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  • 05/06/2025

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00:00La revue de presse d'Europe 1, Olivier Delagarde, on commence avec la femme du jour.
00:05Oui, et même celle de la quinzaine, mon cher Dimitri, elle est partout ce matin en photo avec son petit tricot bleu
00:11qui contraste bien avec la couleur ocre de la terre battue et cette petite balle jaune dans laquelle elle tape fort,
00:17elle fait la lune du Figaro, du Parisien et bien sûr de l'équipe, elle, vous l'aurez compris, c'est Loïs Boisson,
00:23notre nouvelle championne au patronyme qui ouvre la voie à une infinité de jeux de mots.
00:27Alors Axel May nous a fait Loïs au Pays des Merveilles à l'instant.
00:32En page 2, l'équipe nous offre Boisson à Volonté, mais les jeux de mots n'ont qu'un temps,
00:38car ce qui fascine les commentateurs ce matin, c'est plutôt son jeu de jambes et son jeu tout court
00:43et puis il y a tous les ingrédients de la success story dont les gazettes sportives
00:47raffolent tant l'éternelle histoire du petit pousset ou de cendrillon qui devient princesse à Roland-Garros
00:53parce qu'il y a seulement quelques semaines, elle balançait ses coups droits vengeurs dans l'anonymat des tournois
00:58de Saint-Gaudin, Saint-Malo, Rouen ou Mâcon, rappelle Louis Boulet.
01:03Et la voilà sur le cours central de Roland-Garros devant 15 000 personnes en délire
01:07en train d'assister à la pulvérisation de la numéro 6 mondiale.
01:11Notre Loïs, répète-t-on à l'envie, n'émargeait qu'à la 361ème place.
01:16Alors après ce match, elle va grimper au classement, mais elle est également assurée d'empocher un chèque
01:20d'au moins 690 000 euros, soit plus que tout l'argent qu'elle a gagné depuis le début de sa guerrière.
01:27Mais tout cela ne lui monte pas à la tête, paraît-il.
01:29Et c'est d'ailleurs ce qui a sidéré la salle de presse hier, son apparent décontraction.
01:34Pas de joie démesurée, pas d'émotion qui dépasse, écrit encore l'équipe.
01:38Ici ou ailleurs, c'est pareil, c'est un match de tennis, a-t-elle déclaré.
01:41Et d'ajouter, mon rêve n'est pas d'atteindre la demi-finale, mais de gagner Roland-Garros.
01:47Voilà, Coco Gauffe prévenu.
01:49Coco Gauffe, qui soit dit en passant, question blague sur son nom, a dû avoir aussi un CM2 désopilé.
01:55On passe à un autre style de plaisanterie.
01:57Oui, concernant les finances publiques, vous me direz que vu l'état des déficits,
02:00le sujet ne prête pas complètement à cet ordre de rire, mais c'est sans compter sur CAC,
02:05le caricaturiste de l'opinion.
02:07À la une de son journal, il croque un François Bayrou plus placide que jamais.
02:11Le voilà qui vient présenter son projet budgétaire d'année blanche pour 2026.
02:16Face à lui, Marine Le Pen, dossier immigration sous le bras, esquisse un sourire.
02:21Année blanche, on est pour, dit-elle.
02:23Parce que c'est donc ce vers quoi nous nous dirigeons.
02:26La piste de l'année blanche, c'est d'ailleurs le gros titre des échos.
02:30Alors, rappelons que c'est le Figaro qui, le premier, recueillant les confidences de François Bayrou,
02:35révélait il y a 48 heures qu'il envisageait d'imposer une année blanche aux Français.
02:39De quoi s'agit-il ?
02:41Sébastien Dumoulin et Stéphane Loignon nous expliquent cela très bien.
02:44Dans les échos, cela consiste à figer les dépenses à leur niveau de l'année précédente,
02:49comme s'il n'y avait pas de croissance ni d'inflation.
02:51Bref, on reconduit les budgets des administrations à l'identique,
02:55on gèle le traitement des fonctionnaires, les retraites, les aides sociales au niveau 2025.
02:59Cela aurait le double avantage, explique le journal, de faire porter l'effort sur tous les Français
03:05et de produire un rendement significatif.
03:08Selon les estimations, une année blanche pourrait rapporter entre 15 et 25 milliards d'euros.
03:14C'est une sacrée fourchette, 15 à 25 milliards.
03:16Oui, et une fourchette qui s'explique parce qu'une année blanche,
03:20vous savez Dimitri, c'est un peu comme un film érotique.
03:22Il y a 50 nuances de gris et c'est pour cela que l'opinion parle de la piste explosive de l'année blanche.
03:29Parce qu'évidemment, il ne s'agit pas de tout geler, précise Marc Vigneault,
03:32compliqué d'annoncer par exemple que l'allocation adulte handicapé ne sera pas revalorisée.
03:37Et puis le Premier ministre doit s'attendre au défilé des pleureuses dans son bureau,
03:41qui, de l'hôpital public au monde de la culture, viendront la sébile à la main réclamer un peu de clémence
03:47au bourreau budgétaire, sans compter la gauche qui va hurler à l'assassinat de la veuve et de l'orphelin.
03:53Reste que, quoi que l'on en pense, l'année blanche.
03:56C'est la seule option crédible, estime Agnès Verdier-Molinier,
03:59la seule façon de faire des économies quand on n'a pas de majorité et un risque permanent de motion de censure.
04:05Quoi d'autre ce matin dans les journaux ?
04:07Ces révélations de West France ou comment faire des économies à bon compte,
04:10le journal affirme que l'ambassade de France en Irak n'est autre qu'un bâtiment appartenant à une famille juive spoliée,
04:17ce qui fait quand même un peu désordre, depuis plus de 50 ans.
04:19En dépit de toutes les relances, écrit Patrice Moignon, la France ne paye plus de loyer
04:23à la famille qui en est toujours propriétaire et désormais installée au Canada.
04:28C'est l'avocat Jean-Pierre Mignard qui a levé le lièvre.
04:30Réaction au ministère des Affaires étrangères contacté par le journal ?
04:35Eh bien, pas de réaction.
04:35Et on termine avec le grand désarroi des sondeurs.
04:38Parce que ce n'est plus un boulot de tenter de prédire l'avenir, Dimitri.
04:41C'est dans le Figaro, sous la plume de John Team Seed, que vous lirez cet intéressant sujet.
04:46Ces conditions-là, c'est l'incertitude totale quant à savoir qui sera réellement candidat à la présidentielle dans deux ans.
04:52À gauche, on ne sait pas.
04:53À droite, non plus.
04:55Au centre, on est dans le flou.
04:56Et même au RN, on ignore qui de Le Pen ou Bardella sera sur la ligne de départ.
05:00Comment, du coup, voulez-vous tester quoi que ce soit ?
05:04Le système politique est complètement déréglé, explique Bristin Turiel, patron d'Ipsos.
05:08Aucune figure ne s'impose naturellement.
05:10Il n'y a plus de règles, plus de mode de désignation des candidats.
05:13On ne sait même pas s'il y aura des primaires à gauche et au sein du bloc central.
05:17Bref, la vie politique, pour le moment, c'est un peu comme Roland-Garros.
05:21Rien ne se passe comme prévu.
05:23Reste juste à savoir qui peut être la Loïse Boisson de la prochaine présidentielle.
05:28Et la boucle est bouclée.
05:29Merci beaucoup Olivier Delagarde, la revue de presse sur Europe 1.

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