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À l’extérieur, son père avait l’image d’un homme droit, respecté, presque irréprochable. Mais à la maison, c’était un tout autre visage. Le silence était de mise, les regards baissés, la peur ancrée dans chaque geste. Un mot de travers, un bruit trop fort, et la tension explosait. Il faisait régner la terreur, sans relâche. Cris, menaces, parfois pire… L’enfance s’est vécue sous la peur, pas sous l’amour. Elle a grandi en apprenant à se faire petite, à anticiper, à survivre. Aujourd’hui, elle ose raconter. Parce que le silence protège trop souvent ceux qui détruisent. Et que parler, c’est déjà reprendre le pouvoir.
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00:00J'ai vu ma mère se faire casser les côtes, j'ai vu mon frère se faire frapper.
00:05J'ai eu une pelade à l'âge de 6 ans parce qu'il m'avait portée par les cheveux.
00:09Mon père a un problème avec l'alcool et quand il est alcoolisé, il devient violent.
00:14Tu te sens en danger quand t'es chez toi, tu vis dans la peur.
00:17Mon père a un problème avec l'alcool.
00:20C'est deux personnes très différentes quand il est sobre et quand il est alcoolisé.
00:23Et quand il est alcoolisé, il devient violent.
00:26Malheureusement, je l'ai plus vu alcoolisé que sobre, forcément.
00:29Pour des raisons qui sont à chaque fois hyper minimes.
00:32C'est des chambres pas rangées.
00:36C'est vraiment des détails qui le faisaient un peu péter un calme.
00:40Après, je pense que le problème venait pas de ce qu'on faisait.
00:43C'était ses problèmes à lui qui ressortaient.
00:45Et du coup, effectivement, j'ai vécu des scènes assez violentes.
00:48J'ai eu une pelade à l'âge de 6 ans parce qu'il m'avait portée par les cheveux.
00:52Toute cette partie du crâne où j'avais plus de cheveux.
00:53Parce que du coup, la pelade, c'est aussi beaucoup de stress.
00:55J'ai vu ma mère se faire casser les côtes.
00:58J'ai vu mon frère se faire frapper.
01:00J'ai vu des choses assez violentes.
01:03Tu te sens en danger quand t'es chez toi.
01:05Tu vis dans la peur.
01:06Ma mère, dans les moments, les instants violents, elle nous protégeait.
01:09Elle avait pas spécialement envie de voir ses enfants se faire frapper non plus.
01:12Après, j'ai pas envie de parler en son nom.
01:14Je sais pas.
01:15Mais je pense qu'elle était un peu tirée entre eux.
01:18Malgré tout, je pense qu'elle a été amoureuse de mon père.
01:20C'est compliqué quand t'as quelqu'un qui t'aime, qui te dit je vais changer.
01:23Bah t'y crois.
01:24Mais bon, tu comprends à un moment que ça changera pas.
01:27Mais du coup, elle essayait de nous protéger au maximum.
01:30Mais tu sentais aussi que partir, c'était aussi assumer.
01:34Et je pense qu'il faut du temps pour assumer.
01:37S'avouer à soi-même que t'as besoin d'aide.
01:39Et que là, il faut partir.
01:41Et dans ce genre de situation, on t'apprend à ne rien dire.
01:44Et tu te perds un peu aussi là-dedans.
01:45Parce que t'as pas trop envie que ça se sache.
01:47C'est-à-dire que t'as pas de normalité à la maison.
01:49T'as un peu envie d'être normale quand t'es pas chez toi.
01:52Donc, il y a peu de gens qui le savaient.
01:53Après aussi, tu comprends rapidement que les gens veulent pas savoir.
01:56Quand j'étais petite, j'avais un hématome de la taille de ma petite jambe de l'époque.
02:01Ça avait dû être un chouille plus violent que d'habitude.
02:05Et je crois que c'est ma mère qui a dit ok, on va porter plainte.
02:08Donc, on y a été.
02:08Mais je sais que quand j'étais petite, une assistante sociale est venue chez nous.
02:11Je crois que c'était suite à ça.
02:13Pareil, enfin, j'ai pas envie de cracher sur tout ce qui a été fait.
02:17Mais l'assistante sociale a pas...
02:19Enfin, c'est facile de faire genre que tout va bien.
02:22Si tu poses pas les bonnes questions, si t'adresses pas aux bonnes choses,
02:25si t'as pas envie de voir, en fait, tu vois pas.
02:26Donc, à la suite de ça, mon père n'a pas eu de peine de prison.
02:30Mais il a été obligé d'aller en cure de désintoxication.
02:32Enfin, il a fait beaucoup de cures dans sa vie.
02:35Et voilà, ça n'a pas fonctionné.
02:36On a réussi à partir.
02:38Enfin, c'est compliqué de partir toujours.
02:40Et c'est compliqué de convaincre ta mère de partir.
02:42Ça a été dur.
02:43Et c'est quand nous, on a dit, là, c'est plus possible.
02:46Stop, on s'en va.
02:47Quand c'est ces enfants qui ont vraiment pris le lead,
02:49je pense qu'elle lui a eu un éclair de lucidité.
02:51Et elle s'est dit, OK, on s'en va.
02:52Sauf qu'on se retrouve tous les trois, donc mon frère, ma mère et moi.
02:55Et là, on se dit, OK, on va commencer un peu à respirer,
02:57à avoir une vie un peu plus normale.
03:00Et après, du coup, à cette période-là,
03:01ma mère a fait une très mauvaise rencontre.
03:03Et avec mon frère, très vite, on lui a dit,
03:05on le sent pas.
03:06Franchement, on n'y va pas.
03:08Elle nous a pas écoutés.
03:09Vraiment, à ce moment-là, elle a pensé qu'à elle.
03:11Et on s'est pas trompés.
03:12On est retournés dans un environnement violent,
03:13mais très psychologique,
03:15où c'était quelqu'un de très manipulateur,
03:18qui nous aimait pas en tant qu'enfant.
03:20Je pense qu'il était quelqu'un de très jaloux,
03:22très mauvais.
03:23Il s'est déjà battu avec mon frère.
03:24Voilà, c'est pas anodin.
03:25Et à ce moment-là, ma mère n'a pas réagi.
03:27Enfin, moi, je considère qu'à ce moment-là,
03:28tu quittes la personne.
03:29Tu poses pas question de la faute.
03:30C'est qui a lancé quoi,
03:32qui a donné le premier coup.
03:33C'est que tu touches pas à mon enfant,
03:34surtout avec ce qui s'est passé.
03:35À ce moment-là, elle est restée.
03:38Il avait posé une caméra chez nous.
03:40On l'a vue après.
03:41On le savait pas.
03:42Voilà, j'avais 16, 17 ans.
03:43Parfois, tu fais des trucs
03:44que tu dis pas à tes parents.
03:47Il voulait ma mère que pour lui.
03:49Il voulait la posséder un peu, je pense.
03:51Et non.
03:52Du coup, moi, je suis restée.
03:53Mon frère est partie.
03:54Et j'étais pas chez moi.
03:56Dès qu'il pouvait me rabaisser,
03:58il me rabaissait.
03:59Un jour, je l'ai énervé.
04:00Je pourrais pas vous dire pourquoi.
04:01Il a tapé contre le mur.
04:03Il m'a regardé.
04:03Il m'a dit une espèce de petite pucelle.
04:06Il m'a dit une petite pucelle à l'époque.
04:08J'étais genre, oh, oh, oh.
04:09Stop.
04:10Un truc genre, espèce de petite pucelle
04:12qui passe sa vie dans le frigo.
04:13Un truc comme ça, vraiment.
04:14J'étais là, ah, yes, c'est bonsoir.
04:16Enchantée.
04:17Ça a été une période très compliquée
04:18parce qu'il y avait ça.
04:19Et il y avait surtout ma mère qui faisait rien.
04:21Elle avait en face d'elle
04:22des enfants en souffrance
04:24qui venaient de souffrir
04:25pendant une dizaine d'années,
04:27qui ressouffraient
04:28entre guillemets à cause d'elle.
04:30Et ça ne percutait pas.
04:32À cette période-là,
04:33j'étais en colère,
04:35mais contre elle, contre la vie.
04:36Je ne sais pas ce que j'ai fait
04:37dans une vie antérieure,
04:38mais merci de me laisser tranquille.
04:40À un moment,
04:40tu n'as plus envie d'être en colère.
04:42C'est trop fatigant d'être en colère.
04:43Mais ma mère, oui, je lui en veux,
04:45mais j'en veux.
04:46J'en ai tellement voulu
04:47qu'à un moment,
04:48je me suis dit,
04:49soit je suis trop en colère
04:51pour la garder dans ma vie
04:52et c'est fini.
04:54Soit j'accepte
04:56et j'arrête d'être en colère.
04:58Donc j'ai arrêté d'être en colère.
05:01Pendant longtemps,
05:02je pouvais en vouloir à mon père
05:03parce que c'était quelque chose
05:06de palpable,
05:06c'était physique.
05:07La mère, c'est beaucoup plus compliqué
05:08parce que c'est déjà quelqu'un
05:10qui a vécu les mêmes choses.
05:13Sauf que pendant longtemps,
05:14tu te dis,
05:14je ne peux pas lui en vouloir,
05:15je ne peux pas lui en vouloir.
05:16Et puis à un moment,
05:16tu as envie de lui dire,
05:17non mais attends,
05:18tu fais exprès.
05:19Il ne fallait pas faire d'enfant
05:20si tu n'en voulais pas.
05:21Toute ma vie,
05:22je me suis dit,
05:24ok, ça c'est ma vie.
05:25C'est ce que je mérite,
05:26c'est que de la violence.
05:27des mauvaises rencontres,
05:29des gens qui s'en foutent
05:30parce que j'ai considéré
05:31que ma mère s'en foutait.
05:32À ce moment-là,
05:33j'étais là,
05:33ok, de toute façon,
05:35elle a mis en danger
05:35ses enfants toute sa vie.
05:40Donc à ce moment-là,
05:40j'avais l'impression
05:43que c'était la vie
05:44que j'allais mener.
05:45Et en fait,
05:46quand tu te construis
05:47dans ce genre d'environnement,
05:48déjà la vision de ta personne
05:49est compliquée
05:51parce que c'est ce que je te disais,
05:53quand les deux personnes
05:54normalement constituées
05:54pour t'aimer,
05:55t'aimes pas
05:56ou t'aimes mal
05:57ou te font du mal,
05:59je me disais,
05:59mais en fait,
06:00dans ma tête,
06:01je me disais,
06:01mais si même ces deux personnes-là
06:02qui sont normalement,
06:04qui doivent t'aimer énormément,
06:07ne t'aiment pas,
06:08qui sur cette terre
06:09est capable de t'aimer ?
06:10Pas personne.
06:12Tu te construis
06:13dans un environnement
06:14où tu as l'impression
06:15que personne ne veut t'aider
06:16parce qu'on n'en parle pas,
06:18parce qu'il ne faut pas en parler.
06:20Tout est extrêmement minimisé.
06:22Il y a eu des moments
06:23où déjà ton cerveau
06:24qui occulte une grande partie
06:25des trucs,
06:26les gens qui minimisent.
06:27Un moment,
06:27je me suis dit,
06:28mais en fait,
06:29vas-y,
06:29c'est rien passé dans ta vie.
06:32Tout va bien.
06:33Ce n'est pas deux,
06:34trois petits coups
06:35et un mec un peu chelou
06:36qui vont faire que,
06:37tu vois.
06:37Donc,
06:38tu minimises tout
06:38et en fait,
06:39du coup,
06:39tu es en perpétuel battle
06:41avec toi-même
06:41parce que tu te dis,
06:43non,
06:43mais finalement,
06:43ça va,
06:44ce n'est pas si grave
06:44et en même temps,
06:45tu es là,
06:45ouais,
06:45mais alors,
06:46ce n'est pas si grave
06:46mais je suis dans un état,
06:48je suis dans un mal-être extrême
06:49donc tu te dis,
06:50ok,
06:50je suis hyper faible
06:51en fait,
06:51si je n'arrive pas
06:51à supporter des trucs
06:53qui ne sont pas si graves.
06:54Tout ce vécu,
06:55pour moi,
06:55pendant très longtemps,
06:56ça a été mon excuse
06:58pour tout.
07:00Dès que j'avais une petite épreuve
07:01mais des choses minimes,
07:03enfin,
07:03tu vois,
07:04mais des choses
07:05que je ne supportais pas,
07:06moi,
07:06je disais,
07:06c'est normal en fait
07:07avec ce que tu as vécu,
07:09c'est logique,
07:09de toute façon,
07:09tu mérites que ça.
07:11En gros,
07:11j'ai tellement,
07:12selon moi,
07:12pas assez reçu d'amour,
07:14je manquais tellement d'amour
07:15que j'allais en chercher
07:16un peu n'importe où
07:18et que j'en attendais
07:19beaucoup trop des gens.
07:20J'essayais de combler
07:21un vide
07:22mais qui était tellement profond
07:24que c'était incomblable,
07:26ça ne se dit pas.
07:28Je n'aime pas trop parler de ça
07:29mais je sais qu'aujourd'hui,
07:32j'ai essayé de combler ce manque
07:34par la nourriture beaucoup
07:35et que,
07:37je ne sais pas comment expliquer,
07:38mais ça me rassurait
07:39d'être un peu hors norme.
07:42vraiment de ne pas être
07:44dans les normes.
07:45Du coup,
07:45je me suis créée
07:46un petit peu
07:46cette barrière physique
07:47où je me faisais du mal
07:49à moi toute seule
07:50parce que j'avais un problème
07:52avec la nourriture.
07:55J'étais un peu...
07:57Je faisais des petites crises
07:58de boulimie.
08:02J'ai pris beaucoup de poids,
08:03j'ai perdu beaucoup de poids,
08:04j'en ai repris beaucoup.
08:05J'ai fait toujours
08:05un peu de yo-yo
08:06mais ça m'a toujours rassurée
08:07d'avoir un peu
08:08des kilos en trop
08:11parce que c'était ma barrière.
08:13Ça me rassurait.
08:14Je sais que j'ai été
08:15beaucoup en manque
08:16de reconnaissance
08:17et en même temps,
08:19je n'avais pas envie
08:20qu'on me dise
08:20que j'étais une victime.
08:22En fait,
08:23j'ai mis du temps
08:23à comprendre
08:24que j'étais
08:26trop focalisée là-dessus.
08:29J'étais tellement habituée
08:30à me prendre des claques
08:31que de manière générale,
08:33j'attendais toujours
08:34une claque,
08:34j'attendais toujours
08:35un revers de la vie
08:36et finalement,
08:37tu te rends compte
08:37que plus je te l'attends,
08:38plus je te provoque.
08:39J'ai accepté
08:40beaucoup de choses
08:41en amour
08:42que je n'aurais jamais dû accepter,
08:44des choses très violentes
08:45moralement,
08:46pas physiquement.
08:47J'ai accepté...
08:49Je me dis
08:50qu'il peut certainement
08:50tomber sur cette vidéo
08:51et je n'ai pas non plus
08:51eu envie de faire du mal
08:52à cette personne.
08:53Même s'il m'a fait
08:54beaucoup de mal,
08:54je n'ai pas forcément
08:55envie de lui en faire non plus
08:55mais j'ai accepté
08:57quelqu'un
08:58qui avait un petit souci
09:00avec l'alcool
09:00et j'étais genre
09:02tranquille,
09:03je connais,
09:04c'est bon,
09:05c'est nickel,
09:06vas-y, fonce,
09:07tu connais.
09:08J'ai accepté
09:09l'infidélité,
09:10j'ai accepté
09:11d'être le second choix.
09:12Je pense aussi
09:13à l'inverse
09:13que j'ai été aussi
09:14quelqu'un de toxique.
09:15Dans ma toute première
09:16relation amoureuse,
09:17j'étais avec quelqu'un
09:18de petit big up
09:19si tu me regardes,
09:20de très bien
09:20mais avec beaucoup
09:22de recul aujourd'hui,
09:24j'étais dans ce même schéma
09:25où je lui ai demandé
09:25énormément
09:26et j'étais
09:27toxique,
09:29je pouvais être
09:30très violente
09:31dans mes propos,
09:32il fallait que j'ai
09:33un peu cet ascendant,
09:34j'avais l'impression
09:35qu'il fallait que
09:37j'ai le contrôle
09:38que je n'avais pas eu
09:39toutes ces années
09:39et je pense que
09:40j'ai été quelqu'un
09:40de toxique
09:41avec cette personne.
09:43Ça me fait du mal
09:44d'avoir été quelqu'un
09:45de toxique
09:46avec une très belle
09:47personne en plus
09:47mais
09:48oui,
09:51je pense que
09:51c'était trop tôt
09:52de toute façon
09:52et je sais que
09:53j'ai arrêté
09:55de m'autoflageller
09:56beaucoup
09:56mais c'est compliqué
09:58là,
09:59ça va mieux
09:59depuis une petite année.
10:01Le jour où j'ai compris
10:01que je n'arriverais pas
10:02toute seule,
10:03c'est là aussi
10:04où je me suis dit
10:05que j'avais grandi
10:06parce que toujours
10:07dans cette optique
10:07de tu ne dis rien,
10:08tu es dans le déni,
10:09tu minimises,
10:10tu te dis
10:10c'est bon,
10:10je vais me sortir
10:11de là toute seule,
10:11je suis forte
10:12et le jour où
10:13je me suis dit
10:14non,
10:14tu n'y arriveras pas
10:15toute seule,
10:16c'est ce jour-là
10:16où j'ai vraiment
10:17considéré
10:17que j'avais envie
10:18d'aller mieux.
10:19Je fais une thérapie,
10:21voilà,
10:23c'est un peu
10:24alcoolique anonyme,
10:25voilà,
10:26je suis sobre depuis.
10:27Non mais
10:28oui,
10:28je me suis fait aider
10:29par une professionnelle.
10:31C'est vrai que
10:32le fait
10:32de me détacher
10:33de tout ça,
10:34de prendre un peu
10:34de recul
10:35a eu un impact
10:36hyper positif
10:37dans ma vie.
10:39Aujourd'hui,
10:40déjà,
10:41je suis moins fatiguée,
10:42j'ai retrouvé
10:42de l'énergie
10:43et surtout,
10:45en fait,
10:46j'ai l'impression
10:46de vivre pour moi
10:47alors qu'avant,
10:48je ne vivais pas pour moi.
10:49Je me sens mieux.
10:50Entre l'année dernière
10:51et maintenant,
10:52ma vie n'a pas changé
10:53mais tout a changé
10:54pour moi,
10:55mais de manière
10:55hyper positive.
10:56Aujourd'hui,
10:57la seule personne
10:58que je priorise
10:58dans ma vie,
10:58c'est moi
10:59alors qu'avant,
10:59je priorisais tout le monde
11:00sauf moi
11:01et en fait,
11:02j'ai compris
11:02que tant que
11:04je ne serais pas bien
11:05avec moi-même,
11:06je ne serais bien
11:07avec personne
11:08et le jour
11:09où j'ai compris ça,
11:10je me suis dit
11:11ok,
11:11j'ai envie
11:12d'être bien
11:12avec moi-même.
11:15Origine
11:16Sous-titrage Société Radio-Canada
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