- 05/06/2025
Gérer une crise, ce n’est déjà pas si simple. La gérer quand on a 90 ans, qu’on est un totem dans son pays et qu’on a passé toute sa vie à chercher à éviter les problèmes, c’est autre chose. Bienvenue chez Volkswagen.
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00:00Quel est selon vous le point commun entre John Lennon, Walt Disney et l'acteur Ewan McGregor ?
00:07Alors non, on ne va pas vous parler de leur moustache, mais bel et bien de leur intérêt pour une certaine voiture.
00:15Petite ronde et attachante, la coccinelle a fait les belles heures de Volkswagen,
00:20alors que la marque était clairement née au mauvais endroit, au mauvais moment.
00:24Le groupe a traversé des tempêtes jusqu'à devenir numéro 1 mondial de l'auto.
00:28Avant de perdre sa couronne.
00:31Aujourd'hui, Volkswagen traverse une nouvelle crise.
00:33Comment gère-t-on ça quand on a 90 ans et qu'on est un totem absolu dans son pays ?
00:39En voiture choupette.
00:41Qui c'est ça choupette ?
00:454 septembre 2024.
00:49Dans le Hall 11 de l'usine historique de Volkswagen, les patrons sont accueillis par un concert de sifflets.
00:54La perspective d'un plan d'économie sans précédent fait trembler le berceau du groupe allemand.
01:02Le coup est rude, surtout ici, à Wolfsburg, où il se raconte que c'est de l'essence et non du sang qui coule dans les veines des habitants.
01:11C'est ici même que tout a commencé, il y a presque 100 ans.
01:14En 1910, l'automobile est encore un moyen de transport rare.
01:20Mais le rêve de la voiture individuelle est déjà là.
01:24Aux Etats-Unis, Ford commence à fabriquer son modèle T en 1908.
01:28Et le système du montage à la chaîne permet d'en faire rapidement baisser son coût.
01:32Ce big bang industriel rend peu à peu possible la démocratisation de la voiture.
01:37L'idée inspire beaucoup de monde.
01:40En particulier, un jeune homme.
01:42Il est né à Maferstdorf, en Bohème.
01:45Il s'appelle Ferdinand Porsche.
01:48Tous les garçons savent une Porsche.
01:50Oui, oui, ce Porsche-là.
01:52Enfin, ce sera plutôt l'histoire de ses enfants, mais c'est bien lui.
01:56Un autre monsieur partage sa passion pour les voitures.
01:59Dès qu'il arrive au pouvoir en 1933,
02:02Hitler affirme qu'il va faire construire une voiture à bas prix.
02:05Une voiture pour le peuple, une Volkswagen.
02:10Il existe en Europe, à partir des années 20, une espèce d'obsession
02:15qui consiste à essayer de trouver une figure européenne à ce modèle Ford.
02:21Bernard Julien est économiste, spécialiste de l'industrie automobile.
02:25Ferdinand Porsche, il va s'acoquiner avec Adolf Hitler pour faire,
02:29effectivement, ou pour imaginer ce qui aurait dû être, dès les années 30,
02:34le modèle qui aurait été le pendant allemand de ce que la Ford défuie.
02:40Quelques mois avant le déclenchement de la Deuxième Guerre mondiale,
02:43Hitler pose la première pierre d'une usine gigantesque à Wolfsburg.
02:47Le véhicule du futur doit s'appeler KDF-Wagen,
02:51d'après le slogan nazi Kraft durch Freude, la force par la joie.
02:55Objectif, 150 000 unités la première année après l'ouverture de l'usine,
03:00qui est prévue à l'automne 1939.
03:05L'armée allemande envahit la Pologne le 1er septembre,
03:12précipitant le pays dans la guerre et l'usine de Wolfsburg
03:15dans la production d'armement, notamment de véhicules militaires.
03:19À la fin de la guerre, Ferdinand Porsche est arrêté
03:21pour sa contribution au régime nazi.
03:25Quand les Anglais libèrent l'usine de Wolfsburg,
03:27ainsi que les travailleurs forcés,
03:29c'est un spectacle de désolation.
03:32L'usine a été lourdement bombardée,
03:34on peut voir le ciel à travers les trous du toit.
03:37Mais dans un coin, une petite voiture égarée,
03:41elle est indemne.
03:44L'officier britannique chargé d'administrer l'usine,
03:46Evan Hurst, la récupère.
03:48Il essaye de la proposer même gratuitement
03:50à des constructeurs étrangers.
03:52Tout le monde refuse.
03:53Il la peint finalement en verre
03:55et la propose à l'état-major britannique,
03:58qui en commande 20 000 exemplaires.
04:01Très vite, l'usine de Wolfsburg tourne à nouveau.
04:04Mais produire coûte cher
04:05et l'Angleterre souffre encore du coût financier de la guerre.
04:09Il faut à tout prix exporter cette voiture
04:11pour faire rentrer de l'argent dans les caisses.
04:1670 ans plus tard, c'est en musique et avec une certaine émotion
04:30que la dernière coccinelle sort de l'usine mexicaine de Volkswagen.
04:35C'est dire si cette idée d'exporter la voiture,
04:37saugrenue pour l'époque,
04:39a été fondamentale dans l'histoire de l'entreprise.
04:41Et si elle a fait le tour du monde,
04:43c'est que la cox, comme on la surnomme,
04:45jouit d'une réputation de voiture économique et fiable,
04:49très adaptée aux besoins des pays en développement,
04:51car elle consomme peu et robuste,
04:53même sur les routes, disons, un peu cabossées.
04:56Retenez là, vous m'avez entendu, retenez là !
04:58Sur les chapeaux de roue, elle crève l'écran.
05:01La cox plaît tellement
05:02qu'une série de films produits par Walt Disney
05:05va même lui être consacrée,
05:06dont un qui se passe d'ailleurs à Mexico.
05:08Dans les années 50,
05:10elle devient le symbole du miracle économique allemand.
05:13Même John Lennon s'en achète une,
05:15tandis qu'une autre apparaît
05:16sur la pochette mythique de l'album à Bay Road.
05:19Volkswagen, c'est la réussite économique,
05:23mais aussi sociopolitique d'après-guerre quand même.
05:25On va assez vite atteindre,
05:27dans la seule usine de Wolfsburg,
05:29le million d'unités annuelles.
05:31Ça veut dire, pour les spécialistes,
05:34qu'on est sur du 4000 jours.
05:35Et 4000 jours, c'est évidemment des chiffres
05:38très enviables et très rares aujourd'hui
05:41dans la plupart des usines mondiales.
05:43L'histoire s'apprête à dépasser la coccinelle.
05:46À Wolfsburg toujours,
05:48un importateur néerlandais aperçoit
05:50un genre de grand chariot roulant,
05:53construit par des employés de l'usine
05:54pour faciliter le transport de palettes.
05:57Dans son bloc-notes,
05:58il esquisse une idée.
05:59On l'appelle transporteur, combi,
06:11bouli, minibus,
06:12c'est l'autre idée de génie
06:14développée par Volkswagen
06:15au début des années 1950.
06:18Utilisée comme voiture de police,
06:19ambulance, transport de marchandises
06:21ou camping-car,
06:22sa polyvalence fait son succès.
06:25Du côté de Wolfsburg,
06:26où l'usine tourne à plein régime,
06:28un système de rémunération élevé
06:30et d'avantages sociaux généreux
06:31contribue progressivement
06:33à créer un noyau dur de salariés stables.
06:36Les employés se considèrent désormais
06:38comme faisant partie de la famille Volkswagen.
06:42La question de la privatisation de l'entreprise
06:45finit par se poser.
06:46Elle divise, mais semble inévitable.
06:49Le 7 avril 1961,
06:51Volkswagen fait son entrée
06:53à la Bourse de Francfort.
06:55Le vent tourne à la fin des années 60.
06:57La première récession de l'après-guerre
06:59oblige le groupe à réduire ses coûts
07:01et améliorer ses rendements.
07:03Malgré son charme,
07:04la COX ne tient plus la route
07:05en termes de technologie,
07:07de consommation de carburant
07:08ou encore de sécurité.
07:09Alors, frère,
07:22on est de la bourse?
07:23Tu viens, Pined?
07:25Laisse-moi contempler le chef-d'oeuvre,
07:27femme.
07:29Par brise,
07:30hollywoodien.
07:33C'est Noël.
07:34Cette année,
07:41nous avons amélioré
07:42le confort de la coximale.
07:44Je m'en joue
07:44et on se plaint.
07:48Les réévaluations successives du marque
07:49entraînent aussi
07:50une concurrence plus forte
07:51des constructeurs automobiles étrangers
07:53sur le marché intérieur allemand.
07:56Il faut réagir.
07:57Volkswagen, c'est Wolfsburg,
07:59mais d'une certaine manière,
08:00ils ont toujours eu,
08:01quelque part au coin de leur tête,
08:03l'idée que ce qui faisait leur succès
08:06pouvait les tuer éventuellement.
08:08Donc, il y a comme l'idée
08:09qu'il faut toujours contrebalancer
08:11le poids de Volkswagen
08:12et de Wolfsburg
08:13par une attention à d'autres.
08:16D'autres produits,
08:17d'autres technologies,
08:18le refroidissement par eau, etc.
08:20Et du coup,
08:20il va y avoir dans le rachat
08:23d'Auto Union,
08:24de NSU,
08:24ça c'est les années 60,
08:26il va y avoir ensuite
08:27dans l'aventure américaine,
08:28il va y avoir aussi
08:29quand ils vont racheter Seat,
08:31il va y avoir toujours l'idée
08:32qu'il faut regarder
08:33ou il faut faire autrement
08:34de temps en temps.
08:35Alors que la Passat et la Golf
08:37sont des succès commerciaux
08:38qui atténuent le choc des crises,
08:40le groupe décide
08:41de se transformer.
08:46Les contacts avec la République populaire de Chine
08:49se multiplient,
08:50comme lors de cette rencontre
08:51entre Helmut Kohl
08:52et Hu Xiaobang,
08:53secrétaire général du PC chinois.
08:56Le pays devient très vite
08:57un marché clé
08:58pour Volkswagen.
08:59C'était la première marque sur place,
09:01loin devant tous les autres acteurs.
09:03Ça leur a permis
09:03d'engranger sur place
09:04des profits colossaux.
09:05Lionel Steinmann est journaliste
09:07aux Echos
09:07en charge de l'automobile.
09:09Et on peut dire
09:10de manière un peu caricaturale
09:11mais vraie
09:11que les profits réalisés en Chine
09:13permettaient de payer
09:14les augmentations de salaires
09:15en Allemagne.
09:16Et longtemps,
09:17la manne engrangée en Chine
09:18a permis de masquer
09:19la perte de compétitivité
09:21qu'on avait sur le sol allemand.
09:22Car entre-temps,
09:23Volkswagen a développé
09:24une véritable politique sociale
09:26qui a un coût.
09:27Volkswagen a longtemps été
09:28un emblème sur le plan social
09:30avec un certain nombre
09:31d'initiatives assez fortes.
09:32Le principal fait d'armes
09:33là-dessus,
09:34dans les années 90,
09:35en 1994 exactement,
09:37c'est le passage
09:37à la semaine de 4 jours
09:39avec une réduction partielle
09:40de salaire
09:40pour éviter près de 30 000
09:42suppressions d'emplois.
09:43Ça, c'était quelque chose
09:44qui a marqué les esprits
09:45même si on a réaugmenté
09:46le temps de travail ensuite
09:47dans la décennie de 2010.
09:49Et tout ça,
09:49ça a été rendu possible
09:50par la fameuse mode à l'allemand,
09:52la fameuse co-gestion à l'allemand
09:53puisque la moitié des sièges
09:55du conseil de surveillance
09:56sont occupés
09:57par des représentants
09:57des salariés.
09:58Ça veut dire que
09:59lorsqu'il y a une crise,
10:00on cherche des solutions
10:01qui sont plus favorables
10:02sur le plan social
10:02que ce qu'on ferait ailleurs
10:04dans une autre entreprise.
10:06C'est aussi le temps
10:07des alliances.
10:08Le groupe avait déjà racheté
10:09AutoUnion
10:10qui donnera naissance
10:11à Audi,
10:12mais ce sont surtout
10:13les rachats de Seat,
10:14Skoda,
10:15Bentley,
10:16Bugatti
10:16et Lamborghini
10:17qui font changer
10:18Volkswagen de dimension.
10:20Les années 2000
10:21sont celles
10:22de la course au volume
10:23avec l'ambition affichée
10:24de devenir numéro 1 mondial.
10:27Ces choses faites en 2015,
10:29le groupe compte désormais
10:3011 marques,
10:31il est au sommet.
10:33Mais le bonheur
10:33va être de très courte durée.
10:35Le dieselgate,
10:54la plus grande fraude industrielle
10:56de toute l'histoire automobile,
10:57emporte tout
10:58sur son passage.
10:59Lors d'une inspection
11:01aux Etats-Unis,
11:02on se rend compte
11:03que les modèles du groupe
11:04sont équipés
11:05d'un logiciel
11:05truqueur.
11:06Truqueur,
11:07ça veut dire quoi ?
11:07Ça veut dire que
11:08le logiciel est programmé
11:09pour baisser
11:10les émissions
11:11de polluants
11:12pile au bon niveau
11:13lors des phases
11:14d'homologation,
11:15mais uniquement
11:16lors des phases
11:17d'homologation.
11:18Et le reste du temps,
11:19le moteur diesel
11:20de Volkswagen
11:20pollue 20 à 40 fois
11:22au-dessus de la norme.
11:23Le scandale fait
11:24immédiatement tomber
11:25le PDG,
11:26le groupe plonge.
11:28Entre l'amende,
11:29l'accord à l'amiable
11:30trouvé pour rembourser
11:31les clients
11:31et les dégâts
11:32à l'environnement,
11:33cette fraude
11:34coûte 32 milliards
11:35de dollars
11:36aux constructeurs.
11:37Mais derrière
11:38le choc du scandale,
11:39Volkswagen manque
11:40surtout un virage
11:41essentiel
11:42dans ces années-là.
11:43Dans sa course
11:44au gigantisme,
11:45le groupe s'est fait
11:46distancer sur un secteur
11:47pourtant devenu crucial,
11:48l'électrique.
11:49Même si l'acteur
11:57Iwan McGregor
11:58s'installe au volant
11:59des nouveaux véhicules
12:00de la marque.
12:02En fait,
12:04Volkswagen n'a pas raté
12:05le virage vers l'électrique.
12:06Au contraire,
12:07ils y sont allés
12:07avant les autres.
12:08Ils y sont allés
12:09avant les autres
12:09à cause du diesel-gate.
12:10C'était l'occasion
12:11pour eux
12:11de redresser leur réputation
12:13en disant
12:13voilà, l'électrique,
12:14ce sont des voitures propres,
12:16on va se mettre là-dedans,
12:17on va tourner la page
12:18du diesel-gate.
12:18Et donc,
12:19ils sont rentrés
12:20très vite dans l'électrique.
12:21Simplement,
12:22ils y sont rentrés
12:23avec des modèles
12:23qui ne plaisaient pas,
12:25qui plaisaient notamment
12:25beaucoup moins
12:26que ce Tesla.
12:27Et donc,
12:27au départ,
12:28ils ont eu
12:28beaucoup de problèmes,
12:29notamment au niveau
12:30des logiciels des véhicules
12:31qui étaient pour au point.
12:32Il y a eu des années de retard.
12:33Et le problème
12:33de Volkswagen dans l'électrique
12:35vient de là,
12:35mais pas d'une difficulté
12:36à y rentrer
12:37ou d'un retard à y rentrer.
12:39Désormais,
12:39même en Chine,
12:40des champions nationaux
12:41comme BYD
12:42ou Xpeng
12:43émergent.
12:44L'un après l'autre,
12:46tous les piliers
12:46qui avaient fait le succès
12:48de Volkswagen
12:48sont en train
12:50de s'effondrer.
12:51On a une grosse poussée
12:52d'inquiétude
12:52dans le groupe Volkswagen.
12:53Mais finalement,
12:54Volkswagen est assez représentatif
12:55de l'état d'esprit
12:56de l'industrie automobile
12:57allemande
12:58qui se fait de gros soucis
12:59pour son avenir
13:00et qui en ce moment
13:01est en train d'aligner
13:02les plans sociaux.
13:03Volkswagen est en train
13:04de payer sa dépendance
13:05au marché chinois
13:06et ça, c'est vrai
13:07pour de nombreuses entreprises
13:08allemandes
13:08et c'est vrai pour l'Allemagne
13:09pour son commerce extérieur.
13:10L'Allemagne a ensuite
13:11bâti le succès
13:12de son industrie
13:13sur une énergie peu chère
13:14qui était fournie
13:15grâce aux gaz russes
13:17avec la guerre en Ukraine.
13:18Ça n'est plus le cas
13:18et donc les coûts
13:19de l'énergie explosent
13:20en Allemagne
13:21depuis deux ans
13:22et ça, ça a profondément
13:23dégradé la compétitivité
13:25des industries allemandes.
13:26Et par ailleurs,
13:27on a un coût du travail
13:28qui est nettement plus élevé
13:29et lorsqu'avant,
13:29on avait des produits
13:30de qualité
13:30qui arrivaient à faire
13:31la différence,
13:32on pouvait payer
13:33ce surcroît de salaire.
13:34Aujourd'hui,
13:35ça n'est plus le cas.
13:36Le fameux modèle social
13:38avec emploi quasiment à vie
13:40est lui aussi remis en cause.
13:41Tout comme le tabou
13:42de la fermeture d'usines.
13:44Mais peut-être
13:45que le problème de fond
13:46de Volkswagen,
13:47c'est que l'entreprise
13:48s'est perdue en route
13:49en se voulant trop grande.
13:51En fait, Volkswagen,
13:52ça a toujours été un géant,
13:54un mastodonte
13:54et c'est souvent
13:55dans les effets de taille
13:56que Volkswagen
13:56a cherché la solution.
13:58Résultat,
13:58lorsqu'il y avait un problème,
13:59souvent,
14:00le réflexe de Volkswagen,
14:01c'était d'investir
14:02plus d'argent
14:02pour augmenter
14:03les effets de volume
14:04et donc arriver
14:05à dégager les marges
14:06qui lui permettaient
14:07de gagner quand même
14:08de l'argent.
14:08Aujourd'hui,
14:09ça ne fonctionne plus.
14:10Face à la crise,
14:11le groupe va devoir
14:11se trouver une direction.
14:13Lui qui n'a pas su,
14:14comme ses concurrents,
14:15faire toutes les simplifications
14:17il y a 20 ou 30 ans.
14:19Sur le plan social,
14:20la transition
14:21devrait être douloureuse.
14:23Presque un comble
14:24pour un constructeur
14:25qui se vantait,
14:26il n'y a pas si longtemps encore,
14:28de penser petit.
14:29Sous-titrage Société Radio-Canada
14:44Sous-titrage Société Radio-Canada
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