- 08/06/2025
Les invités de Thierry Cabannes débattent de l'actualité dans #180minutesInfoWE le samedi et le dimanche
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00:00:00Bonjour à tous, ravie de vous retrouver pour ce 180 minutes info week-end.
00:00:04Comme d'habitude, nous sommes ensemble pendant trois heures.
00:00:06On va décrypter, analyser l'actualité et avec moi, pour ma compagnie, Karima Brick.
00:00:11Bonjour.
00:00:12Bonjour Elodie.
00:00:12Journaliste CNews, Madi Saidi, bonjour.
00:00:14Bonjour Elodie.
00:00:15Vous êtes communicante, j'accueille également Benjamin Kambouliv, bonjour.
00:00:18Bonjour.
00:00:18Porte-parole d'Alternative Police CADT et Antonin Ferra, bonjour.
00:00:21Bonjour Elodie.
00:00:22Fondataire de l'Institut pour l'audace politique, Harold Diman est là également
00:00:26parce qu'il va nous éclairer pendant le journal d'Audrey Berthaud.
00:00:28Bonjour Audrey.
00:00:29Bonjour Elodie, bonjour à tous.
00:00:30Et on commence avec l'actualité internationale.
00:00:33Des manifestations et des affrontements ont éclaté vendredi à Los Angeles
00:00:36suite au raid de la police de l'immigration.
00:00:39Donald Trump a annoncé hier le déploiement de 2000 membres de la garde nationale en Californie.
00:00:45Tous les détails avec Anaïs Baucher.
00:00:48C'est un champ de bataille où deux camps s'affrontent.
00:00:51D'un côté, les manifestants munis de projectiles qu'ils lancent en direction de la police.
00:00:56De l'autre, les forces de l'ordre qui tentent de disperser la foule
00:00:58à coups de gaz lacrymogènes et de grenades.
00:01:01Des protestations en réponse aux expulsions de masse orchestrées par ICE,
00:01:05la police de l'immigration du gouvernement.
00:01:07Le gouvernement ne nous écoute pas.
00:01:08Personne ne nous écoute.
00:01:10Personne.
00:01:11C'est donc à nous de prendre la défense de notre peuple.
00:01:13Ce sont des êtres humains comme les autres.
00:01:15Nous sommes espagnols.
00:01:16Nous aidons la communauté.
00:01:17Nous aidons en faisant le travail que les gens ne veulent pas faire.
00:01:20Ces affrontements ont démarré contre les agents de ICE il y a deux jours à Paramount,
00:01:25ville située dans la banlieue de Los Angeles.
00:01:27Hier, la tension est montée d'un cran.
00:01:29Des policiers de ICE sont intervenus près d'un magasin de bricolage
00:01:32où des travailleurs viennent régulièrement proposer leur service à la journée.
00:01:35Les manifestants se sont rapidement rassemblés pour dénoncer ces interpellations massives,
00:01:39tentant même d'empêcher un véhicule de police de partir.
00:01:41C'est une belle journée de résistance car Trump, l'administration, la police des frontières et ICE
00:01:47savent désormais qu'ils ne peuvent aller nulle part dans ce pays où se trouve notre peuple
00:01:51et tenter d'enlever nos travailleurs, notre peuple.
00:01:53Face à ces affrontements violents,
00:01:55Donald Trump a annoncé samedi le déploiement de 2000 membres de la garde nationale en Californie.
00:02:00Excellent travail de la garde nationale à Los Angeles
00:02:02après deux jours de violence, d'affrontements et de tensions.
00:02:05Nous avons un gouverneur et un maire incompétent
00:02:08qui, comme d'habitude, ont été incapables de mener à bien leur tâche.
00:02:12Une décision que conteste le gouverneur de Californie.
00:02:15C'est délibérément incendiaire et ça ne fera qu'aggraver les tensions.
00:02:18Le dernier déploiement de la garde nationale en Californie pour des troubles civils
00:02:22remonte à 2020 lors des meutes provoquées par la mort de George Floyd.
00:02:27Harold Iman est avec nous en plateau.
00:02:29Harold, quand on voit ce qu'il se passe en Californie,
00:02:33est-ce qu'on peut dire que la politique migratoire de Donald Trump est en difficulté ?
00:02:37En quelque sorte, oui.
00:02:38Parce que c'est en Californie qu'il y a sans doute le plus de migrants venant du Sud.
00:02:46C'est-à-dire du Mexique, d'Amérique centrale et même d'Amérique du Sud et même du monde entier.
00:02:52Donc ils finissent très souvent dans ce quartier Paramount,
00:02:57ce quartier de Los Angeles qui n'a rien à voir avec les studios de films Paramount,
00:03:03mais qui trouvent du travail très, très facilement parce qu'il y a un besoin.
00:03:08Donc ils viennent pour se faire embaucher à la journée.
00:03:11Et c'est pour ça que ICE, la police fédérale de l'immigration, a ciblé ces endroits-là.
00:03:18Mais ils ont tendance à embarquer des citoyens américains aussi.
00:03:24Et ces gens-là mettent des heures, des jours et parfois plus longtemps encore
00:03:29pour se faire reconnaître comme américains et désincarcérés.
00:03:33Donc ça a créé une espèce d'angoisse généralisée dans cette communauté
00:03:39où les migrants et les légaux hispanophones se mélangent complètement.
00:03:45Donc ce n'est pas un grand succès dans la mesure où ce genre de scène peut se reproduire
00:03:51et qu'il y a eu des petites manifestations, enfin moyennes, un peu partout dans le pays
00:03:56où il y a une grande présence de ces gens d'Amérique latine.
00:04:00Et encore une fois, pour les hispaniques de Los Angeles, du Texas et d'ailleurs,
00:04:07le plus souvent, ils ont de la famille illégale, de la famille légale.
00:04:12Et ils ne font pas la différence.
00:04:13Ils prennent ça pour un assaut contre eux-mêmes.
00:04:16Et l'économie a un peu besoin d'eux.
00:04:19Mais d'un autre côté, Donald Trump ne peut pas agir
00:04:23parce qu'il a dit qu'il va arrêter l'immigration de masse.
00:04:26Et il va se confronter à ce genre de problème
00:04:29et être obligé d'appeler la garde nationale à chaque fois.
00:04:33Donc on va vers une grosse crise aux États-Unis.
00:04:35Merci beaucoup Harold Iman.
00:04:37Karim Abrik, on en parlait, vous et moi, en fin de semaine,
00:04:40notamment le fameux nouveau travel ban de Donald Trump.
00:04:42On voit qu'il veut miser sur la lutte contre l'immigration.
00:04:46Mais forcément, il est attendu au tournant
00:04:47parce qu'il a fait toute cette campagne en disant
00:04:49« Quand je vais récupérer le pouvoir, tout va changer. »
00:04:52Mais maintenant, il faut aussi des actes.
00:04:54Oui, mais il en fait des actes.
00:04:56Oui, on voit ses manifestations, ses émeutes.
00:05:00On voit qu'il réagit très fortement.
00:05:01Des fois, on se pose la question en France,
00:05:03est-ce qu'on devrait déployer ou quoi que ce soit.
00:05:06On réfléchit.
00:05:07Ça n'a pas pris vraiment beaucoup de temps
00:05:09avant que finalement, il envoie la garde nationale.
00:05:11Cela dit, non, il continue à aller de l'avant
00:05:14avec sa volonté justement de réguler
00:05:17ou à tout le moins d'être extrêmement ferme sur l'immigration.
00:05:20Il a continué avec ce qu'on a appelé le travel ban,
00:05:24pas le bannissement, mais en fait, cette interdiction.
00:05:27Interdiction ou restriction.
00:05:30Exactement.
00:05:30Donc, ça visait 12 pays pour une interdiction
00:05:34pour des ressortissants de 12 pays en particulier
00:05:36de venir sur le territoire américain
00:05:38et d'autres pays aussi qui sont visés par des restrictions.
00:05:41Donc, il continue à aller de l'avant avec ça.
00:05:43Évidemment, il y a des contestations.
00:05:45Évidemment, comme l'a dit aussi Harold,
00:05:48il y a certaines villes qui ont cette culture,
00:05:50ce qu'on appelle les fameuses villes sanctuaires,
00:05:52qui avaient cette culture-là de dire,
00:05:53peu importe ce qui se passe,
00:05:55nous, on veut protéger les personnes justement
00:05:58qui sont dites en situation irrégulière
00:06:00ou des migrants ou quoi que ce soit.
00:06:01Donc, oui, il peut avoir une certaine confrontation.
00:06:03Pour l'instant, dans son idéologie, dans son idée,
00:06:07il continue malgré tout à vouloir aller de l'avant.
00:06:09On va parler maintenant des répercussions.
00:06:12Une semaine après les violences en marge du sacre du PSG,
00:06:15Fabien Roussel s'est exprimé ce midi, Audrey.
00:06:17Le secrétaire national du Parti communiste français
00:06:19a été l'invité de BFM politique ce dimanche.
00:06:22Il est notamment revenu sur ces violences.
00:06:25Pour lui, Bruno Rotaillot, c'est le désordre.
00:06:28Écoutez-le.
00:06:28C'est grave, c'est extrêmement grave, c'est préoccupant.
00:06:32Ça dit les dérives de notre société
00:06:34et du mal-être qui existe dans notre société.
00:06:37Il faut savoir y répondre.
00:06:38Et je trouve que le ministre de l'Intérieur,
00:06:41qui emploie des grands mots, des grands mots...
00:06:44Barbare, est-ce que vous, vous reprendriez ce terme ?
00:06:46Mais il a surtout dit, avec moi, ce sera l'ordre,
00:06:48l'ordre et l'ordre.
00:06:49Et aujourd'hui, c'est le désordre, le désordre et le désordre.
00:06:51Et il est incapable, incapable, justement,
00:06:55quand on a une finale de ce type
00:06:56dont on sait qu'il peut y avoir des risques de débordement,
00:06:59il a été incapable de mettre les forces de l'ordre appropriées.
00:07:04Alors, Benjamin Camboulivre, quand on écoute Fabien Roussel,
00:07:06le problème des images qu'on a vues samedi soir,
00:07:09ce ne sont pas les casseurs,
00:07:10ce ne sont pas ceux qui s'en prennent aux forces de l'ordre.
00:07:12C'est Bruno Rotaillot.
00:07:13Voilà, donc ça me paraît un petit peu à côté de la plaque comme raisonnement.
00:07:17Le souci avec ces violences, cet événement particulier,
00:07:21c'est dû à la fois à la nature de l'événement,
00:07:23qui est incroyablement complexe à encadrer de par son ampleur.
00:07:27C'est un événement historique, il y a énormément de monde,
00:07:29il y a énormément d'agitation, il y a énormément de liesse.
00:07:32Donc ça vous crée un mouvement de foule.
00:07:33Et c'est particulièrement difficile pour la police
00:07:35que d'intervenir dans une foule.
00:07:38Donc vous êtes même, en cas d'exaction,
00:07:40en cas de violences qui sont uniquement matérielles,
00:07:43bien souvent contraints d'attendre que les choses se tassent
00:07:45avant d'intervenir.
00:07:46Donc vous aurez ces scènes très choquantes de vitrines qui sont brisées,
00:07:51de magasins qui sont pillés, de mobilier urbain qui est dégradé,
00:07:53en sachant très bien que pour le volet des biens privés,
00:07:56les assurances ne vont pas tout couvrir,
00:07:58et pour le volet des biens publics, c'est vous et moi,
00:08:00tous les contribuables qui allons devoir payer pour cela.
00:08:03Donc ça tient à la nature de l'événement,
00:08:04et ça tient aussi à la personnalité des auteurs,
00:08:07avec toujours les mêmes personnes qu'on retrouve.
00:08:10On les retrouve là parce qu'il y a beaucoup de monde,
00:08:12donc l'occasion fait le larron,
00:08:13on peut venir faire la fête en cassant tout, en agressant,
00:08:15et vous allez retrouver, tant qu'il n'y aura pas de réponse,
00:08:18de sanction pénale à ces attitudes,
00:08:21les mêmes profils pour le 14 juillet, pour le 1er mai,
00:08:24dès que l'occasion se présentera.
00:08:25Parce que le sentiment d'impunité,
00:08:28il engendre ce sentiment de toute puissance,
00:08:30où on fait absolument n'importe quoi,
00:08:31tant qu'il n'y aura pas un point de butée.
00:08:33– Antonin Ferrer, je voyais réagir,
00:08:34parce qu'effectivement on l'a entendue,
00:08:35cette petite musique depuis une semaine,
00:08:37notamment de la part de la France Insoumise,
00:08:38on n'avait qu'à les laisser casser,
00:08:39si Bruno Rotaillot s'en n'était pas mêlé,
00:08:41ça se serait beaucoup mieux passé.
00:08:42– Oui, c'est l'inversion accusatoire
00:08:44auquel on est habitué généralement,
00:08:46et comme l'a très bien dit monsieur,
00:08:48la réponse pénale, en fait,
00:08:50c'est le gros problème aujourd'hui,
00:08:51quand on regarde les comparutions immédiates
00:08:54qu'il y a eu cette semaine à Paris,
00:08:55la plupart s'en sortent avec du sursis,
00:08:58et 500 euros d'amende, c'est moins…
00:09:00– Et il y a moins de 5% des personnes
00:09:02qui ont été sanctionnées,
00:09:03il faut le rappeler,
00:09:03on a dit 300 gardes à vue,
00:09:05moins de 5%.
00:09:05– C'était 14 personnes,
00:09:06moi j'ai fait le décompte,
00:09:0714 personnes en début de semaine sur 3 jours,
00:09:09donc sursis, 500 euros d'amende,
00:09:11il y avait 3 étrangers dans le lot,
00:09:13sur les 14,
00:09:142 Algériens et 1 Tunisien,
00:09:15dont 2 Algériens qui étaient en situation irrégulière,
00:09:18pas d'expulsion,
00:09:19le Tunisien qui a un titre de séjour jusqu'en 2030,
00:09:21pas de révocation du titre de séjour,
00:09:23c'est-à-dire qu'on envoie un message
00:09:25à la racaille,
00:09:26et même la racaille étrangère,
00:09:28qui est désastreux,
00:09:29qui est,
00:09:29vous pouvez venir chez nous,
00:09:30saccager, piller,
00:09:32et vous pourrez rester tranquillement
00:09:33avec une amende de 500 euros,
00:09:35qui est ce qu'on peut avoir
00:09:36quand on conduit avec le téléphone au volant par exemple,
00:09:38c'est ridicule,
00:09:39c'est ridicule,
00:09:40donc comment voulez-vous faire peur à la racaille comme ça ?
00:09:42Et justement,
00:09:43on reparlera de ça dans nos débats juste après la pause,
00:09:45on parlera notamment de la réponse pénale,
00:09:48évidemment,
00:09:48une semaine après l'assassinat de Benoît Addax dans les Landes,
00:09:52le meurtrier présumé s'est rendu hier à la police.
00:09:54Ce jeune Français âgé de 16 ans
00:09:56s'est rendu au commissariat de Bordeaux
00:09:58et sera présenté à un juge d'instruction,
00:10:00recherché depuis les faits,
00:10:01il faisait l'objet d'une notice rouge d'Interpol,
00:10:04vendredi,
00:10:05plusieurs centaines de personnes
00:10:06se sont rassemblées à Addax
00:10:07pour rendre hommage à cet adolescent poignardé.
00:10:11Et aujourd'hui,
00:10:11des rassemblements en hommage à Hichem Mirawi sont organisés.
00:10:14Ce Tunisien a été tué le 31 mai par un voisin
00:10:17dans un crime qualifié de terroriste
00:10:20et de raciste par la justice.
00:10:22Une marche blanche a lieu cet après-midi
00:10:24à Puget-sur-Argent dans le Var.
00:10:26Une autre a eu lieu à Marseille,
00:10:28vous voyez ces images,
00:10:29c'est donc à Marseille.
00:10:31Le principal suspect,
00:10:32Christophe B,
00:10:32a été mis en examen jeudi
00:10:34pour assassinat terroriste
00:10:35en raison de l'origine.
00:10:37On va parler à présent
00:10:38d'un trafic de stupéfiants
00:10:39en plein aéroport parisien, Audrey.
00:10:42Oui, on va se rendre à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle,
00:10:44donc à Paris,
00:10:45où 8 personnes ont été interpellées
00:10:47dans une affaire d'ampleur,
00:10:48parmi eux des agents aéroportuaires.
00:10:51Le récit d'Adrien Fontenot.
00:10:52Roissy-Charles-de-Gaulle,
00:10:55le trafic de stupéfiants prospère,
00:10:57parfois même où on ne l'attend pas.
00:10:59Fin 2024,
00:11:0050 kilos de cocaïne sont découverts
00:11:02et une enquête est alors ouverte.
00:11:04Elle aboutit ce mardi
00:11:05avec la saisie d'une arme de poing,
00:11:07plus de 486 000 euros,
00:11:09des objets de luxe,
00:11:10mais aussi 5 voitures et une maison.
00:11:12Un trafic et 8 personnes impliquées.
00:11:15Sur les 8,
00:11:154 sont des agents
00:11:16qui travaillent au sein de la plateforme
00:11:18de Roissy-Charles-de-Gaulle,
00:11:19dans une société qui gère les bagages
00:11:21pour le compte des compagnies aériennes.
00:11:24Il y a un cadre et trois bagagistes.
00:11:26Cette position permet notamment au cadre
00:11:29de mettre les bagagistes sur les bons vols
00:11:32pour pouvoir extraire les valises
00:11:34qui les intéressent
00:11:35et pour ensuite sortir la cocaïne de la plateforme.
00:11:38Parmi les autres interpellés,
00:11:39aucun fonctionnaire d'Etat,
00:11:41seulement des trafiquants proches des agents.
00:11:43Des bagagistes et cadres
00:11:44sélectionnés soigneusement
00:11:45par les organisations criminelles.
00:11:47Les agents en question,
00:11:48quand ils sont recrutés,
00:11:49ils font l'objet d'une enquête administrative.
00:11:51Et donc ce sont des gens
00:11:52qui, en l'occurrence,
00:11:53ceux qui auraient été interpellés,
00:11:56n'ont pas de passé judiciaire.
00:11:57Et donc les organisations criminelles
00:11:59vont aller au contact de ces agents.
00:12:02Ils ont repéré les agents
00:12:04qui sont aux bonnes places
00:12:06et vont aller leur proposer des rémunérations.
00:12:09Ceux qui peuvent être plus faibles
00:12:11ou à un moment plus vulnérables
00:12:13peuvent effectivement basculer
00:12:14et devenir un rouage
00:12:16de ces organisations criminelles.
00:12:17Deux agents ont été placés
00:12:19en détention provisoire
00:12:20et quatre autres
00:12:21sous contrôle judiciaire.
00:12:22Madi Saidi, on voit que maintenant
00:12:24de plus en plus la question
00:12:25de la corruption
00:12:26ou de la participation
00:12:27de certains agents,
00:12:28que ce soit dans les aéroports
00:12:29ou dans les prisons,
00:12:30à des affaires de stupéfiants
00:12:31devient un vrai sujet.
00:12:32Et d'ailleurs,
00:12:33quand Gérald Darmanin avait dit
00:12:34en ce qui concerne les prisons,
00:12:35oui, il y a de la corruption,
00:12:37c'est marginal,
00:12:37mais il y en a,
00:12:37on lui était tombé totalement dessus,
00:12:39alors qu'il faut quand même
00:12:40prendre conscience de ce phénomène.
00:12:41Oui, je pense qu'il faut prendre conscience
00:12:43et surtout, il faut être honnête.
00:12:45Quand il l'a dit,
00:12:46les gens lui sont tombés dessus,
00:12:47mais c'est vraiment être malhonnête
00:12:48de ne pas le reconnaître.
00:12:49Ça existe dans quasiment
00:12:51tous les métiers qu'on peut avoir
00:12:53et là, c'est d'autant plus choquant
00:12:54que c'est l'aéroport,
00:12:55c'est un lieu qui est censé être safe,
00:12:57en sécurité,
00:12:58et c'est d'autant plus choquant
00:12:59qu'a priori,
00:13:00les agents qui travaillent
00:13:01à l'aéroport
00:13:02ont un vrai contrôle,
00:13:04on vérifie qu'ils n'ont pas
00:13:05de casier judiciaire,
00:13:05il y a des enquêtes
00:13:06qui sont faites au préalable,
00:13:07donc c'est assez déroutant
00:13:10d'entendre des choses comme ça
00:13:12et puis souvent en France,
00:13:13on dit,
00:13:14la personne n'est pas connue
00:13:15des services de police,
00:13:16donc ce n'est pas une délinquante,
00:13:16mais il y a plein de gens
00:13:17qui sont des délinquants,
00:13:18mais tant qu'ils ne sont pas pris,
00:13:19ils ne sont pas encore connus.
00:13:22Mais c'est assez choquant,
00:13:24notamment à l'aéroport
00:13:25où il y a tellement de gens
00:13:26qui passent,
00:13:27on est censé être en sécurité,
00:13:28il y a un trafic
00:13:28en plein cœur de l'aéroport
00:13:30par des agents
00:13:32qui sont censés,
00:13:33enfin,
00:13:33ce n'est même pas parfois,
00:13:34c'est tout le temps,
00:13:35soit assurer de la sécurité
00:13:37qu'il y ait des gens,
00:13:38soit, voilà,
00:13:38finalement on est en sécurité
00:13:39nulle part en France.
00:13:40Oui, il y a une petite perte
00:13:41de confiance.
00:13:42Voilà pour le journal.
00:13:43Merci Audrey,
00:13:44on vous retrouve à 15h.
00:13:45Restez avec nous,
00:13:46on marque une première pause
00:13:47dans ce 180 minutes info
00:13:49et on vous parlera
00:13:49de tous ces politiques
00:13:51qui sont en train
00:13:51de vous laver le cerveau
00:13:53en vous parlant
00:13:54de faits divers.
00:13:54Évidemment,
00:13:55ce n'est pas moi qui le dis,
00:13:56c'est le président de la République.
00:13:56On en parle après la pause.
00:13:57A tout de suite.
00:14:01De retour pour 180 minutes info week-end,
00:14:04on va parler de cette phrase polémique,
00:14:06celle du président de la République.
00:14:07Il est en ce moment en déplacement,
00:14:09en marge du sommet sur l'océan,
00:14:11mais ce n'est pas franchement
00:14:12ses propos sur l'écologie
00:14:13qui ont marqué non.
00:14:15Selon le chef de l'État,
00:14:16certains seraient en train
00:14:17de nous laver le cerveau
00:14:18avec des faits divers.
00:14:20On revient d'abord
00:14:20sur ces déclarations
00:14:21avec Chloé Tarka.
00:14:22La tension est encore palpable
00:14:25après les débordements
00:14:26qui ont suivi la finale
00:14:27de la Ligue des champions.
00:14:29Au total,
00:14:30deux décès,
00:14:30des dizaines de blessés
00:14:31et 560 interpellations.
00:14:34Dans ce contexte,
00:14:35Emmanuel Macron s'exprime,
00:14:36pour certains,
00:14:37à contre-courant
00:14:38de l'émotion collective.
00:14:40Depuis Nice,
00:14:41où il se trouve
00:14:41dans le cadre
00:14:42d'une conférence
00:14:42de l'ONU
00:14:43sur les océans,
00:14:44le président se pose
00:14:45en vigie de l'écologie
00:14:46et dénonce
00:14:47ce qui, selon lui,
00:14:48brainwash, autrement dit,
00:14:50lave le cerveau
00:14:51avec les faits divers.
00:14:53Certains préfèrent
00:14:53pendant ce temps-là
00:14:54brainwacher
00:14:55sur l'invasion du pays
00:14:56et les derniers faits divers.
00:14:58Une déclaration
00:14:59qui fait réagir
00:15:00jusque dans les rangs
00:15:01du gouvernement.
00:15:02Je n'oppose pas,
00:15:03évidemment,
00:15:04la priorité
00:15:05à l'écologie.
00:15:07Je ne les opposerai
00:15:08jamais
00:15:09à cette autre
00:15:09grande priorité
00:15:10qui est la lutte
00:15:12contre,
00:15:13pas seulement
00:15:13contre l'insécurité,
00:15:15on voit bien,
00:15:15contre la violence.
00:15:17Une partie de l'opposition
00:15:18a également réagi.
00:15:20La députée Sarah Knafo
00:15:21a publié des photos
00:15:22de mineurs
00:15:23tués ces dernières années,
00:15:24dont Thomas,
00:15:25poignardé à Crépaule
00:15:26ou encore Benoît,
00:15:27tué à coups de couteau
00:15:28à Dax,
00:15:29le 31 mai dernier.
00:15:30Il y a des parents
00:15:31qui enterrent
00:15:32leur fils de 17 ans
00:15:33et un président
00:15:33qui appelle
00:15:34Sabré Noaché
00:15:35sur un fait divers
00:15:35qu'il ose leur dire en face.
00:15:37De son côté,
00:15:38le député RN
00:15:39Jean-Philippe Tanguy
00:15:39dénonce un mépris
00:15:41pour les victimes
00:15:41de toutes les barbaries.
00:15:43Si pour 87%
00:15:44des Français
00:15:45la sécurité doit être
00:15:46la priorité du gouvernement,
00:15:48ils sont toutefois
00:15:49à 72%
00:15:50à ne pas faire confiance
00:15:51à Emmanuel Macron
00:15:52pour se montrer ferme
00:15:53envers les auteurs
00:15:54de ses exactions.
00:15:55Avant d'ouvrir le débat,
00:15:57on va faire le point
00:15:57avec Dounia Tangour
00:15:58du service politique.
00:15:59Bonjour Dounia.
00:15:59Bonjour Elodie.
00:16:00Dans cette déclaration,
00:16:01ce qu'on voit beaucoup
00:16:01dans les réactions notamment,
00:16:02c'est qu'on a l'impression
00:16:03d'avoir un président
00:16:04un petit peu déconnecté
00:16:05de la réalité quand même.
00:16:06C'est ça Elodie,
00:16:08déconnecté,
00:16:09hors sol,
00:16:09loin de la réalité
00:16:10des Français.
00:16:11C'est sans doute
00:16:11ce que peuvent inspirer
00:16:12les propos d'Emmanuel Macron.
00:16:14Un discours
00:16:14qui a dû mal à passer,
00:16:16qui n'est pas sans rappeler.
00:16:17Vous vous souvenez
00:16:18de cette expression malheureuse
00:16:19du sentiment d'insécurité
00:16:21que le président
00:16:21a nié à plusieurs reprises.
00:16:25Regardez à faire réagir
00:16:26à droite de la classe politique
00:16:27comme vous avez pu le voir
00:16:28dans le sujet.
00:16:29Mais au lieu de s'attaquer
00:16:31à la violence
00:16:32qui gangrène le pays,
00:16:33le chef de l'État
00:16:34préfère lui attaquer
00:16:35ceux qui la dénoncent.
00:16:37Et donc,
00:16:38il faut le dire,
00:16:38cette expression de brainwashé,
00:16:40autrement dit,
00:16:40de lavage de cerveau
00:16:41concernant les faits divers
00:16:42est très mal choisie.
00:16:44Surtout si l'on prend en compte,
00:16:45Elodie,
00:16:46le contexte très récent
00:16:47et cette spirale de violence
00:16:48que l'on peut constater
00:16:50de jour en jour.
00:16:51Et lorsqu'on voit
00:16:53les émeutes
00:16:53après la victoire du PSG
00:16:55ou encore le meurtre crapuleux
00:16:57du jeune Benoît Dax
00:16:58en marge de l'événement,
00:16:59alors on peut dire,
00:17:00est-ce qu'on peut dire
00:17:01qu'il s'agit d'un simple
00:17:02brainwashing des médias
00:17:04ou certains hommes politiques ?
00:17:05Écoutez,
00:17:06on se pose cette question
00:17:07et si l'on croit le président,
00:17:08eh bien,
00:17:08parler de ces drames
00:17:10qui touchent les Français
00:17:11serait donc jouer
00:17:12le jeu des extrêmes,
00:17:13Elodie.
00:17:13Voilà le sous-texte,
00:17:15en fait,
00:17:15de ces propos.
00:17:16En tout cas,
00:17:17Emmanuel Macron
00:17:18est en droit de le penser
00:17:19et même,
00:17:20je vais vous dire,
00:17:20de nier la réalité.
00:17:21Mais les Français
00:17:22ont aussi le droit
00:17:23de s'interroger
00:17:24sur son bilan sécuritaire.
00:17:26C'est ça aussi
00:17:26la vraie question.
00:17:27Après deux quinquennats,
00:17:29est-ce que les Français
00:17:30ne sont pas en droit
00:17:31de se poser des questions
00:17:33sur ces nombreux actes
00:17:34de violence
00:17:35qu'ils subissent au quotidien
00:17:36et que l'on couvre
00:17:37en tant que journaliste ?
00:17:38Merci beaucoup,
00:17:39Dunia Tangour,
00:17:40Antonin Ferreira.
00:17:40C'est vrai qu'on a vu récemment,
00:17:42par exemple,
00:17:42la mère d'Elias
00:17:43qui a publié une lettre
00:17:43dans le Figaro
00:17:44« Qui s'est moqué de mon fils ? »
00:17:45On a entendu le papa de Benoît
00:17:47pour ne citer qu'eux
00:17:48qui a dû rendre hommage
00:17:49à son fils
00:17:50le jour où il aurait dû fêter
00:17:50ses 18 ans.
00:17:51On leur lave le cerveau
00:17:52à ces gens-là ?
00:17:52On est vraiment sûr ?
00:17:53Non,
00:17:54et c'est ça qui est insupportable.
00:17:55C'est quelque chose
00:17:55qu'on retrouve souvent
00:17:56chez les macronistes.
00:17:57C'est l'idée
00:17:57qu'eux détiennent
00:17:58la vérité absolue
00:17:59et que quiconque critique
00:18:01finalement la DOXA
00:18:02essaye de laver le cerveau
00:18:04des gens
00:18:04et que les Français eux-mêmes,
00:18:05c'est là où c'est
00:18:06terriblement insultant
00:18:06pour les Français,
00:18:07c'est que les Français eux-mêmes,
00:18:08on le voit bien
00:18:08à travers les chiffres,
00:18:09qui sont inquiets
00:18:10pour leur sécurité,
00:18:11qui voient aussi,
00:18:12parfois,
00:18:12quand ils parlent d'invasion,
00:18:13qu'ils trouvent
00:18:14qu'il y a trop d'immigration,
00:18:15ils leur disent d'une certaine manière,
00:18:16en fait,
00:18:17vous vous êtes fait laver le cerveau,
00:18:18vous n'êtes pas capable...
00:18:19Oui, on vous a menti,
00:18:20c'est ça,
00:18:20il y a presque un petit côté
00:18:21complotiste,
00:18:21c'est du discours de LFI,
00:18:23c'est-à-dire,
00:18:24c'est la faute de CNews
00:18:25et des médias
00:18:25si les gens ont peur
00:18:26pour leur sécurité
00:18:27et ne veulent pas
00:18:28de l'immigration.
00:18:29Et alors,
00:18:30quand il dit le terme d'invasion,
00:18:31c'est Bayrou lui-même
00:18:32qui a récemment parlé
00:18:33de submersion migratoire,
00:18:35donc est-ce qu'il va aussi
00:18:36désavouer Bayrou
00:18:37quand il tenait ces propos-là ?
00:18:39Et de toute façon,
00:18:40ce n'est même pas une idée,
00:18:41c'est-à-dire que c'est statistique,
00:18:42les gens le voient,
00:18:43c'est-à-dire qu'il y a
00:18:44une submersion migratoire,
00:18:46l'immigration illégale en France,
00:18:47c'est quasiment 800,
00:18:48900 000 personnes
00:18:49si on prend en compte
00:18:50les cartes AME,
00:18:52c'est la population
00:18:53de plusieurs grandes villes réunies,
00:18:54je veux dire,
00:18:55ce n'est pas quelque chose
00:18:55qui n'existe pas.
00:18:56Et enfin,
00:18:57dans la gradation de l'innominie,
00:18:59il y a le terme de fait divers
00:19:00qui est le plus absurde
00:19:01et le plus insultant
00:19:03pour ces familles
00:19:04qui ont perdu des proches récemment
00:19:05et encore une fois,
00:19:06je veux le dire,
00:19:06ce n'est pas des faits divers
00:19:07puisque ces drames
00:19:09auraient pu être évités
00:19:10si on avait les politiques adéquates,
00:19:12une réponse pénale adéquate
00:19:13et qu'on avait
00:19:14une politique migratoire également
00:19:15qui était adéquate
00:19:16à la situation.
00:19:17Je voudrais qu'on écoute
00:19:18pour prolonger le débat
00:19:19ce que disait Manuel Valls,
00:19:20le ministre des Outre-mer,
00:19:21était notre invité
00:19:22à la mi-journée
00:19:22dans le grand rendez-vous
00:19:24CNews Europe 1,
00:19:25Les Echos,
00:19:25et justement,
00:19:25il a réagi à cette phrase
00:19:27d'Emmanuel Macron,
00:19:27écoutez-le.
00:19:29Il y a, encore une fois,
00:19:31cette augmentation
00:19:31constatée depuis
00:19:33une dizaine d'années
00:19:34des homicides
00:19:36et des tentatives d'homicide
00:19:37du passage à l'acte.
00:19:39Il y a un passage à l'acte,
00:19:40y compris parfois,
00:19:41pas seulement,
00:19:42mais d'individus très jeunes
00:19:44avec un couteau,
00:19:45un pistolet.
00:19:46Et donc,
00:19:46quand vous sommez en effet
00:19:47les risques d'attentats,
00:19:49la montée de la haine
00:19:51contre les Juifs,
00:19:53la violence au quotidien,
00:19:54le rôle, bien évidemment,
00:19:56massif du trafic de drogue
00:19:58qui s'est répandu
00:19:58un peu partout,
00:19:59ça veut dire que
00:20:00la lutte contre la violence,
00:20:02la lutte contre la délinquance,
00:20:03la lutte contre l'insécurité,
00:20:05oui, ça doit rester une priorité.
00:20:07Mais alors,
00:20:07Benjamin Cambouli,
00:20:08vous qui représentez
00:20:09les forces de l'ordre,
00:20:10finalement,
00:20:10vous êtes en train de lutter
00:20:11contre des faits divers.
00:20:12Il n'y a pas besoin
00:20:12de vous solliciter autant
00:20:13puisque, visiblement,
00:20:15tout va plutôt pas mal.
00:20:16On est en train
00:20:16de nous laver le cerveau.
00:20:18Disons qu'il y a deux grands sujets
00:20:20qui sont abordés.
00:20:21Ce qu'il y a de certains,
00:20:22c'est que ce n'est pas
00:20:22en rejetant les questions
00:20:24qu'on peut y apporter
00:20:25des réponses de fond.
00:20:27Que ce soit sur l'immigration
00:20:28ou sur des faits divers,
00:20:29il y a des choses à dire.
00:20:30L'immigration,
00:20:31effectivement,
00:20:32on est débordé par le nombre.
00:20:33Tout simplement
00:20:33parce que nous avions
00:20:34une période
00:20:34où il n'y avait que
00:20:35des réfugiés
00:20:36qui étaient des personnes
00:20:37persécutées.
00:20:38Là, on pouvait,
00:20:39on va dire gérer,
00:20:40c'est-à-dire amener
00:20:40à la fois logement social,
00:20:42formation.
00:20:43Quand vous rajoutez à cela
00:20:44les réfugiés climatiques
00:20:45et économiques,
00:20:45tout simplement,
00:20:45on ne peut pas.
00:20:46Le parc social immobilier
00:20:48d'urgence est complètement saturé.
00:20:50C'est-à-dire que pour les Français,
00:20:51il faut attendre 5, 6, 7 ans
00:20:52pour avoir un logement social.
00:20:53Donc forcément,
00:20:53pour ces personnes-là,
00:20:55ce n'est pas possible.
00:20:56Donc quand on n'est pas capable
00:20:56d'absorber,
00:20:58quand on n'est pas capable
00:20:59de bien intégrer,
00:21:00à ce moment-là,
00:21:01on ne peut pas transmettre
00:21:02les valeurs de la République
00:21:03et parfois,
00:21:03il s'en écarte
00:21:04et certains tombent
00:21:04de la délinquance.
00:21:06Malheureusement,
00:21:06les chiffres,
00:21:07ils le traduisent très clairement.
00:21:088% d'étrangers en France
00:21:10et il y en a 24,5%
00:21:12qui sont des détenus étrangers
00:21:13dans notre parc pénitentiaire
00:21:15en France.
00:21:16Donc cette réalité,
00:21:17il ne faut pas la nier
00:21:18et elle se voit notamment...
00:21:19Elle est chiffrée,
00:21:20elle est factuelle,
00:21:20elle est concrète.
00:21:21Et elle est encore plus impactante
00:21:23avec les mineurs isolés.
00:21:24Là aussi,
00:21:24on a un gros sujet,
00:21:25c'est-à-dire qu'ils arrivent
00:21:26et se sont récupérés
00:21:26par les associations
00:21:27qui leur disent tout de suite
00:21:28de se déclarer mineurs
00:21:29comme ça,
00:21:29ils sont protégés
00:21:30par le droit à l'enfance.
00:21:31même quand ils ont 40 ans
00:21:31et que ça se voit
00:21:31de manière assez évidente.
00:21:32Et vous savez qu'ils n'ont pas le droit,
00:21:34enfin,
00:21:40de contrôle sur ces jeunes
00:21:41qui sont récupérés par les réseaux
00:21:42qui basculent dans la délinquance.
00:21:44Donc il y a évidemment
00:21:44un sujet immigration, sécurité
00:21:46qui est urgent à prendre en compte.
00:21:49Et pour ce qui est des faits divers,
00:21:51bien souvent,
00:21:51ce ne sont pas des faits divers.
00:21:52Ce sont des drames humains,
00:21:54ce sont des vies complètement brisées
00:21:56et des gens qui ne voyant pas
00:21:57la réponse venir
00:21:59sont déconnectés,
00:22:01comme vous le disiez,
00:22:01du politique
00:22:02et se sentent totalement incompris,
00:22:04abandonnés.
00:22:05Et le risque le plus évident,
00:22:07c'est la rupture du pacte social.
00:22:08Pour résumer très clairement,
00:22:10l'État protège et juge.
00:22:11Bon, là, vous voyez bien
00:22:12qu'on n'arrive pas à recruter
00:22:13de policiers.
00:22:14Vous voyez bien que les juges,
00:22:15non seulement,
00:22:16n'arrivent pas à les recruter,
00:22:17mais il y a aussi
00:22:17une problématique
00:22:18sur l'application,
00:22:19sur la philosophie pénale,
00:22:20au moins pour une partie.
00:22:22Donc on a un gros sujet
00:22:24du début
00:22:24de la problématique sécuritaire
00:22:26avec la voie publique
00:22:27jusqu'à la case prison.
00:22:28Et pour ce qui est
00:22:29de la case prison,
00:22:30le sujet, c'est ça.
00:22:31C'est comment est-ce qu'on fait
00:22:32pour punir efficacement,
00:22:34protéger et punir.
00:22:35Donc en finir
00:22:36avec cet aménagement
00:22:37systématique des peines
00:22:38qui les privent de toute vertu,
00:22:40c'est-à-dire qu'on ne punit pas
00:22:41l'auteur.
00:22:42Donc il y a l'impunité.
00:22:43Ce qui est gravissime
00:22:45pour l'auteur lui-même
00:22:46qui voit son acte impuni
00:22:47et donc,
00:22:48il ne faut pas s'étonner
00:22:49de voir de la récidive derrière.
00:22:51Pareil pour les victimes,
00:22:52quand on parle des familles
00:22:53des victimes dans le cadre
00:22:54d'homicides
00:22:55ou des victimes plus matérielles
00:22:57dans le cadre
00:22:57des violences urbaines,
00:22:59c'est très important
00:23:00de les prendre en compte.
00:23:01Donc la protection,
00:23:02on n'y arrive pas non plus
00:23:03parce qu'on ne met pas à l'écart
00:23:04toutes ces personnes
00:23:05qui sont dangereuses
00:23:05pour la société,
00:23:06et on ne les met pas en prison.
00:23:07Et le dernier point,
00:23:08c'est la réinsertion.
00:23:09Comment est-ce que vous voulez
00:23:09qu'on réinsère quelqu'un
00:23:10s'il n'est pas physiquement
00:23:11sous main de justice ?
00:23:12Ce travail ne peut pas être fait.
00:23:13Donc les deux sujets
00:23:14doivent être pris en compte
00:23:15de toute urgence
00:23:16et certainement pas écartés.
00:23:17Je voudrais qu'on écoute aussi
00:23:18Fabien Roussel,
00:23:19le patron du Parti communiste français,
00:23:21a réagi à la déclaration
00:23:23du chef de l'État
00:23:24et on a l'impression
00:23:24qu'il est presque plus lucide
00:23:26qu'Emmanuel Macron.
00:23:27Écoutez-le.
00:23:28On remarque qu'il y a
00:23:29de plus en plus de violences,
00:23:32une violence qui vient
00:23:33de la part de jeunes
00:23:35de plus en plus jeunes,
00:23:36mais il n'y a pas que ça.
00:23:37Moi qui viens
00:23:38d'un territoire semi-rural,
00:23:40je peux vous parler aussi
00:23:41des cambriolages,
00:23:42des home-jacking.
00:23:43Il n'y a pas que des célébrités
00:23:44qui se font cambrioler
00:23:46en pleine nuit
00:23:47quand ils sont là.
00:23:48Il y a aussi des familles,
00:23:49des personnes qui vivent seules.
00:23:50Et donc, cette question-là,
00:23:52elle doit être prise
00:23:54véritablement,
00:23:55comme un véritable sujet de société.
00:23:57Il faut y mettre des moyens.
00:23:58En parlant de chez le sou.
00:23:59Il faut y mettre des moyens.
00:24:01Il ne faut pas réclamer de l'ordre.
00:24:03Et puis, derrière,
00:24:04ne pas y avoir les moyens
00:24:05humains qu'il faut.
00:24:07Madi Saidi,
00:24:07on a vraiment l'impression
00:24:08que notre gauche française
00:24:10est plus prompte
00:24:11à dénoncer l'ensauvagement
00:24:12et l'insécurité
00:24:13que le président de la République.
00:24:14Oui, c'est tellement rare
00:24:15qu'il faut le souligner.
00:24:16Et puis, là, en l'occurrence,
00:24:18c'est des beaucoup plus réalistes.
00:24:20En réalité,
00:24:21la question de la sécurité en France,
00:24:24on voit bien
00:24:25et on le sait tous,
00:24:26c'est bien plus que palpable.
00:24:27On le vit au quotidien.
00:24:28Au quotidien,
00:24:29les Français le voient.
00:24:30Et de dire qu'honnêtement,
00:24:31c'est un lavage de cerveau,
00:24:32c'est d'abord faire preuve
00:24:34de mauvaise foi.
00:24:35Et ensuite,
00:24:36on n'est pas surpris
00:24:36parce qu'Emmanuel Macron
00:24:37a cette fâcheuse habitude
00:24:38à chaque fois qu'il est à l'étranger.
00:24:40Il a un petit mot pour la France.
00:24:41C'est toujours un petit mot...
00:24:43Il nous envoie des cigares postales.
00:24:44Voilà, des cigares postales
00:24:45qui est souvent un petit peu provocatrice.
00:24:47Et là, en l'occurrence,
00:24:48je trouve que c'est terrible
00:24:49de dire des choses comme ça
00:24:50quand on voit que chaque jour en France,
00:24:51il y a un nouveau fait en particulier.
00:24:54Chaque jour,
00:24:54il y a un acte de violence,
00:24:56le narcotrafic,
00:24:57les gens qui se font agresser
00:24:59c'est chez eux.
00:25:00Et on ne peut pas dire honnêtement
00:25:01que c'est un lavage de cerveau.
00:25:03Les gens le vivent au quotidien.
00:25:04Soit on trouve des solutions,
00:25:05soit on a cette conscience
00:25:06de dire,
00:25:06eh oui, ça existe.
00:25:07Et tous les sondages,
00:25:08sondage après sondage,
00:25:09on le voit,
00:25:10on voit l'attente des Français
00:25:11et la réalité,
00:25:11dès le fait,
00:25:12nous le montrent tous les jours.
00:25:13Ça, il faut en avoir conscience,
00:25:14mais en plus,
00:25:15aller chercher des solutions.
00:25:16On ne peut pas parler d'ordre...
00:25:17Oui, mais en disant
00:25:18qu'il n'y a pas de problème,
00:25:18on n'a pas besoin de solution, du coup.
00:25:19Oui, mais à un moment,
00:25:21je crois qu'il faut être réaliste.
00:25:22On voit bien que la France
00:25:23n'a jamais été aussi violente
00:25:24qu'aujourd'hui.
00:25:25Les délinquants sont
00:25:26de plus en plus jeunes
00:25:27et sont de plus en plus...
00:25:28La violence est de plus en plus arde,
00:25:30si je peux dire ça comme ça.
00:25:31Et on voudrait nous dire
00:25:32que finalement,
00:25:33en fait,
00:25:33circuler,
00:25:33il n'y a rien à voir.
00:25:34On vous lave le cerveau.
00:25:35Ce que vous voyez,
00:25:35ça n'existe pas.
00:25:37Et c'est parce que ça n'existe pas
00:25:38d'ailleurs qu'on n'attirera pas.
00:25:39Dunia,
00:25:39vous voulez rajouter quelque chose ?
00:25:40Oui,
00:25:41et ce n'est pas en fait
00:25:42propre seulement
00:25:42au président de la République.
00:25:44C'est un peu dans la galaxie
00:25:45de la Macronie
00:25:45parce qu'il y a les derniers propos
00:25:46aussi d'Elisabeth Borne
00:25:47qui est intéressants de souligner.
00:25:49Elle nous dit que c'est normal
00:25:51que les Français
00:25:51puissent être choqués.
00:25:53Alors,
00:25:53elle prend plusieurs exemples.
00:25:54Elle prend le rapport
00:25:55sur le frérisme,
00:25:56la mort d'Elias.
00:25:57Elle met tout ça
00:25:58dans le même panier
00:25:59et nous dit
00:25:59que les Français
00:26:00ont le droit d'être choqués
00:26:01mais il ne faut pas
00:26:02légiférer à chaud.
00:26:04Et elle demande
00:26:05à faire appel au sang-froid.
00:26:07Quand il faut prendre
00:26:08des décisions,
00:26:09on parle de sang-froid
00:26:10mais vous voyez,
00:26:11c'est un état d'esprit
00:26:13qui est peut-être
00:26:14plus global
00:26:14que celui du chef
00:26:16de l'État seulement.
00:26:17Ah oui,
00:26:17ça évidemment,
00:26:18vous avez raison de le souligner.
00:26:18Je voudrais qu'on regarde aussi
00:26:19la réaction de Marine Le Pen.
00:26:20Je vais vous faire réagir
00:26:21Karim Abrik.
00:26:22Marine Le Pen
00:26:23qui s'est confiée
00:26:23à nos confrères
00:26:24du journal du dimanche.
00:26:25Le titre au moins
00:26:25est éloquent et clair.
00:26:27On comprend très bien.
00:26:27Plus rien n'est maîtrisé
00:26:29en France
00:26:29parce qu'effectivement
00:26:30Karima,
00:26:31plus le président de la République
00:26:32et son gouvernement
00:26:33et sa minorité
00:26:34comme on l'appelle maintenant
00:26:35présidentielle
00:26:36lâche du terrain
00:26:36sur la sécurité
00:26:37sur la lutte
00:26:38contre l'immigration illégale,
00:26:39plus le Rassemblement national
00:26:40se baisse
00:26:41et ramasse aussi
00:26:42une partie des déçus
00:26:43du macronisme.
00:26:44Oui, absolument.
00:26:45Donc, c'est vraiment
00:26:46des points comme ça
00:26:47qu'on donne
00:26:48au Rassemblement national
00:26:49alors qu'on prétend
00:26:50vouloir le combattre.
00:26:51C'est assez paradoxal
00:26:53et en plus,
00:26:54c'est vrai que c'est
00:26:55incompréhensé
00:26:56pour les Français.
00:26:56On le sait,
00:26:57la France,
00:26:57c'est un grand pays.
00:26:58On se dit,
00:26:58elle a les moyens
00:26:59de faire des choses.
00:27:00Elle a fait de grandes choses.
00:27:01Comment se fait-il
00:27:02qu'elle semble être
00:27:03sur ses dossiers
00:27:04un peu comme paralysée?
00:27:06Et la parole du président,
00:27:08oui, vous avez mentionné
00:27:09Elisabeth Borne,
00:27:10mais c'est la parole
00:27:11du président français.
00:27:12Tout le monde
00:27:12se tourne vers lui.
00:27:13Et si le président même
00:27:15dit finalement aux Français,
00:27:17attaque finalement
00:27:18le messager,
00:27:19c'est plus facile
00:27:20d'attaquer le messager.
00:27:21C'est la cause, oui.
00:27:21Et je trouve
00:27:22qu'on met beaucoup
00:27:23d'énergie finalement
00:27:24à combattre finalement
00:27:26pour cacher le réel.
00:27:28Mais le réel,
00:27:28les Français le voient.
00:27:30Ça arrive à chaque semaine,
00:27:32à chaque jour.
00:27:33On a des histoires
00:27:34et justement,
00:27:35ce n'est pas simplement
00:27:35un fait divers
00:27:36parce qu'il y a aussi
00:27:36la gradation
00:27:38dans la barbarie des actes,
00:27:39dans la sauvagerie des actes.
00:27:41Bon, déjà,
00:27:41tous les actes de violence
00:27:42sont à condamner.
00:27:43Mais quand on voit,
00:27:44par exemple,
00:27:44ce qui s'est passé
00:27:45avec le jeune Elias,
00:27:46où on parlait de couteau,
00:27:47mais on est même
00:27:48dans l'échelle du couteau,
00:27:50on est dans la machette.
00:27:51Quand on pense
00:27:52à ce rabbin
00:27:53qui a été attaqué
00:27:54par ce palestinien
00:27:55qui arrivait d'Allemagne,
00:27:57qui n'aurait pas dû
00:27:57se trouver sur le territoire.
00:27:59Donc, on voit encore
00:28:00plus largement
00:28:01à quel point
00:28:01les frontières européennes,
00:28:03françaises,
00:28:03mais européennes aussi.
00:28:04Donc, c'est un condensé
00:28:05de beaucoup de choses
00:28:06qui ne vont pas
00:28:07dans le pays,
00:28:08mais aussi en Europe.
00:28:10Il y a une accumulation
00:28:11et on peut décider
00:28:12effectivement
00:28:12de se fermer les yeux.
00:28:14Mais en plus d'insulter,
00:28:15quelque part,
00:28:16c'est insultant
00:28:16pour les Français
00:28:17parce que vous leur dites
00:28:18ce que vous voyez.
00:28:19Ce que vous voyez,
00:28:20finalement,
00:28:21c'est presque du complotisme,
00:28:22c'est une fake news.
00:28:24Donc, il y a une sorte
00:28:24de revictimisation,
00:28:26je trouve,
00:28:26symbolique dans tout ça.
00:28:28On va marquer une pause.
00:28:29Merci, Adounia,
00:28:29d'avoir été avec nous
00:28:30pour cette première partie.
00:28:32On vous parlera
00:28:32de ce suspect
00:28:34qui s'est évadé
00:28:35du tribunal de Versailles.
00:28:37On en parle juste
00:28:37après la pause.
00:28:38A tout de suite.
00:28:43Votre météo
00:28:44avec Samsonite.
00:28:46Et si votre voyage
00:28:47commençait autrement ?
00:28:50La météo
00:28:51avec Godot et fils.
00:28:53Spécialiste
00:28:53or et argent
00:28:54depuis 1933
00:28:55avec plus de 100 agences
00:28:57en France.
00:29:04Les conditions météo
00:29:06s'améliorent nettement
00:29:07mais de manière
00:29:08vraiment très temporaire.
00:29:10Alors, ce lundi
00:29:10de la Pentecôte
00:29:11sera la plus belle
00:29:12des trois journées
00:29:13de ce week-end prolongé
00:29:15avec du plein soleil
00:29:17généralisé.
00:29:17Un petit voile nuageux
00:29:19possible sur la moitié
00:29:21nord du pays
00:29:22et quelques nuages
00:29:23passagers sur le sud-ouest.
00:29:24Toujours du vent
00:29:25en Méditerranée.
00:29:26Profitez-en.
00:29:26Ce mardi,
00:29:27on aura une petite zone
00:29:28nuageuse légèrement
00:29:29pluvieuse en direction
00:29:30de la région Grand Est
00:29:32jusqu'en remontant
00:29:33vers l'extrême nord
00:29:34du pays.
00:29:35Partout d'ailleurs
00:29:35encore du beau temps.
00:29:36Et mercredi,
00:29:36c'est le début du changement
00:29:37avec quelques orages
00:29:39qui commencent à éclater
00:29:40par le piémont-pyrénéen.
00:29:42Cette vague orageuse
00:29:42qui va ensuite
00:29:43se généraliser
00:29:44sur une partie du pays
00:29:45entre jeudi, vendredi
00:29:47et encore plus le week-end
00:29:48qui s'annonce très instable.
00:29:49L'évolution des températures.
00:29:50Regardez,
00:29:51après la fraîcheur au nord
00:29:52de ce lundi,
00:29:53les températures
00:29:54ne font que monter.
00:29:55Nous allons assister
00:29:55à un véritable pic
00:29:57de chaleur
00:29:57pour le milieu de semaine
00:29:59avant la dégradation
00:30:00de la fin de semaine.
00:30:01C'était la météo
00:30:03avec Godot et fils.
00:30:05Or, argent,
00:30:06métaux précieux
00:30:07à votre service
00:30:08depuis plus de 90 ans.
00:30:10C'était la météo
00:30:11avec Samsonite.
00:30:14Et si votre voyage
00:30:15commençait autrement ?
00:30:18De retour dans 180 minutes
00:30:20info week-end.
00:30:21Je vous parlais
00:30:21de ce suspect
00:30:22de tentative de meurtre
00:30:23qui est en cavale.
00:30:24Il a réussi à s'échapper
00:30:25du tribunal de Versailles.
00:30:27Comment cet homme
00:30:28a pu fausser compagnie
00:30:29aux policiers ?
00:30:30Tout cela en plein palais
00:30:31de justice.
00:30:32Le manque de moyens
00:30:32et cette affaire interroge
00:30:34sur place Audrey Legray
00:30:35avec le récit
00:30:36de Sarah Fenzari.
00:30:38C'est une évasion
00:30:39qui met en lumière
00:30:40un grave dysfonctionnement.
00:30:42Manquant cruellement
00:30:44d'effectifs
00:30:45pour ses missions
00:30:46de garde
00:30:46des palais de justice.
00:30:48Angel T, 19 ans,
00:30:50était jugé
00:30:51pour une tentative d'homicide.
00:30:52Avant d'entrer
00:30:53dans le bureau du juge,
00:30:54il demande
00:30:54à se rendre aux toilettes.
00:30:56Il est démenotté
00:30:56et profite
00:30:57d'une seconde
00:30:58d'inattention
00:30:59pour s'enfuir
00:30:59par les escaliers
00:31:00du tribunal.
00:31:01Deux policiers
00:31:02l'escortés.
00:31:03Je ne peux pas
00:31:03reprocher à mes collègues
00:31:05de démenotter
00:31:06un individu
00:31:07qui a envie
00:31:08d'aller aux toilettes
00:31:08parce qu'il y a
00:31:09le respect
00:31:09de l'être humain
00:31:10alors qu'il existe
00:31:11des moyens différents,
00:31:13des moyens plus sécurisés
00:31:14comme la vidéoconférence.
00:31:16Grâce aux caméras,
00:31:17les forces de l'ordre
00:31:17le suivent
00:31:18jusqu'aux 42 rues
00:31:19des chantiers.
00:31:20Puis sa trace
00:31:21se perd.
00:31:22Après deux heures
00:31:22de ratissage,
00:31:23l'individu reste introuvable.
00:31:25De quoi inquiéter
00:31:25les Versailliers.
00:31:26Si tous les prévenus
00:31:27partent aux toilettes
00:31:28et qu'ils puissent
00:31:29s'enfuir,
00:31:31c'est grave.
00:31:33C'est le signe
00:31:33qu'il y a quand même
00:31:34pas mal de laxisme
00:31:35et de désordre.
00:31:36Par précaution,
00:31:37les policiers
00:31:38ont demandé
00:31:38à la victime
00:31:39de la tentative
00:31:40d'homicide
00:31:40de se mettre
00:31:41à l'abri.
00:31:42Le fugitif
00:31:42est inscrit
00:31:43au fichier
00:31:43des personnes recherchées.
00:31:45Pour les syndicats
00:31:45de police,
00:31:46cette situation
00:31:47ne peut plus durer.
00:31:48Il y a des tribunaux
00:31:49qui ne sont pas
00:31:49assez sécurisés.
00:31:51Il faudrait aussi
00:31:51à l'intérieur
00:31:52des sas réels
00:31:54de sécurité.
00:31:56Il faut nous fournir
00:31:57des moyens réellement.
00:31:59On demande aussi
00:31:59qu'il y ait des entraves,
00:32:00pourquoi pas,
00:32:01au niveau des pieds.
00:32:02Une enquête interne
00:32:03a été ouverte.
00:32:04Les deux policières
00:32:05sont entendus.
00:32:06Pour l'heure,
00:32:07l'évadé reste introuvable.
00:32:10Et pour prolonger
00:32:11la discussion,
00:32:12Sabrina Birlin-Bouillet
00:32:12du service police-justice
00:32:13nous a rejoint.
00:32:14Bonjour, Sabrina.
00:32:14Bonjour, Nadie.
00:32:15Alors, on a entendu
00:32:16ce qui s'est passé.
00:32:16Qu'en est-il aujourd'hui ?
00:32:17Les recherches continuent
00:32:19aujourd'hui
00:32:19pour retrouver Angèle.
00:32:20Les dernières traces
00:32:21connues du fugitif
00:32:23remontent à vendredi soir
00:32:24où un homme
00:32:25a appelé le 17
00:32:26pour signaler
00:32:27qu'un individu caché
00:32:28dans un buisson
00:32:29était monté de force
00:32:30dans son véhicule.
00:32:31Il l'avait forcé
00:32:31à la déposer
00:32:32à la gare de Versailles.
00:32:34Les caméras de surveillance
00:32:35ont alors bien identifié
00:32:37Angèle, le fugitif.
00:32:39Ils l'ont aussi vu
00:32:39au contact
00:32:40d'un autre homme
00:32:41entrer dans un immeuble.
00:32:42Les lieux ont depuis
00:32:43été sécurisés.
00:32:44Même chose
00:32:45du côté de la victime
00:32:46du fugitif
00:32:47puisque avant son évasion,
00:32:48je vous le rappelle,
00:32:49il devait comparaître
00:32:50devant un juge
00:32:51pour des faits
00:32:51de tentative de meurtre.
00:32:53La victime est donc
00:32:54mise en sécurité
00:32:54en attendant
00:32:55de retrouver le fugitif.
00:32:57J'ajoute qu'une enquête
00:32:57pour évasion
00:32:58est ouverte
00:32:59du côté du parquet
00:33:00de Versailles.
00:33:01Pour une évasion,
00:33:01il risque une amende
00:33:02et jusqu'à trois ans
00:33:03de prison.
00:33:04Merci beaucoup Sabrina.
00:33:05Benjamin Comboly,
00:33:06c'est vrai qu'on a du mal
00:33:07à comprendre en fait
00:33:08comment c'est possible.
00:33:09Vos collègues
00:33:10ont très bien raconté
00:33:11dans le sujet
00:33:11mais on se dit
00:33:12qu'ils demandent
00:33:13d'aller aux toilettes
00:33:13et puis ils disparaissent.
00:33:17C'est pourquoi est-ce qu'on
00:33:17n'a toujours pas compris
00:33:18après ce qui s'est passé
00:33:20avec M. Amra
00:33:20que les extractions
00:33:22ne doivent pas être faites
00:33:23pour de simples auditions
00:33:25avec le magistrat.
00:33:27C'est-à-dire que là
00:33:27on a la loi
00:33:28narcotrafic.
00:33:29Cette loi,
00:33:30elle a été votée
00:33:31mais elle n'est pas encore
00:33:32promulguée
00:33:32au journal officiel.
00:33:34Qu'est-ce qu'elle prévoit ?
00:33:35Elle prévoit que les extractions
00:33:36justement,
00:33:36en tirant un petit peu
00:33:37les leçons de l'expérience,
00:33:39on arrête de les mettre en place
00:33:40pour ce type de configuration.
00:33:41On va les réserver
00:33:42au jugement final.
00:33:43C'est-à-dire qu'évidemment
00:33:43la cour d'assises
00:33:44et que les jurés
00:33:44là c'est légitime,
00:33:45il n'y a pas de difficulté.
00:33:46Là c'est dans le cas
00:33:47d'un défermant.
00:33:48Il était placé
00:33:49en garde à vue,
00:33:49c'est le défermant
00:33:50donc son transfert
00:33:51au tribunal.
00:33:52Donc c'est un peu
00:33:53plus spécifique.
00:33:54Je ne suis pas sûre
00:33:55que la loi narcotrafic
00:33:55entre en compte
00:33:56dans ces conditions-là.
00:33:58Il devrait y avoir
00:33:59encore ce type d'extraction.
00:34:00C'est la loi
00:34:00qui verrouille ça
00:34:01justement pour que
00:34:02ce ne soit que
00:34:03pour le jugement final
00:34:04que le transfert
00:34:06du détenu
00:34:07soit possible
00:34:08et soit obligatoire.
00:34:10Et ce qu'il faut bien
00:34:10comprendre c'est à quel point
00:34:11il ne faut pas
00:34:14des raisons idéologiques
00:34:16qui fassent
00:34:17que ça n'ait pas lieu.
00:34:18Parce que la visuelle
00:34:19va vous permettre
00:34:19de gagner du temps
00:34:20sur le transfert.
00:34:22Elle va vous permettre
00:34:23de sécuriser
00:34:25évidemment
00:34:25le trajet.
00:34:27C'est-à-dire
00:34:27d'éviter de surexposer
00:34:29les personnes.
00:34:30C'est aussi pour ça
00:34:30que les surveillants
00:34:31ne sont pas forcément
00:34:32raccords
00:34:33avec ces situations.
00:34:35Ils ne comprennent pas
00:34:35pourquoi est-ce qu'ils
00:34:36ne sont pas protégés.
00:34:37Oui.
00:34:38Ils prennent des risques
00:34:38à chaque fois.
00:34:39Ils mettent ce genre de trajet.
00:34:40Ils sont surexposés.
00:34:41Et puis il y a aussi le coût
00:34:42parce que tout ça
00:34:43coûte de l'argent.
00:34:43Donc à la fois pour les escortes
00:34:45avec la pénitentiaire
00:34:45comme pour la police
00:34:46qui vient sécuriser
00:34:47tous ces déplacements.
00:34:49Et c'est vrai que
00:34:50Madi Saidi
00:34:50quand on entend tout ça
00:34:51on se dit un petit peu
00:34:52mais on est tarieux
00:34:53dans un monde
00:34:54on dit qu'il faut faire attention
00:34:54évidemment à tout
00:34:55et là cet homme
00:34:57échappe en plein palais de justice.
00:34:58Alors c'est vrai
00:34:59qu'on voit aussi
00:34:59que c'est une stagiaire
00:35:01et une auxiliaire.
00:35:02On se dit
00:35:02peut-être qu'elles ne savent pas
00:35:03encore à quel point
00:35:04ce genre d'individu
00:35:05peut être dangereux
00:35:06mais en tout cas
00:35:07toujours est-il
00:35:07qu'aujourd'hui
00:35:07c'est la victime
00:35:08qu'on est obligé
00:35:09de protéger encore plus
00:35:11en attendant que ce fugitif
00:35:12soit retrouvé
00:35:12s'il l'est.
00:35:13Oui malheureusement
00:35:14c'est souvent comme ça
00:35:15en France
00:35:15il y a une espèce
00:35:16d'inversion des valeurs
00:35:17c'est toujours la victime
00:35:19qui quelque part
00:35:19paye beaucoup plus cher
00:35:20que l'auteur.
00:35:22Et en l'occurrence
00:35:23le jeune homme
00:35:23était quand même
00:35:24un jeune homme
00:35:24plutôt dangereux
00:35:25il a 17 ans
00:35:26tentative de meurtre
00:35:28c'est quand même pas rien
00:35:29donc le danger
00:35:30il existe
00:35:30je pense qu'ils en avaient conscience
00:35:32alors comment est-ce
00:35:33qu'il a pu partir
00:35:34c'est assez hallucinant
00:35:35qu'il puisse partir comme ça
00:35:36presque sur la pointe des pieds
00:35:37sans que personne
00:35:38Dans un palais de justice quand même
00:35:39Dans un palais de justice
00:35:40où a priori
00:35:41il y a pas mal de policiers
00:35:43à l'extérieur
00:35:43donc peut-être qu'il y a
00:35:44comme ça a été dit justement
00:35:46peut-être qu'il faut revoir
00:35:47comment on reçoit
00:35:48est-ce qu'il n'y a pas
00:35:48une possibilité de faire
00:35:49plutôt des visios
00:35:50dans ce genre de cas
00:35:51comme ça déjà
00:35:52On l'avait pas en Covid par exemple
00:35:53Absolument
00:35:53déjà moins de moyens
00:35:55humains, financiers
00:35:56et puis surtout
00:35:57il y a une certaine sécurité
00:35:58sur le fait que la personne
00:35:59ne puisse pas s'enfuir
00:36:01On va marquer une pause
00:36:02une nouvelle pause
00:36:03dans ce 180 minutes info
00:36:04Merci Sabrina
00:36:05vous reviendrez tout à l'heure
00:36:05nous parler
00:36:06de Dax
00:36:08avec justement
00:36:09le meurtrier présumé
00:36:10de Benoît
00:36:11qui s'est rendu
00:36:12on marque une pause
00:36:12et on se posera ensuite
00:36:14une question
00:36:14sur la loi anti-casseur
00:36:16qui avait été mise en place
00:36:17après mai 68
00:36:18est-ce qu'il faut justement
00:36:19remettre cette loi
00:36:20sur le tapis
00:36:21on en parle juste après
00:36:22cette pause
00:36:22à tout de suite
00:36:23Toujours avec mes invités
00:36:27dans 180 minutes info
00:36:28week-end
00:36:29on va maintenant parler
00:36:30de la loi anti-casseur
00:36:31de 1970
00:36:32est-ce qu'il faut
00:36:33la réinstaurer
00:36:34évidemment la question
00:36:35se pose
00:36:36après notamment les images
00:36:37qu'on a vu après la victoire
00:36:38du PSG
00:36:39c'est une loi
00:36:40qui avait été mise en place
00:36:41après les émeutes de 1968
00:36:42et évidemment
00:36:43déjà à l'époque
00:36:44elle avait été abrogée
00:36:45car jugée
00:36:46trop liberticide
00:36:47est-ce qu'aujourd'hui
00:36:48on pourrait mettre en place
00:36:49une telle loi
00:36:50on regarde les précisions
00:36:51d'adrien Spiteri
00:36:52des tirs de mortier
00:36:56d'artifice
00:36:56contre les forces
00:36:57de l'ordre
00:36:58du mobilier urbain
00:36:59détruit
00:37:00et des magasins
00:37:00pillés
00:37:01ces scènes violentes
00:37:03se sont déroulées
00:37:04en marge
00:37:05de la finale
00:37:05de la Ligue des Champions
00:37:06pour éviter
00:37:08que cela ne se reproduise
00:37:09certains plaident
00:37:10pour le retour
00:37:11de la loi anti-casseur
00:37:12à partir du moment
00:37:13où vous êtes pris
00:37:14au sein d'un groupe violent
00:37:16qui commet des exactions
00:37:17des vols
00:37:18des pillages
00:37:18vous en supportez
00:37:19la responsabilité collective
00:37:21cette loi
00:37:22avait été instaurée
00:37:23en 1970
00:37:24après les émeutes
00:37:25de mai 68
00:37:26avant d'être abrogée
00:37:28en 1980
00:37:29après l'élection
00:37:29de François Mitterrand
00:37:31si elle revient
00:37:32dans le débat public
00:37:33aujourd'hui
00:37:33c'est parce que
00:37:34les juges peinent
00:37:35à prouver
00:37:35la responsabilité
00:37:36des casseurs
00:37:37quand on leur présente
00:37:38des individus
00:37:39qui ont été interpellés
00:37:40lors d'exactions
00:37:42il faut rapporter
00:37:42la preuve
00:37:43que cet individu
00:37:44a bien commis
00:37:44un fait précis
00:37:45c'est extrêmement compliqué
00:37:46mais à l'époque
00:37:47cette loi présentait
00:37:48des risques
00:37:49selon cet avocat
00:37:50de permettre
00:37:51au juge
00:37:53de juger
00:37:54des personnes
00:37:55de manière injuste
00:37:57sans avoir
00:37:58la preuve
00:37:59qu'elles étaient
00:38:00bien auteurs
00:38:01des infractions
00:38:01qu'on leur reprochait
00:38:02pour des infractions
00:38:03qui étaient susceptibles
00:38:04de s'appliquer
00:38:05de manière systématique
00:38:07autant de raisons
00:38:08pour lesquelles
00:38:09elle avait été abrogée
00:38:10en 2019
00:38:11une nouvelle loi
00:38:12anti-casseur
00:38:13a vu le jour
00:38:14mais certains articles
00:38:15ont été censurés
00:38:16par le conseil constitutionnel
00:38:18Antonin Ferrin
00:38:19c'est vrai que
00:38:20quand on entend
00:38:20cet avocat dire
00:38:21on va juger
00:38:23des gens
00:38:24de manière injuste
00:38:24alors celui
00:38:25qui est au milieu
00:38:25de ces images
00:38:26soit qui balance
00:38:27des mortiers
00:38:27soit qui est en train
00:38:28de caillasser
00:38:28des forces de l'ordre
00:38:29il n'a pas fait exprès
00:38:30il voulait juste
00:38:32traverser au passage
00:38:32piéton
00:38:33c'est pas de ça
00:38:33faute le programme
00:38:33et malheureusement
00:38:35que ce soit la loi
00:38:36de 81
00:38:37ou la loi
00:38:38qui a été votée
00:38:38en 2019
00:38:39je crains
00:38:40que dans
00:38:41l'état de droit actuel
00:38:42et l'état
00:38:43des lois
00:38:44qui existent actuellement
00:38:45de toute façon
00:38:45ça ne s'adapte pas du tout
00:38:47et je pense que vous
00:38:49vous confirmeriez
00:38:50en tant que policier
00:38:51ça ne s'adapte plus du tout
00:38:52au type d'individu
00:38:53auquel on doit faire face
00:38:54parce que c'est des lois
00:38:54qui visent
00:38:55des individus
00:38:56qui sont organisés
00:38:57qui visent des individus
00:38:58qui sont cagoulés
00:38:59c'était pas le cas
00:39:00samedi soir
00:39:00j'ai regardé les images
00:39:01il n'y avait pas un mec
00:39:02qui était cagoulé
00:39:03il n'y a plus besoin
00:39:03de ceux cagoulés
00:39:04il s'affichait sur Snapchat
00:39:06sur Instagram
00:39:07sur les réseaux sociaux
00:39:08ils étaient tout fiers
00:39:08parce qu'ils savent que derrière
00:39:09il n'y a pas de réponse pénale adaptée
00:39:11donc finalement cette loi
00:39:12en fait c'est un peu comme
00:39:13le rapport sur les frères musulmans
00:39:15c'est-à-dire qu'on va mettre le doigt
00:39:16sur des groupes très spécifiques
00:39:17d'extrême gauche
00:39:18les black box
00:39:20pour détourner l'attention
00:39:22en fait d'un problème
00:39:23qui est beaucoup plus profond
00:39:24diffus
00:39:24et qui touche énormément de gens
00:39:26et qui est un problème
00:39:27qui pour moi
00:39:27est même culturel
00:39:28c'est-à-dire qu'il y a certains quartiers
00:39:29il y a certaines villes
00:39:30où c'est pas des bandes
00:39:31c'est toute une jeunesse
00:39:33qui en fait est devenue violente
00:39:34et cherche la confrontation
00:39:35avec les forces de l'ordre
00:39:37et ne s'en cache même plus
00:39:39Karim Ambrick
00:39:40effectivement une fois de plus
00:39:41on met des bâtons dans les roues
00:39:41et je vais vous donner la parole
00:39:42bien sûr
00:39:42juste après aux forces de l'ordre
00:39:44parce que l'autre jour
00:39:45on avait une avocate en plateau
00:39:46qui nous disait
00:39:46comme il faut prouver
00:39:48que telle personne
00:39:49qui a été interpellée
00:39:51est bien commis en fait
00:39:52et que c'est quasiment impossible
00:39:53puisque c'est en groupe
00:39:54donc savoir qui a donné
00:39:55le coup de pied aux pompiers
00:39:56en fait on ne le sait pas
00:39:57et bien ceux qui commettent ces faits
00:39:59savent très bien
00:39:59qu'en réalité
00:40:00ils ne risquent rien
00:40:01ou quasiment rien
00:40:02et j'ai presque envie de dire
00:40:02celui qui est condamné
00:40:03c'est quand même celui
00:40:04qui n'a pas de bol quoi
00:40:04oui tout à fait
00:40:06mais vous savez bon
00:40:07il existe différentes choses
00:40:08quand on regarde un petit peu
00:40:09ailleurs aussi dans le monde
00:40:10pour ce type de manifestation
00:40:12où parfois les policiers
00:40:13vont par exemple
00:40:14faire ce qu'on appelle
00:40:15un avis de dispersion
00:40:16donc vous avez l'occasion
00:40:18de signifier
00:40:19bon maintenant
00:40:21cette manifestation-là
00:40:22elle est illégale
00:40:23vous devez vous disperser
00:40:24s'il ne se disperte pas
00:40:25et bien là
00:40:26ce sont des amendes salées
00:40:27et on y va
00:40:28comme on dit
00:40:29en vrac
00:40:30et on en donne
00:40:31parce que
00:40:32vous ne devez pas
00:40:32vous retrouver là
00:40:33il y a une menace
00:40:34au trouble
00:40:35à l'ordre public
00:40:36il y a moyen
00:40:37de faire des choses
00:40:38mais c'est vrai
00:40:38que souvent
00:40:38ce sont des lois
00:40:40ou en fait
00:40:40des dispositions
00:40:41qui peuvent être contestées
00:40:42mais vous l'avez mentionné
00:40:43on se retrouve
00:40:44devant des situations
00:40:45absolument hors de contrôle
00:40:47le problème
00:40:48c'est que
00:40:49moi c'est toujours ça
00:40:49c'est toujours se dire
00:40:50ok oui
00:40:51on veut rajouter des lois
00:40:52on veut renforcer
00:40:53les dispositifs
00:40:54mais si vous n'appliquez pas
00:40:56de toute façon
00:40:57ensuite les sanctions
00:40:58on n'est pas plus avancé
00:40:59et déjà
00:41:00en l'état des choses
00:41:01si vous regardez
00:41:02les lois actuelles
00:41:04et vous êtes au courant
00:41:06s'il y a déjà
00:41:07pour ce qu'on appelle
00:41:08quand vous agressez
00:41:10un policier
00:41:10même simplement
00:41:11ce qu'on appelle
00:41:12un outrage
00:41:13un agent de police
00:41:14un agent des forces de l'ordre
00:41:16un pompier
00:41:16un policier
00:41:17quelqu'un qui représente
00:41:18l'autorité publique
00:41:19il y a des dispositions
00:41:21ce sont des amendes
00:41:22très salées
00:41:23et vous risquez
00:41:24des peines d'emprisonnement
00:41:25et en l'état
00:41:26ce n'est même pas
00:41:27véritablement appliqué
00:41:28la plupart du temps
00:41:29donc déjà
00:41:30si on appliquait
00:41:31ces peines
00:41:32je vous dirais
00:41:33qu'on pourrait
00:41:34déjà avancer
00:41:35et comme je disais
00:41:36peut-être d'autres dispositions
00:41:37sur le trouble
00:41:38à l'ordre public
00:41:39et des amendes salées
00:41:40qu'on donne
00:41:41sur le champ
00:41:42et effectivement
00:41:43pour les forces de l'ordre
00:41:43ça doit être
00:41:44extrêmement décourageant
00:41:45parce que vos collègues
00:41:46qui étaient sur le terrain
00:41:47samedi sont dans une situation
00:41:50d'extrême confusion
00:41:51d'extrême violence
00:41:52on s'en prend à eux
00:41:52comme des cibles
00:41:53ils vont jusqu'à mener
00:41:54ces interpellations
00:41:55qui mènent à des gardes à vue
00:41:56et qui mènent en fait
00:41:57à pas grand chose
00:41:58c'est ça
00:41:58c'est à dire que le boulot est fait
00:42:00il y a 500 interpellations
00:42:01à Paris
00:42:02et puis les risques
00:42:03qui sont clairement encourus
00:42:04il y a un collègue
00:42:04qui s'est pris
00:42:04à terre de mortier
00:42:05en pleine tête
00:42:06donc on en est là
00:42:07après on a ces images
00:42:08de violences
00:42:10qui nous ne surprennent pas
00:42:12mais qui alertent
00:42:13et qui impactent
00:42:14l'opinion publique
00:42:14donc le politique réagit
00:42:16le politique qui réagit
00:42:17en voulant amener
00:42:18une réponse
00:42:20donc là c'est cette loi
00:42:21anti-casseurs
00:42:21qu'on ressort
00:42:22le principe c'est
00:42:23d'introduire
00:42:23une notion
00:42:24de responsabilité
00:42:25collective
00:42:26parce qu'à chaque fois
00:42:27que nous on les interpelle
00:42:27et puis qu'après
00:42:28ils passent en justice
00:42:30les faits ne sont pas
00:42:31assez caractérisés
00:42:32pour amener à des suites
00:42:33donc avec cette loi
00:42:37ce principe là
00:42:37on se dit qu'on est censé
00:42:38pouvoir amener
00:42:39une réponse plus forte
00:42:40mais déjà il faut que ça passe
00:42:41le conseil constitutionnel
00:42:42ce qui n'est pas certain
00:42:43on y voulait
00:42:44ce qui ne passera donc pas
00:42:44par le ministère
00:42:45et puis quand bien même
00:42:46ça passe
00:42:46ça ne change rien
00:42:48à la surpopulation carcérale
00:42:49c'est-à-dire que tous les mois
00:42:50les magistrats
00:42:51reçoivent toujours un document
00:42:52où il y a marqué
00:42:52130% de densité carcérale
00:42:54donc évidemment
00:42:55que ça influe
00:42:56sur la façon
00:42:57dont ils rendent
00:42:57la justice
00:42:58c'est une évidence
00:43:01et le magistrat
00:43:03lui il est souverain
00:43:04de sa décision
00:43:05c'est-à-dire qu'il est censé
00:43:07juger chaque affaire
00:43:08et c'est ce qu'il fait
00:43:09c'est sa prérogative
00:43:09en fonction des circonstances
00:43:10de l'infraction
00:43:11de la personnalité de l'auteur
00:43:12là par définition
00:43:13c'est une responsabilité collective
00:43:14donc il ne va pas
00:43:15mettre bien lourd
00:43:16et s'il met moins d'un an
00:43:18la personne ne va pas
00:43:19en prison
00:43:20donc déjà
00:43:20il faut que ça passe
00:43:21le conseil constitutionnel
00:43:22il faut qu'on n'oublie pas
00:43:24qu'on n'a plus de place de prison
00:43:25et derrière
00:43:26il ne faut pas que ce soit
00:43:26une peine de moins d'un an
00:43:27sinon la personne ne va pas
00:43:28en prison
00:43:28donc les limites
00:43:29elles sont clairement établies
00:43:30c'est la fin de cette première heure
00:43:32de ce 180 minutes info week-end
00:43:35tout de suite vous retrouvez
00:43:36l'heure des livres
00:43:37et puis ensuite
00:43:37la rediffusion du grand rendez-vous
00:43:39de Manuel Valls
00:43:40le ministre d'Etat
00:43:41chargé des Outre-mer
00:43:42était notre invité
00:43:43à la mi-journée
00:43:44et on se retrouve
00:43:45à 16h
00:43:46avec mes invités
00:43:47Benjamin Conlive
00:43:48je vous remercie
00:43:49je vous libère
00:43:49à tout à l'heure
00:43:50César
00:43:51restez bien sur CNews
00:43:52Deux retours
00:43:56pour 180 minutes info
00:43:58ravie de vous retrouver
00:43:59je suis toujours accompagnée
00:44:00de Madi Saïdi
00:44:01de Karim Abrik
00:44:02et d'Antonin Ferreira
00:44:04et je salue
00:44:05Guillaume Roubocouachi
00:44:07bonjour
00:44:07bonjour
00:44:08porte-parole
00:44:08du parti communiste français
00:44:10évidemment
00:44:11on reprend le cours
00:44:12de nos débats
00:44:12dans un instant
00:44:13d'abord on fait le point
00:44:14sur l'actualité
00:44:14avec Audrey Berthaud
00:44:16rebonjour Audrey
00:44:17rebonjour Alodie
00:44:17bonjour à tous
00:44:18Emmanuel Macron
00:44:19accuse ceux
00:44:20qui évoquent
00:44:21les violences en France
00:44:22de faire du brainwashing
00:44:23c'est-à-dire du lavage
00:44:24de cerveau
00:44:25une phrase du président
00:44:26de la République
00:44:27qui fait polémique
00:44:28et qui divise
00:44:29un sujet
00:44:29signé Chloé Tarka
00:44:30la tension est encore palpable
00:44:34après les débordements
00:44:35qui ont suivi
00:44:35la finale de la Ligue des Champions
00:44:37au total
00:44:38deux décès
00:44:39des dizaines de blessés
00:44:40et 560 interpellations
00:44:42dans ce contexte
00:44:44Emmanuel Macron
00:44:44s'exprime
00:44:45pour certains
00:44:45à contre-courant
00:44:47de l'émotion collective
00:44:48depuis Nice
00:44:49où il se trouve
00:44:50dans le cadre
00:44:50d'une conférence
00:44:51de l'ONU
00:44:52sur les océans
00:44:52le président
00:44:53se pose en vigie
00:44:54de l'écologie
00:44:55et dénonce
00:44:56ceux qui selon lui
00:44:57brainwash autrement dit
00:44:58lavent le cerveau
00:44:59avec les faits divers
00:45:00certains préfèrent
00:45:02pendant ce temps-là
00:45:03brainwacher
00:45:03sur l'invasion du pays
00:45:05et les derniers faits divers
00:45:06une déclaration
00:45:07qui fait réagir
00:45:08jusque dans les rangs
00:45:09du gouvernement
00:45:10je ne pose pas
00:45:11évidemment
00:45:12la priorité
00:45:13à l'écologie
00:45:16je ne les opposerai
00:45:17jamais
00:45:17à cette autre
00:45:18grande priorité
00:45:19qui est la lutte
00:45:20contre
00:45:21pas seulement
00:45:22contre l'insécurité
00:45:23on voit bien
00:45:24contre la violence
00:45:25une partie de l'opposition
00:45:27a également réagi
00:45:28la députée
00:45:29Sarah Knafo
00:45:30a publié des photos
00:45:31de mineurs
00:45:31tués ces dernières années
00:45:32dont Thomas
00:45:33poignardé à Crépaule
00:45:35ou encore Benoît
00:45:36tué à coups de couteau
00:45:37à Dax le 31 mai dernier
00:45:38il y a des parents
00:45:40qui enterrent
00:45:40leur fils de 17 ans
00:45:41et un président
00:45:42qui appelle
00:45:42Sabrina Waché
00:45:43sur un fait divers
00:45:44qu'il ose leur dire en face
00:45:45de son côté
00:45:46le député RN
00:45:47Jean-Philippe Tanguy
00:45:48dénonce un mépris
00:45:49pour les victimes
00:45:50de toutes les barbaries
00:45:51si pour 87% des français
00:45:53la sécurité
00:45:54doit être la priorité
00:45:55du gouvernement
00:45:56ils sont toutefois
00:45:57à 72%
00:45:59à ne pas faire confiance
00:46:00à Emmanuel Macron
00:46:01pour se montrer ferme
00:46:02envers les auteurs
00:46:03de ces exactions
00:46:04et à Paris
00:46:06nos équipes
00:46:06vous ont interrogé
00:46:07sur ce terme
00:46:08de brainwashing
00:46:10quelques jours seulement
00:46:11après les nombreuses violences
00:46:12qui ont eu lieu à Paris
00:46:13et dans plusieurs grandes villes
00:46:15de France
00:46:15écoutez vos réponses
00:46:17dire que
00:46:20il se passe
00:46:21qu'on a tendance
00:46:23à amplifier
00:46:23les phénomènes
00:46:25là par contre
00:46:26je pense que c'est
00:46:26un pur mensonge
00:46:27je comprends que
00:46:28l'électorat
00:46:29lui soit extrêmement important
00:46:31mais c'est juste inadmissible
00:46:32et aujourd'hui
00:46:33en tant que française
00:46:33moi j'ai honte
00:46:34de mon pays
00:46:34je pense que Macron
00:46:36il est en train
00:46:37de déstabiliser
00:46:39toute la France
00:46:40il est en train
00:46:42de jeter
00:46:44l'identité française
00:46:45aux ordures
00:46:46il est en train
00:46:47de détruire l'Europe
00:46:48comme certains d'ailleurs
00:46:49donc je pense
00:46:51que c'est le pire président
00:46:53que la France ait eu
00:46:53mais le pire qui soit
00:46:55il est en train
00:46:56de tout détruire
00:46:57tout détruire
00:46:58au lieu de s'occuper
00:46:59de ce qui se passe
00:46:59à l'extérieur du pays
00:47:01aller faire le beau
00:47:02à Monaco
00:47:02ou aller ailleurs
00:47:03il devrait s'occuper
00:47:05de l'insécurité
00:47:05qui se produit ici
00:47:06parce que c'est vraiment
00:47:07très très grave
00:47:08on est en train
00:47:09de perdre la France
00:47:09mais on la perd vraiment
00:47:10voilà c'est tout
00:47:11ce que je voulais dire
00:47:11on la perd vraiment
00:47:13et ce monsieur
00:47:14l'évoquait à l'instant
00:47:15hier Emmanuel Macron
00:47:16a débuté une visite
00:47:17d'état de deux jours
00:47:18à Monaco
00:47:18à la veille
00:47:19de l'ouverture à Nice
00:47:21de la troisième conférence
00:47:22de l'ONU
00:47:23sur les océans
00:47:24c'est la première fois
00:47:26qu'un président français
00:47:26se rend dans la principauté
00:47:28depuis François Mitterrand
00:47:29c'était en 1984
00:47:30l'occasion de renforcer
00:47:32la coopération
00:47:33entre les deux états
00:47:35et puis l'actualité
00:47:36internationale
00:47:37des manifestations
00:47:38et des affrontements
00:47:39ont éclaté
00:47:40vendredi à Los Angeles
00:47:41suite au raid
00:47:42de la police
00:47:43de l'immigration
00:47:44Donald Trump
00:47:45a annoncé hier
00:47:46le déploiement
00:47:46de 2000 membres
00:47:47de la garde nationale
00:47:49en Californie
00:47:50tous les détails
00:47:51d'Anaïs Bauché
00:47:51c'est un champ de bataille
00:47:55où deux camps s'affrontent
00:47:56d'un côté
00:47:57les manifestants
00:47:58munis de projectiles
00:47:59qu'ils lancent
00:47:59en direction de la police
00:48:00de l'autre
00:48:01les forces de l'ordre
00:48:02qui tentent
00:48:03de disperser la foule
00:48:04à coups de gaz
00:48:04lacrymogènes
00:48:05et de grenades
00:48:06des protestations
00:48:07en réponse
00:48:07aux expulsions
00:48:08de masse
00:48:08orchestrées par Aïs
00:48:10la police
00:48:10de l'immigration
00:48:11du gouvernement
00:48:12le gouvernement
00:48:13ne nous écoute pas
00:48:14personne ne nous écoute
00:48:15personne
00:48:15c'est donc à nous
00:48:16de prendre la défense
00:48:17de notre peuple
00:48:18ce sont des êtres humains
00:48:19comme les autres
00:48:20nous sommes espagnols
00:48:21nous aidons la communauté
00:48:22nous aidons
00:48:23en faisant le travail
00:48:24que les gens
00:48:25ne veulent pas faire
00:48:26ces affrontements
00:48:27ont démarré
00:48:27contre les agents
00:48:28de Aïs
00:48:28il y a deux jours
00:48:29à Paramount
00:48:30ville située
00:48:30dans la banlieue
00:48:31de Los Angeles
00:48:32hier la tension
00:48:33est montée
00:48:33d'un cran
00:48:34des policiers
00:48:35de Aïs
00:48:35sont intervenus
00:48:36près d'un magasin
00:48:36de bricolage
00:48:37où des travailleurs
00:48:38viennent régulièrement
00:48:39proposer leur service
00:48:39à la journée
00:48:40les manifestants
00:48:41se sont rapidement
00:48:42rassemblés
00:48:42pour dénoncer
00:48:43ces interpellations
00:48:44massives
00:48:44tentant même
00:48:45d'empêcher
00:48:45un véhicule de police
00:48:46de partir
00:48:47c'est une belle journée
00:48:48de résistance
00:48:49car Trump
00:48:49l'administration
00:48:50la police des frontières
00:48:51et Aïs
00:48:52savent désormais
00:48:56Face à ces affrontements
00:48:59violents
00:49:00Donald Trump
00:49:01a annoncé samedi
00:49:01le déploiement
00:49:02de 2000 membres
00:49:03de la garde nationale
00:49:04en Californie
00:49:05Excellent travail
00:49:06de la garde nationale
00:49:07à Los Angeles
00:49:07après deux jours
00:49:08de violences
00:49:09d'affrontements
00:49:10et de tensions
00:49:10nous avons un gouverneur
00:49:12et un maire incompétent
00:49:13qui comme d'habitude
00:49:14ont été incapables
00:49:16de mener à bien
00:49:16leurs tâches
00:49:17Une décision
00:49:18que conteste
00:49:18le gouverneur de Californie
00:49:20C'est délibérément incendiaire
00:49:22et ça ne fera
00:49:22qu'aggraver les tensions
00:49:23Le dernier déploiement
00:49:24de la garde nationale
00:49:25en Californie
00:49:26pour des troubles civils
00:49:27remonte à 2020
00:49:28lors des meutes
00:49:29provoquées par la mort
00:49:30de George Floyd
00:49:31Et puis c'est le week-end
00:49:33de la Pentecôte
00:49:34De nombreux fidèles
00:49:35effectuent en ce moment
00:49:36un pèlerinage
00:49:37en direction de Notre-Dame
00:49:38de Chartres
00:49:39Ils sont partis
00:49:40hier matin
00:49:41depuis l'église
00:49:42Saint-Sulpice à Paris
00:49:43un parcours de 100 km
00:49:44en 3 jours
00:49:45On va vous retrouver
00:49:47Bonjour Henri Danselme
00:49:49Vous êtes l'animateur
00:49:50du chant des cathédrales
00:49:51Alors
00:49:52où vous en êtes
00:49:53dans le parcours ?
00:49:54Vous êtes à mi-chemin
00:49:54maintenant Henri ?
00:49:56Je pense qu'on est
00:49:58maintenant un peu plus
00:49:59que la mi-chemin
00:50:00On est je pense
00:50:02presque aux deux tiers
00:50:03et là on arrive
00:50:05à une pause
00:50:05Voilà donc il y a
00:50:06certainement beaucoup
00:50:07de vous autour de moi
00:50:08ça chante fort derrière
00:50:09Et alors ça chante fort
00:50:12donc ça a l'air d'aller
00:50:13J'allais vous demander
00:50:14si la fatigue
00:50:15commençait à se faire ressentir
00:50:16tout de même
00:50:17ou pas du tout ?
00:50:19Oui si si c'est épuisant
00:50:21Je vous avoue
00:50:22que j'ai fait une pause en plus
00:50:23par rapport aux autres
00:50:24pour tenir le coup
00:50:25et c'est si c'est très physique
00:50:27c'est quand même 97 km
00:50:29en 3 jours
00:50:29sur le week-end
00:50:30de la Pentecôte
00:50:31alors même si la moyenne d'âge
00:50:32reste assez jeune
00:50:33il y a de tous les âges
00:50:34il y a des enfants
00:50:35des adolescents
00:50:36des jeunes
00:50:37et puis aussi
00:50:37on a vu des personnes âgées
00:50:39ce matin je marchais
00:50:39avec une personne
00:50:40de 80 ans à côté de moi
00:50:41qui tenait très bien le coup
00:50:42du coup on voit
00:50:43que ça apporte
00:50:45beaucoup de monde
00:50:45C'est super
00:50:50et alors vous pensez
00:50:52arriver quand
00:50:52à peu près à Chartres
00:50:54et comment ça va se passer
00:50:55à l'arrivée d'ailleurs ?
00:50:57Alors on devrait arriver
00:50:58à Chartres
00:50:58on devrait arriver à Chartres
00:51:01demain en début d'après-midi
00:51:02la messe sera vers 15h
00:51:04et ce soir
00:51:05on a un bivouac
00:51:06à Ga
00:51:07qui est un petit peu
00:51:08un creux
00:51:08dans la grande verdure
00:51:09de la Beauce
00:51:10où 19 000 personnes
00:51:11se retrouvent pour camper
00:51:12et puis demain
00:51:14c'est la grande
00:51:15dernière ligne droite
00:51:16on va dire
00:51:16c'est toujours la plus exaltante
00:51:17celle où enfin
00:51:18les esprits se libèrent
00:51:19et puis on essaye
00:51:20d'oublier le corps
00:51:20la douleur du corps
00:51:21dans les derniers instants
00:51:22pour vraiment
00:51:23se consacrer entièrement
00:51:24à la destination
00:51:25qui je rappelle
00:51:25pour un pèlerinage
00:51:26la première destination
00:51:26est intérieure
00:51:27Et bien on vous souhaite
00:51:30bon courage Henri
00:51:31et puis on vous retrouvera
00:51:32peut-être demain
00:51:33pour cette arrivée
00:51:34en tout cas
00:51:35bon courage à vous
00:51:36et bravo
00:51:36Merci beaucoup Audrey Berthaud
00:51:39pour ce tour de l'actualité
00:51:40on va reprendre
00:51:41comme je vous le disais
00:51:42mes débats
00:51:43avec les invités
00:51:44Quelle solution
00:51:45pour sauver notre système
00:51:46de retraite ?
00:51:47Et bien le conseil
00:51:47d'orientation des retraites
00:51:49le fameux corps
00:51:50a une idée
00:51:51une solution plutôt radicale
00:51:52qui ne plaira sans doute pas
00:51:53à tout le monde
00:51:53reculer encore
00:51:54l'âge de départ
00:51:55à la retraite
00:51:56une hausse jusqu'à 66,5 ans
00:51:59qui pourrait ramener
00:52:00les comptes à l'équilibre
00:52:01d'ici 2070
00:52:02regardez les explications
00:52:03de la rédaction
00:52:04reculer l'âge
00:52:07du départ à la retraite
00:52:08une mesure indispensable
00:52:09selon le corps
00:52:10conseil d'orientation
00:52:11des retraites
00:52:12pour assurer
00:52:13le maintien du système
00:52:13alors que l'âge légal
00:52:15du départ
00:52:15devrait déjà atteindre
00:52:1664 ans en 2030
00:52:18suite à la réforme
00:52:18le conseil indépendant
00:52:20préconise d'augmenter
00:52:21graduellement
00:52:21l'âge de départ
00:52:2264,3 ans en 2030
00:52:2465,9 ans en 2045
00:52:27pour arriver à 66,5 ans
00:52:29en 2070
00:52:30le corps avait déjà tiré
00:52:32la sonnette d'alarme
00:52:33pour avertir sur l'insuffisance
00:52:34de la réforme des retraites
00:52:35en 2023
00:52:36une alerte confirmée
00:52:37par la cour des comptes
00:52:38qui a rendu un rapport
00:52:39alarmant sur le déficit
00:52:40du régime de retraite
00:52:41celui-ci devrait s'élever
00:52:42à 15 milliards d'euros
00:52:43d'ici 2035
00:52:4430 milliards
00:52:45en 2045
00:52:46toujours selon
00:52:47le rapport du corps
00:52:48les dépenses liées
00:52:49aux retraites
00:52:50représentaient
00:52:50407 milliards d'euros
00:52:51en 2024
00:52:52soit 13,9% du PIB
00:52:54un constat sans appel
00:52:56la France est le deuxième
00:52:57pays après l'Italie
00:52:58où la part des dépenses
00:52:59de retraite publique
00:53:00dans le PIB
00:53:01est la plus élevée
00:53:01Malgré cet avertissement clair
00:53:03les députés
00:53:04viennent d'adopter
00:53:05en très large majorité
00:53:06un texte à portée symbolique
00:53:07demandant l'abrogation
00:53:08de la réforme
00:53:09et le retour de l'âge
00:53:10de départ
00:53:10à 62 ans
00:53:12On se rappelle que
00:53:13cette semaine
00:53:14il y a eu un vote
00:53:14certes symbolique
00:53:15à l'Assemblée nationale
00:53:16mais pour abroger
00:53:17la réforme des retraites
00:53:18d'abord
00:53:18qu'est-ce que vous
00:53:18pensez de cette initiative
00:53:21j'imagine que vous n'êtes
00:53:22pas en accord avec le corps
00:53:23ce ne serait pas la première fois
00:53:24ceci dit
00:53:24Le vote a été
00:53:25je le précise
00:53:26à l'initiative
00:53:26du groupe parlementaire communiste
00:53:28je le précise au passage
00:53:29en fait vous vous souvenez
00:53:31que le président du corps
00:53:32a été décapité
00:53:32il n'y a pas très longtemps
00:53:33on a mis un nouveau à la place
00:53:34je vois qu'il récompense
00:53:37ceux qui l'ont nommé
00:53:38voilà
00:53:38il fait du zèle
00:53:39de ce point de vue
00:53:39non mais écoutez
00:53:40c'est toujours la même chose
00:53:41c'est-à-dire qu'en fait
00:53:42les seuls
00:53:43comment dire
00:53:43leviers
00:53:44qu'ils veulent bien utiliser
00:53:45c'est celui
00:53:45de la question de l'âge
00:53:47en réalité
00:53:48la question qui se pose
00:53:49c'est
00:53:49oui il y a un vieillissement
00:53:51donc il y a une question
00:53:51de financement
00:53:52qu'il faut se poser
00:53:53et à partir de ce moment-là
00:53:54la question c'est
00:53:54qu'est-ce qu'on met
00:53:55sur la table
00:53:56nous nous disons
00:53:57qu'il y a des possibilités
00:53:58pour aller chercher de l'argent
00:53:59pour répondre
00:54:00à une aspiration démocratique
00:54:01il faut prendre les fausses
00:54:02à l'endroit
00:54:02la technique est au service
00:54:04de la volonté populaire
00:54:05c'est pas la technique
00:54:06qui prime
00:54:07c'est d'abord
00:54:07qu'est-ce que nous voulons faire
00:54:09et à partir de là
00:54:10quels moyens
00:54:10nous pouvons mobiliser
00:54:11pour faire ce que nous voulons
00:54:12sur la question de l'âge
00:54:13de la retraite
00:54:14c'est une question lourde
00:54:15et importante
00:54:16vous vous souvenez quand même
00:54:16de l'ampleur des mobilisations
00:54:17qu'il y a pu avoir là-dessus
00:54:19et donc là on nous dit
00:54:20un
00:54:20on va faire un concile
00:54:22mais attention
00:54:22rassurez-vous
00:54:23parce que dans le concile
00:54:24vous ne pourrez pas faire ça
00:54:25vous ne pourrez pas faire ça
00:54:26vous ne pourrez pas faire ça
00:54:26d'ailleurs on ne sait pas vraiment
00:54:27ce que ça donne
00:54:28c'est-à-dire que ce conclave
00:54:29sur les retraites
00:54:30est toujours en cours
00:54:31il est vrai qu'il n'en ressort rien
00:54:33pour l'instant
00:54:34il n'en ressort rien
00:54:34il y a des unions
00:54:35et puis dès d'emblée
00:54:36on a dit
00:54:36c'est un conclave
00:54:37tout est sur la table
00:54:38mais sauf revenir
00:54:39à la situation antérieure
00:54:41donc c'est un peu un conclave
00:54:42qui ne peut pas choisir un pape
00:54:43c'est un peu une drôle d'idée
00:54:44de ce point de vue là
00:54:45donc non
00:54:46là vraiment
00:54:46il y a une espèce
00:54:52on refuse de mettre sur la table
00:54:54la question des moyens
00:54:55je prends une question tout simple
00:54:57la question par exemple
00:54:58de l'égalité salariale
00:54:59homme-femme
00:54:59vous savez bien qu'aujourd'hui
00:55:00les femmes et les hommes
00:55:01à poste égal
00:55:02n'ont pas le même niveau
00:55:03de rémunération
00:55:04si on avait une volonté forte
00:55:06de pouvoir ramener
00:55:07le niveau du salaire des femmes
00:55:08à celui des hommes
00:55:09on fait rentrer 5 milliards
00:55:10déjà rien qu'avec ça
00:55:11si on se dit
00:55:12que dans notre pays
00:55:13il y a beaucoup de salaires
00:55:14qui sont trop faibles
00:55:15si je pense à tous ceux
00:55:16qui travaillent avec le SMIC
00:55:18si je pense à tous ceux
00:55:18qui travaillent avec un peu plus
00:55:19que le SMIC
00:55:20si je pense à tous les fonctionnaires
00:55:21de catégoriser
00:55:22et à bien d'autres
00:55:23si on avait une politique
00:55:24volontariste pour dire
00:55:25bah oui
00:55:25que ceux qui créent les richesses
00:55:27ils doivent en récupérer
00:55:28une partie importante
00:55:29et on augmente les salaires
00:55:30on fait augmenter
00:55:31les cotisations également
00:55:32si on se dit
00:55:33qu'on régularise
00:55:34les travailleurs sans papier
00:55:36et bien à ce moment-là
00:55:37le travail clandestin
00:55:38qui est payé à rien du tout
00:55:39il rentre dans la vie
00:55:40et donc il y a des cotisations
00:55:42qui rentrent également
00:55:42donc il y a des possibilités
00:55:44d'aller chercher cet argent
00:55:45il faut le faire
00:55:46pour avancer
00:55:47par rapport à cette question
00:55:48des retraites
00:55:48je voulais que vous aviez envie
00:55:49de réagir
00:55:49Antoine Ferreira
00:55:50je vous propose juste
00:55:51qu'on écoute d'abord
00:55:51le ministre de l'économie
00:55:52Eric Lombard
00:55:53et je vous donne la parole
00:55:54dans la foulée
00:55:54Eric Lombard
00:55:55qui s'est exprimé aussi
00:55:55à la mi-journée justement
00:55:56sur cette proposition
00:55:57c'est le travail
00:55:59qui finance la protection sociale
00:56:00le travail par
00:56:02les charges payées
00:56:04par les salariés
00:56:05sur leur salaire
00:56:05quand vous touchez
00:56:06votre fiche de salaire
00:56:07vous voyez bien
00:56:07les prélèvements sociaux
00:56:08et par les charges payées
00:56:09par les entreprises
00:56:10donc il y a une idée
00:56:11ancienne
00:56:12qui est de se dire
00:56:13est-ce qu'il ne faut pas
00:56:14trouver d'autres sources
00:56:16à la place d'eux
00:56:17il y a beaucoup de sources
00:56:18de revenus
00:56:18dans notre pays
00:56:20et qu'il y a
00:56:22plusieurs réflexions
00:56:23qui sont ouvertes
00:56:24par le président
00:56:25de la République
00:56:25si j'ai bien compris
00:56:26je pense avoir bien compris
00:56:28c'est effectivement
00:56:29qu'est-ce qu'on fait baisser
00:56:32comme prélèvement
00:56:32qui porte sur le travail
00:56:33ou sur l'entreprise
00:56:34et comment on finance
00:56:36et ce champ
00:56:37est totalement ouvert
00:56:39alors ce qu'on comprend
00:56:40c'est qu'il faut trouver
00:56:41de l'argent
00:56:42pour résoudre la dette publique
00:56:43il faut trouver de l'argent
00:56:44pour financer le système
00:56:45des retraites
00:56:46tout est sur la table
00:56:47mais rien n'est concret
00:56:48non plus
00:56:48mais moi ce qui m'amuse
00:56:50c'est qu'on parle
00:56:50du déficit projeté
00:56:52des retraites
00:56:53mais il y a déjà
00:56:53un déficit réel
00:56:54qui est aujourd'hui
00:56:54de un tiers
00:56:55c'est 130 milliards par an
00:56:56et les ressources annexes
00:56:58c'est-à-dire que les cotisations
00:56:59ne couvrent que deux tiers
00:57:00du financement des retraites
00:57:01et les un tiers
00:57:02c'est déjà la CSG
00:57:03la CRDS
00:57:04et de la dette
00:57:05depuis 2017
00:57:06depuis que Macron est au pouvoir
00:57:07500 milliards d'euros
00:57:08sur les 1000 milliards
00:57:09de dettes supplémentaires
00:57:10ont servi à financer les retraites
00:57:11alors moi je veux bien
00:57:12dans un pays
00:57:13on taxe déjà réellement
00:57:1457% du PIB
00:57:16dans la dépense publique
00:57:16je veux bien qu'on dise
00:57:17on va trouver de l'argent ailleurs
00:57:18c'est faux
00:57:19vous mentez aux français
00:57:20quand vous dites ça
00:57:20et pourquoi les travailleurs
00:57:22ne touchent pas assez d'argent
00:57:23parce qu'ils payent trop de cotisations
00:57:2430% en moyenne
00:57:25quasiment 30%
00:57:27et dans le public
00:57:27ce qu'il faut savoir
00:57:28c'est que c'est encore pire
00:57:29quand Macron a présenté
00:57:30son schéma
00:57:31de la dépense publique
00:57:32on voyait qu'il y avait
00:57:3225% pour les retraites
00:57:34en réalité
00:57:35les économistes
00:57:37qui est très bon là-dessus
00:57:38nous révèlent que c'est pire que ça
00:57:40parce que dans certaines administrations
00:57:41comme l'éducation nationale
00:57:4230% du budget
00:57:43va dans les retraites
00:57:44les armées
00:57:45Macron s'enorgueillit
00:57:46d'avoir porté le budget
00:57:47à 60 milliards d'euros
00:57:48ce qui est seulement
00:57:49les 2% qui sont requis
00:57:51par l'OTAN
00:57:51ce qui n'est rien
00:57:5260 milliards
00:57:53il y a 10 milliards
00:57:54qui vont servir
00:57:55à financer les retraites
00:57:55donc en fait
00:57:56le problème des retraites
00:57:57il est encore plus monstrueux
00:57:58qu'on ne le pense
00:57:58et c'est injuste
00:58:00de faire peser cette charge-là
00:58:01sur les jeunes générations
00:58:02sur les jeunes actifs
00:58:03pour financer le passé
00:58:05et alors nous ce qu'on propose
00:58:06c'est passé à la capitalisation
00:58:07mais voilà
00:58:07donc ça veut dire quoi
00:58:08ça veut dire pour donner
00:58:09la sécurité sociale
00:58:10plutôt que de donner
00:58:11la sécurité sociale
00:58:12vous avez donné
00:58:12oui excusez-moi
00:58:13non non je vous en prie
00:58:14vous avez été interpellé
00:58:15répété
00:58:15non mais que chacun puisse
00:58:16cotiser pour sa propre retraite
00:58:17et non pas financer un système
00:58:19qui est injuste
00:58:19qui est ultra déficitaire
00:58:21et qui ne prend pas en compte
00:58:23les différences démographiques
00:58:24et ma génération
00:58:24soit on n'aura pas de retraite
00:58:26soit on aura une retraite
00:58:27qui sera nulle
00:58:28par rapport à ce qu'on a cotisé
00:58:29c'est injuste
00:58:30vous voyez bien
00:58:31que vous voulez détourner
00:58:32vous voulez bien
00:58:33que vous voulez détourner
00:58:34l'argent qui va
00:58:35vers la sécurité sociale
00:58:35pour l'envoyer
00:58:36vers un système bancaire
00:58:37qui lui-même
00:58:38c'est pas un système bancaire
00:58:39mais si mais sûr que si
00:58:40parce que l'occurrence
00:58:40vous voulez l'envoyer
00:58:42à qui ?
00:58:43auprès de quoi ?
00:58:43non les gens gardent
00:58:44leurs cotisations
00:58:44auprès de structures
00:58:45qui sont les banques
00:58:46et les banques
00:58:46elles font de l'argent avec
00:58:48donc ça veut dire
00:58:49qu'ici vous savez très bien
00:58:50aux Etats-Unis par exemple
00:58:51que tous les systèmes
00:58:51de santé privée
00:58:52sont beaucoup plus onéreux
00:58:53pourquoi ?
00:58:54parce qu'en l'occurrence
00:58:55ce sont des structures privées
00:58:55qui sont là
00:58:56qui sont là
00:58:57pour pomper de l'argent
00:58:58par-dessus
00:58:59mais sûr que si
00:59:00donc en l'occurrence
00:59:01la devoir avancer
00:59:02je voudrais juste
00:59:03qu'on écoute
00:59:04parce qu'effectivement
00:59:05on va rajouter un peu
00:59:06des réactions politiques
00:59:08et mesdames
00:59:08évidemment bien sûr
00:59:09on va vous entendre
00:59:10de l'impact aussi politique
00:59:12de cette question
00:59:12épineuse des retraites
00:59:13vous avez parlé vous-même
00:59:14des mobilisations
00:59:15mais on se rappelle aussi
00:59:16de la menace
00:59:17qui pèse sur le Premier ministre
00:59:19avec cette question des retraites
00:59:20écoutez ce que dit
00:59:21Eric Coquerel
00:59:22le député
00:59:22La France Insoumise
00:59:23de Seine-Saint-Denis
00:59:24nous allons réclamer
00:59:26de censurer le gouvernement
00:59:27Bérou
00:59:27sur le fait
00:59:28qu'il n'abroge pas
00:59:29cette réforme des retraites
00:59:30il y a un problème démocratique
00:59:31quand vous avez une réforme
00:59:32qui est imposée
00:59:33à tous les syndicats
00:59:34comme ça a été le cas
00:59:35puisque tous les syndicats
00:59:36étaient cons
00:59:36je vous le rappelle
00:59:37quand vous ne pouvez pas
00:59:39la faire passer
00:59:40à l'Assemblée nationale
00:59:40vous ne la mettez pas au vote
00:59:42parce que vous savez
00:59:42que vous êtes minoritaire
00:59:43on parle du résultat du comptable
00:59:44laissez-moi finir
00:59:45quand en juillet 2025
00:59:46vous avez des législatives
00:59:47où les partisans
00:59:51de l'abrogation
00:59:51sont largement majoritaires
00:59:53dans le pays
00:59:53si vous appelez
00:59:54de passer à un problème démocratique
00:59:55qu'est-ce qu'un problème démocratique ?
00:59:57Mehdi, on voit bien
00:59:57que cette question des retraites
00:59:59elle est extrêmement inflammable
01:00:00aussi pour l'Assemblée nationale
01:00:02parce qu'il y a sans arrêt
01:00:03cette menace
01:00:04et la gauche
01:00:04depuis le début
01:00:05n'a de cesse de dire
01:00:06on veut voter
01:00:07sur cette réforme
01:00:09on veut qu'elle vienne
01:00:09au vote au Parlement
01:00:11et a priori
01:00:12on connaît aussi l'issue
01:00:13c'est pour ça que
01:00:13François Bayrou
01:00:14a gagné un petit peu de temps
01:00:15avec cette histoire
01:00:16de conclave
01:00:17qui s'éternise
01:00:17on ne sait pas trop
01:00:18ce qui s'y passe
01:00:19mais au moins
01:00:19ça fait patienter
01:00:20oui ça fait patienter
01:00:22patienter jusqu'à quand
01:00:23et puis il faut être aussi
01:00:24je crois responsable
01:00:25sur la question des retraites
01:00:27on voit bien
01:00:27que l'état de notre pays
01:00:28est grave
01:00:29on n'a plus les moyens
01:00:30de nos ambitions
01:00:31de la retraite
01:00:31on ne peut plus la financer
01:00:33d'ailleurs ça a été dit là justement
01:00:34moi il y a longtemps
01:00:35que j'ai compris
01:00:35que je n'aurais pas de retraite
01:00:36je suis passée à autre chose
01:00:37oui on fait partie
01:00:38de cette génération
01:00:38qui ne se fait jamais la retraite
01:00:39il faut à un moment
01:00:40il faut être réaliste
01:00:41et malheureusement
01:00:43on a aussi ces politiques
01:00:43qui quelque part
01:00:44sont irresponsables
01:00:45parce que quelque part
01:00:46ils savent très bien
01:00:47que ce n'est pas possible
01:00:47ils tirent sur l'accord
01:00:49de plus en plus
01:00:49en faisant croire aux français
01:00:51que c'est possible
01:00:52on en fait aussi le problème
01:00:53sans le résoudre
01:00:54absolument
01:00:54d'ailleurs on l'a vu
01:00:55dans d'autres pays européens
01:00:55qui ont déjà réfléchi
01:00:57à augmenter
01:00:57l'âge de départ à la retraite
01:00:59et ça s'est fait d'ailleurs
01:01:00dans quelques pays
01:01:01et je crois que
01:01:02soit on est honnête
01:01:03intellectuellement
01:01:04on regarde l'état
01:01:05de nos finances
01:01:05est-ce qu'on peut
01:01:06réellement offrir aux français
01:01:08et on se dit
01:01:09à un moment
01:01:09il va falloir réfléchir
01:01:10sur comment on finance
01:01:11cette retraite
01:01:12est-ce qu'on va être obligé
01:01:14quelque part
01:01:14d'augmenter le départ à la retraite
01:01:15soit on continue
01:01:16à leur vendre du rêve
01:01:17en leur disant
01:01:17votez pour nous
01:01:18c'est possible
01:01:18à chaque fois
01:01:19ça sera toujours la même chose
01:01:20les électeurs
01:01:21sont toujours déçus à la fin
01:01:22et une autre idée
01:01:23qui est sur la table
01:01:25nous dit-on
01:01:25notamment du côté
01:01:27des ministres
01:01:28c'est celle d'une année blanche
01:01:29donc une année blanche
01:01:30c'est en fait
01:01:30geler totalement
01:01:32la dépense publique
01:01:34geler les prestations sociales
01:01:35alors on écoute justement
01:01:36l'avis de Pierre Moscovici
01:01:38sur ce dispositif
01:01:39en matière
01:01:41de dépense publique
01:01:42je suis toujours favorable
01:01:43à une approche structurelle
01:01:44c'est celle qui réforme
01:01:45les politiques publiques
01:01:46plus qu'à n'importe quelle
01:01:47forme de rabot
01:01:48pourquoi ?
01:01:49ce serait un rabot
01:01:49l'année blanche ?
01:01:50ce serait en tout cas
01:01:51ce qu'on appelle
01:01:52un one shot
01:01:53c'est qu'on le fait une fois
01:01:54et après ce que vous faites
01:01:55alors que moi
01:01:56je suis en train de dire
01:01:56que c'est pas en 2026
01:01:58qu'il faut faire des efforts
01:01:59c'est en 2026
01:02:002027
01:02:002028
01:02:012029
01:02:01et 30
01:02:02au moins
01:02:02donc il faut que les français
01:02:04sachent
01:02:04et pour ça
01:02:05il faut modifier
01:02:06les politiques publiques
01:02:07il y a un effort
01:02:07important à faire
01:02:08et cet effort
01:02:08il doit être partagé
01:02:09partagé comment ?
01:02:11partagé d'abord
01:02:11entre toutes les catégories
01:02:13d'institutions publiques
01:02:14autrement dit
01:02:14il faut faire des économies
01:02:15sur l'état
01:02:15qui en a déjà fait
01:02:16sur les collectivités locales
01:02:18et sur la sécurité sociale
01:02:20carrément
01:02:21on voit bien
01:02:21les deux limites
01:02:22de ce dispositif
01:02:23premièrement
01:02:24de penser
01:02:24de le mettre en place
01:02:25une seule année
01:02:26c'est assez utopique
01:02:27et deuxièmement
01:02:28on arrive vraiment mal
01:02:29à comprendre
01:02:30comment on pourrait
01:02:30vraiment tout geler
01:02:31parce qu'une année blanche
01:02:32si vous voulez vraiment
01:02:33gagner de l'argent
01:02:33il ne faut pas commencer
01:02:34à se dire
01:02:35telle aide ou telle aide
01:02:36finalement je ne les gèle pas
01:02:37il faut que ça soit valable
01:02:38sur tous les dispositifs
01:02:39que tient l'état
01:02:40oui c'est vrai
01:02:41bon évidemment
01:02:42il y a tout le contexte
01:02:43politique actuel
01:02:44on va parler peut-être
01:02:44de la dissolution
01:02:46des un an
01:02:47de cette dissolution
01:02:48donc il y a un contexte
01:02:49aussi qui fait
01:02:50qu'on se dit
01:02:51on va faire peut-être
01:02:52des changements
01:02:53à court terme
01:02:54c'est plus facile
01:02:55à faire passer aussi
01:02:56et c'est plus facile
01:02:58à faire passer
01:02:58cette fameuse pilule
01:02:59parce que c'est vrai
01:02:59quand on regarde
01:03:00la dette record
01:03:01le déficit également
01:03:03qui est extrêmement élevé
01:03:05moi j'ai l'impression
01:03:06d'une fuite en avant
01:03:07et c'est triste
01:03:09parce qu'effectivement
01:03:09quand on regarde
01:03:10la France
01:03:11les services
01:03:11c'est un pays
01:03:12extrêmement généreux
01:03:13qui fait la grandeur
01:03:15de la France
01:03:16mais on a l'impression
01:03:17aussi de regarder
01:03:18parfois un pays
01:03:19qui est une forme
01:03:20de fuite en avant
01:03:21et on rajoute
01:03:23on rajoute
01:03:23on regarde justement
01:03:24quand les gens
01:03:25reçoivent leur fiche de paix
01:03:26et regardent finalement
01:03:27au début
01:03:28et à la fin
01:03:29ce qu'ils reçoivent
01:03:30ils disent
01:03:30il n'y a pas de problème
01:03:31oui on veut contribuer
01:03:33mais est-ce que finalement
01:03:34on reçoit tous ces services
01:03:35en retour
01:03:36et moi je trouve
01:03:37que sur la question
01:03:38des retraites comme telle
01:03:40c'est pourquoi
01:03:41c'est si sensible
01:03:42c'est que finalement
01:03:43on se rend compte
01:03:43que cet idéal
01:03:44il est en train de craquer
01:03:46la pression vient de partout
01:03:48en fait la France
01:03:49vous savez
01:03:49fait un peu cavalier seule
01:03:51quand on regarde l'âge
01:03:53on voit 62 ans
01:03:54c'est vrai que vous avez
01:03:55les pays autour
01:03:56qui font énormément de pression
01:03:57parce qu'on est plutôt
01:03:58si on regarde
01:03:59les différents pays européens
01:04:0064, 65
01:04:02même plus
01:04:02je voyais le Danemark
01:04:03qui est en train
01:04:05de regarder pour 70 ans
01:04:06et même si
01:04:07on augmente
01:04:08on dit oui
01:04:09on va augmenter
01:04:09à 65, 66
01:04:11et même plus
01:04:11ça ne change pas
01:04:13quand même
01:04:13sur la question
01:04:14par exemple
01:04:14du travail des seniors
01:04:16si jamais
01:04:18vous n'offrez pas
01:04:19la possibilité
01:04:20aux personnes
01:04:21même de plus en plus jeunes
01:04:23les seniors
01:04:23on va regarder
01:04:24à 50, 55 ans
01:04:25pratiquement
01:04:26vous êtes un senior
01:04:27vous allez vous retrouver
01:04:28à payer
01:04:29encore une fois
01:04:30à avoir différentes
01:04:31prestations sociales
01:04:32le chômage
01:04:33et autres
01:04:33donc on ne fait pas
01:04:34d'économie non plus
01:04:34mais oui
01:04:35il y a une réflexion
01:04:36c'est-à-dire
01:04:36c'est quand même étrange
01:04:38qu'on se dit
01:04:38la France
01:04:39garde ses 62 ans
01:04:41il y a l'espérance de vie
01:04:42qui augmente
01:04:43il y a cette pression
01:04:44donc il y a quand même
01:04:46des choses certainement
01:04:47je vous laisse répondre
01:04:47mais on doit partir en pause
01:04:48donc rapidement
01:04:49en deux mots
01:04:51bien sûr
01:04:51que d'autres pays autour
01:04:53augmentent l'âge de retraite
01:04:54c'est vrai
01:04:54notamment des pays
01:04:55d'extrême droite
01:04:55il faut préciser
01:04:56en Italie
01:04:57c'est vrai
01:04:58c'est l'avenir
01:04:59écoutez l'Italie
01:05:00c'est le cas
01:05:01il y a ça
01:05:02bien sûr
01:05:03et sur la question
01:05:05les autres vont dans
01:05:06la mauvaise direction
01:05:07heureusement
01:05:07comme 1789
01:05:08on ne s'est pas dit
01:05:09tous les pays autour
01:05:10ont des monarchies absolues
01:05:11vivement gardons-les
01:05:12on a le droit
01:05:12de vouloir faire mieux
01:05:13pour son pays
01:05:14que ce que font les autres
01:05:15on marque une pause
01:05:16dans ce 180 minutes info
01:05:17restez avec nous
01:05:18on se retrouve juste après
01:05:19avec mes invités
01:05:20pour la suite de nos débats
01:05:21à tout de suite
01:05:21de retour
01:05:25pour la dernière partie
01:05:26de 180 minutes info
01:05:27on va parler
01:05:28de la dissolution
01:05:29qui a eu lieu
01:05:29maintenant il y a un an
01:05:31mais d'abord
01:05:31on fait le point
01:05:32sur l'actualité
01:05:32avec Audrey Berthaud
01:05:33des rassemblements
01:05:35en hommage à Hichem Mirawi
01:05:36sont organisés
01:05:37aujourd'hui
01:05:38ce Tunisien
01:05:39a été tué le 31 mai
01:05:41par un voisin
01:05:41dans un crime qualifié
01:05:42de terroriste
01:05:43et raciste
01:05:44par la justice
01:05:45une marche blanche
01:05:46a lieu cet après-midi
01:05:47à Pugé sur Argent
01:05:48dans le Var
01:05:48une autre a lieu
01:05:50à Marseille
01:05:51le principal suspect
01:05:52Christophe B
01:05:53a été mis en examen
01:05:54jeudi
01:05:54pour assassinat terroriste
01:05:55en raison de l'origine
01:05:57l'Ukraine a annoncé
01:05:59que l'échange
01:05:59de prisonniers
01:06:00et de corps
01:06:01de soldats tués
01:06:02avec la Russie
01:06:02aurait lieu
01:06:03la semaine prochaine
01:06:04cet échange
01:06:05était prévu
01:06:05initialement ce week-end
01:06:07tout se déroule
01:06:08comme prévu
01:06:08a déclaré le chef
01:06:09du renseignement
01:06:10militaire ukrainien
01:06:11accusant Moscou
01:06:12de jeu informationnel
01:06:14déloyal
01:06:14et puis le ministre
01:06:16israélien de la défense
01:06:17ordonne à l'armée
01:06:18d'empêcher
01:06:18l'arrivée
01:06:19d'un navire humanitaire
01:06:20avec à son bord
01:06:21entre autres
01:06:21Rima Hassan
01:06:23ou encore
01:06:23Greta Thunberg
01:06:24voilà vous les voyez
01:06:25j'ai donné
01:06:26pour instruction
01:06:27à Tzal
01:06:28d'empêcher le navire
01:06:29d'atteindre Gaza
01:06:29à Greta l'antisémite
01:06:31et à ses compagnons
01:06:32porte voix
01:06:32de la propagande
01:06:33du Hamas
01:06:33je dis clairement
01:06:34faites demi-tour
01:06:35ce sont donc
01:06:36les mots
01:06:37du ministre israélien
01:06:38de la défense
01:06:39merci beaucoup
01:06:41merci beaucoup Audrey
01:06:41merci de nous avoir
01:06:42accompagné pendant
01:06:42tout ce 180 minutes
01:06:44avec plaisir
01:06:44info
01:06:45alors je ne sais pas
01:06:45si vous vous rappelez
01:06:46ce que vous faisiez
01:06:47il y a un an
01:06:48mais c'est au moment
01:06:49où Emmanuel Macron
01:06:50a annoncé
01:06:50qu'il avait décidé
01:06:52de dissoudre
01:06:53l'Assemblée nationale
01:06:54au soir des élections
01:06:55européennes
01:06:56alors on va d'abord
01:06:56faire un premier
01:06:57petit tour de table
01:06:58rapide
01:06:59pour ce premier tour de table
01:07:00d'abord avant de développer
01:07:01qu'est-ce que ça a changé
01:07:02la dissolution
01:07:02chacun un petit mot
01:07:03on commence par Maddy
01:07:04honnêtement pas grand chose
01:07:05en fait j'ai l'impression
01:07:06qu'on est toujours
01:07:06au même stade
01:07:07c'est toujours les mêmes
01:07:09tiraillements
01:07:10sur la question du budget
01:07:11on n'est toujours pas
01:07:12on a toujours les mêmes
01:07:13problèmes en France
01:07:13on n'a toujours pas
01:07:14de solution efficace
01:07:15Antonin qu'est-ce que ça a changé ?
01:07:17Rien
01:07:17on a toujours les mêmes personnes
01:07:19Je dois avoir 4 pour rien
01:07:19Non non
01:07:20mais si ça a révélé
01:07:22le fait
01:07:22qui est désespérant
01:07:23que j'ai la sensation
01:07:25qu'on n'est plus en démocratie
01:07:26qu'on appelle les gens
01:07:27à voter
01:07:28et au final
01:07:28ils montrent un mécontentement
01:07:30et un envie de changement
01:07:31vis-à-vis de la majorité
01:07:32précédente macroniste
01:07:33et qu'au final
01:07:33on se retrouve avec les mêmes
01:07:34on se retrouve avec Manuel Valls
01:07:35on se retrouve avec Bayrou
01:07:36et on se retrouve avec un président
01:07:38qui n'a plus aucun moyen d'agir
01:07:39qui se contente de commenter
01:07:40et qui bloque en fait
01:07:42qui est aujourd'hui
01:07:42le verrou institutionnel
01:07:44qui bloque en fait
01:07:45tout le changement
01:07:45pour les deux prochaines années
01:07:46et je pense que
01:07:47dans l'esprit gaulliste
01:07:48de la 5ème République
01:07:49il aurait dû déjà démissionner
01:07:51il a été désavoué par le peuple
01:07:53à plusieurs reprises
01:07:55et c'est pour ça
01:07:55qu'il avait convoqué
01:07:56ses élections
01:07:56parce qu'il a estimé
01:07:57que les élections européennes
01:07:58il avait été bafoué
01:08:00et ce qui est un fait
01:08:02et après sa défaite
01:08:03il aurait dû prendre
01:08:04ses responsabilités
01:08:04partir
01:08:05et permettre enfin
01:08:06une nouvelle majorité
01:08:07d'émerger en France
01:08:08Karima, qu'est-ce que ça a changé ?
01:08:10En fait
01:08:11je trouve qu'il y a eu
01:08:12cette bordélisation
01:08:13qu'on a connue un peu
01:08:15bon on est toujours
01:08:15un peu dedans
01:08:16quand on regarde
01:08:17ce qui se passe
01:08:17notamment avec LFI
01:08:19ce que ça a changé
01:08:20en fait
01:08:20c'est qu'on a l'impression
01:08:21pour des grandes réformes
01:08:23justement
01:08:23dont le pays
01:08:24aurait besoin
01:08:25c'est très compliqué
01:08:26d'arriver justement
01:08:27à ce consensus
01:08:28sauf que
01:08:29peut-être que
01:08:29je serais moins pessimiste
01:08:32que vous
01:08:32j'essaie de regarder
01:08:33de me dire
01:08:33il y a peut-être quelque chose
01:08:34je trouve qu'il y a quand même
01:08:35certaines figures
01:08:36qui ont émergé
01:08:37à droite
01:08:38il y a un discours
01:08:39en tout cas
01:08:39qui est devenu
01:08:40un peu plus audible
01:08:41on sait par exemple
01:08:43du côté des républicains
01:08:44avec l'arrivée
01:08:46de Bruno Retailleau
01:08:47bon
01:08:47certains mondes
01:08:48aujourd'hui disent
01:08:49vous voyez
01:08:50il y a une certaine impuissance
01:08:51aussi
01:08:52mais je trouve
01:08:52qu'il a quand même
01:08:53montré un chemin
01:08:54il y a eu plus d'adhérents
01:08:56d'ailleurs du côté des républicains
01:08:57là-dessus
01:08:58ça bouge un peu
01:08:59moi je trouve quand même
01:09:01qu'il y a ça
01:09:02qui est ressorti
01:09:03et peut-être justement
01:09:04pour la suite des choses
01:09:04pour 2027
01:09:05ça va être l'occasion
01:09:07pour d'autres
01:09:08d'arriver avec
01:09:09un autre message
01:09:10mais oui
01:09:10sur le fond
01:09:11au quotidien
01:09:12malheureusement
01:09:13il y a une forme
01:09:13de paralysie
01:09:14on sent qu'on marche
01:09:15un peu sur des oeufs
01:09:16que tout peut éclater
01:09:17à tout moment
01:09:17ça c'est pénible
01:09:18mais quand même
01:09:19à travers tout ça
01:09:20il y en a quand même
01:09:21qui ont pu
01:09:21se faire un chemin
01:09:22ce qui n'était pas
01:09:24une mince affaire
01:09:25qu'est-ce qui a changé ?
01:09:26non pour faire court
01:09:27on doit constater
01:09:29qu'effectivement
01:09:30rien n'a changé
01:09:30ce sont les mêmes
01:09:31qui mènent
01:09:32les mêmes politiques
01:09:32alors qu'effectivement
01:09:34ils ont été désavoués
01:09:35donc de ce point de vue-là
01:09:35moi je considère
01:09:36qu'il n'y a pas eu de changement
01:09:37mais par contre
01:09:38ça approfondit
01:09:39la crise de la démocratie française
01:09:41parce que là
01:09:41franchement on se dit
01:09:42mais on fait des manifestations
01:09:44on vote
01:09:45et puis
01:09:45et puis
01:09:46et puis
01:09:46maintenant on nous dit
01:09:4766, 67 ans
01:09:48enfin c'est complètement
01:09:49inraisemblable
01:09:50On va écouter ce que pense
01:09:51justement Emmanuel Valls
01:09:52qui était l'invité
01:09:53de Europe 1
01:09:54CNews
01:09:55et les échos
01:09:56à la mi-journée
01:09:56parce que
01:09:57puisque ça fait un an
01:09:58qu'il y a eu une dissolution
01:09:59il y a de nouveau
01:10:00l'occasion pour le président
01:10:01de la République
01:10:01d'en déclencher
01:10:02une nouvelle
01:10:03est-ce que ce serait
01:10:04une bonne idée ?
01:10:05Écoutez l'avis de Emmanuel Valls
01:10:06Dans la situation
01:10:08dans la situation
01:10:08que nous connaissons
01:10:09c'est-à-dire
01:10:10une reprise incontestable
01:10:12nous voyons bien
01:10:12contester
01:10:13de la guerre
01:10:14en Ukraine
01:10:15il n'y a pas de solution
01:10:16avec Vladimir Poutine
01:10:17les risques
01:10:18d'un conflit
01:10:19avec l'Iran
01:10:20les dangers
01:10:21que nous connaissons
01:10:22la crise économique
01:10:23en tout cas
01:10:24des finances publiques
01:10:25à l'automne
01:10:26avoir une dissolution
01:10:27sur la base
01:10:28d'une motion de censure
01:10:29ou une motion de censure
01:10:30qui fasse que la France
01:10:31n'ait plus de budget
01:10:32serait véritablement
01:10:33irresponsable
01:10:34Antonin est-ce qu'il est
01:10:35en train de dire
01:10:36notamment aux députés
01:10:37dont Éric Coquerel
01:10:38qu'on a entendu tout à l'heure
01:10:39il ne faut pas
01:10:40surtout de motion de censure
01:10:41il ne faut pas donner
01:10:42l'idée d'une dissolution
01:10:43parce qu'il y a la guerre
01:10:44en Ukraine
01:10:44peut-être que le rapport
01:10:45n'est pas évident
01:10:46pour nos spectateurs
01:10:47il faut le comprendre
01:10:47on est en pleine dérive
01:10:49je suis désolé
01:10:49d'employer le terme
01:10:51mais c'est quasiment
01:10:52une dérive fasciste
01:10:53où on dit en fait
01:10:53vous ne pouvez pas
01:10:55nous censurer
01:10:55vous ne pouvez pas
01:10:56nous dégager
01:10:56parce qu'il y a
01:10:57des problèmes graves
01:10:57alors certes
01:10:58il y a le budget
01:10:58il y a la crise
01:11:00il y a des crises internationales
01:11:01mais ça
01:11:01que ce soit Macron
01:11:02ou quelqu'un d'autre
01:11:03il y aura toujours
01:11:03ces crises-là
01:11:04il y a aussi des problèmes
01:11:04graves en France
01:11:04et en interne
01:11:05c'est ça
01:11:05c'est un peu le discours
01:11:07de il faut qu'on reste
01:11:08en pouvoir
01:11:08parce qu'on a trop
01:11:09de problèmes à l'extérieur
01:11:10il faut qu'on reste unis
01:11:11il y a ce discours-là
01:11:12qu'on entend
01:11:13chez les macronistes
01:11:13en permanent
01:11:14et qui nous a mis
01:11:15dans cette situation budgétaire
01:11:16c'est eux
01:11:17donc si on veut les sanctionner
01:11:18c'est eux
01:11:19qu'il faut dégager
01:11:19qui sur la crise
01:11:21avec l'Iran
01:11:22l'Ukraine
01:11:23je veux dire
01:11:23qu'est-ce qu'ils ont fait
01:11:24de particulièrement remarquable
01:11:25et je pense que tous les français
01:11:26et quasiment tous les partis
01:11:28en France
01:11:28peut-être pas la LFI
01:11:30mais soutiennent l'Ukraine
01:11:32comprennent que
01:11:32c'est un peuple européen
01:11:33qui est agressé
01:11:34et qu'il faut soutenir
01:11:35sur l'Iran
01:11:36je ne pense pas qu'il y ait
01:11:36de partis en France
01:11:37qui soient particulièrement
01:11:38promos là non plus
01:11:39peut-être encore une fois
01:11:40peut-être la LFI
01:11:41on ne sait jamais
01:11:41mais en dehors de ça
01:11:43je veux dire
01:11:43c'est un dédit de démocratie
01:11:45grave
01:11:45très grave
01:11:46Emmanuel Valls
01:11:47on voit bien aussi
01:11:48qu'il incarne un peu ça
01:11:49c'est-à-dire qu'on fait
01:11:49les fonds de tiroir
01:11:50c'est-à-dire que Macron
01:11:50lui a fait un doigt d'honneur
01:11:52au début de son mandat
01:11:53alors qu'il quémandait un poste
01:11:55maintenant
01:11:55vu qu'il est un peu
01:11:56tout seul et isolé
01:11:57il a été obligé
01:11:57de le prendre au gouvernement
01:11:58mais ces gens-là
01:11:59n'ont aucune crédibilité démocratique
01:12:01pour donner des leçons
01:12:02aux français
01:12:02et vous disiez justement
01:12:04le fait qu'on n'entende plus
01:12:05les français
01:12:05parce que les élections européennes
01:12:07donc le Rassemblement National
01:12:08arrive en tête
01:12:09Emmanuel Macron
01:12:09se sent désavoué
01:12:10donc redonne la parole
01:12:12au peuple
01:12:12qui vient quand même
01:12:13de s'exprimer
01:12:14le nouveau Front Populaire
01:12:15arrive en tête
01:12:16en termes de coalition
01:12:18et de nouveau
01:12:19en fait on voit la même chose
01:12:20c'est-à-dire qu'on veut bien
01:12:22donner la parole aux français
01:12:23par contre après
01:12:24on fait un petit peu
01:12:25ce qu'on veut
01:12:25il ne faut pas non plus pousser
01:12:26donner la parole
01:12:27c'est bien
01:12:27il ne faudrait pas non plus
01:12:29que ça n'aille pas dans notre sens
01:12:29c'est un peu ça aussi
01:12:30le message de la dissolution
01:12:31c'est absolument ça
01:12:32et quand vous disiez
01:12:33que ça approfondissait
01:12:34la crise démocratique
01:12:34c'est parce qu'on est en 2025
01:12:36en 2025 c'était donc
01:12:37le 20ème anniversaire
01:12:38de l'élection
01:12:39par rapport au traité
01:12:41constitutionnel européen
01:12:42et on se souvient tous
01:12:43de ce qui se passe
01:12:43c'est-à-dire
01:12:44en l'occurrence
01:12:44il y a 2005 le vote
01:12:45et puis après
01:12:46Sarkozy fait le traité de Lisbonne
01:12:48on passe par le congrès
01:12:49et puis terminé
01:12:50donc il y a une espèce
01:12:51d'habitude maintenant
01:12:52de contourner
01:12:52la parole populaire
01:12:54qui devient épuisante
01:12:55et surtout dans un pays
01:12:55comme le nôtre
01:12:56c'est pareil dans n'importe quel pays
01:12:57mais on est un pays
01:12:58quand même très politique
01:12:59et un pays
01:12:59où on est attaché
01:13:00à la démocratie
01:13:01et là elle est quand même
01:13:02écrasée et bafouée
01:13:03c'est un vrai problème
01:13:05Oui mais il y a aussi
01:13:06quand on regarde
01:13:06par exemple
01:13:07si on élargit un peu le débat
01:13:09quand on regarde
01:13:10les sondages d'opinion
01:13:11quand on demande
01:13:12la parole aux français
01:13:12sur beaucoup de sujets
01:13:14sur la sécurité
01:13:15sur l'immigration
01:13:16quand c'est une question
01:13:16de référendum
01:13:17même on pose cette question-là
01:13:18on a l'impression quand même
01:13:19que les politiques
01:13:20n'écoutent pas
01:13:21ce que les français
01:13:22souhaitent
01:13:23et ça c'est aussi
01:13:24un déni de démocratie
01:13:25je pense
01:13:26à un moment donné
01:13:27les élus doivent aussi
01:13:29rendre des comptes
01:13:30au peuple
01:13:30et en ce moment
01:13:31on n'a pas l'impression
01:13:32que c'est le cas
01:13:32En tout cas
01:13:33la grande mobilisation dernière
01:13:34c'était sur les retraites
01:13:35et là on a un exemple
01:13:35très concret
01:13:36il n'y a pas eu
01:13:37une manifestation aussi massive
01:13:38sur tous les sujets
01:13:38que vous avez annoncés
01:13:39si on veut être clair
01:13:40le dernier grand sujet
01:13:41de mobilisation
01:13:41c'est celui des retraites
01:13:42tout le monde était contre
01:13:43les syndicats
01:13:44et là il y a eu
01:13:45enfin un vote
01:13:46c'était extrêmement compliqué
01:13:47vous savez qu'on avait tenté
01:13:48au parlement
01:13:49de mettre dans des niches
01:13:50parlementaires
01:13:51ils ont fait de l'obstruction
01:13:52impossible de jamais voter
01:13:54quoi que ce soit
01:13:54là on le fait
01:13:55et on voit aussi
01:13:56que le parlement
01:13:56est évidemment opposé
01:13:57à cette réforme
01:13:58et avec effectivement aussi
01:13:59il m'a dit ce problème
01:14:00de en théorie
01:14:01une dissolution
01:14:01pour une clarification
01:14:03c'était les éléments
01:14:05de l'Elysée à l'époque
01:14:06alors clarification
01:14:06sur la répartition
01:14:08des sièges à l'Assemblée
01:14:09certainement pas
01:14:10et pas non plus sur la ligne
01:14:11parce que comme le disait Karima
01:14:12maintenant on a des gouvernements
01:14:14qui se succèdent
01:14:15et qui ont peur
01:14:15c'est-à-dire qu'on nous dit
01:14:16il ne faut pas faire
01:14:17de réformes des retraites
01:14:18François Bayrou pourrait être renversé
01:14:19il ne faut pas de session
01:14:20extraordinaire trop longue
01:14:21parce que François Bayrou
01:14:22pourrait se faire renverser
01:14:22et donc en fait
01:14:23on a une classe politique
01:14:24en tout cas celle qui est au gouvernement
01:14:25qui n'avance plus
01:14:26de peur qu'en fait
01:14:28finalement un jour
01:14:28ils perdent leur siège
01:14:29on en est là quand même
01:14:30bien sûr
01:14:30et en fait c'est une dissolution
01:14:31pour rien finalement
01:14:32parce qu'il y avait un vrai besoin
01:14:33de clarification
01:14:34et donc on a fait
01:14:35enfin
01:14:36cette dissolution a été faite
01:14:38pour un message clair
01:14:39et bien en réalité
01:14:40c'est que c'est bien pire
01:14:41après la dissolution
01:14:42donc aujourd'hui
01:14:43les électeurs
01:14:43n'y comprennent plus rien
01:14:44les politiques ont tous
01:14:46peur de leur ombre
01:14:46chacun est en train
01:14:47de regarder
01:14:48le prochain sondage
01:14:49pour voir
01:14:50qu'est-ce que je dis
01:14:51qu'est-ce que je fais
01:14:51pour rester en tête de gondole
01:14:52parce qu'ils ont tous
01:14:53l'esprit sur 2027
01:14:56donc finalement
01:14:57encore une dissolution
01:14:58pour rien
01:14:58pas d'action
01:14:59pas de clarification
01:14:59et on en est
01:15:01au même niveau
01:15:02si c'est pas pire
01:15:03qu'avant
01:15:03la dissolution
01:15:04avec Antonin
01:15:05aussi une vraie peur
01:15:06là on parlait de la peur
01:15:07plutôt du gouvernement
01:15:08mais aussi des députés
01:15:08parce que vous parlez
01:15:09avec des députés
01:15:10depuis la dernière dissolution
01:15:11ils ont déjà en tête
01:15:12qu'un an après
01:15:13c'est de nouveau possible
01:15:14et on voit des députés
01:15:15qui sont presque
01:15:16plus occupés à se dire
01:15:18il faut déjà
01:15:18que je retravaille le terrain
01:15:19je suis en campagne permanente
01:15:20plutôt que se dire
01:15:21je passe plus de jours
01:15:22à Paris
01:15:23parce qu'ils ont quand même
01:15:24en tête
01:15:24cette menace
01:15:25de l'élection
01:15:26presque permanente
01:15:26j'allais dire
01:15:27qui n'existait pas tellement
01:15:28en réalité jusque là
01:15:29les macronistes eux-mêmes
01:15:30c'est-à-dire que le groupe
01:15:31Renaissance à l'Assemblée
01:15:33qui est maintenant tout petit
01:15:34c'est-à-dire qu'eux-mêmes
01:15:35en fait sentent un peu
01:15:36le vent qui tourne
01:15:37sentent qu'on arrive
01:15:39à la fin du macronisme
01:15:40et eux-mêmes en fait
01:15:40essayent un peu
01:15:41de se détacher de tout ça
01:15:42Gabriel Attal et Macron
01:15:44je ne trahirai pas de secret
01:15:45ne se parlent plus
01:15:46il n'y a plus de lien
01:15:47entre l'Elysée
01:15:48et le groupe à l'Assemblée nationale
01:15:49donc en fait
01:15:50il faut que les Français comprennent
01:15:51qu'on est en plein
01:15:52dans la crise institutionnelle
01:15:53sourde et lente
01:15:54et je m'étonne un peu
01:15:55du silence
01:15:56des constitutionnalistes
01:15:57parce que l'esprit
01:15:58de la Ve République
01:15:59qui donne énormément
01:16:00de pouvoir au Président de la République
01:16:01ne repose et ne fonctionne
01:16:03que si le Président
01:16:04a une certaine légitimité
01:16:06qu'il n'a plus
01:16:06il a eu une élection en 2022
01:16:08qui était très faible
01:16:08pour un premier tour
01:16:09je suis désolé
01:16:09par rapport au score
01:16:10et dans un contexte
01:16:11une fois de plus
01:16:12la guerre en Ukraine
01:16:13là pour le coup
01:16:14avait totalement
01:16:15phagociné l'élection
01:16:16et de barrages
01:16:17de barrages du second tour
01:16:18dont on a l'habitude
01:16:19donc c'est-à-dire
01:16:20que ce n'était pas
01:16:20une adhésion populaire
01:16:21donc Macron manque
01:16:22de légitimité charismatique
01:16:24politique, démocratique
01:16:25et finalement
01:16:26il devrait de lui-même
01:16:28comprendre que
01:16:28ce n'est pas possible
01:16:30et on le voit bien
01:16:30on arrive dans un système
01:16:32un peu malsain
01:16:33où les Attal
01:16:34les Philippe
01:16:35tous pensent à l'après
01:16:36même Val
01:16:37je suis sûr
01:16:37qu'il y réfléchit déjà
01:16:38et finalement
01:16:40il y réfléchit toujours
01:16:41exactement
01:16:42il y réfléchit toujours
01:16:43et donc rien ne se fait
01:16:45rien ne se passe
01:16:46et chacun essaye
01:16:47de protéger son siège
01:16:48et pense au coup d'après
01:16:49et c'est déjà la fin
01:16:50de ce 180 minutes info
01:16:52merci à vous
01:16:52de nous avoir suivis
01:16:53merci à tous les quatre
01:16:54d'avoir été
01:16:54mes invités
01:16:55tout de suite
01:16:56la suite des programmes
01:16:57sur CNews
01:16:58vous retrouvez Olivier
01:16:58de Quai-Renfleck
01:16:59et ses invités
01:17:00pour Punchline
01:17:01bonne soirée sur CNews
01:17:02Sous-titrage Société Radio-Canada
01:17:04Sous-titrage Société Radio-Canada
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