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  • 29/05/2025
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Richard Gasquet est arrivé en prodige, en battant le meilleur du monde Roger Federer. La France a donc nourrit énormément d’attente et le voyait déjà en haut de l’affiche, la coupe des Mousquetaires dans les mains. Pourtant, le Biterrois n’a jamais remporté un tournoi du Grand Chelem, ni même un Masters 1000. Mais alors, pourquoi un tel décalage entre ce qui était prévu et ce qui s’est passé ?

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#RolandGarros #Gasquet #RichardGasquet

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00:00 : Introduction
02:21 : le prodige annoncé trop tôt
05:27 : Le choc avec la réalité
09:27 : Le joueur à contre courant
14:30 : Échec ou succès ?
18:56 : Une leçon de vie

Catégorie

🥇
Sport
Transcription
00:00Quand on parle de Richard Gasquet, on ne parle presque jamais de ce qu'il a accompli,
00:04parce qu'on se focalise toujours sur ce qu'il n'a pas fait.
00:07On parle pas de ses 16 titres, de ses 3 demi-finales en majeur, non.
00:10On parle des trophées qu'il n'a pas soulevés, des finales qu'il n'a pas jouées,
00:14et des rêves que la France avait pour lui et qu'il n'a pas exaucés.
00:17Quel gâchis ! Il aurait dû être numéro 1 mondial !
00:19Avec ce verre, c'était une évidence.
00:21C'est ça qu'on a entendu des centaines de fois le concernant.
00:24Une forme de frustration collective, presque culturelle.
00:27Comme si son seul palmarès, c'était le palmarès de nos attentes.
00:30Mais est-ce vraiment juste ?
00:31Est-ce qu'on a pris une seconde pour se demander, et lui ?
00:34Qu'est-ce qu'il voulait ? Est-ce qu'il voulait vraiment ça ?
00:36Ou est-ce qu'on a projeté sur lui-même une ambition qu'il n'a jamais formulée ?
00:40Et si la déception n'était pas la sienne, mais la nôtre ?
00:43Imaginez-vous à 9 ans, vous jouez au tennis et vous incarnez déjà l'espoir d'un pays.
00:47Votre visage s'affiche en une de Tennis Magazine parce que vous êtes destiné à triompher.
00:51A 12 ans, les comparaisons pleuvent déjà.
00:54S'emprassent, agacient et bientôt fédéraire.
00:57On ne vous regarde plus comme un enfant, mais comme un projet.
00:59Et ce projet n'a qu'un objectif, la gloire.
01:02A 16 ans, Gasquet est numéro 1 mondial en junior.
01:04Le monde applaudit et le voit déjà numéro 1 mondial tout court.
01:07Mais lui, est-ce qu'on lui a donné le droit de respirer, de douter et de choisir son tempo ?
01:12Personne ne lui a demandé ce qu'il voulait lui.
01:14Et si Gasquet aimait juste frapper des balles ?
01:16Jouer pour le plaisir, pas pour dominer.
01:19Sentir le jeu, pas l'imposer.
01:21Et si dès le début la vérité était là ?
01:23Richard Gasquet n'a jamais rêvé d'être un champion.
01:25Non, il a simplement été désigné comme tel.
01:27Gasquet, c'est l'histoire d'un joueur qui a dit non.
01:29Non à la logique dominante.
01:31Non à l'idée qu'il fallait se transformer en machine pour exister au plus haut niveau.
01:35Son revers à une main, signature d'un autre temps, il ne l'a jamais trahi.
01:38Même quand on lui disait que ça limitait son potentiel et que tout le circuit passait à deux mains.
01:42Il n'a pas cherché à ressembler à Djokovic ou Nadal.
01:45Il a suivi sa voie.
01:46Alors on va pas dire que Gasquet a échoué ni qu'il a réussi.
01:49On va se demander qu'est-ce qu'il voulait vraiment lui.
01:51Peut-être qu'il a jamais rêvé de marquer l'histoire et que sa plus grande ambition,
01:55c'était de pouvoir jouer à sa manière, contre les meilleurs, aussi longtemps que possible.
01:59Et dans ce cas, c'est une réussite.
02:01Alors on va se détacher des « il aurait pu » et « s'il avait voulu ».
02:04Et pour une fois, on va raconter l'histoire d'un joueur non pas en fonction de ce qu'il n'a pas fait,
02:08mais en fonction de ce qu'il a choisi de faire.
02:11Et ce regard-là peut tout changer.
02:12Richard Gasquet, c'est l'histoire d'un destin tracé par les autres.
02:29A 9 ans, son visage s'affiche déjà en une de Tennis Magazine.
02:33Pas dans un coin du magazine, pas en bas de page.
02:35Non, en couverture.
02:37A 12 ans, il devient un phénomène, un sujet de conversation dans les clubs,
02:40dans les dîners, dans les rédactions.
02:42On l'appelle le Mozart du tennis, le nouveau Sampras, le Federer français.
02:46Et à 15 ans, il bat Franco Schillari, un Argentin 54e mondial à Monte Carlo.
02:51Et Gasquet devient alors, à 15 ans et 10 mois, le plus jeune joueur de l'histoire à gagner un match en Masters série.
02:57Et là, tout explose.
02:58Les attentes deviennent monstrueuses.
03:00La presse l'annonce comme futur numéro 1 mondial, le sauveur du tennis tricolore.
03:04Celui qui rendra enfin au public ce qu'il attend depuis des décennies, un Français qui gagne un grand chelème.
03:09Mais dans tout ça, une chose manque.
03:10On le regarde, on le décrypte, on l'analyse.
03:13Mais personne ne lui demande ce qu'il ressent, ce qu'il souhaite.
03:16Il est encore adolescent qu'on l'a déjà transformé en symbole.
03:19Un projet de champion construit à l'extérieur avant même que l'intérieur puisse parler.
03:23C'est comme si on lui avait écrit une partition sans vérifier qu'il voulait vraiment la jouer.
03:27Et chez Gasquet, dès ses débuts sur le circuit, il y a un contraste frappant.
03:31On lui a collé une image de futur tueur du circuit, mais sur le cours, il ne ressemble à rien de ce modèle-là.
03:37Pas de cris, pas de points serrés à chaque point, et pas cette volonté féroce de dominer l'adversaire à tout prix.
03:42Et si on est honnête, dès le départ, il était évident de constater que Gasquet n'avait pas le physique pour gagner une pelleté de majeur.
03:48On s'est simplement appuyé sur sa précocité.
03:50Mais gagner quelques gros matchs à 15-16 ans ne garantit rien.
03:53Et Gasquet, il cherche pas à conquérir, il cherche juste à s'exprimer.
03:57Ce qu'il veut, c'est pas l'autorité, c'est l'harmonie.
04:00Il joue pour ressentir, pour toucher une certaine forme de vérité technique, presque artistique.
04:05Là où Nadal construit chaque match comme un combat stratégique,
04:08Gasquet entre sur le cours comme un musicien entre en scène, à l'image de son revers.
04:12Il veut juste jouer la plus belle note possible.
04:14Pour lui, un revers bien frappé a plus de valeur qu'un cri de guerre.
04:17Et forcément, ça détonne, parce que dans un sport devenu hyper compétitif,
04:21où l'ambition est une qualité cardinale, son amour du geste paraît désuet et pas du tout pertinent.
04:26À l'heure où la France entière cherche le successeur de Noah.
04:28Mais c'est pas de la faiblesse, c'est un choix.
04:30Celui de privilégier, non pas le plaisir à la performance,
04:33mais la sensation avant la domination, et pas l'inverse.
04:37Il est pas là pour écraser, il est là pour ressentir.
04:40Et cette vision du tennis, c'est aussi ça qui l'a éloigné petit à petit du sommet.
04:43Donc pendant qu'on faisait de lui une prophétie vivante,
04:45Gasquet avançait à son propre rythme.
04:47Pas celui des titres, pas celui des palmarès, mais celui de ses sensations.
04:50Il a jamais parlé de rêve de grandeur, jamais promis des grands chelèmes, jamais revendiqué un trône.
04:55Tout ce qu'il a fait, c'est joué. Encore et encore.
04:58Et pendant ce temps-là, autour de lui, le discours enflait.
05:00On a vu dans son revers une arme de destruction massive,
05:03alors que lui y voyait peut-être juste un coup pur, un geste qui sonne juste.
05:07On a projeté sur lui des attentes qu'il n'a jamais nourries.
05:09On l'a fait entrer dans une case de futur champion, sans lui demander s'il voulait en être.
05:14Et il est là le malentendu, c'est pas lui qui a échoué nos espoirs.
05:16C'est nous qui les avons placés sur quelqu'un qui ne les avait jamais formulés.
05:20On a voulu en faire un Nadal français, mais Gasquet n'a jamais voulu être Nadal.
05:24Il a voulu être et rester Richard.
05:26Et ça, peut-être que ça suffit.
05:322005. Richard a 18 ans et il affronte à Monte-Carlo le meilleur joueur du monde, Roger Federer.
05:37Et ce jour-là, dans un instant de génie, il le bat.
05:39À l'arraché, à l'instinct, à la surprise générale.
05:42En France, c'est l'euphorie.
05:44Voilà, la prophétie est en marche.
05:45Pour beaucoup, ce match marque le début d'un règne.
05:48Le moment où le prodige tant attendu va enfin entrer dans le rang des géants.
05:52Sauf que non, c'est pas le début d'une montée irrésistible.
05:54C'est simplement un éclair, un coup de génie.
05:56Quelques semaines plus tard vient cette fameuse confirmation,
05:59avec une finale à Hambourg où Federer prend sa revanche,
06:02mais ça n'empêche pas Gasquet de continuer sa progression.
06:04En 2005, il fait partie des 4 joueurs à avoir battu Federer,
06:07avec Nadal, Nalbandian et Saflyne.
06:09Et en 2007, à 21 ans, il entre dans le top 10 et se qualifie pour le Masters.
06:14Il impressionne le monde entier avec son toucher, son revers et sa capacité à désarçonner les meilleurs.
06:19Mais très vite, le doute s'installe.
06:21Pas dans son jeu, son tennis est là, pur, limpide,
06:24mais dans son comportement, son attitude, son rapport à l'instant.
06:27Là où un Nadal, un Djokovic, un Murray,
06:30auraient profité de ses résultats pour construire, pour imposer, pour tout rafler,
06:34Gasquet semble rester au bord.
06:36Il apprécie, mais il ne pousse pas forcément plus loin.
06:39Il savoure, mais ne se projette pas.
06:40Il vit le moment sans chercher à le démultiplier.
06:43Et c'est là que le grand malentendu commence avec Gasquet.
06:45Le public commence à penser qu'il n'exploite pas tout son potentiel.
06:48Mais peut-être que lui pense,
06:50« Je vis mon tennis comme je l'ai toujours fait, avec plaisir, pas avec stratégie. »
06:54C'est pas qu'il refuse d'avancer,
06:55c'est qu'il n'a jamais marché sur le même tempo que les autres.
06:58Richard Gasquet, c'est l'un des joueurs les plus talentueux de sa génération, aucun doute là-dessus.
07:01Son verre à une main, c'est une œuvre d'art.
07:03Sa main, son toucher, son sens du rythme.
07:06Tout chez lui respire le tennis instinctif, le tennis pur.
07:09Mais ce qui lui a souvent manqué, c'est pas la technique, c'est autre chose.
07:12C'est la bête.
07:13Cette rage intérieure.
07:14Cette violence compétitive qui pousse les champions à ne jamais se satisfaire.
07:18À toujours vouloir plus.
07:20À considérer chaque victoire non comme une fin, mais comme un préambule.
07:23Nadal, Djokovic, Federer, Murray.
07:26Tous ces gars-là ont un moteur interne qu'ils ne coupent jamais.
07:29Chaque match est une guerre.
07:30Chaque tournoi est un terrain de conquête.
07:32La gagne est une obsession pour eux, quasiment au sens propre.
07:35Gasquet, lui, il est pas là-dedans.
07:36En tout cas, pas à ce point-là.
07:37Après une grande victoire, il est très content, mais il est pas si euphorique.
07:41Pas galvanisé.
07:42Juste très content.
07:43Comme s'il avait coché une case pour lui-même.
07:45Comme s'il n'avait pas besoin d'autres validations que celles de son plaisir.
07:49Et dans un sport comme le tennis où la survie passe par la brutalité mentale,
07:52où les meilleurs deviennent des monstres quand ça se resserre,
07:55Gasquet, lui, ne joue pas la peur.
07:57Il ne joue pas pour écraser, mais pour s'exprimer.
08:00Et ça, contre les géants, ça coûte cher.
08:02Parce que eux, ils te laissent pas jouer.
08:03Ils te testent.
08:04Ils t'usent.
08:05Ils t'agressent.
08:06Et quand vient ce moment où le beau jeu ne suffit plus,
08:08Gasquet reste fidèle à lui-même.
08:10Il ne triche pas avec sa nature.
08:11Il ne devient pas un tueur parce qu'il ne l'a jamais été.
08:14Et la longévité de Gasquet fait qu'il a connu plusieurs générations,
08:17avec leur lot de prodiges et de légendes.
08:19Raphaël Nadal, celui avec qui il a grandi et avec qui il a toujours été comparé,
08:23on disait même qu'à un moment il était meilleur,
08:24simplement parce que Gasquet a battu Nadal Optizas en 99.
08:28Depuis quand on fixe des attentes sur toute une carrière à partir d'une victoire Optizas.
08:32C'est aberrant.
08:32Mais Nadal remporte Roland-Garros à 19 ans.
08:35Et lui, il incarne autre chose.
08:36Une machine de guerre, un mental blindé, une détermination hors norme.
08:40Il arrive sur le circuit comme un champion déjà prêt, déjà formé.
08:43Djokovic à la même époque, lui, il parle déjà de devenir le plus grand joueur de l'histoire.
08:47Il se cache pas, il vise très haut.
08:49Et il a fini par structurer sa carrière autour de cette ambition.
08:52Battre tous les records et marquer l'histoire.
08:54Donc Nadal et Djokovic, deux trajectoires linéaires obsédés par la réussite.
08:58Et puis à côté, il y a Gasquet.
09:00Même âge, même époque, même pression, mais pas la même énergie.
09:04Donc pas la même trajectoire.
09:05Gasquet joue comme il respire.
09:07A l'instinct, à l'émotion.
09:09Il est pas dans la planification froide.
09:10Et encore moins dans la course au sommet.
09:12Il joue parce que le jeu le rend vivant et parce que le tennis est un langage pour lui.
09:16C'est pas une guerre, c'est une expression.
09:18Et c'est peut-être là que se joue le vrai fossé.
09:20Pas dans le physique, même si force est de constater que Nadal et Djokovic sont devenus deux buffles,
09:24deux bêtes comparés à Gasquet.
09:25Pas dans le jeu, même si cet écart dans l'état d'esprit a creusé très vite un écart dans le tennis.
09:30Mais dans l'intention.
09:31Gasquet n'a jamais dit qu'il voulait être numéro 1 mondial.
09:33Il a jamais revendiqué ce statut à aucun moment.
09:36C'est nous qui avons supposé qu'il devait le vouloir.
09:38Parce qu'il avait le revers, parce qu'il avait le style, et en plus les résultats quand il était jeune.
09:42Mais si, lui, tout simplement, n'en avait pas envie.
09:45Si son rêve n'était pas de soulever 20 grands chelems, mais de jouer le plus possible.
09:48Donc c'est pas qu'il a échoué.
09:50C'est qu'il n'a jamais joué le même jeu que les autres.
09:56Richard Gasquet n'a jamais cherché à optimiser son tennis pour répondre à une logique de résultat.
10:01Là où beaucoup auraient arrondi les angles, modifié leur technique,
10:05ou adopté un jeu plus stéréotypé pour coller aux moules du haut niveau,
10:08lui a toujours gardé une fidélité presque romantique à son style.
10:12Son revers à une main est peut-être le plus beau du circuit moderne.
10:15On l'a répété à longueur de temps, un geste d'orfèvre qui sublime chaque échange.
10:19Mais ce revers-là, c'est aussi un pari risqué.
10:21Moins stable, moins rentable face aux gros frappeurs.
10:24Pourtant, jamais il n'a envisagé de le trahir.
10:27Par goût du geste.
10:28Par fidélité à lui-même.
10:29Parce que des joueurs qui ont basculé à deux mains dans leur enfance
10:31pour maximiser leur chance de triompher au plus haut niveau,
10:34croyez-moi qu'on les compte par dizaines.
10:36Parce que pour lui, le tennis n'a jamais été une bataille de chiffres,
10:39mais une affaire de sensations.
10:40Gasquet, il avait le plaisir comme moteur.
10:42Pas la conquête.
10:43Ce qu'il cherche, c'est pas le pourcentage de première balle gagnante.
10:46C'est le frisson du coup juste et l'émotion du timing parfait.
10:49Et à ce titre, il a toujours été un joueur hors système.
10:52Là où les autres se construisent pour gagner,
10:54lui s'est construit pour durer dans le plaisir.
10:57Mais un plaisir qui est censé in fine le mener à la victoire.
10:59Ce qui nous ramène à ce parallèle fort.
11:01Gasquet, c'est comme cet enfant à qui ses parents disent depuis toujours
11:04« Tu vas être un champion.
11:05Tu vas réussir.
11:06T'es fait pour ça. »
11:07Alors que lui voulait peut-être juste devenir médecin,
11:09ou dessinateur, ou commercial.
11:11Le tennis français, comme un parent trop pressé,
11:13a projeté ses rêves sur lui.
11:15Mais des rêves que lui n'a jamais cherché à réaliser.
11:17Il a préféré suivre sa voie intérieure,
11:20même si elle ne menait pas à la gloire.
11:21Gasquet a toujours choisi de rester fidèle à ce qu'il aimait,
11:24quitte à décevoir ceux qui rêvaient pour lui.
11:26Dans la carrière de Richard Gasquet,
11:27il y a eu des moments clés,
11:28où le destin aurait pu basculer,
11:30où un autre joueur aurait tout mis sur la table
11:31pour transformer l'essai.
11:33Wimbledon 2007, par exemple.
11:34Demi-finale contre Federer,
11:36il sort d'un quart monumental contre Rodic,
11:38un chef-d'œuvre en 5-7,
11:40il est en feu,
11:41porté par le jeu et l'ambiance des fins de Grand-Chelaine.
11:43Et pourtant, dans cette demi-finale,
11:45on ne sent pas une quête,
11:46on ne sent pas une urgence,
11:47on sent une satisfaction discrète d'être là.
11:50Comme si l'essentiel avait déjà été fait.
11:52A savoir, jouer son meilleur tennis sur le plus beau gazon du monde.
11:55Puis vient l'US Open 2013.
11:57Gasquet réalise un tournoi énorme,
11:58en battant Milo Sraonic en 8ème,
12:00et David Ferrer en quart de finale.
12:02Richard retrouve son ami Nadal en demi.
12:04Nadal qui joue un tennis de rêve avec un comeback complètement fou.
12:07Mais Gasquet joue très bien aussi,
12:09donc c'est le moment de sortir les dents,
12:10et de montrer au monde entier que lui aussi mérite de remporter un gros trophée.
12:14Mais on le sent déjà un cran en retrait dans l'attitude.
12:17Pas dans la technique,
12:18mais dans l'intensité invisible.
12:20Il donne pas l'impression de vouloir faire basculer l'histoire.
12:22Et face au monstre espagnol,
12:24tu le payes cash.
12:243-7-0.
12:25Deux ans plus tard, nouvelle demi-finale à Wimbledon,
12:27encore une opportunité.
12:29Encore une très belle quinzaine réalisée,
12:31mais cette même sensation revient.
12:32Et face à Djokovic, aucune chance de réaliser l'exploit.
12:35Donc là où un Nadal transforme chaque victoire en marche vers le sommet,
12:39Gasquet transforme chaque performance en souvenir.
12:42Il construit pas un palmarès,
12:43il collectionne des instants.
12:45Et cette posture, elle dit toute sa vision du sport.
12:47Il court pas vers un graal,
12:49non, il marche dans un musée,
12:50il admire,
12:51il observe,
12:52il prend en photo,
12:53il savoure,
12:54et il joue.
12:54C'est une autre façon de vivre une carrière.
12:56Et peut-être aussi une forme de sagesse rare,
12:58dans un monde obsédé par la ligne d'arrivée.
13:00Et dans une époque où tout le sport de haut niveau s'est industrialisé,
13:04où chaque frappe est calculée,
13:05chaque statistique intégrée à un algorithme,
13:08Richard Gasquet a persisté dans une voie parallèle.
13:10Il a jamais cherché à ressembler aux autres.
13:12Là où les champions se forgent dans l'obsession de la gagne,
13:15dans la mécanique de la performance,
13:17lui a défendu une vision artisanale du tennis.
13:19Un tennis fait à la main et au toucher.
13:22Pas calibré,
13:23pas rentable,
13:23pas froid.
13:24Il ne joue pas pour cocher les cases du circuit et pour rentrer dans l'histoire.
13:27Il joue pour voir s'envoler un revers le long de la ligne,
13:30pour sentir la balle s'imprimer dans le tamis.
13:32Il n'a pas vécu sa carrière comme une course,
13:34mais comme une oeuvre en construction permanente.
13:36Donc oui,
13:37Richard Gasquet est à contre-courant de son époque,
13:39où tout s'accélère,
13:40tout se standardise,
13:41se brutalise.
13:42Et dans ce monde de machine à gagner,
13:43lui a résisté avec la grâce d'un geste,
13:45et avec l'élégance d'un refus.
13:47Le refus de trahir son jeu,
13:48son rythme,
13:49et son plaisir.
13:50Et c'est sans doute ce qui fait de lui aujourd'hui une figure unique.
13:53Une figure presque romanesque.
13:54Pas celle du champion absolu,
13:56mais du joueur fidèle à ce qu'il est.
13:58Du joueur qui, jusqu'au bout,
13:59aura choisi le chemin de l'émotion,
14:01et pas de la domination.
14:02Au fait,
14:02nous c'est Game Set & Talk,
14:03on est des passionnés de tennis,
14:05et on vous raconte ce sport à notre manière.
14:06Alors si c'est un contenu qui t'intéresse,
14:08n'hésite surtout pas à t'abonner à la chaîne,
14:09et à activer la cloche,
14:11pour recevoir les notifications de chaque vidéo qui sort.
14:13A noter que je suis en alternance sur la chaîne,
14:15j'essaye de faire croître le projet.
14:16Sauf que générer des fonds sur Youtube,
14:18c'est très compliqué.
14:19Donc on a mis en place une campagne de financement participatif.
14:21Donc si tu souhaites soutenir le projet,
14:23et soutenir ma deuxième année d'alternance,
14:25n'hésite surtout pas à faire un don à la hauteur de tes moyens,
14:27le lien du Tipeee est juste en dessous en description.
14:29Merci beaucoup.
14:34Bon, on va commencer à parler sérieux.
14:36Gasquet est-il un échec ?
14:38Voilà, je vous balance ça comme ça,
14:39répondez en commentaire,
14:40mais essayez de prendre un peu de hauteur,
14:41après tout ce que je viens de dire.
14:43Donc est-ce que c'est un échec,
14:44ou alors est-ce que c'est nous qui avons échoué
14:46à comprendre qui il est vraiment ?
14:47Depuis toujours,
14:48on a regardé sa carrière avec un prisme déformé.
14:50Comme si, parce qu'il avait du talent,
14:52il devait automatiquement gagner des grands chelèmes
14:54et devenir une légende.
14:55Comme si chaque revers sublime
14:57devait obligatoirement mener à une coupe.
14:59Donc on l'a enfermé malgré lui
15:00dans une narration qu'il n'a pas du tout choisie.
15:03Celle du futur numéro 1 mondial,
15:05du nouveau mousquetaire,
15:06du nadal français.
15:07Une prophétie qu'on a écrite à sa place
15:09et qu'on lui a fait porter
15:10sans lui demander s'il en voulait.
15:11Mais cette attente,
15:12c'était pas la sienne.
15:13Ce scénario, c'était pas son film.
15:15Et à force de le juger à l'aune
15:16de ce qu'il aurait pu être selon nous,
15:18bah on est peut-être passé à côté
15:19de ce qu'il a vraiment été.
15:21Un joueur libre.
15:21Un joueur qui, dès le début,
15:23a préféré la sincérité
15:24à la performance forcée
15:25et qui a refusé de jouer un rôle.
15:27Qui n'a jamais triché avec son tennis.
15:29Richard Gasquet a traversé sa carrière
15:30sans forcer.
15:31Sans grimace.
15:32Peut-être qu'il a pas répondu
15:33à nos fantasmes,
15:34mais il a été fidèle
15:34à sa propre vision des choses.
15:36Et dans un sport
15:37où tout pousse à la surenchère,
15:38à la caricature
15:39et à l'ambition,
15:40cette cohérence-là,
15:41cette discrète fidélité à soi,
15:43c'est peut-être la forme
15:44la plus élégante de réussite.
15:45Alors vous allez peut-être penser
15:46que tout ça c'est du vent
15:47et que c'est juste une manière
15:48de justifier qu'il n'a pas été
15:49à la hauteur.
15:50Mais à la hauteur de quoi ?
15:51De nos attentes ?
15:53Mais c'était quoi nos attentes ?
15:54Sur quoi elles étaient basées ?
15:55Sur un match qui gagne
15:56à 18 ans contre Federer ?
15:57Donc des attentes fixées
15:58sur une performance
15:59qui dure une ou deux heures
16:00et qu'on place pour une carrière entière ?
16:01Ça c'est de la maladresse.
16:03Et c'est de la malhonnêteté.
16:04Et malheureusement,
16:05Gasquet c'est pas un cas isolé.
16:06Il appartient à une lignée
16:07de joueurs à part.
16:08Souvent mal compris.
16:09Presque toujours mal classé
16:11dans le récit dominant du sport.
16:12Marcelo Reus par exemple,
16:13numéro 1 mondial
16:14mais sans jamais gagner
16:15de grand chelem.
16:16Un génie insaisissable
16:17qui a toujours préféré
16:18l'improvisation au plan de carrière.
16:20Nick Kyrgios
16:21qui lui avait largement
16:22le tennis pour battre
16:23n'importe qui.
16:24Même Federer, Nadal et Djokovic.
16:25D'ailleurs il les a tous battus.
16:27Mais en majeur,
16:28il nous a contenté
16:28d'une finale à Wimbledon
16:29contre Djokovic
16:30où on a retrouvé
16:31toutes ses limites
16:32dues à son manque
16:33d'entraînement
16:33et de motivation.
16:34Il déteste les règles,
16:36il fuit la routine
16:36et revendique son droit
16:38à l'indifférence.
16:39Fabio Fonini,
16:39lui c'est encore autre chose.
16:41Un styliste imprévisible
16:42qui joue comme il respire
16:43mais jamais sous contrainte.
16:45Et bah tous ces joueurs là
16:46ont été qualifiés
16:47de talents gâchés.
16:48Tous ont été accusés
16:49de ne pas faire assez.
16:51Mais peut-être
16:51qu'ils faisaient juste autre chose
16:52et qu'ils vivaient leur sport
16:54comme un espace de création.
16:55Pas comme une course
16:56à la domination.
16:57Et Gasquet,
16:58il est de cette galaxie là.
16:59Celle des artistes,
17:00celle des solitaires.
17:01Il a pas voulu se plier,
17:02il a pas voulu performer
17:03contre sa nature.
17:04Et dans un monde
17:05où l'obsession de la performance
17:06écrase tout,
17:07cette fidélité à soi-même,
17:08ce refus du moule,
17:09ce droit à l'altérité,
17:11c'est une forme de courage
17:12et une manière rare
17:13mais précieuse
17:13d'habiter un sport.
17:14Et pourtant,
17:15même sans cette obsession
17:16du sommet,
17:17même sans cette course
17:18au palmarès
17:18qui rythme les carrières
17:19les plus médiatisées,
17:20Gasquet a laissé une empreinte.
17:22Plus de 600 victoires
17:23sur le circuit,
17:2416 titres,
17:243 demi-finales en grand chelème
17:26et près de 20 ans
17:27passés dans le top 100.
17:28Sans interruption.
17:29Ce sont pas juste des chiffres,
17:30ce sont des preuves
17:31de durabilité.
17:32Des prodiges sont passés,
17:33des jeunes espoirs
17:34se sont consumés,
17:35des carrières ont flambé
17:36avant de s'éteindre
17:37et lui est resté
17:38toujours constant,
17:39fidèle à son revers à une main,
17:41à son esthétique,
17:42à sa manière de jouer.
17:43Il a peut-être pas tutoyé
17:44le top 5 et les sommets
17:45mais lui,
17:45il a bâti autre chose.
17:47Une oeuvre,
17:47une oeuvre patiente
17:48et solide.
17:49Une oeuvre
17:50qui n'a pas besoin
17:50de record pour exister
17:52parce qu'elle reposait
17:53sur autre chose,
17:54sur la cohérence
17:54et la longévité.
17:56Et Gasquet,
17:56c'est la preuve
17:57qu'un parcours discret
17:58peut être immense.
17:59Gasquet n'a pas gagné
18:00les trophées
18:00qu'on espérait pour lui
18:01mais il a conquis
18:02le droit de durer
18:03et c'est un exploit
18:04à ne pas négliger.
18:05Alors oui,
18:06peut-être qu'il n'a pas été
18:06le champion que la France attendait.
18:08Peut-être qu'il n'a pas
18:08brandi de trophées
18:09en grand chelem
18:10ni même en Masters 1000
18:11où avec son niveau,
18:12on avait le droit
18:12de penser qu'il pourrait le faire.
18:14Et par la suite,
18:14il n'a pas occupé
18:15la une des journaux
18:16comme Nadal ou Djokovic
18:17mais il a été un joueur
18:18aimé et respecté.
18:20Un joueur qu'on n'oubliera pas
18:21parce qu'il a offert du beau
18:22et parce qu'il a incarné
18:23une fidélité rare.
18:24Celle à un style,
18:25à une sensibilité,
18:27à une vision du jeu.
18:28Gasquet,
18:28il n'a jamais triché
18:29en surjouant l'ambition.
18:31Il a prouvé
18:31qu'on pouvait durer
18:32sans dominer,
18:33qu'on pouvait émouvoir
18:34sans régner
18:35et qu'on pouvait être
18:36sans conquérir.
18:37Et si au fond,
18:38c'était ça
18:39la vraie réussite ?
18:40Être ce qu'on veut être
18:41et rester aligné
18:42avec soi-même.
18:43Ne pas sacrifier sa nature
18:44pour se conformer
18:45aux attentes.
18:46Gasquet n'a peut-être
18:47pas gagné Roland-Garros
18:48mais il a gagné
18:48quelque chose
18:49que les autres
18:49n'ont pas toujours.
18:50La paix avec lui-même.
18:52Et dans ce sport
18:52où tout pousse
18:53à s'oublier
18:54pour performer,
18:55c'est peut-être ça
18:55la plus belle des victoires.
19:01Richard Gasquet
19:01nous laisse bien plus
19:02qu'un revers somptueux
19:03et quelques grands matchs.
19:05Il nous laisse
19:05une question fatidique.
19:07Dans un monde
19:07obsédé par la réussite,
19:09son parcours interroge.
19:10Faut-il forcément
19:11viser le sommet
19:11pour que cela vaille le coup ?
19:13Combien de jeunes
19:13sont broyés par des rêves
19:15qui ne sont même pas les leurs ?
19:16Prenez André Agassi
19:17qui a été forcé par son père
19:18pour devenir un grand champion.
19:20Champion qu'il a fini
19:20par devenir
19:21mais tout ça
19:22en subissant son enfance.
19:23Combien de prodiges
19:24ont vu leur passion
19:25devenir une cage
19:26et leur génie
19:27un fardeau ?
19:28Gasquet, lui,
19:29a résisté à ça.
19:30Il a dit non
19:31sans le dire.
19:31Il a refusé
19:32de transformer
19:33son amour du jeu
19:33en machine de guerre.
19:35Et il n'a jamais prétendu
19:36être un monstre
19:36de conquête.
19:37Il a simplement
19:38été fidèle à lui-même,
19:39à ce qu'il ressentait
19:40et à ce qu'il aimait.
19:41Et c'est peut-être ça
19:41qui le rend si rare.
19:42Parce que dans ce refus
19:43silencieux
19:44de rentrer dans le moule,
19:45dans cette résistance douce
19:46mais continue,
19:47il y a une forme de courage
19:48qu'on célèbre trop peu.
19:49Tout le monde
19:49ne rêve pas de dominer.
19:51Tout le monde
19:51ne rêve pas de gagner
19:51tous les grands chelems
19:52dix fois comme le Big 3.
19:54Certains veulent juste
19:55marcher longtemps,
19:56à leur rythme,
19:56en regardant le paysage.
19:58Gasquet,
19:58il n'a jamais couru
19:59après les projecteurs.
20:00C'est pas du tout
20:01un gars des projecteurs.
20:02Il n'a jamais changé son jeu
20:03pour coller au standard
20:04de la gagne.
20:05Il a joué pour lui.
20:06Pour ce plaisir
20:06presque enfantin
20:07de frapper une balle
20:08le plus proprement possible
20:09pour cette sensation unique,
20:11intime,
20:12que seul le joueur ressent.
20:13Il n'a pas gagné
20:14de grands chelems
20:15mais il a gagné
20:15une vie pleine.
20:16Une carrière cohérente
20:17et une paix
20:18que beaucoup envient.
20:19Une forme de liberté
20:20que peu s'autorise.
20:21Et dans un monde
20:22de statistiques,
20:23de comparaisons,
20:24de performances,
20:25il a rappelé
20:25une vérité simple
20:26mais essentielle.
20:27On peut réussir autrement
20:29et surtout,
20:30on peut vivre heureux
20:31sans être le meilleur.
20:32Gasquet s'en va
20:32et avec lui,
20:33une certaine idée du tennis
20:35s'éloigne.
20:35Une idée faite
20:36d'instinct,
20:37d'intuition,
20:38d'élégance.
20:39Une époque
20:39où on pouvait encore
20:40jouer pour le geste,
20:41pas pour l'objectif.
20:42Il était l'un des derniers
20:43romantiques
20:45mathématiques
20:46et rationnels.
20:47Gasquet n'a pas laissé
20:47un palmarès écrasant.
20:49C'est vrai,
20:49c'est ce titre,
20:50c'est très très bien
20:51mais pour plus de 20 ans
20:52de carrière
20:52et celui qu'on pensait
20:53devenir une légende quasiment,
20:55bah finalement,
20:56c'est pas tant que ça
20:57entre guillemets.
20:57Mais Gasquet a laissé
20:58autre chose,
20:59un style,
21:00une émotion.
21:00Alors on se souvient pas
21:01toujours de ses victoires
21:02mais on se souvient
21:03de ses points,
21:04de ses revers dans la course,
21:05de sa façon de faire simple,
21:07beau,
21:07fluide.
21:07Donc il laisse un vide,
21:08oui,
21:09mais surtout une leçon.
21:10Celle d'un homme
21:11qui a préféré être
21:12en paix avec son jeu
21:12plutôt qu'en guerre
21:13avec ses limites.
21:14Il a jamais voulu être
21:15plus que ce qu'il était
21:16et c'est peut-être pour ça
21:17qu'il est resté,
21:18si longtemps.
21:19Parce qu'il a duré
21:20sans se trahir
21:20et qu'il a aimé ce sport
21:22sans vouloir le posséder.
21:23Et résultat,
21:24Gasquet a marché doucement
21:25mais très longtemps.
21:27Alors maintenant,
21:27c'est à vous de me dire
21:28en commentaire
21:28ce que vous voyez
21:29dans cette trajectoire
21:30de Richard.
21:30Est-ce que pour vous,
21:31Richard Gasquet
21:32est un talent gâché
21:33ou au contraire
21:34un joueur libre ?
21:35Un prodige
21:35qui n'a pas confirmé
21:36les attentes
21:37ou un artiste
21:38qui a simplement
21:38refusé de s'enchaîner
21:39à un scénario écrit pour lui ?
21:41Est-ce que la réussite
21:42se mesure en titre,
21:43en trophée ?
21:44Ou est-ce qu'on peut
21:44parfois écrire
21:45une autre forme de grandeur,
21:46plus discrète ?
21:47Dites-nous tout ça
21:48en commentaire
21:48et partagez vos souvenirs,
21:50vos émotions sur Gasquet
21:51et vos désaccords
21:52s'il y en a
21:52avec tout ce que je viens de dire.
21:53Et si cette vidéo vous a plu,
21:54vous aimerez sûrement
21:55celle qu'on a consacrée
21:56à la génération de français
21:57avec Gasquet
21:58et on vous explique
21:59pourquoi il n'y a pas eu
22:00de grand chelème
22:00dans cette génération.
22:01Ciao !

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