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  • 02/06/2025
Sous pression face aux exigences européennes en matière de souveraineté numérique, Microsoft et Google multiplient les annonces. Centres de données locaux, contrôle renforcé des clés de chiffrement, partenariats avec des acteurs français : les géants du cloud veulent prouver qu’ils peuvent être “de confiance” mais Bruxelles reste vigilante.

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Transcription
00:00Autour de la table aujourd'hui dans Smartech, maître ITNU, Alexandra Itanu, bonjour.
00:08Bonjour Delphine.
00:09Vous êtes avocate donc chez ITNU Avocats.
00:11Henri Dagrin est également avec nous.
00:13Bonjour Henri.
00:14Bonjour Delphine.
00:14Délégué général du CIGREF et Philippe Legrand, président de Téléos.
00:19Bonjour.
00:19Bonjour Delphine.
00:20Bonjour à tous les trois, bonjour à tous ceux qui nous regardent aujourd'hui.
00:22On va commenter trois actualités, le retour probable possible, éventuel, à trois opérateurs mobiles en France.
00:30En tout cas, on va se poser la question.
00:31On va aussi parler de TikTok au Festival de Cannes.
00:34Est-ce qu'il faut arrêter tous ces partenariats ?
00:37Mais on commence avec le cloud américain.
00:40Et oui, parce que ça y est, on voit tous ces big tech qui sont en train de s'organiser pour rassurer l'Europe.
00:45Alors, est-ce qu'elles vont y arriver ?
00:47Pour lancer cette discussion, on convie tout de suite Yann Serra.
00:50Bonjour Yann.
00:51Bonjour Delphine.
00:53Grand porteur Magaïti.
00:55Alors, je voulais juste faire une petite introduction, Yann, en disant que le Financial Times lui-même s'était fait l'écho de cette tendance avec Google qui prend des mesures pour rassurer les utilisateurs du cloud de l'Union Européenne face aux inquiétudes suscitées par la menace Trump.
01:10Voilà un peu pour le contexte.
01:11Les choses sont clairement dites.
01:14Qu'est-ce que vous avez noté ?
01:15Parce qu'on a eu des conférences importantes avec la build chez Microsoft.
01:19On a eu la conférence Google, là, d'un secours.
01:22Je pensais à Google I.O.
01:22Ça m'échappe.
01:23Mais non, c'est pas la Google I.O.
01:24Google Summit.
01:26Merci, Cloud Summit.
01:27Quelles sont ces mesures qui sont censées rassurer les Européens et que prennent les big tech, Yann ?
01:33Alors, Delphine, pour tout vous dire, nous sommes dans une situation particulièrement ambiguë en ce moment même parce que Microsoft a fait, il y a quelques jours, ce que tout le monde redoutait depuis 10 ans.
01:46Sur ordre de Washington, ils ont coupé la messagerie du bureau du procureur de la Cour pénale internationale.
01:52Alors, j'ai un c'est pas vrai, j'ai un c'est pas vrai du côté de Henri Dagrin.
01:58Henri.
02:00Ce n'est pas ce qui s'est passé.
02:01En tous les cas, quand on analyse, c'est la CPI qui a coupé, qui aurait, je reste très très très prudent, qui aurait coupé effectivement la messagerie du procureur général, monsieur Kahn,
02:14pour éviter que ces conversations soient utilisées par un procureur américain dans le cadre des sanctions qui frappent la CPI au titre de la plainte,
02:31enfin de la plainte qui est instruite par la CPI contre le gouvernement Netanyahou, Maynami Netanyahou, dans le cadre du conflit à Gaza.
02:41Et donc, les équipes de la CPI auraient décidé de sortir les personnes qui sont sous sanctions américaines de Microsoft
02:54pour les porter sur une messagerie, en l'occurrence je crois Proton, Proton Mail, qui n'est pas soumise aux lois extraterritoriales de l'État américain.
03:07Ça demande beaucoup de prudence avant de dire qu'effectivement c'est Microsoft qui a coupé les services.
03:13Parce que si c'était le cas, ça serait tout à fait contraire aux annonces qui a été faites par Brad Smith le 30 avril à Bruxelles,
03:22où il venait voir l'Europe et il a dit si nous sommes mis sous tension, si l'administration Trump nous demande des restrictions d'usage sur nos produits à des entreprises américaines,
03:37nous attaquerons. Et donc, aujourd'hui, soyons prudents.
03:41Je ne suis pas en train de porter la parole de Microsoft, je suis en train d'appeler à la prudence sur ce sujet qui est absolument fondamental.
03:48C'est très bien, Henri, de faire cette mise au point, parce que c'est aussi ce que j'avais vu.
03:53Et effectivement, ça nous permet quand même de faire le lien et de continuer la conversation ensemble, Yann, avec les annonces de Brad Smith,
04:00qui a aussi rappelé qu'ils avaient eu des antécédents judiciaires, où ils s'étaient opposés justement à l'administration américaine pour protéger les données européennes.
04:10Alors, Yann, je vous laisse reprendre la main sur ces sujets, ces mesures qui sont censées nous rassurer.
04:14Alors, sur ce sujet, il est vrai que c'est, comme je disais, c'était ambigu, parce que, bon, effectivement, c'est totalement paradoxal
04:23qu'une semaine avant, Brad Smith ait fait une lettre, une lettre ouverte aux Européens, pleine d'emphase,
04:31où il annonçait qu'il investissait énormément, donc Brad Smith étant le numéro 2 de Microsoft,
04:36où ils investissaient énormément en Europe pour développer le cloud, et donc, il disait bien, pour la résilience des systèmes informatiques européens,
04:47donc y compris les emails, et aussi pour, bien évidemment, la souveraineté des données,
04:53donc qu'ils ne puissent pas être accédés par le gouvernement américain.
04:56Cette histoire, donc, de ces pays tombe quand même un petit peu mal.
05:02Ce n'est pas très clair. Moi, je ne suis pas aussi catégorique que vous sur le fait que, bon...
05:07Ça tombe bien, parce que le sujet, ce n'est pas celui-là, donc on ne va pas en débattre.
05:11Voilà, on n'est pas suffisamment experts et qualifiés sur ce sujet, ici, autour de la table,
05:17pour en dire davantage sur cette affaire.
05:19Donc, moi, je propose qu'on enchaîne sur, vraiment, les mesures très spécifiques
05:23ont été annoncées du côté de Microsoft, mais aussi de Google.
05:26Oui, alors, en fait, bon, ce qu'ils vont faire, c'est qu'ils vont...
05:30Ils ont concédé de revendre leur technologie à des entreprises locales.
05:36En l'occurrence, Google revend sa technologie cloud à Thales
05:42pour faire une société qui va s'appeler Sense,
05:45et Microsoft va revendre sa technologie d'Azure, donc c'est le nom de son cloud,
05:49à Orange et Capgemini, pour faire une entreprise, donc un cloud local
05:54qui va s'appeler Bleu.
05:57Et donc, en fait, l'idée, c'est que ce sont les copies conformes à chaque fois
06:02des clouds de Google Cloud ou d'Azure,
06:07et c'est donc sur des data centers qui sont physiquement installés en France,
06:12de droit français, exploités par des salariés français,
06:15et qui fonctionnent donc de manière étanche par rapport au cloud américain.
06:18Donc, vraiment, une garantie de ne pas être soumis, justement,
06:24à des injonctions américaines qui pourraient nuire
06:29à la souveraineté des décisions européennes.
06:33Alors, effectivement, moi, ça, ça m'a frappée.
06:35C'est l'insistance, en l'occurrence, c'est du côté de Microsoft en particulier,
06:39pour dire que non seulement les centres de données sont européens,
06:41mais en plus, ils seraient gérés par des personnes physiques ressortissants européens,
06:47fonctionnant selon le droit européen, avec toute une protection juridique
06:55vis-à-vis du droit américain, qui contraindrait dans tous les cas,
06:59même si, alors, sujet que n'envisage pas directement Brad Smith,
07:04mais dit éventuellement, si on nous demandait d'accéder aux données
07:08ou de couper le service cloud américain aux Européens,
07:14eh bien, la Corp serait contrainte, finalement, de s'y opposer,
07:18et ça pourrait aller jusque devant les tribunaux.
07:20Est-ce que vous, quand vous lisez, Maître Itéanus, ces mesures,
07:24d'un point de vue juridique, vous dites « ça tient ».
07:26Alors, déjà, il faut rappeler sur quels fondements
07:28est-ce que les services de renseignement américains
07:30peuvent avoir accès à des données qui sont localisées en Europe ?
07:33Donc, c'est notamment sur le Cloud Act et sur le FISA,
07:36qui sont deux législations américaines,
07:37qui vont permettre aux services de renseignement américains
07:39de demander à un prestataire américain,
07:41même s'il a des données qui sont localisées en France,
07:45d'ouvrir, entre guillemets, leur base de données
07:47pour avoir accès à ces données.
07:48Et, en fait, le prestataire n'a pas le droit de dire non.
07:50Donc, la seule manière, en fait,
07:52Corée et Microsoft de s'opposer à ces demandes,
07:54c'est de ne pas avoir techniquement la possibilité
07:57d'ouvrir cette base de données.
07:59Est-ce que c'est le cas dans ces offres-là ?
08:01Je ne sais pas, mais il faudrait regarder du côté de la technique,
08:03parce qu'à partir du moment où Microsoft a la possibilité...
08:05Mais il pourrait quand même y avoir une opposition
08:07qui se joue devant les tribunaux.
08:11Le Cloud Act et le FISA sont des lois extraterritoriales,
08:14c'est-à-dire qu'elles s'appliquent au-delà des États-Unis.
08:16Et c'est justement, on parle de souveraineté numérique de l'Europe,
08:19mais c'est la souveraineté numérique des États-Unis,
08:20qui est en jeu.
08:21Tant que ces lois-là existent...
08:22C'est l'indépendance contre...
08:23Exactement.
08:25Tant que ces lois-là existent,
08:26malheureusement, si on ne met pas des mesures techniques
08:28pour empêcher physiquement Microsoft
08:30de donner accès à ces données,
08:31Microsoft n'a aucune base juridique pour l'interdire.
08:35Alors, avant de vous donner la parole, Henri,
08:36je voulais justement sur la partie technique,
08:39Yann, vous interroger là-dessus.
08:42Quand on entend ces big tech nous dire,
08:44finalement, les données, vous avez les clés,
08:46déjà, de chiffrement.
08:47Ces données, elles sont chiffrées, vous avez les clés.
08:49Alors, il y a deux choses.
08:52C'est une assurance ?
08:53Alors, en fait, d'une manière globale,
08:56ces acteurs du cloud européen
08:59promettent effectivement de chiffrer les données
09:03et donc de les chiffrer.
09:05Bon, alors, on ne sait pas si ce n'est pas un peu indéchiffrable
09:08ou s'ils n'ont pas les clés quelque part.
09:10Enfin bon, ce n'est pas très clair.
09:11En revanche, ce qui se passe, c'est en France particulièrement,
09:16et c'est différent du reste de l'Europe,
09:18il y a des clouds qui sont, eux, soumis à,
09:24enfin, qui sont validés par quelque chose qui s'appelle
09:26le Secnum Cloud, qui est une validation
09:28qu'à l'heure actuelle, Bleu et Essence n'ont pas encore.
09:33Ils sont toujours en attente d'avoir cette validation.
09:34Et cette validation garantit l'étanchéité technique
09:39des clouds qui sont européens,
09:43donc censés être souverains,
09:44par rapport à leur modèle original aux États-Unis.
09:47C'est-à-dire que concrètement,
09:49au-delà de la législation qui fait
09:52qu'il n'y a que des salariés français
09:54qui ne sont pas soumis à aucune pression américaine
09:57de quelque sorte que ce soit, a priori,
10:00en fait, les données elles-mêmes
10:04ne sont même pas en réseau avec les clouds d'origine
10:08et donc ne peuvent même pas, par exemple,
10:11télécharger des règles qui font que ça va
10:13exfiltrer les données vers les Américains.
10:17Voilà. A priori, le label Secnum Cloud
10:22devrait garantir cela,
10:24devrait le garantir de manière officielle,
10:25mais sinon, normalement, c'est fait par défaut.
10:29C'est-à-dire qu'en fait, quand les Américains nous disent
10:31qu'ils installent des clouds souverains en Europe,
10:34c'est selon ces règles-là.
10:36C'est-à-dire qu'en fait, ils nous promettent
10:38que ce sera étanche techniquement.
10:41Voilà.
10:42Henri.
10:43D'abord, il faut ne pas...
10:46Il y a une confusion qui est entretenue
10:48entre le Cloud Act,
10:51qui d'ailleurs, cloud, ça ne veut pas dire nuage,
10:54ça veut dire, c'est un acronyme,
10:55qui veut dire Clarify Lawful Overseas Use of Data,
10:59ça veut dire que c'est une procédure
11:03qui est utilisée pour dire que la justice américaine,
11:06quand elle enquête sur un étranger,
11:10dès lors que les données sont portées
11:12par une entreprise américaine
11:13à l'extérieur des États-Unis,
11:16eh bien, la justice européenne peut y avoir accès.
11:19Ça, c'est dans le cadre...
11:20La justice américaine.
11:21Américaine.
11:22Américaine.
11:22Ça, c'est dans le cadre d'une procédure judiciaire.
11:25Et donc, publique.
11:27Oui, FISA, c'est vraiment le renseignement.
11:29En revanche, FISA, c'est tout à fait autre chose.
11:31La section 702 du Foreign Intelligence Surveillance Act,
11:35c'est un texte américain qui date de 1972,
11:39qui régule la façon dont les agences de renseignement américaines
11:42ont accès aux données des non-US personnes,
11:45que ce soit d'ailleurs des personnes physiques ou morales,
11:48de manière massive, a priori sans mandat judiciaire.
11:50De manière donc légale, mais secrète.
11:54Et donc, quand on vous parle,
11:55quand ces entreprises,
11:57que ce soit Google, que ce soit WS,
11:59ou que ce soit Microsoft,
12:00quand ils vous disent qu'on attaquera,
12:02ils parlent du Cloud Act.
12:04Ils parlent jamais du FISA.
12:05Parce que le FISA, ça doit rester secret.
12:09Et s'ils révèlent qu'il y a une saisine,
12:13une sollicitation de ces entreprises
12:15dans le cadre du FISA,
12:17ils sont soumis à un régime pénal.
12:22C'est du pénal.
12:22Oui, parce que là, on parle du renseignement.
12:24Donc on est vraiment sur...
12:25Et en plus, les gens qui vous disent que ça n'arrive pas,
12:27ce sont des gens qui ne sont pas habilités
12:29et qui n'ont pas le besoin d'en connaître.
12:31Sur le chiffrement, je vous ai vu réagir.
12:34Sur le chiffrement, sur le chiffrement,
12:36ce que l'on sait chiffrer,
12:37c'est les données qui sont en transit,
12:40les données qui sont stockées.
12:42On ne peut pas calculer des données
12:45dans ce qu'on appelle du SAS,
12:46du Software as a Service,
12:48puisque lorsque la donnée monte dans la CPU,
12:51elle est systématiquement en clair.
12:53Alors après, on vous raconte,
12:54oui, mais avec le confidential computing,
12:56on sait faire des bastions.
12:59C'est vrai pour se prémunir des attaques.
13:03Des attaques, donc des accès illégitimes.
13:07Mais dès lors que l'accès est légitime, légal,
13:10au titre notamment de la section 702 du FISA,
13:13la société doit vous donner l'administration
13:16qui permet d'accéder à ces données
13:17qui sont en clair.
13:19Et que vous ayez les clés ou pas les clés.
13:22Eh bien, ça, c'est clair.
13:23Eh bien, c'est clair.
13:24Philippe ?
13:24Non, mais c'est ça.
13:25Je pense que la réponse qui est apportée,
13:27en théorie,
13:28elle donne l'impression d'apporter tous les gages.
13:30Mais finalement, il faut bien savoir
13:32si on est dans une situation de marque blanche
13:34où bleu, finalement,
13:35c'est une marque blanche de azur,
13:37simplement déléguée
13:38ou en tout cas reproduite en France.
13:40Ou si vraiment,
13:40on est sur une délégation
13:41et une production de gestion.
13:43Une délégation de gestion et une production,
13:44un peu comme le principe de l'OEM,
13:46où là, il y a une vraie maîtrise technologique
13:47qui serait donnée,
13:48conférée à Orange, notamment,
13:50sur bleu.
13:50Et la question, elle est totalement là.
13:52Et ça résume un peu
13:53ce qu'on a dit à l'instant.
13:54Absolument.
13:55Et puis, il y a le sujet de la résilience aussi.
13:57Donc, il y aura des copies de sauvegarde du code
14:01qui seront déposées en Suisse
14:03de manière sécurisée
14:04pour garantir comme ça aux Européens
14:06de pouvoir avoir une continuité de service
14:09si jamais quelqu'un a appuyé sur un bouton
14:11pour que ça s'arrête.
14:13On en est là dans la situation aujourd'hui,
14:15dans le cloud ?
14:16Je voulais faire réagir Yann.
14:18Oui.
14:19Alors, en l'occurrence,
14:20ce qui se passe,
14:21c'est que dans tous les cas,
14:22de toute façon,
14:23dans ce genre de technologie,
14:24le revendeur,
14:26et particulièrement Thalès,
14:29qui est habitué à ce genre de choses,
14:30en fait, possède le code source,
14:31a accès au code source,
14:32ne serait-ce que pour vérifier.
14:34Bon, Thalès le fait systématiquement
14:35pour tout ce qui est armement.
14:37C'est-à-dire qu'en fait,
14:37ils ont les codes sources
14:38de tous les produits
14:39qu'ils achètent chez un tiers
14:41pour vérifier qu'il n'y a pas
14:43de bac d'or dedans.
14:44Donc, de toute façon,
14:45ils ont les codes sources.
14:46Après, ces codes sources,
14:48c'est uniquement pour vérifier.
14:50Et puis, bon,
14:50il y en a beaucoup
14:52de technologies dans le cloud.
14:54Il n'est pas vraiment envisagé,
14:57par exemple,
14:58que, imaginons qu'il y a un conflit
15:00entre les États-Unis et l'Europe,
15:02que Thalès ou qu'Orange
15:04soient à même
15:05de, à partir des codes sources
15:07dont ils disposent,
15:08pouvoir continuer,
15:09pouvoir faire évoluer le cloud.
15:12Donc, voilà.
15:13Ils ont les codes sources
15:14pour pouvoir vérifier
15:15ce qu'il y a dedans.
15:15Mais ce n'est pas quelque chose
15:17qui va leur permettre
15:17de fabriquer un cloud,
15:20un fork,
15:21comme on dit en général
15:23dans les codes open source.
15:24Alors, bon,
15:25Henri bondit encore sur son siège.
15:27Mais ce n'est pas grave.
15:29On a entendu
15:30sur l'accord Google-Thalès
15:33qu'effectivement,
15:34Google avait fourni
15:35le code source.
15:37Vous n'avez pas entendu ça, vous ?
15:38Non.
15:39Non.
15:39Bon, très bien.
15:40Alors, je voulais aussi
15:41faire réagir notre avocate
15:43en plateau sur l'histoire
15:46de créer un bouclier aussi
15:48autour des données.
15:50Donc, qu'est-ce que nous dit Microsoft ?
15:52On a achevé la mise en œuvre
15:53de notre projet
15:54pour une frontière européenne
15:55des données.
15:56Ils appellent ça
15:56le EU Data Boundary.
15:59C'est un projet
16:00qui permet aux Européens
16:01de stocker et traiter
16:02leurs données en Europe.
16:04Et justement,
16:04ça pose la question,
16:05est-ce que ces frontières
16:06sont possiblement étanches
16:09au renseignement américain
16:10ou à la loi FISA ?
16:12La réponse est non.
16:13Encore une fois,
16:13tant que ces lois existent,
16:15on aura beau mettre en place,
16:16c'est comme le Data Privacy Framework
16:17dont on parle aujourd'hui,
16:19qui va sûrement être annulé
16:21pour la troisième fois quand même.
16:22Justement,
16:23parce que tant que ces lois
16:23sont en place,
16:24en réalité,
16:25on peut avoir tous les engagements
16:26possibles et imaginables
16:27de ces prestataires de services.
16:28Ça ne dépendra pas d'eux.
16:29Ça va dépendre de l'État
16:30des États-Unis.
16:31Ça va dépendre des services
16:32de renseignement.
16:33Donc, tous ces engagements-là,
16:34tous ces accords, etc.,
16:36ça ne marchera pas
16:37tant que ces lois
16:37seront en place, en tout cas.
16:38Est-ce que vous avez, vous,
16:40l'impression, Yann,
16:40sur le terrain,
16:41quand vous allez rencontrer
16:42les grandes entreprises
16:43qui sont habituées
16:46à travailler
16:47avec ces clouders américains,
16:49est-ce que vous avez l'impression
16:49qu'aujourd'hui,
16:50ça les préoccupe vraiment ?
16:52Je ne veux pas parler
16:52uniquement dans le secteur
16:54sensible de la défense,
16:55mais de manière générale.
16:57Est-ce qu'il y a
16:57une vraie préoccupation
16:58sur le sujet de la dépendance
17:00aux technologies américaines ?
17:02Il est vrai qu'on fait plus
17:05de, comment dire,
17:06de broie autour
17:07de ces questions
17:08que, véritablement,
17:10il y a de préoccupations
17:13chez les entreprises.
17:16Bon, c'est plus réglementaire
17:18qu'une véritable nécessité.
17:20Non, ce qu'on voit,
17:21surtout chez les entreprises,
17:23c'est que c'est peut-être
17:24le modèle du cloud
17:25qui commence à être
17:26remis en question.
17:27Pourquoi ?
17:28Parce qu'en fait,
17:28ce modèle du cloud,
17:30surtout avec l'IA,
17:31alors l'IA,
17:31vous allez devoir,
17:32vous allez avoir
17:33une grosse quantité
17:34de données
17:34que vous allez devoir
17:35exporter dans le cloud,
17:36que vous allez pouvoir
17:37récupérer,
17:38que vous allez pouvoir
17:38exploiter.
17:39Et en fait,
17:40on se rend compte
17:41que le cloud,
17:42finalement,
17:42vous savez,
17:43c'est un modèle
17:43où vous payez à l'usage.
17:45Mais alors,
17:46il est très, très compliqué
17:48d'avoir des,
17:50de pouvoir se projeter
17:52sur les coûts,
17:53en fait, du cloud.
17:55Donc, de plus en plus,
17:57et surtout à la faveur
17:58de l'IA,
17:58on voit une volonté
18:00de retourner peut-être
18:01à des,
18:02alors ce qu'on appelle
18:02des clouds privés.
18:04Donc, en fait,
18:04finalement,
18:05plutôt que de payer
18:06à chaque fois
18:06qu'on se sert
18:07de quelque chose,
18:08on paye plutôt pour,
18:12même si c'est à la location,
18:13mais pour quelque chose
18:14qu'on possède.
18:16Donc, voilà,
18:17c'est plutôt le modèle
18:18même du cloud public
18:19qui est un petit peu
18:21remis en question.
18:23Et là,
18:23ça ne concerne pas
18:24que les Américains,
18:24ça va concerner
18:25aussi les entreprises françaises.
18:28Et juste pour dire
18:28que justement,
18:29dans tout ce qui est
18:30c'est qu'une cloud,
18:31ça ne sera que du cloud privé.
18:33Donc, ce ne sera pas
18:33du cloud public.
18:34Donc, c'est-à-dire,
18:34en fait,
18:34ce sont des infrastructures
18:36où les entreprises
18:38pourront beaucoup mieux
18:39se projeter
18:40sur les coûts annuels
18:42ou à plus long terme.
18:44C'est un autre sujet,
18:45effectivement,
18:45qui rebat les cartes.
18:46Merci beaucoup,
18:47Yann Serra,
18:47d'avoir été avec nous.
18:48Je rappelle que vous êtes
18:48le grand reporter
18:49au MagIT.
18:51Merci encore.
18:51On enchaîne
18:51sur notre autre sujet.
18:53Un retour probable,
18:54possible, éventuel,
18:55souhaitable ou pas
18:56à trois opérateurs mobiles
18:58en France.
18:59En tout cas,
19:00c'est plus qu'une rumeur
19:01puisque quand même,
19:02on commence à avoir
19:03des indications sérieuses
19:04de discussion
19:05entre les opérateurs
19:06pour se répartir,
19:09ce qui serait la revente
19:11du réseau mobile SFR.
19:14Comment vous voyez
19:15les choses ?
19:16Vous êtes un expert
19:16des télécoms,
19:18Philippe,
19:18je dois le rappeler.
19:19ça fait plusieurs fois
19:22maintenant qu'on parle
19:23de cette histoire
19:24de consolidation
19:25du marché mobile
19:25avec un retour
19:26à trois opérateurs.
19:27Là, on serait proche,
19:28vraiment ?
19:29Je ne suis pas sûr
19:30qu'on soit proche.
19:31Il faut déjà
19:32resituer un peu le contexte.
19:34Le contexte,
19:34c'est la restructuration
19:35de la dette de SFR
19:36qui passe de 25 milliards
19:38à 16 milliards
19:39par un échange d'actions
19:40avec les créanciers,
19:41d'où la procédure
19:42en cours qui va arriver
19:43jusqu'à la fin
19:44du mois de septembre
19:45parce que tous les créanciers
19:46n'étant pas d'accord,
19:47il faut rentrer
19:49dans un mécanisme
19:50de procédure
19:50dit de sauvegarde
19:51pour que fin septembre
19:52cette affaire
19:53soit réglée sur la dette
19:54et évidemment,
19:55ça pose la question
19:56pour les actionnaires
19:56de SFR
19:58de la valorisation
19:59de ce groupe.
20:00Ces questions
20:01génèrent des appétences.
20:02On parle de 20,
20:0330 milliards ?
20:04On parle, oui,
20:06alors plus on est
20:07du côté des vendeurs,
20:08plus on parle
20:08de gros chiffres.
20:10Les acheteurs,
20:10évidemment,
20:11ont une vision
20:11un peu différente
20:12mais oui,
20:12c'est dans ces eaux-là.
20:14Mais je voudrais dire,
20:15pour répondre à la question,
20:16je ne suis pas sûr
20:17que ce soit immédiat
20:18pour deux raisons.
20:18D'abord,
20:19il y a ces discussions
20:20qui pourraient aller rapidement
20:21s'il devait y avoir une vente
20:24et puis après,
20:25il y aurait aussi
20:26les questions
20:26du droit de la concurrence
20:27et on sait qu'on est
20:28sur une procédure
20:29de deux ans.
20:29Donc on sait une chose,
20:30c'est que dans le marché
20:31des télécoms,
20:31ça ne bougera pas
20:32avant 2028.
20:33Voilà,
20:33ça c'est une certitude
20:33du fait de tous ces délais
20:35inhérents
20:36au droit de la concurrence,
20:38ça prend beaucoup de temps.
20:39Alors maintenant,
20:40est-ce que ça serait
20:40une opportunité
20:41et comment ça pourrait se terminer ?
20:43Oui,
20:43pour le marché des télécoms,
20:44évidemment,
20:44une consolidation
20:45pour avoir moins d'opérateurs,
20:47améliorer la santé
20:48des opérateurs.
20:49On sait que c'est un domaine
20:51qui nécessite beaucoup
20:52d'investissement,
20:52on en a besoin encore
20:53et encore
20:54et ça solidifierait
20:56ce socle français
20:57qui s'exporte beaucoup.
20:59On a quand même
20:59deux opérateurs français
21:00dans le top 5
21:01des opérateurs européens.
21:03Maintenant,
21:03quelle serait l'issue
21:04d'un projet de rachat ?
21:07Elle ne sera pas forcément
21:09ce qu'on imagine.
21:10Rappelez-vous Jardiland.
21:11Jardiland,
21:11c'était la vente
21:12de Bouygues en 2018.
21:14A la fin,
21:14alors ça,
21:14ça a été abandonné
21:15pour raison
21:16d'autorité de la concurrence
21:18qui n'a pas donné son accord.
21:19A la fin,
21:20Bouygues était en vente
21:20et c'est Martin Bouygues
21:21qui est rentré
21:21au capital d'Orange.
21:22C'était ça l'histoire.
21:23Donc,
21:24une histoire
21:24où SFR serait en vente
21:26et serait désossé
21:27au profit de ses concurrents
21:28pourrait se terminer
21:29totalement différemment.
21:31SFR,
21:31c'est une belle boîte
21:32qui fait 10 milliards
21:32et 3 milliards
21:33de débit de DA
21:34chaque année
21:34par rapport à un Bouygues.
21:36Ça reste le numéro 2
21:37très solide derrière Orange
21:39dans le secteur du module.
21:40Ces derniers jours,
21:41ces derniers mois
21:43est plutôt dans une...
21:44Il reprend un petit peu
21:45de couleur.
21:46C'est une entreprise
21:47industrielle
21:48qui est là
21:48depuis tellement longtemps.
21:49C'est le numéro 2 français.
21:51On ne sait pas
21:51comment l'histoire se terminerait
21:52et à la fin,
21:53qui mangerait qui ?
21:54Maintenant qu'il y ait
21:54des discussions,
21:55je trouve ça très sain
21:56pour le marché.
21:57Mais est-ce qu'on risque
21:58une hausse des prix aussi ?
21:59Moi, je me posais la question.
22:00On a des prix,
22:01on les paye de toute façon.
22:03D'une façon ou d'une autre,
22:03le consommateur finit
22:05par payer les prix.
22:06On est parmi les plus bas
22:07des pays occidentaux.
22:08On est le troisième
22:09pays le plus bas d'Europe.
22:10On a des prix,
22:11je pense, trop bas.
22:12Alors là,
22:12en tant qu'industriel,
22:13je préfère une économie stable.
22:15Vous savez,
22:15on parle au sommet
22:16de la pyramide
22:17de l'industrie des télécoms.
22:18Si un opérateur là-haut
22:20s'est orange tous,
22:21c'est toute la filière
22:21qui est malade.
22:22Donc on a intérêt
22:23à avoir une économie saine
22:24et de payer le juste prix.
22:25Aujourd'hui,
22:26avec les pratiques
22:27auxquelles nous faisons face...
22:28On a vu quand même
22:29que l'arrivée
22:30du quatrième opérateur,
22:31ça avait fait chuter les prix.
22:32Ça avait été quand même
22:32au bénéfice du consommateur.
22:34Ça les a stabilisés.
22:35Sur le moment,
22:37quand on a vu
22:37les forfaits à 2 euros
22:38sortir en risque,
22:40ça fait plus que stabiliser.
22:42Ça a été une chute vertigineuse.
22:44Oui, mais on le paye indirectement.
22:45Moi, je ne suis pas forcément favorable.
22:47Je préfère payer le juste prix
22:48et partout pareil en Europe
22:50et puis derrière,
22:50ne pas avoir les effets retorts.
22:51Je vais prendre un exemple.
22:52Parce qu'aujourd'hui,
22:53on est menacé aussi
22:54par les GAFAM
22:54sur ce secteur des télécoms.
22:56Exactement.
22:57Du coup,
22:57il y a une déperdition de la valeur
22:59qui va au profit des GAFAM.
23:00Il faut savoir
23:01qu'il contribue à 60%
23:02de l'occupation des réseaux
23:03qui sont payés
23:04par l'économie des opérateurs.
23:07Et je voudrais insister
23:08sur un point.
23:09C'est que sur le marché du B2B,
23:11le potentiel est gigantesque
23:12car la France
23:13est vraiment très mal classée.
23:15On est 20e sur 27 en Europe
23:16dans la diffusion du numérique
23:17dans nos entreprises.
23:18C'est un levier de compétitivité.
23:20On le paye comme ça.
23:22Et donc,
23:22il faut stabiliser ce marché,
23:24une réduction à 3 opérateurs.
23:25Moi, j'y suis favorable
23:25à condition, bien entendu,
23:26qu'elle soit bien encadrée.
23:27Et alors,
23:28qu'est-ce qui dit le droit
23:28à la concurrence en Europe ?
23:30Alors déjà,
23:31sur le droit à la consommation,
23:32c'est légal.
23:33Si on peut se demander,
23:33est-ce que notre opérateur
23:34peut du jour au lendemain
23:35augmenter nos tarifs
23:36comme ça ?
23:38Donc, le code de la consommation
23:39l'admet.
23:40Alors, il faudra une notification
23:41un mois avant
23:42et le consommateur aura 4 mois
23:43pour résilier son abonnement
23:45s'il n'est pas d'accord
23:46avec ce prix.
23:46Il faut quand même...
23:47Enfin, s'il reste 3 opérateurs...
23:49Oui, le choix sera réduit.
23:51Et effectivement,
23:52quand on parle...
23:53Enfin, ça va être l'autorité
23:53de la concurrence
23:54ou la Commission européenne
23:55si c'est des montants très élevés
23:57qui vont avoir affaire
23:58à ces histoires de revente, etc.
24:01Et donc, ça peut prendre du temps
24:02pour ça aussi, justement,
24:03pour des questions de monopole.
24:06Mais il y a une doctrine
24:06qui est en train de changer, non ?
24:07Au niveau européen, quand même,
24:08là-dessus, sur les consolidations.
24:10Non ?
24:10On a 100 opérateurs.
24:12Aujourd'hui, en Europe,
24:13il y en a 3 aux Etats-Unis.
24:15Voilà.
24:15Il faut savoir
24:16qu'un 100 opérateurs...
24:16Justement, les chiffres
24:17sont intéressants.
24:18Un opérateur...
24:19La taille moyenne d'un opérateur
24:20en Europe,
24:21c'est 5 millions d'abonnés.
24:23Ah oui.
24:23Aux Etats-Unis,
24:24c'est plus de 100.
24:26Et en Chine,
24:27c'est près de 500.
24:28Et donc, derrière,
24:29ça dit tout
24:30de la capacité d'investissement,
24:33d'innovation
24:34de ces opérateurs.
24:36Et par ailleurs,
24:37il faut savoir qu'en plus,
24:38ces opérateurs en Europe,
24:40c'est parmi l'une
24:40des activités industrielles
24:43les plus taxées,
24:44avec des taxes dérogatoires
24:46du régime commun
24:46pour cette industrie.
24:48Donc, là,
24:49il y a quand même
24:50une des industries
24:50les plus régulées,
24:51les plus taxées,
24:52et ainsi de suite.
24:53Moi, je trouve quand même
24:54qu'on pourrait peut-être
24:55un petit peu détendre
24:56les tensions.
24:57D'ailleurs,
24:57lors de la rhodière
24:58à l'ARCEP,
24:59je ne suis pas montré
25:00opposé non plus.
25:01Oui, oui, oui.
25:02C'est déjà un très bon signe.
25:03Oui.
25:03Effectivement,
25:041,5 milliard de taxes
25:05spécifiques sur le secteur
25:06des télécoms,
25:06en plus,
25:07il faut que ces taxes.
25:08Et n'oublions pas
25:08qu'on a un enjeu aussi
25:09de compétitivité européenne.
25:11Deux des opérateurs français
25:12dans le top 5 européen,
25:13une consolidation européenne
25:14inévitable.
25:16On peut jouer
25:16un rôle majeur,
25:17passer de 4 à 3,
25:18peu importe qui mange qui.
25:19Parce qu'encore une fois,
25:21ce n'est pas forcément
25:21SFR qui va se faire manger.
25:23Les prophètes
25:24qui ont tendance
25:25à répéter ça
25:26ne devraient pas trop
25:27s'approcher des champignons.
25:29Il faut y aller mollo.
25:30Mais je pense sincèrement
25:31qu'on a un vrai coup
25:33industriel à jouer
25:34en Europe
25:34du fait de l'excellence
25:35de la filière française
25:36et de la capacité
25:37de deux ou moins
25:38des opérateurs
25:38à aujourd'hui rayonner
25:39en Europe et dans le monde.
25:41Donc, au contraire,
25:41il faut y aller.
25:43Allez, dernier sujet.
25:44Bon, on n'a plus
25:44que deux minutes
25:45tous ensemble
25:45sur TikTok
25:46au Festival de Cannes.
25:47Est-ce qu'il faut
25:48arrêter ce partenariat ?
25:49C'est la députée
25:49Laure Miller,
25:50rapporteure de la
25:51commission d'enquête
25:51sur les effets psychologiques
25:52de TikTok sur les mineurs
25:53qui a interpellé
25:54la présidente du Festival
25:55de Cannes.
25:57Ça lui a choqué
25:57la présence de ce logo
25:59derrière les stars
26:00qui montent
26:00le tapis rouge.
26:02Elle dit
26:03non, ce n'est pas possible,
26:03on ne peut plus faire ça.
26:04Qu'est-ce que vous en pensez ?
26:05Très rapidement,
26:06votre avis à chacun.
26:07Alexandra ?
26:08Moi, je pense que TikTok
26:11est un point de droit.
26:12La commission européenne
26:13a sorti un avis préliminaire
26:15sur TikTok
26:15le 15 mai 2025
26:17sur le fait
26:19qu'il n'était pas
26:19justement à jour
26:20par rapport au DSA,
26:21Règlement sur Digital Services Act.
26:24Et il y a une procédure
26:25qui a été ouverte
26:26en 2024,
26:27notamment sur les effets
26:28de TikTok sur les mineurs
26:29qui est toujours en cours
26:31et qui va tomber
26:33apparemment,
26:33je pense,
26:34dans les mois qui arrivent
26:35et qui, je pense,
26:36peuvent faire mal,
26:36qui peuvent taxer TikTok
26:38jusqu'à 6%
26:38de leur chiffre d'affaires,
26:39qui peuvent même
26:40jusqu'à aller arrêter
26:41un service.
26:41On l'a vu avec TikTok
26:43Light il n'y a pas longtemps.
26:44Donc voilà,
26:45TikTok est quand même
26:45dans le viseur
26:46de la Commission européenne.
26:47Ce n'est pas un partenaire
26:48facile en tout cas.
26:50TikTok au Festival de Cannes,
26:51mais franchement,
26:52c'est un très bel oxymore.
26:53C'est un peu comme
26:53la gastronomie McDonald's.
26:55On élève la culture,
26:56là,
26:56on a pris des dimensions
26:57incroyables.
26:58Je ne comprends pas
26:59comment on peut vendre
27:00son âme à ce point
27:01quand on défend
27:02un modèle de culture française,
27:03une exception culturelle française,
27:05comment on peut
27:06se travestir
27:07et admettre des choses
27:08comme celle-là.
27:09Il n'y a pas de régulation,
27:10il y a des effets
27:11extrêmement pervers,
27:12on a effectivement
27:13des dépendances.
27:14Il y a tous les éléments
27:15pour que,
27:16peut-être,
27:17dans une certaine exception
27:18de la vision culturelle française,
27:20on aurait pu trouver
27:21peut-être un autre sponsor
27:22pour ce festival.
27:23Allez,
27:2330 secondes,
27:24Henri.
27:24Je vais être assez radical.
27:26Il faut interdire TikTok
27:27en Europe.
27:28TikTok,
27:29c'est une arme
27:30de destruction massive
27:31contre l'Occident
27:32qui est à la main
27:33de la Chine.
27:35C'est un enjeu
27:36de santé publique
27:37et notamment
27:38pour les plus jeunes.
27:40C'est un enjeu
27:41de salubrité démocratique.
27:43Et donc,
27:44c'est un enjeu
27:45sur les finalités
27:46de la culture
27:48et de la vie
27:50démocratique
27:51des sociétés occidentales.
27:53Si j'y suis...
27:55En Chine,
27:57ils n'ont pas
27:58le même TikTok.
28:00Faisons comme la Chine.
28:01Interdisons TikTok.
28:02Et si on veut
28:03réfléchir à des nouveaux formats
28:04vidéo pour le festival de Cannes,
28:06on peut essayer
28:06de trouver des partenaires
28:07technologiques,
28:08français,
28:09différents.
28:10Merci à tous.
28:11Philippe Legrand était avec nous.
28:12Henri Dagrin
28:12et Maître Itéannu.
28:14Merci encore.
28:23Sous-titrage Société Radio-Canada
28:24Sous-titrage Société Radio-Canada
28:25...

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