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Aujourd'hui, dans « Les 4V », Julien Arnaud revient sur les questions qui font l’actualité avec Eric Ciotti, président de l'UDR et député et la 1re circonscription des Alpes-Maritimes.
Aujourd'hui, dans « Les 4V », Julien Arnaud revient sur les questions qui font l’actualité avec Eric Ciotti, président de l'UDR et député et la 1re circonscription des Alpes-Maritimes.
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00:00Bonjour monsieur le député, vous sortez un livre au titre explicite, ça s'appelle
00:06« Je ne regrette rien », on va y revenir, mais d'abord évidemment vous prenez surtout
00:09la parole au lendemain de ce drame épouvantable.
00:12On voit ce visage à la une de tous les journaux aujourd'hui, le visage de Mélanie qui avait
00:1531 ans, qui était mère de famille et qui a donc été tuée hier à Nogent en Haute-Marne,
00:20la France est sous le choc, écrit le Figaro.
00:22Le Président s'est exprimé hier, le Premier ministre également à l'Assemblée, il va
00:25réglementer la vente des couteaux.
00:27Est-ce que vous dites que c'est un bon premier pas ?
00:30Ce n'est naturellement pas la hauteur de la gravité de la situation.
00:34L'intervention du Président de la République intervient quelques heures après qu'il ait
00:40totalement dénié la réalité des problèmes de violence en France.
00:45Il a parlé de lavage de cerveaux sécuritaires, brainwasher, pour minimiser ce qui se passe
00:53chaque jour en France.
00:54Ce drame terrifiant hier qui a soulevé une légitime émotion, immense émotion,
01:00dans le pays, parce que ça touche l'école, ça touche nos enfants, ça touche une jeune
01:05mère de famille, une surveillante qui a été tuée en pleine force de l'âge.
01:10Mais ces faits, ils s'inscrivent dans une très très longue série où on est face à une forme de montée de la barbarie.
01:17Il y a mille faits de violence chaque jour dans notre pays.
01:21Et ces faits ont doublé, quasiment doublé, depuis l'élection d'Emmanuel Macron.
01:26Il y a 5000 tentatives d'homicides et homicides en France chaque année.
01:33Ça a doublé.
01:34On est le pays le plus violent d'Europe, là où il y a le plus d'homicides et de tentatives.
01:40C'est ça la réalité de son bilan.
01:41Pour remédier à cette violence dans le milieu scolaire, il y a d'autres mesures qui ont été mises sur la table.
01:46Vous allez me dire ce que vous en pensez.
01:47Il y a l'interdiction des réseaux sociaux pour les moins de 15 ans.
01:49Il y a les portiques de sécurité à l'entrée des écoles, ainsi que la vidéosurveillance.
01:53Tout ça, c'est du concret. Est-ce que vous dites oui, il faut mettre ça en place, même si les portiques, par exemple, ça coûte cher et qu'il y a de nombreuses associations qui disent que ça ne sert à rien ?
02:00Nous avions dans les Alpes-Maritimes, lorsque je présidais le département, au lendemain des attentats du 14 juillet, mis en place des dispositifs de sécurité dans les collèges.
02:09Tout ça, naturellement, peut aller dans le bon sens.
02:12Mais ce n'est pas à la hauteur de la gravité du problème.
02:14Ce qu'il faut en France, c'est un choc d'autorité.
02:17C'est restaurer l'ordre.
02:19L'ordre dans la rue, l'ordre à l'école.
02:21Il faut remettre les mesures que nous avions faites voter.
02:25J'avais fait voter une loi qui permettait un encadrement militaire pour les mineurs délinquants.
02:30M. Hollande a arrêté cette loi.
02:32M. Macron a refusé de la réinstaller.
02:35J'avais fait voter une loi supprimant les allocations familiales aux parents défaillants, notamment ceux qui n'en voyaient pas leurs gamins à l'école.
02:43Il faut refaire ce choc d'autorité.
02:46Quand vous en parlez avec Bruno Retailleau, quand vous a parlé à Gérald Darmanin, ils vous disent quoi ? Ils sont d'accord avec ça ou pas ?
02:50Ils sont prisonniers de la politique de M. Macron.
02:53Ils sont, quelque part, ses complices aujourd'hui.
02:56Ils poursuivent sa politique.
02:59C'est ce que je leur reproche, d'ailleurs.
03:01Donc, il faut complètement tout changer.
03:03Et ceux qui, aujourd'hui, sont les responsables de ce bilan,
03:07et y compris M. Retailleau et M. Darmanin, ne peuvent rien, eux, faire.
03:12Donc, il faut les remplacer.
03:15Il faut une nouvelle politique.
03:17Il faut faire de la sécurité, du combat contre la violence, contre la barbarie.
03:22Ils proposent quand même. Ils proposent pas mal de choses.
03:23Oui, mais ce ne sont que des mots.
03:24Alors, justement.
03:25Ce ne sont que des mots.
03:26Parce qu'ils ne peuvent pas agir.
03:28Il y a les mots du président.
03:29Vous nous avez cité le brainwashing il y a quelques instants.
03:32C'est terrifiant, ça.
03:32Emmanuel Macron, pris dans le piège de l'insécurité, nous dit l'opinion ce matin.
03:36Ce délit, il est terrifiant.
03:37Il y a quand même, du côté de Gérald Darmanin et de Bruno Retailleau,
03:39des propositions qui, là aussi, sont sur la table,
03:41qui vont avancer dans le débat parlementaire.
03:43Il y a notamment la loi qui va durcir la législation sur la délinquance des mineurs
03:48en faisant du principe de l'excuse de minorité une exception et non plus la règle.
03:53Est-ce qu'il faut aller beaucoup plus loin ?
03:54Et qu'est-ce que vous avancez, vous ?
03:56Bien sûr qu'il faut aller beaucoup plus loin.
03:58Il faut des centres de placement pour les mineurs.
04:01Je rappelais le service citoyen que j'avais fait voter
04:04où on mettait des mineurs dans des centres dirigés par des militaires, les épides.
04:09Il faut plus de centres fermés où on place les mineurs délinquants,
04:14de prison pour mineurs.
04:16Il faut aussi beaucoup plus de policiers.
04:20On voit bien que quand il y a des policiers ou des gendarmes
04:23ou des douaniers beaucoup plus présents, on a plus de résultats.
04:27Il faut plus de magistrats, il faut plus de places de prison.
04:30Tout ça fait partie des priorités.
04:32Ce ne sont pas les priorités de ce gouvernement.
04:35Ce n'ont jamais été les priorités de M. Macron.
04:40Donc, quelque part, il y a une immense responsabilité
04:43dans cette classe politique qui est au pouvoir depuis des décennies
04:47et qu'il faut changer.
04:49Parce que ce ne sont pas ceux qui ont échoué
04:51qui pourront demain apporter des solutions.
04:53C'est pour ça que l'année dernière, j'ai proposé ce changement radical,
04:57j'ai proposé cette alliance de toutes les droites
04:59pour qu'on ait vraiment, notamment, ce choc d'autorité
05:03sur d'autres domaines aussi, mais qu'on change une France
05:06qui est en train de s'abîmer.
05:07Vous nous dites, Bruno Retailleau et Gérald Darmanin,
05:09ils sont empêchés aujourd'hui, au fond, alors qu'ils proposent des choses.
05:11Ils sont complices.
05:12Ils sont empêchés.
05:13Ils l'ont voulu.
05:15Ils ont été élus avec Emmanuel Macron
05:16au second tour des élections législatives.
05:18On est à un an, jour pour jour, quasiment.
05:21En tout cas, il y a un an, j'avais lancé cet appel à l'Union des droites.
05:25M. Retailleau s'y est opposé.
05:28Aujourd'hui, nous en payons le prix.
05:30Qui peut dire que notre pays a progressé depuis un an ?
05:33Celui qui progresse, c'est lui, Bruno Retailleau.
05:36Vous, vous êtes parti aujourd'hui.
05:38Vous avez 16 députés.
05:39Vous ne posez pas très lourd.
05:40Alors que Bruno Retailleau, il est en train de monter très fort.
05:42Ce qui m'importe, c'est si la France progresse.
05:45Est-ce qu'il y a moins de violence depuis que M. Retailleau est ministre ?
05:48Est-ce qu'il y a moins d'immigration ?
05:50Est-ce qu'il y a moins de dettes ?
05:52Est-ce qu'il y a moins d'impôts ?
05:54Est-ce qu'il y a plus de pouvoir d'achat pour les Français ?
05:56Alors, il ne se coûte pas de tous ces sujets-là.
05:58Pardon, lui, il est sur la sécurité.
05:59Il est dans un gouvernement.
06:01Et grâce à lui, il y a cette pseudo-majorité qui continue à nous gouverner,
06:07qui est la prolongation du macronisme.
06:09C'est ce que je reproche aux anciens amis, on va dire,
06:13qui ont refusé cette alliance depuis un an.
06:16Vous n'avez pas le sentiment aujourd'hui
06:17d'être devenu une sorte de supplétif du Rassemblement national ?
06:20Moi, je souhaite qu'il y ait cette alliance.
06:22Le Rassemblement national, c'est le premier parti de France.
06:25Les idées de droite ne pourront jamais gagner
06:27s'il n'y a pas d'alliance de tous ceux qui aiment la France.
06:30C'est indispensable.
06:32Et il faut aujourd'hui, si on veut rétablir l'ordre,
06:35dans la rue, dans les comptes,
06:36si on veut arrêter la perte d'influence de la France,
06:39si on veut enrayer cette situation de dette
06:42qui fait qu'on risque d'être sous la tutelle du FMI,
06:46avec des impôts de plus en plus lourds,
06:48des services publics qui marchent le plus.
06:49Est-ce que vous souhaitez la victoire de Marine Le Pen en 2027 ?
06:51Je souhaite, si elle est candidate, oui, je souhaite sa victoire.
06:54Même devant Bruno Retailleau, si elle est face à Bruno Retailleau,
06:57vous soutenez Marine Le Pen ?
06:57Bruno Retailleau, il sera soutenu par qui ?
06:59par M. Mélenchon, au second tour,
07:02s'il est face à Marine Le Pen.
07:03Donc, vous dites entre Marine Le Pen,
07:04pardon pour que ce soit clair,
07:06entre Marine Le Pen et Bruno Retailleau,
07:07vous votez Marine Le Pen.
07:08Bien sûr, on va continuer cette politique
07:11parce que Bruno Retailleau,
07:12il est aujourd'hui l'incarnation de la continuité
07:16du déclin français.
07:18Il a refusé cette alliance.
07:20Il y a le 26 juin une proposition de loi
07:21que vous avez déposée
07:22pour permettre que Marine Le Pen puisse se présenter,
07:26annuler l'inéligibilité.
07:28Est-ce que vous avez bon espoir
07:29qu'elle soit adoptée ou pas ?
07:31Nous verrons bien.
07:32Je crains que le système veuille se protéger
07:35parce qu'on utilise des artifices
07:37pour éviter l'expression du peuple.
07:39C'est ce qui a été fait l'année dernière
07:41avec l'alliance des contraires aux élections législatives.
07:43J'y reviens dans mon livre.
07:45Je ne regrette rien.
07:46Pourquoi je ne regrette rien ?
07:48Parce que cette alliance contre laquelle
07:50de LFI à LR,
07:53certains ont bâti contre-proposition,
07:56une contre-alliance qui était l'alliance des contraires,
07:59a empêché le redressement du pays.
08:01Ce redressement du pays,
08:03c'est l'espoir que je porte dans ce livre,
08:06en revenant sur tout ce qui s'est passé
08:08depuis des décennies.
08:09Et si elle est inéligible,
08:10si votre proposition ne passe pas
08:11et si les juges confirment leur décision,
08:14vous soutenez Jordan Bardella ?
08:16Vous pensez qu'il est suffisamment armé,
08:17suffisamment capé pour présider la France ?
08:19C'est un débat qui ne se pose pas aujourd'hui,
08:22mais Jordan Bardella a d'immenses qualités.
08:25Marine Le Pen a dit les choses très clairement.
08:27Elle est la candidate.
08:29Si elle ne peut pas l'être,
08:30son candidat sera Jordan Bardella.
08:34Tout ça, c'est de la politique fiction.
08:37En tout cas, ce que je souhaite,
08:39c'est que notre pays se redresse.
08:42Et ce dont je suis certain,
08:44c'est que ceux qui nous gouvernent aujourd'hui,
08:46derrière M. Macron,
08:48hier derrière M. Hollande,
08:50n'ont pas les capacités à redresser le pays,
08:52n'ont pas le courage,
08:53n'ont pas la volonté.
08:54Ils ont échoué et il faut les changer.
08:57C'est tout ce chemin d'espoir
08:59que je décris dans mon livre.
09:01Éric Ciotti qui préfère voter Marine Le Pen
09:03qui est retaillée en 2027.
09:04On verra si cette position se maintient.
09:06D'ici là, les choses ont encore le temps
09:07de bouger énormément dans la politique.
09:09Merci infiniment.