[#Interview] « Je veux justice pour mon fils » : le combat de Darelle Ndoumba après l’erreur médicale de 2013
Lorsque Lyvia Ndoumba repense à 2013, c’est le visage de son petit garçon en parfaite santé qu’elle garde en mémoire. Aujourd’hui, après l’erreur médicale commise par un agent de l’État, elle ne cherche pas la pitié, mais la justice : pour que son fils retrouve le bien-être qu’il mérite et que la responsabilité soit assumée. Découvrez son témoignage poignant et sa détermination à obtenir une prise en charge digne de ce nom.
📱066441717 📞 011775663
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Lorsque Lyvia Ndoumba repense à 2013, c’est le visage de son petit garçon en parfaite santé qu’elle garde en mémoire. Aujourd’hui, après l’erreur médicale commise par un agent de l’État, elle ne cherche pas la pitié, mais la justice : pour que son fils retrouve le bien-être qu’il mérite et que la responsabilité soit assumée. Découvrez son témoignage poignant et sa détermination à obtenir une prise en charge digne de ce nom.
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00:00Il y a des histoires qu'on n'éteint pas, des blessures ouvertes qui traversent les années,
00:05qui résistent au silence des institutions, mais qui disent toute la force d'une mère.
00:10Darel Livia Bumba est l'une de ces mères.
00:13En 2013, une erreur médicale bouleverse la vie de son fils, un petit garçon jusque-là en parfaite santé.
00:21Depuis, elle mène un combat inlassable entre urgence vitale, espoir brisé et recours juridique.
00:28Aujourd'hui, elle accepte de raconter, non pour accuser, mais pour que justice soit faite,
00:35pour que son histoire serve et pour que peut-être son fils ait enfin, à ce qu'on lui a longtemps refusé, une vie digne.
00:44Darel, merci de nous recevoir. Revenons d'abord à 2013.
00:49Que s'est-il passé avec votre fils Noamichi ?
00:53Merci à vous. Je me présente, je suis Livia Darel Ndoumba, la maman du petit Noa Nguemamiko,
01:03victime d'une erreur médicale en 2013.
01:06Et il est l'auteur d'une lettre ouverte depuis trois jours qui circule sur les réseaux,
01:13où il interpelle le chef d'État à faire justice.
01:18Cette démarche, nous la faisons parce que le chef d'État a promis à chaque Gabonais un État de droit, autant pour moi.
01:29Donc, nous espérons que comme on est dans une nouvelle République, mon fils obtiendra justice.
01:34Voilà pourquoi nous interpellons le chef de l'État à être l'habitre dans le contentieux, autant pour moi,
01:42qu'il y a entre l'État Gabonais et nous.
01:45L'État Gabonais, au travers de son système sanitaire défaillant,
01:50a enlevé le rein de mon fils arbitrairement,
01:54a détruit son sexe avec une sonde, donc qui dit sexe dit virilité,
01:58et aujourd'hui l'empêche de se soigner.
02:01Donc, voilà pourquoi nous les voulons encore aujourd'hui pour mener ce combat.
02:06Je veux raconter l'histoire brèvement, revenir sur les faits en 2013.
02:12Noah est consulté chez son pédiatre, qui remarque qu'il fait des infections à répétition.
02:18Et il m'oriente chez des radiologues pour faire des échographies,
02:25pour voir s'il n'a pas une malformation.
02:30Donc, il constate que le tuyau qui relie le rein à la vessie,
02:35donc l'uréter, a une malformation au niveau de la vessie.
02:39Donc, il m'a dit qu'il faut faire une résection
02:41pour éviter des calculs rénaux à la langue.
02:47Donc, il me demande, il me propose si je peux aller en Afrique du Sud,
02:51c'est une opération bénigne, juste une semaine en revient.
02:54J'ai dit d'accord.
02:55Après, il m'a dit non, attends, il demande à son collègue chirurgien,
02:59docteur Massendez, s'il peut le faire.
03:02Lui, il a cette d'emblée, il dit, c'est une opération bénigne,
03:05c'est juste 30 minutes, madame, ne vous en faites pas.
03:08Donc, en janvier 2013, on est admis,
03:11on me donne les demandes, comment on appelle ça, pré-anesthésiste.
03:16Et il avait déjà prévu faire une néphrectomie gauche.
03:19À l'époque, je ne savais pas ce que néphrectomie voulait dire.
03:22C'est après, quand il y a eu l'incident de la sténose,
03:25que j'ai découvert qu'est-ce que la néphrectomie,
03:27parce qu'il ne cessait de répéter à ses élèves qui ont commis un incident
03:32que vous avez détruit cet enfant, vous l'avez causé une sténose à vie
03:36pour un patient qui a une néphrectomie.
03:38Donc, j'ai étiqué, j'ai fait des recherches,
03:41j'ai compris que la néphrectomie était l'ablation du rein et de l'uréterre,
03:47du côté gauche, vu qu'il avait précisé, néphrectomie gauche.
03:50Donc, dans la demande d'anesthésiste, il avait déjà prévu cela,
03:55je ne connaissais pas, mais à moi et au pédiatre,
03:58c'était la résection comme l'autre l'avait demandé.
04:01Donc, l'enfant va au blog et là, c'est l'infirmière
04:05qui m'apporte le rein de l'enfant.
04:07Et bêté, je suis là.
04:10Peut-être dix minutes après, quand ils se rendent compte
04:13que le rein n'est pas là, ils envoient les médecins,
04:18le résident et les étudiants vers moi pour récupérer le rein.
04:21Et là, moi, je refuse.
04:23Je refuse, je garde le rein de mon enfant.
04:25Non, ça va servir pour la science, on va analyser et tout ça.
04:28J'ai dit non, nous-mêmes, on le fera.
04:31Et je donne le rein à mon mari.
04:34À l'époque, j'étais encore mariée.
04:36Et c'est ce problème-là qui a même causé la séparation.
04:40Je donne le rein à mon mari.
04:42L'infirmière nous prescrit le formol.
04:47Donc, il apporte le rein.
04:49Et deux jours après, un enfant, la première faute,
04:54c'est que l'enfant sort du bloc sans sonde.
04:56Un enfant qui a fait la néphrectomie, donc l'ablation du rein
04:58et de l'urétaire, il sort du bloc sans sonde.
05:02L'enfant urine dans ses couches pendant deux jours.
05:05Et après, ils viennent pour me dire que non,
05:07ils doivent mettre une sonde.
05:10Ils doivent mettre une sonde à l'enfant.
05:12Moi, je refuse, j'ai mis au pot.
05:13J'ai dit non, si vous voulez contrôler la coloration
05:16et la débitmétique, on vous dit, pèsez les couches.
05:18Et vous voyez, ils m'ont dit non, ils connaissent leur travail.
05:21Ils veulent bien mesurer à partir d'une sonde.
05:23J'ai dit, mais pourquoi vous n'avez pas mis au bloc ?
05:25Non, il n'y en avait pas des sondes pédiatriques au bloc.
05:27J'ai dit, mais il fallait me demander d'acheter,
05:29vu que là, vous me demandez d'acheter.
05:32J'ai acheté le médicament du bloc, il fallait.
05:34Et là, le médecin lui-même, il ne vient pas.
05:36Ce sont ses élèves qu'il envoient,
05:37qu'on appelle arbitrairement au Gabon interne.
05:41Donc, ils viennent, c'était leur première fois.
05:45Ils mettent la sonde.
05:46D'après le docteur Massandé, quand il est revenu,
05:50quand l'enfant n'allait plus bien,
05:51il a expliqué à ses élèves que pour savoir si la sonde est rentrée,
05:55il faut que le liquide ait arrivé à la vessie,
05:58il faut que l'urine sorte.
05:59Mais l'urine n'était pas encore sortie,
06:02donc ils ont fermé le ballonnet.
06:04Et c'est ce qui a fait en fait le sexe de l'enfant.
06:07L'enfant n'arrivait plus à pisser.
06:09Donc, il fallait faire des ponctions suspibiennes,
06:10prendre une aiguille, on injecte au ventre et on tire l'urine.
06:14Donc, l'enfant a passé deux jours de calvaire.
06:17Ils m'ont dit, on ramène l'enfant au bloc.
06:18Mes messieurs ont causé, ils ont pris les terres,
06:21ils ont versé sur le tuyau, ils ont tiré.
06:24Et depuis là, l'enfant a bloqué, il n'épuissait plus.
06:26Donc, ils ont causé une sténose à vie.
06:28La sténose, c'est le rétrécissement,
06:30la fermeture du tuyau qui est dans le sexe.
06:33Pour que tout le monde comprenne.
06:35Donc là, pendant sept mois, on vit un calvaire.
06:38On cherche Madame Aminata Ondeau,
06:40vu qu'elle aussi, elle était victime d'erreurs médicales pour sa fille.
06:45Donc, on mène un combat avec Madame Aminata Ondeau.
06:49Le professeur Zouba Minis, à l'époque, est au courant.
06:53En tant que médecin, pour lui, c'est grave.
06:55Cet enfant doit quitter rapidement le Gabon.
06:57Et il nous choisisse, et il nous demande de choisir où on veut aller.
07:01Et nous, avec Madame Aminata Ondeau, on dit, on préfère aller en France.
07:06Donc, on va en France, il intime l'ordre à la CNAM-GS de nous évacuer.
07:10Au bout de trois jours en France, la CNAM-GS veut nous faire revenir.
07:14Les médecins disent non, cet enfant ne bouge pas.
07:17Et les médecins en France essaient avec des sondes à demeure.
07:21Donc, au bout de un mois, la CNAM-GS nous abandonne.
07:24On restera en France pendant un an aux soins de la famille et de la SEMU française.
07:33Donc, les médecins essaient d'abord avec des sondes à demeure.
07:37Et après, ils font des endoscopies.
07:38Et un an après, ils m'ont dit, Madame, on ne peut plus insister.
07:44On laisse la sténose à 15 mm, donc soit 1.5.
07:48Ce qu'il y a à faire, c'est de suivre l'enfant tous les six mois.
07:52Pendant deux ans d'abord, on va voir si on peut encore refaire les endoscopies.
07:56Ou alors, la dernière solution, c'est de faire une chirurgie réparatrice.
08:02Donc, remplacer le tuyau qui est dans le sexe par un autre tuyau.
08:06Mais vous ne pouvez pas prendre cette décision vous-même.
08:09Parce que l'opération est réversible.
08:11Si on réussit, c'est bien.
08:12On surveillera l'enfant à vie.
08:14Si on rate, l'enfant portera des sondes à vie.
08:17Donc, attendez que l'enfant soit à demeure 100 pour prendre cette décision.
08:21Donc, on rentre au Gabon.
08:22Je me dis, bon, on rentre au Gabon.
08:25Parce que je vais rappeler que quand l'enfant a eu l'incident,
08:28j'étais à l'ENES en cas de presse indocumentation.
08:30Après, mon dossier s'entourisse et ma maîtrise en lettres.
08:34Donc, je rentre au Gabon pour vouloir continuer mes études.
08:38Et là, quand on arrive à la CNAMGS,
08:41la CNAMGS nous avait déjà coupé.
08:43Donc, on n'avait pas de soins à la CNAMGS.
08:47Soi-disant, on a dépensé trop à l'État.
08:49Mais la CNAMGS a versé que 3 200 euros à la paierie française.
08:54Il défalquait l'argent sur le dos de l'enfant.
08:57Il savait qu'il était là-bas.
08:58Mais nous, on ne percevait pas ça.
09:01Et là, Mme Aminata s'énerve.
09:03On va faire un sitting à la présidence en 2014,
09:06dès notre entrée, le 28 août.
09:10Et là, M. Monsard va sortir,
09:12c'était un général à la présidence ce jour-là.
09:15Et il dit à Mme Aminata de se calmer.
09:17Les policiers voulaient nous frapper.
09:18Il dit de se calmer, tout le monde.
09:20Mme Aminata d'aller s'échanger.
09:22Parce que Mme Aminata a été prête à se déshabiller.
09:24Elle n'avait qu'un cabane.
09:26On l'a dit, elle ne peut pas rentrer comme ça à la présidence.
09:28Qu'elle aille s'échanger.
09:29Le président va la recevoir.
09:31On appelle le directeur de la CNAMGS
09:32et on l'intime l'ordre dorénavant de renvoyer cet enfant tous les signes.
09:37Ce qui n'a pas été fait jusqu'à ce jour.
09:40Ils ont trouvé des palliatifs.
09:42Quand Benzeri venait,
09:44les campagnes à l'hôpital militaire,
09:48c'était lapidaire jusqu'à 15 minutes ou 10 minutes.
09:52C'était ça.
09:53Donc ils venaient me chercher.
09:55Ils ont envoyé une voiture pour me chercher,
09:56pour m'amener là-bas,
09:57pour éviter que l'enfant ne répare,
09:59pour m'inistraire.
10:01Donc voilà un peu la situation.
10:06Comment réagit-on en tant que mère face à cela ?
10:10Face à cela, moi en tant que mère,
10:14dans le désespoir,
10:16je me dis que je ne peux pas laisser tomber mon enfant.
10:19Je dois continuer la bataille.
10:21Donc j'engage une bataille juridique.
10:24Parce qu'avant d'aller en France,
10:25j'avais porté plainte.
10:26Et le tribunal de grande instance
10:28avait désigné le tribunal de Mantes-la-Jolie en France
10:31à faire l'expertise médicale.
10:35Demander au docteur Massandé
10:36de nous suivre à l'hôpital général,
10:39CHIL aujourd'hui,
10:41de prendre en charge l'enfant.
10:43Et ils ne nous ont pas suivis à l'hôpital.
10:45En France, autant pour moi.
10:47Et l'expertise médicale n'a pas été faite.
10:49Donc de mon retour en France,
10:51en 2015,
10:53je me tourne vers le Conseil d'État,
10:56la haute juridiction.
10:58Je porte plainte à l'État.
11:00Juste que c'est un agent public de l'État
11:01qui a commis la faute.
11:03Et lui-même, il s'est targué.
11:04Il se disait que lui l'a fait
11:06et que l'État assume.
11:08Parce qu'il y a l'impunité.
11:10On ne les punit pas pour les erreurs qu'ils font.
11:11Ils continuent à tuer.
11:13Et là, moi, je porte plainte à l'État,
11:15au Conseil d'État.
11:16Le Conseil d'État reconnaît la faute.
11:19qu'il y a bel et bien eu une faute sur l'enfant.
11:24Le Conseil d'État décide,
11:25au nom du peuple gabonais,
11:28d'édommager mon fils.
11:31Mais ils ne prennent pas en compte,
11:33peut-être parce qu'ils n'ont pas la compétence
11:35pour ce genre de cas,
11:37vu qu'ils nous ont fait jurisprudence,
11:39c'est leur premier cas,
11:40d'allouer une somme.
11:43Et cette somme, pour moi,
11:45me semblait dérisoire
11:46parce que cette somme
11:47ne pouvait pas payer nos billets
11:48aller-retour pour la France.
11:50Et de passer trois nuits à Robert-des-Bruy,
11:51c'est 1 720 euros.
11:54Et là,
11:55ils n'ont pas pris en compte
11:57le plan de la santé de l'enfant à vie.
12:01Et là, moi, j'ai fait appel
12:02parce que l'enfant doit subir une chirurgie.
12:05L'enfant doit aller en France tous les six mois.
12:09Si l'opération de la chirurgie
12:11qui va prendre en charge,
12:13l'enfant, c'est un enfant à risque
12:16parce qu'il vit avec un rein unique
12:18et une sténose.
12:20La sténose empêche que l'urine
12:22sorte complètement vu que le tuyau est fermé.
12:25Donc, il y a des résidus qui restent.
12:26À la longue, si l'enfant n'est pas suivi,
12:28il peut faire une insuffisance rénale.
12:30C'est ça.
12:30Et aujourd'hui, même,
12:31il développe des pathologies cardiaques
12:33vu à son état néphologique.
12:35Parce que le rein travaille pour les deux reins.
12:38Donc, il ne peut pas faire trop d'efforts.
12:40S'il fait trop d'efforts,
12:41il marche ou il joue.
12:43Après, il a des palpitations.
12:45Ça peut durer deux jours.
12:48Donc, j'ai fait appel.
12:50Et jusqu'à aujourd'hui, depuis 2018,
12:53je n'ai pas de réponse.
12:55Les greffières m'ont dit quand même
12:57de déposer l'ordonnance à l'AGE,
13:00à l'Agence judiciaire de l'État,
13:02pour voir s'ils peuvent déjà payer cette somme-là.
13:04Jusqu'aujourd'hui, le lycée n'a même pas été traité.
13:07J'ai fait des tours tout le temps là-bas.
13:09On m'est fait balader.
13:11Donc, aujourd'hui, voilà la situation de mon fils.
13:16Et récemment, mon fils a fait une crise.
13:20Il est en classe d'examen.
13:22Donc, il a raté l'examen médical
13:24qui a testé s'il passe le sport à l'écrit
13:28ou à la pratique.
13:31Et je suis allée voir le principal
13:33qui a rattrapé cela auprès du médecin.
13:35Et le médecin m'a dit,
13:36« Madame, il faut prendre en charge votre fils. »
13:39J'ai dit, « Docteur, je n'ai pas de moyens pour ça. »
13:42Et ça m'a révoltée.
13:43Voici pourquoi je suis venue le 19 mai ici à GMT
13:47pour vouloir faire une lettre ouverte au président.
13:51Et on a alerté les conseillers en santé du président
13:55qui m'ont d'ailleurs reçu aussitôt.
13:57Mais les propositions qu'ils m'ont faites
14:00me semblent pas éphémères.
14:04Parce qu'un cas comme celui de mon fils,
14:07je ne viens pas ici incriminer le SAMU.
14:10D'ailleurs, de temps en temps,
14:11j'ai recours au SAMU qui est de Trente-et-Gamonais.
14:16Mais le cas comme mon fils qui est suivi en France
14:18ne peut pas être relayé au SAMU.
14:21Donc, je me suis fermée à leurs propositions.
14:23Ils m'ont dit, « Madame, de ne pas vous braquer. »
14:26Et j'ai dit, « Je n'accepte pas ce genre de propositions. »
14:29Ils m'ont envoyé chez un néphrologue et un urologue.
14:34Le néphrologue a fait des tests de sang
14:36qui a vu que l'urée la créa et ça allait.
14:39Et qu'il fallait faire des IRM
14:41pour voir comment le rein fonctionnait.
14:44Et l'urologue aussi, on l'a vu.
14:45Il a parlé avec l'enfant.
14:47Mais bon, il était un peu...
14:51Comment on appelle ça ?
14:52Troublé du fait que l'enfant lui dise
14:54que tous les cinq minutes, il veut aller pisser
14:56parce que l'enfant fait parfois des incontinences
14:59ou des rétentions.
15:00Il y a des jours où il peut faire des heures
15:02sans aller uriner.
15:04Mais il y a des jours où c'est toutes les 15 minutes
15:06ou 30 minutes.
15:08Donc là, il a examen.
15:10Quand on passe l'examen,
15:11avant 15 minutes, on ne peut pas sortir.
15:13Il fait comment ?
15:14Donc, c'est dans ce contexte-là que je suis là.
15:19Je ne demande pas de l'aide à l'État.
15:23Dites-nous, aujourd'hui, qu'est-ce que vous voulez d'Arel ?
15:26Aujourd'hui, ce que je veux,
15:29c'est que l'État répare mon fils.
15:31Que l'État prenne en charge mon enfant à vie,
15:34sa santé à vie.
15:36Que la justice gabonaise lise le droit.
15:39Le Conseil d'État, certainement,
15:41il n'est pas aguerri dans ce genre de cas.
15:44Quand on retourne en France faire l'expertise,
15:46comme le tribunal l'avait proposé,
15:47il y a des experts là-bas
15:48pour faire l'expertise médicale
15:52et évaluer le préjudice
15:53et l'état de santé de l'enfant.
15:56Donc, aujourd'hui, je viens encore
15:57interpeller le chef de l'État
15:59qui a garanti la justice à tous
16:02d'être l'habitre entre l'État et nous.
16:08Parce que nous, on n'a pas de force.
16:12Nous sommes des sans-voix
16:13qui l'intiment l'ordre au Conseil d'État
16:17de réouvrir le procès,
16:20de considérer l'état de santé de l'enfant,
16:23d'amener l'État à prendre en charge
16:25l'état de santé de l'enfant,
16:27comme on oriente vers une structure à vie,
16:30même si je ne suis plus là, je suis morte.
16:33Que l'enfant sache que c'est cette structure-là
16:35qui prend en charge sa santé
16:38et si ce n'est pas ça qu'il donne
16:39une rente financière
16:40pour son suivi médical à vie.
16:43Voilà pourquoi je suis là,
16:44pour interpeller le chef de l'État.
16:46Il est le chef de l'État gabonais,
16:50il est le père de la nation.
16:52Donc, voilà pourquoi nous sommes là.
16:53Et nous sommes là également pour interpeller
16:56et profiter aussi pour interpeller
16:59les organisations internationales.
17:02L'OM met en charge la santé,
17:05l'UNICEF qui protège l'enfance,
17:09les droits de l'homme,
17:10d'attendre le tri du petit Noah,
17:13qui n'a plus qu'un rein aujourd'hui
17:15et la sténose met en mal ce rein.
17:17qu'il puisse exercer une pression
17:20sur l'État gabonais
17:21afin que cet enfant puisse être soigné.
17:24Parce que la santé,
17:25c'est un droit fondamental
17:26et on le refuse, c'est là.
17:28Je le dis bien,
17:29l'État gabonais refuse,
17:30c'est là à mon enfant.
17:31Ça fait 10 ans,
17:33depuis 2014, presque 11 ans,
17:34que cet enfant n'est plus retourné
17:36pour ses soins.
17:38Et moi, je ne peux pas assumer ça seul
17:40et je refuse de me taire.
17:42J'avais confiance à la justice,
17:44mais jusque-là,
17:44je n'ai pas de réponse
17:47de la part de la justice
17:49et je me lève à nouveau
17:52parce que je refuse
17:53que mon enfant meure
17:55sans que je me blanque.
17:57Très bien, Darrell.
17:59L'histoire de Darrell,
18:00Livia Bumba,
18:00n'est pas un cas isolé,
18:02mais elle dit tout.
18:03L'amour est conditionnel d'une mère,
18:05l'inaction de certaines institutions,
18:07la violence du silence.
18:08Elle dit aussi
18:09qu'au cœur de l'injustice,
18:10il y a des voix
18:11qui refusent de se taire
18:12et on vient de le voir avec vous.
18:13Darrell.
18:16En racontant votre histoire,
18:18vous ne demandez pas la pitié,
18:19vous demandez justice
18:20et à travers votre fils,
18:22vous nous rappelez
18:23que chaque vie compte,
18:25qu'elle soit forte ou fragile,
18:26bruyante ou silencieuse.
18:28Merci de nous avoir suivis
18:29et à très bientôt
18:30sur Gabon Médiatel.
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