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  • 10/06/2025
L’océan joue un rôle vital dans l’équilibre de la planète. Pourtant, il reste souvent relégué au second plan dans les négociations climatiques. À Nice, la troisième Conférence des Nations unies sur l’Océan ambitionne de changer la donne, en plaçant la protection des mers au cœur de l’agenda international. Moratoire sur l’exploitation minière des fonds marins, lutte contre la surpêche ou encore conservation de la biodiversité : les attentes sont à la hauteur des urgences.

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Transcription
00:00...
00:00Notre débat porte sur la conférence des Nations Unies sur l'océan
00:10qui se tient jusqu'au 13 juin à Nice.
00:12On va se demander ce qu'on peut en espérer avec Sabine Roude-Bézieux.
00:14Bonjour.
00:15Bonjour.
00:16Bienvenue.
00:16Vous êtes présidente de la Fondation de la Mer
00:18et vous publiez ce livre avec Philippe Vallette
00:20« L'océan préservé, l'avenir de l'humanité, l'océan en 100 questions ».
00:25C'est aux éditions Talendier.
00:27Clément Jannot, bonjour.
00:28Bonjour.
00:28Bienvenue.
00:28Vous êtes directeur de contenu à la Climate School d'AXA,
00:32créateur du cours « L'océan ».
00:34Là, c'est l'océan en 10 vidéos, c'est ça ?
00:36Exactement, 10 vidéos en une heure.
00:38Vous allez nous expliquer tout ça.
00:40Cette troisième édition de conférence sur l'océan,
00:43j'ai envie de dire seulement la troisième.
00:45Ça m'a étonné déjà qu'on s'en préoccupe depuis si peu de temps.
00:50Déjà, on peut commencer par une question générale.
00:52Est-ce qu'on n'a pas trop longtemps, Sabine Roude-Bézieux,
00:54sous-estimé finalement le rôle de l'océan
00:57dans le combat qu'on mène contre le réchauffement climatique ?
00:59On a totalement oublié l'océan.
01:02On en est à la troisième conférence de l'ONU pour l'océan,
01:04alors qu'on va organiser en fin de 2025 la 30e COP pour le climat.
01:10Donc l'océan, c'est le grand oublié des négociations internationales.
01:13Et nous, on est très heureux, à la Fondation de la Mer,
01:15que cette conférence ait lieu en France.
01:17Je rappelle qu'on a le deuxième espace maritime au monde.
01:20Donc on est co-organisateur de cette conférence et on en attend énormément.
01:24Oui.
01:24Alors justement, c'était ma question suivante.
01:26Si on rentre un peu dans le détail,
01:28parce que si j'ai bien compris, il ne faut pas non plus trop rêver,
01:32parce qu'il n'y a pas de mesures contraignantes qui vont en ressortir par un court terme.
01:36Qu'est-ce que vous en attendez, vous, cette conférence ?
01:38D'abord, nous, la Fondation de la Mer, pour nous, c'est une opportunité incroyable,
01:42parce qu'on rassemble les centaines d'associations de terrain qu'on finance au jour le jour,
01:46les scientifiques avec lesquels on travaille.
01:48On a nos partenaires, nos mécènes.
01:50Et puis, c'est une opportunité de porter nos plaidoyers auprès des pouvoirs publics français,
01:55européens et internationaux.
01:57Et alors, à l'international, l'agenda, c'est clairement de faire évoluer et avancer l'océan
02:03comme bien commun de l'humanité.
02:05Il y a toute une série de sujets qui sont à l'agenda.
02:08Il y a la question de la pêche, de la surpêche et de la pêche illégale.
02:11Il y a la question de la pollution, pas les plastiques.
02:14Il y a la question des grands fonds marins.
02:16Il y a la question de la montée des eaux.
02:17De l'extraction minière.
02:19Exactement.
02:19Donc, la liste est longue.
02:21Et finalement, quand on va rassembler une centaine de pays,
02:25peut-être 60 ou 80 chefs d'État et de gouvernement,
02:28plus les ONG, plus les entreprises,
02:30nous, on espère, et en tout cas, ça va être l'effort de toute l'équipe de la Fondation de la Mer
02:34présente sur place dès aujourd'hui à Nice,
02:37pour faire avancer sur tous ces sujets.
02:39Je vais vous poser la même question, Clément Jeannot,
02:41sur ce que vous en attendez,
02:42mais d'abord, peut-être, faire un peu de pédagogie.
02:45Cet océan, d'ailleurs, on dit l'océan,
02:47parce que c'est un écosystème.
02:49Toutes les mers et les océans du globe sont évidemment connectés.
02:52Les poissons, ils n'ont pas de frontières.
02:53Ils se baladent.
02:55Donc, l'océan,
02:57quelle part il prend dans la captation,
02:59dans la lutte contre le réchauffement climatique ?
03:02Il en absorbe combien, en quelque sorte ?
03:04Il y a une phrase qui m'a marqué en préparant ce cours sur l'océan,
03:07qu'on sort à la Clément School.
03:08C'est une phrase de l'océanographe Jean-Pierre Gattuso,
03:11qui dit que le climat est l'esclave de l'océan,
03:14et en matière climatique, c'est l'océan qui mène la danse.
03:17En fait, cette phrase, elle dit beaucoup de choses,
03:19et ça permet de bien illustrer ce chiffre
03:21qui m'a aussi marqué en préparant ce cours.
03:23On sait que le réchauffement crée un surplus de chaleur
03:26dans le système terrestre,
03:27mais on peut se demander quelle est la part
03:29que prend l'océan absorbe de ce surplus,
03:32est-ce que c'est 30, 50, 80 %,
03:34en fait, c'est plus de 90 %.
03:36Ça, ce chiffre, il est assez méconnu,
03:38et il m'a surpris en le découvrant,
03:41et en fait, ça montre bien à quel point l'océan est vital
03:43pour le climat,
03:44et donc pour nos sociétés et nos économies.
03:46Et puis l'océan, par ailleurs,
03:48absorbe à peu près 25 % de nos émissions.
03:50Mais l'océan, ça agit comme un peu une éponge,
03:53et aujourd'hui, il ne peut pas suivre, en fait,
03:55le rythme qu'on lui impose.
03:56Et alors, c'est ça aussi la question,
03:58et c'est ce dont on va parler,
03:59c'est-à-dire qu'à force de le fragiliser,
04:02pourra-t-il continuer de jouer ce rôle ?
04:04Qu'est-ce que vous en attendez, vous, de ce sommet de Nice ?
04:06Est-ce qu'il vous semble à la hauteur de cette urgence
04:08dont on parle ensemble ?
04:10Moi, ce que j'aurais envie dans ce sommet,
04:11c'est qu'on ne dise pas les mêmes choses
04:13qu'on ait déjà dit il y a 10 ou 15 ans.
04:15D'abord, en fait, l'urgence n'est pas la même.
04:17Elle s'est aggravée.
04:19C'est pour ça, d'ailleurs, qu'on a intitulé notre cours
04:21« Océan profond d'urgence ».
04:23Et puis, je pense qu'il faut dire les termes.
04:25Par exemple, sur la surpêche,
04:27la majorité des aires marines protégées ne protègent pas.
04:31Donc, il faut renforcer le niveau de protection,
04:33il faut le dire.
04:34Sur la pollution plastique,
04:36on a été, il y a quelques années,
04:39longtemps abreuvés d'images de sympathiques bateaux
04:41qui collectent le plastique à la surface.
04:43Mais il faut être clair,
04:44c'est anecdotique comme impact.
04:46Ce n'est pas ça qu'il faut.
04:47C'est des micro-plastiques qui sont en dessous.
04:49Alors, il y a deux choses.
04:50Effectivement, 99% du plastique est sous la surface.
04:53Et puis, la majorité, évidemment,
04:55est sous forme de micro-voire nano-plastiques.
04:58Et donc, la priorité, il faut le marteler,
04:59c'est d'agir à la source, sur la Terre,
05:01pour réduire la production de plastique.
05:03Et ça, il faut l'action de tous,
05:04y compris de beaucoup d'entreprises
05:06qui ne se pensent pas en lien avec l'océan,
05:08alors qu'elles le sont.
05:08Alors qu'elles le sont directement.
05:10A Nice, la Fondation de la Mer
05:12participe aux négociations dans la zone bleue.
05:15Alors, c'est quoi cette zone bleue, Sabine ?
05:17Ah, ce sont les mystères des négociations de l'ONU.
05:19Donc, dans ces grandes négociations de l'ONU,
05:21il y a une zone bleue et une zone verte.
05:22La zone bleue, c'est l'endroit
05:24où se passent les négociations,
05:25donc les délégations officielles des pays
05:27qui sont présentes.
05:28Mais les organisations de la société civile,
05:31donc dont nous faisons partie,
05:33peuvent être accréditées auprès de l'ONU
05:35et participer et avoir accès
05:37au sein des saints, à cette zone bleue.
05:38Donc, vous serez au cœur des diplomatiques,
05:40en quelque sorte, de l'événement, c'est ça ?
05:42Exactement, vous avez physiquement
05:44les États et les délégations
05:45qui sont dans un hémicycle
05:47et les organisations de la société civile
05:50qui sont assises juste derrière
05:51et qui peuvent prendre la parole
05:52et qui peuvent intervenir.
05:53Donc, sur ces questions,
05:54ces grandes questions d'environnement
05:56et en particulier l'océan,
05:58nous, la Fondation de la Mer,
05:59on intervient, on prend la parole
06:00et on pousse un agenda
06:02d'une gestion durable de l'océan.
06:04Alors, justement, avec notamment
06:05l'espoir d'un accord sur la conservation
06:08de la biodiversité, je simplifie,
06:10de la biodiversité marine.
06:12Alors, qu'est-ce qui peut se jouer là, Annie ?
06:14S'il faut un certain nombre de pays
06:15qui disent ensemble,
06:16on est prêt à y aller
06:17et ensuite, il y aura
06:18des négociations plus avancées, c'est ça ?
06:21En mars 2023 a été signé
06:23un traité très important
06:25qui s'appelle BBNJ en anglais.
06:28Mais donc, c'est un traité
06:29sur la haute mer
06:30qui représente 60%
06:33de l'ensemble de nos océans.
06:34Donc, c'est en gros
06:35la moitié de la surface de la planète
06:36qui est la haute mer
06:37et qui nous appartient à vous,
06:39à nous tous.
06:40Et c'est aujourd'hui un peu le Far West
06:42et ce traité sur la haute mer
06:43qui a été signé par plus de 100 pays
06:45n'est pas entré en vigueur
06:46parce qu'il faut qu'il y ait 60 pays
06:47qui les ratifiez.
06:49Ratifier, ça veut dire quoi ?
06:50Ça veut dire tout simplement
06:51qu'ils soient rentrés
06:52dans leur dispositif législatif national.
06:55Donc, la France l'a fait en février
06:56et donc, il nous faut 60 pays.
06:58On en est aujourd'hui à une trentaine.
07:02Donc, l'idée, c'est d'en convaincre
07:03à l'occasion de ce sommet.
07:04Oui, la France espérait avoir
07:06les 60 signatures pour Nice.
07:08Ce ne sera pas le cas.
07:09Et nous, la société civile,
07:11la Fondation de la Mer,
07:11on pousse énormément
07:12à ce que l'effort diplomatique
07:13de la France se poursuive
07:15tout le long de l'année 2025
07:17pour obtenir cette ratification
07:19du traité sur la haute mer.
07:21Il est très important
07:22parce qu'il va permettre notamment
07:23de créer des aires marines protégées
07:25en haute mer
07:25et d'aller protéger
07:27ce qu'on appelle
07:29les hotspots de la biodiversité
07:31dans lesquels se situe
07:33une grande partie
07:33de la biodiversité marine.
07:35Oui, parce qu'on recevait ici même
07:37Romain Troublé,
07:38le directeur de Tara Océan,
07:40qui nous décrivait comment,
07:42finalement,
07:43si on, pardon d'être un peu trivial,
07:45mais si on fout la paix
07:46à un écosystème marin,
07:47il se régénère assez rapidement.
07:50Donc, ça peut être
07:50un petit élément d'espoir
07:52quand même dans des discussions
07:53où on est souvent un peu accablé
07:56par les infos qu'on donne.
07:58Ce cours,
07:59vous l'avez pensé
08:01pour ce...
08:02Enfin,
08:02en perspective
08:03de ce sommet de Nice ?
08:05Exactement.
08:05On a commencé à le construire
08:06il y a plus d'un an
08:07pour qu'il sorte à temps.
08:08On est fiers d'avoir tenu
08:09le délai,
08:09mais surtout,
08:10on est très fiers
08:10de pouvoir le présenter
08:11à l'UNOC,
08:12ce qui a été fait hier,
08:13et puis d'annoncer
08:15qu'il est ouvert gratuitement
08:16à tout le monde,
08:17tous les particuliers,
08:18les enseignants,
08:19les écoles,
08:20les entreprises.
08:20Alors,
08:21pour le coup,
08:21notre modèle,
08:22c'est que les entreprises
08:22payent pour le diffuser
08:24en interne
08:25auprès de leurs salariés.
08:27Ça,
08:27c'est le principe
08:27de la...
08:28De la Klamet School.
08:29Exactement.
08:30Et nos cours
08:30sont donc ouverts
08:31gratuitement.
08:33Et à chaque fois,
08:34nos cours,
08:34on les construit
08:35avec nos scientifiques
08:36en interne,
08:37climatologues,
08:37hydrologues,
08:38etc.,
08:38et des scientifiques
08:39en externe.
08:40Donc,
08:40dans ce cours,
08:40on a interviewé
08:41Alexandra Terral
08:43du CNRS
08:44sur le microplastique,
08:45Hélène Sertzkin,
08:46océanographe britannique,
08:48le physicien allemand
08:49Stéphane Ransdorff,
08:50etc.
08:52Je ne sous-estime pas
08:53l'importance
08:54de la connaissance commune
08:57et du fait
08:57de devoir avoir
08:58comme ça
08:58un état de connaissance commune,
09:01mais après,
09:01ça débouche sur quoi ?
09:03Les entreprises,
09:04est-ce qu'elles vont,
09:06je ne sais pas,
09:06faire évoluer leur modèle,
09:08se dire,
09:08ok,
09:08maintenant j'ai compris,
09:09il faut vraiment
09:10que j'arrête le plastique,
09:11enfin,
09:11je simplifie,
09:11mais...
09:12Je suis complètement d'accord
09:12avec vous,
09:13l'éducation,
09:14c'est une brique.
09:14Maintenant,
09:15nous,
09:15avec la main school,
09:16on ne dit pas
09:16que c'est ça
09:16qui va tout changer.
09:18On est bien d'accord,
09:18il y a un enjeu
09:19qui est extrêmement politique,
09:20dans le bon sens du terme,
09:22il faut qu'il y ait
09:23des réglementations,
09:24donc ça,
09:25on est complètement d'accord.
09:26Maintenant,
09:26ce que je trouve intéressant
09:27dans cette histoire
09:28et notamment dans ce cours,
09:29c'est qu'en fait,
09:30on peut,
09:31donc nous,
09:31ça reste aux salariés
09:32d'entreprise,
09:32leur expliquer que
09:33pour la majorité
09:34des entreprises,
09:35ces entreprises
09:36et ces salariés
09:37vont se dire
09:38que leur entreprise
09:38n'a pas de lien
09:39avec l'océan
09:40parce que leurs activités,
09:41a priori,
09:41n'ont pas de lien direct.
09:42Sauf qu'en fait,
09:43toutes les entreprises
09:43ont un impact
09:44sur l'océan,
09:45que ce soit via
09:46leurs émissions
09:46ou via leurs éventuelles
09:47pollutions.
09:49Il y a la pollution plastique
09:49dont on parle beaucoup,
09:50mais il y en a d'autres
09:51et il y en a beaucoup
09:52qui se jouent sur Terre.
09:53Alors,
09:53il y a plein d'enjeux,
09:54il nous reste 2 minutes 30,
09:56donc on ne va pas parler
09:57de l'exploitation
09:58des minières,
09:59des océans
09:59parce que je pense
10:00que technologiquement
10:01et financièrement,
10:02c'est quand même,
10:03il y a un risque
10:04mais on en est encore très loin.
10:05En revanche,
10:05la pêche illicite,
10:06la surpêche,
10:07c'est vraiment un enjeu
10:08d'aujourd'hui,
10:08Sabine Roux-Mézieux.
10:09Sur quoi vous militez
10:10en la matière ?
10:11Un poisson sur cinq
10:12qui finit dans nos assiettes
10:14est issu de la pêche illégale
10:15au niveau mondial.
10:17Un poisson sur cinq.
10:18C'est un fléau mondial
10:21qui est lié
10:22aux crimes organisés.
10:24On retrouve du trafic humain,
10:25on retrouve du trafic de drogue
10:26dans la pêche illégale
10:28et donc pour la combattre,
10:31il faut des efforts internationaux.
10:33La Fondation de la Mer,
10:34on a sorti une étude
10:35avec 89 préconisations
10:37il y a quelques mois
10:39qui s'adressent à la France
10:40pour commencer par lutter
10:41contre la pêche illégale
10:42dans les eaux françaises.
10:43Parce que ça existe aussi
10:44dans les eaux françaises.
10:45Exactement.
10:45Pas du simple barraconnage,
10:47de la vraie pêche illégale
10:47par exemple dans les eaux
10:48de la Guyane.
10:50L'Union européenne
10:51qui gère ces eaux européennes
10:53beaucoup mieux
10:55qu'il y a 30 ans
10:55mais pour lequel
10:56il y a encore du travail à faire
10:57mais surtout dans la manière
10:59dont elle gère
10:59ses licences de pêche
11:00à l'international
11:01quand on va pêcher
11:01au large des côtes africaines
11:04ou dans le Pacifique
11:05et puis au niveau international
11:06pour se donner
11:07le corpus juridique
11:08pour empêcher
11:10cette pêche illégale
11:10qui vide les océans.
11:12Ça veut dire
11:13qu'aujourd'hui
11:13les états
11:14n'ont pas suffisamment
11:15d'armes juridiques
11:19pour contrer
11:20cette pêche illégale ?
11:20Il manque des moyens juridiques,
11:22des moyens technologiques,
11:23des moyens militaires
11:24d'intervention
11:25et une volonté politique.
11:26Donc ça fait beaucoup de choses
11:27et on ne peut pas attendre.
11:30Avec un pays
11:31c'est un peu l'éléphant
11:32au cœur de la pièce
11:35c'est la Chine ?
11:3515%
11:3615% de la pêche mondiale.
11:38Alors la Chine
11:38j'entendais
11:39la ministre de la Transition écologique
11:41espérer
11:41qu'elle soit
11:42bien représentée
11:44au sommet de Nice.
11:45Je n'ai pas eu l'info
11:46depuis
11:47peut-être que c'est vous
11:47Sabine Rebeu
11:48qui pouvez répondre.
11:49Il y a une volonté chinoise
11:50ou il y a une hypocrisie chinoise
11:52d'après vous
11:52sur ce dossier ?
11:53La Chine veut apparaître
11:54comme un bon élève
11:55sur toutes ces questions environnementales.
11:56Donc elle préside
11:58quand même aujourd'hui
11:59la FAO
11:59donc l'agence de l'ONU
12:01sur l'alimentation
12:03qui comprend la pêche
12:05et en même temps
12:06elle ne me produit pas ces chiffres.
12:08Dans nos études
12:08on a essayé de comprendre
12:09l'évolution des flottes de pêche
12:10de la Chine
12:11depuis 30 ans
12:11et en fait
12:12ils changent leur présentation
12:13tous les 3-4 ans
12:14ce qui rend absolument impossible
12:16toute analyse.
12:18Donc c'est ça le paradoxe de la Chine
12:19c'est que c'est le premier pays
12:20à pêcher sur la planète.
12:22Ils ont des flottis de pêche
12:24de centaines de bateaux
12:25qui vont intimider
12:26les petits pêcheurs locaux
12:27et en même temps
12:29ils essayent de se présenter
12:30comme les bons élèves
12:31de la planète.
12:32Donc c'est très important
12:32pour nous
12:33qu'ils soient présents
12:33à l'UNOC
12:34pour participer
12:35à ces négociations.
12:36Merci beaucoup
12:36merci à tous les deux
12:37il y a donc ce cours
12:39en une heure vidéo
12:41le cours océan
12:42de l'AXA Climate School
12:43et puis donc
12:44ce livre
12:45en 100 questions
12:46l'océan en 100 questions
12:47publié chez Talendier
12:49co-écrit avec Philippe Vallette.
12:50Merci beaucoup à tous les deux
12:51et on passe à notre rubrique
12:52start-up.
12:52Merci à tous les deux

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