Quentin Halys est lui un habitué du Grand Chelem parisien. Pas au 3e tour, qu'il n'avait jamais atteint avant ce mercredi. Face à Miomir Kecmanovic, le Français a enflammé le Court 14 avec une palette de jeu complète et quatre sets intenses, pour un succès mérité (4-6, 6-3, 7-6(2), 7-5). Pour son 23e tournoi du Grand Chelem, il atteint un 3e tour pour la troisième fois.
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00:00BNP Paribas, partenaire des plus belles histoires de Roland-Garros, aux côtés des ramasseurs de balles depuis plus de 50 ans.
00:18M'accrocher, j'ai envie de dire que c'est à peu près normal, mais là où je me suis trouvé bon, c'est que j'ai été très bon dans les moments importants.
00:25Pour sauver les balles de braille, j'ai souvent bien servi, j'ai été toujours très offensif.
00:30Je reverrai un peu le match à froid, mais j'ai la sensation d'avoir très bien joué les moments importants, plus que lui me les a donnés finalement.
00:41Aujourd'hui, c'était quand même des conditions assez difficiles, il y avait beaucoup de vent, il faisait froid parfois, un peu de soleil, ça tourbillonnait pas mal.
00:48Mais je suis vraiment content de la façon dont j'ai joué tous ces moments importants.
00:52Bonsoir Quentin, félicitations, c'est la première fois que tu as atteint le troisième tour ici.
00:56Tu as vécu des moments pas forcément évidents, quand tu devais repasser par les qualifs, notamment il y a quelques années.
01:02Est-ce que ça représente quelque chose après ces hauts et ces bas dans ta carrière ?
01:07Oui, forcément. Encore l'année dernière, j'ai perdu en qualif et je n'ai même pas vu le tableau final l'année dernière.
01:12Donc forcément, d'être au troisième tour avec une belle victoire comme ça, avec un beau niveau de jeu, ça fait extrêmement plaisir et ça donne encore plus de motivation pour la suite.
01:22Maintenant, il y a un troisième tour à jouer et il faut rester bien concentré.
01:27Avec le niveau que j'ai eu aujourd'hui, ça me laisse présager de belles choses.
01:31Il y a eu cette super demi-finale à Dubaï sur Dur, puis un moment un peu plus difficile, le début de la session sur Terre battue.
01:39Comment est-ce que tu as réussi à revenir à ce niveau-là ? Je crois que tu t'es aussi fait les adducteurs à un moment. Comment t'es revenu ?
01:46Après, c'est toujours ce fameux « je suis dans un classement » où finalement, je gagne un match sur deux.
01:55À Indian Noel, j'ai gagné un match que je devais gagner, entre guillemets. J'ai perdu contre Alcaraz.
02:00À Miami, je n'ai pas fait la même chose. J'ai perdu contre Musetti.
02:02Et finalement, depuis, je n'ai joué que des super joueurs, que ce soit à Darderi et même en Challenger.
02:08J'ai joué contre Navon.
02:09Je suis à un classement où malgré tout, il faut accepter de perdre quasiment une fois sur deux.
02:14Et il y aura quelques semaines, comme ici, comme à Dubois, qui vont bien se passer.
02:19Mais c'est toujours un peu plus délicat, je trouve, quand on vient surtout du circuit Challenger.
02:23L'année dernière, j'ai gagné beaucoup de matchs.
02:25Mais finalement, en moins de victoires, je prends quasiment le même nombre de points, voire plus.
02:29Mais voilà, c'est un rythme différent où on est amené à plus perdre.
02:32Mais aussi, mon niveau de jeu monte à force d'affronter les tout meilleurs.
02:36Et voilà, je pense que le fait d'avoir joué beaucoup de bons joueurs ces derniers temps m'a permis aujourd'hui de gagner
02:40et de pouvoir les regarder les yeux dans les yeux.
02:42Même si voilà, on est quand même malgré tout amené à perdre régulièrement au classement auquel je suis aujourd'hui.
02:53Donc tu as joué sur le cours 14, qui est considéré comme un véritable chaudron, notamment pour les Français.
02:59Comment tu as vécu ça ?
03:02Est-ce que tu t'es vraiment senti porté ou alors pas plus que ça ?
03:06Si, il y a une ambiance vraiment incroyable. Ce cours est très, très bruyant.
03:10Je pense que ça lui a fait mal à certains moments, surtout dans les moments clés,
03:15quand il n'était pas loin de gagner le troisième ou même le quatrième.
03:20Et puis voilà, moi, ça me donne un peu des ailes.
03:23Ça fait du bien d'avoir un soutien comme ça.
03:26Mais voilà, c'est aussi dur de rester bien concentré parce qu'il y a tellement de bruit.
03:29Les gens sont tellement proches sur ce cours, mais l'atmosphère est quand même assez incroyable.
03:35Juste encore une qui, pour le coup, n'a rien à voir avec le tennis.
03:37Est-ce que samedi, ça t'intéresse la finale Ligue des Champions ou bien ça te passe complètement à côté ?
03:43Non, bien sûr que je vais suivre cette finale avec grand intérêt et que je serai à 3000% derrière le PSG.
03:48Moi qui suis abonné au PSG et qui vais régulièrement au match.
03:53Malheureusement ou heureusement, je pense que je ne pourrais pas y aller.
03:57Mais en tout cas, je serai forcément devant ma télé et je pousserai à fond.
04:02Ça négocie ferme au niveau de la prog dans les vestiaires avec les organisateurs ?
04:07Non, non, ça ne négocie pas parce que la priorité reste ici.
04:09Mais si jamais je dois jouer samedi, j'espère ne pas jouer dans la soirée.
04:16Merci. Les radios ?
04:17En double.
04:26Samedi en double.
04:27Samedi en double.
04:34Allez-y.
04:39Vous en avez parlé, la dernière Ligue des Champions ne se passe pas, vous êtes au troisième tour.
04:43C'était à quel moment le déclic vous permet de rebondir cette année ?
04:47Déjà, il y a eu un déclic il y a un an.
04:51Comme je disais, j'étais au premier tour des qualifs de Wimledon.
04:55Et si je perdais ce match, j'avais un troisième tour à défendre.
04:58Et je perdais énormément de points et je me serais retrouvé très très loin au classement.
05:02Donc voilà, d'avoir défendu mes points à Wimledon,
05:04d'avoir enchaîné sur ma première finale sur le circuit Ackstatt,
05:08ça m'a fait énormément de bien déjà d'un point de vue comptable
05:11pour rester sur le circuit Challenger et pour remonter au classement.
05:15Mais je pense que c'est surtout le travail que j'ai fait au quotidien.
05:18J'ai pris beaucoup de maturité dans mon jeu.
05:21Je suis beaucoup plus confiant, je suis beaucoup plus serein.
05:24Aujourd'hui, je n'ai pas forcément très très bien démarré,
05:26mais je n'ai pas paniqué.
05:28Je suis resté un peu dans ma bulle.
05:30Et voilà, du début à la fin, je pense qu'on a vu un peu
05:33la façon dont je voulais jouer, l'agressivité que j'essaye de mettre.
05:37Et je pense que c'est plus dans la régularité de mon jeu
05:40que j'ai beaucoup progressé.
05:41On va continuer votre sentiment après cette victoire
05:43qui vous permet pour la première fois d'accéder au 3 octobre.
05:47Forcément, c'est génial.
05:48Maintenant, c'est toujours un peu particulier
05:50parce qu'on a envie de rester dans le tournoi,
05:52parce qu'il y a la suite qui va arriver vite.
05:54Donc forcément, hyper hyper heureux,
05:56mais déjà un peu les yeux rivés sur le prochain match.
06:00Ce soir, je pense que j'ai pris un coup d'œil
06:01à mon futur adversaire à la télé.
06:04Donc, hyper content.
06:05Ça va donner beaucoup de boost pour la suite,
06:08mais j'ai hâte déjà de revenir pour le prochain match.
06:12Tantin, vous avez 28 ans.
06:13C'est votre deuxième ou troisième tour.
06:16Qu'est-ce que vous dites ?
06:17Est-ce qu'il y a des choses que vous n'avez pas su faire
06:19en bon moment ?
06:21Est-ce que vous avez un potentiel ?
06:23Non, c'est bon.
06:24On est très bien.
06:24Oui, c'est une question un peu difficile,
06:28mais maintenant, je suis là où je suis aujourd'hui
06:32et je pense que toutes les erreurs du passé
06:34ont fait qu'aujourd'hui, je ne les refais pas forcément,
06:36même si je continue d'en faire.
06:38Mais en tout cas, moi, je vois le côté positif
06:40où je continue de progresser malgré que j'ai 28 ans.
06:44Voilà, c'est mon troisième tour.
06:46La troisième fois que j'atteins le troisième tour en grand chelemme.
06:49Je suis vraiment fier de ça,
06:50fier de la façon dont je continue à progresser.
06:53Il me reste encore, je pense, pas mal d'années à jouer.
06:57J'ai encore pas mal de secteurs dans lesquels je peux mal améliorer.
06:59Alors oui, forcément, jeune, il y avait des attentes, tout ça.
07:03Je n'ai peut-être pas forcément géré.
07:05Je n'ai peut-être pas forcément tout bien fait.
07:07Mais voilà, il me reste encore pas mal d'années.
07:09Aujourd'hui, je continue de progresser dans mon jeu.
07:10Je continue de progresser au classement.
07:12Donc tout ça, c'est des signaux qui sont positifs.
07:15Et voilà, c'est cool.
07:15Il y a aussi la confiance.
07:17Quand on voit l'identité de ceux qui te battent,
07:20il y a quand même de sacrés CV.
07:21Tu as l'en fait récemment.
07:22Il y a aussi Karaz, OJ Aliassime aussi cette saison.
07:26Oui, c'est ce que je disais tout à l'heure.
07:28Le fait d'affronter tous ces joueurs,
07:29même s'il y a des défaites,
07:30on apprend énormément.
07:31On se rend compte vraiment de ce qui manque.
07:33La plupart du temps, j'étais pas loin.
07:36Et je pense que voilà,
07:36tous les petits détails que j'ai pu attraper
07:39à droite, à gauche sur certains matchs,
07:40aujourd'hui font que je gagne le tableau du troisième,
07:43je gagne le quatrième.
07:45Et voilà, c'est toute la confiance un peu accumulée.
07:49Même si c'était des défaites,
07:50tout ça mis bout à bout à la fin,
07:51ça fait une grande différence.
07:53Et aujourd'hui, je pense que j'étais plutôt serein
07:57dans la façon dont je devais aborder ces moments-là.
08:01Mais ce runner, ce runner quand même,
08:03c'est battu Roblet,
08:04parce qu'il va attendre ça,
08:05on va pas des top 10.
08:06Il va pas très souvent.
08:08On va déjà attendre qu'il gagne.
08:12Mais si je dois le jouer,
08:13ça serait un top joueur.
08:15Sur terre battue,
08:16c'est un des tout meilleurs.
08:18Donc il faudra sortir une grande partie.
08:19Mais je l'avais beaucoup embêté l'année dernière
08:21à Wim Leden.
08:22Je pense que voilà,
08:23on en reparlera tranquillement avec mon coach.
