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  • 11/06/2025
Avec Nicolas Lacroix, Président du Conseil départemental de la Haute-Marne

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##SUD_RADIO_VOUS_EXPLIQUE-2025-06-11##

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Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h09, Jean-Jacques Bourdin.
00:04Il est 7h41, merci d'être avec nous.
00:06Nicolas Lacroix est président du conseil départemental de la Haute-Marne,
00:10et il est avec nous.
00:11Nicolas Lacroix, bonjour.
00:14Allô ?
00:15Bonjour M. Bourdin.
00:15Oui, bonjour.
00:17Oui, bonjour M. Bourdin.
00:18Oui, bonjour.
00:19Merci d'être avec nous.
00:20Je voudrais, avant de regarder,
00:23parce que j'entends fleurir ici ou là des solutions sécuritaires de tous les côtés,
00:28moi je me pose, après le drame de nos gens,
00:32je me pose une question toute simple,
00:33mais alors vraiment toute simple,
00:35comment nous préoccupons-nous des raisons qui font que des adolescents
00:40s'équipent d'armes blanches et les utilisent pour blesser et tuer ?
00:44C'est la question que nous, les adultes, nous devons tous nous poser.
00:48Nicolas Lacroix, dans le cas de nos gens,
00:51de ce gamin de 14 ans, de cet ado de 14 ans,
00:54qui a poignardé Mélanie,
00:55bon, il avait été, vous, au Conseil départemental,
01:01vous êtes responsable des collèges,
01:02non pas du fonctionnement des collèges,
01:04en partie, du bon fonctionnement,
01:07mais pas de toute l'éducation à l'intérieur des collèges,
01:11mais Nicolas Lacroix, cet enfant de 14 ans,
01:15avait été deux fois expulsé en début d'année pour comportement violent.
01:19Il était ambassadeur harcèlement.
01:22Est-ce qu'il n'était pas harcelé lui-même ?
01:25Est-ce qu'il n'y a pas des raisons psychologiques et mentales,
01:29évidemment, à chercher autour de son geste ?
01:33– Alors, M. Bourdin, d'abord, ce matin, vous savez,
01:36le réveil est difficile,
01:37et moi, j'ai une pensée quand même pour, à la fois,
01:40les familles, et puis ces collégiens
01:42qui ont tous été marqués par ce qu'ils ont vu,
01:44par ce qu'ils ont entendu.
01:45Donc, aujourd'hui, c'est d'abord le moment du recueillement
01:48et le moment du deuil,
01:50et ensuite viendra le moment des solutions.
01:52J'ai entendu toutes les solutions hier
01:54qui ont été apportées dans l'urgence
01:56par le président de la République et par le Premier ministre.
01:59Alors, ce jeune, effectivement,
02:00il était plutôt engagé dans ce collège
02:03sur les questions de harcèlement.
02:06Il avait effectivement été exclu
02:07quelques jours en début d'année,
02:10avant le mois de novembre,
02:10mais depuis, il n'avait plus fait parler de lui.
02:13Donc, ce geste, il était vraiment imprévisible.
02:16Oui, imprévisible.
02:17Et encore une fois, ça nous fait réfléchir.
02:22Réfléchir à quoi et sur quoi ?
02:25Sur la santé mentale de nombreux ados, des jeunes.
02:29Nicolas Lacroix.
02:30Ah oui, ça, bien sûr.
02:31Vous savez, on alerte très souvent
02:34un manque de médecins scolaires,
02:39un manque, évidemment, de psychologues,
02:41de pédopsychiatres.
02:41Vous savez, nous, on a en charge la protection de l'enfance.
02:44C'est au quotidien notre alerte
02:47parce qu'on manque de tous ces professionnels de santé
02:49pour prévenir, pour sentir les choses.
02:52Et là, effectivement, il y a carence dans ce domaine
02:55en matière d'accompagnement et de prévention de nos jeunes.
02:58Bien sûr, bien sûr.
02:59Et j'y fais référence sans cesse
03:01parce que j'avais été profondément marqué
03:04par le témoignage du mari d'Agnès Lassalle.
03:07Vous vous souvenez, ce professeur d'espagnol,
03:09mortellement poignardé par un élève,
03:11c'était en février 2023,
03:13à Saint-Jean-de-Luz.
03:15Nicolas Lacroix.
03:16Il y a aussi flouraison depuis hier
03:19de solutions en tout genre
03:20pour essayer d'éviter que des armes blanches
03:22soient introduites dans un établissement scolaire.
03:25Alors, bon, il y a les solutions de portiques,
03:28mais les portiques, par exemple,
03:29ne détectent pas les couteaux en céramique.
03:32Et il y a la reconnaissance faciale.
03:36Nicolas Lacroix, vous, vous êtes responsable
03:39de la sécurité de ces collègues dans votre département.
03:44Que faire ?
03:46Quelles infrastructures faut-il financer
03:49pour améliorer la prévention de tels gestes ?
03:54Bon, d'abord, effectivement, il y a la vidéoprotection,
03:57installer des caméras à l'entrée des établissements.
03:59C'est parfois contesté, y compris par le monde enseignant,
04:03y compris par un certain nombre d'associations
04:05qui ne souhaitent pas ce genre d'installation.
04:07Mais on est en train de le faire.
04:08On est en train d'étudier un certain nombre de collèges
04:11qui pourraient être équipés en vidéo.
04:14Il y a les portiques, j'ai bien entendu.
04:15Il y a aussi l'interdiction de vente aux mineurs d'armes blanches.
04:20Mais est-ce qu'on va interdire l'accès aux jeunes
04:22des cuisines de leurs parents ?
04:24On a tous des couteaux de cuisine,
04:25on a tous des couteaux en céramique dans nos cuisines.
04:28Donc je pense qu'il n'y a pas de solution toute faite.
04:31Et la solution, elle est beaucoup plus compliquée,
04:33elle est beaucoup plus profonde.
04:34C'est en fait aujourd'hui les difficultés que rencontre notre société.
04:38On le vit au quotidien.
04:39Vous savez, aujourd'hui, on a des enfants
04:40qui ont des mesures de protection de plus en plus nombreuses.
04:43Donc ce sentiment de difficulté dans les familles,
04:46les départements le ressentent avec la protection de l'enfance,
04:49avec des mesures de protection d'enfants
04:51qui explosent depuis plusieurs années.
04:52– Oui, Nicolas Lacroix, je voudrais préciser aussi,
04:55puisque vous êtes président du conseil départemental de la Haute-Marne,
04:59que Nogent, c'est une petite ville de 3500 habitants.
05:03Il n'y a pas de conflit communautaire,
05:05il n'y a pas de banlieue particulière.
05:06C'est une ville extrêmement tranquille.
05:12– Bien sûr, même plus que ça en fait.
05:14Il y a des communautés qui travaillent ensemble depuis très longtemps.
05:18C'est une ville ouvrière, c'est une ville plutôt paisible
05:22où les gens travaillent,
05:23où on a d'ailleurs un collège plutôt de références,
05:27un collège qui travaille sur de nombreuses actions,
05:29opérations de prévention.
05:31Donc vraiment rien ne pouvait présager d'un acte à Nogent.
05:34Mais on voit qu'aucun territoire n'est épargné
05:37et Nogent comme les autres.
05:39– Dérives de la société.
05:43– Tout à fait.
05:45Dérives de la société.
05:46Moi je vous le redis parce que nous le vivons au quotidien
05:50à travers la protection de l'enfance,
05:52à travers l'accompagnement des familles.
05:54On voit que notre société est en train de partir
05:57et on le voit tous les jours
06:01avec l'accompagnement des plus fragiles,
06:03le département de la Haute-Marne,
06:05c'est 1400 enfants confiés au département.
06:09C'est énorme et ce chiffre ne cesse que d'augmenter.
06:12Donc on voit effectivement le malaise dans les familles
06:15de Haute-Marne mais de France bien sûr.
06:17– Bien, merci beaucoup vraiment Nicolas Lacroix
06:19d'avoir été avec nous,
06:21président du conseil départemental de la Haute-Marne.
06:24Oui, nous prenons conscience tous de la réalité du problème.
06:27La réalité, c'est quand un fait divers surgit tout de suite,
06:31évidemment, la une de nombreuses chaînes de télévision,
06:35c'est la sécurité, la sécurité, la répression.
06:39Oui, oui, mais il n'y a pas que ça,
06:40ce n'est pas la seule réponse, évidemment.
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