Un adolescent a blessé grièvement une surveillante au couteau, ce mardi 10 juin, au collège Françoise-Dolto, à Nogent (Haute-Marne), a-t-on appris auprès de la préfecture. Pour Axel Ronde, porte-parole du syndicat CFTC-Police, «on est en train de créer des monstres, des enfants assassins».
00:00Écoutez, il y a eu, comme vous avez bien expliqué, un élève qui a sorti rapidement un couteau.
00:10C'est même extrêmement glaçant dans la façon dont il a été déterminé à poignarder cette assistante d'éducation de 31 ans,
00:20cette jeune femme qui est extrêmement blessée grièvement, dans un état assez critique.
00:29On espère qu'elle va s'en sortir, mais en tous les cas, la situation est encore une fois terrible.
00:37Encore une fois, on voit que finalement, même s'il y a des opérations de police ou de gendarmerie dans les établissements scolaires,
00:45la rapidité d'action qu'a pu avoir cet élève pour poignarder cette personne fait vraiment froid dans le dos.
00:55On voit qu'il n'y a plus aucune émotion.
01:03C'est quand même un collégien, vous imaginez, qui va utiliser ce couteau alors qu'il y a des gendarmes à proximité.
01:11Donc, les collègues de gendarmerie ont tenté immédiatement d'interpeller l'individu qui a blessé un gendarme à la main,
01:19qui a pu être maîtrisé.
01:21Et actuellement, il est entendu en garde à vue par les enquêteurs pour savoir connaître ses motivations,
01:27s'il y en a réellement finalement, puisque, encore une fois, c'était une opération de gendarmerie avec l'Éducation nationale pour faire ses fouilles.
01:37Donc, on voit bien que ce n'est pas anodin de faire des fouilles de cartables, de sacs.
01:43On voit que, finalement, il faut mettre le paquet, il faut mettre du monde,
01:47puisque même si elles sont réalisées avec l'aide des gendarmes,
01:51on voit que, malgré cela, on a affaire à des élèves qui vont immédiatement,
01:56enfin, pour tout cas, pour celui-là, porter des couteaux et planter réellement une personne.
02:04– Ce qui est assez affolant dans cette histoire, c'est qu'il faut rappeler comment les choses se sont déroulées.
02:12C'est-à-dire qu'on était à l'entrée du collège, il y avait des gendarmes qui étaient présents,
02:15qui étaient en train de réaliser ces fouilles, puisque ces fouilles ne peuvent pas être réalisées par tout le monde.
02:19Donc, c'est les gendarmes qui avaient été appelés pour réaliser ces fouilles.
02:22Et donc, c'est-à-dire que, devant les gendarmes, il ne va pas hésiter à attaquer cette surveillante.
02:28Enfin, ça montre, alors je ne sais pas si c'est un sang-froid, si c'est une folie,
02:33mais en tout cas, ça montre une détermination terrible.
02:35Il va, en plus, blesser l'un des gendarmes, comme vous nous l'avez rappelé.
02:39Donc, on est quand même dans une démarche qui est terrible, psychologiquement, y compris.
02:44– Oui, c'est ce que je suis en train d'essayer de vous expliquer.
02:47On est dans une situation terrible.
02:49On est en train de créer réellement des monstres, des enfants, des enfants assassins.
02:53Là, il n'y a aucune réelle raison.
02:57Enfin, en tous les cas, on va voir ce que ça va donner au niveau de l'enquête.
03:00Mais planter quelqu'un comme ça, gratuitement,
03:03alors même qu'on est en train d'essayer de…
03:05Enfin, on fait une opération de contrôle des sacs,
03:07et on aurait pu, effectivement…
03:08Bon, il n'aurait pas reçu grand-chose.
03:10Il aurait été interpellé, interrogé, et son couteau aurait été saisi.
03:14Mais là, absolument pas.
03:16On voit bien que cet élève a la haine en lui,
03:20et il y en a malheureusement énormément.
03:23En tous les cas, nous, on constate une violence terrible des jeunes actuellement.
03:26Il faut apporter une réponse réelle, pénale.
03:29Je pense que les pouvoirs publics doivent prendre cela à bras-le-corps.
03:34C'est une urgence, une urgence nationale.
03:36On ne peut plus laisser des gamins s'entretuer et tuer autrui.