- 14/05/2025
Tous les jours, les informés débattent de l'actualité autour de Salhia Brakhlia et Renaud Dély.
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00:00Générique
00:00Et bienvenue dans les informés, bonjour Renaud.
00:10Bonjour Salia.
00:11Et bonjour à nos informés du jour, Victoria Koussa, journaliste au service politique de France Info.
00:15Bonjour.
00:16Pour le brief politique tous les matins à 7h24 précisément.
00:19Bonjour Victoria.
00:20Bonjour à Sylvain Courage aussi.
00:21Bonjour.
00:22Directeur adjoint de la rédaction du Nouvel Obs, ravie de vous recevoir tous les deux.
00:25Renaud Delis, on revient évidemment sur le grand oral du président de la République.
00:30Plus de 3h hier soir en prime time sur TF1 pour Emmanuel Macron qui a en quelque sorte défendu, justifié pied à pied son bilan.
00:39Il est revenu sur ses 8 années passées au pouvoir en répondant d'ailleurs à des interlocuteurs divers qui le bousculaient sur son action.
00:47Il a défendu pied à pied son bilan sur l'emploi, les finances publiques, la réforme des retraites, sans d'ailleurs esquisser de mea culpa ou d'autocritique sur l'un ou l'autre de ces sujets.
01:00C'était un peu plus compliqué de percevoir ces propositions d'action concrètes d'ici 2027 puisque rappelons qu'il lui reste deux ans de mandat.
01:07Alors on attendait éventuellement l'annonce d'une consultation, d'un référendum.
01:13On sait que le gouvernement de son côté mais aussi l'Elysée planchait sur le sujet depuis plusieurs semaines.
01:20Un référendum peut-être, peut-être pas. Voici ce qu'on a dit hier soir le chef de l'État.
01:24Je souhaite qu'on puisse organiser une consultation multiple, c'est-à-dire plusieurs référendums en même temps dans les mois qui viennent.
01:33Il y a plusieurs sujets qu'ils peuvent faire. On a des réformes institutionnelles qui sont à prévoir, on a des grandes réformes économiques qui peuvent être portées.
01:39Je ne veux pas ici donner trop précisément des thèmes parce que c'est au gouvernement de finir ce travail et après moi de prendre la décision.
01:46Mais l'esprit c'est qu'on puisse sur des grandes réformes économiques, éducatives ou sociales saisir nos compatriotes.
01:52L'esprit, on le voit, on croit le percevoir. La décision, l'annonce, etc., la proposition, là c'est plus compliqué.
02:00Alors pourquoi ? Parce que déjà sur le plan constitutionnel, on ne peut pas consulter les Français sur tous les sujets.
02:05Et puis parce qu'il y a une méthode quand on veut consulter les Français par référendum.
02:10Voici ce qu'on disait il y a quelques minutes sur ce plateau.
02:12Le prédécesseur d'Emmanuel Macron à l'Elysée, François Hollande.
02:15Un référendum, il y a une procédure qui est prévue par la Constitution.
02:19C'est sur un projet de loi. Il peut y avoir plusieurs projets de loi.
02:22Donc plusieurs textes qui sont proposés aux Français.
02:27Pour faire un projet de loi, il faut du temps.
02:29Donc écoutez, peut-être qu'il y aura une question qui le justifiera.
02:32Peut-être deux.
02:34Mais ne laissons pas croire aux Français qu'on va leur donner la parole
02:36pour ne jamais produire justement la proposition d'un référendum.
02:39Les questions multiples, ça n'existe pas dans la Constitution.
02:42Ça n'existe pas.
02:43Voilà, une petite leçon de droit constitutionnel de la part de son prédécesseur.
02:47Rappelons qu'Emmanuel Macron, dès ses voeux du 31 décembre dernier,
02:49avait annoncé qu'il demanderait aux Français de trancher certains sujets importants.
02:53Alors, que reste-t-il de cette émission, notamment sur cette question du référendum ?
02:58Et pas seulement.
02:59À quoi a-t-elle servi ?
03:00Et à quoi a-t-elle servi pour Emmanuel Macron ?
03:03Allez, on part d'abord sur un jugement global de l'émission.
03:05Plus de trois heures.
03:06Plus de trois heures et finalement, pas d'annonce.
03:09En tout cas, on reste sur notre fin.
03:11Les Français attendaient du concret.
03:13Ils n'en obtiennent pas, ou en tout cas pas grand-chose.
03:18Il était venu montrer que...
03:20Emmanuel Macron cherche à revenir, à montrer qu'il est toujours en manette.
03:24Il cherche à revenir sur la scène nationale après une grosse séquence internationale.
03:27Et finalement, il a plutôt prouvé qu'il n'était pas vraiment capable
03:31de faire encore des choses dans ces deux dernières années de mandat.
03:36Il le dit à plusieurs reprises.
03:37Il dit, c'est au gouvernement de s'en charger.
03:40Les parlementaires s'en saisissent.
03:42Et finalement, la seule arme dont il dispose encore,
03:45cette possibilité de convoquer un référendum,
03:47même celle-ci, il n'en dit pas grand-chose.
03:50Il dit, des référendums dans plusieurs mois,
03:52avec ces thèmes, notamment les écrans chez les jeunes, etc.
03:55Mais il n'y a pas de perspective.
03:58C'est ça qui est bizarre, effectivement, Sylvain.
04:00Parce que, convoquer les Français,
04:02parce que lui-même a teasé l'émission,
04:04il a fait plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux en disant,
04:06rendez-vous à 20h10 sur TF1, j'ai des choses à dire.
04:09Notamment sur les référendums, c'est directement sa prérogative.
04:12Et rien, le flou.
04:13Ça s'appelle un effet d'annonce raté.
04:15Effectivement, on fait monter les expectations.
04:18Et puis, à la fin, on l'a vu, c'était très flou.
04:22On a même l'impression qu'il, lui-même,
04:24il ne sait pas exactement de quoi il retourne.
04:26Après des mois d'études du sujet,
04:28parce qu'il en a déjà parlé, je parle de la question du référendum,
04:30il l'a déjà évoqué lors de ses voeux,
04:32donc il y a cinq mois.
04:34Il était déjà vaguement question d'un référendum à choix multiples.
04:39On voit qu'effectivement, ce n'est pas prévu par la Constitution.
04:43Donc, on se demande comment on en arrive à un tel flou
04:47sur un sujet qui était présenté comme la grande annonce de cette émission.
04:52L'autre point qui est délicat dans cette émission,
04:54c'est de passer en revue tous les sujets,
04:55avec effectivement sur tous les sujets, du coup,
04:57le retour de son bilan, parce qu'il n'est pas tout neuf.
05:00Et puis, sur tous les sujets, Macron qui explique assez doctement,
05:02parfois d'ailleurs assez justement,
05:04toutes les difficultés de l'action publique,
05:06les résistances, le manque de moyens, etc.,
05:09qui donne du coup au téléspectateur,
05:11qui a tenu jusqu'au bout, c'est quand même pas évident,
05:13l'impression que tout est bouché
05:14et qu'aucune action, en fait, n'est vraiment envisageable.
05:17Et donc, une forme d'anxiété,
05:19pour reprendre un terme qu'il a utilisé,
05:21une anxiété qui ne fait que croître au fil de l'émission.
05:24Et on l'a senti aussi également très défensif
05:26pendant une grande partie de l'émission,
05:28avec le visage fermé.
05:30Certains, même autour de lui,
05:32l'ont senti pas vraiment en forme
05:36par rapport à ce qu'il peut faire d'habitude,
05:38par rapport à son côté offensif.
05:40Donc, très défensif, notamment sur son bilan.
05:43On a vu la séquence, notamment face à Sophie Binet,
05:45la leader de la CGT,
05:47sur les retraites, par exemple,
05:48il n'en démord pas, pour lui,
05:50c'était une réforme qu'il fallait faire, etc.
05:52Alors qu'il y a une partie des Français,
05:54une grande partie des Français
05:55qui contestent toujours cette réforme-là.
05:57Donc, on l'a senti défensif.
05:59Et puis, toujours sur ce...
06:01On sait que le Président est tout le temps en train de...
06:04Il a l'impression que les Français sont,
06:05entre guillemets, ingrats,
06:07qu'il ne voit pas tout ce qu'il a pu mettre en place
06:09ces dernières années.
06:10Et on a senti qu'il cherchait encore
06:12une forme de reconnaissance.
06:14On a l'impression d'un Président
06:16qui n'a pas compris qu'il avait perdu
06:17les dernières élections legislatives
06:19et qui pense qu'il est toujours aux manettes
06:20sur le terrain de la scène politique nationale intérieure.
06:23C'est ça qui a été frappant.
06:25Donc, cette émission,
06:26il me semble qu'elle pose deux problèmes,
06:28Emmanuel Macron,
06:29pour ce qui est de la politique nationale,
06:32des dossiers de politique intérieure.
06:34D'une part, c'est qu'il a été sans cesse renvoyé.
06:36Il pouvait s'y attendre.
06:37Ça fait huit ans qu'il est au pouvoir à son bilan.
06:39Donc, sur tous les sujets,
06:40il était contraint d'avoir l'œil dans le rétroviseur
06:43et de justifier son action
06:45sur tel ou tel sujet.
06:46Et il était, au regard d'un certain nombre de résultats
06:48qui ne sont pas là,
06:49ou d'échecs,
06:50évidemment mis en quelque sorte en accusation
06:54et donc contraint de se défendre.
06:57Au passage, il n'a d'ailleurs esquissé
06:58aucun, mais à coup le pas,
07:00aucune autocritique sur tel ou tel sujet.
07:02Ce qui est une façon aussi
07:03de faire preuve d'humilité ou de lucidité
07:05au terme de huit ans de mandat.
07:08Et puis, ça donnait l'impression
07:09qu'il dressait déjà en quelque sorte
07:11qu'il essayait de sauver son bilan
07:12alors qu'il lui reste deux ans à accomplir.
07:14Et justement, sur ces deux ans,
07:15le problème en matière de politique intérieure,
07:18c'était que c'était l'affichage
07:18d'une forme d'impuissance.
07:20Parce qu'Emmanuel Macron n'a plus de majorité,
07:23le gouvernement,
07:24qu'il a d'ailleurs assez peu évoqué,
07:25il ne semble pas avoir la main sur lui,
07:27il a une popularité en berne.
07:29Donc, je pense qu'il voulait exactement
07:31éviter ce qui s'est produit.
07:32On a vu un président qui,
07:33pour ce qui est des deux ans à venir,
07:35apparaît comme un spectateur,
07:37un commentateur,
07:38peut-être un figurant à la rigueur,
07:40mais pas comme un acteur susceptible
07:42d'annoncer des choses
07:43qu'il serait ensuite capable de mettre en oeuvre
07:45puisqu'il n'a pas les leviers politiques
07:47pour le faire.
07:47Et juste un dernier point,
07:49cet aveu d'impuissance
07:50contrastait, au contraire,
07:53avec la façon dont il s'est emparé
07:54des dossiers internationaux.
07:55Et on sait que depuis plusieurs mois,
07:57le contexte géopolitique,
07:58en particulier marqué
07:59par les bouleversements suscités
08:01par le retour de Donald Trump
08:02à la Maison Blanche,
08:03lui offre là de l'oxygène.
08:04Et sur le terrain international
08:06et les enjeux,
08:07que ce soit en Ukraine,
08:08à Gaza ou ailleurs,
08:09ils sont très lourds.
08:10Le chef de l'État a un rôle à jouer.
08:12Il le joue,
08:13on peut le critiquer,
08:14mais il le joue de fait
08:15depuis plusieurs mois.
08:16On l'a entendu hier
08:17sur l'Ukraine ou sur Gaza
08:18être beaucoup plus convaincant
08:19que sur tous les autres sujets.
08:21Donc par contraste,
08:22cette émission montre que
08:23sur la scène politique intérieure,
08:24il n'a plus rien à faire,
08:26à proposer.
08:28Et il devrait ne plus avoir
08:30grand chose à dire,
08:30mais on voit qu'il aime parler.
08:32En revanche,
08:32sur la scène internationale,
08:34c'est là qu'il devrait se cantonner
08:35pour finir son mandat
08:36et les deux années qui lui restent.
08:37Et là,
08:38les défis,
08:38pour reprendre le terme
08:39de l'émission d'hier,
08:40sont particulièrement lourds.
08:42Je vous donne l'info
08:43qui vient de tomber,
08:44c'est l'audience de cette émission.
08:45Parce que c'est quand même important.
08:46Moins de 5 millions
08:47de Français
08:48devant leur télévision
08:49pour écouter
08:49le président de la République hier.
08:514,87.
08:54Il y avait de l'attente pourtant
08:56pour cette prise de parole
08:58du président de la République.
08:59Ça a duré trop longtemps
09:01et il a parlé de trop de choses.
09:02De toute façon,
09:03il perdait forcément l'audience
09:05au fur et à mesure.
09:06Je pense que c'est quand même
09:07un score assez fort,
09:09malgré tout.
09:11Il a quand même été écouté.
09:12Ça prouve qu'en fait,
09:14il y a une demande.
09:15Et c'est presque encore plus dur.
09:16Voilà, c'est ça.
09:17C'est presque encore plus dur.
09:18Mais la déception peut être
09:18d'autant plus grande.
09:19Voilà, la déception peut être
09:20d'autant plus grande.
09:21Et c'est vrai qu'il n'a pas su
09:23bien montrer quel était son rôle.
09:25Je reviens sur les relations
09:26avec Matignon.
09:27On sent qu'il y a un gros flottement
09:29parce qu'il ne revendique pas
09:30vraiment l'action.
09:31Il les met au défi d'agir.
09:32Enfin, on sent qu'il y a aussi
09:33un problème dans l'exécutif
09:34qui est apparu à l'occasion
09:36de cette émission.
09:37Sur l'audience,
09:37c'est mieux ou moins bien
09:39que Koh-Lanta qui diffusait
09:40dans l'inverse ?
09:40Parce que c'est Koh-Lanta
09:41qui a été programmé.
09:44Et on sent, dans ce qu'on a pu
09:47entendre aussi chez des Français
09:49interrogés par France Info
09:51notamment, on sent une forme
09:53aussi de lassitude puisqu'il a
09:54encore lancé de nouveaux
09:55chantiers, Emmanuel Macron,
09:56après toutes ces conventions
09:57citoyennes, alors qu'il y a
09:58un conclave, etc.
10:00Donc il y a toujours cette
10:00impression que finalement le pays
10:01c'est une ville en grands travaux
10:04et on ne voit jamais vraiment
10:05le bout et avec cette absence
10:08de concret après trois heures
10:09d'émission.
10:09Il a lancé oui et non.
10:10C'est-à-dire qu'il évoque
10:11une éventuelle conférence sociale
10:13sur etc.
10:14Et puis peut-être un questionnaire
10:15à choix multiple,
10:15enfin un questionnaire,
10:17une consultation avec des...
10:18En fait il a lancé plein de pistes.
10:18Non mais il lance des idées.
10:19Vous savez quand on est petit
10:20parfois on joue à la dinette.
10:22Voilà.
10:22Si je serais, voilà.
10:24Ou à la marchande.
10:25Non mais là, il n'a toujours pas
10:26visiblement intégré le fait
10:28qu'il n'a pas les leviers politiques.
10:30C'est la situation politique
10:30qui est comme ça.
10:31Il n'a pas de majorité
10:32à l'Assemblée nationale.
10:33Il est dans une vraie
10:34fausse cohabitation.
10:36Et c'est d'autant plus difficile
10:37de faire comme si
10:38on impulsait des choses
10:39qui allaient se concrétiser
10:40quand on est déjà
10:41depuis huit ans au pouvoir.
10:42Et je trouve que cet aveu d'impuissance
10:43était assez spectaculaire
10:45pour ce qui est encore une fois
10:46des dossiers nationaux,
10:47de la politique intérieure
10:48hier soir tout au long
10:49de cette émission.
10:50Dans un instant,
10:50on va évoquer la deuxième tête
10:51de l'exécutif.
10:53Il s'appelle François Bayrou.
10:53Il a rendez-vous
10:54à l'Assemblée nationale tout à l'heure
10:55pour être auditionné
10:57sur l'affaire Betaram.
10:59Exercice périlleux.
11:00Mais d'abord,
11:01un passage par le fil info
11:02à 9h17,
11:03La menace planait
11:05depuis plusieurs jours.
11:07L'Union européenne
11:08vient d'approuver
11:08un 17ème paquet
11:09de sanctions contre la Russie.
11:11Des sanctions
11:12qui visent des pétroliers
11:13utilisés pour contourner
11:14des sanctions déjà existantes.
11:16Les Européens
11:17entendent encore
11:18renforcer ces sanctions
11:19si Moscou refuse
11:20de négocier un cessez-le-feu
11:21avec l'Ukraine.
11:22Il a été question
11:23de cette guerre en Ukraine hier.
11:24Le chef de l'État
11:25a passé trois heures
11:26en direct à la télévision
11:27pour convaincre
11:28sur son bilan.
11:29Mais peu d'annonces
11:30au final.
11:31Emmanuel Macron
11:31se dit pour l'organisation
11:33de référendums
11:34sur la fin de vie
11:34notamment
11:35s'il y a un blocage
11:36au Parlement.
11:38Mais il exclut
11:38d'interroger les Français
11:39sur les retraites,
11:41l'immigration
11:42ou encore la fiscalité.
11:43Goudieur,
11:44mise en examen en France,
11:45une branche du géant américain
11:47du pneumatique
11:47est soupçonnée
11:48d'avoir produit
11:49des pneus
11:49à l'origine
11:50d'accidents mortels
11:51entre 2014 et 2016.
11:54Et puis,
11:54la terre a tremblé
11:55en Grèce
11:55la nuit dernière
11:56à un séisme
11:57de magnitude 6,1.
11:59L'épicentre
11:59se trouve en mer Égée
12:01à une centaine
12:01de kilomètres
12:02des côtes
12:03de la Crète.
12:04Pas de victimes
12:04ou de dégâts
12:05signalés à ce stade.
12:06France Info
12:10Les informés
12:12Renaud Deli
12:13Salia Brakia
12:15Les informés
12:18continuent avec
12:19Victor Yacoussa
12:19journaliste au service
12:20politique
12:21de France Info
12:22avec Sylvain Courage
12:23directeur adjoint
12:23de la rédaction
12:24du Nouvel Op
12:25c'est Renaud Deli
12:26Juste petite information
12:27pour clôturer
12:28le débat
12:29sur la prise de parole
12:31du président de la République
12:31il fait mieux
12:32que Koh-Lanta
12:33le président de la République
12:34soyez soulagés
12:35il reste toujours
12:36Mais il n'a pas
12:38de collier d'immunité
12:39Non
12:39C'est hélas
12:40L'autre thème
12:43d'actualité
12:43Renaud Deli
12:44c'est l'heure de vérité
12:46pour François Bayrou
12:46Un examen de passage
12:47périlleux pour le Premier Ministre
12:48qui sera auditionné
12:49aujourd'hui à l'Assemblée Nationale
12:50par la commission d'enquête
12:51sur les violences
12:52dans les établissements scolaires
12:53commission d'enquête
12:53qui a été mise en place
12:54après la révélation
12:56en particulier du scandale
12:56de l'école Notre-Dame
12:58de Bétaram
12:58dans le Berne
13:00des faits de violences
13:02psychologiques
13:02physiques ou sexuelles
13:04commis
13:04dans cet établissement
13:05catholique privé
13:07pendant des décennies
13:08depuis les années 50
13:09jusqu'au début des années 2000
13:10plus de 200 plaintes
13:11ont été déposées
13:12la propre fille
13:13de François Bayrou
13:14a révélé
13:14il y a un peu moins d'un mois
13:15qu'elle avait elle-même été victime
13:16de violences
13:17d'un tabassage en règle
13:18et qu'elle n'en avait jamais parlé
13:20à son père
13:21jusqu'à présent
13:22François Bayrou
13:23lors de ses diverses interventions
13:24notamment à l'Assemblée Nationale
13:25a parfois semblé
13:26brouillon
13:27voire errati
13:28quant à
13:29quant à préciser
13:31ce qu'il avait su
13:32et à quel moment
13:33des faits
13:34qui avaient pu se produire
13:35dans cet établissement
13:35notamment
13:36dans les années 90
13:37lorsqu'il était ministre
13:39de l'Education Nationale
13:40raison pour laquelle
13:40il est attendu
13:41de pied ferme
13:42devant cette commission d'enquête
13:43aujourd'hui
13:45en particulier par
13:46l'un des deux
13:46rapporteurs
13:47l'un des deux
13:48co-rapporteurs
13:49de cette commission d'enquête
13:50le député
13:51insoumis
13:51Paul Vannier
13:52cette audition soit enfin
13:54un moment de vérité
13:56que François Bayrou
13:57réponde de façon précise
13:59factuelle
13:59aux questions précises
14:01factuelles
14:01que nous allons lui adresser
14:03parce que l'enjeu
14:04est considérable
14:05il y a 5 millions de personnes
14:06qui ont été victimes
14:07d'abus sexuels
14:07dans leur enfance
14:08nous dit la civile
14:09il y a une très grande attente
14:10il y a des collectifs
14:11de victimes
14:12qui par dizaines
14:12se sont constitués
14:13qui vont regarder
14:14cette audition
14:15je crois que toutes les françaises
14:16toutes les français
14:17veulent des réponses
14:18Alors François Bayrou
14:19peut-il éteindre
14:20avec cette audition
14:20les soupçons
14:21qui sont nés parfois
14:22de certaines de ses déclarations
14:23floues ou contradictoires
14:25quel est l'enjeu politique
14:26pour le Premier ministre
14:27et comment a-t-il préparé
14:28cette audition
14:28et puis est-ce qu'il n'y a pas
14:29aussi un risque
14:30que cette audition
14:31et bien finalement
14:33masque un peu
14:34la réalité de l'affaire
14:35qui ne porte pas sur
14:36il y a peut-être
14:37une affaire Bayrou
14:38mais celle-ci
14:39entre dans un cadre
14:40d'un scandale
14:40beaucoup plus important
14:41et qu'on oublie un peu
14:43les dizaines de victimes
14:44et les centaines de plaintes
14:46en ayant les yeux
14:47braqués
14:48sur ce que savait
14:49ou ne savait pas
14:49François Bayrou à l'époque
14:50L'audition c'est à 17h
14:51tout à l'heure
14:52à l'Assemblée Nationale
14:53on imagine qu'il passe
14:53toute sa journée
14:54voire même les jours précédents
14:55à préparer cette audition
14:56à Victoria
14:58Oui je vous le confirme
14:58c'est une audition
14:59qui sera très politique
15:00et qui a été provoquée
15:03par cette commission
15:04qui découle aussi
15:06d'une impréparation
15:08et c'est ça qui est intéressant
15:09c'est que finalement
15:10François Bayrou
15:11ne s'était pas préparé
15:12à cette fameuse question
15:13de Paul Vanné
15:14mi-février
15:15lors d'une séance
15:16de questions au gouvernement
15:17et François Bayrou
15:19a affirmé à ce moment-là
15:20qu'il ne savait rien
15:21finalement derrière
15:21il y a eu plein de témoignages
15:22qui l'ont accablé
15:24qui ont contredit
15:25en tout cas sa version
15:25sa fille elle-même
15:27a fini par contredire
15:28sa version
15:28donc le Premier ministre
15:30s'est effectivement préparé
15:31selon nos informations
15:32on sait notamment
15:34que ça fait une vingtaine
15:35de jours
15:35que ses équipes
15:36préparent des notes
15:37lui font monter des notes
15:39des analyses aussi
15:41sur tout ce qui a pu se passer
15:42pendant toutes ces décennies
15:43les plaintes etc
15:44ils sont allés en profondeur
15:45et un ami de François Bayrou
15:47nous dit
15:48qu'il s'est autant préparé
15:50que pour le procès
15:51des assistants parlementaires
15:53du Modem
15:53c'est dire
15:54parce qu'il sait
15:55que cette audition
15:56va être cruciale
15:57pour la suite
15:58de son mandat
16:00à Matignon
16:00cette affaire
16:02lui colle à la peau
16:03depuis trois mois
16:04et là c'est qu'il tout double
16:05soit il arrive à s'en défaire
16:06avec cette audition
16:07soit il continue
16:08de s'enliser
16:09et là ça va être
16:09de plus en plus compliqué
16:10pour lui
16:10il joue sa peau
16:11Sylvain Courage
16:12cet après-midi
16:13c'est ce qui fait
16:13que cette audition
16:14n'est pas forcément
16:15sans rapport
16:15avec l'émission
16:16qu'on a vue hier soir
16:18c'est à dire que peut-être
16:19qu'on va découvrir
16:19qu'en fait
16:20le président était aussi
16:21très gêné
16:22par ce qui va se passer
16:24tout à l'heure
16:25autour de ce dossier
16:27que François Bayrou
16:29a traité
16:30de manière pour l'instant
16:31extrêmement catastrophique
16:33puisque
16:33en fait
16:34il est déjà établi
16:35enfin
16:35qu'il a bombardé
16:37ou alors
16:38qu'il a perdu la mémoire
16:39en tout cas
16:40il y a quelque chose
16:40de grave qui s'est passé
16:41là il va parler
16:41sous serment
16:42donc
16:43il va falloir
16:43que ce soit clinique
16:44en face de lui
16:45il a des gens
16:46très préparés
16:46il y a eu énormément
16:47d'enquêtes de presse
16:49donc il y a énormément
16:49de documents
16:50d'informations
16:51qui sont sortis
16:52sur la période
16:5296-98
16:53ça va se jouer
16:54dans ces années-là
16:54où on voit bien
16:56qu'il ne pouvait
16:57qu'être au courant
16:58donc déjà
16:58il y a un énorme problème
16:59de mensonges
17:00et mensonges quand même
17:01devant l'Assemblée
17:01et ça
17:02ça va ensuite
17:03être exploité politiquement
17:04et ça peut coûter
17:05très cher à François Bayrou
17:06je pense qu'il faut être précis
17:07c'est à dire qu'il ne peut
17:09qu'être au courant
17:10mais de quoi ?
17:12il n'y a pas plein de témoignages
17:13il y a deux témoignages
17:14qui mettent en l'occurrence
17:15en question
17:15les propos de François Bayrou
17:17les témoignages sous serment
17:18d'un ancien juge
17:19et d'un ancien gendarme
17:20qui ont raconté
17:21que François Bayrou
17:21était en quelque sorte
17:22intervenu dans la procédure
17:23le premier qui a raconté
17:25l'ancien juge
17:26sa visite au domicile
17:27de François Bayrou
17:27et le second
17:28qui a affirmé
17:29que François Bayrou
17:30avait fait retarder
17:30la présentation du père Caricard
17:32au juge
17:33en contactant
17:33le procureur général
17:34factuellement
17:35ce sont les deux déclarations
17:36qui sont problématiques
17:37pour le premier ministre
17:39sa fille c'est différent
17:41qu'il avait vu le juge
17:42oui mais qui elle-même
17:43d'ailleurs dans le monde d'hier
17:44déplore que cette phrase-là
17:45soit interprétée politiquement
17:46comme une mise en cause
17:47de son père
17:47elle le dit très clairement
17:48elle ne s'est pas rendue compte
17:49en disant ça
17:49elle dit que
17:50sa fille raconte
17:52qu'en 1998
17:53son père lui avait confié
17:54effectivement avoir échangé
17:55avec le juge
17:56en disant qu'il n'arrivait pas
17:57à croire à ces faits-là
17:58ce qui ne signifie pas
17:59alors donc ça signifie
17:59qu'il y a un échange
18:00très clairement
18:01ça signifie pas forcément
18:02qu'il y ait une intervention
18:03dans la procédure
18:04la même sa fille
18:05qui raconte
18:06qu'elle a donc été
18:06tabassée devant tout le monde
18:08et qu'elle n'en a jamais parlé
18:09à son père
18:10c'était il y a 40 ans
18:11c'est fait 39 ans
18:12je crois précisément
18:12ce qui explique d'ailleurs
18:13et c'est ce qu'elle veut expliquer
18:15en parlant à chaque fois
18:16y compris dans le monde d'hier soir
18:18ce grand déni collectif
18:20ce grand silence collectif
18:20et elle dit elle-même
18:21la question n'est pas de savoir
18:22si mon père savait ou pas
18:24c'est de savoir pourquoi
18:25on s'est tous
18:26tu
18:26y compris les enfants entre eux
18:28d'ailleurs
18:28puisqu'elle a été
18:29elle-même mise en cause
18:30par une autre victime
18:31disant que
18:32la fille de France Ballou
18:33à l'époque
18:34avait vu cette victime
18:35se faire agresser
18:36qu'elle n'avait rien dit
18:36mais elle-même
18:37elle a été agressée
18:38et personne n'a rien dit
18:38donc c'est plus sur ce sujet-là
18:40ce grand déni collectif
18:41dont François Ballou
18:43a probablement participé
18:44à son échelle
18:45mais je ne suis pas persuadé
18:48tout ça pour dire
18:49que je ne suis pas persuadé
18:49qu'il joue effectivement sa peau
18:50sauf à avoir
18:52une prestation catastrophique
18:53avec ce dilettantisme
18:54ou cette légèreté
18:55dont il a fait preuve
18:56parfois sur ce sujet
18:58parce qu'il n'a pas mesuré
18:59c'est une grande faute politique
19:00probablement l'impact
19:01de ses déclarations
19:02et l'impact de cette affaire
19:02pourquoi est-ce que je ne suis pas persuadé
19:04parce que d'abord
19:04comme l'a rappelé François Hollande
19:05ici sur ce plateau
19:06une commission enquête parlementaire
19:07ce n'est pas un tribunal
19:07c'est-à-dire que s'il y a
19:08des faits qui sont répréhensibles
19:10ensuite la commission enquête
19:11saisit justement la justice
19:13ensuite parce que
19:14sur le plan politique
19:15on voit bien
19:16que les oppositions
19:18ne sont pas toutes d'accord
19:19pour censurer éventuellement
19:20François Bayrou
19:20sur ce sujet-là
19:22on voit d'ailleurs
19:22la mensuétude du Rassemblement National
19:24qui ne parle jamais
19:27de l'affaire de l'Étara
19:27qui ne travaille pas sur le sujet
19:29ce n'est pas un sujet pour eux
19:30les socialistes
19:31ils ne sont pas forcément tous d'accord
19:32pour censurer François Bayrou
19:33sur ce sujet-là
19:34si jamais il était avéré
19:36qu'il ait menti
19:37sur un point ou sur un autre
19:38et puis tout juste un dernier point
19:39il y a aussi
19:41il faut reconnaître du côté
19:42en particulier
19:43de Paul Vannier
19:44des Insoumis
19:45forme aussi
19:46il ne faut pas être naïf
19:48de politisation de cette affaire
19:49d'ailleurs les Insoumis
19:50réclament depuis le début
19:51la démission de François Bayrou
19:53très fréquemment
19:54donc si jamais
19:55il éclaircit un certain nombre
19:56de zones d'ombre
19:57il n'est pas forcément
19:59il peut s'en sortir
20:00en quelque sorte
20:01y compris sur le plan judiciaire
20:02parce qu'à l'heure qu'il est
20:03il n'y a rien
20:03sur le plan judiciaire
20:05à l'encontre du Premier ministre
20:06évidemment
20:06s'il traite encore cette affaire
20:07par-dessus la jambe
20:08comme il a eu tendance à le faire
20:09ça risque là
20:10de lui revenir un boom-bang
20:11donc il y a quand même
20:11l'idée d'un règlement
20:12de compte politique aussi
20:13derrière cette affaire
20:14Bétarame
20:15évidemment que tout est politique
20:16ça se joue à l'Assemblée
20:18et on voit qu'effectivement
20:19c'est pas n'importe qui
20:20qui dirige cette commission
20:21il y a notamment
20:22Paul Vannier
20:23l'Insoumis
20:23maintenant c'est
20:25le risque politique
20:26c'est plutôt l'addition
20:27l'addition de cette audition
20:30de cette affaire Bétarame
20:31on sait que François Bayrou
20:33et son entourage
20:35même le dit
20:35son principal ennemi
20:37c'est lui
20:37on sait à quel point
20:39il est imprévisible
20:40parfois brouillon
20:41c'est ce que beaucoup
20:41lui reprochent
20:42et donc oui
20:43d'un point de vue politique
20:44c'est vraiment l'addition
20:44de ce qui va se passer aujourd'hui
20:46de ce qui est en train
20:46de se passer depuis 3 mois
20:47et aussi d'une autre échéance
20:49ça va être l'atterrissage
20:50du conclave des retraites
20:51alors ces deux sujets
20:52n'ont rien à voir
20:53mais l'addition de tout ça
20:55pourrait peut-être
20:56convaincre des socialistes
20:57qui hésitent
20:58de voter cette censure
21:00l'ERN également
21:01au moment des retraites
21:02et c'est ce qui inquiète
21:04notamment des macronistes
21:05c'est ce qui inquiète
21:06l'effet d'accumulation
21:07des sujets
21:08sur lesquels il n'est pas à la hauteur
21:09effectivement
21:09là c'est vraiment
21:10une zone de trouble
21:11qui s'ouvre pour toute
21:13la coalition gouvernementale
21:14à la fois cette audition
21:16et à la fois
21:16là on va très vite arriver
21:17à la fin du conclave
21:19le bloc central
21:20il est derrière
21:20le jour j'enjeu
21:21c'est que la coalition
21:21de ces oppositions
21:22elle est plus probable
21:23sur la sortie du conclave
21:25sur le sujet des retraites
21:26plus que Bétarame
21:27peut coaliser
21:28l'ensemble des oppositions
21:29pour l'éventuel vote
21:30il me semble censure
21:31et tout va se jouer
21:32en deux semaines
21:32deux trois semaines
21:33voire un mois
21:34donc c'est vraiment
21:35une zone de risque
21:36on a vu les oppositions
21:37mais le bloc central
21:38il est à fond derrière
21:39François Bayrou
21:40il le soutient ?
21:41bon on sait que le bloc central
21:42c'est
21:43le terme de bloc
21:45n'est pas très
21:46l'appomprier
21:47on a déjà vu
21:47qu'il était lézardé
21:48sur bien des sujets
21:49donc je ne pense pas
21:51qu'il faille compter
21:53sur le dévouement
21:54de toutes les composantes
21:55du bloc central
21:56pour le défendre
21:57je pense qu'il y a
21:57des enjeux symboliques
21:58et Renaud a raison de rappeler
21:59que judiciairement
22:00pour l'instant
22:00rien ne va contre
22:02le premier ministre
22:03mais il y a des enjeux symboliques
22:04et c'est la valeur
22:05de sa parole
22:06et en politique
22:07la valeur de la parole
22:08c'est quand même
22:08très important
22:09on va être attentif à 17h
22:10lors de cette audition
22:11du premier ministre
22:12sachez que Violette Spielbuth
22:14et Paul Vanier
22:15les deux co-rapporteurs
22:16de cette commission
22:17seront les invités
22:18du 8h30
22:19demain matin
22:20merci beaucoup
22:21merci à tous les trois
22:22Victoria Koussa
22:23journaliste au service politique
22:24de France Info
22:25le brief politique
22:26c'est tous les matins
22:26à 7h24
22:27merci à vous
22:28Sylvain Courage
22:29directeur adjoint
22:30de la rédaction du Nouvelle Obs
22:31on en profite
22:31pour jeter un coup d'oeil
22:32le Nouvelle Obs
22:33qui propose cette semaine
22:34une enquête justement
22:35sur le MeToo
22:37de l'enseignement privé catholique
22:38Betaram
22:39le tabou de Bayrou
22:41on aura les réponses
22:42cet après-midi
22:42sur ce tabou
22:43on espère
22:44merci à vous Renaud
22:45merci Salia
22:45les informés du soir
22:46c'est à partir de 20h
22:48merci
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