- 24/05/2025
Regardez Le journal inattendu avec Nathalie Renoux du 24 mai 2025.
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00:00Générique
00:15Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce journal inattendu qui va vous mettre en appétit.
00:20C'est une chef multi-étoilée qui se trouve à mes côtés aujourd'hui.
00:23Petit indice, le Pays Basque est sa terre refuge et le céleri sa hantise.
00:29Bonjour Hélène Darroze.
00:30Bonjour.
00:31Merci d'être avec nous.
00:32Que d'actualité vous concernant, vous participez à Top Chef en ce moment sur M6,
00:36même si cette année vous êtes un peu moins en réussite que d'habitude quand même.
00:40Vous êtes marraine d'Inspire L.
00:42Pour plus d'inclusion des femmes dans l'entreprise, nous y reviendrons dans cette émission.
00:46Et puis vous avez lancé récemment votre chaîne YouTube.
00:49Est-ce que vous avez encore le temps de cuisiner Hélène Darroze ?
00:52Oui, oui, bien sûr.
00:54Je le fais encore, je le ferai pratiquement tous les jours.
00:59Mais après c'est vrai, je ne vais pas vous mentir, c'est que dans les restaurants,
01:03ce n'est pas moi qui assaisonne la salade ou qui cuit la protéine.
01:08Tout est organisé pour que tout soit fait comme je le veux.
01:13Mais par contre, je suis là pour orchestrer, pour inspirer, pour créer.
01:17Et je cuisine beaucoup à la maison.
01:19Chaque fois on me dit mais à la maison, ce n'est pas toi qui cuisine quand même.
01:21Eh bien si !
01:22Et pendant les vacances aussi, parce que ça reste ma passion.
01:26Et puis parce qu'il faut bien manger.
01:28Et il faut bien manger, bien avec un grand B.
01:31Voilà, c'est ça, des produits de saison.
01:33De tout cela, on va reparler de votre chaîne YouTube.
01:36Mais d'abord, les informations que je vous invite à commenter avec moi.
01:41Au sommaire de l'actualité aujourd'hui,
01:43cette grosse panne prive 160 000 personnes d'électricité dans les Alpes-Maritimes.
01:47Une projection a même été interrompue au festival de Cannes à quelques heures de la clôture.
01:52Beaucoup de sport aujourd'hui avec notamment la finale de Champions Cup de rugby.
01:56Bordeaux-Bègle tentera de gagner son premier titre face à Northampton.
02:00Finale de la Coupe de France aussi entre le PSG et Reims ce soir.
02:05Les taxis en colère rencontrent le Premier ministre au ministère des Transports
02:10et menacent de nouvelles actions s'ils ne sont pas entendus.
02:13Les journées portent ouvertes de la SPA tout le week-end.
02:16Et puis la météo avec vous Claire Delorme, bonjour.
02:18Bonjour Nathalie, bonjour à tous.
02:20Temps mitigé aujourd'hui.
02:21Oui, mitigé avec une perturbation qui concerne une bonne moitié nord du pays.
02:25Avec de la pluie davantage vers la Bretagne en remontant vers les frontières belges.
02:29Davantage de soleil également au sud.
02:31Mistral, Tramontane en Méditerranée.
02:33Une petite averse en fin de journée vers les Alpes du Sud et la Corse.
02:36Pour les températures, il faudra compter entre 14 à 18 degrés pour les régions situées au nord de la Seine.
02:4118 à 23 degrés ailleurs.
02:43Merci Claire.
02:45Le journal inattendu sur RTL.
02:48Commençons ce journal par cette vaste panne d'électricité dans l'ouest des Alpes-Maritimes.
02:53De nombreux foyers sont privés de courant de Mandelieu-Lanapoule jusqu'à Antibes.
02:57Le jour même de la clôture du festival qui a d'ailleurs été perturbée Thibaut Hu.
03:02Oui, le festival a été plongé dans le noir quelques instants.
03:06La panne a perturbé la projection de plusieurs films.
03:08Certains ont pu reprendre rapidement grâce à des groupes électrogènes.
03:12La clôture du festival ne sera pas affectée d'après les organisateurs.
03:16Depuis dix heures donc plus de courant à Cannes mais aussi dans les communes alentours.
03:20160 000 foyers sont privés d'électricité dans l'ouest des Alpes-Maritimes.
03:25Alors en attendant que la situation soit rétablie, il faut s'adapter.
03:28Écoutez ce propriétaire d'une chambre d'hôte.
03:30Je vais avoir des problèmes de pompe à chaleur parce que nous on n'a pas de gaz.
03:34Et après l'électricité dans les chambres dans notre maison.
03:38Je suis devant une boulangerie ici au centre-ville.
03:41Il n'y a pas de lumière mais ils travaillent et ils servent des plats froids.
03:45Tant qu'on a le soleil et on arrive à boire quelque chose, ça va.
03:49Selon une source policière, il s'agit donc d'un acte malveillant
03:53et d'un incendie volontaire dans la commune de Tanneron dans le Var.
03:58Enedis nous assure que des opérations de maintenance sont en cours.
04:02D'ici là, la préfecture conseille aux habitants d'être prudents.
04:04Surtout parce que les feux tricolores sont complètement éteints.
04:07Merci Thibault pour ces toutes dernières informations.
04:10Rappelons que la cérémonie de clôture du Festival de Cannes est prévue à 19h00
04:14et ne devrait donc pas être perturbée.
04:17C'est le jour J pour les rugbymen de Bègle-Bordeaux.
04:20Le club s'apprête à jouer en finale de Champions Cup contre Northampton à Cardiff cet après-midi
04:27et rêve d'un premier titre en 19 ans d'existence.
04:30L'UBD peut compter sur une attaque flamboyante, sur une confiance grandissante
04:34et un public d'une fidélité à toute épreuve.
04:37Denis Grandjoux, vous êtes à Bordeaux, bonjour.
04:40Bonjour.
04:41Et vous vous trouvez précisément place des Quinconces, la fanzone principale de Bordeaux.
04:45On attend 25 000 personnes, c'est énorme.
04:48Des fans qui se préparent avec enthousiasme.
04:50Oui, je me trouve très précisément au pied de l'écran géant, mais vraiment géant.
04:54Les supporters ne sont pas encore arrivés, il est un petit peu tôt.
04:56Mais j'en ai croisé beaucoup en ville avec tous et toutes les couleurs de l'UBD sur les maillots.
05:02C'est le cas de Baptiste.
05:03Ça va être une magnifique journée.
05:04Bon, je regrette de ne pas être à Cardiff pour voir cette belle finale.
05:07Mais bon, l'émotion sera quand même là et ça sera top.
05:11Autre supportrice fervente, Martine.
05:13Et elle ne viendra pas toute seule, loin de là.
05:15Je viens avec mon mari, mes deux filles, mon gendre, mon frère, des amis.
05:20On est une vingtaine.
05:21Et dans la boutique de l'UBD à quelques centaines de mètres d'ici,
05:24c'est la ruée vers les maillots et notamment un maillot, celui de...
05:27Louis Bialbieri.
05:28Tout le monde le connaît, le TGV.
05:30Il y en a beaucoup qui le veulent.
05:31C'est une idole à Bordeaux.
05:32C'est le Zidane.
05:33Il y avait Zidane avant.
05:34Maintenant, il y a Louis Bialbieri.
05:35Quant à l'issue du match contre Northampton, elle ne fait aucun doute pour Alain.
05:38Je pense qu'ils vont en gagner.
05:39C'est bien qu'ils nous remportent cette coupe.
05:41C'est ce qu'on souhaite tous.
05:43Voilà, et pour être tout à fait complet, la météo sera au rendez-vous.
05:46Elle sera positive puisqu'il fait soleil.
05:48Quelques nuages, mais rien de méchant.
05:50Donc, 23-24 degrés attendus au cœur de l'après-midi pour ce match qui s'annonce déjà volcanique
05:55ici sur la place des Grincons à Bordeaux.
05:57Oui, la température devrait monter.
05:58Merci, Denis Grandjou.
05:59Merci, Denis Grandjou.
06:00Northampton-Union-Bordeaux-Bègle.
06:01Une finale à suivre cet après-midi sur RTL avec Jean-Michel Rascol, Olivier Magne et
06:06vous donc, Denis Grandjou, à Bordeaux.
06:08Hélène Darroze, vous qui êtes une femme du Sud-Ouest.
06:10Le rugby, ça vous connaît ?
06:12Ah, ça me connaît, oui.
06:13Mon papa était un grand joueur.
06:16Mais voilà, moi, j'ai tous mes espoirs pour que la coupe revienne à Bordeaux parce que
06:23c'est l'équipe du moment, je trouve.
06:25Ils éclipsent même parfois un peu le stade toulousain.
06:29Donc, moi, je croise les doigts mais j'y crois.
06:32Et c'est à suivre à partir de 16h ou un peu avant même.
06:35Autre finale aujourd'hui avec un ballon rond cette fois.
06:38PSG-Reims, finale de Coupe de France au Stade de France ce soir.
06:41Chacune des deux équipes a une bonne raison de vouloir se préserver.
06:44Reims, puisque le club jouera son avenir en Ligue 1 en match de barrage face à Metz jeudi prochain.
06:50Le PSG a une semaine de son rendez-vous avec l'histoire.
06:54Sa grande finale, celle de la Ligue des champions face à l'interminant.
06:57Bonjour Nicolas Georgerot.
06:58Bonjour.
06:59Alors, on pourrait imaginer que les deux clubs vont aligner une équipe B.
07:02Mais a priori, ça ne sera pas le cas.
07:04Non, c'est vrai.
07:05Et pour le Paris Saint-Germain, pour plusieurs raisons.
07:07Le calendrier de ce mois de mai.
07:09D'abord, Paris joue seulement un match par semaine et non plus tous les trois jours.
07:12Les titulaires de ce soir seront à 90% ceux qui débuteront contre l'interminant.
07:17Ils ont besoin de rythme.
07:19Et puis, avec Luis Henrique, l'entraîneur, ce n'est pas le genre de la maison.
07:22Pas de prudence excessive, pas de spéculation ni de frilosité.
07:25Il y a un titre à décrocher au Stade de France ce soir.
07:28Je ne doute pas que dans la tête des joueurs, la finale importante, c'est celle de la Coupe de France.
07:34Et rien d'autre pour l'instant.
07:35Et je pense que mes joueurs ont bien compris le message.
07:38Ce serait naïf de croire qu'un seul joueur du PSG pense déjà à la finale du 31 mai.
07:46Et ça, ce n'est pas forcément une bonne nouvelle pour Reims.
07:48Et son entraîneur, Samba Diawara, derrière moi, partagé,
07:51tiraillé entre le bonheur de vivre la première finale depuis quasiment cinq décennies
07:55et la boule au ventre de savoir s'ils seront encore en Ligue 1 jeudi soir,
07:59après le barrage retour contre Metz.
08:01Il est clair qu'on veut surtout rester en Ligue 1.
08:04On n'est pas favori au niveau de la Coupe.
08:06Mais il y a quand même une possibilité de créer une surprise.
08:09Les meilleurs Rémois ne vont pas être privés du rendez-vous prestigieux ce soir.
08:13Tout dépendra du scénario en réalité.
08:15Si les Parisiens mènent rapidement et avec une nette différence,
08:18la priorité pour le club championnois basculera vers le barrage pour le maintien.
08:21Et il y aura plusieurs changements.
08:23Merci beaucoup, Nicolas Georgerot, pour ces précisions sur cette finale.
08:26Ce soir, au Stade de France, le foot, vous suivez un peu moins Hélène Darroze ?
08:29Oh non, tout autant. Je vais même parfois voir le PSG, régulièrement même.
08:35Donc, vous serez derrière eux, notamment samedi 31 mai,
08:39pour la finale de la Ligue des champions.
08:42J'ai bien aimé y aller.
08:44Du basket, l'AS Monaco s'est offert une qualification en finale de l'Euroleague,
08:48en battant l'Olympiakos. Un bel exploit.
08:50Le club monégasque jouera le titre face au Fenerbahce dimanche,
08:53et tentera de rejoindre Limoges.
08:55Seul club du championnat de France à avoir remporté ce trophée, c'était en 1993.
09:00Les Frères Lebrun, eux, jouent leur place en finale des championnats du monde
09:04de tennis de table à 18h, cet après-midi.
09:07Eux aussi, vous les suivez peut-être, ces deux jeunes frères qui ont brillé au JO ?
09:11Depuis les JO, on ne peut que les suivre.
09:13Effectivement. Et puis en tennis, à Roland-Garros, journée festive et caritative.
09:17Avant le début du tournoi, la journée Yannick Noah.
09:20De nombreuses animations sont organisées sur les cours,
09:23et les bénéfices sont reversés à des actions engagées autour du tennis.
09:27Dans l'actualité de ce samedi, les représentants des taxis
09:31reçus au ministère des Transports cet après-midi à 17h,
09:34en présence du Premier ministre François Bayrou.
09:37Une réunion pour désamorcer un conflit qui dure depuis bientôt une semaine.
09:41Les taxis contestent la réforme de la tarification du transport des malades,
09:45qui leur est défavorable. Ils réclament plus de régulation des VTC,
09:48qui leur font concurrence.
09:50Et Rachid Boudjema, président de l'Union Nationale des Taxis,
09:54était l'invité de la matinale de RTL ce matin.
09:56Écoutez ce qu'il a à dire.
09:58Si le Premier ministre, à un moment donné, se met autour de la table
10:00et fait des véritables propositions.
10:02Essayer des mesures concrètes, avoir une planification...
10:04Vous demandez à un médiateur, pour commencer,
10:06pour reprendre la discussion avec l'assurance maladie ?
10:08C'est indispensable. Si on veut sortir justement de cette situation,
10:12il faut une politique sur la durée.
10:14À un moment donné, il faut de la visibilité. Planifier les choses.
10:17On a au moins déjà des pistes sur les médiateurs qu'on pourrait avancer.
10:19Il faut s'appuyer sur les gens du terrain.
10:21Dans chaque région, vous avez des spécialistes dans le taxi
10:24qui pourraient faire des propositions concrètes.
10:26On est tous partant pour faire en sorte de réaliser des économies.
10:29Mais ce qu'on n'accepte pas, c'est de faire payer justement cette économie
10:32ou de demander au taxi de payer la facture des transports
10:35des personnes qui sont justement atteintes de pathologies lourdes.
10:37Est-ce qu'il faut s'attendre à de nouvelles mobilisations ?
10:40Est-ce que vous comptez bloquer à nouveau les aéroports, les gares à Paris, en région ?
10:43De toute façon, on n'a pas le choix.
10:45C'est maintenant où on va réussir à résoudre le problème
10:48où on sera vraiment dans un blocage de fond.
10:50Rachid Boudjema au micro d'Antoine Cavaillerou ce matin sur RTL.
10:54Et effectivement, les taxis promettent de bloquer les aéroports parisiens d'Orly et de Roissy
10:58si aucune concession n'est faite.
11:01Dans l'actualité à l'étranger, une attaque massive de drones et de missiles russes sur Kiev.
11:05Au petit matin, elle a fait 15 blessés.
11:08Après cette attaque, Volodymyr Zelensky appelle à davantage de sanctions internationales
11:12pour forcer la Russie à un cessez-le-feu.
11:15L'Ukraine et la Russie qui doivent poursuivre aujourd'hui
11:18un échange de 1000 prisonniers de chaque camp.
11:21Hier, les premières retrouvailles ont eu lieu.
11:23Scène d'effusion et d'émotion.
11:26En Australie, le bilan des pluies torrentielles
11:28qui ont provoqué de gigantesques inondations se porte désormais à 5 morts.
11:3250 000 personnes sont toujours piégées par les eaux depuis plusieurs jours maintenant.
11:37L'ASPA organise ses journées portes ouvertes tout le week-end
11:40avec plusieurs objectifs.
11:42Sensibiliser à la protection animale, mais aussi favoriser les adoptions
11:46pour faire de la place avant l'été.
11:48Saison au cours de laquelle il y a de nombreux abandons, près de 8 000 l'été dernier.
11:52Écoutez Amélie Deporter, responsable du refuge de Poulainville dans la Somme.
11:57C'est important d'adopter parce que justement ça permet de sauver plusieurs vies.
12:01Quand on adopte un animal, en réalité on en sauve au moins deux
12:05puisqu'on a notre nouveau compagnon, on lui offre un foyer
12:08et aussi on libère la place pour nous permettre nous de sauver un nouvel animal.
12:12On a actuellement une centaine d'animaux à l'adoption au sein du refuge.
12:16Malheureusement, il y a beaucoup d'animaux qui arrivent à l'été.
12:19Il y a aussi beaucoup moins d'adoptions.
12:21Pourquoi il y a moins d'adoptions ?
12:23C'est tout simplement parce que les personnes partent en vacances
12:25et leur projet d'adoption arrive à la rentrée, une fois qu'ils ont terminé leurs vacances.
12:30Donc on est vraiment à flux tendu à ce moment-là.
12:32Avant l'été, c'est important de sensibiliser une nouvelle fois le public.
12:36Amélie Deporter, responsable du refuge de Poulainville dans la Somme, au micro.
12:39D'Antoine Decarnes, Hélène Darrose, près de 6 Français sur 10 vivent avec un chien ou un chat.
12:48C'est votre cas ?
12:49Oui, un chien et un chat.
12:50Ah ben vous avez les deux !
12:51Si j'étais mes filles, j'en aurais beaucoup plus !
12:53D'accord, vous seriez un refuge SPA à vous toutes seules.
12:56Oui, on y serait tout le temps à la SPA.
12:58Allez Hélène Darrose, c'est maintenant l'heure de parler de vous.
13:05La cuisine, vous êtes tombée dedans quand vous étiez petite, dites-vous.
13:08L'auberge familiale de Villeneuve-de-Marsan a été ouverte par votre arrière-grand-père au XIXe siècle.
13:14Vous auriez pu échapper à un destin dans la gastronomie,
13:17mais après une école de commerce, vous êtes revenue au fourneau et tant mieux.
13:21Meilleure femme chef du monde en 2015, des restaurants un peu partout.
13:25Marsan, deux étoiles à Paris.
13:27Connaught à Londres, trois étoiles.
13:29La Villa Lacoste, puissante réparade.
13:31Et aujourd'hui, vous êtes une chef qui compte.
13:33Vous êtes une maman accomplie de deux presque jeunes femmes, Kytri et Charlotte.
13:38Mais pour parler de vous, j'ai fait appel à une autre chef qui vous connaît bien,
13:42qui vous a rejoint dans le jury de Top Chef sur M6, c'est Stéphanie Le Quellec.
13:48Hélène, d'abord, ce qui me vient à l'idée, c'est la générosité.
13:51C'est quelqu'un qui donne, qui aime profondément les gens.
13:54C'est une maman extraordinaire.
13:55On partage d'ailleurs un petit peu ce trait en commun,
13:58d'essayer de nous occuper évidemment au mieux de nos enfants
14:01et faire tourner nos vies autour de nos enfants.
14:03Charlotte et Kytri ont bien de la chance d'avoir Hélène comme maman.
14:07On partage cette même vision de la cuisine,
14:09c'est-à-dire une cuisine d'amour, une cuisine mijotée,
14:12une cuisine du souvenir où la technique finalement, ce n'est pas le plus important.
14:17Nous, ce qui nous intéresse, c'est un petit peu l'émotion et l'amour
14:21qu'on peut donner à travers un plat.
14:23Donc voilà, Hélène, écoute, tu es une femme extraordinaire,
14:27une maman formidable et je crois pouvoir dire aujourd'hui
14:31que j'ai trouvé une amie sincère et généreuse.
14:35Donc voilà, pour tout ça, Hélène, je crois qu'on t'aime en fait.
14:39Voilà pour ce joli message.
14:41Ça me donne de la chair de poule et les larmes aux yeux.
14:45Dans ce milieu-là, on peut se faire des amis,
14:48même lorsqu'on est en concurrence, puisque vous êtes toutes deux femmes chefs.
14:51Oui, Stéphanie, ça a été une vraie rencontre.
14:54On se connaissait un peu avant Top Chef, mais Top Chef nous a vraiment réunis
14:58et c'est vrai qu'on peut dire qu'on est devenues amies.
15:01Et je trouve que quand elle décrit qui je suis,
15:05elle décrit un peu en effet qui elle est elle aussi.
15:08On se ressemble énormément, on voit la cuisine de la même façon.
15:14Et puis voilà qu'on a ce rôle de maman à côté avec une famille
15:17très unie en effet, chez elle et chez moi.
15:23Et on arrive à combiner ça avec beaucoup de nature à elle.
15:26Et à chaque fois, on nous dit que ce n'est pas trop dur,
15:28mais c'est très instinctif, très naturel et pas si difficile que ça.
15:32Et fluide. Mais c'est d'ailleurs intéressant parce que vous êtes,
15:35elle et vous, la preuve qu'il est possible de vous réaliser professionnellement
15:39dans un métier qui est en décalé, puisque vous travaillez le soir,
15:43souvent le week-end, même si ça n'est pas toujours le cas.
15:46On travaille quand les autres s'amusent.
15:48C'est ce que m'avait dit mon papa quand j'ai dit je vais être cuisinière.
15:51Il m'a dit OK, pas de problème, mais tu vas travailler quand les autres s'amusent.
15:55Et c'est la vraie vérité.
15:57Et pourtant, vous avez réussi, Stéphanie Lecalet comme vous,
16:00à avoir cette famille, comme vous le dites, unie, équilibrée,
16:04comme quoi c'est possible.
16:05Et ça, c'est important pour d'autres jeunes femmes qui vous regarderaient en exemple ?
16:09J'espère qu'à ce niveau-là, oui, on est des exemples et même des inspirations.
16:13Parce que c'est vrai qu'à un moment donné, on a des choix à faire
16:16quand on est en cuisine et par rapport à une vie personnelle,
16:19une vie de maman, une vie de femme, une vie d'amie.
16:22Mais en fait, voilà, il faut y croire.
16:25Bien sûr que c'est possible, on est maman peut-être autrement, différemment.
16:30Mais ce n'est pas pour ça que nos enfants ne sont pas heureux.
16:34Enfin, les trois garçons de Stéphanie sont super équilibrés
16:40et vraiment leur vie de famille est pour moi aussi un exemple
16:44parce qu'elle a été maman bien avant moi, même si elle est un peu plus jeune que moi.
16:47Et bien sûr que c'est possible.
16:50Il faut juste se mettre dans la tête qu'on peut faire autrement,
16:54qu'il n'y a pas de modèle, qu'il n'y a pas d'idée préconçue.
16:58Est-ce que les cuisines aujourd'hui, les restaurants s'adaptent aussi ?
17:01Est-ce que parfois, fermer le week-end, c'est une solution pour se garder,
17:05se préserver un jardin personnel ?
17:07Fermer le week-end souvent, oui, ça c'est sûr.
17:10Le dimanche, d'avoir deux jours de fermeture d'affilée,
17:15ça maintenant, je pense que tout le monde y est passé.
17:18S'adapter aussi, on sait qu'on est un métier où on fait beaucoup d'heures, ça c'est clair.
17:24Moi du coup, c'est quatre jours travaillés, trois jours off.
17:27Bien sûr qu'on s'adapte.
17:31Et puis quand c'est une femme et qu'elle vient de devenir maman,
17:35on lui fait faire plutôt des horaires continus plutôt que des horaires en coupure.
17:39C'est évident qu'il faut s'adapter.
17:43Mais hélas, je dis vraiment hélas,
17:47on en a très très peu de jeunes femmes en cuisine qui sont mamans.
17:51Et dès qu'elles sont mamans, elles n'arrivent pas à se projeter
17:57dans une carrière dans le milieu notamment gastronomique.
18:02Et c'est dommage parce que c'est possible.
18:05L'appel est lancé pour toutes les jeunes femmes qui vous écoutent aujourd'hui.
18:10Vous avez écrit un livre « Personne ne me volera ce que j'ai dansé ».
18:15C'est ce titre qui m'a inspiré cette chanson que vous avez choisie d'ailleurs.
18:21C'est « Modern Love » qui nous donne envie de danser.
18:31Vous avez choisi ce titre.
18:35Danser, c'est quelque chose que vous aimez faire.
18:38Vous êtes une fêtarde, Hélène Darrose ?
18:40J'ai été très fêtarde. Je le suis un peu moins maintenant.
18:43Mais oui, dès qu'il y a de la musique, j'aime danser.
18:48Le titre de ce livre, c'est un proverbe espagnol qui est très beau.
18:55Je ne peux pas vous le dire parce que je ne parle pas espagnol.
18:57Et que j'ai traduit, bien entendu.
18:59Et dans ce « Personne ne me volera ce que j'ai dansé »,
19:02c'est ma philosophie de vie, un message pour ceux que j'aime et pour plein d'autres.
19:10Dansons, faisons les choses.
19:13Quand on danse, on se libère.
19:15On fait les choses telles qu'on les ressent, telles qu'elles sont à l'intérieur.
19:19Et personne ne peut nous les voler.
19:21Je travaille comme ça, je vis comme ça.
19:24Je fais avec tellement d'honnêteté, d'authenticité par rapport à ce que je suis,
19:29que personne ne peut me le voler.
19:31Voilà un beau message qui vient de passer.
19:33Dans un instant, on parlera de votre actualité très dense.
19:36Elle aussi, mais avec un « E » cette fois.
19:38Avec notamment le lancement de votre chaîne YouTube.
19:40A tout de suite, c'est le journal inattendu d'Hélène Darroze.
19:4712h30, 13h30.
19:50Le journal inattendu d'Hélène Darroze.
19:52Avec Nathalie Renou sur RTL.
19:55Bonsoir !
19:56Ça fait longtemps que vous le vouliez, cet épisode.
19:58Eh bien, il est de retour !
19:59Bienvenue à la TeamShape.
20:00J'espère que vous avez bien skibouillé.
20:02Puis c'est un plaisir de vous parler aujourd'hui.
20:04Bienvenue à tous dans ce nouvel épisode de la quête mystère.
20:06Le principe est simple.
20:07Bienvenue dans ce troisième épisode du Tribunal des Banniers.
20:09Aujourd'hui, je suis avec Maxime Bivy et Locklear.
20:11Et on va traiter des demandes de des bannes IRL.
20:15Alors, ce qu'on vient d'entendre, c'est McFly et Carlito.
20:18Thibault InShape, Enoch Stag et Squeezie.
20:20Le top 4 des YouTubeurs français.
20:22Mais attention !
20:23Un nouvel adversaire rentre dans le ring.
20:26Écoutez ça.
20:27Ma cuisine, c'est une cuisine de cœur.
20:29Une cuisine d'instinct.
20:30Une cuisine de partage.
20:32Une cuisine qui m'a aussi été transmise à la fois par ma famille, mon terroir.
20:37Et cette chaîne, en fait, j'ai voulu la créer pour justement vous transmettre...
20:41C'est vous Hélène Darroze qui venez de créer votre chaîne YouTube depuis quelques semaines.
20:46Pourquoi arriver sur YouTube ?
20:48Alors, c'est certainement pas pour être l'adversaire de ces jeunes personnes.
20:53C'était un petit gimmick qui me faisait un peu rire.
20:55Que j'aime beaucoup d'ailleurs et qui font un formidable travail.
20:58Moi, je cherche pas à être une YouTubeuse.
21:02C'est pas du tout ça.
21:05D'abord, c'est vrai que l'idée est venue à la base.
21:10Pourquoi ?
21:11Parce qu'elle est venue d'un échec.
21:17Juste après le Covid, j'ai voulu lancer un restaurant de burgers pour en faire presque une chaîne.
21:22J'avais de grandes ambitions.
21:23Je me suis plantée.
21:24Mais je me suis retrouvée avec le local de ce restaurant sur les bras.
21:28Et je me suis dit, qu'est-ce que j'en fais ?
21:30Je voulais pas repartir vraiment dans un restaurant classique.
21:32Alors, j'en ai fait certes un lieu où on peut faire des événements dans un endroit très élégant et très parisien.
21:40Mais je me suis dit aussi, on va en faire aussi un petit studio pour créer une chaîne YouTube.
21:46Et puis, à chaque fois que je mets un plat sur mes réseaux sociaux que je fais à la maison,
21:54qui m'a été transmis ou que je crée comme ça,
21:57tout le monde me dit, on peut avoir la recette ?
22:01Je dis, allez hop, je vais vous en donner des recettes.
22:03C'est l'occasion ou jamais.
22:05Et la chaîne YouTube est née.
22:08Elle a été lancée il y a 15 jours, 3 semaines.
22:11Et puis, en 8 jours, c'est devenu un joli succès.
22:16On a la recette de la tarte aux asperges verts.
22:19Cette semaine, on a fait une pavlova aux fraises.
22:22On s'est dit, pour faire plaisir aux mamans,
22:25demain, on va faire un dessert que tout le monde aime,
22:28que tout le monde est un peu à la mode en ce moment.
22:31Et puis, les fraises, on est en pleine saison.
22:33Alors, vite et vite, on a fait une pavlova aux fraises.
22:36On a fait... il va y avoir un...
22:39Vous avez un risotto aussi. Comment on peut rater son risotto ?
22:42Toutes les semaines, on poste une recette.
22:44Ça vient de commencer.
22:45Il n'y en a pas encore beaucoup, mais il y en a quand même des très intéressantes.
22:48On a fait un riz au lait, par exemple, qui a aussi eu un succès incroyable.
22:53On va faire des recettes qui sont facilement transmissibles.
22:58Certaines que j'ai même moi reçues en héritage.
23:01En quelques semaines, vous avez déjà plus de 12 000 abonnés.
23:04Ça devrait grimper encore.
23:06Maintenant, il paraît que ce ne sont plus les abonnés qui sont...
23:08Ça compte pas ?
23:09Ça compte, bien sûr, mais c'est les heures de vue.
23:14Ce qu'on me prédisait en 6 mois, on l'a eu en 10 jours, je crois.
23:18J'espère que ça va continuer.
23:20Est-ce que l'expérience Top Chef de télévision vous a inspiré aussi à aller vers de l'image ?
23:27Oui, certainement.
23:29Je pense que surtout l'expérience Top Chef de télévision m'a donné d'être à l'aise.
23:37La notoriété, bien entendu, c'est une visibilité incroyable.
23:41Mais au-delà de ça, ça m'a donné aussi d'être à l'aise devant la caméra.
23:47Je pense, en tout cas, c'est ce qu'on me dit en général.
23:51Mais c'est vrai que pour moi, il n'y a rien de limitatif.
23:55C'est comme si elle n'était pas là et je reste telle que je suis.
23:58C'est une amie, cette caméra.
24:00C'est une corde de plus à votre arc.
24:03Top Chef, justement, cette année, un peu moins de réussite.
24:06Cette année, ce n'était pas mon année du tout.
24:07Vous avez gagné trois années de suite, puis vous avez eu un finaliste, et puis en là, patatrac.
24:13On ne peut pas toujours... Il faut laisser la place aux autres, d'abord.
24:16C'est dommage parce que j'avais deux candidats qui étaient quand même très intéressants.
24:20Mais bon, ils n'ont quand même pas démérité.
24:23De toute façon, toutes les semaines, il y a un candidat qui part.
24:27Cette année, c'était mes candidats.
24:29Ça n'empêche que j'ai passé du bon temps avec eux.
24:32Je leur souhaite beaucoup de succès parce qu'ils ont beaucoup d'atouts.
24:35Encore une fois, cette année, beaucoup moins de jeunes femmes que de jeunes hommes dans Top Chef.
24:40Ça, c'est un peu le reflet.
24:42Même pas, c'est plus que la réalité, d'ailleurs.
24:44Parce qu'en général, sur 15 personnes au départ, il y a quatre femmes,
24:48ce qui n'est pas trop le cas dans les cuisines aujourd'hui.
24:52Ah, c'est moins que ça ?
24:54Je pense sur la moyenne, oui.
24:56Top Chef est un peu plus.
24:57Alors, moyenne, beaucoup plus quand même.
24:59Beaucoup plus, pourquoi ?
25:00Parce que la pâtisserie aussi...
25:02Moi, mon équipe de pâtisserie, ils sont sept.
25:05Il y a juste le boulanger qui est un homme.
25:09Sinon, c'est que des jeunes femmes.
25:10Et en cuisine, j'en ai trois sur 14 personnes.
25:14Mais le Top Chef, c'est juste le reflet d'une réalité.
25:17C'est tout.
25:18On aimerait tellement en avoir beaucoup plus.
25:20Vous, vous avez deux filles.
25:22Vous nous avez dit, vous dites partout d'ailleurs,
25:25que vous êtes tombée dans les fourneaux, dans les marmites à la naissance.
25:28Elle aussi.
25:29Elle aussi, j'imagine bien.
25:30Vous cuisinez avec elle.
25:31Est-ce qu'elle se destine à poursuivre cette tradition familiale ?
25:35Je ne crois pas.
25:36Au jour d'aujourd'hui, non.
25:38Si on les écoute, non.
25:39Moi, vous savez, je n'ai pris ma décision qu'à 24-25 ans.
25:43Ça a le temps de changer, mais je n'y crois pas trop.
25:46Par contre, j'ai un neveu qui travaille à mes côtés en ce moment,
25:49qui comme moi, n'était pas du tout destiné à ça.
25:53Il a fait une école de commerce lui aussi, comme j'avais fait moi.
25:56Et puis, il a été diplômé au mois de juin cette année.
25:59Et puis, il est venu me voir.
26:00Il m'a dit, Nina, tu sais, j'aimerais bien apprendre à cuisiner.
26:03Il cuisine avec moi depuis tout petit.
26:06Donc, peut-être que quand même, la lignée n'est pas terminée.
26:10Mais avec un garçon, c'est parce que...
26:13Pour l'instant, les filles...
26:15Pour l'instant, non.
26:17Et vos filles, qui sont de jeunes femmes,
26:19qui évidemment, comme tous les jeunes, regardent, j'imagine, YouTube.
26:23Est-ce qu'elles vous ont incité aussi à aller vers ce nouveau média ?
26:26Oui. Alors, ça fait longtemps qu'elles me poussaient à ça.
26:31Et je dois dire que les premières vidéos, avant de les lancer,
26:34j'ai voulu avoir leur avis.
26:36J'ai voulu qu'elles me...
26:37Parce que c'est leur génération.
26:41Et il y a eu même des fois sur les réseaux sociaux
26:44où elles ont trouvé que je m'étais plantée
26:47et qu'il ne fallait pas faire comme ça.
26:48Et elles avaient certainement pas tort.
26:50Ce sont elles qui vous donnent des conseils.
26:52Oui, notamment quand on a justement sorti ce restaurant de burgers.
26:57Elles, elles disent, tu t'y es mal pris.
27:01Il fallait complètement utiliser les réseaux
27:03par rapport à une clientèle beaucoup plus jeune.
27:05Et tu l'as mal fait.
27:06Et elles ont sans doute raison.
27:08Donc là, c'était important pour moi,
27:10avant de lancer les premières vidéos,
27:11de savoir ce qu'elles en pensaient.
27:13Alors, ces vidéos, justement, pour les réaliser,
27:15vous avez fait appel à un journaliste
27:18qui est aussi un explorateur, Jérôme Delafosse.
27:20Il va venir nous rejoindre.
27:21Ce sera dans quelques instants, juste après les titres de 13h.
27:25RTL.
27:28Il est 13h.
27:34Le journal inattendu d'Hélène Darroze.
27:3613h.
27:37Les titres de l'actualité.
27:38Nathalie Renou.
27:39Une partie des Alpes-Maritimes privée de courant ce matin,
27:42conséquence d'un incendie, un acte malveillant,
27:45selon une source policière à RTL.
27:47La panne a député aux alentours de 10h.
27:49160 000 foyers sont concernés, notamment à Antibes,
27:53jouant les pins Mandelieu-Lanapoule.
27:55Les projections du festival de Cannes ont été brièvement interrompues.
27:59La clôture du festival ce soir ne sera en revanche pas affectée,
28:02assurent les organisateurs.
28:04Les syndicats de taxi attendus au ministère des Transports.
28:07A 17h, réunion pour mettre fin au conflit qui dure depuis bientôt une semaine.
28:12Les taxis s'opposent à une unification des tarifs pour le transport des patients.
28:16Sans reprise des négociations,
28:18ils menacent de nouvelles actions de blocage dès lundi.
28:21Le football et la finale de la Coupe de France.
28:23Ce soir, le Paris Saint-Germain, grand favori,
28:25joue contre Reims à 21h au Stade de France.
28:28Dès 20h30, rendez-vous sur RTL.
28:31RTL Foot spécial avec Eric Silvestro.
28:33Du rugby, Bordeaux retient son souffle pour la finale de la Coupe d'Europe à Cardiff.
28:38Un jour historique pour l'UBB qui disputera sa première finale européenne.
28:42Début du match contre Northampton à 15h45.
28:46Kiev et Moscou ont échangé 307 prisonniers de chaque camp,
28:50comme l'annonce des autorités russes ce matin.
28:52Un échange convenu lors de négociations entre les deux pays.
28:56Mi-mai, au terme des échanges,
28:58au total, 1000 prisonniers devront être libérés de chaque côté.
29:02La météo, c'est vous qui allez nous la donner.
29:05Hélène Darros, c'est la tradition du journal Inattendu.
29:08Alors, un temps calme maigrit cet après-midi sur une bonne moitié nord du pays,
29:13avec quelques gouttes possibles de la Bretagne à la Champagne
29:17en passant par le bassin parisien.
29:19Plus on va vers le sud, plus le ciel devient lumineux,
29:23malgré l'arrivée de voiles nuageuses progressivement.
29:26En fin d'après-midi, une averse peut se développer sur les Alpes du Sud et en Corse,
29:31avec du Mistral et de la Tramontane jusqu'à 60 km heure.
29:36Des températures encore un peu fraîches pour la saison,
29:3914 à 18 degrés au nord de la Seine,
29:4214 à 23 degrés partout ailleurs,
29:45avec des pointes pouvant dépasser les 26 degrés du côté de Nîmes.
29:48Merci beaucoup Hélène Darros !
29:56Alors nous le disions Hélène Darros,
29:58vous vous lancez sur Youtube depuis quelques semaines
30:01et il vous fallait pour cela un réalisateur.
30:03Vous êtes allé chercher un explorateur aventurier
30:07qui nous le fait le plaisir d'être dans ce studio.
30:09Bonjour Jérôme Delafosse !
30:10Bonjour !
30:11Mais alors, qu'est-ce qui vous plaît ?
30:12Vous, explorateur qui avez réalisé des films sur les océans notamment,
30:17qu'est-ce qui vous plaît dans la cuisine ?
30:19Alors moi j'ai deux passions dans la vie,
30:21c'est explorer les océans et cuisiner.
30:23Alors l'histoire remonte surtout avec Hélène,
30:26il y a plus de 20 ans maintenant Hélène,
30:28tu me corriges si je me trompe,
30:30où j'ai rencontré Hélène en tournant un documentaire sur elle,
30:33ça c'était vraiment lié à ma passion pour la cuisine.
30:36Et puis Hélène m'a très gentiment proposé
30:39de faire les photos de son livre,
30:41parce que j'ai aussi eu une vie de photographe.
30:43Et donc on a fait ce livre que vous avez évoqué tout à l'heure,
30:46« Personne ne me voudra ce que j'ai dansé ».
30:48Sur une année, au fil des saisons,
30:50on a été dans son appartement,
30:52et de manière très artisanale en fait,
30:54on a fabriqué ce livre en cuisinant avec amour.
30:57Et puis, et voilà.
30:59On est devenus amis aussi.
31:01Évidemment, une année à cuisiner ensemble comme ça,
31:04c'est devenu une histoire qui était vraiment chouette.
31:08Et quand Hélène m'a parlé de ce projet,
31:11moi j'ai tout de suite foncé,
31:13parce que ça faisait très longtemps
31:15que je n'avais pas filmé de cuisine.
31:18Mais, on va dire,
31:20ce que Hélène voulait faire sur cette chaîne YouTube,
31:23c'est-à-dire transmettre des recettes,
31:27mais aussi de l'histoire, de l'émotion,
31:29c'est en fait quelque chose qui me parle vraiment,
31:33et qui est aussi ma façon de raconter mes propres histoires.
31:36Donc on a embarqué dans cette aventure,
31:39et c'est génial parce qu'on se retrouve,
31:41voilà, comme il y a 20 ans.
31:43Tout à l'heure, Stéphanie Le Quellec,
31:45pour parler de vous, Hélène Darroze,
31:47disait que vous aviez une vision commune de la cuisine.
31:49Alors, Jérôme Delafosse,
31:51quelle est, selon vous,
31:53la vision de la cuisine d'Hélène Darroze ?
31:55Alors, ça va être dur de ne pas paraphraser Stéphanie,
31:58mais en effet, pour moi,
32:00c'est avant tout de l'émotion et de la transmission.
32:02En fait, moi c'est quelque chose que j'ai vécu
32:05aussi avec Hélène dans sa famille
32:07à Villeneuve-de-Marsan, au Boulin, j'étais parent,
32:09où on avait fait, je me rappelle,
32:11cette journée qui est vraiment un moment
32:13gravé dans ma mémoire, où on était
32:15avec toute la famille d'Hélène.
32:17Je me rappelle, on mangeait un saumon de Ladour,
32:19grillé dans la cheminée,
32:22c'était ton papa qui faisait le saumon.
32:24Ensuite, moi j'avais pêché un brochet dans la pièce d'eau.
32:26Tout le monde était là,
32:28à me regarder pêcher le brochet.
32:30On a sorti le brochet, on l'a cuisiné.
32:32En fait, toute l'histoire
32:34de la famille Darroze, elle était là.
32:36Donc si je résume, c'est la convivialité,
32:38la chaleur humaine.
32:40Le partage, c'est ça.
32:42Ce qui est vraiment intéressant dans ces recettes,
32:44c'est que cuisine Hélène, c'est ce qu'elle partage
32:46avec les gens qu'elle aime.
32:48C'est ça qu'on essaie justement de retranscrire.
32:50Notre métier à nous,
32:52c'était le métier de ma famille,
32:54c'est de donner du bonheur.
32:56On a cette responsabilité-là,
32:58on est là pour donner du bonheur.
33:00On est dans la générosité, le partage.
33:02C'est naturel.
33:04Sur Youtube,
33:06en matière de gastronomie, il y a pas mal de choses déjà.
33:08Comment est-ce qu'on se fait une place ?
33:10Alors ça,
33:12on va dire que c'est l'inconnu.
33:14Maintenant, l'idée, c'était pas
33:16justement de fabriquer
33:18quelque chose,
33:20de marketer quelque chose.
33:22Hélène, ce qu'elle voulait,
33:24je partageais pleinement son avis,
33:26c'est qu'elle soit naturelle.
33:28Quand on avait fait
33:30« Personne ne me voudra ce que j'ai dansé »,
33:32c'était un livre. D'abord, c'était le livre d'Hélène,
33:34c'était quelque chose de très original,
33:36très inattendu.
33:38Quelque chose même qu'on me déconseillait de sortir,
33:40parce que c'était tellement différent
33:42des autres livres de cuisine.
33:44En quoi c'était différent ?
33:46Trop personnel ?
33:48Très personnel,
33:50mais même les photos de cuisine,
33:52elles sont quand même très différentes
33:54de ce qu'on peut trouver.
33:56Moins lisses, moins travaillées ?
33:58On a enlevé les assiettes déjà.
34:00Moi, je m'en rappelle, j'avais jamais fait
34:02des assiettes.
34:04Je photographiais des calamars sous l'eau.
34:06Hélène m'a fait vraiment confiance là-dessus.
34:08Avec une personne formidable qui vous a quitté depuis,
34:10Coco Jobar,
34:12une formidable designer culinaire.
34:16L'idée, c'était de réinventer
34:18un petit peu tout ça,
34:20avec une sensibilité qui était proche de celle d'Hélène.
34:22C'est ce qu'on fait aujourd'hui aussi
34:24dans cette chaîne YouTube.
34:26Quand vous faites la chaîne YouTube, vous mangez beaucoup ?
34:28On s'arrange toujours
34:30pour que les plats du matin
34:32soient les plats du déjeuner.
34:34Une fois où on a fait
34:36venir des sushis,
34:38c'était un peu triste.
34:40Vous cuinez,
34:42vous filmez, puis vous mangez.
34:44Si je comprends bien.
34:46Est-ce qu'il y a une manière particulière
34:48de filmer la nourriture ? C'est quelque chose d'immobile.
34:50Pourtant, il faut le donner en vie.
34:52On n'a pas l'odeur non plus dans une image.
34:54Donc il faut, j'imagine, donner envie.
34:56Est-ce que ça se travaille différemment ?
34:58Ça se travaille, oui, avec la lumière.
35:00Après, la vérité, c'est que
35:02les plats d'Hélène, ce sont des vrais plats.
35:04On a évidemment un excellent
35:06chef opérateur, Jacques Ballard, qui est mon compagnon
35:08en plus de documentaire depuis toujours.
35:10On fait une très belle lumière, mais après,
35:12les plats sont réels, donc il n'y a pas besoin
35:14d'artifice. Ça veut dire quoi, des plats réels ?
35:16Parce qu'il y a des faux plats ? Bien sûr, évidemment.
35:18Il y a plein de recettes
35:20pour qu'elles aient l'air belles en image.
35:22C'est pas mangeable ?
35:24C'est peut-être mangeable, mais c'est un peu moins cuit.
35:26C'est vraiment des plats qu'on mange après,
35:28comme ça, et on se régale. Donc il n'y a pas d'artifice,
35:30vous voulez dire ? Il n'y a zéro artifice.
35:32Vous y teniez, Hélène, j'imagine.
35:34Moi, je suis quelqu'un qui, de toute façon,
35:36déteste de voir que ce qui n'est pas authentique.
35:40Oui, bien sûr que c'était ce que je voulais.
35:42Quels sont les plats à venir
35:44sur votre chaîne YouTube ?
35:46Faites-nous saliver un peu.
35:48On a le fameux poulet rôti.
35:50Le poulet du dimanche.
35:52Le fameux poulet rôti.
35:54Le fameux letturos.
35:56Avec une sauce au chocolat,
35:58mais aussi une sauce aux agrumes.
36:02Le clafoutis.
36:04Parce que c'est les cerises qui arrivent.
36:06Chers auditeurs, si vous n'êtes pas encore
36:08à table, vous voilà sûrement
36:10avec une envie de manger.
36:12On va s'interrompre
36:14quelques instants avec une chanson
36:16de votre choix, Bang Bang.
36:24J'étais avec Eva Longoria pour
36:26faire des émissions sur les régions,
36:28mais tournées vers la cuisine.
36:30Les images étaient super belles, d'ailleurs.
36:34Elle a une passion de la cuisine.
36:36C'est une super cuisine.
36:38Hélène, vous parlez comme ça
36:40très directement, mais on vous entend.
36:42Et donc Eva Longoria...
36:44C'est très bien. On apprend qu'Eva Longoria
36:46fait des vidéos de cuisine
36:48et qu'elle a une passion pour la cuisine.
36:50Elle est dingue. Elle m'expliquait que
36:52elle était mariée avec Tony Parker.
36:54Elle le suivait en France
36:56pour ses déplacements. Il pouvait rester 15 jours
36:58à Limoges, 3 semaines à Lyon.
37:00Elle me dit que je n'avais rien à faire.
37:02Je m'embêtais, donc j'allais cuisiner
37:04avec des chefs ou dans des écoles de cuisine.
37:06Elle adore ça. Elle est mexicaine.
37:08Je suis désolée.
37:10Je ne pensais pas que vous m'entendiez.
37:12C'est très bien. On a un scoop sur Eva Longoria.
37:14Cuisinière et mérite.
37:16Merci beaucoup, Hélène Darroze.
37:18On se retrouve dans un instant.
37:20Le journal inattendu
37:22d'Hélène Darroze.
37:24Avec Nathalie Renaud sur RTL.
37:28Le journal inattendu
37:30d'Hélène Darroze.
37:32Avec Nathalie Renaud sur RTL.
37:34Cette semaine, Hélène Darroze,
37:36Nora Boisouni a publié
37:38un livre qui est baptisé
37:40« Violence en cuisine, une omerta à la française ».
37:42Elle y a rassemblé des témoignages
37:44de personnels qui ont subi des violences
37:46physiques ou psychologiques.
37:48Un sujet qu'on a voulu creuser
37:50en votre présence.
37:52Le micro tendu
37:54du journal inattendu.
37:56Comme chaque samedi, c'est Antoine Decarnes qui est avec nous.
37:58L'autrice était l'invité
38:00de RTL cette semaine, Antoine.
38:02Oui, tout à fait, Nathalie, elle était
38:04l'invité des auditeurs On La Parole.
38:06Nora Boisouni est venue détailler
38:08la souffrance qui se cache derrière
38:10nos assiettes à travers des milliers
38:12de témoignages. Elle dresse le constat
38:14d'une violence normalisée en cuisine.
38:16On a des violences qui sont quotidiennes,
38:18des humiliations quotidiennes.
38:20Vous avez des remarques racistes, sexistes.
38:22On parle de gens qui me racontent faire
38:24chaque semaine 80 heures
38:26payées 43. Parce qu'en fait,
38:28il y a une forme de tabou. En restauration,
38:30on va valoriser l'endurance.
38:32En fait, en gros, on te dit clairement
38:34si tu ne souffres pas, c'est pas normal.
38:36C'est que tu n'es pas assez bon,
38:38que tu ne veux pas vraiment devenir bon.
38:40C'est-à-dire qu'on ne dit pas non au chef. Même quand il a tort,
38:42il a raison. Et donc ça, ça se retrouve
38:44dans tout type de restaurant. Ce n'est pas
38:46systématique, c'est bien systémique.
38:48Et ces quelques mots prononcés ont suscité
38:50une vague de réactions inattendues.
38:52Le standard des auditeurs en la parole
38:54a été submergé d'appels
38:56avec des témoignages lourds.
38:58Écoutez bien Alain. Il a appelé
39:00pour décrire ce qu'il a subi avec
39:02un chef qui ne l'aimait pas.
39:04Moi, j'ai travaillé dans un grand restaurant
39:06avec un monsieur qui était bocus d'or,
39:08pour ne pas le dire. Pendant six mois,
39:10six mois, j'ai nettoyé
39:12le dessous du fourneau avec du décapefour,
39:14les mains brûlées, parce qu'on se coupe en cuisine,
39:16des coups de balai, le coccyx quasiment
39:18cassé parce que des grands coups de sabots,
39:20des thunes merdes, terriens, des béquilles,
39:22des coups de béquilles. Vous savez, les torsions
39:24qu'on ferme comme ça et qu'on fait clac, clac
39:26comme des fouets, là, cette ordure-là,
39:28il mettait des espèces d'agrafes au milieu
39:30comme ça, ça vous déchirait bien la peau.
39:32Tout ça parce que je ne lui plaisais pas.
39:34Mais parce qu'on dit que cuisinier est un métier passion,
39:36certains se sont accrochés
39:38quitte à jouer avec leur santé.
39:40C'est le cas de Cédric qui a lui aussi subi des violences.
39:42J'ai perdu 20 kilos
39:44sur la saison de six mois. J'en ai passé des boîtes
39:46de mouchoirs à pleurer, à me dire
39:48ça va le faire, ça va le faire et par fierté personnelle
39:50je voulais rester. Rester pour espérer
39:52continuer le métier.
39:54Franck a lui aussi appelé RTL, il travaillait
39:56à l'époque dans un restaurant en région.
39:58Pour lui, c'est un système entier
40:00qui pousse à la crainte. Faut surtout
40:02pas vous plaindre et il faut jamais se plaindre.
40:04Tous les patrons se connaissent ensemble, donc si jamais
40:06vous quittez un établissement, son pote appelle,
40:08il dit ça s'est mal passé,
40:10vous êtes grillé, vous n'avez plus de travail sur la ville où vous êtes.
40:12Pour ses auditeurs, c'est un soulagement,
40:14la fin du Nomerta.
40:16Hélène Darroze, maintenant une question
40:18pour vous. Que vous inspirent ces témoignages
40:20spontanés ? Est-ce que
40:22tous les chefs ont une part de responsabilité ?
40:26Écoutez, moi je suis tellement loin
40:28de tout ça.
40:30C'est quelque chose qui est tellement
40:32à l'opposé de l'ambiance
40:34et de l'atmosphère qui reste dans mes cuisines.
40:36Voilà, donc
40:38j'en suis assise.
40:40Alors bon, j'entends
40:42à l'époque, à l'époque, à l'époque,
40:44à quelle époque
40:46remonte-t-on ? Ça c'est une vraie
40:48question, parce que moi
40:50en tout cas, ce que je peux dire, c'est que
40:52personnellement, quand j'étais
40:54en cuisine des autres, je n'ai jamais
40:56vécu et vu ça. Donc
40:58voilà.
41:00Et aujourd'hui, on va de cuisine en cuisine.
41:02C'est sûr, on va des fois
41:04manger dans la cuisine de nos confrères, etc.
41:06Et je n'ai pas non plus
41:08l'impression aujourd'hui
41:10d'être confrontée
41:12à ce genre de choses.
41:14Je ne dis pas que ça n'existe
41:16pas. En tout cas, je ne dis pas que ça
41:18n'existe pas.
41:20Mais en tout cas, voilà.
41:22Alors moi, quand j'ai
41:24des jeunes qui arrivent, etc.,
41:26certains, je ne vais pas nier,
41:28certains me disent que dans certaines cuisines,
41:30il y a en effet beaucoup de rigueur
41:32qui peuvent des fois
41:34aller...
41:36On ne m'a jamais employé le mot de harcèlement
41:38ou quoi que ce soit, mais qui peuvent être difficiles
41:40à supporter, ça c'est clair.
41:42Mais après, des témoignages
41:44aussi extrêmes,
41:46premièrement,
41:48je n'ai jamais été témoin de ça
41:50et je n'en ai jamais entendu
41:52en 25 ans de carrière
41:54de jeunes qui sont
41:56arrivés chez moi et qui m'ont dit,
41:58et pourtant Dieu sait si je communique avec mes jeunes
42:00et si on parle de tout et de leur expérience
42:02précédente, voilà.
42:04Après voilà, je ne veux pas nier que ça
42:06existe ou quoi, mais
42:08je pense
42:10quand même que
42:12voilà, il y a eu une époque...
42:14Oui, c'est ce que j'allais vous dire.
42:16Mais même à une époque,
42:18c'était quand même
42:20condamnable. Attention, si ça existait,
42:22attention.
42:24Mais on sait bien aussi que les mœurs
42:26d'il y a 20 ans, 30 ans, 40 ans,
42:28ne sont plus les mêmes que celles d'aujourd'hui.
42:30Donc on peut entendre l'idée
42:32d'une époque. Mais est-ce que vous pensez que
42:34en cuisine, effectivement, la façon
42:36de travailler a changé ?
42:38Peut-être que lorsqu'on parlait,
42:40on parle toujours de brigade, c'est un
42:42vocabulaire militaire. Moi, je parle d'équipe
42:44chez moi. Je refuse
42:46ce mot de brigade comme je refuse qu'on m'appelle
42:48chef. Donc voilà, ça c'est ma façon
42:50à moi de voir les choses.
42:52Parce que moi, quand j'ai un commis en face de moi,
42:54je dis, je ne l'appelle pas commis, je l'appelle par son prénom,
42:56Pascal, Yves, machin, voilà.
42:58Et donc lui, il doit m'appeler Hélène.
43:00Moi, ça c'est ma façon de voir
43:02les choses. D'accord, mais ça, ça veut dire quelque
43:04chose aussi. Oui, bien sûr. C'est-à-dire que vous avez rompu avec
43:06une forme de tradition, d'autorité.
43:08Je dois même en effet dire
43:10que
43:12quand les jeunes arrivent
43:14dans ma cuisine,
43:16ils sont un peu perturbés de devoir m'appeler Hélène.
43:18Mais en même
43:20temps, pour eux,
43:22ils me le disent,
43:24mais vous appeler chef, c'est une
43:26forme de respect et
43:28oui, en effet, c'est comme, je veux juste vous montrer
43:30que je vous respecte.
43:32Et c'est vrai qu'il y a une hiérarchie dans la cuisine.
43:34Ça, c'est clair et net. Il y a aussi
43:36une certaine rigueur, surtout
43:38dans les cuisines
43:40gastronomiques. On est en permanence
43:42en recherche de l'excellence.
43:44Je vous le disais tout à l'heure, on est des marchands
43:46de bonheur. On a cette responsabilité
43:48deux fois par jour de donner du bonheur
43:50aux gens. Alors c'est vrai qu'il faut de la rigueur
43:52pour ça. Donc il y a une forme d'exigence ?
43:54Il y a une forme d'exigence, ça c'est sûr.
43:56Mais l'exigence, elle peut se faire dans la communication,
43:58dans le respect. Voilà, ça c'est
44:00clair et net. Et elle doit se faire comme ça.
44:02Et voilà.
44:04On a recueilli le témoignage d'un chef
44:06qui s'appelle Éloi Spindler,
44:08qui est chef des restaurants Orgueil et Colère à Paris.
44:10Il témoignait cette semaine dans le journal d'MC.
44:12Je vous propose de l'écouter.
44:14Ça passe par de l'intimidation, ça passe par des insultes,
44:16ça passe par des couffes,
44:18et à part créer un trauma
44:20et une grande colère, ça va faire grand-chose.
44:22Le début du combat, il a commencé là.
44:24Après être formé dans différents étoilés,
44:26j'ai commencé à devenir quelqu'un de dur,
44:28t'es con, ou des trucs dans le genre. Et ça, c'est des choses qui blessent.
44:30Et en fait, un jour,
44:32quelqu'un de plus sensible a pleuré quand je lui ai dit.
44:34Et ça a été l'électrochoc.
44:36En fait, ce qu'il dit, c'est que lui-même a été victime de violence
44:38et il s'est rendu compte qu'il les reproduisait.
44:40Et ça a été un électrochoc.
44:42Est-ce que vous pensez que ce système-là
44:44est en train de bouger, justement,
44:46par le fait de témoignages,
44:48des témoignages qui se libèrent, des livres qui sont écrits ?
44:50Je l'espère.
44:52Moi, je pense que
44:54on avait un retard social,
44:56notamment dans le nombre
44:58d'heures que travaillait.
45:00C'est vrai qu'il y a 20-25 ans,
45:02les 80 heures,
45:04elles devaient exister.
45:06Je ne dis pas le contraire.
45:08On avait un retard social.
45:10Il y a beaucoup de choses
45:12qui ont fait que je pense que ça a changé.
45:14On a aménagé ce temps de travail
45:16qui reste intense.
45:18Une fois de plus, comme je le disais tout à l'heure,
45:20on travaille beaucoup
45:22et on travaille quand les autres s'amusent,
45:24ce qui aussi peut créer des frustrations, etc.
45:26Mais moi,
45:28je trouve que les choses changent beaucoup,
45:30qu'on met beaucoup de choses en place.
45:32Il y a d'ailleurs un collectif qui s'est créé
45:34qui s'appelle Cuisine Ouverte
45:36pour montrer que, voilà,
45:38venez nous voir, venez dans nos cuisines
45:40et venez voir ce qu'on a mis en place.
45:42D'ailleurs, il y a de plus en plus de restaurants
45:44qui sont ouvertes.
45:46Le client voit les cuisiniers travailler.
45:48Effectivement,
45:50s'il y a des éclats de voix, on les assiste.
45:52Oui, bien sûr.
45:54Mes cuisines sont complètement ouvertes.
45:56Il y a même une table
45:58qu'on appelle la table du chef,
46:00de six couverts.
46:02Il y a des gens qui mangent sur cette table
46:04qui sont là, au milieu de nous,
46:06à nous regarder travailler.
46:08Au milieu de la cuisine.
46:10Et voilà.
46:14Aujourd'hui, il y a 200 000 postes
46:16à pourvoir dans l'hôtellerie-restauration.
46:18C'est beaucoup, quand même.
46:20Oui, mais c'est un peu pareil dans tous les métiers.
46:22Comment faire pour attirer vers ce métier-là ?
46:24Et pourtant, c'est un métier passion,
46:26un métier sur lequel, on le voit, il y a des émissions.
46:28Moi, je touche du bois, parce que
46:30je n'ai aucun problème de recrutement.
46:32J'en ai eu après le Covid, comme tout le monde.
46:34Et là,
46:36depuis un an et demi,
46:38au contraire,
46:40j'ai de très belles candidatures.
46:42Donc, comment faire
46:44pour attirer
46:46une fois
46:48de plus
46:50le respect,
46:52la communication ?
46:54Et le respect, ce n'est pas seulement dans la parole,
46:56c'est aussi dans ce qu'on met en place.
46:58Alors, à un moment donné,
47:00moi, par exemple,
47:02j'ai
47:04construit une salle de repos
47:06où pour ceux qui travaillent en cuisine,
47:08ils vont se reposer.
47:10D'ailleurs, je vais y revenir, parce que
47:12j'ai compris que
47:14on avait arrêté, parce que c'était toujours les mêmes
47:16qui y allaient, mais j'ai compris que la demande est toujours là.
47:18Je faisais venir une fois
47:20tous les 15 jours, un masseur
47:22toute une après-midi, pour que celui
47:24qui voulait aller se faire masser, se détendre.
47:26Et ça, c'est aussi des services qui
47:28permettent d'attirer vers
47:30l'occupation. Nous, alors, par exemple,
47:32l'heure des pauses du déjeuner
47:34et du dîner, elle est impérative.
47:36On oblige les jeunes à s'arrêter de travailler.
47:38Mais après, moi, je vais vous donner un exemple
47:40encore cette semaine,
47:42où avec deux personnes dédiées
47:44à ça, on faisait des essais de nouveaux plats, etc.
47:46Il y a deux ou trois jeunes,
47:48ils ne voulaient pas partir.
47:50On leur disait, mais c'est l'heure de votre coupure, allez-y.
47:52Mais non, on veut, ça nous intéresse,
47:54on aime ça, on est là pour ça.
47:56C'est un métier de passion, quoi.
47:58C'est un métier de passion, et ça, il faut se le dire.
48:00Et des fois, les passions, elles peuvent
48:02ou elles ont pu,
48:04ou elles peuvent peut-être toujours déborder, j'en sais rien.
48:06Moi, je ne le vis pas, ça.
48:08Je ne l'ai jamais vécu, donc c'est difficile d'en témoigner.
48:10Mais je ne veux surtout pas mettre en doute
48:12la parole des personnes qu'on a
48:14entendues.
48:16En tout cas, Hélène Darros, vous invitez aussi les jeunes femmes
48:18à venir travailler en cuisine,
48:20puisque vous êtes un exemple que ça peut fonctionner.
48:22Et vous invitez, de manière générale,
48:24les jeunes femmes à rêver leur vie en grand,
48:26à se donner les moyens de la réaliser.
48:28Vous êtes la marraine d'Inspire,
48:30elle, on va en parler
48:32dans un instant. Restez avec nous, c'est le journal Inattendu.
48:36Le journal Inattendu d'Hélène Darros
48:38avec Nathalie Renaud sur RTL.
48:4212h30, 13h30
48:44Le journal Inattendu
48:46d'Hélène Darros
48:48avec Nathalie Renaud sur RTL.
48:50Hélène Darros, votre actualité,
48:52c'est aussi l'association Inspire,
48:54elle, dont vous êtes la marraine.
48:56Promouvoir des femmes qui s'épanouissent
48:58et qui inspirent les jeunes générations.
49:00C'est un peu le principe
49:02de cette association.
49:04Vous faites partie de ces femmes inspirantes ?
49:06Vous pensez que vous faites partie de ces femmes inspirantes ?
49:08Il paraît. En tous les cas, moi, je n'en ai pas
49:10la prétention, mais c'est ce qu'on me dit.
49:12Si on me demandait d'être la marraine,
49:14il y avait une raison.
49:16Mon message, en effet,
49:18il est clair.
49:20Il faut avoir des rêves.
49:22Il n'est pas interdit de rêver.
49:24Il n'est pas interdit de se donner les moyens de réaliser
49:26ses rêves et d'oser.
49:28C'est ce verbe que j'aime tant.
49:30Oser.
49:32En grand, c'est bien.
49:34Mais est-ce que c'est donner à tout le monde, d'ailleurs ?
49:36Est-ce qu'il faut connaître ses limites ?
49:38Savoir se donner les moyens, bien entendu.
49:40Mais peut-être qu'il y a des rêves qui ne sont pas réalisables
49:42pour certaines de ces jeunes femmes qui vous écoutent.
49:44Moi, je trouve que tous les rêves sont réalisables
49:46quand elles viennent vraiment du cœur.
49:48Quand on veut...
49:50Je trouve
49:52que...
49:54Il ne faut pas se donner de limites.
49:56Il ne faut pas se donner de limites.
49:58Il ne faut pas se donner de limites.
50:00Il faut être à l'écoute
50:02de toutes les opportunités.
50:04Et puis, il faut travailler
50:06avec, une fois de plus,
50:08l'authenticité, avec le cœur,
50:10avec le...
50:12Il faut être soi-même.
50:14Le meilleur conseil, chaque fois, on me dit
50:16quel conseil peux-tu donner à une jeune femme
50:18qui travaille dans un milieu d'hommes ?
50:20Reste femme.
50:22N'essaye pas d'être un mec.
50:24On est différents.
50:26On n'a pas les mêmes sensibilités, les mêmes émotions.
50:28C'est la nature
50:30qui nous a fait comme ça.
50:32On est complémentaires.
50:34Vous avez votre place.
50:36Inspirelle, c'est une association
50:38qui regroupe des jeunes femmes
50:40qui viennent écouter
50:42des personnalités leur parler. Comment ça fonctionne ?
50:44Oui, ça fonctionne un peu comme ça.
50:46Ça fonctionne
50:48dans l'échange,
50:50dans l'inspiration,
50:52comme vous dites.
50:54C'est un mouvement
50:56qui part de l'exemple
50:58et de la communication.
51:00Vous avez deux filles, ça on l'a déjà dit.
51:02Qu'est-ce que vous leur donnez à elles
51:04comme message ? Est-ce que c'est exactement ça ?
51:06Oser ? Ne vous limitez pas ?
51:08Oui, celui-là.
51:10Ce n'est même pas leur donner, c'est leur montrer.
51:12Parce qu'elles ont cet exemple-là tous les jours.
51:16Et puis, le conseil que je leur donne,
51:18plus verbalement,
51:20pas...
51:22Si, je le montre aussi, je pense.
51:24C'est le conseil que m'a toujours donné ma maman.
51:26Et je crois que c'est sa maman qui lui avait aussi donné...
51:28Ma grand-mère lui avait aussi
51:30dit la même chose.
51:32C'est qu'il faut être indépendant.
51:34Tu es une femme,
51:36mais tu dois être indépendante.
51:38Tu ne dépends que de toi.
51:40Et ça, je leur répète.
51:42Et du coup, je la chante.
51:44Je ne suis pas une maman qui doit dire
51:46« Allez, va faire tes devoirs, allez mes petits. »
51:48C'est des choses qu'elles font naturellement.
51:50Elles travaillent quand il faut travailler.
51:52Elles profitent quand il faut s'amuser.
51:54Elles profitent quand il faut profiter.
51:56Je n'ai pas à être sur leur dos pour...
51:58Elles se prennent en main.
52:00Tout à fait.
52:02Donc, c'est le premier conseil qu'on peut donner aux jeunes femmes
52:04qui ont envie de rêver grand.
52:06Se prendre en main.
52:08Et pensez à votre indépendance.
52:10C'est tellement important.
52:12Avant de clore cette émission, j'aimerais quand même qu'on revienne
52:14à de la cuisine et à de la gourmandise.
52:16Nous sommes toujours en studio avec Hélène Darros,
52:18mais également Jérôme Delafosse,
52:20qui fait les petits films de votre chaîne YouTube.
52:22J'ai envie de vous demander, à tous les deux,
52:24quel est votre plat préféré à 13h26 ?
52:26Jérôme ?
52:28Moi, c'est quelque chose
52:30avec de l'araignée de mer.
52:32Je vais rendre honneur à Hélène
52:34chez qui j'ai goûté il y a très longtemps
52:36des ravioles d'araignée de mer
52:38dans du concombre
52:40cru avec
52:42un consommé d'araignée de mer.
52:44Ça, c'était il y a 20 ans,
52:46mais je m'en souviens comme si c'était hier.
52:48C'est un vieux plat.
52:50Peut-être qu'il faut le réactualiser.
52:52Il faut que j'y pense.
52:54Jérôme s'en souvient encore, c'est qu'il le mérite.
52:56Surtout qu'on arrive dans la saison des concombres,
52:58et des araignées.
53:00Et vous, Hélène, si vous partiez sur une île déserte
53:02avec juste un plat, qu'est-ce que vous en porteriez ?
53:04Moi, je vais vous décevoir.
53:06C'est le poulet rôti.
53:08Voilà.
53:10C'est pas décevant.
53:12C'est ma Madeleine de Proust.
53:14Parce que c'est la peau qui craque ?
53:16Oui, parce que d'abord,
53:18la volaille dans les Landes et le Pays Basque,
53:20c'est quand même sacré.
53:22Cette volaille jaune nourrie au maïs, un peu grasse.
53:24Mais surtout, c'était le plat.
53:26Moi, quand j'étais enfant,
53:28il n'y avait pas de déjeuner du dimanche.
53:30Il n'y avait pas de déjeuner du dimanche
53:32parce que mes parents travaillaient, parce que mes grands-parents
53:34travaillaient, etc. Mais il y avait le dîner du dimanche.
53:36Et c'était ma grand-mère qui, pour toute la famille,
53:38on était une vingtaine autour de la table,
53:40faisait quatre ou cinq poulets rôtis avec des grosses
53:42pommes de terre à la graisse de canard.
53:44C'était tout bonheur. On était en famille.
53:46Et voilà.
53:48Je sais que vous allez bientôt lui consacrer un épisode de votre chaîne YouTube.
53:50Mais comme ça, pour nos auditeurs,
53:52comment réussir son poulet du dimanche ?
53:54Alors,
53:56déjà, il faut choisir le bon poulet.
53:58Moi, je parle du poulet des Landes,
54:00le poulet jaune des Landes.
54:02Et puis,
54:04il faut le nourrir avec amour.
54:06C'est-à-dire que quand on le met au four,
54:08plutôt avec de la graisse de canard,
54:10pas de beurre, sinon une bonne huile,
54:12une huile d'olive même, ça peut marcher.
54:14Mais voilà. C'est-à-dire l'arroser toutes les dix minutes,
54:16nourrir sa chair, voilà.
54:18Et alors, encore mieux, le farcir.
54:20Passer du temps. Mais la cuisine, ça demande toujours
54:22un peu de temps et d'amour.
54:24Donc il faut l'arroser régulièrement et le farcir.
54:26Alors voilà, c'est ça. Celui que vous allez
54:28trouver sur ma chaîne YouTube très bientôt,
54:30il va être farci sous la peau,
54:32avec une farce à base de brioche
54:34et là, pour le coup,
54:36d'un peu de beurre et d'un peu de foie gras
54:38puisqu'on est dans les Landes.
54:40C'est très gourmand. Vous l'avez goûté, Jérôme ?
54:42C'était incroyable.
54:44Et il est aussi farci à l'intérieur,
54:46avec du pain, les abats.
54:48Franchement, c'est une tuerie, ce poulet.
54:50C'est pas tout à fait le poulet tout simple
54:52du dimanche.
54:54Farcir à l'intérieur avec du pain et les abats, c'est facile.
54:56C'est facile ? Bon, très bien. Je vais essayer.
54:58Vous savez que j'ai reçu un chef
55:00récemment, Thierry Marx,
55:02qui, lui, sur une île déserte,
55:04emporterait du bon pain avec du beurre salé.
55:06Ah, d'accord. C'est pas mal.
55:08C'est pas mal. Mais la cuisine,
55:10c'est une histoire de simplicité et de bons produits.
55:12Et de souvenirs, visiblement.
55:14Et de souvenirs et d'émotions.
55:16Merci beaucoup, Hélène Darroze, d'avoir été avec nous
55:18pendant cette heure d'émission. Je rappelle que
55:20Top Chef, c'est tous les mercredis soirs sur
55:22M6. Qu'on vous retrouve sur votre
55:24chaîne YouTube avec un nouvel épisode
55:26chaque semaine réalisé par Jérôme Delafosse.
55:28Le prochain, ça sera
55:30donc le poulet rôti du dimanche.
55:32Miam, miam. Dans un instant confidentiel
55:34sur Tom Cruise avec Anthony Martin.
55:36Merci à tous de nous avoir suivis
55:38et très bon après-midi.
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