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Tous les matins, les informés débattent de l'actualité autour de Salhia Brakhlia et Renaud Dély

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00:00Et bienvenue dans les informés avec Renaud Delis. Bonjour Renaud. Bonjour Salia. Avec nous ce matin autour de la table, Myriam Ancawa, présentatrice de la tranche 18h-20h.
00:13C'est l'émission Autrement dit de France Info TV, les vendredis, samedis et dimanches. Bonjour Myriam. Bonjour Salia, bonjour à tous.
00:18A vos côtés, Sylvain Courage. Bonjour Sylvain, directeur de Nouvelle Obs. Renaud Delis, on en sait un peu plus sur le profil de l'élève qui a tué la surveillante au collège de Nogent.
00:28C'était avant-hier à Nogent en Haute-Main, ce collégien de 14 ans. Pour l'heure, la qualification de meurtre aggravé a été retenue au vu d'une éventuelle préméditation sur les premiers éléments au cours.
00:40Elle pourrait être d'ailleurs revue. Cette qualification, en tout cas le procureur de la République de Chaumont, Denis de Valois, s'est exprimé hier en conférence de presse pour évoquer justement le profil du meurtrier.
00:52Il a indiqué aux enquêteurs avoir voulu s'en prendre à une surveillante, sensiblée en particulier l'une d'entre elles.
01:00Il établit peut-être lui-même un lien entre le fait d'avoir été sermonné par une surveillante vendredi 6 juin alors qu'il embrassait sa petite amie au sein du collège.
01:11Il déclare avoir ressassé, dès le lendemain, samedi 7, le projet de tuer une surveillante et selon ses propres termes, n'importe laquelle.
01:21Il utilise peu les réseaux sociaux.
01:24Il a également utilisé un couteau qu'il a pris chez lui, tout simplement, au domicile de ses parents.
01:32Il utilisait peu les réseaux sociaux, selon le procureur, à ce stade de l'enquête bien entendu.
01:36Et puis il semble y avoir quand même un soupçon de préméditation puisqu'il serait venu au collège avec l'intention de tuer, comme le disait le procureur à l'instant.
01:45Bref, un certain nombre de traits qui peignent une personnalité extrêmement inquiétante, évidemment, et puis avec beaucoup de mystères encore de zones d'ombre.
01:56On sait que l'exécutif a déjà annoncé un certain nombre de mesures pour essayer d'enrayer ce fléau de la banalisation de l'usage des armes blanches à proximité ou dans les établissements scolaires,
02:06l'interdiction de la vente des couteaux mineurs, par exemple, ou alors la volonté du chef de l'État d'interdire les réseaux sociaux au moins de 15 ans,
02:14avec l'impact que ces réseaux sociaux peuvent avoir. Est-ce que ce type de mesures répond à ce qu'on sait à l'heure qu'il est du profil de ce meurtrier ?
02:23Il semblerait que non. Alors est-ce que la réponse des pouvoirs publics peut fonctionner, justement peut-être efficace ?
02:30Et que penser de cette enquête à ce moment, encore une fois, avec toute la prudence que cela nécessite ?
02:38Effectivement, c'est ça en fait qu'il faut essayer de comprendre, puisque après le drame,
02:41nombre de politiques ont fait des propositions pour plus de sécurité dans les établissements scolaires,
02:46sauf que là, en entendant le procureur hier après-midi, on se dit que le profil de ce collégien, en fait, ne rentre dans aucune case.
02:54Oui, il désarme totalement ce profil. Toute la société française, les parents que nous sommes, les responsables politiques,
03:03et donc, j'ai envie de dire pour une fois, il n'y a pas de solution miracle et tout le monde s'en rend compte.
03:09D'ailleurs, en l'espèce, les trois mesures qui sont évoquées par les différents ministres en charge
03:15n'auraient pas été véritablement opérantes. Alors évidemment, ils sont dans leur rôle, l'action publique, l'efficacité publique.
03:23On sait qu'il y a un énorme problème de violence dans la société, et particulièrement chez les mineurs.
03:30Quand on regarde les chiffres de la délinquance des mineurs, elle est en baisse au niveau général,
03:34mais le nombre d'homicides, et c'est ça qui est plus grave, sont plus importants.
03:39Donc, c'est l'explosion, c'est la nature même de cette violence, le niveau de cette violence qu'il faut regarder en face.
03:48Les portiques, s'il y avait eu un portique à nos gens, ça n'aurait rien changé.
03:52Il y avait une fouille des sacs en présence de gendarmes.
03:54Ça s'est passé devant l'établissement. Les réseaux sociaux, en dessous de 15 ans,
03:59là, d'après ce conseil, il faut rester extrêmement prudent sur les premiers éléments de l'enquête du procureur,
04:04mais manifestement, il n'était pas addict aux réseaux sociaux.
04:07Et puis, le dernier élément, c'est les couteaux. Le couteau de cuisine n'aurait pas...
04:12L'interdiction de la vente d'armes blanches.
04:14Donc, il y a quelque chose, et puis même la question de la santé mentale.
04:17Aujourd'hui, à l'heure du calendrier, le ministre de la Santé présente un plan,
04:21mais là, à nouveau, est-ce que ce profil aurait pu être détecté ?
04:26Des gamins qui ont été exclus pour avoir été violents n'ont pas forcément immédiatement recours à un accompagnement psychologique.
04:35On a l'impression que l'établissement avait, au niveau du conseil de discipline, pris les décisions.
04:39Donc, beaucoup d'humilité, mais il faut qu'on y arrive de toute façon.
04:43La société doit regarder ça en face, et il faut progressivement réussir à contenir et à endiguer
04:49cette violence de la société qui frappe les jeunes en particulier.
04:53Sylvain ?
04:54Oui, Myriam Ancao vient de le rappeler, on sait tout ce que ce n'est pas.
04:57Mais on ne sait pas ce que c'est.
04:59Et donc, du coup, c'est très difficile.
05:02On a bien vu l'effet d'emballement médiatique, l'effet d'emballement politique de 24 heures.
05:07Je pense que là, tout le monde doit évidemment se tenir à une certaine humilité.
05:13Tous ceux qui parlaient de laxisme, de choc d'autorité, tout ça, en fait, il était à côté de la presse.
05:17On voit bien que cette inopérance révèle plus les préjugés politiques des uns et des autres,
05:22les angoisses d'être pris en défaut, qu'une attention réelle à ce qui s'est produit.
05:28Et même le procureur va très vite en livrant tous ces éléments,
05:31parce qu'il n'y a pas eu d'expertise psychiatrique, parce que c'est la première audition,
05:34et qu'on voit bien la complexité de cette affaire,
05:39et peut-être même, au fond, le caractère incompréhensible du geste.
05:45Il faut aussi, parfois, s'y résoudre.
05:48Il faut le souligner, l'avocat de ce jeune collégien a fait savoir auprès de France Info
05:52que ce qu'a dit le procureur hier était incomplet,
05:54qu'il manquait encore des expertises psychologiques et psychiatriques.
05:57L'avocat aussi a incité tout le monde à la prudence sur les commentaires,
06:01parce qu'évidemment, il y a aussi des déchaînements.
06:03Ce que disent les politiques, ce que disent les médias,
06:05est ensuite amplifié, déformé, utilisé sur les réseaux sociaux.
06:09Pour le coup, là, ils sont très nocifs dans ce genre d'affaires,
06:12et chacun donne son avis, mais en vérité,
06:15personne ne sait exactement ce qui a pu se passer dans sa tête.
06:19Et ça renvoie d'ailleurs à la nature même de l'exercice du procureur de la République.
06:24Il y a une contradiction devant laquelle on est à chaque drame, d'ailleurs, de cet ordre.
06:28Il y a à la fois un besoin d'explication, une demande qui vient de la presse, certes,
06:35mais pas seulement, de l'opinion.
06:36L'opinion a besoin de comprendre, de savoir, d'avoir de premiers éléments
06:40sur ce qui s'est passé mardi à nos gens.
06:42Et en même temps, l'enquête commence à peine.
06:46Et c'est pour ça que les propos du procureur,
06:47soit ceux qu'il a tenus, soit l'interprétation qui peut en être faite,
06:51sont parfois un petit peu excessives ou trop rapides, un peu précipitées.
06:54Est-ce qu'on peut affirmer qu'il n'y a pas de problème de santé mentale
06:59pour ce jeune collégien,
07:02dès lors que, dans le même temps, le procureur évoque
07:04quelqu'un qui était fasciné par la mort,
07:07qui ne manifeste absolument aucun regret, aucune compassion,
07:12aucun remords sur l'acte qu'il a commis,
07:14qui semble afficher une forme d'insensibilité
07:17par rapport à la valeur de la vie humaine ?
07:20Ça, je ne suis pas spécialiste, encore une fois,
07:22l'enquête n'en est qu'à ses débuts, mais ça semble quand même
07:25poser la question de la santé mentale d'une façon ou d'une autre.
07:27Mais l'étude de ce cas répondra.
07:31Même chose sur les réseaux sociaux.
07:33Le procureur explique qu'il n'était pas addict aux réseaux sociaux.
07:37D'autres témoignages, y compris de ses camarades,
07:39évoquent le fait qu'il aurait envoyé des vidéos ultra-violentes,
07:41par exemple sur le réseau Telegram.
07:43Les parents semblent dire que leur fils n'était pas addict aux plateformes.
07:48En même temps, des parents qui ne voient pas forcément
07:50ce que leurs enfants font sur les réseaux sociaux,
07:52ça s'est déjà vu aussi, malheureusement.
07:55Donc tout ça pour dire qu'il faut être extrêmement prudent.
07:56Et que ce n'est pas parce que, d'ailleurs,
07:58ce profil-là semblerait invalider la plupart des mesures
08:01qui ont été envisagées, esquissées par l'exécutif,
08:04que ces mesures sont pour autant inutiles.
08:06La question des réseaux sociaux, elle peut se poser,
08:08même si elle ne répond peut-être pas à ce cas-là.
08:10La question de la circulation, évidemment,
08:12des armes blanches et des couteaux, elle demeure.
08:14Quelle est la bonne mesure pour y répondre ?
08:15Et puis, un dernier point, mais ça on l'a déjà évoqué hier,
08:17on sait que cette question de l'ultra-violence et du recours aux armes blanches,
08:20et aussi l'impact des réseaux sociaux, bien sûr,
08:22ne se posent pas qu'à l'échelle de la France.
08:23On voit que c'est une question qui frappe les établissements scolaires
08:27un peu partout ailleurs en Europe,
08:28en tout cas dans de nombreuses grandes métropoles.
08:30Juste, vous l'avez évoqué rapidement, Miriam Ancawa,
08:32mais le plan santé mentale dévoilé hier par le ministre de la Santé,
08:36lui, il déçoit.
08:37Parce que pas de moyens à louer.
08:38C'est toute la difficulté.
08:40Quand on en a tant besoin, ça fait des années.
08:43On parle de l'urgence psychiatrique à la fois à l'hôpital, à l'école,
08:49du manque de relais, de médecins scolaires, d'infirmiers.
08:54C'est vraiment la déshérence.
08:56C'est vraiment l'alerte rouge et carlate, ce secteur.
09:00Il y a évidemment des déficits massifs que l'on connaît.
09:04Comment le Premier ministre, le ministre de la Santé,
09:07vont réussir à répondre à cette urgence dans cette équation ?
09:12C'est évidemment très difficile.
09:14Je suis complètement d'accord avec Renaud.
09:16Ce n'est pas parce qu'aucune de ces mesures aurait été opérante
09:18qu'il ne faut pas les prendre.
09:19La question des réseaux sociaux, elle est fondamentale.
09:22Énormément de pays se la posent au sein de l'Europe,
09:25le Danemark, la Grèce.
09:26L'Australie a déjà interdit TikTok.
09:28Et je ne pense pas qu'il faille être un État totalitaire
09:31comme la Chine pour y parvenir.
09:32Donc, on a des moyens.
09:34C'est compliqué.
09:35C'est toujours la même question.
09:36La mise en œuvre, l'opérationnel au niveau européen,
09:39de réussir à obliger les plateformes.
09:41Mais on peut y arriver.
09:43Dans un instant, on va évoquer les finances publiques,
09:46le casse-tête de François Bayrou.
09:47Mais d'abord, un passage par le fil info à 9h15.
09:50Jeanne Mézia.
09:50Les quatre militants français pro-palestiniens retenus en Israël
09:55doivent être expulsés aujourd'hui et demain,
09:57annonce le ministère des Affaires étrangères.
09:59Parmi eux, l'eurodéputé Rima Hassan.
10:02Tous étaient à bord du voilier Madeleine
10:04pour rejoindre la bande de Gaza
10:05avant d'être interceptés lundi par Israël.
10:09Des centaines de postes seront créés,
10:11assure le patron de Misralahi sur France Info.
10:13L'entreprise française s'associe au groupe américain
10:16de plus électronique NVIDIA,
10:18un partenariat historique salué par Emmanuel Macron
10:21au salon Vivatec à Paris.
10:23Quelle offre de reprise pour Jennifer,
10:25l'enseigne de prêt-à-porter en liquidation judiciaire
10:27et ses salariés suspendus à la décision aujourd'hui
10:30du tribunal de Bobigny ?
10:32Trois offres ont été présentées.
10:34Hier, la marque d'ameublement Casa
10:36a annoncé se diriger vers une liquidation judiciaire.
10:39Les offres de reprise déposées
10:40devraient être jugées irrecevables selon la société.
10:44Aux Etats-Unis, de plus en plus de manifestations
10:46contre la politique migratoire de Donald Trump
10:48et ce, malgré le déploiement de militaires
10:51dans plusieurs villes,
10:52comme à Los Angeles, la ville de Spokane
10:54dans l'état de Washington
10:55a mis en place un couvre-feu
10:57pour limiter les violences.
11:02Les informés continue avec Miram Ancaoua,
11:13journaliste présentatrice pour France Info TV
11:15avec Sylvain Courage, directeur adjoint du Nouvel Obs
11:18et Renaud Deli.
11:18On va maintenant parler de la méthode Bayrou
11:20à l'épreuve du casse-tête des finances publiques.
11:22Des déficits records,
11:24une dette publique qui bat des records elle aussi.
11:26Un objectif de la part du gouvernement
11:28d'essayer de commencer à combler ces déficits,
11:30de ramener d'ailleurs l'office public
11:31à 5,4% du PIB à la fin de l'année.
11:34Sauf que ça va être de plus en plus compliqué.
11:36Pourquoi ?
11:37Parce que la conjoncture économique elle-même
11:38se complique.
11:40La Banque de France a baissé
11:41ses prévisions de croissance
11:42une nouvelle fois
11:43à 0,6% pour l'année 2025
11:46au lieu de 0,7%.
11:48Le gouverneur de la Banque de France,
11:50François Vildroy de Gallo,
11:51était votre invité il y a quelques minutes.
11:53Alors quelles sont les pathologies
11:54auxquelles se heurte aujourd'hui
11:57l'économie française ?
11:58La réponse de François Vildroy de Gallo.
12:01Il nous reste deux maladies à traiter.
12:03C'est la croissance trop molle
12:04en France et en Europe.
12:05On vient d'en parler.
12:06Et puis c'est la dette trop élevée en France.
12:09Et le budget 2026 que vous citiez,
12:12c'est une étape sur la guérison de cette maladie.
12:15C'est une étape qui ne suffira pas.
12:17Je me permets de le souligner.
12:18Il faut un effort sur plusieurs années.
12:20Une étape qui ne suffira pas,
12:21le budget 2026,
12:22mais déjà une étape compliquée à franchir.
12:24Rappelons que François Bayrou
12:26cherche 40 milliards d'euros d'économie
12:28et que pour l'instant,
12:29toutes les pistes qui ont été avancées
12:30par le gouvernement,
12:32par certains ministres,
12:33la question de la TVA sociale par exemple,
12:35de l'année blanche,
12:36voire de la réduction du nombre de fonctionnaires,
12:38tout ça ne se concrétise pas.
12:40Il semble même que ces pistes,
12:41ces ballons d'essai soient assez rapidement enterrés.
12:44Sylvain Courage,
12:45sur toutes les pistes qui sont lancées
12:46dans le débat public.
12:47Oui, ça commence.
12:48Le carousel des propositions,
12:51Amélie de Montchalin,
12:54les ministres qui y vont
12:55de leurs petites suggestions,
12:57et puis Matignon qui temporise,
12:59parce qu'à chaque fois qu'on soulève une hypothèse,
13:02ça hérisse l'opposition,
13:04ça hérisse des catégories socioprofessionnelles,
13:06des catégories sociales.
13:07Bref, on voit bien qu'on se rapproche
13:09dangereusement du mur
13:10pour cette discussion budgétaire 2026.
13:12Le Premier ministre a promis
13:14de dévoiler un plan à la mi-juillet.
13:17Il espère peut-être que la torpeur estivale
13:19va apaiser les esprits,
13:21mais ça paraît vraiment une équation impossible,
13:25surtout dans une conjoncture difficile,
13:27parce qu'en fait,
13:28la variable de la croissance est essentielle
13:31pour l'exercice budgétaire.
13:32Et on sait déjà que les mesures
13:33qui ont été prises en 2025
13:35n'ont pas donné le rendement escompté
13:37pour des raisons de manque d'activité,
13:40donc de manque de rentrée fiscale.
13:42Et donc là, faire cet exercice
13:44d'économiser 40 milliards
13:45en période de ralentissement de la croissance,
13:49c'est vraiment la mission impossible.
13:52Mais c'est ça qui est intéressant
13:53dans ce que vous venez de dire, Sylvain,
13:55c'est que les effets escomptés
13:57n'ont pas eu lieu pour 2025.
13:59Il nous manque de l'argent,
14:00il nous manque des recettes,
14:02sauf que le gouvernement lui dit
14:03qu'on doit faire des économies,
14:05on doit réduire la dépense.
14:06On ne va pas chercher du côté de la recette.
14:08Oui, là, c'est l'engagement Bayrou
14:10qui, vous vous souvenez,
14:12avait fait des déficits un peu...
14:14Ça a martingal depuis pratiquement
14:15une trentaine d'années.
14:16Moi, je réussirais à faire baisser
14:19les dépenses publiques
14:20et pas de façon déguisée,
14:22parce que quand vous faites
14:24un coup de rabot sur les niches fiscales,
14:26c'est en fait une hausse d'impôts.
14:28Donc, il faut avoir ça bien en tête.
14:29Et on entend cette petite musique
14:31sur les crédits à la personne,
14:33sur d'autres niches.
14:34Non, si vous ne voulez pas
14:35augmenter les impôts,
14:36il ne faut même pas toucher aux niches.
14:38Il faut faire autrement.
14:39Donc, baisser la dépense publique,
14:41c'est extrêmement difficile
14:42dans notre pays.
14:44Il y a un peu quelque chose
14:45d'affligeant quand même
14:47en être encore là
14:48après tant d'années.
14:49Voilà, on nous parle
14:50un petit peu des agences,
14:51mais franchement,
14:52les grandes agences indépendantes,
14:55ce n'est pas là qu'on trouvait
14:56énormément d'économies.
14:58C'est sûr que les fonctionnaires,
14:59là, ça ramènerait plus d'argent,
15:01mais on sent bien
15:01que ça va être très compliqué.
15:02Et l'année blanche, finalement,
15:05c'est...
15:06Alors, ça dépend
15:07quels sont ses paramètres.
15:08Alors, ne pas indexer
15:09les prestations sociales,
15:10par exemple, sur l'invention.
15:11C'est une manière de dire,
15:12ben voilà, effectivement,
15:14tout le monde participe.
15:15Mais on voit déjà
15:16que Matignon revient.
15:18En fait, dans l'entourage
15:20du Premier ministre,
15:21il y a cette espèce
15:22d'orchestration de dire
15:23qu'en gros,
15:24ces ballons d'essai,
15:25ils sont faits pour être shootés.
15:26C'est-à-dire qu'on les lance
15:27à dessein.
15:28C'est le poisson volant
15:29qui devient un pigeon d'argile.
15:32Pour reprendre l'expression
15:33d'un proche de François Bayron,
15:35on les lance
15:36et on sait
15:37qu'ils vont être explosés
15:38en temps de...
15:38Donc, on assume.
15:42Sauf qu'on ne voit plus
15:43très très bien
15:44où sont la créativité budgétaire
15:47pour faire baisser les dépenses.
15:49Voilà.
15:50Le pari, il est extrêmement risqué.
15:52C'est-à-dire que ça va faire
15:53beaucoup de ballons d'essai
15:54d'ici le 14 juillet.
15:56On voit bien pourquoi
15:57il fait ça mai-juillet.
15:58Le Premier ministre,
15:59il va sortir tout d'un coup
16:00à un moment où les Français
16:02auront un peu la tête ailleurs.
16:03Oui, mais est-ce qu'on peut agir comme ça
16:04puisqu'on parlait de la méthode Bayrou ?
16:06Est-ce qu'on peut agir comme ça
16:07quand on dit
16:07c'était sa dernière prise de parole
16:09on va le faire avec les Français,
16:11l'opinion publique avec moi ?
16:13Justement, je pense que
16:14le premier objectif de cette méthode
16:17qui semble parfois
16:17un petit peu floue
16:18ou hésitante,
16:19c'est d'abord
16:20d'essayer de faire de la
16:21entre guillemets
16:22pédagogie auprès des Français.
16:23C'est de les alerter,
16:24de leur dire
16:24regardez la situation
16:24elle n'est pas grave,
16:25elle est gravissime.
16:26On va dans le mur, etc.
16:27D'où la grande conférence de presse
16:29qu'il a faite il y a quelques semaines,
16:30c'est-à-dire ce constat répété
16:32sur la difficulté
16:35et plus que ça,
16:35même la catastrophe financière
16:37qui menace.
16:38Donc il y a cette dimension-là.
16:40Indéniablement,
16:41si j'ose dire,
16:41il fait le job là-dessus.
16:43C'est-à-dire qu'on a compris
16:43qu'on allait dans le mur.
16:45Mais ça ne suscite pas pour autant
16:46une approbation de l'opinion
16:48pour tel ou tel effort
16:50dès lors qu'on est soi-même
16:51concerné, bien sûr.
16:53Par ailleurs,
16:54ça ne suscite pas du tout
16:55l'approbation
16:57ou une forme de solidarité,
16:58une forme de participation,
17:00si j'ose dire,
17:00de tel ou tel morceau
17:03franche de l'opposition.
17:04On voit bien que toutes les oppositions
17:05sont vent debout
17:06et que cette volonté
17:08d'essayer d'associer
17:09l'opinion d'une part,
17:11mais ça ne marche pas,
17:11il suffit de regarder aussi
17:12le niveau d'impopularité
17:13de François Bayer aujourd'hui,
17:15et puis les partis d'opposition,
17:16tout ou partie des oppositions
17:17à un certain nombre de mesures,
17:19à ce stade,
17:20ça ne fonctionne pas.
17:21Et dernier point,
17:21le fait d'avoir annoncé
17:22que dès le 11 juillet,
17:25il présenterait un plan d'ensemble
17:27et qu'on va voir ce qu'on va voir,
17:32il y a le risque
17:33de susciter un effet déceptif
17:35si jamais,
17:36à ce moment-là,
17:37la recette n'apparaît pas
17:39encore suffisamment claire.
17:40Donc,
17:41on voit à peu près
17:42la direction dans laquelle
17:43voulait aller François Bayeroux,
17:46c'est-à-dire
17:46alerter l'opinion,
17:47associer l'opposition,
17:48etc.
17:48mais on voit
17:49qu'il n'est pas allé
17:50très très loin en fait.
17:51C'est-à-dire,
17:51depuis quelques semaines,
17:52pour l'instant,
17:53il n'y a pas de réponse,
17:54il n'y a pas de répondant en face.
17:55Et surtout,
17:56on ne comprend pas,
17:56il y a peut-être un choc
17:57des philosophies
17:58qui sont proposées
17:58entre le gouvernement
17:59et les oppositions.
18:00Le gouvernement dit,
18:01c'est une ligne depuis 2017
18:03pour Emmanuel Macron,
18:04on n'augmente pas les impôts,
18:05sauf que l'histoire
18:07de la TVA sociale,
18:08c'est-à-dire
18:08on augmente la TVA
18:09pour financer
18:09le système
18:10de la sécurité sociale,
18:12en fait,
18:13le ministre de l'économie
18:14lui-même dit
18:18n'est pas fermé
18:19et en même temps,
18:20de l'autre côté,
18:21du côté de l'opposition,
18:22c'est allons-y,
18:22alors si on veut augmenter
18:23les impôts,
18:24allons taxer les plus riches.
18:25La taxe Zuckman aujourd'hui,
18:27elle est étudiée,
18:28elle est examinée au Sénat.
18:29Il y aura certainement
18:29une mesure de solidarité
18:31dirigée vers les plus riches
18:34parce que sinon,
18:35il n'y a aucune possibilité
18:36de faire passer le budget
18:37puisque, à nouveau,
18:39François Bayrou
18:40a besoin de l'abstention,
18:42en tout cas,
18:43du soutien tacite
18:44des socialistes.
18:46C'est encore eux
18:47qui ont la clé cette fois.
18:48C'est la même conjonction
18:49qu'il y a quelques mois
18:51et donc,
18:51il y aura forcément
18:52quelque chose
18:53qui va concerner
18:53les plus riches
18:55et une forme
18:56de redistribution.
18:57La justice fiscale ?
18:58Ensuite,
18:58la TVA sociale,
18:59ce n'est pas tellement
19:00acceptable par la gauche
19:01parce que, voilà,
19:01ça frappe indifféremment
19:02toute la population
19:03donc, ensuite,
19:04il faut qu'ils trouvent
19:04une voie
19:05pour avoir le soutien
19:08des socialistes
19:08mais c'est très compliqué
19:09pour les socialistes
19:10cette fois,
19:10ça l'était déjà
19:11en 2025,
19:12ça l'est encore plus
19:13aujourd'hui
19:13parce qu'on est
19:14à un an
19:14de la présidentielle
19:15donc,
19:16se marquer en soutien
19:17de François Bayrou
19:18dans l'État
19:18où il se trouve
19:20aujourd'hui
19:20c'est-à-dire
19:20vraiment très impopulaire
19:22sont entravés
19:23de partout
19:24c'est quand même
19:25vraiment
19:25une double responsabilité
19:27c'est vraiment
19:29très compliqué
19:29pour le PS
19:30et par ailleurs
19:30le PS s'est divisé
19:31lors de son congrès
19:32Olivier Faure
19:33qui est plutôt
19:34d'avis de censurer
19:35a été reconduit
19:36d'une courte tête
19:37et entre-temps
19:39il y a la fin
19:39du conclave
19:40sur les retraites
19:41qui va déjà
19:42sans doute être décevant
19:43pour les socialistes
19:43probablement
19:44qui espéraient
19:45un retour
19:46sur la mesure d'âge
19:46concernant les retraites
19:48mais dans le contexte
19:48budgétaire actuel
19:50on voit mal
19:51comment on pourrait
19:52envisager de revenir
19:53sur cette mesure d'âge
19:54donc en fait
19:54il y a vraiment
19:55une sorte d'impasse politique
19:57qui se profile
19:58il y a une autre voie
19:59c'est celle des retraités
20:00l'idée de raboter
20:01effectivement
20:02les 10%
20:03voilà
20:04c'est encore une niche fiscale
20:05mais effectivement
20:06revenir sur les fameux
20:0710% d'abattement
20:09sur l'impôt
20:10des retraités
20:11dits pour frais
20:13professionnels
20:13Astrid Panosian
20:16Bouvet
20:16Pousse
20:16la ministre du travail
20:18Catherine Vautrin
20:19Fren
20:19la ministre
20:21au-dessus d'elle
20:22parce que là-dessus
20:22là c'est
20:23l'extrême droite
20:24la droite
20:25les macronistes
20:26sont tous
20:26très compliqués
20:27c'est les électeurs
20:28aujourd'hui
20:28quand vous voyez
20:29les gros bataillons
20:29qui se déplacent
20:30de façon systématique
20:32et comme un seul homme
20:33aux élections
20:34ce sont les retraités
20:35c'est vraiment
20:37extrêmement compliqué
20:38moi ce que je trouve
20:38un tout bien triste
20:39c'est que la présidentielle
20:40elle plombe complètement
20:41un débat qui est pourtant majeur
20:44majeur pour nous
20:45pour nos enfants
20:46moi je ne veux pas
20:46tirer la sonnette d'alarme
20:47en disant que le FMI
20:48est à nos portes
20:50et qu'on va être mis sous tutelle
20:51il ne faut pas non plus
20:53penser que notre dette
20:54n'est pas du tout soutenable
20:56mais quand même
20:56il y a urgence
20:57et au fond
20:58toute la gauche
20:59n'a pas envie d'être comptable
21:00et c'est pour ça
21:01que c'est très compliqué
21:02pour le PS aussi
21:02d'un budget
21:04qui serait sacrificiel
21:05et donc
21:05l'avoir sur les épaules
21:08pour la présidentielle
21:09la droite
21:10n'est pas du tout cohérente
21:12aussi sur son discours
21:13des économies
21:14quand on regarde
21:15ne serait-ce que
21:16Laurent Wauquiez
21:16sur le transport sanitaire
21:17les taxis
21:18c'est 300 millions
21:19sur 3 ans
21:20il prend la défense
21:21des taxis
21:21mais on n'a plus
21:22aucune cohérence
21:23idéologique
21:24à cause de cette présidentielle
21:26qui plombe tout
21:26la droite
21:27la gauche
21:28le RN
21:28évidemment n'a que ça
21:29en tête
21:29et puis aussi
21:30au sein du bloc central
21:31on voit les ambitions
21:32et les ambitieux
21:33qui se bousculent déjà
21:34et il faut bien comprendre
21:36que cet enjeu
21:37des finances publiques
21:38il demeurera
21:39au lendemain
21:39l'élection présidentielle
21:40c'est tout ce qui n'est pas
21:41entamé aujourd'hui
21:42et on voit que
21:43si le blocage politique
21:44est tel
21:44qu'il est possible
21:46que finalement
21:46le gouvernement
21:47ne puisse pas aller bien loin
21:48pour commencer
21:48à résorber les déficits
21:49tout ça
21:49quel que soit
21:51l'heureuse élu de 2027
21:52il retrouvera
21:53évidemment cette addition
21:54sur son bureau de l'Elysée
21:56en y arrivant
21:56merci beaucoup
21:57merci à tous les trois
21:58pour ce décryptage
21:59Myriam Ancawa
22:00présentatrice de la tranche
22:0118h-20h
22:02ça s'appelle Autrement dit
22:03sur France Info TV
22:04le canal 16
22:05les vendredis
22:06samedi et dimanche
22:07merci beaucoup Myriam
22:08merci à vous Sylvain Courage
22:10directeur adjoint du Nouvelle Ops
22:11votre magazine qui paraît
22:12aujourd'hui
22:13avec un nouveau dossier
22:14un dossier spécial
22:14dans la tête
22:15des électeurs de gauche
22:17justement
22:17une étude révélatrice
22:18ce qui les unit
22:19et ce qui les divise
22:20c'est à lire
22:20cette semaine
22:21dans le Nouvelle Ops
22:22merci beaucoup Renaud
22:23merci Sadia
22:23les informés du soir
22:24c'est à partir de 20h
22:25merci à tous

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