Jean-François Achilli : "Le football est une caisse de résonnance sociale, génératrice de violences"

Sud Radio

02/06/2025

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##L_EDITO_POLITIQUE-2025-06-02##

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Transcription

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00:00Il est 7h49, l'édito-politique c'est avec vous Jean-François Aquilly, bonjour.

00:07Bonjour Benjamin.

00:08Paris qui a donc fêté hier les nouveaux champions du Paris Saint-Germain reçus à l'Elysée,

00:13mais vous nous dites ce matin Jean-François que le sacre aura été gâché par les violences qui ont été éclatées,

00:18samedi soir à Paris, un peu partout en France, de nouveau hier soir.

00:22Les politiques qui semblent impuissants face au phénomène et certains dépassent les bornes, vous le dites.

00:27Une image surréaliste au passage hier, celle de la liesse sur les Champs-Elysées meurtrie,

00:33et soudain, breaking news, vous avez le ministre de l'Intérieur qui vient nous rappeler au réel.

00:37Il a eu raison Bruno Retailleau de dire sa colère en dénonçant la fabrique de barbares

00:42engendrées par une société qui aurait, dit-il, déconstruit tous les piliers porteurs de notre civilisation,

00:49tournant le dos aux notions d'autorité, de respect, de hiérarchie.

00:53Il répondait au LFI Antoine Léaumont, vous savez ces images diffusées la veille depuis les Champs.

01:00Monsieur Retailleau, dit Léaumont, est l'organisateur du bordel, du bazar, du chaos, je le cite.

01:07Le barbare c'est lui, le député insoumis, qui au fond accusait les forces de l'ordre

01:12d'être à l'origine des pillages, des ravages dans Paris et ailleurs.

01:15C'est une absurdité totale, ce député dépasse les bornes, il faut le dire.

01:20Bruno Retailleau a décrit LFI comme étant la France incendiaire,

01:26qui défend systématiquement ce qui allume le feu.

01:28Franchement, le clientélisme électoral a quand même trouvé sa limite.

01:32Bon, la question, Jean-François, c'est aussi de savoir si le service d'ordre a été vraiment au niveau.

01:37Ce qui s'est passé ce week-end, est-ce qu'il aurait pu être empêché ?

01:40Je vous entendais poser la question ce matin, à juste titre, vous savez, moi je l'ai posé moi-même

01:45à un spécialiste des questions de sécurité, que consulte régulièrement la préfecture de police de Paris,

01:50qu'est-ce qu'il m'a dit ?

01:51Oui, ça aurait pu être empêché à une seule condition, c'est de décréter le couvre-feu,

01:56c'est-à-dire interdire totalement la fête, sans parler du défilé, qui aurait pu être annulé,

02:03vous imaginez les critiques ?

02:04Alors tous les responsables en matière de sécurité, les politiques concernés,

02:08vous savez ce qui allait se produire, mais vous ne pouvez pas passer un cordon de CRS devant chaque vitrine,

02:13le défi sécuritaire est immense.

02:15Jordan Bardella, le patron du RN, qui accuse Bruno Retailleau d'avoir sous-estimé le risque sécuritaire

02:22et d'être dans le déni.

02:23Il fait de la politique, Jordan Bardella, mais qu'aurait-il fait de mieux,

02:28le président du Rassemblement National ?

02:30Déclarer l'état d'urgence, déployer l'armée ?

02:32Vous savez, à un moment donné, vous ne pouvez pas faire mieux que ce qui est, au fond, sur le terrain,

02:38c'est-à-dire que vous êtes face à une forme de quasi-insurrection un soir de fête.

02:43Alors les mots d'Emmanuel Macron hier, enlevé de rideau à l'Elysée, peuvent paraître décalés, inefficients,

02:50rien ne peut justifier ce qui s'est passé, le football, ce n'est pas ça, l'état sort à la hauteur.

02:54Je ne sais pas si les Français entendent encore ces paroles rassurantes.

02:57Le RN, qui marque des points mécaniquement dans ce genre de séquences,

03:01le mal est profond, vous le savez, l'ensauvagement, les causes sont multiples, croisées,

03:06le football est par essence une caisse de résonance sociale génératrice de violences.

03:10C'est mondial, ce phénomène.

03:11Vous avez les groupes dont la seule motivation, c'est de casser.

03:14Vous avez le défi à l'autorité publique, puis ces drapeaux palestiniens,

03:17on se demande ce qu'ils viennent faire là, qui sont déployés ce soir-là.

03:20Bruno Retailleau a mis en garde, il faut que les sanctions judiciaires, la justice, soient au rendez-vous,

03:25sinon ça ne servira à rien.

03:27Quant aux causes profondes, ce sera le grand débat de ces prochaines années,

03:31a prévenu le ministre de l'Intérieur, celui qui vient diriger ce mal de notre société,

03:36en sujet central, et oui, de la prochaine campagne présidentielle.

03:39Et oui, forcément, qui est là, pas très loin.

03:42Merci beaucoup Jean-François Aquilier.

03:43On vous retrouve tout à l'heure, après les infos de 8h, pour débattre, pour revenir aussi,

03:49notamment sur ce sujet, mais pas que, tout à l'heure, avec Elisabeth Lévy,

03:52à tout à l'heure, Jean-François.

03:53Sud Radio, il est 7h53, ça vous fait réagir, n'hésitez pas, 0826 300 300,

03:58Manu vous attend au standard, et puis moi je vous accueille juste après ça.

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