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  • 18/05/2025
Les invités de Thierry Cabannes débattent de l'actualité dans #180minutesInfoWE le samedi et le dimanche

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Transcription
00:00:00Bonjour à tous, ravie de vous retrouver pour votre 180 minutes info et avec moi pour m'accompagner aujourd'hui, Karim Mavric, bonjour.
00:00:08Bonjour. Journaliste CNews, Maddy Saadi, bonjour. Bonjour.
00:00:12Communicante, Florian Gérard, merci, bonjour. Bonjour.
00:00:15Directeur des études du Millénaire et Frédéric Clause, bonjour. Bonjour.
00:00:17Secrétaire général du syndicat des commissaires de la police nationale.
00:00:20Vous connaissez l'émission et comme chaque jour, on commence avec le journal d'Audrey Bertheau. Bonjour Audrey.
00:00:25Bonjour Elodie, bonjour à tous.
00:00:26Bruno Rotailleau ou Laurent Wauquiez. Après trois mois de campagne, ça y est, les adhérents des Républicains sont en train de départager.
00:00:33Depuis hier, les deux candidats à la présidence du parti.
00:00:35Et c'est la secrétaire générale du parti, Annie Gennevard, qui annoncera les résultats.
00:00:40Ce sera en début de soirée, à suivre bien sûr sur CNews.
00:00:43On vous retrouve, Donia Tengour, bonjour. Vous êtes juste devant le siège du parti.
00:00:47Il semble que les Républicains ont enregistré une augmentation récente du nombre de ces adhérents, c'est bien ça.
00:00:57C'est exactement ça Audrey, une augmentation du nombre d'adhérents chez les Républicains.
00:01:02Et une forte mobilisation aujourd'hui pour l'élection du nouveau président du mouvement.
00:01:07Alors je me trouve ici, devant le siège du parti, non loin de l'Assemblée nationale, avec Alexandra Bischoff qui m'accompagne derrière la caméra.
00:01:15Alors pour l'instant, vous imaginez bien, il y a peu de monde.
00:01:18Mais c'est normal puisque les résultats sont attendus après la clôture des votes électroniques après 18h.
00:01:23Comme vous le savez, la campagne de la droite républicaine a passionné les médias, mais aussi les adhérents.
00:01:29Même si les chiffres ne sont pas totalement confirmés du côté du parti, on nous indique que la ferveur pour ce duel,
00:01:36ou duo entre Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez, est bien palpable.
00:01:41Puisque en février, on comptait près de 44 000 adhérents.
00:01:44Et à la fin avril, quelques mois plus tard, ils étaient plus de 121 000.
00:01:49Une véritable hausse constatée par les instances du parti Audrey.
00:01:52Et d'ailleurs, la participation à midi confirme cet intérêt.
00:01:57Puisque la Haute Autorité des Républicains indique un taux de participation à 63%.
00:02:02Et les résultats, eux, devraient être connus aux alentours de 19h.
00:02:07Merci beaucoup, Dunia Tangour et Alexandra Bischoff qui vous accompagnent.
00:02:11Dans l'actualité, un gendarme a été percuté près de Nancy.
00:02:14Ça s'est déroulé vendredi soir.
00:02:16Deux suspects ont été placés en garde à vue.
00:02:18Le motard a percuté volontairement le gendarme, selon le parquet de Nancy,
00:02:22souffrant de fractures assez importantes à la jambe.
00:02:26La victime a été opérée peu de temps après.
00:02:29Un suspect de 20 ans s'est rendu de lui-même au commissariat central de police de Nancy,
00:02:33où il a été placé en garde à vue.
00:02:35Un autre garçon de 16 ans, qui avait récupéré la moto juste après la fuite du pilote,
00:02:40a également été interpellé et placé en garde à vue, Élodie.
00:02:43On en parlera plus en longueur à partir de 15h.
00:02:46C'est refus d'obtempérer, c'est rodéo urbain.
00:02:48Malheureusement, jour après jour, l'actualité nous impose d'en parler
00:02:52parce qu'on voit à quel point aujourd'hui les délinquants percutent volontairement,
00:02:56bien souvent malheureusement, les forces de l'ordre, qui sont devenues plus que jamais des cibles.
00:03:00On a dans notre pays, ce qui est quand même particulièrement révélateur du délitement de l'autorité,
00:03:06près de 24 000 à 25 000 refus d'obtempérer.
00:03:09Un, toutes les 20 minutes.
00:03:11Je n'évoque même pas les refus d'obtempérer aggravés, qui peuvent tuer, qui peuvent blesser.
00:03:17Alors, les gendarmes, en l'occurrence, les policiers,
00:03:20mais également, ça peut être une maman avec sa poussière.
00:03:23Oui, un riverain qui traverse.
00:03:25Ça peut être un riverain qui traverse.
00:03:27Et il faut prendre conscience que ce n'est pas simplement un fait divers ou une infraction.
00:03:31Mais quand on roule comme ça, qu'on ne s'arrête pas,
00:03:34il y a une volonté de rouler symboliquement sur un uniforme, sur les lois de la République.
00:03:40On ne peut pas, sur la voie publique, que la voie publique se transforme en une roulette russe.
00:03:44Est-ce qu'on va se faire écraser ou pas écraser ?
00:03:47Donc, c'est insupportable et c'est inadmissible.
00:03:50Et évidemment, il faut encore plus de répression.
00:03:54Et on en parlera justement avec tous mes invités à 15h30.
00:03:57Dans l'actualité internationale, Vladimir Poutine doit s'entretenir avec Donald Trump,
00:04:01demain à 16h, heure de Paris.
00:04:03Le président américain s'entretiendra au téléphone avec son homologue russe,
00:04:07au sujet, bien sûr, de la guerre en Ukraine.
00:04:09Il l'a annoncé sur son réseau social, TroufSocial.
00:04:12Donald Trump appellera ensuite Volodymyr Zelensky.
00:04:15Harold Diman, vous êtes avec nous en plateau.
00:04:18Est-ce que c'est une avancée soudaine, Harold, dans les négociations de cesser le feu en Ukraine ?
00:04:24Oui, parce que les pourparlers à Istanbul ont échoué à 90%.
00:04:31On n'en a sorti qu'une petite concession mutuelle.
00:04:351000 prisonniers de chaque camp seront restitués.
00:04:38Donc, à part cela, il n'y a pas de restitution d'enfants ukrainiens enlevés en Russie.
00:04:45Il n'y a pas de cesser le feu ferme.
00:04:49Jusqu'à présent, on n'a eu que quelques cesser le feu momentanés, symboliques et unilatéraux,
00:04:55et très peu respectés, venant du côté du gouvernement russe.
00:05:00Donc, Donald Trump, lui, peut accélérer la chose, pense-t-il.
00:05:05Il le dit depuis plusieurs jours.
00:05:07Il faut que je parle directement à Vladimir Poutine.
00:05:10Donc, dans l'ordre, il va faire Vladimir Poutine, puis Volodymyr Zelensky.
00:05:15Et d'ailleurs, il l'a annoncé sur son réseau social, qu'on va regarder,
00:05:19en des termes très clairs, tout en capital.
00:05:22Ça veut dire qu'il est en train de dosser la voix.
00:05:26Et il s'entretiendra aujourd'hui avec les deux.
00:05:31Aujourd'hui, finalement.
00:05:33À partir de 16h, heure française, pour arrêter le bain de sang.
00:05:39Merci beaucoup, Harold Imane, pour toutes ces précisions.
00:05:41Florian, j'ai remercié.
00:05:42C'est vrai qu'on voit beaucoup, à la fois de sommets,
00:05:45en tout cas, de chefs d'État qui se rencontrent,
00:05:47de chefs d'État qui parlent à Vladimir Poutine.
00:05:49Beaucoup de communication, évidemment, autour de tous ces rendez-vous.
00:05:51Mais, pour le coup, pas de sortie de crise, en tout cas, de manière certaine, pour l'instant.
00:05:55Non, tout à fait.
00:05:56Sur le terrain, les combats continuent.
00:05:59Et, en fait, ce qui se joue ici, c'est un peu la patience de Donald Trump.
00:06:03Et jusqu'où il va être prêt à aller pour faire acte de la force.
00:06:08Puisqu'une des forces de Donald Trump, c'est premièrement l'armée américaine,
00:06:11mais aussi son imprévisibilité.
00:06:12Et le fait qu'il soit capable d'aller bien plus loin, potentiellement,
00:06:15qu'un Joe Biden pouvait y aller.
00:06:18On se souvient aussi de Barack Obama,
00:06:20qui n'avait pas respecté ses propres lignes rouges en Syrie.
00:06:23Donc là, on est vraiment sur cet aspect-là.
00:06:25Vladimir Poutine joue la montre.
00:06:27Il essaie de temporiser au maximum.
00:06:29Et Donald Trump, il y a un moment où ça va sûrement finir par l'énerver.
00:06:32Donc, c'est un peu ça qui se joue.
00:06:33Et c'est ce qu'on va voir, ce qui sort de cet appel.
00:06:36Et pour terminer ce journal, deux ans après la mort d'un chat,
00:06:39la SNCF accorde désormais 20 minutes pour sauver un animal sur les voies, Audrey.
00:06:44À partir du signalement par un passager,
00:06:47le personnel de la SNCF se donne 10 minutes de levée de doute.
00:06:50Si l'animal est repéré, se déclenche alors 10 minutes supplémentaires
00:06:54pour faire sortir l'animal sans engager la zone dangereuse.
00:06:57Jusqu'à présent, la SNCF n'avait pas de règles claires à ce sujet.
00:07:01Timothée Forgé, Audrey Legray pour le reportage.
00:07:04Et les explications sont signées Kinson.
00:07:08Ce petit chien figure désormais sur la longue liste de réglementation de la SNCF.
00:07:13Si votre animal de compagnie s'échappe sous un train, il sera retardé.
00:07:17Vous avez 20 minutes maximum pour le récupérer.
00:07:20Les usagers sont plutôt conciliants.
00:07:24Il y a déjà des retards de toute façon, donc 20 minutes ça ne changera pas grand-chose.
00:07:27Ça ne me poserait pas de soucis.
00:07:29Mais le temps accordé pose problème à ceux qui ont un animal de compagnie.
00:07:33En 20 minutes, si l'animal ne ressort toujours pas,
00:07:36le départ du train est ordonné, lentement, à la vitesse d'un homme au pas,
00:07:40afin de lui donner une dernière chance d'échapper au roue.
00:07:43C'est sûr qu'en tant que propriétaire de l'animal, on voudra que ça dure un peu plus longtemps.
00:07:48Je pense que le délai pourrait être rallongé,
00:07:51parce que je ne supporterais pas qu'on démarre sur mon chat.
00:07:54D'autres usagers, directement impactés en cas d'incident,
00:07:57appellent à la vigilance des propriétaires.
00:08:00C'est à eux de faire attention à leurs animaux, ce n'est pas à la SNCF.
00:08:03Il faut que les gens fassent attention à leurs animaux.
00:08:06Je pense qu'un chat ou un chien n'a rien à faire sur les rails.
00:08:09En 2023, l'écrasement médiatisé du chat Neko avait mis en lumière l'absence de protocole.
00:08:15La SNCF, reconnue coupable de négligence,
00:08:18avait été condamnée à verser 1000 euros à chacune des deux propriétaires
00:08:21pour préjudice moral en première instance,
00:08:24avant que la compagnie ne soit relaxée en appel.
00:08:27Voilà pour l'essentiel de l'information.
00:08:29Merci à vous Audrey pour ce journal.
00:08:31On vous retrouve à 15h.
00:08:32On marque une première pause avec mes invités.
00:08:34On se retrouve pour la première partie des débats de 180 minutes Info.
00:08:37A tout de suite.
00:08:42De retour dans 180 minutes Info et au sommaire de ces deux heures d'information.
00:08:47D'abord, Gérald Darmanin qui accélère et qui propose une nouvelle prison de haute sécurité,
00:08:52cette fois en Guyane.
00:08:53500 places, une soixantaine dédiée aux narcotrafiquants,
00:08:56une quinzaine pour les détenus radicalisés.
00:08:59Une prison qu'il veut couper de tout.
00:09:01Le but, les isoler au maximum pour un coût total de 400 millions d'euros.
00:09:06On suivra justement la visite du ministre de la Justice.
00:09:09C'est news est à ses côtés aujourd'hui en Guyane.
00:09:12L'Eurovision, censée être une belle fête populaire,
00:09:15mais qui donne depuis l'an dernier un spectacle déplorable.
00:09:18Et une fois de plus, malheureusement, c'est la présence de la candidate israélienne
00:09:21qui a créé de vives tensions.
00:09:23Elle a été huée, on l'a accusée de triche de manière ignoble
00:09:26et il y a eu aussi la diffusion de messages en soutien à la Palestine à la télévision espagnole.
00:09:31On en parlera bien sûr avec mes invités.
00:09:34Et puis, on vous en parlait déjà dans le journal.
00:09:36La délinquance de la route et des nouvelles mesures sur les rodéos urbains.
00:09:40C'est le procureur de Bordeaux qui a annoncé que,
00:09:42conformément d'ailleurs à ce qu'avait demandé le garde des Sceaux,
00:09:44les véhicules seraient saisis et détruits ou bien revendus avant même le jugement.
00:09:48Est-ce enfin une mesure efficace ? On en parle avec mes invités.
00:09:53Et je vous le disais, on commence donc avec la visite du ministre de la Justice en Guyane.
00:09:57Il l'a annoncé à nos confrères du JDD.
00:09:59Il a donc décidé d'implanter la troisième prison de haute sécurité en Guyane,
00:10:04à 7000 km de Paris.
00:10:06Le but, une fois de plus, c'est de mettre les narcotrafiquants
00:10:08et les détenus radicalisés le plus possible à l'isolement.
00:10:11Évidemment que ce territoire n'a pas été choisi au hasard.
00:10:14On regarde d'abord les détails assignés Sharon Camara.
00:10:18En déplacement en Guyane, le ministre de la Justice, Gérald Darmanin,
00:10:22a annoncé l'ouverture d'ici 2028 d'une prison de haute sécurité
00:10:26qui disposera d'une capacité de 500 places avec une aile spéciale
00:10:30réservée à une quinzaine de détenus radicalisés, islamistes et fichés S.
00:10:35Le centre pénitentiaire aura également un quartier de haute sécurité
00:10:39où seront détenus une soixantaine de narcotrafiquants.
00:10:42Dans ce centre pénitentiaire ultra sécurisé,
00:10:45les promenades et visites des détenus seront réglementées.
00:10:48Ces derniers n'auront aucun contact physique avec l'extérieur.
00:10:51Ils feront l'objet de fouilles régulières
00:10:53et seront soumis à une surveillance électronique constante.
00:10:56Ma stratégie est simple.
00:10:57Frapper la criminalité organisée à tous les niveaux,
00:11:00ici, au début du chemin de la drogue,
00:11:02en métropole, en neutralisant les têtes de réseau,
00:11:05et jusqu'aux consommateurs.
00:11:06Cette prison sera un verrou dans la guerre contre le narcotrafic.
00:11:09Cette prison de haute sécurité sera située à Saint-Laurent-du-Maroni,
00:11:13à 300 km de Cayenne, la capitale de la Guyane française.
00:11:17Nous voulons que cette prison serve à éloigner durablement
00:11:19les têtes de réseau du narcotrafic.
00:11:21Ils ne pourront plus avoir aucun contact avec leur filière criminelle.
00:11:24Il s'agira de la troisième prison de haute sécurité en France
00:11:27après le centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil,
00:11:30dont l'ouverture est prévue en juillet prochain,
00:11:33et la prison de Condé-sur-Sarthe, annoncée pour octobre prochain.
00:11:37Avant d'ouvrir le débat, on va rejoindre Steve Bertrand.
00:11:39Bonjour et merci beaucoup d'être avec nous.
00:11:41Vous êtes secrétaire régionale Guyane, UFAP, UNSA, Justice.
00:11:45D'abord, ma première question est très simple.
00:11:47Qu'est-ce que vous avez pensé de cette annonce du ministre de la Justice ?
00:11:50Est-ce que c'est une piste efficace, selon vous, qui est sur place ?
00:11:55Bonjour, je voudrais rétablir certaines vérités
00:11:59par rapport justement à ce qu'annonçait le ministre de la Justice,
00:12:05à savoir que la prison qui sera construite à Saint-Laurent-du-Maroni,
00:12:12c'est quelque chose qui a été déjà prévu depuis 2017,
00:12:15depuis les accords de Guyane.
00:12:17Ça, c'est dans un premier temps.
00:12:19Dans un deuxième temps, le centre pénitentiaire
00:12:24qui sera construit à Saint-Laurent-du-Maroni,
00:12:26c'est un copier-coller du CPG,
00:12:29c'est-à-dire le centre pénitentiaire de Guyane,
00:12:31actuellement qui est basé à Rémy-en-Montjoli.
00:12:34Donc, il faudrait que le ministre de la Justice explique
00:12:37comment aujourd'hui il n'est pas capable de donner des moyens
00:12:40pour le centre pénitentiaire de Rémy-en-Montjoli,
00:12:42et dire aujourd'hui qu'il va construire la troisième prison haute sécurité
00:12:47à Saint-Laurent-du-Maroni,
00:12:49alors que c'est un copier-coller de Rémy-en-Montjoli.
00:12:59C'est ça qui m'interroge.
00:13:01De plus, on fait face à une surpopulation quartière
00:13:06qui est largement supérieure à l'hexagone.
00:13:09Donc, il annonce qu'on va recevoir des islamiques,
00:13:15alors que nous, nous avons besoin justement
00:13:18de désengorger la prison de Rémy-en-Montjoli.
00:13:21Donc, c'est tout ça.
00:13:23Aujourd'hui, nous avons plein d'interrogations par rapport à ça.
00:13:25– Bertrand, vous dites que c'est un copier-coller
00:13:27de la prison déjà existante, mais, sauf erreur de ma part,
00:13:29la prison déjà existante n'est pas une prison de haute sécurité
00:13:31avec toutes ces mesures mises en place,
00:13:33et c'est 500 nouvelles places qui arrivent.
00:13:35Donc, ça désengorge, j'imagine, de fait, la prison qui existe déjà.
00:13:39– Non, non, parce que quand je vous dis que c'est un copier-coller,
00:13:43c'est par rapport à l'infrastructure.
00:13:45Quand on fait une prison haute sécurité du type qu'on est sur ça,
00:13:49il y a des moyens de sécurité qu'on met en place.
00:13:51Nous, en Guyane, il faudrait venir pour pouvoir visiter le CPG.
00:13:56Aujourd'hui, c'est un type de prison qui se rapproche un peu
00:14:01aux prisons sud-américaines.
00:14:04Donc, aujourd'hui, pour pouvoir amener tous ces moyens sécuritaires,
00:14:11il faudrait déjà pouvoir amener sur Rémy-en-Montjoli ces moyens-là,
00:14:17et après pouvoir le développer sur Saint-Laurent.
00:14:20Aujourd'hui, M. Darmanin, il dit qu'il va faire la troisième prison haute sécurité,
00:14:25et ça, je vous le confirme, les plans ne sont pas faits pour ça.
00:14:28Peut-être que des modifications seront apportées plus tard,
00:14:31mais à l'heure actuelle, ce n'est pas le cas.
00:14:33Aujourd'hui, on n'est que dans de la communication pour l'horizon 2027.
00:14:37Ce n'est que ça.
00:14:39Effectivement, les plans qui nous sont transmis à nous et les informations qui nous sont transmises
00:14:43font bien l'état de deux ailes qui sont totalement dédiées et donc sécurisées.
00:14:47Une aile pour les narcotrafiquants et une aile pour les détenus radicalisés.
00:14:51Je voulais vous demander aussi quel était l'état du narcotrafic, de la délinquance en Guyane
00:14:57et comment ça se passe aussi dans les prisons.
00:14:59Est-ce que vous sentez aussi le poids de ce narcotrafic dans les prisons
00:15:03avec des détenus qui tentent de corrompre les agents pénitentiaires,
00:15:07qui tentent peut-être aussi de prendre le pouvoir dans les prisons ?
00:15:12Le narcotrafic, comme il est défini aujourd'hui par M. Parmanin,
00:15:17il est différent dans les prisons.
00:15:20C'est-à-dire que nous nous faisons face aujourd'hui à ce qu'on appelle
00:15:24les détenus qui viennent du Brésil, qui sont des factionnés.
00:15:32Et à partir de là, le trafic est au sein du centre pénitentiaire.
00:15:55Et vous sentez la pression pour les agents pénitentiaires
00:15:58aussi contre vous de ce narcotrafic, justement ?
00:16:01Ah oui, tout à fait.
00:16:03C'est-à-dire que cette pression, elle est présente.
00:16:06Comme nous manquons de moyens, nous ne nous sentons pas soutenus
00:16:14par rapport à l'hexagone.
00:16:17Donc nous, nous avons ces détenus factionnés qui sont présents.
00:16:21Nous n'avons pas tous les moyens développés au sein des établissements
00:16:28pénitentiaires ou de sécurité qu'on trouve dans l'hexagone.
00:16:31Donc à partir de là, nous, les agents pénitentiaires,
00:16:34il faudrait les fisciter d'ailleurs parce qu'ils font un travail considérable
00:16:39justement pour pouvoir éviter que cela puisse déborder.
00:16:43Bien sûr.
00:16:44Et justement, puisque ces factions, ils continuent justement à faire
00:16:52leur trafic que ce soit à l'extérieur ou au sein du CP.
00:16:57Et nous ne demandons qu'à avoir des moyens pour pouvoir justement
00:17:03éradiquer ce client qui concrène justement la détention.
00:17:09Et malheureusement, toutes les annonces qui sont faites...
00:17:13Oui, allez-y pour terminer.
00:17:14Je vous laisse terminer votre phrase pour que le débat puisse
00:17:17s'ouvrir avec les autres invités. Terminé.
00:17:20Non, et je disais que justement, il aurait fallu qu'aujourd'hui
00:17:23que M. Darmanin, il puisse pouvoir apporter des vrais moyens
00:17:28pour le centre pénitentiaire.
00:17:30Déjà, avant d'annoncer qu'il va faire une prise en haute sécurité
00:17:33pour Saint-Laurent-du-Maronnet, qu'il puisse apporter déjà des moyens
00:17:37pour le centre pénitentiaire de Guyane actuel basé à Rémi-Hermand-Joly,
00:17:41pour que les agents pénitentiaires puissent se sentir en sécurité.
00:17:45Il aurait dû déjà apporter ça.
00:17:47Je dois vous couper parce qu'on va juste...
00:17:49Est-ce que je peux rajouter quelque chose ?
00:17:51J'ai quatre invités aussi autour de la table qui voudraient bien
00:17:54prendre la parole, donc rapidement s'il vous plaît.
00:17:56Oui, 30 secondes. Parce que je voudrais juste rajouter par rapport
00:17:59à ce qui a été dit sur le journal du dimanche.
00:18:03La Guyane n'est pas un département isolé.
00:18:07Parce que ce que j'ai vu qui a été écrit, c'est quand même aberrant.
00:18:11Parce que nous sommes un département français,
00:18:13nous sommes au 21e siècle...
00:18:15Attendez, je termine.
00:18:16Ils parlaient de cette zone particulière.
00:18:18Je suis désolée, il faut qu'on avance dans le débat.
00:18:20Merci beaucoup d'avoir eu à nous.
00:18:21Oui, non, mais ce n'est pas un peu tôt.
00:18:22Ça revient à Théorème Brunet du service police-justice.
00:18:24Justement, je voudrais qu'on reparle avec vous
00:18:26de ces prisons de haute sécurité.
00:18:27Là, on parle de la Guyane, mais c'est une volonté évidemment
00:18:29plus large du ministre de l'Intérieur, avec déjà des prisons
00:18:31qui vont s'ouvrir avant l'été.
00:18:32Tout à fait, on comprend ce que dit ce monsieur, ce syndicaliste.
00:18:35Mais il faut bien comprendre que ce n'est pas le même combat
00:18:37que livre aujourd'hui Gérald Darmanin.
00:18:39On ne parle pas d'une prison ordinaire,
00:18:41on parle d'une prison de haute sécurité.
00:18:43Maintenant, on a plus d'informations sur celle-ci.
00:18:45L'ouverture de cette prison est prévue d'ici 2028
00:18:48en Guyane, à Saint-Laurent-du-Maroni.
00:18:50Une prison qui va accueillir des détenus condamnés aux peines
00:18:52les plus lourdes pour narcotrafic,
00:18:54mais aussi des détenus radicalisés.
00:18:56En tout, elle disposera de 500 places
00:18:58où seront réparties une soixantaine de narcotrafiquants
00:19:01dans le quartier de haute sécurité.
00:19:03Puis, dans une autre aile, ce sera une quinzaine
00:19:05de détenus radicalisés, islamistes, fichés S.
00:19:09Cette prison sera la troisième prison de haute sécurité,
00:19:12après celle de Vendin-le-Vieille, qui va ouvrir le 31 juillet,
00:19:15puis celle de Condé-sur-Sarthe à la mi-octobre.
00:19:18Alors, Gérald Darmanin l'a répétée,
00:19:20cette prison répondra évidemment au régime carcéral
00:19:22très strict mis en place, comme par exemple
00:19:24des promenades et des visites contraintes.
00:19:27Évidemment, aucun contact avec l'extérieur,
00:19:29des fouilles régulières, une surveillance électronique
00:19:32constante, le tout équipé d'outils technologiques
00:19:35dernière génération qui permettront une résistance maximale.
00:19:38J'entends aussi bien concernant les évasions
00:19:40que les complicités ou des informations du dehors.
00:19:43Et évidemment, Sabrina, le choix justement
00:19:45de la Guyane n'est pas anodin.
00:19:47Oui, parce que déjà c'est loin, très loin de la métropole,
00:19:49plus de 7000 kilomètres.
00:19:51Gérald Darmanin insiste là-dessus.
00:19:53Le but est que cette prison serve à éloigner
00:19:55durablement les têtes du réseau du narcotrafic.
00:19:57Désormais, il n'y aura plus aucun contact
00:19:59avec leur filière criminelle.
00:20:01Du moins, c'est l'ambition.
00:20:03Et puis, Saint-Laurent-du-Maroni, c'est symbolique à plus d'un titre.
00:20:05Déjà, c'est le carrefour stratégique
00:20:07des mules venus notamment du Brésil
00:20:09qui chaque jour tentent de faire passer
00:20:11de la drogue, notamment de la cocaïne.
00:20:13Et pour rappel, cette ville, c'est aussi
00:20:15l'ancien port d'entrée du Bagne
00:20:17où débarquaient les forçats venus de Métropole
00:20:19jusqu'en 1938.
00:20:21Alors, construire à côté de la jungle
00:20:23guyanaise a aussi un coût, 400 millions d'euros.
00:20:26Et selon nos confrères du JDD,
00:20:28le permis de construire de ce bâtiment
00:20:30qui sera situé sur un terrain de plusieurs
00:20:32dizaines d'hectares est en voie
00:20:34d'être signé par le préfet.
00:20:36Merci beaucoup, Sabrina.
00:20:38Frédéric Loos, effectivement, on sent
00:20:40que l'endroit, la Guyane, n'a pas été choisie
00:20:42au hasard parce que, comme le dit Gérald Darmanin,
00:20:44il veut une lutte totale contre le narcotrafic.
00:20:46Aller chercher les têtes de réseau, les narcotrafiquants
00:20:48où ils se trouvent et l'étape d'après,
00:20:50c'est les consommateurs, il en parle aussi.
00:20:52Écoutez, c'est une bonne mesure.
00:20:54Sur la répartition des moyens,
00:20:56il y a déjà une prison, Rémir-Montjoli,
00:20:58qui comprend 500 places,
00:21:00mais qui est en surpopulation
00:21:02avec 1000 places. Là, il va falloir regarder,
00:21:04dans cette nouvelle prison,
00:21:06ce qu'il va relever
00:21:08de détenus guyanais qu'on va pouvoir mettre,
00:21:10sachant que les mules viennent du Brésil,
00:21:12mais aussi du Suriname,
00:21:14puisque Saint-Laurent-du-Maroni
00:21:16est près du Suriname.
00:21:18C'est une bonne mesure
00:21:20entre les narcos, les islamistes
00:21:22de métropole qu'on va envoyer là-bas.
00:21:24L'État,
00:21:26ce n'est pas qu'un dispositif,
00:21:28c'est une doctrine, commence à réagir.
00:21:30Les trafiquants et les barons de la drogue
00:21:32qui dirigent impunément, de façon scandaleuse,
00:21:34depuis leur prison le trafic
00:21:36et commandent des assassinats,
00:21:38cette fois seront, on l'espère, réduits
00:21:40à la loi du silence.
00:21:42Et ça, on ne peut que le saluer.
00:21:44Effectivement, ça va mettre du temps, 2028.
00:21:46Mais déjà, la doctrine, en tout cas,
00:21:48est de les isoler.
00:21:50C'est une doctrine
00:21:52qui est inspirée de la visite
00:21:54qu'a fait le garde des Sceaux
00:21:56en Italie,
00:21:58le système carcéro-dura.
00:22:00Face à la criminalité organisée,
00:22:02on doit réagir. C'est impératif.
00:22:04On commence à le faire.
00:22:06Il ne faut pas oublier non plus les menaces
00:22:08de la DZ mafia et des petites
00:22:10mafias qui montrent qu'ils n'ont pas
00:22:12hésité, c'est complètement fou,
00:22:14à s'attaquer aux prisons
00:22:16avec des actions terroristes,
00:22:18à s'attaquer aux agents pénitentiaires.
00:22:20Donc, on ne peut que saluer cette mesure
00:22:22indépendamment de la clarification
00:22:24qui sera nécessaire sur les moyens,
00:22:26sur les délais, etc.
00:22:28Pour neutraliser les trafiquants,
00:22:30il faut jouer avec les règles du jeu
00:22:32adaptées à la hauteur des enjeux.
00:22:34Et moi, c'est plutôt une bonne mesure.
00:22:36Madi, ça dit ce que dit aussi le ministre
00:22:38de la Justice à nos confères du JDD,
00:22:40c'est que c'est aussi une question de souveraineté,
00:22:42de montrer que l'État est chez lui
00:22:44partout et que l'État peut imposer
00:22:46des lois partout, d'où aussi ce choix
00:22:48de la Guyane de se dire qu'il faut aller
00:22:50là où il y a un intérêt à installer
00:22:52ces prisons de haute sécurité. Les lieux ne sont
00:22:54évidemment pas choisis au hasard.
00:22:55Oui, absolument. Si on s'intéresse à cette question-là,
00:22:57ça fait sens. Évidemment,
00:22:59l'idée, c'est de marteler qu'en France,
00:23:01il n'y a pas de zone de non-droit.
00:23:03Peu importe là où on peut être sur le territoire,
00:23:05évidemment, c'est la loi
00:23:07qui fait acte.
00:23:09Donc, je pense que c'est un pas de plus,
00:23:11très intéressant
00:23:13dans la lutte contre le narcotrafic.
00:23:15Aller en Guyane, ça fait sens.
00:23:17Il y a quand même ce symbole
00:23:19par rapport aux bagnes.
00:23:21Mais aussi, la Guyane reste quand même
00:23:23un des départements les plus criminogènes
00:23:25de France, quand on regarde par rapport
00:23:27à la population. Il ne faut pas oublier le trafic
00:23:29aussi avec le Suriname
00:23:31juste en face. Donc, c'est une mesure forte, c'est une mesure
00:23:33qu'attendent les Français. Effectivement,
00:23:35je pense qu'il faut le rappeler assez régulièrement
00:23:37qu'il n'y a pas de zone de non-droit.
00:23:39Mais ce qui serait intéressant aussi à voir,
00:23:41c'est la réaction des Guyanais.
00:23:43Comment les Guyanais accueillent
00:23:45ce nouvel établissement
00:23:47qui va venir. Il va y avoir des
00:23:49narcotrafiquants, mais aussi des
00:23:51salafistes, des islamistes, des gens très dangereux.
00:23:53Ce qui serait intéressant, c'est de voir comment la population
00:23:55l'accueille, même si ça va être isolé.
00:23:57Mais néanmoins,
00:23:59on a toujours
00:24:01la même réflexion autour de qui
00:24:03veut accueillir une prison ou pas. Et là, c'est une prison
00:24:05d'hôte sécurité. Pour terminer avant la pub,
00:24:07c'est aussi une stratégie plus globale
00:24:09du milieu de la justice. On voit qu'il y a ces prisons
00:24:11d'hôte sécurité. Mais pour la délinquance
00:24:13entre guillemets, si j'ose dire, moins importante,
00:24:15c'est aussi les prisons modulaires, 3 000 nouvelles places de prison
00:24:17qui coûtent moins cher, qui vont plus vite. Parce que c'est l'idée
00:24:19de s'attaquer à toute la délinquance. Même si là,
00:24:21ce qui nous occupe, c'est plutôt les prisons d'hôte sécurité.
00:24:23Mais c'est une action assez large que veut mettre en place Gérald Darmanin.
00:24:25Complètement.
00:24:27En fait, il a...
00:24:29De la même manière, d'ailleurs, que Bruno Retailleau,
00:24:31ils veulent enclencher tous les deux
00:24:33une vraie guerre contre
00:24:35le narcotrafic. Nous, on avait écrit un rapport
00:24:37dessus au millénaire tiré, inspiré
00:24:39de celle de Ronald Reagan. Mais en fait, il faut
00:24:41taper à tous les niveaux.
00:24:43Il faut déjà beaucoup plus réprimer
00:24:45le consommateur, faire un changement culturel
00:24:47sur le fait que quand on consomme,
00:24:49on a du sang sur les mains. C'est des peines
00:24:51courtes et la justice des mineurs.
00:24:53Pour que, quand on fait...
00:24:55Quand des mineurs rentrent
00:24:57dans la drogue, dans le deal, qu'ils se soient arrêtés
00:24:59tout de suite. Donc c'est exactement
00:25:01ce dont vous parliez. Et après, c'est sur les têtes
00:25:03de réseau, là, être très sérieux et les traiter
00:25:05ces grands narcotrafiquants
00:25:07comme des terroristes. Et c'est là où
00:25:09on les mettra à l'isolement total pour ne plus
00:25:11qu'ils puissent faire leur deal.
00:25:13En fait, couper les têtes de réseau, c'est ça qui est
00:25:15extrêmement important. Et c'est
00:25:17exactement ça qui est en train d'être fait en
00:25:19Guyane. C'est très bien.
00:25:20On en reparlera évidemment par la suite dans cette
00:25:22émission et on suivra aussi la prise de parole
00:25:24de Gérald Darmanin depuis justement
00:25:26le chantier de cette prison.
00:25:28On marque une pause et on se retrouve pour la nouvelle
00:25:30partie de 188 Infos, tout de suite.
00:25:37On se retrouve pour 180 minutes
00:25:39Infos au week-end. On va parler maintenant des
00:25:41actes anti-chrétiens. Le JDD,
00:25:43il consacre un dossier. Selon
00:25:45une note des renseignements, entre janvier
00:25:47et mars, ce sont 169
00:25:49actes qui ont été recensés.
00:25:51On fait le point, les explications avec Sarah Varney.
00:25:55Bien que plus discret,
00:25:57les actes anti-chrétiens sont bien réels.
00:25:59En France, même si la communauté
00:26:01juive est la plus ciblée, avec 62%
00:26:03d'effets anti-religieux,
00:26:05les actes anti-chrétiens représentent
00:26:07tout de même 31% et 7%
00:26:09pour les actes anti-musulmans.
00:26:11Parmi ces faits, il s'agit le plus souvent
00:26:13d'actes de vandalisme, 62%
00:26:15d'écarts, 10% étaient
00:26:17des incendies criminels et 7%
00:26:19des cas de violences physiques.
00:26:21Bien que l'effet anti-chrétien ait
00:26:23diminué en 2023, les actes
00:26:25de vandalisme ont augmenté,
00:26:27tout comme le nombre d'incendies d'églises
00:26:29marqués par une hausse de plus de 30%
00:26:31en 2024.
00:26:33Ce sont des actes qui s'accompagnent souvent
00:26:35de profanations et de vols à l'intérieur
00:26:37des édifices religieux.
00:26:39Si ces faits visent surtout les biens matériels,
00:26:41les fidèles et religieux ne sont pas épargnés.
00:26:43L'an dernier, plusieurs messes
00:26:45ont été perturbées, notamment à Noël.
00:26:47A Saint-Germain-en-Laye, un homme
00:26:49avait crié à l'agbar pendant l'office
00:26:51avant de monter sur l'autel et de montrer
00:26:53ses fesses à l'Assemblée.
00:26:55Plus récemment, un curé a reçu une gifle
00:26:57à Bocaire pendant une messe.
00:26:59En février, c'est un prêtre qui a été agressé
00:27:01par deux individus devant son église.
00:27:03En cette année jubilaire,
00:27:05où paroisses et diocèses multiplient
00:27:07les rassemblements et événements,
00:27:09la Direction nationale du renseignement territorial
00:27:11recommande une attention particulière.
00:27:15Karim Amri, c'est vrai que les chiffres
00:27:17sont édifiants. En trois mois, c'est 169
00:27:19actes antichrétiens et on voit que
00:27:21c'est à la fois des agressions de personnes,
00:27:23des menaces et aussi beaucoup d'actes de vandalisme.
00:27:25On en a beaucoup parlé sur le plateau,
00:27:27le fait de s'en prendre aussi au patrimoine religieux,
00:27:29soit aux églises, soit à tous les édifices religieux
00:27:31dans les petits villages qui sont de plus en plus
00:27:33souvent attaqués, malheureusement.
00:27:35Oui, absolument, et c'est important qu'on en parle.
00:27:37Vous avez bien raison.
00:27:39Franchement, et on parle de temps en temps,
00:27:41on va parler de ce qui se passe,
00:27:43on s'inquiète, les chrétiens d'Orient
00:27:45voient les persécutions qui se passent là-bas
00:27:47et c'est extrêmement inquiétant,
00:27:49mais on voit que sur le sol français,
00:27:51c'est comme s'il y a des sujets, des fois,
00:27:53dont on ne devrait pas parler, il faudrait taire.
00:27:55Je pense qu'on est les seuls
00:27:57à en parler aujourd'hui, par exemple.
00:27:59Oui, on peut être assez persuadés de ça.
00:28:01Oui, voilà, et ça me fait penser, vous savez,
00:28:03si on élargit un peu, c'est comme s'il y avait
00:28:05des thèmes qui étaient tabous.
00:28:07Quand on entend, par exemple, les histoirains
00:28:09aller planter du blanc, là, il ne faudrait pas
00:28:11en parler du tout, parce que là, oh, on va parler,
00:28:13le racisme anti-blanc, ça n'existe pas,
00:28:15c'est de l'extrême droite, et ensuite,
00:28:17parler, justement, des chrétiens qui sont victimes,
00:28:19ça fait partie, justement,
00:28:21de ces attaques contre la personne.
00:28:23On a vu la montée pour ce qui est de l'antisémitisme.
00:28:25Fort heureusement, on en parle.
00:28:27Bien sûr.
00:28:29Et je me dis, justement, si on n'en parlait pas,
00:28:31déjà que les chiffres sont catastrophiques,
00:28:33qu'est-ce que ça serait, justement, si on taisait
00:28:35tout ça, et c'est la même chose, je pense,
00:28:37pour les actes anti-chrétiens qu'il faut absolument
00:28:39dénoncer, mais j'aimerais, justement,
00:28:41que la classe politique de tout,
00:28:43j'allais dire, de tout bord,
00:28:45puisse saisir aussi
00:28:47de ces actes absolument
00:28:49abjects, et peut-être,
00:28:51je terminerais là-dessus,
00:28:53le discours aussi. Vous savez, j'ai l'impression
00:28:55qu'un certain discours qu'on entend
00:28:57malheureusement aussi souvent,
00:28:59côté un peu de l'extrême-gauche,
00:29:01on va l'entendre, on va associer
00:29:03les catholiques comme si c'était quelque chose,
00:29:05même les catholiques
00:29:07qui vont être pratiquants, comme quelque chose
00:29:09de rétrograde. Il y a moins ce respect,
00:29:11et ça, je pense que c'est aussi
00:29:13un problème, et il faut
00:29:15en parler aussi. Et justement, vous me tournez la verge
00:29:17parce que vous parlez de la classe politique.
00:29:19Manon Aubry, il n'y a pas plus qu'une semaine,
00:29:21du grand rendez-vous, elle a affirmé
00:29:23sur le plateau de CNews et d'Europe 1 que l'assassinat
00:29:25du père Hamel était le seul acte anti-chrétien
00:29:27depuis la guerre de Vendée.
00:29:29Florian, on voit bien qu'il y a quand même une volonté
00:29:31d'être aveugle, parce que les chiffres, tout le monde peut les consulter,
00:29:33ils sont là. Les agressions,
00:29:35d'ailleurs, on rappelle qu'il y a quand même eu un attentat
00:29:37à Nice dans une église
00:29:39depuis, mais on voit qu'une partie
00:29:41de la gauche se dit « ça n'existe pas, c'est devant
00:29:43nos yeux, mais ça n'existe pas, on n'en parle pas,
00:29:45et on nie d'ailleurs la réalité des chiffres
00:29:47et des faits ». Non, en fait, je pense que
00:29:49dans son cas, elle est dans une bulle informationnelle,
00:29:51probablement que l'information n'est peut-être même pas
00:29:53arrivée jusqu'à elle, et c'est là où Karima
00:29:55a bien raison de le souligner. C'est important
00:29:57d'en parler, parce que c'est une réalité omniprésente.
00:29:59C'est aussi quand même,
00:30:01il faut le souligner, le fait
00:30:03d'un État qui ne fait pas son travail, puisque
00:30:05les églises ont été quand même nationalisées
00:30:07il y a bien longtemps maintenant,
00:30:09et donc c'est aussi à l'État de protéger
00:30:11les églises,
00:30:13donc les bâtiments, de protéger
00:30:15les croyants. Je veux dire, il ne doit pas y avoir
00:30:17de protection à géométrie variable.
00:30:19Ni d'indignation, d'ailleurs.
00:30:21Exactement, ni d'indignation à géométrie variable,
00:30:23on est bien d'accord, et donc
00:30:25tous les croyants doivent être protégés dans
00:30:27leur culte,
00:30:29et voilà, la loi de 1905,
00:30:31c'est aussi la liberté de croyance et des cultes.
00:30:33Frédéric Clos, pour vous, c'est aussi
00:30:35malheureusement un travail supplémentaire,
00:30:37où à chaque fois, on voit le ministre de l'Intérieur
00:30:39qui demande aux forces de l'ordre d'aller protéger
00:30:41tous les édifices religieux.
00:30:43D'ailleurs, quelle que soit la religion au moment des fêtes,
00:30:45c'est vraiment sensible, malheureusement, maintenant, on en est là.
00:30:47Oui, ça traduit un climat d'intolérance,
00:30:49et en même temps,
00:30:51on le voit vis-à-vis
00:30:53de tous les actes antisémites
00:30:55qui ont explosé,
00:30:57et ça avait déjà d'ailleurs
00:30:59commencé cette augmentation
00:31:01avant le 7 octobre.
00:31:03Les actes antichrétiens, effectivement,
00:31:05le renseignement territorial
00:31:07les comptabilise,
00:31:09et nous surveillons
00:31:11les églises, mais on ne peut pas nier,
00:31:13bien sûr, que c'est important.
00:31:15Il y a les actes les plus graves, ça a été rappelé,
00:31:17l'assassinat du père Hamel,
00:31:19c'est assez monstrueux,
00:31:21et a été oublié aussi,
00:31:23certainement, par cette députée,
00:31:25l'assassinat à la cathédrale de Nice
00:31:27en 2020, de trois personnes
00:31:29à l'intérieur de la cathédrale,
00:31:31qui là aussi était une signature
00:31:33islamiste. Après, sur les dégradations,
00:31:35les incendies, je vous rappelle
00:31:37l'incendie à Nantes, l'incendie à
00:31:39Saint-Omer, l'incendie
00:31:41à Poitiers, l'incendie à Rouen,
00:31:43bien évidemment,
00:31:45c'est un sujet très sérieux, et il faut en parler,
00:31:47et il faut apporter des solutions.
00:31:49Et on va marquer de nouveau
00:31:51une pause avec mes invités dans ce 180
00:31:53minutes info week-end, on parlera
00:31:55de la polémique autour de la participation
00:31:57d'Israël à l'Eurovision.
00:31:59Restez avec nous, à tout de suite.
00:32:05De retour dans 180 minutes info
00:32:07week-end, je vous le disais, on va parler maintenant de l'Eurovision,
00:32:09puisque la présence de la candidate
00:32:11israélienne a malheureusement suscité
00:32:13des tensions. D'un côté, c'est une chaîne de télévision
00:32:15espagnole qui a diffusé un message de
00:32:17soutien à la Palestine, juste avant la
00:32:19diffusion de l'émission, et puis sa
00:32:21prestation aussi a été huée par
00:32:23une partie du public. On revient sur les faits
00:32:25avec Anaïs Boucher.
00:32:27Affrontements
00:32:29avec la police,
00:32:31drapeaux américains
00:32:33et israéliens brûlés,
00:32:35fumigènes,
00:32:37slogans en soutien à la Palestine.
00:32:39Ils étaient plusieurs centaines hier à
00:32:41manifester contre la participation de
00:32:43Yuval Rafael, candidate israélienne
00:32:45à l'Eurovision. Peu avant l'événement,
00:32:47la chaîne publique espagnole RTVE
00:32:49avait elle aussi lancé un message
00:32:51en soutien à la Palestine, avant d'être rappelée
00:32:53à l'ordre par l'Union Européenne de Radio-Télévision
00:32:55qui organise l'Eurovision.
00:32:57S'agissant des droits de l'homme, le silence
00:32:59n'est pas une option. Paix et justice
00:33:01pour la Palestine. Durant sa prestation,
00:33:03la candidate israélienne a commencé
00:33:05à chanter sous les sifflets et les huées.
00:33:13Plusieurs spectateurs ont tenté
00:33:15de passer les barrières pour monter sur scène
00:33:17et ont été stoppés par la sécurité.
00:33:19Malgré les protestations,
00:33:21la chanson New Day Will Rise
00:33:23a permis à la jeune chanteuse israélienne
00:33:25d'accéder à la deuxième place du podium.
00:33:29Je voudrais qu'on regarde un certain nombre
00:33:31de réactions. Il faut le reconnaître
00:33:33qui viennent souvent de la part de la France
00:33:35insoumise. On va commencer avec
00:33:37Thomas Porte, par exemple, le député
00:33:39qui s'est déjà illustré, malheureusement,
00:33:41à de nombreuses reprises. Faisant référence
00:33:43au message dont je vous parlais tout à l'heure,
00:33:45la télé espagnole est à la hauteur en France.
00:33:47La complicité avec le génocide
00:33:49continue. Je rappelle juste, s'il l'a oublié,
00:33:51que la candidate israélienne est quand même une rescapée
00:33:53du festival Nova. Et puis ses tweets
00:33:55d'Emeric Caron, il y en a deux.
00:33:57Gloire au peuple palestinien.
00:33:59Il dit aussi qu'après avoir volé la terre
00:34:01des Palestiniens, Israël
00:34:03a essayé de voler l'Eurovision.
00:34:05Alors, on ne sait pas bien
00:34:07exactement les sous-entendus qu'il fait, même si
00:34:09on semble les comprendre. Et puis, une autre réaction
00:34:11toujours d'Emeric Caron, pendant que les propagandistes
00:34:13d'Israël truquaient le vote
00:34:15à l'Eurovision pour faire gagner leur candidate
00:34:17qui n'avait rien à y faire, dit-il
00:34:19en beau connaisseur de la chanson, sans doute.
00:34:21Leur armée tuait encore des innocents à Gaza,
00:34:23sur ces images, tandis que des enfants blessés étaient pris en charge
00:34:25après une frappe israélienne. Une autre
00:34:27attaque a été lancée, ciblant des familles déplacées
00:34:29près de l'hôpital de campagne spécialisé
00:34:31du Koweït à l'Aouassi,
00:34:33dans le sud de Gaza.
00:34:35Karim Avric, c'est, je le rappelle,
00:34:37une candidate qui représentait
00:34:39Israël, qui est une rescapée
00:34:41du festival Nova, qui faisait
00:34:43une chanson sur ce terrible drame.
00:34:45Et on la rend, aujourd'hui, quand on voit
00:34:47ces tweets, on a l'impression que cette jeune
00:34:49chanteuse est donc responsable de tout
00:34:51ce qui se passe. On n'a plus le droit, aujourd'hui,
00:34:53de s'amuser. On n'a plus le droit, en fait, pour eux,
00:34:55d'être israélien et de chanter ou de vivre,
00:34:57presque, on a l'impression.
00:34:59Oui, c'est ça, parce que vraiment, c'est quoi?
00:35:01C'est d'associer cette chanteuse
00:35:03aux politiques de M. Netanyahou.
00:35:05Je veux dire, on mélange tout.
00:35:07Et surtout, moi, ce que je trouve
00:35:09vraiment affreux,
00:35:11c'est-à-dire qu'il y a des bonnes victimes,
00:35:13des mauvaises victimes.
00:35:15Cette fois-ci, on parle d'une artiste
00:35:17qui est une survivante
00:35:19du massacre
00:35:21du 7 octobre,
00:35:23et qui vient ici. Et justement, il y a des moments,
00:35:25on se dit, on parle,
00:35:27on dit, on aspire à la paix,
00:35:29qu'il y a des lieux, justement,
00:35:31où on est capable de faire cette promotion
00:35:33de cette paix, et on a une artiste
00:35:35qui arrive, qui est une survivante, et on lui dit
00:35:37non, non seulement,
00:35:39on ne reconnaît pas, justement, ce qu'elle a vécu,
00:35:41mais en plus, on l'attaque directement.
00:35:43Donc, on mélange tout, et encore une fois,
00:35:45on fait des sortes d'amalgames.
00:35:47Ce sont les spécialistes des pas d'amalgame
00:35:49qui nous font, finalement, des amalgames.
00:35:51Mani, ça y est, ce qui fait froid dans le dos,
00:35:53c'est que c'était déjà le cas, je me rappelle que l'an dernier,
00:35:55l'artiste israélien qui avait chanté,
00:35:57avait dû s'habituer à chanter avec les U.A.
00:35:59On a vu, au moment des Jeux Olympiques, qu'il a fallu
00:36:01surprotéger, c'était bien normal de le faire,
00:36:03mais malheureusement, quand même, la délégation israélienne,
00:36:05c'est-à-dire qu'aujourd'hui, il n'y a plus de neutralité,
00:36:07c'est-à-dire qu'on ne peut pas avoir une délégation israélienne
00:36:09aux JO, on ne peut pas avoir un artiste israélien à l'Eurovision,
00:36:11parce que, systématiquement,
00:36:13il y a les mêmes polémiques, il faut le reconnaître,
00:36:15qui viennent des mêmes personnes, sur les réseaux sociaux,
00:36:17on voit bien d'où viennent les attaques.
00:36:19Oui, c'est ça, c'est scandaleux, parce qu'on aurait pu
00:36:21penser que la chanson, c'était encore comme le sport,
00:36:23je dis bien c'était encore, parce que dans le sport,
00:36:25on a vu que ça ne marchait plus, c'était encore
00:36:27un endroit où on pouvait encore
00:36:29se réunir, où c'était un endroit neutre,
00:36:31où les peuples pouvaient se parler entre eux,
00:36:33et malheureusement, encore une preuve,
00:36:35de la part des mêmes personnes,
00:36:37que ce n'est plus possible, et plus particulièrement
00:36:39quand il s'agit d'Israël, c'est devenu,
00:36:41je crois que le peuple d'Israël, en tout cas,
00:36:43est peut-être un des seuls pays
00:36:45auquel on demande des comptes
00:36:47pour des choses pour lesquelles ils ne sont pas forcément responsables,
00:36:49on demande aux citoyennes de s'expliquer
00:36:51de ce qui se passe dans leur pays.
00:36:53Mais ce qui est rassurant sur l'Eurovision,
00:36:55c'est que malgré toutes les tentatives
00:36:57d'infiltration, de perturbation,
00:36:59c'est le résultat, finalement,
00:37:01le public, quelque part,
00:37:03a fait son rôle
00:37:05et a proclamé une espèce d'amour
00:37:07à l'égard de cette chanteuse
00:37:09qui quand même est une rescapée,
00:37:11il ne faut pas l'oublier, et malheureusement,
00:37:13ce sont toujours les mêmes qui tapent toujours
00:37:15de manière presque sélective
00:37:17sur ces questions-là, et je trouve que le résultat
00:37:19est plutôt satisfaisant
00:37:21pour elle, pour l'amitié qu'on peut créer
00:37:23entre les peuples, pour dire que finalement
00:37:25tout le monde n'est pas comme elle est fille,
00:37:27elle n'est responsable de rien du tout,
00:37:29on le reconnaît son statut de victime, et je trouve que le résultat
00:37:31est plutôt beau dans ce sens-là.
00:37:33Et vous avez raison, on va plutôt se concentrer sur le résultat
00:37:35plutôt que sur les veines polémiques.
00:37:37On va marquer une pause dans 180 minutes Info Week-end.
00:37:39On se retrouve avec mes invités tout de suite.
00:37:41C'est l'heure de l'heure des livres.
00:37:47De retour pour la deuxième heure de 180 minutes Info Week-end.
00:37:51C'est l'heure du journal avec vous, Audrey Berteau.
00:37:53Rebonjour Audrey. Rebonjour.
00:37:55Qui de Bruno Retailleau ou Laurent Wauquiez
00:37:57remportera la présidence des Républicains ?
00:37:59Trois mois de campagne déjà, et aujourd'hui
00:38:01et depuis hier, les adhérents sont appelés
00:38:03à voter. C'est la secrétaire générale
00:38:05du parti, Annie Gennevard,
00:38:07qui annoncera les résultats. Ce sera en début de soirée.
00:38:09À suivre, bien sûr, sur CNews.
00:38:11On retrouve Régine Delfour.
00:38:13Bonjour Régine. Vous êtes avec Antoine Durand.
00:38:15Vous êtes au Puy-en-Velay.
00:38:17Il reste encore quelques heures
00:38:19pour voter, et c'est un vote
00:38:21totalement dématérialisé.
00:38:23Régine, concrètement, comment ça se passe ?
00:38:29Oui, Audrey, le parti des Républicains
00:38:31a décidé d'avoir un vote 100%
00:38:33électronique, mais très sécurisé
00:38:35puisque chaque adhérent doit
00:38:37se connecter avec deux identifiants,
00:38:39un mot de passe et un code d'accès.
00:38:41Une fois que leur bulletin de vote
00:38:43est validé, ce bulletin
00:38:45se dirige vers l'urne
00:38:47numérique, et puis
00:38:49l'émergement sur la liste
00:38:51électorale se fait automatiquement.
00:38:53Pour ceux qui n'ont pas d'ordinateur
00:38:55ou qui ont un problème de connexion
00:38:57avec leur téléphone portable, ils peuvent
00:38:59contacter leur fédération départementale
00:39:01qui leur indiquera où se trouve
00:39:03le bureau de vote le plus proche.
00:39:05Et c'est à 18h
00:39:07que les votes se terminent.
00:39:09Dernière petite précision,
00:39:11André, à midi,
00:39:13le taux de participation était de 63%.
00:39:17Merci beaucoup, Régine Delfond.
00:39:19Merci à Antoine Durand qui vous accompagne.
00:39:21On en a parlé tout à l'heure avec mes invités.
00:39:23Gérald Darmanin a donc annoncé l'ouverture d'ici
00:39:252028 d'une prison de haute sécurité
00:39:27de 500 places à Saint-Laurent-du-Maroni,
00:39:29en pleine jungle guyanaise.
00:39:31Annonce faite dans les colonnes du JDD.
00:39:33Cette prison accueillera
00:39:35les détenus condamnés aux peines
00:39:37les plus lourdes pour narcotrafique
00:39:39et également les détenus radicalisés.
00:39:41Ma stratégie est simple,
00:39:43frapper la criminalité
00:39:45organisée à tous les niveaux,
00:39:47a précisé le garde des Sceaux
00:39:49dans les colonnes du JDD.
00:39:51A Bourg-les-Valences, c'est le mariage
00:39:53entre une Française et un Tunisien
00:39:55en situation irrégulière qui finalement n'a pas eu lieu.
00:39:57Une victoire pour la maire de la ville
00:39:59qui ne peut pas célébrer ce mariage
00:40:01arrangé, selon elle.
00:40:03Sylvie, la future mariée, parle de mensonges
00:40:05et de racisme. Les détails avec Sharon Camara.
00:40:07Il est
00:40:093h30
00:40:11Je suis censée rentrer dedans pour me marier.
00:40:13Elle a voulu y croire jusqu'à la
00:40:15dernière minute. Cet après-midi,
00:40:17Sylvie aurait dû fêter son union
00:40:19avec Bilel, mais le programme ne s'est
00:40:21pas déroulé comme prévu.
00:40:23La maire de Bourg-les-Valences a refusé de célébrer
00:40:25ce qu'elle qualifie de mariage plan.
00:40:27Selon Marlène Mourier,
00:40:29le conjoint, un Tunisien sans papier,
00:40:31aurait ouvertement avoué que ce
00:40:33mariage était dans l'unique but d'obtenir
00:40:35ses papiers. Des accusations
00:40:37que Sylvie, venue seule à la mairie,
00:40:39réfute avec colère.
00:40:41Vous voyez franchement quelqu'un qui va
00:40:43venir à la mairie pour se marier,
00:40:45dire ouvertement aux gens
00:40:47je vais venir
00:40:49à la mairie pour me marier
00:40:51et surtout pour avoir les papiers. Est-ce que vous avez déjà
00:40:53entendu ça sincèrement ?
00:40:55La maire de Bourg-les-Valences avait pourtant ordonné à Lédile
00:40:57de procéder à l'union.
00:40:59Sylvie, qui s'est présentée seule à la mairie
00:41:01sans son conjoint, a voulu obtenir
00:41:03des explications. Une rencontre
00:41:05avec la maire qui n'a finalement pas eu lieu.
00:41:07Je ne veux pas me marier, c'est son choix,
00:41:09c'est son droit, il n'y a pas de problème,
00:41:11mais moi j'estime aussi que j'ai mes droits.
00:41:13J'ai demandé à avoir un droit de mariage,
00:41:15elle me l'a refusé, et bien ça va aller plus loin, c'est tout.
00:41:17Avec cette opposition à ce mariage,
00:41:19la maire de Bourg-les-Valences risque
00:41:21cinq ans de prison et l'inéligibilité.
00:41:23Madi, ça a l'air, quand on écoutait
00:41:25ce reportage et qu'on entend Sylvie dire
00:41:27« mais vous entendez des gens qui iraient
00:41:29à la mairie pour avoir des papiers
00:41:31autour du plateau ? »
00:41:33On se dit « ben oui ».
00:41:35On ne va pas préjuger de ce cas-là, mais on ne va pas non plus
00:41:37ignorer que ça existe.
00:41:39Évidemment que ça existe, et puis je trouve
00:41:41cette maire très courageuse, parce qu'on sait très bien que ça existe.
00:41:43D'ailleurs, quand il y a un doute sur un mariage,
00:41:45normalement, les futurs époux
00:41:47sont reçus à la mairie,
00:41:49ils font une espèce d'enquête et chacun s'exprime
00:41:51pour voir la véracité de la relation
00:41:53avant de les marier.
00:41:55Et effectivement, je peux comprendre que cette dame
00:41:57soit en colère parce qu'elle n'a pas pu se marier,
00:41:59mais je trouve qu'effectivement,
00:42:01aujourd'hui, on a énormément
00:42:03de mariages blancs, mariages gris,
00:42:05donc c'est une réalité.
00:42:07Et malheureusement, les maires sont
00:42:09souvent un peu démunis, parce qu'ils sont
00:42:11contraints. D'ailleurs, on l'avait vu, ce n'est pas le premier
00:42:13maire qui refuse de le faire, et je la trouve
00:42:15très courageuse, parce qu'on sait tous
00:42:17que ça existe, beaucoup de maires le savent,
00:42:19et sont quasiment contraints, quelque part,
00:42:21de couvrir une espèce d'illégalité, puisqu'on sait bien
00:42:23que ces mariages ne durent pas. Parfois,
00:42:25dès que la personne a les papiers,
00:42:27elle s'en va. Donc je trouve cette maire
00:42:29très courageuse et elle a bien raison, et tout est à son
00:42:31honneur d'avoir le courage, malgré les risques
00:42:33qu'elle encourt, parce qu'elle risque
00:42:35quand même 5 ans de prison. Je la trouve très
00:42:37courageuse et elle a très bien fait.
00:42:39En un mot, Karima Marine Tondolé, des écologistes,
00:42:41dit que ceux qui agissent comme ça
00:42:43s'emprennent à l'amour, au sentiment que c'est une proposition
00:42:45raciste d'interdire ce genre de mariage
00:42:47rapidement. Votre réaction?
00:42:49Non, mais le procès en racisme,
00:42:51je veux dire, on bascule maintenant
00:42:53dans la diffamation aussi, il faut faire attention
00:42:55avec ça. Si elle a empêché le mariage,
00:42:57elle avait des doutes sérieux, il y a eu une audition,
00:42:59ça ne s'est pas fait comme ça, en se réveillant le matin,
00:43:01elle a décidé qu'elle n'avait pas envie
00:43:03de marier des gens. Cela dit, il y a
00:43:05un véritable flou juridique. Oui, la loi
00:43:07dit qu'on est censé marier et tout ça,
00:43:09mais oui, il y a un vrai flou juridique. Pourquoi?
00:43:11Parce que, et je pense que même
00:43:13il y a cette histoire, mais il y a l'histoire plus largement
00:43:15avec le maire de Béziers, Robert Ménard,
00:43:17qui avait refusé de marier
00:43:19quelqu'un sous OQTF,
00:43:21parce que, en fait,
00:43:23qu'est-ce qu'on fait? On décide finalement
00:43:25d'autoriser des choses et on risque,
00:43:27je trouve même que, peut-être pas dans ce cas-ci
00:43:29comme tel, mais dans le cas, par exemple,
00:43:31du maire de Béziers, on peut donner
00:43:33des papiers de mariage, on peut autoriser
00:43:35des mariages à des individus qui peuvent
00:43:37représenter même une menace pour la sécurité
00:43:39nationale. Donc, c'est un vrai enjeu,
00:43:41je ne dis pas que c'est ça dans ce cas-ci, mais il y a
00:43:43quand même une responsabilité, il y a eu une audition,
00:43:45ça va suivre son cours, mais oui, elle a été très courageuse
00:43:47d'assumer, finalement,
00:43:49et d'aller dans cette direction.
00:43:51Dans l'actualité internationale,
00:43:53Vladimir Poutine va s'entretenir avec Donald Trump
00:43:55demain à 16h, heure de Paris-Audrey.
00:43:57Le président américain s'entretiendra
00:43:59au téléphone avec son homologue russe
00:44:01pour aborder, bien sûr, la guerre
00:44:03en Ukraine, c'est ce qu'il a donc annoncé
00:44:05sur son réseau social,
00:44:07Donald Trump, qui appellera ensuite
00:44:09Volodymyr Zelensky.
00:44:13Deuxième tour de l'élection
00:44:15présidentielle en Roumanie.
00:44:17Les Roumains sont appelés à choisir
00:44:19aujourd'hui entre George Simeon et
00:44:21Nico Sourd. Dan pourrait lire
00:44:23leur prochain président. Harold Iman,
00:44:25vous êtes avec nous en plateau pour
00:44:27décrypter cette élection.
00:44:29Le chef du parti nationaliste, George Simeon,
00:44:31pourrait l'emporter
00:44:33à la surprise générale. Harold ?
00:44:35Oui, il s'agirait de George
00:44:37Simeon. Alors,
00:44:39la surprise, elle dure depuis déjà
00:44:41fin 2024,
00:44:43quand un autre candidat nationaliste
00:44:45est arrivé
00:44:47en tête dans une élection
00:44:49présidentielle à deux tours. Mais il
00:44:51a été invalidé avant le second tour
00:44:53parce que les autorités
00:44:55judiciaires avaient constaté
00:44:57la présence de
00:44:59bots et
00:45:01de faux comptes
00:45:03politiques,
00:45:05TikTok et autres, en sa faveur
00:45:07émanant de la sphère
00:45:09russe. Bon,
00:45:11ça a été suspendu et voilà
00:45:13qu'un autre nationaliste arrive encore
00:45:15plus dans cette
00:45:17reprise d'élection
00:45:19où George Simeon
00:45:21affronte cet homme-là, Nico Sourdan,
00:45:23le maire de
00:45:25Bucharest, qui est un centriste
00:45:27et dans cette
00:45:29opposition, eh bien,
00:45:31le candidat nationaliste,
00:45:33George Simeon,
00:45:35est quand même
00:45:37contre l'aide
00:45:39militaire à l'Ukraine
00:45:41et à la fin de
00:45:43l'aide, même le remboursement
00:45:45de l'aide qu'a fourni
00:45:47la Roumanie, voilà, George Simeon.
00:45:49Je rappelle juste que
00:45:51la France est déployée
00:45:53en Roumanie
00:45:55avec autour de
00:45:571000 soldats.
00:45:59Merci beaucoup Harold, on termine avec un mot
00:46:01de l'Eurovision puisque l'Autriche a donc
00:46:03remporté le concours. C'était hier soir
00:46:05en Suisse, Audrey. Cela dépasse
00:46:07mes rêves les plus fous, a réagi
00:46:09le grand gagnant. Il a devancé l'Israélienne
00:46:11Yuval Raphaël qui est arrivé
00:46:13deuxième alors qu'elle a pourtant
00:46:15récolté le plus de points
00:46:17de la part du public. La chanteuse
00:46:19israélienne est survivante du
00:46:21massacre du 7 octobre qui a interprété
00:46:23New Day Will Rise, un jour
00:46:25nouveau se lèvera. Merci
00:46:27Audrey. En un mot, Florent Jarre,
00:46:29merci parce que tout à l'heure je n'ai pas pu vous interroger sur l'Eurovision
00:46:31et notamment sur la politique, pardon, il nous reste peu de temps
00:46:33mais quand même on voulait vous entendre sur effectivement d'un côté
00:46:35la beauté du concours et malheureusement
00:46:37les polémiques qui vont avec. Exactement, en fait
00:46:39il faut souligner quand même la beauté du concours
00:46:41qui a eu lieu hier. C'est un concours
00:46:43apolitique où la devise
00:46:45est quand même unie dans la musique.
00:46:47Les drapeaux, par exemple, politiques
00:46:49avaient été complètement interdits
00:46:51sur la scène et dans la
00:46:53salle. Donc ça a été, ça a plutôt
00:46:55bien respecté, à l'exception
00:46:57de ce qui a été tenté
00:46:59contre l'artiste israélienne
00:47:01et en fait il faut peut-être rappeler aussi
00:47:03que pendant la présentation des artistes
00:47:05au moment du tapis rouge, il y avait eu
00:47:07certains qui avaient fait des gestes d'égorgement, par exemple
00:47:09au moment du passage de la délégation israélienne
00:47:11et en fait c'est toutes ces attaques
00:47:13et cette volonté d'une certaine gauche
00:47:15et de militants de salir
00:47:17le concours et de salir la présence
00:47:19d'une artiste dans ce
00:47:21concours de chansons
00:47:23qui a pu aussi apporter
00:47:25une certaine sympathie
00:47:27par effet Streisand
00:47:29à cette candidate
00:47:31qui avait une très belle chanson au demeurant
00:47:33donc vraiment un beau concours
00:47:35mais encore une fois sali par toujours les mêmes
00:47:37une certaine gauche qu'on connaît tous
00:47:39Merci Audrey Bertheau
00:47:41c'est la fin de ce journal, on marque une nouvelle
00:47:43pause avec mes invités et puis on se retrouve
00:47:45pour la suite de 180 minutes info
00:47:47week-end, on parlera de ce serpent de mer
00:47:49cette éternelle question, faut-il ou non
00:47:51envoyer l'armée dans les quartiers
00:47:53difficiles ? A tout de suite
00:47:55Musique
00:47:57De retour
00:47:59pour 180 minutes info week-end avec mes invités
00:48:01Madi Saïdi, Karim Abrik, Florian Jarrat
00:48:03merci et Frédéric Clos et Sabrina
00:48:05Birlin-Bouillet du service Police Justice
00:48:07on va parler de ce vieux serpent de mer
00:48:09je vous le disais avant la pause, faut-il
00:48:11ou non envoyer l'armée dans les
00:48:13quartiers difficiles ? Selon un sondage
00:48:15CSA pour CNews Europe 1, le JDD vous avez répondu
00:48:17oui à 76%
00:48:19les détails de ce sondage avec Corentin Alonso
00:48:21En 2012
00:48:23la mer des 15 et
00:48:2516ème arrondissements de Marseille
00:48:27et sénatrice socialiste Samia Ghali
00:48:29avait demandé l'intervention de l'armée
00:48:31après un été particulièrement meurtrier
00:48:33dans les quartiers nord de Marseille
00:48:35face aux engins de guerre utilisés par les réseaux
00:48:37il n'y a que l'armée qui puisse intervenir
00:48:39pour désarmer les dealers d'abord et puis
00:48:41pour bloquer l'accès des quartiers aux clients
00:48:43comme en temps de guerre avec des barrages
00:48:45la mesure est aujourd'hui demandée
00:48:47par plusieurs élus de tous bords politiques
00:48:49en novembre, c'est le député
00:48:51EPR Karl Oliv qui avait défendu
00:48:53cette idée après qu'un jeune de 15 ans
00:48:55soit décédé à Poitiers au cours d'une rixe
00:48:57en réponse à la question d'une députée LR
00:48:59le ministère de l'intérieur avait répondu
00:49:01en décembre 2023
00:49:03selon le code de la défense, les armées peuvent être
00:49:05engagées sous réquisition
00:49:07dès lors que les moyens dont dispose l'autorité civile
00:49:09sont estimés inexistants, insuffisants
00:49:11inadaptés ou indisponibles
00:49:13des conditions que l'état
00:49:15ne considère pas réunies puisque
00:49:17de nouveaux moyens de police ont été mis en place
00:49:19pour lutter contre les violences urbaines
00:49:21comme le narcotrafic
00:49:23inspiré de la CRS8, plusieurs compagnies
00:49:25de CRS, 81, 82
00:49:2783 et 84
00:49:29ont été créées dans les différentes zones de l'Hexagone
00:49:31Frédéric Clos, je me retourne
00:49:33d'abord vers vous, qu'est-ce que vous pensez
00:49:35de cette proposition entre l'idée
00:49:37en elle-même mais aussi la réalisation
00:49:39de ce que pourrait réellement faire
00:49:41en l'état actuel du droit, une armée
00:49:43dans un quartier ? Je vais être clair
00:49:45c'est une idée profondément débile
00:49:47Ah oui c'est super clair !
00:49:49Merci Frédéric Clos
00:49:51Oui j'aimerais être face à ces élus pour discuter
00:49:53avec eux techniquement
00:49:55politiquement de cette idée
00:49:57la police nationale, la police
00:49:59la gendarmerie est tout à fait capable
00:50:01de rétablir l'ordre dans les quartiers
00:50:03s'il y a une volonté politique
00:50:05si on applique le droit, si on
00:50:07rétablit l'autorité
00:50:09L'armée ou les forces de l'ordre actuelles, si la doctrine au niveau de l'état
00:50:11et la volonté ne change rien, ils ne peuvent
00:50:13rien faire de plus. Mais non seulement ils ne peuvent rien faire
00:50:15ils ne peuvent qu'aggraver la situation
00:50:17C'est pas la même formation, c'est pas les mêmes missions
00:50:19l'armée elle est faite pour faire la guerre
00:50:21elle est faite parfois pour tuer
00:50:23etc. avec un droit
00:50:25qui n'est pas le droit
00:50:27le droit qu'utilise la police
00:50:29le remède serait bien évidemment
00:50:31bien pire que le mal
00:50:33donc c'est une proposition qui est absolument
00:50:35aberrante. Mais c'est dissuasif
00:50:37parce qu'à l'époque des
00:50:39rassemblements pour Naël et des
00:50:41saccages qui avaient eu lieu, ils avaient envoyé
00:50:43Non, l'armée, il ne faut pas
00:50:45confondre, d'abord c'est pas l'armée
00:50:47qui a rétabli l'ordre, c'est courageusement
00:50:49c'est les policiers
00:50:51les policiers, les gendarmes, c'est les policiers
00:50:53qui ont rétabli l'ordre parce que dans une situation
00:50:55d'urgence, on leur a
00:50:57laissé rétablir l'ordre
00:50:59mais pour qu'on retrouve
00:51:01la sécurité, on n'a pas besoin de l'armée, on a besoin
00:51:03d'une chaîne pénale cohérente
00:51:05on a ce goulot d'étranglement, on le sait
00:51:07on manque de places de prison
00:51:09on a une politique de prévention qui est
00:51:11inexistante, on a un droit pénal
00:51:13qui démotive les enquêteurs
00:51:15et qui favorise clairement
00:51:17les voyous, donc on sait comment
00:51:19faire, on peut très vite le faire
00:51:21moi j'aurai une cinquantaine de propositions
00:51:23à court, à moyen, à long terme, rapide
00:51:25pour dire comment on peut rétablir
00:51:27la sécurité qu'on a déglinguée
00:51:29méthodiquement depuis 40 ans
00:51:31mais envoyer l'armée, non mais évidemment
00:51:33ça n'a rien à voir, moi j'ai
00:51:35été militaire, j'ai été parachutiste
00:51:37quand j'entends ça, je me dis
00:51:39mais ces gens-là ont fumé
00:51:41bien évidemment ça va être pire que le mal
00:51:43c'est pas la même formation, c'est pas le même armement
00:51:45ce serait quoi, on va envoyer
00:51:47des chars
00:51:49bien sûr parfois on utilise
00:51:51la force sentinelle, c'est-à-dire
00:51:53des patrouilles armées dissuasives
00:51:55qui viennent lors notamment
00:51:57des rassemblements, des fêtes, lors des jeux
00:51:59olympiques, mais envoyer l'armée
00:52:01dans les cités, c'est un métier
00:52:03mais je pense que c'est un message
00:52:05c'est un message aussi quand on prend
00:52:07le pouls de la population, qu'est-ce que ça veut dire
00:52:09en fait c'est un cri du coeur
00:52:11en ce moment on est
00:52:13baissé à nous ce que vient raconter Frédéric-Claude
00:52:15sur la difficulté que ça serait à mettre en place
00:52:17voilà, après c'est
00:52:19quelle mission vous donner à l'armée
00:52:21c'est arrivé parfois
00:52:23de donner par exemple une mission à l'armée de soutien
00:52:25quand il y a des catastrophes naturelles
00:52:27qui se mettent pas à tirer non plus, il faut faire attention
00:52:29des fois c'est une présence, on va aller
00:52:31on a besoin de bras pour aller aider
00:52:33certaines missions particulières
00:52:35dans ce cas-ci, effectivement la police
00:52:37a déjà tous les leviers
00:52:39la capacité, la formation pour
00:52:41agir sur le trafic de drogue
00:52:43la volonté politique et la simplification
00:52:45du droit et d'avoir une
00:52:47chaîne pénale cohérente
00:52:49qui a été déconstruite
00:52:51mais mettre en place
00:52:53l'armée, c'est quoi
00:52:55mettre en place des chars, des lances roquettes
00:52:57c'est mettre de côté
00:52:59il n'y a plus aucune forme de procédure
00:53:01c'est tuer des gens
00:53:03qui sont pour rien, qui passent par là, c'est pas leur métier
00:53:05mais on n'a pas besoin
00:53:07même la présence policière
00:53:09si elle est suivie avec un système
00:53:11dissuasif, avec un suivi judiciaire
00:53:13avec de la prison ferme
00:53:15pour les multiréitérants qui pourrissent la vie
00:53:17moi j'ai des exemples concrets
00:53:19on peut faire drastiquement et rapidement
00:53:21baisser la délinquance
00:53:23mais ça c'est pas simplement
00:53:25après je comprends ce que vous avez dit
00:53:27le cri du coeur
00:53:29mais surtout c'est des élus
00:53:31qui sont désespérés
00:53:33eux-mêmes avec leur parti
00:53:35quand ils ont été aux affaires
00:53:37aux responsabilités à l'assemblée nationale
00:53:39ont tout fait pour compliquer le travail
00:53:41des policiers, notamment la complexification
00:53:43de la procédure pénale
00:53:45et que maintenant on dise, attention la police est entravée
00:53:47donc maintenant on va prendre l'armée
00:53:49mais il faut qu'il soit cohérent
00:53:51et en même temps il ne faut pas dire n'importe quoi
00:53:53c'est plutôt inquiétant
00:53:55après qu'il fallait rétablir la sécurité
00:53:57avec un régime et un système beaucoup plus répressif
00:53:59oui, mais c'est pas le même métier
00:54:01c'est une confusion, c'est une confusion totale
00:54:03et il faut arrêter avec ce genre de choses
00:54:05c'est même inquiétant
00:54:07je veux dire, on connait
00:54:09les solutions là-dessus
00:54:11on sait sur la présence policière
00:54:13sur les actions, sur toute la chaîne pénale
00:54:15mais la réalité quand même c'est qu'on voit
00:54:17aujourd'hui, est-ce que c'est sous-effectif
00:54:19manque de courage politique, un peu
00:54:21des deux, mais il y a même
00:54:23des mairies, je voyais qu'ils veulent embaucher
00:54:25par exemple des vigiles, des compagnies privées
00:54:27donc manifestement il y a un problème
00:54:29parce qu'ils n'arrivent pas à mettre de l'avant
00:54:31davantage cette présence policière et ces actions
00:54:33je voudrais laisser la parole à Florian Gérard
00:54:35parce qu'effectivement ce qu'on voit
00:54:37c'est que si on manque
00:54:39comme le disait Frédéric Close, à la fois de courage politique
00:54:41et que l'état de notre droit ne change pas
00:54:43l'armée ne change rien, quand on voit qu'aujourd'hui
00:54:45on n'arrive pas déjà à protéger les policiers
00:54:47ils ne peuvent pas aller au contact par exemple quand il y a des redos urbains
00:54:49ou des refus des redos urbains, parce qu'il ne faut pas risquer un accident
00:54:51alors on est très loin de l'idée de se dire
00:54:53que quelqu'un pourra assumer l'armée dans les quartiers
00:54:55quels que soient les dégâts que ça pourrait causer
00:54:57et c'est exactement ça en fait, c'est toute la question
00:54:59et la doctrine d'usage de la force
00:55:01et aujourd'hui comme ça a bien été dit
00:55:03en fait les policiers
00:55:05il faudrait quelque part
00:55:07lâcher la bride
00:55:09d'un non soutien
00:55:11total de la part
00:55:13de la justice aux policiers
00:55:15il faut quand même rappeler que dans le cas par exemple des refus d'obtempérer
00:55:17où les policiers sont quand même
00:55:19bien souvent pris pour cibles et en danger
00:55:21et les motos et tout
00:55:23c'est une arme par destination qui est là aussi pour tuer les policiers
00:55:25dans 20% des cas
00:55:27les policiers pourraient utiliser leur arme
00:55:29et ils ne le font que dans moins d'1% des cas
00:55:31donc le sujet il est vraiment là, c'est à dire qu'il faut
00:55:33plus de moyens pour la police
00:55:35mais surtout inverser cette doctrine
00:55:37de l'usage de la force
00:55:39et donc ce sondage en fait il est révélateur
00:55:41que les français en ont marre
00:55:43c'est plus possible de continuer sur cette pente là
00:55:45mais les élus qui reprennent
00:55:47à leur compte cette proposition
00:55:49en fait sont irresponsables comme ça a été dit
00:55:51parce que l'armée, si on ne leur donne pas ordre
00:55:53de pouvoir tirer, si jamais
00:55:55ils sont attaqués comme c'était le cas à Drancy
00:55:57il y a quelques jours
00:55:59qu'est-ce qu'ils vont faire ? Ils ne pourront rien faire de plus
00:56:01donc tout est dans cette doctrine d'usage de la force
00:56:03Et je vous coupe Florent Jardimartier
00:56:05parce que vous voyez justement
00:56:07le ministre de la Justice Gérald Darmanin
00:56:09qui est arrivé sur le chantier de cette
00:56:11fameuse prison, il l'a annoncé
00:56:13on le disait à nos confrères du JDD
00:56:15une prison de haute sécurité
00:56:17qui sera construite en Guyane
00:56:19alors on écoute peut-être qu'on va pouvoir entendre
00:56:21justement la visite
00:56:23on est en train de lui proposer
00:56:25qui est celui du
00:56:27palais de justice
00:56:29de la cité judiciaire
00:56:31on voit qu'il est en train justement de lui
00:56:33proposer parce qu'on le rappelle que ce n'est pas
00:56:35qu'une prison entre guillemets qui sera
00:56:37à Saint Laurent du Maroni, c'est toute une cité
00:56:39judiciaire sous évidemment l'autorité
00:56:41du ministre de la Justice
00:56:43une cité judiciaire où il y aura un
00:56:45tribunal, une prison et d'autres services
00:56:47qui seront sur place
00:56:49je vous couperai peut-être si le
00:56:51ministre de la Justice prend la parole
00:56:53mais on voit en tout cas aussi
00:56:55le Gérald Darmanin, un très bon communicant
00:56:57qui sait y faire le matin une annonce
00:56:59dans un journal, le visite de chantier
00:57:01dès l'après-midi, c'est aussi un ministre
00:57:03qui a envie d'agir et qui veut qu'on sache
00:57:05qu'il agisse. Oui absolument et puis c'est là
00:57:07aussi où il est attendu parce que depuis
00:57:09qu'il est ministre de la Justice, tout le monde
00:57:11a été plutôt, en tout cas les commentateurs
00:57:13étaient plutôt positifs
00:57:15en disant pour une fois la Justice et l'intérieur
00:57:17parlent d'une même voix
00:57:19il y a beaucoup d'idées qu'on entend ici et là
00:57:21et je crois que c'est le moment d'agir
00:57:23et là il démontre de manière
00:57:25plutôt positive aux français qu'il est sur le terrain
00:57:27qu'il n'y est pas pour rien
00:57:29donc il y a les annonces, il y a le terrain
00:57:31et il va y avoir je pense
00:57:33moins rapidement mais
00:57:35ce complexe qui va être construit et qui correspond
00:57:37à une vraie demande des français
00:57:39au-delà de la communication il y a aussi l'action
00:57:41dont les français attendent déjà
00:57:43depuis quelques années.
00:57:45Cari Maverick, il y a aussi effectivement
00:57:47ce coup parce qu'on est sur
00:57:49400 millions d'euros, c'est une grosse
00:57:51prison qui va être construite dans
00:57:53un endroit où il n'est pas forcément facile
00:57:55de le faire mais on se rappelle qu'au tout début
00:57:57quand il a été nommé ministre de la Justice, la première
00:57:59chose qu'a faite Gérald Darmanin
00:58:01c'est se rendre auprès de sa collègue Amélie
00:58:03de Montchalin en charge du budget pour dire
00:58:05moi si je suis nommé ministre, j'ai besoin
00:58:07d'argent alors certes dans quand même un contexte
00:58:09budgétaire compliqué mais il s'est assuré
00:58:11d'abord de sanctuariser un budget aussi pour pouvoir
00:58:13agir ce qui est assez malin de sa part
00:58:15quelque part. Oui mais c'est surtout
00:58:17qu'il y a une urgence
00:58:19d'agir aussi et on ne peut pas simplement
00:58:21faire une performance
00:58:23de communication à chaque fois et dire
00:58:25oui il faut être ferme
00:58:27sur les questions de sécurité
00:58:29et après qu'il n'y ait jamais rien qui suive.
00:58:31Donc il y a quelque chose
00:58:33de fondamental en ce moment
00:58:35on a déclaré justement, le gouvernement
00:58:37qui a parlé de cette guerre contre le narcotrafic
00:58:39il y a d'ailleurs
00:58:41le renseignement qui avait
00:58:43dit qu'il y a deux menaces existentielles
00:58:45pour la France, c'était sur la question
00:58:47du narcotrafic et aussi
00:58:49de ce radicalisme islamiste
00:58:51donc qui est une vraie menace également
00:58:53donc cette prison à haute sécurité
00:58:55je pense qu'elle va être bien accueillie
00:58:57il faut aussi qu'il y ait
00:58:59un élément de communication dissuasif aussi
00:59:01pour les narcotrafiquants à un moment donné
00:59:03de dire ok si on se retrouve dans une prison
00:59:05comme celle-là ça va être pas mal plus compliqué
00:59:07donc on espère que ça va avoir cet effet
00:59:09dissuasif, il y a des vraies raisons
00:59:11de sécurité, ensuite
00:59:13il y a quand même un symbole, on l'a mentionné tout à l'heure
00:59:15ça fait référence quand je disais aussi
00:59:17sur l'idée
00:59:19de dissuasion, il y a cette image
00:59:21ce sera pas ça évidemment, on est en 2025
00:59:23aujourd'hui, mais l'image de ce bag
00:59:25il y a quand même une portée
00:59:27symbolique à cette annonce de dire que cette prison
00:59:29de haute sécurité sera
00:59:31là-bas en Guyane
00:59:33donc il y a quand même quelque chose d'important
00:59:35mais ensuite ça va être encore une fois
00:59:37les moyens, vous pouvez faire l'annonce
00:59:39mais il faudrait effectivement qu'il y ait les moyens, qu'il y ait le personnel
00:59:41et que ce soit
00:59:43aussi dans la continuité
00:59:45je voudrais qu'on écoute justement
00:59:47sur place la visite de ce chantier
00:59:49qu'on est en train de présenter au ministre
00:59:51avec ce projet
00:59:53pour des questions
00:59:55d'utilisation de matériaux, de formation
00:59:57parce qu'il va y avoir énormément
00:59:59d'activités pendant le
01:00:01chantier et puis évidemment
01:00:03ensuite beaucoup d'emplois créés
01:00:05sur site
01:00:07donc si je reviens à cette architecture
01:00:09bioclimatique
01:00:11matériaux naturels
01:00:13qui vont jouer sur l'inertie
01:00:15pour la chaleur, également
01:00:17un système de
01:00:19ventilation qui fait
01:00:21qu'on joue avec l'orientation
01:00:23avec les vents pour faire circuler
01:00:25le maximum d'air et l'évacuer
01:00:27vers le haut
01:00:29avec une végétalisation importante
01:00:31du site justement pour
01:00:33le moins possible utiliser la climatisation
01:00:35ensuite il faudra quand même de la climatisation
01:00:37et les groupes froids
01:00:39qui vont
01:00:41produire cette climatisation
01:00:43la chaleur de ces groupes froids
01:00:45va être utilisée pour
01:00:47chauffer l'eau chaude
01:00:49sanitaire à hauteur de 80%
01:00:51en fait c'est un projet
01:00:53très soucieux de l'environnement
01:00:55y compris sur la production
01:00:57d'énergie, 50%
01:00:59des besoins du site
01:01:01vont être
01:01:03assurés par des panneaux
01:01:05photovoltaïques qui vont être
01:01:07positionnés sur les toits mais beaucoup
01:01:09sur les parkings aussi
01:01:11ça permettra de protéger
01:01:13les parkings
01:01:15donc ça c'est
01:01:17pour l'architecture, on le verra
01:01:19un peu
01:01:21en termes de
01:01:23peut-être dire aussi
01:01:25le projet, où est-ce que nous en sommes
01:01:27du projet, c'est un projet
01:01:29ici qui a été long
01:01:31mais parce qu'il y a eu
01:01:33toutes ces procédures
01:01:35déjà sur le site
01:01:37vous imaginez ici en matière de biodiversité
01:01:39ce que l'on peut trouver avant de pouvoir
01:01:41et puis une procédure
01:01:43qui a été longue de dialogue compétitif
01:01:45avec les entreprises
01:01:47qui ont candidaté
01:01:49ça a été un dialogue
01:01:51long
01:01:53pour arriver au meilleur compromis
01:01:55et l'entreprise
01:01:57ça n'a pas été facile
01:01:59ça n'a pas été facile alors je le dis devant l'entreprise
01:02:01qui est ici
01:02:03l'entreprise
01:02:05Pizza Roti
01:02:07on va continuer évidemment à suivre cette visite et le ministre de la justice
01:02:09va s'exprimer d'ici quelques minutes
01:02:11mais d'abord avec vous Sabrina Birlin-Bouillet
01:02:13du service Police Justice de CNews
01:02:15j'aimerais qu'on revienne sur la stratégie globale
01:02:17de Gérald Darmanin et cette fameuse idée
01:02:19qu'on connaît bien maintenant des prisons de haute sécurité
01:02:21oui des prisons de haute sécurité
01:02:23c'est le combat que mène
01:02:25Gérald Darmanin, le garde des Sceaux
01:02:27avec ses prochaines prisons qui vont être
01:02:29ouvertes, celle de Vendin-le-Vieille
01:02:31d'abord qui ouvre le 31 juillet
01:02:33puis celle de Condé-sur-Sarthe à la mi-octobre
01:02:35ça montre cette volonté
01:02:37d'appliquer un régime strict aux narcotrafiquants
01:02:39avec toujours, il faut garder en tête
01:02:41les détenus radicalisés
01:02:43qui seront présents également dans ces prisons
01:02:45et sous ce régime
01:02:47de haute sécurité
01:02:49pour revenir sur cette prison dont ils sont en train de parler
01:02:51cette prison de haute sécurité en Guyane
01:02:53elle est prévue d'ici
01:02:552028, elle va donc accueillir
01:02:57on l'a dit, narcotrafiquants radicalisés
01:02:59d'un autre côté, elle disposera de
01:03:01500 places, une soixantaine
01:03:03de places pour les narcotrafiquants
01:03:05et une autre, elle, avec une quinzaine de détenus
01:03:07radicalisés, islamistes, fichés S
01:03:09alors Gérald Darmanin
01:03:11a répété cette prison, elle va répondre
01:03:13évidemment au régime carcéral très strict mis en place
01:03:15je vous en rappelle quelques exemples
01:03:17des promenades et des visites
01:03:19contraintes, évidemment aucun
01:03:21contact avec l'extérieur, des fouilles
01:03:23régulières et puis une surveillance électronique
01:03:25constante, le tout
01:03:27équipé d'outils technologiques
01:03:29dernière génération, c'est ce qu'il va faire également
01:03:31avant d'un levier et à compter sur ça, qui vont
01:03:33permettre une résistance maximale
01:03:35j'entends aussi bien les évasions
01:03:37les complicités ou les informations du dehors
01:03:39rien ne va filtrer
01:03:41derrière ces murs. Et évidemment
01:03:43le choix d'implanter l'une de ces prisons
01:03:45la troisième en Guyane n'est pas anodin
01:03:47parce que déjà c'est loin, très loin
01:03:49la métropole, plus de 7000 kilomètres
01:03:51Gérald Darmanin insiste
01:03:53là-dessus, le but est que cette prison
01:03:55serve à éloigner durablement
01:03:57les têtes du réseau du narcotrafic
01:03:59désormais ils n'auront plus aucun
01:04:01contact avec leur filière criminelle
01:04:03et c'est bien ça le point faible des
01:04:05narcotrafiquants, c'est de toucher
01:04:07au portefeuille et au réseau
01:04:09et puis Saint Laurent du Maroni
01:04:11est symbolique à plus d'un titre
01:04:13déjà c'est le carrefour stratégique
01:04:15des mules venus notamment du Brésil
01:04:17qui chaque jour tente de faire passer
01:04:19de la drogue, en particulier de la cocaïne
01:04:21et puis pour rappel cette ville c'est aussi
01:04:23l'ancien port d'entrée du Bagne
01:04:25où débarquaient les forçats venus
01:04:27de métropole jusqu'en 1938
01:04:29alors construire à côté
01:04:31de la jungle guyanaise ça a aussi un coût
01:04:33on parle de 400 millions d'euros
01:04:35et selon nos confrères du JDD le permis
01:04:37de construire de ce bâtiment qui sera situé
01:04:39sur un terrain de plusieurs dizaines
01:04:41d'hectares est en voie
01:04:43d'être signé par le préfet
01:04:45c'est là où Sabrina Frédéric-Loos
01:04:47envoie en tout cas un ministre qui veut aller vite
01:04:49parce qu'il sait qu'il a assez peu de temps
01:04:51en jouant sur les deux tableaux
01:04:53d'abord ces prisons de haute sécurité
01:04:55pour les détenus les plus dangereux
01:04:57qui soient liées au narcotrafic ou au terrorisme
01:04:59et construire plus vite et moins cher
01:05:01avec sa fameuse prison modulaire
01:05:03qui coûte moins d'argent, qui sont constructibles
01:05:05plus rapidement, c'est aussi important
01:05:07de lutter contre la délinquance du quotidien
01:05:09j'allais dire et évidemment contre le narcotrafic
01:05:11parce que parfois on a eu l'impression
01:05:13oui, c'est indispensable de créer
01:05:15ces places de prison, ça fait une trentaine
01:05:17d'années qu'on aurait dû le faire
01:05:19la France manque de places de prison
01:05:21elle n'a pas à rougir, on incarcère
01:05:23pas trop si on se compare
01:05:25aux pays de l'Union Européenne
01:05:27ou à d'autres pays, on le voit
01:05:29le taux d'incarcération, le taux de places
01:05:31de prison pour 1000 habitants fait qu'on est
01:05:33simplement dans la moyenne, parfois même
01:05:35en dessous, construire
01:05:37des places de prison ça permet d'abord
01:05:39un enfermement individuel
01:05:41en termes de dignité c'est nécessaire
01:05:43deuxièmement, ça permettra
01:05:45qu'il n'y ait plus de régulation pénitentiaire
01:05:47parce qu'il y a un grand nombre de décisions
01:05:49de justice qui se font
01:05:51non pas en fonction de la gravité des faits
01:05:53mais en fonction du nombre de places de prison
01:05:55encore récemment on a vu que le rapport qui avait été demandé
01:05:57par Didier Migaud préconisait, comme il n'y a plus de places
01:05:59libérons finalement
01:06:01c'est assez scandaleux, là vous l'avez très bien dit
01:06:03on construit des places de prison
01:06:05pour le haut du spectre, c'est à dire les trafiquants
01:06:07les islamistes ultra sécurisés
01:06:09selon le modèle un petit peu italien
01:06:11c'est nécessaire et comme
01:06:13il était absolument scandaleux que les barons
01:06:15de la drogue continuent, comme je le disais
01:06:17dans l'ombre de diriger leur trafic de commandités
01:06:19des assassinats, cette fois on va les mettre
01:06:21dans la lumière, les surveiller et à l'isolement
01:06:23à 7000 kilomètres avec 6 heures
01:06:25de décalage horaire, mais également
01:06:27la création de places de prison
01:06:29qui devraient se faire beaucoup plus rapidement
01:06:31comme on fait en Allemagne, pour les courtes peines
01:06:33de prison et pour les fins de peine
01:06:35c'est à dire ceux qui se préparent
01:06:37à sortir, à se réinsérer
01:06:39et c'est ce qu'il aurait fallu faire depuis longtemps
01:06:41une stratégie pénitentiaire parce que
01:06:43tout ce que fait la police, tout ce que fait
01:06:45la justice est absolument bloqué
01:06:47parce que
01:06:49ça ne peut pas marcher, ça s'inscrit dans
01:06:51une chaîne, c'est comme si vous alliez
01:06:53sur une usine de fabrication de voitures
01:06:55je ne vais pas donner de nom, et qu'il y avait
01:06:57un morceau de la chaîne qui manquait et qu'on
01:06:59dit non non il faut s'acharner sur un seul
01:07:01morceau de la chaîne, la police, la justice, ah ben non
01:07:03on a besoin de l'administration pénitentiaire
01:07:05le travail, l'exécution
01:07:07et l'application
01:07:09des peines c'est aussi important que le travail
01:07:11que fait la justice, le travail que fait la police
01:07:13que la prévention de la dynamique, il faut resserrer
01:07:15tous les boulons, en tout cas ce type
01:07:17de prison envoie un message clair
01:07:19c'est pas simplement une construction
01:07:21c'est probablement le début d'une réaction
01:07:23de l'Etat, d'une doctrine face
01:07:25à la menace, on n'a pas affaire à nous
01:07:27face à nous, à des gens qui sont avec des pistolets
01:07:29à eau, c'est un enjeu de souveraineté
01:07:31c'est pas un enjeu de sécurité, il faut même
01:07:33accélérer cela
01:07:35On voyait toujours sur les images Gérald Darmanin
01:07:37ministre de la justice, à qui on est en train
01:07:39de montrer les plans, parce que
01:07:41effectivement pour l'instant on en est au stade
01:07:43où le terrain a été déblayé, les travaux
01:07:45devraient commencer d'ici les prochaines
01:07:47semaines, nous dit son entourage
01:07:49et on regarde effectivement ces images
01:07:51de Thibault Marcheteau, Florian Gérard merci
01:07:53ce qu'on voit aussi, on a presque l'impression que c'est du bon sens
01:07:55de se dire par exemple, les narcotrafiquants
01:07:57ne devraient pas pouvoir continuer leur business
01:07:59depuis la prison, de se dire une prison ça coûte cher
01:08:01et c'est difficile à construire, peut-être qu'il y a des solutions
01:08:03alternatives, finalement les solutions que trouve
01:08:05le garde des Sceaux, elles sont relativement
01:08:07de bon sens, si j'ose dire, elles
01:08:09semblent même presque assez simples, de se dire
01:08:11le narcotrafiquant il faut l'isoler, ça demande des moyens
01:08:13je vous l'accorde, mais sur l'idée...
01:08:15Et c'est là où on voit
01:08:17l'impact du constat
01:08:19et de la volonté politique, puisque
01:08:21toutes ces solutions
01:08:23ont été là sur la table depuis le début
01:08:25quand on regarde les comparaisons
01:08:27avec l'étranger, je veux dire le fait
01:08:29qu'on puisse construire, le fait qu'on puisse
01:08:31faire des lois d'exception, par exemple
01:08:33comme sur Notre-Dame, pour pouvoir construire plus vite
01:08:35pour pouvoir déroger un certain nombre
01:08:37de cadres juridiques
01:08:39qui empêchent les avancées
01:08:41voilà, c'est quelque chose
01:08:43qu'on pouvait faire, et donc
01:08:45c'est là où la volonté politique de dire
01:08:47on va le faire, malgré les recours
01:08:49et parce qu'il y en a besoin
01:08:51le fait de dire qu'on va mener cette guerre
01:08:53au narcotrafic, et d'avoir
01:08:55identifié ça comme un mal
01:08:57profond et existentiel pour notre pays
01:08:59ça fait un moment qu'on le commente
01:09:01on commence à voir justement ici
01:09:03les implications pratiques
01:09:05et donc ça permet d'avoir un peu
01:09:07d'espoir, et je pense que notamment le fait que ce soit en Guyane
01:09:09ça devrait être particulièrement dissuasif
01:09:11pour toutes ces têtes pensantes
01:09:13voilà, on y réfléchit
01:09:15à deux fois avant de finir dans une prison
01:09:17de haute sécurité dans la jungle
01:09:19Et on va écouter justement ce qu'il se passe en Gérard Derman
01:09:21entouré visiblement du maire
01:09:23et de ceux qui sont responsables du chantier
01:09:25qui lui donnent un peu plus de précision
01:09:27du relogement, d'urgence
01:09:29de manière à pouvoir
01:09:31répondre à l'ensemble des besoins
01:09:33Et c'est un groupe scolaire de combien de classes ?
01:09:35Il y a deux groupes scolaires, en général
01:09:37je contrôle la mairie, mais les groupes scolaires qu'on fait font
01:09:3924 classes en général
01:09:43Actuellement on a 32 écoles
01:09:45sur Saint-Laurent
01:09:47et chaque année on est obligé de créer un groupe scolaire
01:09:49On a plus de 3000 naissances
01:09:51par an
01:09:53L'âge média en Saint-Laurent est inférieur à 20 ans
01:09:5517 ans
01:09:5717 ans d'âge média, vous imaginez
01:09:59Et je vous le disais, dans un instant on entendra
01:10:01le garde des Sceaux qui va
01:10:03s'exprimer sur cette nouvelle prison
01:10:05Et puis il y a aussi, avec Harry Mabry
01:10:07qu'on le voit et il le dit dans les colonnes
01:10:09du JDD, le ministre de la Justice
01:10:11C'est aussi une question de souveraineté
01:10:13pas uniquement de sécurité
01:10:15avec une volonté de se dire, l'Etat
01:10:17et les lois de la République sont chez elles partout
01:10:19et donc il faut des prisons et il faut des moyens
01:10:21répressifs partout où on connait
01:10:23de la délinquance ou du narcotrafic par exemple
01:10:25Oui tout à fait, vous savez il y a eu
01:10:27cette petite musique
01:10:29qu'on a entendue
01:10:31notamment sur la question de la surpopulation carcérale
01:10:33cette idée d'aller envoyer
01:10:35des détenus
01:10:37à l'étranger
01:10:39certains se disaient ouverts
01:10:41on avait entendu un peu là-dessus
01:10:43mais il y a cet enjeu de souveraineté qui est fondamental
01:10:45et là on parle des détenus
01:10:47les plus dangereux
01:10:49donc des radicalisés
01:10:51et des narcotrafiquants, des gros bonnets
01:10:53qui ont une conséquence
01:10:55effectivement sur toute la population
01:10:57dans les faits c'est sur la sécurité
01:10:59on a vu les victimes collatérales
01:11:01du narcotrafic, des innocents
01:11:03une jeune fille qui est
01:11:05en train d'étudier chez elle
01:11:07et qui meurt
01:11:09d'une balle perdue, on voit des situations
01:11:11absolument terribles
01:11:13dans les rues maintenant et on voit
01:11:15que le narcotrafic s'étend un peu partout
01:11:17et disons aussi que
01:11:19la question du narcotrafic
01:11:21c'est quelque chose même qui dépasse
01:11:23les frontières, il faut une collaboration
01:11:25internationale parce qu'on le voit
01:11:27donc c'est pas propre
01:11:29seulement à la France, il y a ces réseaux
01:11:31qu'il faut démanteler, il faut l'information
01:11:33là-dessus, le renseignement pour que ce soit très important
01:11:35mais oui c'est un enjeu de souveraineté
01:11:37et aussi d'envoyer le message que c'est
01:11:39partout, la France il n'y a pas
01:11:41des endroits justement qu'on doit négliger
01:11:43et trop longtemps, au cours des
01:11:45dernières décennies, oui, on a eu l'impression
01:11:47parfois qu'il y avait des citoyens
01:11:49qui se sentaient un peu
01:11:51comme des citoyens de seconde zone
01:11:53cela dit, peut-être que ça va faire un peu
01:11:55c'est un peu particulier mais
01:11:57vous savez quand il y a eu la polémique
01:11:59entourant ce que M. Wauquiez disait
01:12:01sur Saint-Pierre-Miquelon
01:12:03peut-être que certains vont faire le parallèle en disant
01:12:05vous voyez, ça peut arriver finalement
01:12:07partout, on peut décider de faire des choses partout
01:12:09oui, Sabrina Birnam-Bouillé
01:12:11ce réseau tentaculaire dont vous parlez, des narcotrafiquants
01:12:13on pense forcément à l'affaire Mohamed Amra
01:12:15où on avait récupéré des complices
01:12:17en Thaïlande
01:12:19au Maroc, un peu partout dans le monde
01:12:21et de toute façon, derrière cette image
01:12:23il y a l'affaire Mohamed Amra
01:12:25il y a le
01:12:27péage d'un Carville et la mort
01:12:29de ces deux surveillants pénitentiaires
01:12:31il le dit tout le temps
01:12:33le garde des Sceaux que c'est
01:12:35grâce, entre guillemets, à
01:12:37cette affaire Amra que cette idée
01:12:39des prisons de haute sécurité est devenue
01:12:41un combat est devenu
01:12:43vraiment prioritaire
01:12:45pour Gérald Darmanin
01:12:47cette idée d'isoler, en fait, justement
01:12:49les narcotrafiquants les plus dangereux
01:12:51oui, de faire une bulle
01:12:53autour d'eux, c'est-à-dire qu'il ne pourra plus y avoir
01:12:55de contacts, hors des contacts
01:12:57soit derrière l'idiaphone, soit avec des contacts
01:12:59téléphoniques qui sont écoutés, c'est une vraie bulle
01:13:01qu'il veut mettre en place
01:13:03vous avez mentionné cette affaire d'un Carville
01:13:05quand même, deux personnes, deux pères de famille
01:13:07dont un de 34 ans
01:13:09un autre de 52 ans
01:13:11qui ont perdu la vie dans ce convoi pénitentiaire
01:13:13et pourquoi? Parce qu'on voyait
01:13:15finalement, ça a scandalisé les Français
01:13:17qu'on peut gérer son business
01:13:19dans une prison
01:13:21qu'on peut commanditer
01:13:23des meurtres
01:13:25il y avait quand même cette idée que ça ne va pas du tout
01:13:27il faut passer à une autre étape
01:13:29et la communication ça suffit, il faut des actes
01:13:31Madi, ça a été dit avant Frédéric Lowe
01:13:33ce que disait aussi Karima tout à l'heure
01:13:35c'est qu'on en arrive aussi à cette situation
01:13:37de pourrissement dans le narcotrafic
01:13:39parce que pendant des années, il n'y a pas grand chose
01:13:41qui a été mis en place, voire il y a des maires
01:13:43qui se disent parfois, le narcotrafic
01:13:45c'est un peu moche à dire, mais c'est un état dans l'état
01:13:47et donc finalement, les maires laissent faire
01:13:49pas question de prendre de risque, pas question de vexer qui que ce soit
01:13:51et donc derrière, il faut des actes
01:13:53extrêmement forts pour corriger le tir
01:13:55oui absolument, il faut taper fort parce qu'on sait bien que depuis
01:13:5740 ans, le narcotrafic
01:13:59rampe, rampe, rampe dans nos quartiers
01:14:01au delà, aujourd'hui il n'y a pas un territoire
01:14:03de France qui est
01:14:05qui est sans narcotrafic
01:14:07aujourd'hui tous les territoires sont engraînés
01:14:09petit à petit et c'est un vrai enjeu
01:14:11de souveraineté quand on voit
01:14:13que quelque part, il y avait aussi une guerre
01:14:15de territoire qui se menait
01:14:17par les narcotrafiquants, il y a des territoires
01:14:19où on ne pouvait plus rien dire, ni rien faire
01:14:21et effectivement, on le sait depuis
01:14:23longtemps, le constat est là depuis longtemps
01:14:25il y a même des maires qui parfois
01:14:27par... pour acheter
01:14:29la paix sociale quelque part
01:14:31demandaient... voire par l'éctoralisme d'ailleurs
01:14:33aussi, beaucoup d'ailleurs
01:14:35et demandaient aux policiers
01:14:37de ne pas y aller et quelque part on les laissait
01:14:39faire leur trafic de leur côté et petit
01:14:41à petit, ces trafiquants ont pensé
01:14:43qu'ils avaient le droit et qu'ils pouvaient faire tout
01:14:45ce qu'ils voulaient parce qu'ils étaient chez eux, d'ailleurs souvent
01:14:47ils le disent sans
01:14:49aucun complexe, c'était important de
01:14:51taper fort, de rappeler que la France, il n'y a pas de zone
01:14:53de non-droit et que la force sera
01:14:55toujours à la loi et je trouve qu'ils le font plutôt bien
01:14:57avec ce projet qui est d'envergure certes
01:14:59mais qui est une vraie
01:15:01nécessité aujourd'hui. Frédéric Closet,
01:15:03puis ça va là. Oui, on a une pieuvre
01:15:05tentaculaire qui s'appelle le narcotrafic
01:15:07qui est en train de défier l'Etat
01:15:09qui n'ont pas hésité
01:15:11à attaquer les prisons, à menacer
01:15:13les gardiens de prison
01:15:15aujourd'hui. À attaquer chaque fois qu'on essaye de démanteler
01:15:17un point de deal ou qu'on marcelle un point de deal. Exactement.
01:15:19Il faut savoir qu'un point de deal, notamment dans
01:15:21des coins comme Marseille, Saint-Ouen
01:15:23mais il y en a d'autres, ça peut rapporter de 40
01:15:25à 80 000 euros par jour.
01:15:27Et ça, souvent ces points de
01:15:29deal, même s'ils sont de plus en plus numérisés
01:15:31ces points de deal
01:15:33s'abritent derrière
01:15:35les structures HLM,
01:15:37les habitations alloyées modérées
01:15:39des cités où ils pourrissent la vie
01:15:41des gens, où certains d'ailleurs
01:15:43sont aussi complices. Donc au bout
01:15:45d'un moment, l'Etat français doit réagir
01:15:47et vous l'avez dit, c'est un combat au niveau
01:15:49international sur la coopération
01:15:51judiciaire et policière internationale
01:15:53qui doit être musclée. C'est un combat
01:15:55européen, c'est un combat franco-français,
01:15:57c'est un combat sur la consommation.
01:15:59Moi, je me désole de ne pas voir
01:16:01de campagne de sensibilisation
01:16:03sur la nocivité
01:16:05de la cocaïne et la nocivité
01:16:07du hashish. On a l'impression que c'est
01:16:09les réseaux, qui sont des endroits
01:16:11d'Amérique,
01:16:13qui font la loi, qui sont en train
01:16:15de balader ça comme une espèce de mode.
01:16:17C'est toujours bon, sauf pour les enfants
01:16:19des autres. Mais montrons les dégâts psychiques,
01:16:21psychologiques, les dégâts
01:16:23scolaires, les dégâts en termes d'isolement,
01:16:25les risques psychotiques, de schizophrénie,
01:16:27les risques que conduisent
01:16:29la drogue, et arrêtons
01:16:31de montrer ça un petit peu en exemple,
01:16:33de le banaliser. Et pourquoi il n'y a-t-il
01:16:35pas de campagne du ministère de la Santé ?
01:16:37C'est à l'heure récente.
01:16:39Des campagnes de prévention, comme il y en a sur d'autres sujets.
01:16:41Et d'informations, ce qui a lieu il y a quelques années.
01:16:43Vous m'avez apporté une précision, Sabrina.
01:16:45Oui, on voit aussi
01:16:47que le trafic de drogue, il explose maintenant partout,
01:16:49y compris dans les zones rurales,
01:16:51ce qui est quand même un phénomène assez nouveau. Les saisies
01:16:53de records de drogue
01:16:55en zone rurale par la gendarmerie,
01:16:57de cocaïne, de drogue de synthèse,
01:16:59ont explosé. Alors, certes,
01:17:01les gendarmes font beaucoup de saisies, ils interviennent
01:17:03plus, mais parce qu'ils sont au courant du phénomène
01:17:05au début. C'est un phénomène qui était beaucoup
01:17:07plus centré sur les grandes villes.
01:17:09Et aujourd'hui, on voit que les zones rurales ne sont pas
01:17:11épargnées. Ces saisies records, elles sont bien là parce que
01:17:13la drogue est consommée
01:17:15et dealée dans ces villes
01:17:17et ces petites communes aussi.
01:17:19Ça, c'est un phénomène nouveau qui s'est répandu
01:17:21partout. – Florian, j'aimerais remercier.
01:17:23On a aussi vu qu'en amont de la
01:17:25Guyane, il s'est rendu au Brésil, le ministre de la
01:17:27justice, et pas pour rien parce que dans la
01:17:29stratégie, notamment de libérer
01:17:31des places de prison, il y a celle de se dire que
01:17:33les détenus étrangers qui sont
01:17:35dans nos prisons doivent retourner,
01:17:37terminer de purger leur peine dans leur pays.
01:17:39Mais ça, ça nécessite à chaque fois des accords
01:17:41bilatéraux et avec certains pays,
01:17:43on sera sans doute très loin du compte.
01:17:45Quand on voit nos rapports par exemple avec l'Algérie en ce moment,
01:17:47on ne voit pas bien comment on leur envoie des prisonniers.
01:17:49– C'est sûr. En fait, le calcul, il est
01:17:51assez simple, c'est qu'on parle depuis
01:17:53des décennies de construire 15 000 places de prison.
01:17:55– Oui, personne ne le fait jamais.
01:17:57– Déjà, et puis il y a à peu près 19 000
01:17:59détenus étrangers dans nos prisons.
01:18:01Déjà, les détenus européens, il y en a 3 000.
01:18:03En fait, il y a des accords
01:18:05unieuropéens, on pourrait les remettre dans
01:18:07chacun de leurs pays. Et puis pour les autres,
01:18:09c'est là où c'est un peu au cas par cas, mais ce serait
01:18:11tout à fait logique effectivement qu'ils aillent purger
01:18:13leur peine dans leur pays d'origine.
01:18:15Mais plus généralement, et par rapport à tout ce qui a été dit
01:18:17là, c'est vrai qu'on est en fait dans une bataille
01:18:19véritablement culturelle
01:18:21contre le narcotrafic. Est-ce qu'on veut
01:18:23finir comme un pays quelque part
01:18:25de camé ? – Je vous coupe parce que
01:18:27je suis désolée, c'est le ministre de la Justice qui vous coupe.
01:18:29C'est pas moi, Gérald Darmanin, qui va
01:18:31rendre la parole. Je n'aurais pas osé vous couper,
01:18:33vous l'imaginez. On écoute Gérald Darmanin.
01:18:35– La création d'un quartier
01:18:37de haute sécurité, alors est-ce que
01:18:39nous, médias locaux, on pourrait avoir un peu plus de détails justement ?
01:18:42– Alors il s'agit d'abord, pour le ministre de la Justice
01:18:44et pour l'État français, de confirmer
01:18:46les investissements extrêmement importants
01:18:48que nous faisons pour la Guyane. Je rappelle que nous tenons
01:18:50ici des promesses qui avaient été faites par un autre
01:18:52président de la République et par un autre gouvernement
01:18:54à la fin de l'année 2016,
01:18:56début de l'année 2017, pour des accords de Guyane,
01:18:58à la fois pour la nouvelle
01:19:00cité judiciaire ici, avec
01:19:02non seulement un tribunal,
01:19:04des lieux d'insertion et puis une prison,
01:19:06plus de 400 millions d'euros pour
01:19:08Saint-Laurent-du-Maroni, et puis
01:19:10pour Cayenne, où j'aurai l'occasion de détailler les choses demain
01:19:12avec les magistrats notamment.
01:19:14Donc d'abord, c'est une confirmation, l'État paye 100%,
01:19:16ce que j'ai d'ailleurs évoqué avec
01:19:18le président de la collectivité territoriale,
01:19:20dans des conditions budgétaires qui ne sont pas simples
01:19:22et dont on voit beaucoup de projets s'arrêter.
01:19:24L'État, et notamment le ministre de la Justice,
01:19:26confirme son engagement
01:19:28extrêmement fort pour la Guyane.
01:19:30Ici, il y aura un centre pénitentiaire,
01:19:32très important parce qu'il va permettre de pouvoir répondre
01:19:34à la surpopulation carcérale
01:19:36qui existe dans la seule prison de Guyane,
01:19:38avec, on le sait, vous le commentez
01:19:40chaque jour, le président de la collectivité
01:19:42en a parlé hier. Hier, dans les rues de Cayenne,
01:19:44les habitants me le disaient spontanément,
01:19:46des difficultés fortes en termes de
01:19:48criminalité organisée, du fait
01:19:50de l'orpaillage inégal, mais aussi
01:19:52de plus en plus du fait du narcotrafic.
01:19:54Et les trois jours que j'ai passés au Brésil,
01:19:56en lien notamment avec le gouvernement central,
01:19:58mais aussi les EU, à ma part, montrent que
01:20:00les factions brésiliennes, de plus en plus
01:20:02nombreuses dans la région, et singulièrement
01:20:04en Guyane, je rappelle qu'il y a 200
01:20:06brésiliens dans la prison de Guyane,
01:20:08dont la plupart d'entre eux appartiennent
01:20:10à des réseaux d'orpaillage
01:20:12illégal ou de financement du narcotrafic,
01:20:14font que la réponse pénale,
01:20:16et je remercie tous les magistrats qui courageusement
01:20:18travaillent ici, en Guyane, pour le bien-être
01:20:20des Guyanais, avec le renfort
01:20:22des moyens de police et de gendarmerie
01:20:24sous l'autorité de M. le Préfet,
01:20:26doit avoir une réponse extrêmement forte.
01:20:28Dans l'arc carabéen,
01:20:30anti-Guadeloupe, Martinique, Saint-Martin,
01:20:32et en Guyane, nous constatons
01:20:34de plus en plus des réseaux
01:20:36de trafic de drogue, puisque vous savez
01:20:38qu'en Amérique du Sud,
01:20:40la Guyane, le Brésil sont aux côtés
01:20:42de tous les pays producteurs
01:20:44de cocaïne, la surproduction de la cocaïne
01:20:46notamment, fait que le prix s'est effondré,
01:20:48et que l'exportation de cocaïne
01:20:50avec des moyens extrêmement importants
01:20:52pour les trafiquants,
01:20:54devient extrêmement dangereux
01:20:56pour la Guyane, pour l'Amérique du Sud,
01:20:58et bien sûr pour l'Europe, et que nous devons réagir.
01:21:00Nous devons réagir en hexagone,
01:21:02ce que nous avons fait avec les prisons de haute sécurité,
01:21:04que j'ouvre la première à Vendin-le-Vieille
01:21:06le 31 juillet prochain,
01:21:08et nous devons le faire en Outre-mer,
01:21:10parce que que seraient nos compatriotes ultramarins
01:21:12qui vivent le premier taux d'homicide, la Guyane,
01:21:14c'est le premier taux d'homicide de France,
01:21:16et des trafics de drogue extrêmement importants
01:21:18si nous ne répondions pas à cette attaque
01:21:20du narcotrafic qui les touche,
01:21:22et qui les touche bien plus qu'hier.
01:21:24Et le problème des narcotrafiquants,
01:21:26c'est que leur surface financière est tellement importante,
01:21:28d'abord qu'ils multiplient leurs organisations criminelles,
01:21:30ils ne font pas que du narcotrafic,
01:21:32ils font de leur paillage illégal,
01:21:34d'être humains,
01:21:36ils utilisent l'argent qu'ils ont pour corrompre,
01:21:38mais aussi pour communiquer à l'extérieur,
01:21:40et la prison ne les empêche plus de communiquer à l'extérieur,
01:21:42de gérer leur point de deal,
01:21:44de gérer leur trafic, de commander des assassinats,
01:21:46comme on l'a vu en Amérique du Sud,
01:21:48on le voit quand les pays sont gangrénés,
01:21:50ce qui n'est pas encore le cas de la Guyane,
01:21:52mais il faut se réveiller,
01:21:54et ce qui est le cas aussi en Europe,
01:21:56la Belgique, les Pays-Bas sont des pays qui ont laissé faire cela,
01:21:58et qui voient que des avocats, des journalistes,
01:22:00des élus locaux sont assassinés, menacés,
01:22:02donc dans la prison qui est ici en construction,
01:22:04il y a évidemment des lieux pour les personnes qui font la délinquance du quotidien,
01:22:08la maison d'arrêt, ça a été dit, 200 places,
01:22:10et puis il y aura effectivement ce quartier,
01:22:12ce n'est pas une prison de sécurité,
01:22:14mais un quartier de plus de 60 personnes,
01:22:16pourquoi 60 ?
01:22:18Aujourd'hui en Guyane,
01:22:20et en Guadeloupe Martinique,
01:22:22il y a 49 narco-bandits,
01:22:24qui sont sur le territoire,
01:22:26ou dans les prisons martiniquaises guyanaises,
01:22:28qui sont vus par les services de renseignement pénitentiaire,
01:22:30de mon ministère,
01:22:32comme étant extrêmement dangereux,
01:22:34donc nous avons déjà sur place,
01:22:36dans la prison de Guyane,
01:22:38dans la prison des Antilles,
01:22:40des personnes extrêmement dangereuses,
01:22:42que nous gérons extrêmement mal,
01:22:44parce que ces personnes sont surveillées,
01:22:46quand elles sont 40, 50, par un agent ou deux agents pénitentiaires,
01:22:48nous les mettons en danger les agents pénitentiaires,
01:22:50et donc en mettant le quartier de haute sécurité
01:22:52parmi le nouveau centre pénitentiaire
01:22:54ici à Saint-Laurent-du-Maroni,
01:22:56qui avait décidé la République,
01:22:58nous nous adaptons à la menace qui touche la Guyane,
01:23:00et qui touche toutes les Antilles,
01:23:02et qui touche toute la France.
01:23:04On a pu lire dans l'article,
01:23:06qu'il y aurait des détenus fichés S,
01:23:08ce type de détenus,
01:23:10là vous me parlez de narcotrafic,
01:23:12est-ce que l'information est bonne ?
01:23:14Alors il y a dans l'ensemble de la prison,
01:23:16la panoplie de la prison,
01:23:18il y a des gens qui sont en maison d'arrêt,
01:23:20qui sont en attente de leur condamnation,
01:23:22ou des condamnations de moins de deux ans,
01:23:24il y a des gens qui sont des mineurs,
01:23:26effectivement, un quartier de haute sécurité
01:23:28qui sera donc régime carcéralo pour les narcobandis,
01:23:30et ce qui est prévu aujourd'hui, une dizaine de places
01:23:32pour des personnes qui seraient radicalisées.
01:23:34Aujourd'hui il y a eu une personne fichée S,
01:23:36radicalisée dans les prisons des Antilles-Guyane,
01:23:38donc évidemment ce n'est pas le danger d'aujourd'hui,
01:23:40mais la prison a été inaugurée en 2028-2029,
01:23:42donc mon travail à moi,
01:23:44je ne serai plus garde des Sceaux sans doute en 2028-2029,
01:23:46en tout cas je t'espère pour ma propre santé personnelle,
01:23:48c'est de prévoir
01:23:50ce qui pourrait se passer en termes de radicalisation,
01:23:52qui n'est pas forcément une radicalisation islamiste.
01:23:54Si ce n'est pas le cas et qu'on n'en a pas besoin,
01:23:56eh bien nous augmenterons les places de narcobandis,
01:23:58je pense que là il y aura très largement de quoi faire.
01:24:00Donc ce qu'il faut voir dans une prison,
01:24:02c'est tout prévoir,
01:24:04parce que quand on fait des projets à 400 millions d'euros,
01:24:06et c'est un peu le problème du ministère de la Justice jusqu'à présent,
01:24:08c'est qu'on met beaucoup de temps pour en construire,
01:24:10c'est 7 ans pour construire une prison, vous avez vu c'est très cher,
01:24:12c'est très compliqué à construire,
01:24:14surtout dans un site comme celui-ci où tout est à construire,
01:24:16on accompagne la mairie de Saint-Laurent,
01:24:18il faut prévoir les choses,
01:24:20et puis après les ministres s'adapteront.
01:24:22Ce qui est certain,
01:24:24c'est qu'il faut que les citoyens ultramarins
01:24:26aient la même sécurité que les citoyens d'Hexagone.
01:24:28Justement, ces citoyens ultramarins,
01:24:30surtout en Guyane, ils voient un peu comme un retour du bagne.
01:24:32Mais c'est une insulte,
01:24:34monsieur à la République, ce que vous dites.
01:24:36Je vous dis ce que pense aujourd'hui la population.
01:24:38Mais vous êtes journaliste,
01:24:40d'abord en plus d'être complètement idiot,
01:24:42c'est une insulte.
01:24:44C'est complètement idiot, bien sûr,
01:24:46et c'est une insulte parce que ce sont des magistrats indépendants
01:24:48qui prennent des décisions de détention.
01:24:50Il y a beaucoup d'ultramarins, d'ailleurs,
01:24:5240% des agents pénitentiaires de France sont ultramarins.
01:24:54Beaucoup de Guyanais, d'ailleurs.
01:24:56Ce sont des agents républicains
01:24:58qui sont là pour encadrer des personnes qui ont été condamnées
01:25:00et qui assassinent des femmes, des enfants,
01:25:02qui demandent à des femmes enceintes
01:25:04de porter des mules de cocaïne quand ils prennent l'avion
01:25:06et qui, quand elles sont récupérées par les factions,
01:25:08sont torturées.
01:25:10C'est ça ce qui se passe sur le territoire guyanais.
01:25:12Et moi, j'ai vu beaucoup de Guyanais depuis hier,
01:25:14et je suis venu plusieurs fois en Guyane,
01:25:16des gens qui me demandaient de serrer encore plus la liste,
01:25:18d'être encore plus ferme face aux narcomantistes
01:25:20pour ne pas devenir la Colombie, pour ne pas devenir la Venezuela,
01:25:22pour ne pas devenir la Mapa.
01:25:24C'est ça qui se passe.
01:25:26Donc il faut arrêter les discours angélistes,
01:25:28mais il faut surtout éviter les comparaisons
01:25:30qui sont un insulte à la République.
01:25:32C'est un gouvernement républicain sur une terre républicaine
01:25:34avec des magistrats indépendants
01:25:36qui appliquent un code pénal voté par les parlementaires.
01:25:38D'ailleurs, je regrette personnellement
01:25:40que la quasi-intégralité des parlementaires
01:25:42ayant voté ce texte.
01:25:44Le texte qui me permet de faire ça,
01:25:46c'est le texte qui a été découpé par des groupes de gauche,
01:25:48à l'exception, d'ailleurs, du groupe de la France Insoumise.
01:25:50Voilà les opposants à la lutte contre le narcotrafic.
01:25:52Et il ne s'agit en aucun cas
01:25:54de pouvoir constater
01:25:56que les choses sont faites
01:25:58en dehors des règles de la République.
01:26:00Mais bien justement, puisque le droit constitutionnel
01:26:02à la sûreté, c'est le droit le plus cher
01:26:04pour permettre les libertés.
01:26:06Le narcomanditisme, c'est le remplacement
01:26:08de la guerre de tous contre tous
01:26:10contre la protection du plus faible
01:26:12et la protection du plus petit.
01:26:14Moi, je suis là pour la protection du plus faible et du plus petit.
01:26:16Monsieur le ministre Antoine Planque,
01:26:18pour France Guyane,
01:26:20la commune de Saint-Laurent-du-Maroni a été fondée
01:26:22pour être une commune pénitentiaire.
01:26:24Elle a été dirigée pendant près d'un siècle par le directeur de l'administration pénitentiaire.
01:26:26Est-ce qu'avant de prendre cette décision,
01:26:28vous avez consulté nos élus locaux,
01:26:30le maire Sophie Charles, le député ?
01:26:32Parce qu'incontestablement,
01:26:34il y a un lien avec l'histoire,
01:26:36l'idée d'éloigner les détenus les plus dangereux.
01:26:38Je pense que je me suis mal exprimé.
01:26:40Vous avez compris qu'il y a déjà,
01:26:42dans la commune de Saint-Laurent-du-Maroni et aux Antilles,
01:26:44l'équivalent des 50 narcotrafiquants
01:26:46qui sont dans les prisons guyanaises et antillaises
01:26:48et qui menacent aujourd'hui
01:26:50les agents pénitentiaires, les magistrats,
01:26:52les élus locaux, justement,
01:26:54et comme c'est le cas aux Pays-Bas ou en Belgique, par exemple,
01:26:56les journalistes.
01:26:58Vous avez vos collègues journalistes qui ont été assassinés aux Pays-Bas
01:27:00parce qu'ils faisaient des enquêtes sur le narcobanditisme
01:27:02et la mochromafia, par exemple.
01:27:04Ça devrait tous nous interpeller.
01:27:06Aujourd'hui, ce centre pénitentiaire a été décidé en 2017.
01:27:08Donc, sous le gouvernement socialiste de monsieur Hollande,
01:27:10on a décidé de faire ce centre pénitentiaire.
01:27:12Accepté, souhaité par, je crois, beaucoup d'élus guyanes
01:27:14puisque les conditions d'aujourd'hui
01:27:16de vie des détenus
01:27:18dans la prison de Cayenne
01:27:20sont insupportables
01:27:22et de mise en danger des agents pénitentiaires.
01:27:24Et il y a, par ailleurs, dans cette prison,
01:27:26je suis le premier à le dire,
01:27:28et c'est pour ça que je suis allé au Brésil,
01:27:30plus de 200 détenus brésiliens qui n'ont rien à faire ici,
01:27:32qu'il faut expulser du territoire guyanais.
01:27:34Et on pourrait parler de la même chose
01:27:36pour les Surinamais, par exemple.

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