Plus de spectacle, plus d’expériences et plus que du jeu vidéo. Le SELL, organisateur de la Paris Games Week, a annoncé de nouvelles ambitions. On fait le point avec son délégué général, Nicolas Vignolles.
00:00La Paris Games Week veut changer de dimension, elle veut faire du plus spectaculaire, du plus expérientiel et surtout elle veut dépasser le seul cadre du jeu vidéo.
00:13On va en parler avec le délégué général du CEL, le syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs, Nicolas Vignol. Bonjour.
00:19Bonjour.
00:20Alors, ces nouvelles annonces plus expérientielles, plus spectaculaires, plus que du jeu vidéo, concrètement ça veut dire quoi ?
00:29On va parler, la Paris Games Week qui se tiendra, je le rappelle, du 30 octobre au 2 novembre à Porte de Versailles.
00:37Eh bien, effectivement, on ouvre une nouvelle page de ce salon qui maintenant a plus de 10 ans et une base de fans quand même très installée en France.
00:47On est le deuxième plus grand salon jeu vidéo en Europe, le premier en France.
00:50Après la Gamescom.
00:51Après la Gamescom allemande, effectivement, fin août.
00:54Et la Paris Games Week, la singularité, c'est qu'on a, dès sa création, en fait, pour ceux qui connaissaient le Micromania Game Show,
01:01ça avait une dimension assez chaude, assez festive.
01:06Et on veut renouer, en fait, avec ça.
01:08On a peut-être perdu un petit peu de vue ça pour faire des stands qui vont rester, qui vont demeurer d'expériences de jeux vidéo, de découvertes de nouveautés.
01:14Mais on veut renouer un petit peu avec le côté chaud, des grandes scènes, offrir finalement à notre public un mix entre expérience manette en main
01:24et puis des spectacles tout au long de la journée, y compris en fin de journée, qui mixeront jeux vidéo et d'autres choses.
01:29Par exemple, vous me disiez en off, peut-être des artistes, des chanteurs, voire des DJs qui pourraient mixer en fin de soirée sur les stands.
01:38Voilà, alors on ne va pas tout révéler, Nicolas.
01:40Mais effectivement, la grande nouveauté de la Paris Games Week 2025, et ça fait quelques années qu'on fomente un peu notre coup,
01:49mais c'est vraiment que sur la scène, finalement, gaming mondiale, la Paris Games Week ait cet ADN très, très particulier de proposer à nos publics,
01:57y compris un public qui n'est pas forcément fan de jeux vidéo ou que de jeux vidéo, de pouvoir venir et de faire une journée, voire une soirée totalement nouvelle
02:04où il va pouvoir, finalement, profiter de toute la gamme de l'entertainement.
02:09Parce que finalement, dans une journée, on joue aux jeux vidéo, on écoute du rap, on regarde un animé, on peut découvrir sa série préférée.
02:17La Paris Games Week a la vocation à accueillir tous ses contenus.
02:20D'ailleurs, on dit souvent des joueurs de jeux vidéo qu'ils s'intéressent à beaucoup d'autres formes de culture.
02:25En termes d'organisation, il y a des choix forts, puisque vous avez changé dans les partenaires.
02:29Vous avez la FIMALAC, GL Events et, je crois, Webédia, qui vont rentrer dans la production de l'événement.
02:36Ça veut dire que d'autres sortent.
02:38À quel moment, vous avez compris qu'il allait falloir faire ces choix difficiles ?
02:42Alors, on a eu une histoire très longue avec un partenaire très fiable et qui a délivré un salon totalement satisfaisant,
02:49parce que c'est avec eux qu'on a touché quand même un petit peu le sommet et le graal.
02:52On est parti de 10 000 visiteurs pour atteindre 257 000 en 2019, donc avant l'arrêt du Covid.
02:59Et c'était Comexposium, notre partenaire, à qui vraiment je veux rendre un hommage,
03:03parce que ça a été un très grand partenaire du CEL sur cette histoire-là.
03:07Maintenant, par rapport à la page qu'on voulait rouvrir après trois années qu'on qualifiera de relance post-Covid,
03:14c'était vraiment d'essayer d'aller plus loin dans l'expérience entertainement, pop culture.
03:18Et donc là, il nous fallait des alliés d'une nature différente,
03:21tout ce que tout le monde peut comprendre.
03:22Et donc, FIMALAC Entertainment, du groupe FIMALAC, c'est vraiment le géant de la culture en France,
03:27qui possède très nombreux théâtres, très impliqués dans le spectacle vivant,
03:31des shows musicaux, des shows humoristiques.
03:33Et ça, pour le CEL, c'est un atout grandiose pour amener un portefeuille artistique.
03:37Et puis, GL Events, c'est vrai que c'est le logisticien juste des Jeux Olympiques de Paris.
03:41Donc, c'est assez costaud aussi comme référence.
03:42Et d'avoir les deux, c'est l'assurance d'avoir un salon juste génial pour les cinq ans à venir.
03:48Pourquoi, pour l'industrie française, c'est important d'avoir une Paris Games Week qui rayonne,
03:53qui limite vient concurrencer les deux autres grands salons à Tokyo et donc en Allemagne ?
03:58Ça peut avoir quel effet sur le marché par la suite ?
04:03Alors, la question, elle est essentielle.
04:05En fait, je pense que parfois, on prend le problème par le mauvais bout.
04:08On se demande s'il est bien encore raisonnable de garder une vitrine ou un salon à l'époque du tout digital, etc.
04:14Mais en fait, nous, on prend le sujet à l'inverse.
04:17On a vu des pays qui ont éteint leur salon et qui le regrettent amèrement dix ans après.
04:20Et pour rallumer un salon d'un point de vue industriel, c'est très lourd, c'est très dur d'aller chercher des sponsors.
04:26Chacun peut l'expérimenter dans son business, d'aller lever des fonds, ce n'est pas évident.
04:30Et donc, nous, on tient un bijou, une vitrine.
04:33Et je pense qu'il faut capitaliser dessus.
04:35Donc, c'est un rendez-vous des affaires publiques.
04:37On fait venir énormément d'élus, de pouvoirs publics.
04:40Et c'est important d'en parler.
04:41On fait venir un public familial.
04:42On fait venir un public très large.
04:44Tous les publics du jeu vidéo français.
04:46Et puis maintenant, l'ambition, c'est d'élargir cette base-là en allant chercher des fanbases dans le monde de la musique, dans le monde de l'entertainement au sens large.
04:53Et de leur dire, en fait, le jeu vidéo est la brique centrale d'une nouvelle génération et d'une nouvelle consommation de la culture.
04:58Mais venez vous éclater avec nous.
04:59Donc, c'est essentiel pour le jeu vidéo français et pour l'entertainement que la Paris Games Week, salon grand public par excellence, grandisse et prospère.
05:08À quoi ça ressemblerait une programmation idéale pour vous ?
05:11Personnellement, vous ne vous mouillez pas au nom du sel, mais vous, Nicolas Vignol, vous aimeriez avoir qui comme artiste ?
05:16Quoi, peut-être comme happening pendant cette Paris Games Week ?
05:20C'est assez malin pour me faire dire ce qu'il y aura à la Paris Games Week.
05:23Mais non, je ne sais pas si mes rêves seront exaucés, mais si on s'est mis avec Fimalac Entertainment,
05:30qui possède notamment le grand festival de rap, Les Ardentes, qui a lieu début juillet en Belgique et qui réunit plus de 200 000 festivaliers,
05:37on se doute bien qu'on va aller vers ces cultures urbaines, vers ces musiques qui sont en connexion directe avec les publics des joueuses et des joueurs.
05:45Donc, il y aura sans doute des artistes de la scène rap française et européenne.
05:51Et puis, sur la scène de l'humour aussi, Fimalac Entertainment a de très nombreux artistes.
05:56Et nous, finalement, au fond, pourquoi on fait ça ?
05:58Ce n'est pas seulement pour mettre de l'humour et attirer des nouveaux visiteurs.
06:01Ce n'est pas seulement un intérêt commercial ou business.
06:04C'est qu'en fait, derrière, on s'est rendu compte, on n'arrête pas de dire que le jeu vidéo est maintenant l'industrie culturelle
06:09qui est au centre d'une culture des 25-45 ans, on va dire, ou des 15-45 ans.
06:14Et en fait, ça, on veut le matérialiser dans un salon.
06:16On veut montrer qu'autour de cette brique jeux vidéo, il y a toute la vie des licences de jeux vidéo
06:21qui vivent dans l'univers du cinéma, dans l'univers des séries, etc.
06:25Et ça, ça va trouver à se matérialiser à la Paris Games Week.
06:29Donc, ça va être assez génial à vivre.
06:30Merci beaucoup, Nicolas.
06:31On sent que vous êtes très enthousiaste à l'idée de cette édition 2025.
06:34Et on y sera, nous, pour voir ce que ça donne.
06:36On ne manquera pas de raconter cette édition très ambitieuse.
06:40Le débat de PlaySmart, c'est maintenant.
06:42On va parler IA. Ce sera un premier débat, probablement, d'une longue série.
06:46J'accueille deux invités comme De Marigny de X & Immersion
06:49et Julie Groff-Charrier, qui est maître de conférences spécialiste,
06:52notamment de la propriété intellectuelle et du droit du numérique.
