sont toujours les mêmes,
23:14l'immigration,
23:16l'islam,
23:18toute espèce de fourre-tout avec lequel
23:20ils ont fait campagne tambour battant.
23:22Pas certain
23:24qu'ils arriveront
23:26à la fin à combattre
23:28ou à gagner du terrain
23:30face à l'extrême droite. D'ailleurs,
23:32Rotailleau a dit lui-même que ce n'était pas son objectif
23:34et que son objectif
23:36était clairement de combattre la gauche.
23:38Mais ça ne m'étonne pas au vu
23:40de la direction qu'il a prise, à la fois à la tête
23:42de son ministère et demain à la tête
23:44des LR. Je pense que le ton
23:46et la trajectoire
23:48est déjà donnée
23:50à la suite de cette élection.
23:52– Mais sur ce que vous disiez tout à l'heure
23:54sur Benoît Chervalier,
23:56sur le nombre
23:58de militants, c'est le parti où il y a le plus
24:00de militants, donc ça veut dire que
24:02les LR parlent à quelqu'un,
24:04parlent à une certaine catégorie
24:06de français.
24:08– Oui, la question
24:10du nombre de militants,
24:12il est sûr qu'en France,
24:14entre eux et l'ERN,
24:16qui est-ce qui…
24:18peut-être qu'il y a une culture
24:20d'adhésion,
24:22qui fait que…
24:24Je n'ai pas de commentaires.
24:26– Noémie,
24:28ce matin, Gilles Gansman nous apprenait
24:30que Laurent Wauquiez était surnommé
24:32Laurent Vautré.
24:34– Là, c'est sûr que c'est une victoire éclatante
24:36pour Ottaio, ça c'est évident,
24:38et ce n'est pas seulement la victoire d'une ligne claire,
24:40d'un homme qui a toujours
24:42resté fidèle à ses convictions,
24:44pour moi c'est vraiment la victoire d'une stratégie.
24:46Et c'est la stratégie de l'action, parce que,
24:48au fond, je pense qu'il a largement
24:50bénéficié de la visibilité dont il a gagné
24:52en acceptant
24:54un poste au sein du gouvernement
24:56Bayrou. Seulement lorsque ce gouvernement
24:58Bayrou a été confectionné, souvenez-vous,
25:00un poste avait aussi été proposé
25:02à Laurent Wauquiez. Mais Laurent Wauquiez
25:04considérait que si on entrait dans ce gouvernement,
25:06on prenait le risque de se salir, qu'on entrait
25:08dans une sorte de Titanic qui allait de toute façon à la dérive,
25:10qu'on allait se salir dans le macronisme.
25:12Et donc, au fond, il fallait
25:14rester observateur de ce qui allait se passer,
25:16mais surtout ne pas s'engager réellement.
25:18Donc c'est vraiment une stratégie
25:20qui a été choisie. Il y a deux hommes
25:22qui ont pris
25:24des décisions et des choix différents,
25:26et c'est là qu'on voit qu'à partir des choix qu'on fait,
25:28on peut tout perdre ou tout gagner.
25:30Et en l'occurrence, je pense que Bruno Ottaio
25:32a fait le choix d'entrer dans ce gouvernement,
25:34il est devenu ministre de l'Intérieur,
25:36on ne voit que lui, il joue sur la communication
25:38tous les vendredis, vous voyez,
25:40il parcourt la France. Alors, je ne suis pas
25:42forcément d'accord avec ce qu'a dit
25:44monsieur...
25:46Le grand sujet
25:48de Bruno Ottaio,
25:50ce n'est pas l'islam, c'est la sécurité.
25:52Le grand sujet de Ottaio,
25:54c'est vraiment la sécurité,
25:56et la sécurité de tous les Français,
25:58d'ailleurs. Donc,
26:00il a gagné
26:02en popularité,
26:04il est très puissant dans les sondages d'opinion,
26:06et aujourd'hui, il s'est imposé
26:08de façon écrasante,
26:10face à son concurrent, et donc,
26:12au-delà des convictions,
26:14c'est vraiment le choix politique
26:16qui vient le récompenser aujourd'hui,
26:18et ça, c'est extrêmement intéressant. Et juste un dernier
26:20mot, parce que
26:22Alex Darmand l'a dit tout à l'heure, mais c'est vrai que c'est intéressant
26:24de comparer, il est exactement
26:26comme, dans la même situation,
26:28Nicolas Sarkozy en 2005. Il est
26:30chef du parti, et il est
26:32ministre de l'Intérieur. Donc là, évidemment,
26:34la ligne de mire,
26:36c'est le présidentiel,
26:38dans deux ans...
26:40Est-ce qu'il peut rester ministre de l'Intérieur,
26:42ce matin, Marion Maréchal, qui était
26:44invitée de Jean-Jacques Bourdin, disait
26:46qu'il allait devoir choisir entre le camp national
26:48et la Macronie.
26:50Alors, par rapport à ça, Marion Maréchal,
26:52je ne crois pas qu'elle se présente de la République au Premier ministre,
26:54pour le moment. Et quand vous voyez les réactions de François Bayrou
26:56sur les réseaux sociaux,
26:58ou le fait qu'à priori, ce que dit Bruno Retailleau,
27:00le président de la République, Emmanuel Macron, l'ait félicité,
27:02je pense que Bruno Retailleau l'en sort
27:04renforcé de cette élection hier. Donc,
27:06oui, il choisira, mais il choisira le moment
27:08venu, puis il choisira surtout de faire ce qu'il a envie de faire, j'ai l'impression.
27:10Pour répondre à votre question,
27:12le RN, c'est 100 000 adhérents aujourd'hui,
27:14alors il y en a qui disent qu'ils ont gagné 20 000 adhérents
27:16au moment, vous savez, de la condamnation de Marine Le Pen,
27:18donc ils seront dans les mêmes eaux, mais ça avait été démenti,
27:20il y avait des voix intères
27:22au RN qui disaient que c'était que 80 000 adhérents,
27:24mais c'est ça qui est très intéressant,
27:26d'ailleurs, c'est le fait de dire aujourd'hui, je pense
27:28que certains électeurs du RN sont un peu paumés
27:30par ce qui se passe, parce qu'ils ne savent
27:32pas quel candidat va s'afficher
27:34en 2027 avec ce qui se passe avec Marine Le Pen,
27:36et ça serait intéressant de savoir si
27:38des électeurs RN ont basculé LR
27:40pour cette élection, pour pouvoir aller
27:42voter Bruno Retailleau, et c'est pour ça aussi
27:44que ça s'accélère du côté du RN, et que
27:46Jordan Bardella, on va le voir tout feu,
27:48tout flamme, et il a raison,
27:50sur des plateaux, dans des interviews, pour pouvoir
27:52commencer à apprendre le leadership, parce que je pense
27:54que l'élection présidentielle de 2027
27:56a commencé hier soir, notamment à droite.
27:58Bien sûr.
28:00Ce n'est pas du tout le même programme économique,
28:02vous le savez.
28:04Maintenant, les électeurs du Nord,
28:06ils ne votent pas vraiment à l'air.
28:08Les thématiques intérieures, sécuritaires,
28:10c'est quand même les mêmes.
28:12Mais pas sur les questions économiques.
28:14Mais il va falloir passer des paroles
28:16aux actes, c'est-à-dire qu'il y a beaucoup de choses qui sont
28:18dites, et on va parler avec les présents,
28:20c'est-à-dire que quels sont les résultats
28:22aujourd'hui ?
28:24Un auditeur me dit, mais il a fait quoi sur la sécurité ?
28:26La sécurité, ce n'est pas popularité
28:28qui va stopper les dealers.
28:30Mais ça, c'est aussi un autre élément, si je puis
28:32y rajouter, sur le fait
28:34d'avoir des adhérents, c'est que les partis
28:36se remettent à travailler.
28:38C'est-à-dire que quand on a 10 000 adhérents,
28:4020 000 adhérents, les partis, ils ne travaillent pas.
28:42Ils ne travaillent pas, ça veut dire qu'on n'a pas une expertise,
28:44on n'a pas une expertise économique, on n'a pas une expertise
28:46de politique étrangère, on a
28:48des défaillances, des trous dans la raquette
28:50à tous les niveaux. Là, le fait d'avoir
28:52justement des niveaux d'adhésion
28:54beaucoup plus importants, ça veut dire concrètement
28:56que les partis se remettent
28:58à travailler, doivent se remettre à travailler.
29:00Et donc, on a mis de l'expertise, et ça, c'est
29:02un élément que je trouve plutôt favorable.
29:04On se retrouve
29:06dans un tout petit instant. Alors, notre gagnante,
29:08c'est Nathalie de Rodez.
29:10Nathalie qui a gagné un bracelet personnalisé
29:12de la collection lettres
29:14de la marque Le Vent à la Française.
29:16C'est à l'occasion de la fête des mers, toute la semaine.
29:18Ce bracelet
29:20qui est intégralement fabriqué
29:22en France, fait à la main,
29:24garantie à vie,
29:26résistant à l'eau. Vous pouvez aller sur le site
29:28pour voir toute la collection. Vous pouvez même
29:30les personnaliser. Voilà. On se retrouve
29:32dans un instant avec vous. A tout de suite sur Sud Radio.
29:45De retour avec vous
29:47dans le studio de Sud Radio. Parmi
29:49les sujets d'actualité,
29:51il y a cette annonce qui a été faite dans le
29:53journal du dimanche hier, Gérald de Darmanin,
29:55qui annonce la création d'un
29:57troisième quartier pénitentiaire de haute sécurité
29:59en Guyane. Quand on entend
30:01l'information, quand on la lit
30:03comme ça, ou la manière dont JDD
30:05l'a présenté, on a
30:07un peu l'impression que c'est la suite de Laurent Wauquiez
30:09qui voulait envoyer tous les
30:11narcotrafiquants à Saint-Pierre
30:14Là, c'est pas tout à fait
30:16la même chose. C'est une prison qui a été
30:18prévue de longue date. Je crois que c'était
30:20d'ailleurs Dupond-Moretti
30:22qui avait signé la chose.
30:24Ça concerne
30:26le trafic de drogue, principalement,
30:28mais local.
30:30Il y a déjà beaucoup à faire en Guyane.
30:32Donc c'est pas aussi simple que ça. On a l'impression
30:34qu'on va prendre tous les
30:36salafistes qu'on va les envoyer là-bas,
30:38tous les trafiquants de drogue, peut-être à Saint-Amour,
30:40vous qui êtes au cœur des quartiers.
30:42Ça nous renvoie à une période très sombre
30:44des banniers coloniaux.
30:46On y a envoyé
30:48à l'île du diable en Guyane.
30:50Peu importe,
30:52le symbole est là.
30:54On y a envoyé à l'île du diable
30:56des détenus, où là-bas
30:58les droits humains n'étaient pas respectés,
31:00où il y avait des problèmes de violence.
31:04En notre temps, aujourd'hui, ça serait éloigner
31:06les familles des détenus,
31:08ça serait éloigner
31:10les détenus des structures
31:12d'accompagnement, d'entretien
31:14avec leur avocat. Et c'est surtout
31:16les envoyer sur un territoire qui déjà
31:18connaît la violence, connaît les difficultés
31:20majeures, où vous avez plus de 40 000
31:22personnes qui n'ont pas accès à l'eau potable, par exemple.
31:24Donc je pense que c'est
31:26une très mauvaise idée. Et que,
31:28encore une fois, c'est la surenchère permanente.
31:30Et c'est une communication
31:32quand on sait que, justement, c'était un projet
31:34initié pour une prison locale
31:36par l'ancien ministre de la justice
31:38Dupont-Moretti.
31:40C'est là où on voit que c'est
31:42du racolage médiatique orchestré
31:44par Darmanin qui est en perte de vitesse.
31:46Mais cela en dit long sur leur vision
31:48réelle et leur volonté réelle de régler
31:50les problèmes de délinquance durablement.
31:52Mais concrètement, en plus, quand on est
31:54journaliste, il me semble qu'on doit, je ne veux pas donner
31:56de leçons à mes confrères, mais il me semble qu'on doit aller au fond
31:58des choses. C'est-à-dire que
32:00la faisabilité d'envoyer
32:02des métropolitains en Guyane,
32:04vous imaginez le recours auprès de la Cour des Droits
32:06de l'Homme sur le fait que
32:08la loi stipule que toute
32:10condamnée doit, toute détenue doit
32:12pouvoir avoir des visites.
32:14Donc ça va être retoqué.
32:16Et c'est
32:18le pognon que ça coûte d'envoyer des gens là-bas.
32:20Juste pour
32:22surenchérir sur ce que vous dites,
32:24mais on a vu le ministre de l'Intérieur
32:26lui-même à l'époque
32:28et notamment sur l'affaire Boilem-Senzal
32:30commettre des inexactitudes
32:32à la tribune de l'Assemblée nationale
32:34ne connaissant lui-même pas du tout
32:36certaines procédures où il a fallu que
32:38des parlementaires, y compris de son camp, lui rappellent
32:40comment est-ce que les choses se passaient diplomatiquement.
32:42Donc on a affaire aussi à des ministres
32:44qui s'expriment un peu rapidement sur des sujets
32:46sur la précipitation, sans se
32:48soucier du droit et du droit international
32:50également. – Benoît Charvalier, vous connaissez
32:52j'imagine aussi la Guyane.
32:54– Oui, j'y suis déjà
32:56allé. Donc déjà, ce qui est
32:58clair, c'est qu'il y a un vrai sujet
33:00de criminalité et de drogue là-bas.
33:02Donc le fait qu'il y ait une
33:04prison de haute sécurité pour
33:06des délinquants
33:08domestiques
33:10n'amène à mon sens
33:12aucun commentaire là-dessus.
33:14Après, si on essaie de prendre
33:16un petit peu de hauteur, la question
33:18peut être celle de l'extraterritorialité.
33:20C'est-à-dire que comme d'ailleurs ça existe
33:22où il y a des procès
33:24qui vont être détenus ailleurs, comme
33:26même sur d'autres sujets, on estime
33:28que pour tout un tas de raisons
33:30le fait de garder sur place
33:32des détenus
33:34dans un certes
33:36un élément familial, mais
33:38pour des questions de sécurité, pour des questions
33:40de confidentialité, la question peut se poser
33:42de l'extraterritorialité. Alors une fois qu'on a dit ça
33:44où est-ce qu'elle est ? Alors évidemment
33:46la Guyane a
33:48un inconscient collectif
33:50mais il me semble que la question de cette
33:52extraterritorialité
33:54peut peut-être poser.
33:56– Noémie, sur cette annonce qui a été faite hier
33:58c'est un peu la façon dont vous avez présenté les choses, c'est-à-dire que
34:00c'est tout à fait ça, il y a l'annonce, la vitrine
34:02et il y a la faisabilité, c'est deux choses différentes.
34:04On a un problème
34:06quand même de prison dans notre pays,
34:08il y a un problème de surpopulation carcérale,
34:10il y a un manque de prison et donc là d'un coup quand on vous dit
34:12500 places,
34:1460 places sous haute sécurité pour les narcotrafiquants,
34:16on fait comprendre que
34:18ça va être la construction d'une prison
34:20dont on a besoin,
34:22bien sûr que les faits en tant que tels
34:24peuvent paraître intéressants.
34:26Maintenant au niveau du droit et du droit international
34:28c'est là que tout va se jouer,
34:30il y a des chances que ce soit encore
34:32c'est le livre d'Arnaud Benedetti
34:34le coup de com' permanent,
34:36c'est-à-dire que la politique aujourd'hui c'est des coups de com',
34:38c'est des grandes phrases, c'est des phrases chocs,
34:40c'est des annonces, mais au fond il s'agit juste
34:42de se montrer, d'avoir de la visibilité
34:44notamment pour un homme qui
34:46est en perte de vitesse d'un point de vue politique
34:48et donc là
34:50quelle est la viabilité de ces annonces ?
34:52Effectivement c'est pas tout à fait évident
34:54que ça va se transformer ensuite, très concrètement
34:56en quelque chose de faisable, d'utilisable
34:58pour la France.
35:00Et sans compter la réaction des Guyanais
35:02qui ont un peu l'impression, Laurent Wauquiez
35:04j'ai fait une erreur tout à l'heure, c'était effectivement pour les OQTF
35:06qui voulaient envoyer sa pierre et demi-clos.
35:08Ils se sentent relégués à
35:10les oubliés, les territoires ultramarins
35:12de la métropole et si on leur envoie en plus
35:14tous nos problèmes, ça prouve
35:16la considération qu'on a pour eux.
35:18Ça c'est encore un autre sujet sur les oubliés.
35:20Moi je pense pas parce que je trouve
35:22que justement on les fait repasser
35:24en priorité, je trouve ça très bien d'ailleurs
35:26et on aurait dû le faire plus tôt, mais pour en parler c'est un sujet
35:28qui me passionne aussi.
35:30Juste pour répondre à ce que vous disiez
35:32sur les prisons, sur Gérald Darmanin,
35:34j'ai l'impression que c'est un jour une idée
35:36en ce moment, sur
35:38ses propositions et c'est vrai que des fois
35:40quand vous avez un jour une idée, des fois il y a peut-être trop d'idées
35:42et pas assez de jours.
35:44Et pas assez de résultats.
35:46C'est pareil pour Bruno Retailleau, on en parlait tout à l'heure.
35:48C'est vrai qu'il fait beaucoup d'effets d'annonces.
35:50Il se passe pas grand-chose.
35:52Moi en fait je trouve ça assez hallucinant de dire
35:54on va acheter des places à l'étranger
35:56pour les prisonniers.
35:58Ça c'est Emmanuel Macron.
36:00Les présidents disent que c'est une bonne idée.
36:02Gérald Darmanin l'a annoncé,
36:04président de la République, mardi dernier dans une émission,
36:06il dit que c'est plutôt une bonne idée. Sans se renseigner de savoir s'il y a des places
36:08à l'étranger, sur comment se passent les systèmes carcérals
36:10parce qu'il parle de l'Espagne notamment.
36:12Et on pourra en parler dans l'Espagne puisqu'ils ont aussi des problèmes.
36:14Après sur les places de prison en tant que telles,
36:16il faut quand même dire qu'en 2017 il y avait
36:18un plan de prison.
36:202019 peut-être, je ne sais plus.
36:22C'était le plan des 15 000 places de prison
36:24qui devraient être construites.
36:26On sait qu'on en a construites à ce jour
36:28à peu près 5000 à 5200.
36:30Il y en a 5000 qui ont été lancées, qui seront normalement réalisées
36:32avant la fin du quinquennat.
36:34Et il en manquera 5000 sur ce plan des 15 000.
36:36Avant de vouloir louer des places à l'étranger,
36:38des places pour les prisonniers
36:40à l'étranger, de vouloir leur faire payer
36:42leur séjour en prison,
36:44il faudra peut-être tenir les promesses qu'on a déjà lancées.
36:46Il faudra essayer de moderniser ce parc.
36:48Enfin de moderniser, en tout cas de le créer
36:50même ce parc de prisonniers
36:52avant de lancer plein d'idées.
36:54Et par rapport à la Guyane, vous avez raison de dire
36:56que ça a été lancé par l'ancien garde des Sceaux.
36:58Ça a été signé de sa main, ce plan de prison en Guyane.
37:00Et que, comme vous le dites,
37:02moi non plus je ne donnerai pas de leçons
37:04à nos confrères du JDD.
37:06On le fait quand même.
37:08Parce qu'on lit ce qu'ils font, parce que ça nous intéresse.
37:10Et qu'ils auraient quand même dû le signaler
37:12le fait que ce plan avait été lancé
37:14et que Gérald Darmanin surfe sur ses prisonniers
37:16pour encore faire du populisme.
37:18Excusez-moi, il n'y a pas d'autre mot.
37:20C'est faire du populisme que de dire qu'on va envoyer ces gens
37:22à l'étranger, ce qu'a fait Laurent Wauquiez il y a quelques semaines.
37:24Pareil pour les OQTF.
37:26Parce qu'on pense que ça va faire plaisir
37:28aux Français à un moment donné. Mais ce n'est pas réalisable.
37:32C'est assez primaire
37:34dans l'approche et dans la réaction.
37:36C'est-à-dire qu'on voit un gros titre, on va ouvrir une prison
37:38en Guyane, on va envoyer des...
37:40Mais ça participe à décrédibiliser la parole publique.
37:42C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
37:44beaucoup de Français considèrent la politique comme impuissante.
37:46Mais évidemment, quand vous avez des politiciens
37:48qui parlent toute la journée mais qui n'ont pas de résultats,
37:50qui vous font des grands coups d'annonce,
37:52des grandes annonces, etc., régulièrement
37:54dans la presse, mais qui voient au quotidien
37:56que leur quotidien ne change pas
37:58et que les difficultés qui sont les leurs,
38:00c'est-à-dire simplement, là on parle des prisons,
38:02mais c'est la question de la sécurité
38:04au fond qui se pose. C'est-à-dire, est-ce qu'il y a une justice ?
38:06Est-ce qu'on considère que lorsqu'on est lésé,
38:08la justice prend bien les choses en charge ?
38:10Eh bien, quand ce sentiment-là
38:12d'injustice ne perdure malgré
38:14les grandes déclarations grandiloquentes
38:16de certains politiciens,
38:18bon bah effectivement,
38:20vous pouvez dire que ça a du alimenter
38:22la vie du populisme, mais en tout cas,
38:24ça décrédibilise la parole politique
38:26dont on se rend compte qu'elle n'aboutit
38:28sur rien, en fait, de concret.
38:30Juste un petit bémol,
38:32c'est pas que je suis en désaccord avec vous,
38:34mais quand on regarde aussi ce qui se passe à l'étranger,
38:36c'est pas un sujet qui est, j'allais dire,
38:38franco-français, c'est-à-dire que c'est pas uniquement...
38:40C'est ce que j'ai, moi je suis d'accord avec vous.
38:42Quand on regarde, par exemple, le Royaume-Uni
38:44qui avait négocié avec le Rwanda pour
38:46envoyer, justement...
38:48Donc, c'est une problématique
38:50et une manière d'y répondre.
38:52Donc la question, est-ce qu'elle est efficace ? Comment est-elle efficace ?
38:54De quoi parle-t-on ? Et de qui parle-t-on ?
38:56Mais est-ce qu'elle est faisable, surtout ?
38:58Là, on nous annonce qu'on va acheter des places de prison en Espagne.
39:00On les loue.
39:02On les loue, et vous avez raison.
39:04Vous avez entendu des chiffres ?
39:06Vous connaissez la situation carcérale en Espagne ?
39:08Comme vous dites, c'est pas franco-français.
39:10On manque de places dans toutes les prisons d'Europe.
39:12C'est Robert Ménard qui avait proposé ça
39:14au Président de la République en disant
39:16il y a des places en prison, il y a des places en Espagne.
39:18On les loue, 86%.
39:20Je peux vous dire que ça dépend
39:22les places que vous voulez aussi, parce que toutes les peines
39:24ne sont pas les mêmes. Toutes les peines ne sont pas aménagées
39:26de la même façon.
39:28Et sur les coups de promesse des différents
39:30dirigeants politiques, il y a aussi
39:32une chose, et c'est pour ça que ça décrédibilise un peu
39:34le rôle politique, je trouve, c'est que
39:36ils peuvent faire des annonces, mais ils n'ont pas
39:38les moyens de réaliser ces annonces.
39:40Il faut quand même rappeler qu'il n'y a pas de majorité aujourd'hui en France.
39:42Que dès que vous allez faire passer un texte,
39:44ça va être un grand combat pour pouvoir le faire passer
39:46le moment venu. Et ça, en fait,
39:48c'est de prendre, moi je trouve,
39:50les Français pour des imbéciles, que d'annoncer plein plein
39:52de choses, et qu'ils n'en ressentent rien à la fin
39:54parce que malheureusement, aujourd'hui, la machine parlementaire
39:56est un peu grippée.
39:57Je ne sais pas si on aura le temps, mais c'est comme l'annonce
39:59faite par Bruno Retailleau
40:01qui veut autoriser la poursuite par les policiers
40:05C'est une annonce, concrètement,
40:07les policiers, qu'on va
40:09laisser, qu'on va
40:11confronter. Peut-être que vous,
40:13vous avez un
40:15point de vue là-dessus. On doit marquer une pause
40:17et on se retrouve dans un instant. A tout de suite.
40:19Sud Radio, votre attention
40:21est notre plus belle récompense.
40:23Je voulais vous dire que j'apprécie vraiment
40:25Sud Radio sans quoi vous flatter parce que
40:27vous êtes les seuls, quasiment, qui êtes capables
40:29d'inviter des personnalités qui ont des points de vue
40:31différents. Sud Radio,
40:33parlons-vous.
40:41Quelques mots, même si ça mérite plus
40:43sur les rodéos. Je pense qu'à Marseille
40:45comme à Paris et dans de nombreuses
40:47villes, vous êtes confrontés à ces
40:49rodéos. Le ministre de l'Intérieur
40:51a annoncé que les policiers, comme en Grande-Bretagne,
40:53auront la possibilité de poursuivre
40:55avec leur voiture
40:57de façon, et de toucher
40:59si j'ai bien compris,
41:01ceux qui font des rodéos
41:03urbains. Est-ce que c'est une solution ?
41:05Ce qu'ils appellent le contact
41:07stratégique pour arrêter
41:09une personne
41:11coupable de rodéo a conduit
41:13à des personnes hospitalisées,
41:15parfois mortes.
41:17C'est d'ailleurs le général
41:19de gendarmerie qui a expliqué que, de toute
41:21façon, c'était une pratique qui
41:23était extrêmement dangereuse
41:25et pour l'environnement dans lequel tu fais le
41:27rodéo, c'est-à-dire pour lequel tu fais ta
41:29poursuite de l'auteur du rodéo
41:31et pour l'auteur lui-même.
41:33C'est-à-dire que là, tu mets en danger
41:35les personnes qui peuvent être autour et
41:37le conducteur lui-même. Je ne suis pas
41:39sûr que rajouter ce stress
41:41supplémentaire à nos policiers soit
41:43stratégiquement intelligent. Je crois qu'il y a
41:45d'autres approches à mener.
41:47La police de proximité, connaître son environnement,
41:49savoir d'où est-ce que ces motos
41:51arrivent. Aujourd'hui, nos villes sont
41:53plus ou moins correctement équipées en
41:55caméras de vidéosurveillance. Je pense que remonter
41:57le fil d'où est-ce que part la moto et d'où est-ce
41:59qu'elle arrive, c'est plus ou moins facile.
42:01Je crois que cette modernité
42:03auquel nous avons affaire avec
42:05les objets nouveaux, du numérique,
42:07pour pouvoir retracer, remonter les filières,
42:09trouver les auteurs, peuvent nous permettre
42:11en quelques minutes, quand
42:13le réseau de caméras de surveillance
42:15est très bien construit,
42:17de retrouver les auteurs
42:19sans être obligé d'aller envoyer à l'hôpital
42:21des jeunes, parce que ce sont
42:23souvent des jeunes qui sont au volant de
42:25ces motos.
42:27Il faut rappeler que c'est un danger pour
42:29tout le monde.
42:31C'est pour ça qu'il faut des mesures
42:33dissuasives fortes. A Marseille
42:35par exemple, dans les quartiers nord,
42:37la BAC a réussi à
42:39récupérer, je crois que c'était
42:41l'année dernière, plus d'une trentaine de motos
42:43avant même qu'ils commettent
42:45des rodéos sauvages.
42:47Je trouve que quand on arrive
42:49à enquêter, retrouver les auteurs, ça marche.
42:51On n'a pas besoin d'aller au contact et de créer
42:53un trouble à l'encontre.
42:55En fait, il dit que ce n'est pas cette technique dite du
42:57contact tactique qui n'est en vigueur qu'à Londres
42:59et a été prise à l'époque pour réduire
43:01les vols à l'arraché.
43:03Apparemment, ça n'irait pas aussi loin.
43:05Ça n'irait pas aussi loin.
43:07Vous savez que sur la
43:09course-poursuite, c'est quand même très
43:11controversé. Parce que la course-poursuite,
43:13on ne sait jamais comment ça va se finir.
43:15Des fois, les policiers préfèrent interrompre une course-poursuite
43:17plutôt que la poursuivre, puisque
43:19ça va conduire à un drame, forcément.
43:21Donc, il vaut mieux, des fois, éviter.
43:23Si ils n'arrivent pas à l'interrompre,
43:25le problème est là. Si ils n'arrivent pas à l'interrompre, qu'est-ce qu'on fait ?
43:27Et puis, il y a des mesures de bon sens qui ne sont pas encore réalisées.
43:29Il faudrait pouvoir
43:31enlever la moto tout de suite.
43:33Et ça, ce n'est même pas le cas aujourd'hui.
43:35C'est-à-dire enlever la moto ?
43:37La saisir ? C'est ce qui se fait aujourd'hui ?
43:39Oui, mais depuis très peu de temps. Et ça ne se fait pas
43:41automatiquement. Dans les rodeos
43:43urbains, c'est systématique, désormais ?
43:45Depuis quelques mois. Depuis au moins un an.
43:47Et vous retrouvez, aujourd'hui,
43:49les auteurs de ces rodeos urbains
43:51sur une moto, quelques mois plus tard.
43:53En fait, il faudrait s'assurer qu'ils ne puissent pas
43:55en racheter, en reposséder une,
43:57je ne sais pas, organiser des choses sur ces gens
43:59qui sont déjà récidivistes sur cette thématique-là,
44:01je pense.
44:02En fait, ce n'est pas le toucher.
44:04La poursuite des véhicules sera
44:06systématique, puisqu'apparemment,
44:08il y avait quand même
44:10une différence selon
44:12les territoires.
44:14Bruno Retailleau a dit, dans 48 heures,
44:16j'enverrai à toutes nos forces de l'ordre une nouvelle instruction
44:18pour leur permettre de poursuivre ces personnes.
44:20On ne sait pas très bien ce que ça veut dire, poursuivre,
44:22puisque c'est le principe, quand même, de la police,
44:24de poursuivre. Je ne vois pas très bien ce qu'il y a de
44:26différent.
44:28Franchement, vous pardonnez ma naïveté,
44:30mais moi, j'ai pensé que c'était déjà
44:32possible. Là, on se rend compte que ce n'est pas possible.
44:34Donc, vous voyez, à chaque fois qu'ils font des annonces, on se rend compte de...
44:36C'est ça, harmoniser la prise en compte opérationnelle
44:38de ces infractions sur l'ensemble du territoire.
44:40Oui, parce que c'est le cas, en fait, dans certaines régions,
44:42mais pas dans d'autres. Là, on est dans quelque chose
44:44de législatif, d'un peu absurde.
44:46J'ai cru, effectivement, que c'était la possibilité
44:48de toucher, comme ça se fait
44:50en Grande-Bretagne.
44:52On profite du fait que vous soyez
44:54sur le plateau, Benoît
44:56Chervalier, pour parler de Choose France,
44:58huitième sommet.
45:00Alors, on nous dit que c'est formidable, que
45:02la France bat un record et concrétise
45:04énormément de projets.
45:06Est-ce que c'est vrai ? Est-ce qu'on accueille
45:08autant de projets de l'étranger ?
45:10Je pense qu'il y a plusieurs questions.
45:12D'abord,
45:14l'attractivité,
45:16c'est un élément qui est très
45:18favorable, c'est-à-dire de donner
45:20une image de la France vis-à-vis
45:22des partenaires étrangers.
45:24Alors, partenaires étrangers, c'est évidemment
45:26des investisseurs financiers, mais c'est aussi
45:28des industriels, c'est aussi,
45:30entre guillemets, des entreprises de la vraie vie.
45:32Ce n'est pas uniquement
45:34des banques. Donc là, de
45:36redonner cet élément, marqué
45:38par le baromètre
45:40d'Ernst & Jung, qui a
45:42matérialisé, factualisé en effet
45:44le fait que la France soit
45:46la première destination
45:48préférée des investisseurs étrangers.
45:50En ça, je trouve que c'est évidemment
45:52un élément
45:54positif, une sorte de petit Davos finalement
45:56qui se tient en
45:58France et crée
46:00un élément
46:04de lumière
46:06en faveur de notre
46:08pays. La deuxième chose,
46:10c'est que ce petit Davos,
46:12il va dans les deux sens, c'est-à-dire que
46:14c'est aussi des entreprises
46:16françaises, et en particulier les grandes entreprises
46:18qui, si je puis dire, vont faire un peu leur marché
46:20et aussi elles-mêmes
46:22vont investir à l'étranger.
46:24On a parlé de Sanofi
46:26qui investit aux Etats-Unis, on a parlé de
46:28GACGM qui investit aux Etats-Unis
46:30et dans d'autres pays. Donc ça marche dans
46:32les deux sens. Ça marche pour les entreprises
46:34étrangères qui investissent en France,
46:36mais aussi pour les entreprises françaises qui investissent
46:38à l'étranger. Je rappelle que c'est à peu près
46:401 600 milliards d'euros
46:42dans ce cadre-là, donc plus de la moitié
46:44du PIB. Enfin, le troisième
46:46point, et là pour mettre un petit
46:48bémol, c'est-à-dire la question de la
46:50réindustrialisation qui est
46:52évidemment...
46:54Dont on nous parle depuis là aussi
46:56des années. Voilà, alors
46:58et c'est là où, évidemment
47:00quand on met des chiffres,
47:02on leur fait, on sait tous,
47:04tout dire. Quand on mélange
47:06du stock et du flux,
47:08la périodicité
47:10n'est pas la même, c'est-à-dire qu'un
47:12projet qui va être réalisé dans un an, c'est pas
47:14tout à fait la même chose qu'un projet qui va s'étaler
47:16sur cinq ans. Il y a des
47:18aléas, on l'avait vu notamment d'ailleurs
47:20dans les jours qui ont suivi
47:22la dissolution ou certaines annonces qui avaient
47:24été faites. Eh bien, des
47:26investisseurs étrangers avaient dit
47:28bon, moratoire, on va mettre,
47:30c'est-à-dire,
47:32comment dire, on va appuyer sur le bouton
47:34pause, on va regarder un petit peu plus
47:36quelle est l'évolution. Et à la fin des fins,
47:38la vraie question est
47:40celle relative au coût
47:42du travail.
47:44Et l'industrialisation,
47:46et la réindustrialisation de notre pays,
47:48elle est très profondément
47:50liée au coût du travail
47:52et à l'abaissement du coût du travail.
47:54Voilà. Après, dernière chose,
47:56c'est des investissements
47:58qui ne sont pas uniquement
48:00dans...
48:02Il y a quelques années, si vous vous en souvenez, on parlait
48:04beaucoup de gigafactory, et notamment
48:06dans le nord de la France. Là, ce qui est
48:08intéressant malgré tout de constater, c'est que
48:10on est plus aussi vers
48:12l'intelligence artificielle, on est
48:14plus sur une forme de
48:16j'allais dire
48:18de dissémination au sein
48:20du territoire français, donc pas uniquement
48:22dans le nord, dans le sud-ouest,
48:24dans le sud-est, donc ça infuse,
48:26donc ça c'est un élément plus positif,
48:28et qu'à la fin des fins, c'est qu'une politique,
48:30il faut aussi lui donner un petit peu de temps.
48:32Oui, c'est ça, il faut que ça se mette en place.
48:34Et typiquement l'industrie.
48:36Quel regard vous portez
48:38sur ce mini Davos ?
48:40Je pense que le Président
48:42de la République a voulu incarner
48:44la Startup Nation depuis maintenant
48:46le début de son mandat, qui poursuit
48:48un but, pour moi, qu'il a beaucoup de mal
48:50à atteindre.
48:52Il annonce, je crois,
48:54ses 20 milliards, c'est ça, d'investissements
48:56à Davos.
48:58Est-ce que réellement, ces 20 milliards,
49:00au vu de tout ce que certaines entreprises
49:02de la tech
49:04ne respectent pas, ne paient pas
49:06sur le territoire, est-ce que réellement,
49:08il y a un parallèle à faire ou pas ? Mais effectivement,
49:10on peut se réjouir de l'attractivité économique
49:12ou d'une manie de France, de toute façon, nous,
49:14on est pour produire maintenant des entreprises
49:16plus responsables à partir du territoire.
49:18Mais cet échange commercial, il est aussi vital pour le pays.
49:20Oui. Alex ?
49:22On verra les résultats.
49:24Il y a des annonces, déjà, très élevées
49:26de certaines entreprises qui investissent.
49:28Tout ce qui peut favoriser l'économie française, il faut l'encourager.
49:30Je peux pas vous dire autre chose.
49:32Noémie ? J'avais juste une question, peut-être pour vous.
49:34Est-ce que le fait d'avoir des comptes publics
49:36aussi déficitaires, ça joue sur notre
49:38réputation vis-à-vis des entreprises à l'étranger ?
49:40Alors, c'est pas les
49:42comptes publics en tant que tels, ça va plutôt
49:44être à la fois la notation,
49:46donc la qualité de la signature,
49:48le fameux AAA que la France a déjà perdu
49:50il y a plusieurs années.
49:52Les Etats-Unis, d'ailleurs, viennent de perdre
49:54aussi, il y a
49:56quelques jours, leur AAA.
49:58La France garde une notation
50:00très favorable, donc qualité de signature.
50:02Et c'est celle qui détermine
50:04l'attractivité
50:06des investisseurs,
50:08à l'égard des investisseurs étrangers.
50:10Donc ça, c'est
50:12plutôt bien. Et je dirais
50:14que la France, aujourd'hui, dans une
50:16situation un peu intermédiaire, c'est-à-dire que c'est
50:18pas la meilleure élève par rapport à l'Allemagne,
50:20mais c'est pas non plus un cancre. Et donc, du coup,
50:22ça permet, là, je parle
50:24vraiment en qualité de financier, ça permet
50:26d'avoir, de bénéficier
50:28d'un petit rendement supplémentaire.
50:30Et donc ça,
50:32c'est attirant, mais tout en ayant
50:34en même temps une certaine qualité. Donc là,
50:36j'allais dire que la
50:38situation, paradoxalement, française
50:40est plutôt relativement favorable.
50:42Mais après, il faut pas que ça se dégrade, parce qu'évidemment,
50:44si on sort de cette borne,
50:46on est vite tombés,
50:48on est vite passés à côté du filet.

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