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  • 07/06/2025
Regardez Le journal inattendu avec Nathalie Renoux du 07 juin 2025.

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Transcription
00:00Le journal inattendu d'Éric Dupond-Moretti avec Nathalie Renou sur RTL.
00:12Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce journal inattendu.
00:15A mes côtés, un homme qui porte la robe aussi bien que le costume cravate,
00:21qui n'est jamais aussi à l'aise que quand il plaide et qui plaide quand il joue sur scène.
00:25Un avocat aux 145 acquittements, ex-ministre de la justice, acteur, auteur, bref, une rockstar.
00:33Bonjour Éric Dupond-Moretti.
00:35Bonjour Mme Renou.
00:36Dans lequel de ces rôles est-ce que vous vous retrouvez le plus ?
00:41Dans tous, en réalité. Parce que je suis un passionné moi.
00:46Le métier d'avocat m'a passionné, le métier de ministre m'a passionné, la scène me passionne, l'écriture aussi.
00:51Donc je ne peux pas répondre à cette première question, ça commence bien.
00:55Eh bien j'espère que vous répondrez aux suivantes.
00:58Alors vous êtes actuellement sur la scène du théâtre Marigny pour votre dernier spectacle,
01:02J'ai dit oui, dans lequel vous racontez vos quatre années au ministère.
01:05On va en parler dans un instant, mais tout de suite place aux informations que je vous invite à commenter avec moi.
01:12Au sommaire de l'actualité, une trottinette électrique à l'origine de l'incendie d'un immeuble
01:17qui a fait quatre morts à Reims dans la nuit de jeudi à vendredi.
01:21Emmanuel Macron se rendra au Groenland le 15 juin prochain, un territoire autonome du Danemark,
01:27convoité par Donald Trump.
01:29Ce sera le premier chef d'État à s'y rendre depuis les menaces d'annexion par les États-Unis.
01:34La rupture médiatique Trump-Musk, pas de réconciliation pour l'instant,
01:37même si les deux hommes ont sûrement intérêt à s'entendre.
01:40Roland-Garros, deux finales au sommet entre numéro 1 et numéro 2,
01:45chez les hommes comme chez les femmes.
01:47Et ça commence par Irina Sabalenka, Coco Gauffe, cet après-midi.
01:51La météo avec vous, Valérie Quintin, bonjour.
01:53Bonjour.
01:54Et c'est encore mitigé aujourd'hui.
01:55Oui, plus que mitigé même, c'est franchement bien bien chargé partout en France,
01:59avec des averses qui circulent d'ouest en est.
02:01On a un gros paquet pluvieux actuellement entre le Jura et la Haute-Savoie.
02:05Alors ça va prendre encore un petit peu de temps à filer derrière un régime d'averses,
02:09quelques éclairs ci par-ci par-là, un grand et beau soleil pour les régions méditerranéennes
02:13et des températures qui marquent exactement la même différence,
02:16puisqu'on aura 19 degrés à Nantes cet après-midi contre 28 à Marseille,
02:20comptez 20 à Paris, 21 à Strasbourg et Bordeaux et 25 degrés à Lyon.
02:24Merci Valérie.
02:25Le journal inattendu sur RTL.
02:29L'incendie d'un immeuble à Reims qui a fait 4 morts dans la nuit de jeudi à vendredi
02:33est bien d'origine accidentelle, c'est ce qu'a confirmé le procureur ce matin.
02:37Bonjour Célestin Bougère.
02:38Bonjour.
02:39C'est une trottinette électrique qui a pris feu dans un appartement.
02:43Oui, une trottinette électrique qui a été placée entre un congélateur et un lave-linge
02:47dans un appartement du quatrième étage de cet immeuble HLM.
02:50Alors on ne sait pas exactement pourquoi la trottinette a pris feu,
02:52sûrement une surchauffe de la batterie au lithium.
02:54C'est ce qu'explique François Schneider, le procureur de Reims.
02:57Les incendies qui sont provoqués par ce type de batterie,
03:01qui sont valables d'ailleurs également pour les téléphones
03:03ou pour les automobiles électriques, sont extrêmement difficiles à éteindre
03:08puisque en fait les cellules ont tendance à s'auto-entretenir lorsqu'elles brûlent.
03:12Ce qui explique en réalité la violence et la rapidité de propagation de l'incendie.
03:17Des difficultés à maîtriser ce type d'incendie,
03:20le procureur a évoqué une scène de guerre pour décrire ce qu'il s'était passé
03:23dans la nuit de jeudi à vendredi.
03:25Les pompiers ont mis 4 heures à éteindre les flammes
03:27et ce n'est pas la première fois qu'un tel drame est provoqué par une batterie au lithium.
03:31Loin de là, l'année dernière, une trottinette avait pris feu à Nice
03:34faisant un mort dans le centre-ville.
03:36En 2022 et 2023, des bus électriques s'étaient enflammés spontanément à Paris.
03:41Alors évidemment, ça fait réagir des trottinettes électriques.
03:44De nombreux Français en possèdent.
03:46Quelles sont les précautions à prendre ?
03:47Pour les pompiers, quelques règles simples à suivre.
03:49Déjà, lorsqu'on recharge sa trottinette, sa voiture électrique ou son portable,
03:53on s'arrange pour ne pas les laisser sans surveillance.
03:55Ça veut dire qu'on évite de les laisser brancher toute la nuit.
03:57On s'arrange aussi pour ne pas recharger nos engins électriques à côté d'objets inflammables.
04:02Près de la couette, du canapé, ça on évite.
04:04Et aussi, point important pour votre trottinette, si elle a subi un choc,
04:07il faut attendre dans l'idéal 24 à 48 heures avant de la recharger à nouveau.
04:11Merci Célestin Bougère.
04:14Une évasion au tribunal de Versailles hier soir.
04:16Un homme de 19 ans attendait son jugement pour tentative de meurtre.
04:20Il a demandé à aller aux toilettes.
04:21Il en a profité pour se faire la belle.
04:23Il n'a toujours pas été retrouvé.
04:25Éric Dupond-Moretti, lorsque vous étiez avocat,
04:28est-ce que c'est des choses que vous craignez ?
04:31Ce sont des choses qui arrivent.
04:34Et aucune mesure n'interdira définitivement qu'un détenu se fasse la belle.
04:43Là, c'est une question de vigilance, si j'ai bien compris, d'attention.
04:47Je ne connais pas le dossier, donc c'est compliqué de le commenter.
04:50Mais que des hommes profitent d'une inattention pour prendre la poudre d'escampette,
04:57ça a toujours existé.
04:59Dans l'actualité de ce samedi, la visite d'Emmanuel Macron à Monaco.
05:03La première d'un président français dans le micro-État depuis 41 ans.
05:07Vous suivez cette visite pour RTL.
05:09Thomas Desprez, bonjour.
05:10Bonjour Nathalie, bonjour à tous.
05:11Emmanuel Macron arrivera cet après-midi à Monaco.
05:13Et déjà, l'Elysée annonce un autre voyage qui devrait faire parler.
05:17Il se rendra le 15 juin prochain au Groenland, territoire autonome du Danemark,
05:22convoité par Donald Trump.
05:24Absolument, et ce sera même la première visite d'un chef d'État étranger
05:26depuis que le président américain ne cesse de répéter à qui veut l'entendre
05:29qu'il veut annexer cette île de plus de 2 millions de kilomètres carrés.
05:34Emmanuel Macron prévoit de rencontrer les premiers ministres du Groenland et du Danemark
05:38pour échanger lors de sa visite, je cite,
05:40sur la sécurité en Atlantique Nord et dans l'Arctique,
05:43comme un pied de nez à Donald Trump juste avant de le retrouver au sommet du G7 au Canada dans la foulée.
05:48Au total, au mois de juin, Emmanuel Macron devrait donc passer autant de temps à l'étranger qu'en France.
05:53Un an, quasiment jour pour jour, après l'annonce de la dissolution,
05:56la politique étrangère comme terrain de jeu, fétiche du président,
05:59lui qui se rêve toujours comme le leader des Européens.
06:02C'est d'ailleurs lui qui accueillera dès demain près d'une cinquantaine de chefs d'État et de gouvernement à Nice
06:07pour un grand sommet international sur les océans
06:09qui doit durer jusqu'à la fin de la semaine prochaine.
06:11Merci Thomas Desprez depuis Monaco où Emmanuel Macron est donc attendu cet après-midi.
06:17Aux États-Unis, le divorce Trump-Musk semble consommer.
06:21Les noms d'oiseaux ont fusé entre les deux anciens alliés.
06:23Le président a évoqué l'instabilité psychologique du milliardaire.
06:28Le patron de Tesla et SpaceX souhaitait un échange téléphonique pour apaiser avec la Maison-Blanche.
06:33Mais Trump n'a pas donné suite.
06:35Elon Musk laisse maintenant entendre qu'il pourrait créer son parti.
06:38Alors futur candidat à la présidentielle ?
06:41Impossible pour un natif d'Afrique du Sud.
06:43Écoutez ce qu'en dit Lorik Henton, spécialiste des États-Unis, joint par Pierre Copplot.
06:48Non, il ne rentre pas dans les clous.
06:50Il peut se présenter mais sa candidature n'est pas recevable.
06:52De manière que Trump ne peut pas se présenter à un troisième mandat.
06:55C'est ce genre d'incompatibilité.
06:57Impossible.
06:57L'enjeu, c'est qu'en fait, il fait de la politique sans les responsabilités.
07:02C'est-à-dire que ça lui permet d'influer sur la législation, les actions.
07:09Il a même eu un rôle au sein du Doge, mais qui était un rôle officieux.
07:14Mais sans passer, un, par la case élection, deux, par la case responsabilité.
07:18Donc c'est un petit peu le meilleur des deux mondes.
07:20Les seules ambitions qu'il pourrait avoir, c'est les ambitions présidentielles.
07:23Mais il est inéligible, ça c'est certain.
07:27Laurie Kenton, spécialiste des États-Unis.
07:30Eric Dupont-Moretti, le spectacle de l'amour, puis du divorce entre Trump et Musk, ça vous inspire quoi ?
07:39Pas grand-chose à vrai dire.
07:41Ah bon ? Ça ne reflète pas la politique telle qu'elle est menée en partie aujourd'hui ?
07:47C'est une bouffonnerie, n'est-ce pas ?
07:49Tous les jours, il y a un truc.
07:50Vous ouvrez la télé le matin, moi je suis un lève-tôt, et tous les jours, il y a quelque chose.
07:55Où il s'aime, il s'adore, il s'offre une clé en or, un véhicule,
08:01et puis le lendemain, il s'insulte gravement, copieusement.
08:05Je me dis simplement qu'on se plaint parfois, souvent d'ailleurs, de notre classe politique,
08:12mais qu'il y a bien pire, et qu'il suffit peut-être de traverser l'Atlantique
08:17pour en être définitivement convaincu.
08:19Le reste de l'actualité à l'étranger, de nouvelles frappes massives sur l'Ukraine aujourd'hui encore.
08:25Kharkiv, la deuxième ville du pays, a subi l'attaque la plus puissante depuis le début de la guerre,
08:30selon son maire.
08:31Kherson a également été visé.
08:33Bilan 5 morts et plus de 20 blessés.
08:35Moscou évoque une riposte après les attaques ukrainiennes
08:38qui ont détruit plusieurs bombardiers russes dimanche dernier.
08:41Au Proche-Orient, le corps d'un otage thaïlandais a été ramené en Israël
08:45après une opération spéciale de l'armée israélienne dans la bande de Gaza.
08:49Natpong Pinta avait été enlevé le 7 octobre 2023 au kiboutz de Nir Oz.
08:55La famille de Philippe Labreau l'a annoncé ce matin.
08:58Les obsèques du journaliste, écrivain, réalisateur, ancien emblématique patron de RTL
09:02auront lieu vendredi prochain en l'église Saint-Germain-des-Prés à Paris à 10h30.
09:07L'inhumation se déroulera dans l'intimité familiale.
09:10Philippe Labreau, à qui nous rendons hommage,
09:13l'émission confidentielle lui est d'ailleurs consacrée juste après ce journal inattendu.
09:18Le sport avec la crème de la crème à Roland-Garros cet après-midi sur le central pour la finale d'âme.
09:23Bonjour Isabelle Langer.
09:25Bonjour.
09:26C'est tout simplement la numéro 1 mondiale, Arina Sabalenka,
09:30qui est opposée à la numéro 2, Coco Gauffe.
09:32Oui, c'est une finale qui est assez rare finalement en grand chelème
09:35entre les deux meilleures joueuses de la planète.
09:37A Roland-Garros, c'est une première depuis 2013.
09:40Et le face-à-face entre Serena Williams et Maria Sharapova.
09:43A l'époque, la hiérarchie avait été respectée.
09:46C'est l'Américaine qui l'avait emportée.
09:47Alors pour cet après-midi, nous avons demandé son pronostic à une grande dame du tennis,
09:52Justine Hénin, la Belge, 4 fois vainqueur porte d'auteuil,
09:55et qui remettra d'ailleurs le trophée, la coupe Suzanne Langlène, à la gagnante tout à l'heure.
09:59Ça va être la gestion des émotions de Sabalenka.
10:02Je pense que si elle arrive à vraiment garder le cap,
10:05je crois quand même que tennisiquement, elle a la possibilité de faire très mal à Gauffe.
10:09Mais attention à la compétitrice hors norme qu'est Coco Gauffe.
10:14D'ailleurs, la seule fois où les deux joueuses se sont affrontées en finale de Grand-Chlem,
10:18c'était à l'US Open 2023.
10:21Arina Sabalenka avait parfaitement débuté le match avant de craquer face à la pugnace Coco Gauffe.
10:27Une chose est sûre, cet après-midi, il y aura de la tension sur le cours.
10:30L'une d'elles inscrira pour la première fois son nom au palmarès de Roland-Garros.
10:34Merci Isabelle Langey.
10:36Et puis chez les hommes, même combat entre les deux meilleurs mondiaux.
10:39Ce sera dimanche.
10:40Carlos Alcaraz, numéro 2, face au numéro 1, Yannick Siner.
10:44L'Italien qui a battu Novak Djokovic hier en demi-finale.
10:47Et c'était peut-être le dernier match du Serbe sur la terre parisienne.
10:51C'est d'ailleurs lui qui l'a confié après la rencontre.
10:54Le tennis, vous suivez Eric Dupond-Moretti ?
10:57Non.
10:59C'est bien.
10:59Non, mais j'ai quand même là, alors, regardez évidemment l'exploit de notre jeune tennis-woman.
11:07Loïs Boisson.
11:08Loïs Boisson.
11:11J'ai trouvé cette progression fulgurante.
11:16Mais j'ai vu aussi à quel point on allait vite dans le commentaire.
11:20Car d'abord, elle allait gagner Roland-Garros, disaient les journalistes.
11:25Puis, elle a, non sans démérité, perdu cette demi-finale.
11:31Et puis là, maintenant, les journalistes se demandent si ça va durer ou si c'est un feu de paille.
11:36Qu'on se calme un peu.
11:37On va toujours trop vite.
11:39Toujours trop vite.
11:39C'est un des grands défauts de ceux qui observent et qui ne font pas.
11:45Voilà qui est dit.
11:46Un bon entendeur, Sally.
11:47Je pense que c'est à nous, les journalistes, que vous vous adressez.
11:50Vous avez...
11:50Exactement.
11:51J'aurais dû le préciser, peut-être.
11:54Continuons.
11:55Football et l'hécaton chez les Bleus avant la petite finale de la Ligue des Nations
11:58pour la troisième place entre la France et l'Allemagne demain.
12:02Après les attaquants parisiens Ousmane Dembele et Bradley Barcola
12:05qui ont quitté l'effectif en raison de blessure,
12:07c'est au tour du défenseur Clément Langlais de déclarer forfait.
12:10Et puis ce matin, le capitaine des Bleus, Kylian Mbappé,
12:14qui, rappelons-le, a passé sept ans au PSG,
12:17était en conférence de presse
12:18et il a réagi pour la première fois à la victoire du club parisien en Ligue des Champions.
12:23J'étais content parce que je pense qu'ils le méritent.
12:26Ils ont connu tellement d'années où ils ont galéré.
12:28J'ai fait partie de ça aussi.
12:29J'ai connu toutes les étapes de la Champions League, sauf la victoire.
12:32Donc je sais très bien de quoi je parle.
12:33Et si on parle purement terrain, c'était la meilleure équipe d'Europe.
12:36Donc ils ont mérité leur titre, mettre 5-0 en finale.
12:38Moi, je ne me souviens pas d'une finale majeure, avoir vu un 5-0.
12:41Mérité à 100%.
12:42Maintenant, ils vont devenir l'équipe que tout le monde veut battre.
12:45L'année prochaine, il y a pas mal de grandes équipes qui vont se renforcer
12:47et ça va être une Ligue des Champions qui va être encore plus alléchante.
12:50Mon histoire avec le PSG, elle était terminée et il fallait que ça se termine.
12:53Il n'y a aucune amertume parce que je pense être arrivé au bout du chemin.
12:56Et quand tu arrives au bout du chemin, il n'y a aucune amertume, aucun regret.
12:59J'aurais tout essayé.
13:00Et au final, c'est juste le destin qui fait que ça devait se faire sans moi tout simplement.
13:05Beau joueur, Kylian Mbappé.
13:07Oui, la classe là.
13:09Oui, oui.
13:09Un dernier mot de rugby avec la dernière journée du top 14.
13:13Crucial pour le maintien et pour l'accession aux phases finales.
13:16Perpignan, Vannes et le Stade français jouent leur survie.
13:19Bayonne, Castres, La Rochelle, Clermont et Pau se disputent les dernières places en phase finale.
13:24Le rugby, vous suivez ?
13:26Bon, eh bien c'est un non.
13:29Je réponds pour vous.
13:31Non, non, non.
13:32Non, je suis...
13:34Mais je ne suis pas assidu.
13:37Pourquoi vous avez un physique de rugbyman ?
13:38Je ne sais pas si c'est un compliment.
13:41Je le prends comme tel.
13:42Mais en réalité, je suis les grandes rencontres.
13:45Mais voilà, je ne suis pas un sportif, comment dirais-je, passionné.
13:51On va maintenant, Éric Dupond-Moretti, parler de vous.
13:55Le portrait inattendu.
13:58Vous êtes un homme de contraste, un natif du Nord avec des origines italiennes.
14:02Votre vocation pour le métier d'avocat vous vient très tôt par détestation de la peine de mort, dites-vous.
14:07Au fil des plaidoiries d'assises, vous vous forgez une réputation et un surnom, acquittator, pour les 145 acquittements que vous avez obtenus en 35 ans de carrière en assise.
14:18Mais quel avocat êtes-vous ?
14:20J'ai posé la question à un chroniqueur judiciaire qui vous connaît depuis vos débuts, Michel-Marie.
14:24Écouter plaider Dupond-Moretti, c'est mieux qu'une pièce de théâtre.
14:30Il y a la voix, il y a les mouvements, il y a la conviction, il y a des hurlements quelquefois.
14:35Ils aient tremblé les murs des cours d'assises.
14:38Franchement, c'était quelque chose.
14:39Et puis, il avait toujours des formules.
14:42Il avait le sens de la formule.
14:44Et il est anti-anticonformiste.
14:46Il n'est pas du tout dans son costume-cravate, petit attaché-caisse.
14:51Il n'a pas l'uniforme des avocats, si vous voulez.
14:54Il a un côté un peu marginal du barreau qui plaît parce qu'on le sent extrêmement proche des gens, proche de l'humain.
15:01Quelqu'un de profond et hant humain, d'ailleurs, Éric Dupond-Moretti.
15:04Michel-Marie dit aussi que vous êtes un avocat de rupture,
15:08qui cherche la faille dans la partie adverse en permanence, tout en séduisant le jury.
15:12Il se souvient même d'une plaidoirie où vous avez appelé chacun des jurés par leur prénom.
15:17C'est vrai ?
15:18Je n'ai pas de souvenir de ça, mais s'il le dit, c'est possible.
15:22Un avocat de rupture, ce n'est pas ça.
15:25La défense de rupture, elle a été théorisée par Vergès.
15:29C'est en réalité dire à ses juges, je ne vous reconnais pas le droit de me juger.
15:34Moi, je n'ai jamais fait ça.
15:35Et Vergès a mis ça en œuvre au moment de la guerre d'Algérie, en particulier.
15:39Et pas qu'à ce moment-là.
15:40Donc ça, c'est une expression qui est galvaudée.
15:43Ce n'est pas ça la défense de rupture.
15:45Je la retire.
15:46Mais une défense parfois dure, âpre, c'est arrivé, oui.
15:50J'ai toujours dit qu'on était avec les magistrats dans un rapport de respect mutuel
15:55ou dans un rapport de force.
15:57S'il n'y a pas le respect mutuel, alors il y a un rapport de force qui s'impose.
16:01Le rapport de force, vous l'avez souvent instauré dans les salles d'essence.
16:04Quand j'ai eu le sentiment, si vous voulez, que je n'étais pas attendu et que je ne serais
16:09pas entendu, oui, il m'est arrivé d'imposer ce pour quoi j'étais venu, c'est-à-dire
16:17défendre la femme, l'homme qui m'avait confié leurs intérêts.
16:22Homme de contraste, disais-je en ce début de portrait, capable donc d'engueuler une
16:27cour d'assises, de grogner et pourtant s'y tendre en d'autres lieux.
16:31Philippe Lelouch est votre metteur en scène et écoutez ce qu'il dit de vous.
16:35Il n'y a jamais eu, en fait, en répétition, un mot plus haut que l'autre.
16:39Ça s'est passé dans une douceur.
16:40Je crois que les gens ne soupçonnent pas à quel point Éric est doux dans la vie.
16:44Tout était dans une infinie douceur, à la fois bienveillant, amical et doux.
16:50Vous êtes un homme doux ?
16:52Oui.
16:55Cette douceur-là, nul doute alors que vous la réservez à la favorite de votre cœur, cette femme-là.
17:00Si tu me payes un verre, je ne te demanderai pas, où tu vas, d'où tu viens, si tu sors de cabane, si ta femme est jolie, ou si tu n'en as pas.
17:13C'est Isabelle Boulet, qui reprend ici Serge Reggiani, vous l'évoquez d'ailleurs dans votre spectacle.
17:18Vous dites qu'elle a, elle, tout de suite compris que votre arrivée au ministère de la Justice allait totalement bouleverser votre vie.
17:26Est-ce qu'aujourd'hui, elle est soulagée, Isabelle Boulet ?
17:28Je crois, oui. Je crois. En même temps, elle a été très respectueuse de mon choix.
17:36Comme je suis respectueux de ses choix artistiques, on a réussi à ne pas mélanger nos professions, si j'ose dire.
17:45Et oui, elle est soulagée, on se voit plus.
17:47Parce que le ministère, ça a été quatre ans durant lesquels on se voyait évidemment beaucoup moins.
17:53Moi, quand j'étais avocat, il m'arrivait de partir le vendredi pour Montréal, de rentrer le lundi.
17:58Isabelle venait, voilà, ça a été beaucoup plus compliqué le jour où je suis devenu ministre.
18:03Mais elle a accepté, je suis infiniment reconnaissant de cela.
18:08Et quand vous entendez sa voix, ça vous fait toujours le même effet.
18:11Ah ouais.
18:12Alors on va l'écouter.
18:13Avec cette sublimissime chanson qui est un hymne absolu à la tolérance, dont on a, madame, tellement besoin en ce moment.
18:24Vous vous produisez au Théâtre Marigny, vous y reprenez le spectacle J'ai dit oui, j'ai dit oui au ministère de la Justice.
18:31C'est la période dont on n'a pas parlé dans ce portrait et que vous allez évoquer dans un instant.
18:36C'est le journal inattendu d'Éric Dupond-Moretti.
18:38Éric Dupond-Moretti est l'invité du journal inattendu sur RTL.
18:5512h30, 13h30.
18:58Le journal inattendu d'Éric Dupond-Moretti.
19:00Avec Nathalie Renou sur RTL.
19:02Éric Dupond-Moretti, vous vous produisez au Théâtre Marigny actuellement jusqu'au 15 juin.
19:07Vous y reprenez le spectacle J'ai dit oui, que vous aviez déjà joué en début d'année.
19:12Vous avez donc dit oui au ministère de l'Intérieur, que vous avez occupé...
19:16De la justice.
19:16Je sais qu'il y a parfois une confusion...
19:18A la bourde.
19:19Non, non, non, non, c'est un lapsus révélateur.
19:23Il y a parfois confusion entre intérieur et justice, mais là, en l'occurrence, moi, j'ai dit oui au ministère de la Justice.
19:28Ah bon, vous n'avez pas dit oui à l'Intérieur ?
19:29Donc, je reprends complètement ma phrase.
19:32Auditeur, effacez tout.
19:33Vous avez dit oui au poste de ministre de l'Intérieur, garde des Sceaux.
19:37Poste que vous...
19:38Non, vous recommencez, mais pourquoi vous voulez me coller à l'intérieur ?
19:41C'est pas possible, j'ai redit intérieur ?
19:42Oui.
19:43On refasse tout, rewind.
19:44Allez, on refasse.
19:45Vous avez dit oui au ministère de la Justice.
19:48Vous êtes garde des Sceaux.
19:50Vous avez vu, je l'ai bien fait.
19:51Bravo.
19:51Heureusement que je ne fais pas votre spectacle.
19:52Bravo.
19:53Poste que vous occupez pendant 4 ans.
19:55Je répète, c'est bien le ministère de la Justice.
19:57Voilà.
19:58Bande annonce du spectacle.
19:59L'idée, c'est de vous faire porter le costume d'un ministre et la cravate qui va avec.
20:07On attribue à Chevènement cette formule.
20:10Il aurait dit que c'est quand on s'assoit à l'arrière d'une voiture et qu'elle ne démarre pas qu'on sait qu'on n'est plus ministre.
20:16Lorsque, pour la première fois, je pénètre dans l'hémicycle, je suis très ému, très impressionné, très perturbé par l'écritifuse.
20:26Comment le cœur battant de la démocratie est devenu aujourd'hui le stade Vélodrome.
20:31On découvre donc les coulisses de 4 années au ministère de la Justice.
20:39Je l'ai bien dit, pas simple d'être ministre.
20:42Alors, ce que j'ai retenu de ce spectacle, notamment, c'est que vous, l'avocat qui avait plaidé des centaines de fois en cours d'assise,
20:48eh bien, vous avez finalement découvert que la prise de parole à l'Assemblée nationale, ça n'est pas simple.
20:54Oui, il n'y a pas qu'à l'Assemblée nationale.
20:57D'ailleurs, j'ai dit que chaque mot que vous prononcez lorsque vous êtes ministre est scruté, analysé, disséqué,
21:04et très souvent, d'ailleurs, dénaturé.
21:06Je vais vous donner un exemple précis de cela.
21:09Je fais une toute première émission, je viens d'être nommé ministre,
21:12et je dis, il y a un sentiment d'insécurité et de l'insécurité.
21:18Je le dis d'ailleurs dans un ordre différent.
21:20Je dis, il y a de l'insécurité et un sentiment d'insécurité.
21:24Notamment alimenté par les chaînes d'information continue ou d'opinion continue.
21:29Et il est vrai qu'un crime décliné 50 fois dans la journée, qu'on le veuille ou non,
21:33ça finit par faire dans nos têtes 50 crimes.
21:36Ma phrase, elle a été coupée en deux.
21:39Et sur CNews, par exemple, pendant 4 ans, j'ai entendu presque quotidiennement des commentateurs dire
21:47« Ah, mais pour le garde des Sceaux, il n'y a qu'un sentiment d'insécurité. »
21:52Vous voulez dire qu'à chaque prise de parole est scrutée quand on est ministre et que...
21:56Oui.
21:57Dans ce spectacle, ce qui est frappant aussi, c'est que vous réglez vos comptes, d'une certaine manière, avec les magistrats.
22:03Vous en citez certains.
22:05Vous faites nom de la tête.
22:06Non, je règle mes comptes avec les quelques magistrats qui ont instrumentalisé une procédure pénale pour me faire démissionner.
22:16Pardon, ce n'est pas tout à fait la même chose.
22:18Vous les citez nommément.
22:20Oui, bien sûr.
22:20Je pense à François Mollins notamment.
22:22Oui, surtout.
22:23Oui, c'est pour ça que je le cite.
22:25Ça ne vous embête pas de le citer, d'ailleurs, devant un public nombreux et de ne pas lui donner le droit à la défense ?
22:33Ah, mais il a pris ce droit, ce n'était pas le droit à la défense, c'était le droit de m'accuser.
22:38Il l'a fait publiquement, il a écrit un bouquin, il raconte des horreurs.
22:42Il est allé dire partout, notamment auprès de vos confrères, ma culpabilité, en long, en large et en travers.
22:51Enfin, il faut quand même que l'on se souvienne que j'ai été poursuivi parce que j'ai décidé une enquête administrative qu'il m'avait suggéré de faire.
23:03Et c'est celui-là même qui m'avait suggéré de faire cette enquête qui m'a ultérieurement poursuivi.
23:08Alors, il n'a pas été en reste de sa parole pour m'accuser, pour m'accuser gravement.
23:13Et puis, pardon...
23:14Vous n'êtes pas en reste ?
23:15C'est chacun...
23:16Ah non, mais moi, pendant trois ans, je n'ai rien dit, parce que ça a duré très très longtemps.
23:19Il y a eu 30 000 articles de presse qui n'ont pas été respectueux de ma présomption d'innocence.
23:25Permettez-moi, au sortir de ce ministère, en quelques mots, de dire ma vérité.
23:32Est-ce que vous vous sentez à l'aise sur scène ?
23:34Est-ce que vous êtes un traqueux ?
23:36Oui, je suis un traqueux, oui.
23:37En tout cas, vous avez tapé dans l'œil, en tant qu'acteur, d'un grand réalisateur, Claude Lelouch.
23:42Mon cher Éric, est-ce que je m'adresse à l'avocat, au ministre ou à l'acteur ?
23:52Tu as des talents multiples et j'en profite énormément.
23:58Je suis très heureux que l'acteur ait repris le dessus.
24:03Et donc, si tout va bien, je te souhaite la bienvenue dans mon prochain film,
24:07que j'espère tourner l'année prochaine.
24:09Je t'embrasse avec toute mon admiration.
24:10Vous avez joué dans « Chacun sa vie » de Claude Lelouch.
24:13Alors, est-ce que vous êtes prêt pour le prochain ?
24:16Quand il me le proposera, je dirai oui.
24:19Non, mais j'aime cet homme infiniment.
24:22J'aime cet homme parce qu'il porte des valeurs qui sont les miennes.
24:27Il aime les gens.
24:29Je vais le résumer comme ça.
24:30À Claude Lelouch, il faudrait lui consacrer 5 heures d'émission
24:33pour dire quel personnage merveilleux il est,
24:36quel homme merveilleux il est.
24:37Et c'est un bonheur d'être à ses côtés.
24:41Vraiment, il est d'un optimisme absolument incroyable.
24:46Et en plus, c'est un optimisme qui vous touche et qui vous contamine.
24:51Contamine, ce n'est d'ailleurs pas le mot juste,
24:52parce que ce n'est pas une maladie l'optimisme.
24:55Dans l'actualité cette semaine,
24:57on a beaucoup parlé du laxisme de la justice.
25:00Alors, elle est-elle trop laxiste ?
25:02Je vous poserai la question, ce sera après les titres de 13 heures.
25:05Restez avec nous, c'est le journal inattendu.
25:07Le journal inattendu d'Éric Dupond-Moretti
25:10Avec Nathalie Renaud sur RTL
25:12RTL
25:15Il est 13 heures.
25:21Le journal inattendu d'Éric Dupond-Moretti
25:24À Reims, l'incendie qui a tué 4 personnes dans un nimble HLM
25:30est accidentel en cause d'une trottinette électrique
25:33qui a pris feu.
25:35Selon le procureur de la République,
25:36les flammes se sont déclarées dans un appartement au 4ème étage.
25:40Direction le Groenland pour Emmanuel Macron.
25:42Rendez-vous est pris le 15 juin prochain.
25:44C'est ce qu'annonce l'Elysée.
25:45Objectif, renforcer la coopération
25:47avec ce territoire autonome danois
25:49convoité par Donald Trump.
25:52Emmanuel Macron est le premier chef d'État étranger
25:54à se rendre sur place depuis
25:55les menaces d'annexion du président américain.
25:58Emmanuel Macron qui arrive à Monaco
26:00cet après-midi pour deux jours.
26:01La dernière visite d'un chef d'État français
26:03dans la principauté remonte à 41 ans.
26:05Côté sport, cet après-midi,
26:07c'est la finale dame de Roland-Garros
26:08qui, de Arina Sabalenka ou Koko Goff,
26:11mettra fin aux 3 ans de règne.
26:13A dit Gaziatek.
26:14Réponse, à partir de 15h.
26:16Et puis du rugby et une soirée décisive en top 14.
26:19Bayonne, Castres, La Rochelle, Pau et Clermont
26:21se disputent les dernières places
26:23pour la phase finale pour rejoindre Toulouse,
26:25déjà qualifiée en demi.
26:27Et en bas de classement,
26:28Vannes, Perpignan et le Stade français
26:30jouent le maintien.
26:31Cette rencontre donc à suivre
26:33à partir de 21h.
26:35Finale dame à Roland-Garros.
26:37Arina Sabalenka face à Koko Goff.
26:39Sur le papier, c'est la Biélorusse
26:40qui part favorite.
26:41Elle n'a concédé qu'un seul set en demi-finale
26:43contre Eges-Viatek,
26:44la triple tenante du titre.
26:46Sabalenka de bonnes sensations
26:47sur terre battue cette année
26:49avec notamment un tournoi
26:50remporté à Madrid.
26:51Début mai, c'était contre Koko Goff.
26:54Son adversaire du jour,
26:55l'Américaine, elle s'apprête
26:56à jouer sa deuxième finale à Roland.
26:58La cote du jour,
26:591,43 pour Arina Sabalenka,
27:013 pour Koko Goff.
27:02En clair, vous misez 10 euros
27:03sur l'Américaine,
27:04vous empochez 30 euros
27:06en cas de victoire.
27:07Et on termine par la météo
27:08et c'est la tradition du journal.
27:10Inattendu, c'est notre invité
27:11qui nous la donne.
27:11C'est donc à vous,
27:12Éric Dupond-Moretti.
27:14Alors, le temps restera très instable
27:16presque partout en France
27:18cet après-midi.
27:20Avec des nuages, des averses,
27:22voire des orages,
27:23du vent et de timides éclaircies.
27:27Seules les régions proches
27:28de la Méditerranée
27:29profiteront d'un ciel
27:31bien lumineux.
27:33Les températures resteront fraîches
27:34sur la moitié nord
27:35avec de 15 à 21 degrés
27:38de Boulogne-sur-Mer à Nancy,
27:41avec 19 degrés à Lorient
27:43ou encore 20 degrés à Paris.
27:45La moitié sud atteindra
27:47les 30 degrés à Valence et à Nîmes.
27:51Et il fera très beau
27:52toute la journée
27:53sur Saint-Pierre-et-Miquelon.
27:56Ne me dites pas
27:57que vous ne pensez pas
27:57à Laurent Wauquiez.
27:59Ah, c'est totalement un hasard.
28:01Merci beaucoup,
28:03Éric Dupond-Moretti.
28:05Et je vous propose
28:05que nous accueillions
28:06dans ce studio
28:08un homme que vous avez souhaité inviter.
28:11Il s'agit de Marc-Olivier Fogiel.
28:14Bonjour Nathalie.
28:15Bonjour Monsieur le Ministre.
28:16Bonjour Monsieur Fogiel.
28:19Marc-Olivier Fogiel,
28:20vous serez d'ailleurs à la rentrée
28:21à ce micro
28:22pour l'interview de 8h15
28:24dans la matinale d'RTL
28:26à partir de septembre.
28:27Et j'en suis très heureux,
28:28même fin août,
28:29puisque à RTL,
28:30on commence toujours
28:30un peu avant.
28:31Un petit peu en avant.
28:32Et donc,
28:33je suis ravi d'être là
28:34à 8h15 avec Thomas
28:34et les auditeurs d'RTL
28:35et recevoir,
28:37j'espère,
28:37l'homme et la femme
28:37qui fera l'événement
28:38tous les jours.
28:39Avant de parler
28:39de votre rencontre
28:41à tous les deux,
28:41puisque vous êtes devenus amis
28:43et que vous écrivez
28:44un livre ensemble,
28:46je voudrais qu'on évoque
28:47un article
28:47de La Croix
28:48que vous avez souhaité
28:49mettre en avant,
28:50Éric Dupond-Moretti.
28:52Il est paru cette semaine.
28:53Il s'intéresse
28:54aux racines
28:54de la surpopulation carcérale.
28:5783 681 détenus
28:59au 1er mai.
29:00C'est un record absolu.
29:01Quelques chiffres
29:02cités dans cet article.
29:0490 000 années
29:05de prison ferme
29:06prononcées en 2019
29:07contre 54 000 en 2000,
29:10alors que les faits
29:11de délinquance,
29:12eux,
29:12sont stables.
29:13Ça explique sûrement cela.
29:15Ça explique sûrement
29:15cette surpopulation carcérale.
29:17Pourquoi est-ce que
29:18vous avez souhaité
29:19mettre cet article en avant ?
29:21Parce que le journaliste
29:23qui a fait ce papier
29:25d'abord a mené
29:26une enquête précise,
29:28minutieuse,
29:30et il dit
29:30une vérité
29:32qui est niée
29:32par beaucoup.
29:34Beaucoup de politiques,
29:36mais également
29:36certains journalistes.
29:38L'idée,
29:39c'est aujourd'hui
29:40que la justice
29:41serait laxiste.
29:43On va même plus loin
29:43d'ailleurs.
29:44On insinue parfois
29:45que les juges
29:46n'ayant plus de place
29:47de prison à disposition
29:48n'incarcèrent plus.
29:50si c'était le cas,
29:51pardon de le dire,
29:52il n'y aurait pas
29:53de surpopulation pénale,
29:54c'est QFD.
29:55Et puis alors,
29:56on va encore plus loin,
29:57on dit,
29:57mais puisque la justice
29:58est laxiste,
29:59elle génère de la délinquance.
30:01Comme si
30:02celui qui va commettre
30:04une infraction
30:05regardait la jurisprudence
30:08et se disait au fond,
30:10comme la justice est laxiste,
30:11je vais en profiter.
30:12Et ce papier démonte
30:16cette mécanique implacable.
30:20Vous interrogez les gens
30:21dans la rue,
30:22ils ont le sentiment
30:23pour 80% d'entre eux
30:25que la justice est laxiste,
30:28c'est totalement faux.
30:29Et moi,
30:30j'ai essayé
30:31avec toute l'énergie
30:33dont je suis capable
30:34de dire que c'était faux,
30:36que c'était une utilisation
30:37politicienne,
30:39une dénaturation des choses,
30:41et je dois à la vérité
30:43de dire que je n'y suis pas parvenu.
30:44Dans votre spectacle,
30:45vous le dites d'ailleurs,
30:46je déplore la surenchère
30:47sécuritaire du moment.
30:49De la surenchère,
30:50justement,
30:50il y en a eu cette semaine
30:51après les dégradations
30:52à la suite de la victoire
30:53en Ligue des Champions du PSG.
30:55Un certain nombre d'hommes
30:56ont comparu,
30:57certains ont été copés
30:58de prison ferme,
30:58d'autres de prison avec sursis.
31:00Le ministre de la Justice
31:02a déploré le sursis.
31:03Il a d'ailleurs souhaité
31:04des peines minimales.
31:06Est-ce que c'est une bonne idée ?
31:08Des peines minimales ?
31:09Déplorer le sursis,
31:10ça, ça fait partie
31:11de la surenchère sécuritaire
31:12que vous déploiez.
31:13Écoutez,
31:14je ne vais pas, moi,
31:16critiquer mon successeur.
31:17Dans le livre,
31:18tu le fais un peu, Eric.
31:19Oui, mais le livre,
31:21il paraîtra plus tard.
31:23Il faut laisser un peu de temps.
31:24Je ne vais pas non plus
31:25renier ce que je suis
31:27et les valeurs
31:27qui sont les miennes.
31:28Mais disons les choses
31:29très clairement.
31:31Qu'est-ce que tout cela
31:32va donner ?
31:33Moi, j'attends de voir.
31:35Il y a un certain nombre
31:35de promesses
31:36qui ont été faites
31:37par les uns
31:38et par les autres
31:39dans cette période
31:40préélectorale.
31:41Sont-ce des promesses
31:42de nuit
31:42qui vont voir le jour
31:43ou qui ne le verront jamais ?
31:45Nous verrons.
31:46Alors, moi,
31:47j'ai entendu,
31:48comme vous,
31:48que l'on critiquait
31:49les décisions de justice.
31:50Moi, je me suis toujours
31:51gardé de le faire.
31:53Car la justice
31:54doit être indépendante.
31:55Et même si, parfois,
31:56elle est critiquable,
31:57car elle l'est,
31:58comme toute oeuvre humaine,
32:00je pense qu'on ne peut pas
32:02critiquer
32:02l'institution judiciaire.
32:04Vous savez pourquoi ?
32:05Parce que sinon,
32:06on bascule subrepticement
32:08de la démocratie
32:10vers une forme
32:11de totalitarisme.
32:13Et je ne veux pas être
32:14dans la surenchère des mots.
32:15Mais j'ai reçu
32:16longuement
32:18des magistrats hongrois
32:20qui m'ont dit
32:21à quel point
32:22l'exécutif
32:23avait mis la main
32:24sur leur liberté
32:25juridictionnelle.
32:27Il faut se défier de cela.
32:28Voilà tout ce que je peux dire
32:30maintenant.
32:31Donc, commenter
32:31les décisions de justice
32:32ne vous semble pas
32:33être une chose à faire
32:35lorsqu'on occupe
32:36un ministère ?
32:37Sinon, vous n'arrêtez pas
32:38de les commenter.
32:39Il y a des décisions de justice
32:40qui vont venir
32:41dans les jours
32:42et dans les semaines
32:44prochaines.
32:46On va toutes les commenter.
32:47Moi, je dis une seule chose
32:48à titre personnel.
32:50Je n'ai jamais commenté
32:51une décision de justice.
32:52Et j'ajoute,
32:53Dieu sait que parfois
32:54j'en ai eu envie.
32:55Le ministre de l'Intérieur,
32:57Bruno Retailleau,
32:57a parlé de barbares
32:58pour qualifier
33:00les jeunes
33:01qui ont commis
33:02des actes répréhensibles
33:03effectivement
33:04après la victoire
33:04du PSG.
33:06Ce mot-là,
33:07il vous parle ?
33:08Qu'est-ce que vous trouvez
33:10comme mot
33:11dans notre dictionnaire
33:12pour qualifier
33:14ceux qui commettent
33:15des actes de barbarie ?
33:18Qu'est-ce que l'on dit ?
33:19Et je vais vous dire,
33:20aller trop loin,
33:21aller trop fort,
33:22être dans la surenchère.
33:24Et même parfois
33:25dans l'ethnicisation,
33:27j'ai entendu
33:28des commentaires
33:29disant
33:30oui mais là
33:31on a affaire
33:32à des gens
33:32d'origine
33:33nord-africaine.
33:35Bon,
33:36ça n'est ni
33:37le ministre de l'Intérieur
33:38ni le ministre
33:39de la Justice
33:40qui ont tenu
33:40de tels propos.
33:41Je tiens à être clair.
33:43Mais qu'est-ce que
33:43ça génère, madame ?
33:45Ça génère que
33:45dans cette communauté
33:47on a alors
33:48une tendance
33:48au repli sur soi.
33:50Et au fond,
33:51en dénonçant
33:52cette forme
33:54d'ethnicisation,
33:56eh bien
33:56on renforce
33:57les communautarismes.
33:59Et attention,
33:59danger !
34:00Moi,
34:01je vais vous dire,
34:01le musulman,
34:03tranquille,
34:04notre compatriote
34:05qui bosse,
34:06l'épicier de mon quartier
34:07qui est ouvert le dimanche
34:08jusqu'à 22h,
34:10vous allez lui dire quoi
34:11à lui ?
34:11Que l'islam
34:12n'est pas compatible
34:13avec la République,
34:14ce qu'on entend
34:15à longueur de journée
34:16sur ces news ?
34:18Bah,
34:19franchement,
34:19c'est injurieux,
34:21franchement,
34:22c'est blessant
34:23et les musulmans
34:24pourraient avoir
34:24une tendance
34:25au repli sur soi
34:26parce qu'ils se sentent
34:28davantage en sécurité
34:29que lorsque
34:30ils sont livrés
34:31à la vindicte populaire.
34:33Attention à tout cela !
34:35Attention !
34:36Parce que
34:36les choses
34:37sont fragiles,
34:39il faut être
34:40nuancés
34:41et l'époque
34:41n'est pas à la nuance.
34:43Donc,
34:43on s'autorise tout
34:44par les temps qui courent.
34:45Moi,
34:45quand j'entends
34:46qu'on fait un lien
34:46entre les puces de lits
34:47et les migrants,
34:48les puces de lits,
34:49vous avez vu d'ailleurs,
34:50c'était une fake news
34:51qui nous venait de Russie,
34:52et elles sont toutes mortes.
34:53On n'en parle plus
34:53aujourd'hui.
34:55Et pourtant,
34:55on dit mais
34:56il y a peut-être un lien
34:57entre les puces de lits
34:58et les migrants,
34:59c'est un de vos confrères
35:00qui dit cela.
35:02Eh bien,
35:03ça met le verre dans le fruit
35:04et ça permet
35:06à certains
35:06de nos compatriotes
35:07de penser
35:07qu'il y a peut-être
35:08un lien
35:08et que le danger est là.
35:10Donc,
35:10aujourd'hui,
35:11je reviens
35:11au sujet principal
35:12et très rapidement,
35:13quand on dit
35:14la justice,
35:15elle existe,
35:15vous dites non.
35:16Elle ne l'est pas
35:17et il faut que les Français
35:17le sachent.
35:17C'est pas moi qui le dis,
35:19c'est les chiffres.
35:20De la même façon,
35:21madame,
35:22il y avait
35:22en 1994
35:24deux fois plus
35:25de meurtres
35:26commis
35:26qu'aujourd'hui.
35:28Alors évidemment,
35:29on ne peut pas
35:29se satisfaire de ça.
35:31Évidemment.
35:32Alors,
35:33on se résoudrait
35:34une espèce de fatalisme
35:36en disant
35:36il n'y a plus rien à faire.
35:37Non,
35:38il y a toujours
35:38des choses à faire
35:39en termes de prévention,
35:41en termes de condamnation,
35:43en termes d'effectivité
35:44des condamnations.
35:45Tout ça,
35:46j'entends.
35:46Mais on est aujourd'hui
35:48dans une chère-en-chère
35:49qui nous fait dire
35:49un certain nombre de choses
35:51qui ne prennent pas en compte
35:53la réalité.
35:55Et tout ça
35:55à des fins
35:56purement politiciennes.
35:59On va poursuivre
36:00ce débat
36:00avec Marc-Olivier Fogel
36:02ici en studio
36:02et Éric Dupond-Moretti.
36:03Restez avec nous,
36:04c'est le journal inattendu.
36:06Le journal inattendu
36:07d'Éric Dupond-Moretti
36:08avec Nathalie Renaud
36:10sur RTL.
36:13Le journal inattendu
36:15d'Éric Dupond-Moretti
36:16avec Nathalie Renaud
36:17sur RTL.
36:19Et je suis en compagnie
36:19d'Éric Dupond-Moretti
36:20et Marc-Olivier Fogel
36:22qui sera,
36:23rappelons-le,
36:24à la rentrée
36:24sur RTL
36:25dans l'interview
36:26à 8h15
36:27tous les matins.
36:28J'ai bien fait de venir
36:28pour faire ma promo,
36:30Éric,
36:30pas la tienne,
36:31pas ce fabuleux spectacle
36:32au Théâtre Marigny
36:33avant ce fabuleux livre
36:34qui arrivera
36:34à la rentrée.
36:35Ah oui,
36:36alors le fabuleux livre
36:37Parlons-en.
36:38Donc,
36:38vous écrivez un livre ensemble,
36:40c'est pourquoi
36:40Éric Dupond-Moretti
36:41vous avez souhaité inviter
36:42Marc-Olivier Fogel.
36:44Votre amitié,
36:45elle est née
36:45au gré de vos interviews
36:46qui étaient pourtant
36:47plutôt musclées.
36:48En fait,
36:48c'est ce qui nous a
36:49d'une certaine manière
36:51reliés,
36:51c'est ce ton un peu direct,
36:53cash,
36:53où Éric ne fait pas de cadeau
36:55mais est toujours,
36:56pour moi,
36:57dans une forme de vérité absolue.
36:59Il ne négocie pas
37:00avec rien
37:01et dans la façon
37:02dont j'essaye
37:03de faire des interviews,
37:04je vais au plus près
37:04de la vérité
37:05et peu importe
37:06qui j'en fasse,
37:07un ami,
37:07pas un ami,
37:07c'est ce qui nous a liés
37:08peut-être ce côté
37:10sans concession.
37:12Qu'est-ce que vous lui poseriez
37:13comme question
37:13pour l'embêter ?
37:14Vous avez très bien
37:15géré votre journal inattendu,
37:18Nathalie,
37:18et puis je ne vais pas
37:19trop en vie.
37:19Mais dans le livre,
37:20très objectivement,
37:21au-delà de la promotion
37:23du livre,
37:23c'est que ça le livre,
37:24c'est que des questions
37:24emmerdantes
37:25et il sent,
37:27quand j'ai une réticence,
37:28là,
37:28il redevient le roquet
37:30qu'il était.
37:31Roquet,
37:31je ne prends pas ce terme.
37:32Non,
37:33mais ce n'est pas grave,
37:33il a été utilisé.
37:35On ne prend pas que les termes
37:36qui nous sont agréables.
37:38C'est vrai.
37:39Et donc,
37:40il pousse
37:40et il finit malgré tout
37:43par obtenir un certain nombre
37:44de choses.
37:44C'est ça l'intérêt du bouquin.
37:45En gros,
37:46il y a le spectacle
37:47qui est le moment de vérité
37:49d'Éric,
37:50qui est très réussi,
37:51je trouve.
37:52Mais forcément,
37:53en tant que journaliste,
37:53il y a une forme de frustration
37:54à laisser une forme
37:56de vérité dite
37:57et ne pas aller pousser au-delà.
37:59Une vérité qui n'est pas contestée.
38:00Donc vous,
38:01vous êtes allé la titiller,
38:02cette vérité-là.
38:02Et tout au long de l'année,
38:03puisqu'on s'est vu tout au long
38:04de l'année,
38:05j'ai essayé de contester la vérité
38:06puisque c'est sur la même période.
38:07C'est les 4 ans au ministère.
38:10Mais le livre
38:11va chercher un peu plus loin
38:13Éric
38:13dans ses contradictions.
38:14Ce que j'ai aimé
38:16en discutant avec vous
38:16pour préparer cette émission,
38:17Marc-Olivier,
38:18c'est que ce que vous m'avez raconté
38:19sur la nomination
38:20d'Éric Dupond-Moretti,
38:22vous étiez proche,
38:23vous vous appeliez
38:24quasiment tous les jours,
38:25mais le jour de sa nomination,
38:27ça a été
38:28Silence Radio.
38:29Je vous raconte ça.
38:29J'arrive à la rédaction de BFM
38:31que j'avais la chance de diriger
38:32et j'arrive tôt un matin.
38:34On savait que c'était
38:34un jour de remaniement
38:36et le service politique,
38:37très bon service politique
38:38de BFM,
38:39me dit
38:40je pense qu'Éric Dupond-Moretti
38:42va être nommé ce soir.
38:44Je dis écoutez,
38:45je ne suis pas dans
38:45tous les secrets des dieux,
38:47mais vu notre proximité,
38:48je pense que je l'aurais su.
38:50Mais faites votre boulot,
38:52évidemment.
38:52Et j'envoie un texto
38:53à Éric très tôt le matin
38:54et il me répond très tôt,
38:55il me rappelle à la seconde,
38:56je suis aux assises
38:57de je ne sais plus où,
38:58laisse-moi te enterre.
39:00Franchement,
39:00j'ai autre chose à faire.
39:02La matinée passe,
39:03les journalistes du service
39:04reviennent me voir,
39:05on a une deuxième souris,
39:06si vous êtes sûr,
39:07allez-y.
39:08Moi je ne crois pas,
39:09je renvoie un texto à Éric
39:09qui me rappelle et qui me dit
39:10écoute,
39:11si je suis nommé ministre ce soir,
39:13on partagera les fonds secrets ensemble.
39:16Là,
39:17je le laisse
39:18soi-disant
39:20aux assises de Nanterre
39:21où il devait être
39:22et la journée continue.
39:23Et là,
39:24ça sort ailleurs
39:24la nomination potentielle d'Éric.
39:26Le service revient me voir,
39:27je dis écoutez,
39:27allez-y,
39:28moi je n'ai pas la vérité absolue,
39:29je connais bien Éric Dupond-Moretti,
39:31il n'est pas obligé de me dire la vérité,
39:32j'ai quand même un doute,
39:33mais pourquoi pas.
39:34Et puis,
39:35donc il y en a un peu partout,
39:36sur BFM notamment,
39:37et puis arrive Alexis Collaire
39:38sur le perron de l'Elysée
39:39et il égrène la liste
39:42des ministres
39:43et quand il arrive
39:43au ministre de la Justice,
39:44mon portable sonne,
39:45Éric Dupond-Moretti,
39:46voilà,
39:47j'avais promis de ne pas le dire,
39:48je te l'annonce en même temps
39:49et Éric me l'annonce à ce moment-là.
39:51Et je raconte cette anecdote
39:52parce que c'est exactement lui.
39:53On a ce lien amical aujourd'hui,
39:56on ne va pas le cacher
39:59Éric il est loyal,
40:02quand on est patron de chaîne,
40:03de radio,
40:03quand on est journaliste,
40:04le nombre par ailleurs
40:06de gens qui vous appellent
40:07dans la journée
40:07pour vous dire
40:08qu'ils vont être nommés ministres
40:09et qu'ils ne le sont pas,
40:10c'est plutôt ça notre quotidien.
40:12Éric c'est l'inverse,
40:13il l'est,
40:14il le sait,
40:14mais il ne vous le dit pas
40:15et il vous le dit au moment
40:16où il a tenu parole
40:18avec le président et Alexis Collaire.
40:20Vous êtes un vrai loyal ?
40:21Vous vous qualifieriez comme ça ?
40:24J'espère.
40:25Le bouquin il va s'appeler comment ?
40:27Jurer Craché.
40:28Ah !
40:29Je lève la main droite.
40:32C'est votre vérité ?
40:33C'est vos vérités ?
40:35C'est toujours nos vérités,
40:37évidemment,
40:38et rien d'autre que cela.
40:39Moi je me méfie de la vérité
40:42avec un V majuscule.
40:44Oui, c'est la vérité de Margot,
40:45c'est la mienne,
40:46elles sont parfois en contradiction,
40:48parfois en opposition,
40:49parfois non.
40:50Et ça sera uniquement
40:52sur les quatre années au ministère ?
40:54Et forcément c'est sur la société,
40:56sur l'époque,
40:57sur la politique,
40:57sur l'année qui vient de passer.
40:58D'ailleurs,
40:59tout à l'heure vous interrogez,
41:00sur le racisme de la justice.
41:01Par exemple,
41:01tout à l'heure vous interrogez Eric
41:03sur son successeur Gérald Darmanin.
41:07Dans le livre,
41:07on y trouvera quelques réponses.
41:08J'ai commencé en septembre,
41:12vraiment j'étais plutôt frustré des réponses,
41:14on a continué,
41:15et ce qu'Eric me dit en septembre
41:16et ce qu'il me dit au mois de juin
41:17n'est plus totalement la même chose.
41:19Et il vous dit quoi au mois de juin ?
41:21Vous lirez ça au mois de septembre ?
41:23On aurait aimé en savoir un peu plus.
41:25Non mais c'est dans l'esprit
41:26de ce qu'il a fait là,
41:27puisqu'en fait il ne sait pas mentir en vérité.
41:29Ce qu'il vous a dit tout à l'heure,
41:31il a ménagé un tout petit peu les gens,
41:33mais sur le fond,
41:34on comprend bien le fond de sa pensée.
41:37Restez avec nous,
41:38Marc-Olivier Feugiel est l'invité
41:40d'Eric Dupond-Moretti.
41:41On revient dans un instant.
41:59Et je suis donc avec Eric Dupond-Moretti,
42:01mais également Marc-Olivier Feugiel,
42:03puisque les deux hommes écrivent ensemble un livre
42:05dans votre spectacle que vous jouez actuellement
42:07au Théâtre Marigny jusqu'au 15 juin,
42:10Eric Dupond-Moretti.
42:10Vous concluez en donnant votre opinion
42:14sur ce que doit être la justice.
42:17Je pense par exemple à la justice des mineurs.
42:20Pour vous, il ne s'agit pas de la détricoter,
42:22de juger un mineur comme un majeur.
42:25D'abord, un mineur n'a pas au sens anatomique
42:29du terme un cerveau terminé à 17 ans
42:34ou à 18 ans.
42:36Toutes les études scientifiques le disent.
42:38C'est la première question.
42:39Qu'est-ce qu'il y a dans la tête d'un mineur ?
42:41Est-ce qu'il y a la même chose que dans la tête d'un adulte ?
42:43Première question.
42:44Deuxième question.
42:46Quelle est l'influence des réseaux sociaux ?
42:49Après les mots, il y a les coups.
42:52Et comme il y a dans les réseaux sociaux une haine
42:56qui se déverse en permanence,
42:59ça a une influence directe sur les mineurs
43:01et sur leur comportement.
43:03Ensuite, évidemment, la famille.
43:06J'ai entendu le ministre de l'Intérieur dire
43:09« Où sont les pères ? »
43:09Les pères, ils sont partis.
43:12Et ils ont laissé des moments solos avec des gamins.
43:14Au moment des dernières émeutes,
43:16on avait constaté que c'était l'immense majorité des jeunes
43:19qui étaient issus d'une famille monoparentale.
43:22Qu'est-ce qu'il y a encore comme difficulté ?
43:24Les suites du confinement, on n'a pas encore mesuré.
43:27Les mineurs se suicident de plus en plus.
43:29C'est un véritable mal-être psychologique, psychiatrique,
43:33qui mérite d'être expertisé.
43:36Tout ça, ça ne peut pas se régler à coup de matraque.
43:40J'ajoute qu'il y a aussi des questions de vocabulaire.
43:44C'est un linguiste, Bentolila, pour le citer,
43:47qui dit « Mais quand on n'a pas le volume lexical suffisant,
43:49c'est-à-dire les mots suffisants,
43:51on passe directement au cou. »
43:53Donc, il faut réfléchir à tout ça.
43:55Est-ce que l'on veut une société
43:57dans laquelle on considère des gamins comme des adultes ?
43:59Moi, je ne veux pas de cette société-là.
44:01Ces réflexions que vous menez,
44:02est-ce que vous en faites encore par Emmanuel Macron ?
44:05Est-ce que vous avez encore des rapports avec le Président de la République ?
44:07J'ai évidemment avec le Président de la République un dialogue.
44:13Le fil n'est pas rompu, il ne l'a jamais été.
44:16Mais il ne vous échappe pas non plus
44:19que la situation politique est singulière,
44:23qu'il y a aujourd'hui à l'Assemblée nationale
44:25un fractionnement qui interdit et qui nous interdit d'avoir une majorité
44:34qui permettrait d'avancer et de faire passer un certain nombre de textes.
44:38Personne ne peut nier cette difficulté.
44:40D'ailleurs, on a beaucoup reproché au Président de la République la dissolution.
44:43Moi, je l'ai toujours soutenue,
44:44parce que j'ai toujours dit « Mais cette censure serait intervenue à l'automne. »
44:49Et la réalité, madame, c'est que ce sont les Français qui ont choisi
44:53de constituer l'Assemblée nationale telle qu'elle est.
44:55Ce n'est pas Emmanuel Macron.
44:57Dans l'urne, il a, comme vous, comme moi, une voix.
45:00Pas deux, une seule.
45:02Marco-Olivier Fogiel, quand on entend Éric Dupond-Moretti,
45:04on se dit que la politique, ça n'est pas fini pour lui.
45:07Qu'est-ce que vous en pensez ?
45:08Je pense qu'il y reviendra.
45:10Je pense qu'il y reviendra parce que je l'ai vu faire pendant quatre ans
45:13et je l'ai vu aimer faire bouger les lignes de l'intérieur.
45:17Et donc, je pense qu'il n'y a aucune aigreur ou frustration aujourd'hui
45:28parce qu'il a cette chance, comme le disait tout à l'heure Claude Lelouch,
45:31d'être multitalent, donc qu'il se réalise autrement.
45:34Mais je pense que ça reviendra d'une façon ou d'une autre,
45:36mais pas pour le pouvoir, pour continuer à porter un combat des idées.
45:42Là, il parle de cette loi sur les mineurs.
45:45C'est une loi qui est portée pourtant par la majorité à laquelle il appartenait
45:48et une loi de Gabriel Attal qui ne représente pas totalement ce qu'il dit là.
45:53Et je pense que pour 2027, éventuellement, dans ce parti présidentiel,
45:57il essaiera peut-être de faire entendre sa voix
45:59pour ramener les choses de façon un peu plus équilibrée.
46:03Ce sera le cas, Éric Dupond-Moretti ?
46:05Moi, je suis un homme de conviction et j'ai du mal à me taire, à vrai dire.
46:08Et puis, je pense que ce que je raconte et que ce que je pense
46:11sont des choses qui sont utiles, particulièrement dans notre époque.
46:15Moi, je n'ai pas envie que la France se donne aux extrêmes.
46:20L'extrême gauche comme l'extrême droite.
46:24Je n'ai pas envie de ça.
46:24Donc, vous aurez un rôle à jouer, pourquoi pas, en 2027.
46:29Écoutez, si...
46:30La réponse est oui.
46:31Si je suis réduit au silence, merci, monsieur Fabienne.
46:36Merci.
46:37Je vais cracher.
46:38Vous retrouvez vos ballons de manière bouleur.
46:41Je vous remercie tous les deux.
46:42Il me faut un tout petit peu de temps pour citer les dates de votre spectacle.
46:46J'ai dit oui jusqu'au 15 juin au Théâtre Marigny,
46:49puis à Lyon le 18 juin, à Toulouse le 19,
46:51au Festival de Ramatuel le 3 août, à Bordeaux le 1er octobre,
46:54à Caluire le 2, à Arras le 8 octobre,
46:57et à Boulogne-sur-Mer le 9 octobre.
46:59Et puis, vous continuerez ainsi en province.
47:01Notamment l'Outre-mer.
47:03Notamment l'Outre-mer.
47:04On vous retrouve aussi dans Seul contre tous sur Paris 1ère.
47:07C'est à réécouter.
47:08Et puis, on lira votre livre, juré, craché,
47:11signé avec Marc-Olivier Fogiel.
47:14Merci à tous les deux d'avoir été dans cette émission.
47:16Merci à vous.
47:16Dans un instant confidentiel avec Anthony Martin,
47:18consacré à celui qui fut pendant 15 ans le patron de RTL,
47:21le journaliste, écrivain, réalisateur, Philippe Labreau, décédé.
47:24Ce que je voudrais saluer, c'est grâce à lui
47:26que je suis rentré dans cette maison il y a 40 ans maintenant.
47:29Donc, voilà, j'ai une pensée très émue pour Philippe
47:31qui a constitué cette maison, qui a fait qu'RTL est RTL.
47:35Voilà, Philippe Labreau à qui nous rendons hommage.
47:37Et il y a également un podcast à retrouver sur l'application RTL.
47:41Mon RTL à moi, Philippe Labreau.
47:43Il partage ses souvenirs en compagnie des grandes voix d'RTL.
47:48Je vous laisse donc avec Confidentiel.
47:50Très bonne après-midi sur RTL.
47:52– Sous-titrage Société Radio-Canada –

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