Alta Ares, la détection des drones par l'IA ou comment repérer l'invisible

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00:00Christophe, excuse-moi. L'autre pépite de ce soir, c'est vous, Adrien Canter. Bonsoir.

00:05Bonsoir, Elisabeth.

00:05Vous êtes le CEO d'Alta Ares. Vous aussi, vous êtes jeune, vous avez 28 ans.

00:10Alta Ares existe depuis ?

00:12Deux ans.

00:13Alors vous, c'est la partie militaire, la partie drone.

00:17Vous permettez aux pilotes de voir ce que l'œil ne voit pas en situation de stress.

00:23Quand on est stressé, on ne voit pas bien ?

00:24Exactement.

00:25Il y a ce qu'on appelle la charge cognitive, qui est quelque chose auquel font face énormément de militaires aujourd'hui,

00:32notamment en Europe de l'Est et en Ukraine tout particulièrement,

00:35parce qu'Alta Ares est une société française, mais qui est née en Ukraine il y a à peu près deux ans.

00:39Donc en pleine guerre.

00:41En pleine guerre, exactement. Sud-Est de Zaporizhia, suite à une expression de besoin de l'armée ukrainienne.

00:46Donc ça vient d'une demande.

00:48D'une demande.

00:49C'est formidable, c'est une vraie entreprise, d'entrepreneuriat.

00:51On est proche du client, du end-user.

00:54Pour reprendre les termes exacts.

00:56On est toujours dans cet écosystème, je reprends ce que disait Hugo, pour un bien d'aéro.

01:01Exactement.

01:02Et l'objectif pour Alta Ares, c'est d'apporter une couche d'IA à des systèmes déjà existants,

01:07et certains très performants, dont ceux de Thalès,

01:10qui sont pour certains utilisés par les forces armées françaises et européennes de manière générale,

01:16et apporter une petite couche d'IA pour les améliorer,

01:18et réduire ce cycle d'itération qui va très très vite en raison de la guerre où il y a beaucoup d'innovations.

01:23Donc votre premier client, ça a été l'armée ukrainienne.

01:27Thalès, vous travaillez ensemble.

01:29Tout à fait.

01:30Thalès vous a démarché en quelque sorte pour pouvoir répondre à cette demande.

01:36Aujourd'hui, ça veut dire que vous équipez, comment ça se passe ?

01:39Vous équipez des personnes à Kiev, aussi ailleurs ?

01:42Plutôt sur la ligne de front qu'à Kiev.

01:44On est très proche de l'opérateur.

01:46D'accord.

01:47Ce sont des algorithmes qui vont analyser du pixel.

01:49Comment ça fonctionne ?

01:50Ça va être directement soit sur le drone, ce qu'on appelle de l'intelligence artificielle embarquée,

01:55ou alors sur la tablette, directement au niveau du poste de commandement,

01:59où là il y aura beaucoup de flux vidéo, donc beaucoup d'informations,

02:02et là où la charge cognitive atteint son paroxysme,

02:05et Altares vient un petit peu fluidifier certains processus de décision qui sont très lourds.

02:11Et il y a effectivement ce vrai besoin aujourd'hui technologique en Ukraine auquel on répond.

02:15Parce que vous, l'inspiration, c'est que pendant vos études, vous viviez en Ukraine.

02:19J'ai fait une partie de mon parcours, effectivement, universitaire en Ukraine.

02:22Pour des raisons ?

02:23Pour des raisons, parce que le pays est très intéressant, c'est l'Europe,

02:27et moi je suis aussi un passionné, peut-être pas d'aviation,

02:31mais de ce très beau continent qu'est l'Europe.

02:34Et lorsque l'Ukraine est attaquée, déjà en 2015, puis en 2022,

02:38il y a eu ce sursaut chez beaucoup d'ingénieurs,

02:40mais aussi de personnes qui croient dans ce rêve européen

02:44qu'on a mis si longtemps à bâtir et qui aujourd'hui est menacé,

02:46et auquel on cherche à répondre aujourd'hui.

02:49avec...

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