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Tsonga, Monfils, Gasquet et Simon n’ont pas gagné de Grand Chelem, un bilan décevant pour une génération de Français que l’on pensait capable d’aller chercher le graal. Mais en prenant de la hauteur, gagner dans cette ère où les 3 plus grands champions du tennis où tout pris semblaient hors de portée. Alors revenons sur ces champions trop souvent critiqués qui ont pourtant réalisé des carrières admirables.

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#RolandGarros #Tsonga #Monfils

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▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ 🧐 CHAPITRES DE CETTE VIDÉO 🧐 ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬

00:00 : Introduction
02:04 : Notre Sponsor
03:06 : Un pays, une passion contrariée
09:09 : Des exploits minimisés
16:15 : Quid de la nouvelle génération ?
19:38 : Des grands joueurs dans une grande ère

Catégorie

🥇
Sport
Transcription
00:00Et si je vous disais que la plus grande erreur d'analyse du tennis français, c'est nous.
00:04Que la génération Tsonga, Monfils, Gasquet, Simon, n'était absolument pas un échec, mais plutôt un malentendu collectif.
00:12Depuis 15 ans, toujours la même rengaine.
00:14Aucun grand chelème, des talents gâchés, une génération qui a déçu.
00:18Mais si le vrai problème, c'était pas eux, mais nous.
00:21Parce que figurez-vous que cette génération n'a pas échoué.
00:24C'est nous qui avons échoué à la regarder comme il fallait.
00:26On les a jugés avec le mauvais regard et avec les lunettes du fantasme du palmarès.
00:31Mais dans tout ça, on a oublié le contexte.
00:33On a oublié qu'ils ont évolué au cœur de la plus grande époque de l'histoire du tennis.
00:37Que leurs adversaires s'appelaient Federer, Nadal, Djokovic, Murray.
00:41Des légendes qui ont transformé le circuit en forteresse.
00:44Et au lieu d'admirer ceux qui ont résisté, on les a blâmés de ne pas avoir conquis.
00:48Alors aujourd'hui, on pose une question simple, mais essentielle.
00:51Et si cette génération était en réalité l'une des plus grandes que le tennis français ait jamais connue ?
00:56Pas pour les trophées, mais pour ce qu'elle a incarné, traversé et offert.
01:01Alors non, cette vidéo ne sera pas un procès, mais plutôt une relecture.
01:04Une tentative honnête de comprendre et de remettre les trajectoires dans leur contexte.
01:09Son gars, mon fils, Gasquet, Simon, 4 styles et 4 manières de marquer une époque sans forcément la dominer.
01:16On va regarder réellement ce qu'ils ont fait, mais aussi ce qu'ils ont dû affronter.
01:20Et puis on ira plus loin.
01:21Est-ce que la relève actuelle avec Arthur Fiss, Hugo Humbert, Giovanni Mpecci-Péricard peut vraiment faire mieux ?
01:27Est-ce qu'on mesure bien à quel point la génération précédente a placé la barre haut, malgré tout ce qu'on lui reproche ?
01:33Parce qu'on oublie trop souvent que nos français nous ont offert des demi-finales en grand chelem,
01:36une finale, des victoires contre les plus grands, des campagnes de Coupe Davis héroïques,
01:41des moments de grâce en Masters 1000, bref, des épopées qui méritent l'admiration.
01:45Et peut-être qu'à la fin, vous ne vous direz plus « ils ont tout raté », mais plutôt « waouh, ils ont tenu face à ces légendes ».
01:52Et quand on réfléchit comme ça, ouais, ça change tout.
01:55Pour ce Roland-Garros, on affûte nos pronostics, et pour ça, on a fait appel à notre partenaire du jour, Pronovision.
02:10Pronovision, c'est deux frères qui vous guident dans vos pronostics, avec des analyses claires, des résultats solides et une vision de jeu tranchante.
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02:20Depuis Monte-Carlo, leur bilan est irréprochable, et à Roland-Garros, ils enchaînent les pronos gagnants.
02:24Par exemple, ils ont pronostiqué le plus de 3,5 sets pour des matchs comme Jarry contre Fils, Müller contre Mensik, ou Kachanov contre Paul.
02:32Ça veut dire que pour tous les matchs que vous voyez ici, ils avaient pronostiqué que les deux joueurs gagnent au moins un set.
02:37Alors si vous voulez en être, Pronovision vous propose plusieurs offres.
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02:59Et bien sûr, on reste responsable, pariez uniquement si vous êtes majeur, et ne misez que des sommes que vous êtes prêts à perdre.
03:05Un grand merci à Pronovision.
03:06La France est une grande nation de tennis.
03:16On a un grand chelème et un Masters 1000 à Paris, des tournois ATP à foison, donc une densité rare de tournois, et une armature que peu de pays peuvent se vanter d'avoir.
03:24A cela s'ajoutent des milliers de clubs, des dizaines de milliers de cours, des structures fédérales, des académies, un centre national d'entraînement,
03:31et un encadrement technique pensé pour détecter, former et propulser les meilleurs.
03:35Sur le papier, la France a tout.
03:37Mais dans les faits, si on est un peu sévère, c'est un gouffre.
03:40Depuis 1983, aucun joueur français n'a remporté un seul grand chelème.
03:44Ça fait 42 ans.
03:45Plusieurs générations entières de talent, mais toujours la même ligne vide, la même frustration.
03:50Pourtant, ce ne sont pas les joueurs qui ont manqué.
03:52Tsonga, Gasquet, Monfils, Simon, tous toctènent à un moment donné.
03:56Ils ont fait des quarts de finale, des demi-finales en majeur, voire une finale pour Tsonga,
04:01et ont tous été capables à leur sommet de battre les meilleurs du monde.
04:04Et pourtant, aucun n'a transformé ces coups d'éclat en couronnement final.
04:08Ce décalage entre la force du système et l'absence de victoire en grand chelème interroge.
04:12Mais ce constat-là n'est pas absolu, parce que si on regarde côté féminin,
04:16on a eu Marie Pierce, Amélie Moresmo, Marion Bartoli,
04:19trois trajectoires, trois profils et trois victorieuses en grand chelème.
04:23Pierce a triomphé à Roland-Garros et à l'Open d'Australie,
04:25Moresmo a conquis Wimbledon et Bartoli a renversé Londres en 2013.
04:29Elles l'ont fait, mais souvent dans un silence médiatique assez étonnant.
04:33Ces championnes ont gagné, pas en dépit d'un système,
04:35mais peut-être parce qu'elles n'étaient pas écrasées par ce système.
04:38Elles n'étaient pas investies d'une mission nationale.
04:40Elles n'étaient pas vues comme les élus d'un peuple en manque de héros.
04:43Elles ont mené leurs propres combats, souvent en marge du storytelling officiel,
04:47souvent à l'abri de la pression symbolique
04:49qui pèse sur chaque garçon né avec une raquette de tennis en France.
04:53Et du coup, cette distance leur a peut-être permis de respirer un peu plus que les hommes.
04:56Donc les attentes chez les hommes et chez les femmes ne sont pas les mêmes.
04:59Et on le voit bien, nos Français n'ont pas seulement dû affronter Nadal, Federer et Djokovic.
05:04Ils ont joué contre une attente, contre un soupir collectif,
05:07un vieux rêve accroché à l'ombre de Noah.
05:09Et ce poids-là, il était sans doute plus lourd que n'importe quel revers de Djokovic.
05:13Donc Gasquet, Tsonga, mon fils et Simon n'ont pas échoué à faire une grande carrière.
05:18Ils ont simplement échoué à incarner ce que l'on attendait d'eux.
05:21Et la nuance, elle est immense, parce que l'histoire ne juge pas toujours ce que tu as fait,
05:25mais plutôt ce que les autres espéraient que tu fasses.
05:30Depuis Yannick Noy, la France attend.
05:33Une attente lourde, presque rituelle.
05:35Tous les 4 ou 5 ans, un nouveau nom surgit en France.
05:38Un joueur prometteur.
05:39Et tout de suite, on se dit, et si c'était lui, le prochain à gagner Roland-Garros,
05:42ou un grand chelème.
05:43C'est-à-dire que chaque jeune talent devient malgré lui un porteur de prophétie.
05:47Et dans ce rôle imposé, le moindre faux pas devient un échec.
05:50Une demi-finale à l'Open d'Australie, c'est pas assez.
05:53Une victoire contre Nadal à Monte Carlo, un feu de paille.
05:56Un titre à Bercy, c'est bien, mais c'est pas un grand chelème.
05:59Donc cette obsession-là, cette fixette sur gagner un grand chelème,
06:02elle enferme les Français.
06:03Elle réduit une carrière à un seul critère, brutal et sans nuance.
06:07Dans le tennis masculin français, c'est limite, si t'as pas gagné un grand chelème,
06:10bah t'as rien gagné.
06:11Et cette logique assez binaire, à savoir grand chelème ou néant,
06:15elle écrase tout le reste et elle est très toxique.
06:17Elle fait oublier les années passées dans le top 10,
06:19les victoires face aux plus grands, les titres, les parcours en Masters 1000,
06:22en Coupe Davis, on gomme les nuances, les expôts intermédiaires,
06:26et on transforme une génération en symbole d'échec.
06:28Pourtant, on oublie trop souvent que dans l'histoire du tennis,
06:31il y a des années, voire des décennies,
06:32où pour gagner un grand chelème, c'est même pas qu'il faut se lever tôt,
06:35c'est qu'il faut être un génie dans tous les compartiments du jeu.
06:37Et il faut bien se le dire ici, il y a des années où gagner un grand chelème,
06:41c'est mission impossible, pour de vrai.
06:45Cette génération avec les Tsonga, mon fils, Gasquet, Simon,
06:49ils ont grandi dans la jungle.
06:50Dans un monde où Federer, Nadal, Djokovic et même Murray verrouillaient absolument tout.
06:55Prenons par exemple fin 2011.
06:57A cette époque, nos 4 français sont dans le top 20.
06:59C'est énorme.
07:00C'est la nation la plus représentée dans le top 20 avec l'Espagne.
07:03Et ben en 2012, c'est bien simple.
07:04Djokovic remporte l'Open d'Australie contre Nadal dans une finale monumentale en 5h53,
07:10avec un niveau de jeu jamais vu.
07:11Et pour ceux qui se demandent s'il y avait de la place pour un petit demi-finaliste français,
07:14la réponse est non, parce qu'on avait Federer et Murray.
07:17A Roland-Garros, Nadal s'impose contre Djokovic.
07:19Les demi-finalistes, Ferrer et Federer.
07:22A Wimbledon, Federer bat Murray en finale.
07:24Les demi-finalistes, Djokovic et Tsonga,
07:27qui trouvent l'ouverture mais qui s'inclinent contre Murray.
07:29Et à l'US Open, Murray bat Djokovic.
07:32Les demi-finalistes, Berditch et Ferrer.
07:34Donc à chaque grand chelème, c'est mission impossible.
07:36Il y a trop de grands joueurs, voire de légendes à battre.
07:39Alors certains vont vous dire,
07:40bah oui, mais pourquoi c'est pas nos français les légendes ?
07:42Alors dans le fond, je suis plutôt d'accord.
07:44Mais ça, c'est un processus sur le long terme.
07:46Ça se construit dès l'enfance, de par ton éducation,
07:48ton vécu, ta capacité de travail,
07:50ta force mentale, la rage à l'intérieur de toi.
07:53Et malheureusement, depuis plus de 40 ans,
07:55aucun français n'a été assez fort dans tout ça pour gagner un majeur.
07:58Donc dans ce contexte-là,
07:59c'est pas juste difficile de gagner un grand chelème.
08:01Ça en devient héroïque.
08:02Et même pour les autres très très grands joueurs de l'époque,
08:05pour les Ferrer, pour les Berditch, Nishikori,
08:07eux non plus n'ont pas réussi.
08:08Alors demander à nos français ce que tant d'autres grands n'ont pas su faire,
08:11c'est poser une exigence qui flirte avec l'irréalisme.
08:14Et pourtant, on continue.
08:15Parce que cette obsession n'est pas seulement sportive,
08:18elle est culturelle.
08:19Elle vient d'un rapport très français à la réussite.
08:21Un rapport vertical, élitiste,
08:23où seul le sommet compte.
08:24Un rapport qui finit par créer un climat de jugement permanent,
08:27toxique,
08:28où chaque parcours devient une ligne comptable.
08:30Dans un autre pays, peut-être qu'on aurait dit
08:31« Oui, ils n'ont pas gagné de grands chelèmes,
08:33mais ils ont inspiré.
08:34Ils ont transmis et porté le tennis français pendant plus de 15 ans. »
08:37Chez nous, non.
08:38On est obligé de parler de regrets.
08:39Et c'est pas se trouver des excuses
08:41que de dire que Tsonga, Monfils, Gasquet et Simon
08:43sont nés au mauvais moment.
08:45Ils sont arrivés juste après l'explosion de Federer,
08:47au cœur de l'ouragan Nadal
08:48et à l'aube de la prise de pouvoir de Djokovic.
08:51Trois joueurs qui, à eux seuls,
08:52ont verrouillé 20 ans d'histoire du tennis.
08:54C'est bien simple.
08:55À partir de 2004,
08:56le tennis a été confisqué.
08:57Tous les grands chelèmes ont trouvé leur détenteur.
08:59Le Big Four a tout pris et a laissé des miettes.
09:02Et dans cet écosystème impitoyable,
09:04nos quatre Français ont essayé d'exister,
09:06de se frayer un chemin,
09:07de trouver une brèche,
09:08mais impossible.
09:16Joe Wilfried Tsonga,
09:17c'est peut-être le plus grand essi
09:18de l'histoire du tennis français.
09:20Avec Joe, on en a rêvé
09:22et on y a cru.
09:23En 2008,
09:23quand il débarque à Melbourne,
09:25le public australien découvre un ovni.
09:27Un Français pas tête de série,
09:28mais qui joue comme un champion.
09:30Match après match,
09:31il monte en puissance
09:32et en demi-finale,
09:33il affronte Raphaël Nadal.
09:34Nadal, déjà triple vainqueur de Roland-Garros,
09:36l'ogre du circuit.
09:37Et Tsonga ne le bat pas,
09:39il l'humilie.
09:403-7-0,
09:416-2,
09:416-3,
09:426-2.
09:42Une douxnoune,
09:43une claque historique.
09:44Le monde est bouche bée,
09:45la France se réveille
09:46et y croit.
09:47Ça y est,
09:47ça sera lui le fameux successeur.
09:49Mais en finale,
09:50il tombe sur un Djokovic en pleine ascension.
09:52Et comme souvent,
09:53quand il a été au plus près,
09:54il a manqué le dernier match.
09:56Et ça,
09:56c'est pas un cas isolé.
09:57Prenez Wimbledon en 2011,
09:59où Joe réalise un exploit
10:00presque sans précédent.
10:02Il bat Federer en quart de finale
10:03alors qu'il était mené
10:042-7-0 par le Suisse.
10:06C'est la première défaite de Federer
10:07en 178 matchs
10:09après avoir mené
10:102-7-0 en grand chelem.
10:11Un exploit qu'on oublie trop souvent.
10:13Mais encore une fois,
10:14il n'ira pas au bout.
10:15Il est stoppé par Djokovic en 4-7.
10:17Le match est serré,
10:18mais Tsonga finit perdant.
10:20Même chose à Roland-Garros en 2013.
10:21Joe sort une grande performance
10:23où il écrase Federer en quart de finale
10:25en 3-7.
10:26Et en demi-finale,
10:26il se liquéfie
10:27contre un David Ferrer
10:28qu'on pensait prenable.
10:29Donc en fait,
10:30c'était toujours la même chose.
10:31Tsonga arrivait à sortir
10:32le grand match
10:33qui faisait de lui
10:33un joueur extraordinaire.
10:35Un coupeur de tête,
10:36un coupeur de cadors même.
10:37Sauf que le circuit
10:38était tellement dense
10:39et relevé
10:39que pour gagner un majeur,
10:41des matchs exceptionnels,
10:42il fallait en sortir 2,
10:433, voire 4.
10:44Donc il y avait un plafond.
10:46Mais pourtant,
10:46Tsonga a réussi à enchaîner
10:47des victoires
10:48contre les tout meilleurs.
10:49Mais là,
10:49on bascule dans les Masters 1000.
10:50Tsonga a réalisé l'exploit
10:52de remporter 2 Masters 1000
10:53en réalisant des semaines
10:54hallucinantes.
10:55D'abord à la maison
10:56à Bercy en 2008,
10:57devant un public en transe.
10:58Tsonga,
10:59surtout à cette période,
11:00c'est la puissance brute.
11:01Un énorme service,
11:02un coup droit de puncher.
11:03Résultat,
11:04il bat Stepanek en 3-7,
11:06puis Djokovic en 3-7,
11:07puis Andy Roddick en 3-7,
11:09puis James Blake
11:10et en finale,
11:11David Nalbandian en 3-7.
11:13Le parcours est complètement fou.
11:15Et ça,
11:15c'est une victoire fondamentale
11:16pour Joe.
11:17Elle lui prouve
11:17qu'il est capable
11:18de battre plusieurs grands joueurs
11:19à la suite.
11:20Et même s'il n'aura pas réussi
11:21à réitérer l'exploit
11:22en grand chelem,
11:23il réussit à remettre ça
11:24en Masters 1000
11:24à Toronto en 2014.
11:26Avec des victoires
11:27contre Djokovic
11:28où il le fracasse,
11:296-2-6-2.
11:30C'est pas tout le monde
11:30qui a réussi ça.
11:31Il bat Andy Murray
11:32dans un énorme match en 3-7,
11:34puis Grigor Dimitrov
11:35en demi-finale
11:36et enfin le grand
11:37Roger Federer en finale.
11:38Donc pour gagner un majeur,
11:40il lui a manqué
11:40ce que le Big 3
11:41maîtrisait comme personne.
11:42La régularité,
11:43la résistance mentale,
11:45la répétition.
11:45Mais sur une semaine,
11:47Joe pouvait battre n'importe qui.
11:49Et ça,
11:49on l'a trop vite oublié.
11:53Gaël Monfils,
11:54c'est un paradoxe vivant.
11:55Un joueur d'élite
11:56qui a toujours eu l'air
11:57de refuser le costume.
11:58Un athlète hors normes,
12:00capable d'exploits physiques
12:01qui défient la logique.
12:02Gaël,
12:03c'est la liberté incarnée.
12:05Et parfois,
12:05ça a fait grincer
12:06parce qu'on voulait un tueur,
12:07mais on a eu un funambule.
12:09Parce qu'on attendait un champion
12:10et qu'on a eu un showman.
12:12Mais quel show !
12:13À Roland-Garros 2008,
12:14il atteint les demi-finales
12:15et il fait vibrer
12:16tout le pays.
12:16Il atteint des adversaires
12:18très solides
12:18comme Melzer,
12:19Lubicic
12:20ou David Ferrer.
12:21En demi,
12:22il croise Federer
12:22trop fort pour lui.
12:24Mais jusqu'au bout,
12:24il aura donné l'illusion
12:25que tout était possible.
12:27Parce qu'avec Gaël,
12:27il y a ce sentiment
12:28où on se dit
12:29que peu importe la situation,
12:30il est capable de le faire.
12:31L'US Open,
12:32c'est son autre terrain de jeu.
12:33En 2016,
12:34il rallie les demi-finales.
12:35Il fait exploser le public
12:36avec des coups surréalistes,
12:38des remontées improbables.
12:39Et encore une fois,
12:40c'est Djokovic
12:41qui le stoppe.
12:41Toujours lui.
12:42Mais mon fils,
12:43c'est aussi un exemple
12:44en termes de longévité.
12:45Il a remporté 13 titres,
12:47il a battu 38 top 10
12:49dans sa carrière,
12:49c'est énorme.
12:50Et pourtant,
12:51on l'a souvent réduit
12:51à ses pirouettes,
12:52à son jeu qu'on juge
12:53trop défensif,
12:54où il reste derrière la ligne
12:55et il remet,
12:56alors que quand il avance
12:57et envoie des parpaings,
12:58c'est la folie.
12:59Mais Gaël a fait un choix,
13:01celui de ne pas sacrifier sa joie
13:02au nom du pragmatisme.
13:04Celui de ne pas tout miser
13:04sur la performance
13:05et de privilégier le plaisir
13:07et la fidélité à lui-même.
13:09Dans une époque
13:09où tout le monde
13:10voulait être Djokovic,
13:11mon fils a décidé d'être
13:12et de rester mon fils.
13:14Et ça,
13:14ça ne lui a pas empêché
13:15de réaliser des grandes performances,
13:16comme cette victoire écrasante
13:18contre Federer
13:18en finale de Coupe Davis
13:19en 2014,
13:20ou cette victoire
13:21toujours contre Federer
13:22à Bercy en 2010
13:23avec trois tie-break de feu,
13:25ou cette victoire
13:26toujours contre Federer
13:27à Monte Carlo en 2015.
13:29Donc oui,
13:29mon fils a lui aussi
13:30porté le tennis français
13:31pendant des années,
13:32donc le résumé
13:33à un showman limité,
13:34c'est réducteur.
13:38Richard Gasquet,
13:39c'est le tennis
13:39dans ce qu'il a de plus pur.
13:41Évidemment,
13:41c'est un revers à une main
13:42somptueux,
13:43c'est la grâce.
13:44C'est le jour
13:45que même Federer
13:45regardait avec admiration
13:47quand il avait 13 ans.
13:48Un génie technique,
13:49précoce,
13:50puisqu'à 9 ans,
13:51il était déjà
13:51en une de Tennis Magazine.
13:53À 15 ans,
13:53il était déjà
13:54dans le top 200
13:55et cette précocité-là,
13:56elle a créé un fardeau.
13:57Un poids lourd à porter,
13:59parce que quand tout le monde
13:59vous annonce
14:00comme le futur du tennis français,
14:02ce futur devient une prison.
14:03Et pourtant,
14:04malgré cette pression démesurée,
14:05Gasquet a tenu.
14:06Il a duré,
14:07il a performé
14:08en atteignant 3 demi-finales
14:10en grand chelem,
14:10dont 2 à Wimbledon.
14:11Il a remporté 16 titres
14:13sur le circuit,
14:13il a battu 36 top 10
14:15dans sa carrière,
14:16dont Djokovic et Federer,
14:17et il a représenté la France
14:18au plus haut niveau
14:19pendant 2 décennies.
14:20Mais voilà,
14:21Richard Gasquet
14:22a toujours joué
14:22dans un monde
14:23qui ne lui ressemblait pas.
14:24Un monde de puissance,
14:26de cadence,
14:26de muscles.
14:27Et lui,
14:28il est arrivé avec son revers,
14:29sa variation,
14:30sa main d'orfèvre,
14:31et face à la brutalité
14:32du circuit,
14:33sa finesse a parfois
14:34semblé dépassée.
14:35Mais ce serait une erreur
14:36de le résumer à ça.
14:37Parce que Gasquet,
14:38c'est aussi une forme
14:38de résistance.
14:39La résistance du style,
14:41de la technique,
14:42de l'intelligence.
14:43Il n'a jamais eu
14:43le physique de Nadal,
14:44ni le service de Tsonga,
14:46mais il a tenu tête
14:47avec son tennis.
14:48Il a existé
14:48et il a gagné,
14:49même quand ce jeu
14:50n'était plus à la mode.
14:51Et rien que pour ça,
14:52il mérite qu'on le regarde
14:53autrement.
14:54D'ailleurs,
14:54si vous voulez en savoir plus
14:55sur toute son histoire,
14:56cette vidéo ici
14:57sera faite pour vous.
15:00Gilles Simon,
15:01c'est l'anti-héros.
15:02Celui qu'on cite rarement
15:03en premier.
15:05n'avait pas levé les foules,
15:06mais celui qui,
15:07dans le vestiaire,
15:08faisait peur.
15:08Parce qu'il lisait le jeu
15:09mieux que personne.
15:11Parce qu'il était capable
15:11d'annuler un adversaire
15:13juste par sa lecture,
15:14sa patience
15:15et sa science de l'échange.
15:16Gilles Simon,
15:17c'est un joueur
15:17qui rien qu'en 2008
15:18a battu Federer deux fois,
15:21Nadal et Djokovic.
15:22Il a atteint
15:23la sixième place mondiale
15:24et a disputé
15:24une demi-finale au Masters.
15:26Il a remporté 14 titres
15:27et a battu
15:2834 top 10 en carrière.
15:30Et il a été l'un des seuls
15:31à tenir une ligne de jeu
15:32aussi atypique
15:33aussi longtemps.
15:34Face à Federer,
15:35en 2008,
15:36il réalise l'un de ses
15:37plus grands matchs en carrière.
15:38Une victoire en 3-7
15:39contre l'homme
15:40le plus constant de l'époque,
15:41dans un tournoi
15:42réservé à l'élite.
15:43Et pourtant,
15:44son nom ne revient
15:44presque jamais
15:45quand on évoque
15:45les grandes figures
15:46du tennis français.
15:47Pourquoi ?
15:48Parce qu'il n'avait
15:49pas l'arme fatale,
15:50il n'avait pas le service
15:51de Tsonga,
15:52il n'avait pas le revers
15:52de Gasquet,
15:53mais il avait un plan,
15:55une réflexion
15:55beaucoup plus avancée
15:56que la majorité
15:57des joueurs sur le circuit.
15:58Il avait l'intelligence stratégique.
16:01Et dans un sport
16:01où tout s'accélère,
16:02Simon ralentissait
16:03et obligeait l'autre
16:04à penser.
16:05Et souvent,
16:05ça suffisait pour gagner.
16:07Non,
16:07Simon a été
16:08trop sous-estimé.
16:09Peut-être parce qu'il
16:10ne brillait pas
16:10dans les grands rendez-vous
16:11et dans un pays
16:12qui a du mal
16:12avec la nuance,
16:13il est resté dans l'ombre.
16:15À tort.
16:19Il s'appelle
16:20Arthur Fils,
16:21Giovanni Mpecci-Péricard,
16:22Hugo Imbert,
16:23Arthur Cazot,
16:24Hugo Gaston.
16:25Et à les regarder jouer,
16:27une évidence saute aux yeux.
16:28Ils sont bons,
16:29très bons,
16:29ils ont quelque chose
16:30dans la raquette.
16:31Maintenant,
16:31on va pas se mentir,
16:32tous les joueurs
16:33que je viens de vous citer
16:33ne gagneront pas
16:34un grand chelème
16:35ni même un Masters 1000.
16:36Mais c'est pour dire
16:36que le creux
16:37dans le tennis français masculin
16:38qu'on a vécu
16:39fin des années 2010,
16:40après Tsonga
16:41et après les épopées de Pouille,
16:43ça y est,
16:43on en est sortis.
16:44Parce qu'on a des super joueurs français
16:46qui sont capables
16:46de réaliser des très belles choses.
16:48Et je vais surtout appuyer mon propos
16:49en parlant d'Arthur Fils,
16:51qui est celui
16:51qui nous a le plus montré,
16:53qui n'a que 20 ans,
16:54qui va sur ses 21 ans
16:55et qui a remporté 3 titres,
16:57dont 2 ATP 500,
16:58Hambourg en battant
16:59Sverev en finale
17:00et Tokyo en battant
17:01Fritz,
17:02Berrettini,
17:03Shelton,
17:04Rune et Imbert.
17:05Ça, c'est un parcours
17:06qui en dit très long
17:07sur son niveau de jeu,
17:08sur sa capacité
17:09à répéter
17:10des grandes performances
17:11sur plusieurs jours
17:12et contre les meilleurs.
17:13Soit tout ce qu'il faut
17:14pour aller loin
17:14en grand chelème.
17:15Et moi, personnellement,
17:16je crois beaucoup
17:17en Arthur Fils
17:18parce que je pense
17:18qu'il a tous les ingrédients
17:19pour aller loin
17:20dans les gros tournois.
17:21Il sert bien,
17:22en coup droit
17:23comme en revers,
17:23c'est en place,
17:24il a une bonne main,
17:25dans la tête,
17:27Le seul petit problème
17:27pour le moment,
17:28ça peut être son manque
17:29de régularité
17:30ou sur tout un match,
17:31il peut avoir
17:31des passages à vide.
17:32Mais il a que 21 ans
17:33et ce qu'il montre
17:34est déjà monstrueux
17:35pour son âge.
17:36Donc pour moi,
17:36à l'heure actuelle,
17:37Arthur Fils,
17:38c'est la meilleure chance
17:38pour la France
17:39de remporter un majeur
17:40dans la décennie à venir.
17:41Il va intégrer le top 10
17:42dans les prochaines semaines
17:43et il fait déjà
17:44très peur aux autres.
17:45Il a déjà battu
17:467 top 10
17:46donc il peut très clairement
17:47prendre la relève
17:48de la génération précédente.
17:50Et qui sait,
17:50peut-être même faire encore mieux.
17:52Hugo Imbert,
17:52lui on le connaît
17:53déjà très bien.
17:54Mais malgré son gros
17:55niveau de jeu
17:55sur surface rapide,
17:56on a l'impression
17:57qu'il a un plafond de verre
17:58et qu'il peine
17:59à casser ce palier
18:00du top 10.
18:00Il a atteint 3 fois
18:01les 8ème de finale
18:02en grand chelem
18:03mais on va être un peu dur
18:04et c'est pas ce qu'on attend
18:05de nos français
18:05pour de vrai.
18:06On n'attend pas
18:07quelques 8ème de finale
18:08en grand chelem
18:08par-ci par-là.
18:09On attend un majeur.
18:10Mais pour apporter
18:11la nuance dont je parlais,
18:12on attend des joueurs
18:13qui se donnent les moyens
18:14d'aller loin
18:14dans les plus gros tournois.
18:16On attend des joueurs
18:16qui n'ont pas peur
18:17quand ils affrontent
18:18les tout meilleurs.
18:19On attend des joueurs
18:19qui nous transcendent,
18:20qui peuvent haranguer
18:21des foules
18:22et qui peuvent sortir
18:23un grand tennis
18:23dans les moments importants.
18:24Et tout ça,
18:25je pense que Arthur Fiss
18:26l'incarne plus que Gouarbert,
18:28plus que Giovanni Mpecci-Péricard,
18:30qui certes a je pense
18:31une très belle carrière
18:31devant lui,
18:32il a déjà remporté Bâle
18:33à 21 ans,
18:34mais je pense qu'il va
18:35très vite être limité
18:36physiquement et dans ses déplacements
18:37face au Cador,
18:38Alcaraz et Sinner.
18:39On a aussi un Arthur Cazzo
18:40qui a pu s'illustrer
18:41à l'Open d'Australie
18:42en battant Holger Rouneux,
18:43mais ça reste encore
18:44un peu tendre dans le jeu.
18:45On est sur un jeu
18:46exceptionnel
18:47de fond de cours
18:47et de contre,
18:48mais pour prétendre
18:49gagner des gros titres,
18:49il faut rentrer dans l'art
18:50et avancer.
18:51Et pour l'instant,
18:52c'est pas encore
18:53son cœur de jeu.
18:53Alors la question est là.
18:55Elle plane au-dessus
18:55de tous ces jeunes visages.
18:57Est-ce que cette nouvelle génération
18:58peut faire mieux ?
18:59Est-ce qu'elle a appris
19:00de la précédente ?
19:01Est-ce qu'on a collectivement
19:02retenu les leçons ?
19:03Est-ce que la fédération
19:04a changé sa manière
19:05d'accompagner les jeunes ?
19:06Est-ce que les anciens,
19:07ceux qui ont vécu
19:08les demi-finales sans couronne,
19:09sont là pour les guider ?
19:10Je vous avoue
19:11que j'ai pas de réponse
19:11à cette dernière question.
19:13On sait pas s'il y a transmission,
19:14si oui,
19:15comment elle est opérée.
19:16En tout cas,
19:16on a des très jeunes joueurs,
19:17très prometteurs.
19:18Il va falloir les préserver
19:19de ce qui a pu fragiliser
19:20les Tsonga, mon fils,
19:22à savoir cette pression inutile
19:23de rabâcher
19:24qu'on veut un grand chlème.
19:25Ce sera pas facile,
19:26ce sera pas juste
19:26une question de talent,
19:28mais une question
19:28de feu intérieur
19:29et de constance.
19:30Ils ont le temps,
19:31donc laissons-leur
19:32le temps de grandir,
19:33d'apprendre,
19:34d'échouer aussi,
19:35très important,
19:35et d'écrire l'histoire
19:36qu'ils ont à nous raconter.
19:42On parle souvent d'échecs
19:43pour Tsonga,
19:44Gaské,
19:45mon fils,
19:45Simon.
19:46Aucun grand chlème,
19:47peu de finale,
19:47mais ce constat,
19:48je vous l'assure
19:49qu'on l'applique pas aux autres.
19:50Au Japon,
19:51on critique pas Kei Nishikori
19:52de ne jamais avoir gagné
19:53ni majeur
19:53ni Masters 1000,
19:54alors qu'il avait un tennis
19:55extraordinaire,
19:56que pendant plusieurs années,
19:57il était dans le top 5,
19:58l'un des tout meilleurs.
20:00Les Tchèques sont pas derrière
20:01Berditch à lui dire
20:01qu'il a pas réussi
20:02à prendre un grand chlème.
20:03Non,
20:04chez tous ces joueurs
20:04qui ont subi le même sort
20:05que nos français,
20:06leur carrière sont respectées,
20:08même admirées.
20:09Alors pourquoi ce traitement
20:10différent en France ?
20:11Est-ce qu'on en attend trop ?
20:12Sûrement,
20:13mais ça témoigne aussi
20:13d'une inflexibilité,
20:15d'une incompréhension du jeu
20:16et d'une intolérance malsaine.
20:18Parce que cette exigence
20:19nous empêche de voir l'essentiel.
20:21Survivre à une génération
20:22de légendes comme ils l'ont fait,
20:23c'est pas un échec,
20:24c'est un exploit.
20:25Et objectivement,
20:26ils ont performé.
20:27Son gars finaliste
20:28en grand chlème,
20:2918 titres,
20:3045 top 10 battus en carrière.
20:32C'est fou.
20:33On s'ignorait tous
20:33pour avoir cette carrière.
20:34Leur tort,
20:35ça a juste été d'être là
20:36au pire moment.
20:37Dans l'époque la plus fermée
20:38de l'histoire.
20:39Une époque où il ne suffisait
20:40plus d'être très bon.
20:41Il fallait être exceptionnel.
20:43Même un Murray
20:44qui est une légende
20:45et qui a dû se dépouiller
20:46et se farcir la hanche
20:47pour se frayer un chemin
20:48en grand chlème,
20:49il en a pris que 3.
20:50La seule raison pour laquelle
20:51on peut avoir quelques regrets,
20:52c'est qu'on a un joueur
20:53comme Stan Wawrinka
20:54qui n'avait rien de plus
20:55à la base
20:56et qui a fini par atteindre
20:57un niveau stratosphérique
20:58pour en gagner 3 aussi.
21:00Donc dans ce contexte,
21:01ne pas gagner un grand chlème
21:01c'est pas un échec,
21:02c'est juste normal.
21:04Rester parmi les meilleurs
21:05dans ce contexte,
21:06ça c'est pas normal.
21:07Donc mettons plutôt en avant
21:08leur constance,
21:09leur résistance,
21:10leur longévité.
21:11Parce qu'on critique souvent
21:12les joueurs
21:12mais rarement le système.
21:13En France,
21:14l'attente arrive trop tôt.
21:15A 9 ans,
21:15Gasquet était déjà une star.
21:17Pression médiatique
21:18et on n'accompagne pas,
21:19on exige.
21:20Et cette pression,
21:20elle vient pas que des médias,
21:22elle est culturelle.
21:23On veut des héros,
21:24pas des humains.
21:24Mais on oublie que le sport
21:25c'est un processus.
21:26Et face à ce climat,
21:27certains craquent.
21:28D'autres se protègent
21:29ou s'en foutent.
21:30Et peut-être que le problème
21:31n'est pas seulement en eux,
21:32mais aussi autour d'eux.
21:34Peut-être qu'on leur a pas
21:34laissé l'espace d'être
21:35pleinement ce qu'ils pouvaient devenir.
21:37Ils n'ont pas gagné
21:38le grand chlème, non.
21:39Mais ils ont marqué une époque,
21:40battus les plus grands,
21:41défendus le tennis français
21:42pendant 15 ans.
21:43Cette génération
21:44a porté notre tennis,
21:45semaine après semaine,
21:46contre vents et marées.
21:47Alors faut-il parler d'échec
21:49ou de résilience ?
21:50Dans une autre époque,
21:51évidemment qu'il les aurait
21:52soulevés les plus gros trophées.
21:53Donc le talent était bien là,
21:55le contexte, non.
21:56Et ce qu'il nous laisse,
21:57c'est un héritage de jeu,
21:58d'élégance,
21:59de persévérance.
22:00Et ça aussi,
22:01c'est une victoire.
22:01Donc avant de tourner la page,
22:03prenons le temps
22:03de leur dire merci.
22:05Maintenant,
22:05si tu veux vraiment découvrir
22:06pourquoi nos français
22:07n'ont pas réussi
22:08à remporter Roland-Garros,
22:09voici la vraie raison
22:10avec la vidéo
22:11qui s'affiche juste ici.
22:12Ciao !

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