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  • 04/06/2025

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Transcription
00:00Il me reste 5 minutes, j'aimerais beaucoup qu'on parle de Mohamed Amra, maintenant directement, si vous êtes d'accord Jules Torres, une extraction de prisonniers qui interpelle Mohamed Amra, je le rappelle, poursuivi pour meurtre en bande organisée, qui sera donc transféré la semaine prochaine de la prison ultra sécurisée de Condé-sur-Sarthe vers Paris, il sera interrogé dans le cadre de son enquête, de l'enquête sur son évasion en mai 2024 qui a causé la mort, je le rappelle, de deux agents pénitentiaires, alors on va écouter Bruno Retailleau qui s'est dit contre ce transfert de Mohamed Amra, il souhaite que la juge se déplace, il était sur RTL ce matin.
00:30On voit bien que chaque extraction, non seulement consomme des moyens, les moyens du ministère de l'Intérieur, ça coûte cher aux contribuables, mais surtout, à chaque fois ce sont des risques, simplement dans la loi narcotrafic, il y a un dispositif qui rendra obligatoire précisément l'audition de ces gens-là par visioconférence, c'est fondamental, parce que sinon, nos policiers, nos gendarmes, les agents de la pénitentiaire, peuvent risquer leur vie, faire sortir des types aussi dangereux d'une prison, ce sont des risques majeurs, donc il faut que nous nous y adaptions,
00:59et qu'on entende soit que le juge se déplace, soit qu'il y ait une visioconférence.
01:03Faut-il transférer Mohamed Amra ? Je rappelle que c'est un transfert sous haute sécurité. Pourquoi la juge ne se déplace-t-elle pas ?
01:11C'est une très bonne question. Je pense que les Français, quand ils entendent justement cette question, sont heurtés, se demandent même comment ça peut exister.
01:21Mohamed Amra, il est, depuis son arrestation en Roumanie, dans la prison de Condé-sur-Sarte, l'une des prisons les plus sécurisées de France.
01:31Je pense qu'un magistrat peut, objectivement, se rendre dans cette prison ultra-sécurisée, pour faire ce qu'il a à faire.
01:39Et donc moi, je ne comprends pas...
01:40Alors, on argumente, on saute son endurage en disant qu'il faut que l'interrogatoire soit de bonne qualité,
01:45que ce sera mieux si ça fait ses ailes que sur place, qu'elle doit se déplacer avec des personnes,
01:50et elle veut aussi envoyer un message fort.
01:52Que la magistrate se déplace avec des personnes, me semble plus simple à organiser,
01:57que le déplacement de Mohamed Amra avec le GIGN.
01:59Surtout quand on sait que la justice est exempte.
02:01Donc voilà, encore une fois, on ne comprend pas, c'est cette justice devenue folle,
02:05où on n'est plus intéressé, finalement, par les droits de Mohamed Amra, qui a du sang sur les mains.
02:11Je rappelle quand même qu'à un Carville, il y a trois policiers qui ont été blessés, il y en a deux qui sont morts.
02:16Un qui devait être père de famille seulement quelques semaines après sa mort.
02:21Donc, au moins les droits de la défense de Mohamed Amra, je n'en ai plus rien à faire.
02:25Et ça choque l'opinion publique, aujourd'hui.
02:27Bien sûr, ça choque l'opinion publique.
02:27Ils ne comprennent pas qu'aujourd'hui, des magistrats, des juges d'instruction,
02:31décident que ce monsieur doit faire des dizaines de kilomètres pour participer à l'enquête.
02:37Avec un dispositif colossal, le GIGN.
02:40Et un dispositif colossal.
02:41Très coûteux.
02:43Non mais, bien sûr, je suis d'accord, Bruno Retailleau a raison.
02:46On ne va pas demander à des forces de l'ordre de risquer leur vie pour faire cet interrogatoire.
02:52Mais juste si on prend un tout petit peu de recul et qu'on se dit, là on est en train de faire sur l'objet du débat.
02:57Vous vous rendez compte quand même d'où on en est arrivé en France ?
03:01Qu'on se dise qu'on ne peut plus transférer un prisonnier pour un interrogatoire.
03:05Parce qu'on craint qu'il y ait des bandes de trafiquants qui viennent faire une évasion en butant, comme des chiens, des policiers et des agents de la pénitentiaire.
03:16On en est arrivé là.
03:17Ça veut dire, il faut quand même pointer ce problème du doigt quand on parle des questions d'insécurité.
03:23Et qu'est-ce que ça dit ?
03:24Mais ça dit que là, on est en train d'aller de plus en plus vers une logique où les mafias de drogue prennent du terrain, essayent de concurrencer l'État, essayent de gagner leur bras de fer avec l'État.
03:37Et qu'elles sont quand même arrivées à une situation où l'État dit, un truc aussi simple qu'un transfert de prisonniers pour un interrogatoire,
03:44Eh bien, on a trop peur de l'organiser.
03:47Et rationnellement, d'avoir peur.
03:49Mais je trouve ça quand même sidérant qu'on soit là en 2025 à faire le constat qu'on ne peut plus faire un déplacement de prisonnier pour l'interroger
03:57sans avoir un débat à la radio sur le risque de mort que prennent les policiers.
04:03Je trouve ça incroyable.

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