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  • 11/06/2025

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Transcription
00:00L'édito de Laurent Tessier, bonjour Laurent.
00:01Bonjour Alexandre, bonjour Marion, bonjour à tous.
00:03Rédacteur en chef de l'émission Pascal Proyevou sur Europe 1 entre 11h et 13h.
00:07Vous allez revenir tout à l'heure, Laurent, sur le meurtre de cette surveillante de collège,
00:11Mélanie, qui a été tuée hier par un élève de 14 ans à Nogent en Haute-Marne.
00:16C'est terrible, c'est horrible, je ne sais pas vous, mais personnellement,
00:19je n'arrive plus à écouter nos élus, la classe politique, je n'y arrive plus.
00:22Les mêmes phrases, les mêmes mots, les mêmes constats, on lance comme à chaque fois quelques idées.
00:25On va interdire tout couteau qui peut constituer une arme, l'interdiction des réseaux sociaux pour les moins de 15 ans.
00:32Et on peut le faire.
00:33Sauf que les ados peuvent très bien se servir de couteau chez eux.
00:35Je n'arrive plus à écouter ce déni, cette déconnexion hier soir vers 20h25 sur France 2.
00:40Emmanuel Macron, avant son interview sur le sujet des océans, a consacré quelques minutes au meurtre de Mélanie.
00:45Dix petites minutes alors que le pays est endeuillé, que nous avons peur pour nos enfants, nos proches.
00:49Emmanuel Macron est revenu sur ses propos tenus dans la presse quotidienne régionale
00:53et ceux qui préfèrent brainwash et opérer un lavage de cerveau sur l'invasion du pays et les derniers faits divers.
00:58Et ce que je dis, c'est ce que notre société vit, c'est la tyrannie du fait divers.
01:02Mais on ne peut pas vivre dans une société où on passe d'un fait divers à l'autre.
01:06Qui brainwash ?
01:07Certains de vos collègues, il faut bien le dire, et certains des mouvements politiques qui considèrent que c'est bon pour eux d'être tout le temps là-dedans.
01:13Et qui disent au fond, vous ne faites jamais rien.
01:15Et donc ils finissent par rendre les gens fous.
01:17Vous vous rendez compte, maintenant ça va être notre faute.
01:20S'il y a autant de violence dans le pays, nous rendons les gens fous.
01:22Emmanuel Macron ne s'est pas arrêté là.
01:24C'est la faute des journalistes ? C'est la faute des chaînes d'info ?
01:27Je dis tous qu'on devrait avoir une forme de discipline collective,
01:31qui est évidemment de commenter l'actualité, mais aussi de parler, comme on le fait ce soir, des sujets de fond.
01:36A chaque minute de la vie de la nation, il y a un drame.
01:40Simplement, il y a 20 ans, il n'y avait pas les réseaux sociaux, il n'y avait pas les chaînes permanentes,
01:43il n'y avait pas une forme justement de mouvement permanent.
01:46Mais si on fait ça, on devient tous fou et on vit dans une société de la violence.
01:48Pardon, mais hier soir, je n'avais absolument pas envie de parler des océans,
01:52alors qu'une mère de famille, une surveillante, a été tuée et qu'elle laisse un petit garçon de 4 ans qui ne verra plus sa maman.
01:57Pardonnez-moi d'être encore humain.
01:58La mort de Thomas Acrypol, c'est notre faute.
02:00La mort de Benoît Dax, c'est notre faute.
02:02Les morts de Philippine et Lola, par des individus sous obligation de quitter le territoire français,
02:07c'est notre faute.
02:08La mort d'Elias, tué par un individu qui portait une machette, c'est notre faute.
02:13Mais que le chef de l'État écoute ce que disait la mère d'Elias hier sur BFM.
02:16Ce sont des barbares, c'est la définition du dictionnaire.
02:19Ils sont décivilisés et ils ne doivent plus faire partie de la société.
02:24Et il ne faudrait pas en parler, il faudrait cacher ces meurtres pour ne pas choquer.
02:27Il faudrait cacher la réalité comme l'AFP avait fait en parlant de couteau et non pas de machette dans le meurtre d'Elias.
02:32Il faudrait ne pas écouter la souffrance de ces familles endeuillées parce que la parole peut déranger.
02:36Et qu'a fait la classe politique depuis plus de 30 ans ?
02:49Le hashtag stop couteau de la mairie de Paris sur les réseaux sociaux.
02:52Une vidéo ne mets pas un couteau dans ta poche mais aussi dans le pays des cours d'empathie.
02:56La ministre de l'éducation Elisabeth Borne qui autorise la diffusion de la série Netflix Adolescence sur les violences des réseaux sociaux.
03:01De qui se moque-t-on ? Et le laxisme de la justice, 8 ans de prison ferme pour le mineur afghan qui a tué Matisse parce que l'on prime l'éducatif au répressif.
03:08Mais c'est notre faute. J'écoutais aussi hier soir le préfet de police de Paris-Lohan Nouniez auditionné à l'Assemblée sur les violences lors de la victoire du PSG en Ligue des Champions.
03:17Les incidents ont été très sectorisés.
03:19Donc il y a l'effet image, l'effet chaîne d'information continue, vidéo, qui donne l'impression, en tout cas pour ceux qui veulent le voir,
03:28avoir une impression d'absence de maîtrise de la situation, ça n'est pas le cas.
03:32Voilà, ce soir-là, on a eu deux véhicules brûlés qui ont tourné en boucle sur les chaînes d'information continue.
03:37Il n'y a plus d'autorité en France mais ça y est, le message est en train d'être passé.
03:41Nous sommes responsables de ces violences, de cet ensauvagement de la société mais personne n'est dupe.
03:46Laurent Tessier, merci.
03:47A tout à l'heure.
03:48A tout à l'heure.
03:48A tout à l'heure.
03:48A tout à l'heure.
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03:48A tout à l'heure.
03:48A tout à l'heure.
03:49Sur Europe 1 à partir de 11 heures.

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