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  • 03/06/2025

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Transcription
00:00Bonjour Emmanuel Ducrot. Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:03Vous nous parlez, vous, ce matin de la statue en cire d'Emmanuel Macron
00:07qui a été kidnappée hier au musée Grévin par des militants de l'ONG Greenpeace.
00:11Et ils l'ont ensuite déposée devant l'ambassade de Russie à Paris.
00:15Greenpeace entend protester contre le maintien des liens économiques entre la France et Moscou.
00:20On pouvait lire sur des panonceaux les écriteaux listant les produits concernés par ces liens,
00:25les engrais chimiques, l'uranium et le gaz.
00:27Message, l'Ukraine brûle, les affaires continuent.
00:29C'est un dossier happening dont Greenpeace est coutumier essentiellement
00:33quand les caisses sont vides et qu'il a besoin de les remplir.
00:35Oui mais vous doutez de la sincérité de l'action de Greenpeace.
00:38Ça c'est le moins qu'on puisse dire.
00:39Cette action mal fagotée tape complètement à côté
00:42comme si chez Greenpeace on rechignait à se tenir au courant et à simplement observer les faits.
00:47La question des engrais par exemple, elle est intéressante
00:49puisque l'Europe, avec la pluie de la France,
00:52vient de décider d'appliquer aux engrais russes d'énormes surtaxes à l'importation.
00:56C'était la semaine passée. Des taxes qui vont aller crescendo jusqu'à 2028
01:00pour justement ne pas financer la guerre et qui vont pénaliser avant tout
01:04la première agriculture européenne, la nôtre.
01:07Supposer que la France puisse être complice quand justement elle se handicap
01:11pour ne pas alimenter la machine, Greenpeace n'a rien compris au film.
01:15Et pour l'uranium, c'est un peu plus sérieux ?
01:17Ça c'est un vieux mythe largement alimenté par les antinucléaires de Greenpeace.
01:21La France dépendrait du l'uranium russe, ce qui est absolument faux.
01:25La Russie était avant-guerre son septième fournisseur,
01:28moins de 5% des volumes.
01:29Aujourd'hui, c'est totalement résiduel.
01:31La France ne signe plus de contrat avec Rosatom,
01:34mais la ficelle est grosse.
01:35Greenpeace parle simplement à ses bailleurs de fonds historiques,
01:38les antinucléaires, en comptant sur le réflexe de Pavlov.
01:41Bon, sur le gaz maintenant, c'est quand même le gros morceau.
01:43Ah bah parlons-en du gaz, parlons-en.
01:45Oui, l'Europe, et pas seulement la France, est dépendante du gaz russe.
01:48C'est un fait et on peut le déplorer.
01:50Mais cette dépendance, elle a des raisons.
01:53Qui a promu pendant des années un antinucléarisme forcené dans toute l'Europe
01:57à grand renfort de mensonges pour ralentir le nucléaire,
02:00décarboner et pousser à son arrêt dans de nombreux pays ?
02:02Qui ? Eh bien Greenpeace.
02:04Et ce lobbying ahurissant a abouti à la désastreuse sortie du nucléaire en Allemagne,
02:08applaudi dès demain par l'ONG comme un exemple ultime,
02:12même s'il suppose un recours massif au gaz russe
02:14pour pallier les insuffisances des renouvelables.
02:16Alors venir aujourd'hui se plaindre de la dépendance au gaz russe
02:20qui découle directement de ce qu'on a défendu pendant des décennies,
02:23en en connaissant les implications, c'est-à-dire la dépendance à la Russie,
02:27on a rarement fait plus malhonnête.
02:29D'autant Greenpeace, qui prétend aujourd'hui qu'elle lutte contre les énergies fossiles,
02:33a pendant très longtemps défini le gaz naturel comme neutre
02:36dans son échelle de classement des énergies,
02:38parce qu'il était supposé être une énergie de transition vers le grand bobard du tout renouvelable.
02:43Les cris d'orfraie de Greenpeace devant l'ambassade de Russie sont en toque,
02:47aussi authentiques que la statue de cire d'Emmanuel Macron.
02:56Et pour ceux qui se posent la question, la statue devrait être rendue au musée Greenpeace.
03:01On est rassurés pour la statue d'Emmanuel Macron, merci.

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