Avec Laurianne Rossi, Ancienne députée Renaissance des Hauts-de-Seine & Théo Michel, Secrétaire général adjoint de l’Union des Droites pour la République (UDR)
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##LE_DEBAT_DU_SAMEDI-2025-05-24##
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00:00La France et l'Europe peuvent-ils et doivent-ils tenir tête à Donald Trump ?
00:06Lui qui menace de faire exploser dès le 1er juin les droits de douane sur tous les produits venant de l'Union Européenne,
00:12donc de France aussi, et arrivant aux Etats-Unis.
00:15Les négociations se passent mal avec l'Union Européenne.
00:18Comment nous devons réagir ?
00:20On en débat avec nos deux invités qu'on accueille avec plaisir.
00:23Théo Michel, bonjour.
00:24Bonjour.
00:24Bienvenue sur Sud Radio, secrétaire général adjoint de l'Union des droites pour la République.
00:28L'UDR, c'est le parti d'Éric Ciotti, allié au Rassemblement National.
00:32Lauriane Rossi est avec nous, bonjour.
00:33Bonjour.
00:34Ancienne députée Renaissance dans les Hauts-de-Seine, toujours membre de ce parti.
00:39Comment on doit répondre à Donald Trump, qui clairement avait lancé des négociations,
00:44des renégociations avec l'Union Européenne sur les droits de douane,
00:48et qui nous dit finalement ça se passe mal, je ne sais même pas si je veux un accord,
00:52et à partir du 1er juin, en tout état de cause, ce sera plus 50% pour toute l'Europe.
00:56Est-ce que c'est encore un allié qui nous parle comme ça, Théo Michel ?
00:59Non, mais la situation c'est, est-ce qu'on peut répondre à Donald Trump ?
01:02Parce que quand on a participé pendant 8 ans à affaiblir la France sur le plan industriel,
01:08sur le plan intérieur, en participant à avoir aujourd'hui un déficit commercial
01:13de près de 80 milliards d'euros, en désindustrialisant la France pendant 40 ans,
01:18la France a perdu 2,5 millions d'emplois industriels.
01:22Quand on a fait exploser le prix de l'électricité, qui a coûté à la compétitivité de nos entreprises,
01:29notamment les entreprises qui exportent, le prix de l'électricité partout en Europe,
01:34mais également en France, a fortement augmenté, notamment avec la politique sur le nucléaire,
01:40qui a été très mauvaise de la part d'Emmanuel Macron,
01:42et bien on a affaibli la France, et aujourd'hui nous sommes très faibles en arrivant devant Donald Trump.
01:50On est très faibles au sein de l'Union Européenne, comparé à nos autres voisins avec l'Allemagne, avec l'Italie.
01:55Ce qu'on répond, c'est qu'on défend évidemment nos intérêts,
01:59on essaye de faire le mieux qu'on peut avec la politique qui a été menée depuis 8 ans avec Emmanuel Macron,
02:05qui a affaibli la France sur le plan intérieur.
02:07Vous savez, Donald Trump, il ne connaît que le rapport de force.
02:10Le monde de bise-un-ours, de la Macronie, il ne connaît pas.
02:12Donc si Donald Trump dit que ce sera plus 50% pour tout le monde à partir du 1er juin,
02:17est-ce qu'il faut qu'on dise que très bien, nous aussi, ce sera pareil pour les biens américains ?
02:19La réalité, c'est qu'on va essayer de trouver un accord, comme l'a fait la Grande-Bretagne récemment avec les États-Unis.
02:27On va essayer de trouver un accord.
02:29Il faut voir si cela va se faire au niveau européen ou au niveau français,
02:33mais j'aimerais bien savoir déjà ce qu'on va défendre au niveau européen,
02:37et malheureusement, Emmanuel Macron est très isolé, même sur la scène européenne.
02:40Lauriane Rossi.
02:42Je crois qu'on est d'accord sur un point, c'est qu'effectivement, l'Europe ne peut plus faire preuve de naïveté.
02:46Il va parler de bise-un-ours.
02:48Et effectivement, il faut non seulement que l'Europe soit unie, mais qu'elle soit forte dans cette négociation,
02:52qui est à la fois une négociation politique avec Donald Trump.
02:55C'est avant tout un sujet politique, parce que les mesures qu'il annonce sur les droits de douane
03:00répondent à des engagements qu'il a pris devant les Américains.
03:02Donc il faut qu'on arrive à discuter avec lui, et ça suppose évidemment une incarnation
03:06de l'Europe pour mener ces négociations qui soient fortes,
03:09et je pense notamment à la présidente de la Commission, et sur la fin d'arrienne.
03:13A priori...
03:14Alors, pardon, parce que je souhaiterais quand même réagir.
03:16Il y a quelques sujets qui ont été évoqués.
03:18Juste un bémol quand même.
03:19Si Donald Trump se plaint de discussions difficiles avec l'Union européenne dans les négociations,
03:25c'est peut-être la preuve que l'Union européenne négocie pied à pied,
03:27et il ne lâche pas grand-chose pour le coup.
03:29Donald Trump est un adepte du rapport de force.
03:33Je pense que ça nécessite d'avoir, je le dis à l'instant,
03:36une négociation politique, commerciale et industrielle
03:38qui soit à la hauteur de ce rapport de force,
03:42en utilisant évidemment tout l'arsenal qui est le nôtre au niveau européen,
03:44et on a des outils pour permettre justement d'engager ce rapport de force.
03:49C'est fin de ces journées, commissaire européen en a encore parlé il y a quelques jours,
03:51Laurent Saint-Martin, ministre également, ainsi que Benjamin Haddad.
03:53Nous avons ce que l'on appelle des instruments anti-coercition qui avaient déjà été déployés,
03:58ou en tout cas envisagés vis-à-vis de la Chine,
04:00et qui pourraient tout à fait être envisagés de manière proportionnée vis-à-vis des Etats-Unis.
04:03Donc on répond à la menace de nouvelles taxes par de nouvelles taxes nous-mêmes.
04:06Pas nécessairement, nous sommes un marché, l'Union Européenne est un marché de 450 millions de consommateurs
04:11qui pèsent dans une balance commerciale qui peut être à notre avantage
04:16dans cette discussion politique, commerciale, industrielle.
04:20Encore une fois, ça suppose une unité au niveau européen, ça suppose une incarnation forte,
04:24et je crois, contrairement à vous, que la France, au travers notamment de l'action menée par le Président de la République,
04:29peut être une locomotive aussi, et l'action menée par Emmanuel Macron dans ce cadre-là le démontre.
04:37Je ne peux pas vous laisser dire que la France est à la remorque de l'Union Européenne,
04:40et n'a rien fait, justement, pour réaffirmer justement la nécessité d'être plus fort, plus uni,
04:47et donc plus souverain au niveau européen.
04:50Et les résultats sont là, puisque encore il y a quelques jours,
04:52nous apprenions que l'Europe, et notamment la France,
04:54accueillait des investissements étrangers de manière assez inédite.
04:58qui sont en baisse de 14% par rapport à l'année dernière.
05:02Pardonnez-moi, mais je ne crois pas que la France soit en très bonne posture sur le plan économique,
05:06et moi je souhaite quand même soulever quelque chose.
05:09Emmanuel Macron est allé il y a trois mois à Washington, voir le Président Trump.
05:13Qu'est-ce qu'il a obtenu pour la France sur le plan commercial ?
05:17Strictement rien, que de la communication.
05:19Il n'est pas le seul.
05:20Il n'est pas le seul, mais il n'est pas obligé d'avoir ce résultat-là.
05:24Je suis d'accord avec Giorgia Meloni, la première ministre italienne,
05:27y est allée il y a quelques jours,
05:28elle a surjoué la grande amitié entre son parti, son courant politique et Donald Trump,
05:33elle est dans le même bateau européen.
05:34Mais vous faites bien de parler de l'Italie.
05:35Oui, mais elle est dans le même bateau européen.
05:37L'Italie, c'est le deuxième exportateur en Europe.
05:39Mais elle est visée par les mêmes menaces.
05:40Mais pour négocier face à Donald Trump, il faut être fort.
05:43Oui, mais elle est visée par les mêmes menaces.
05:44Aujourd'hui, la France, elle n'est absolument pas forte.
05:46Quand on a 80 milliards de déficit commercial,
05:49quand on a tellement désindustrialisé le pays,
05:52aujourd'hui, on ne peut pas parler avec un rapport de force fort face à Donald Trump.
05:58L'Italie a une industrie plus puissante aujourd'hui.
06:00Il faut le rappeler, on ne s'en rend pas compte en France que l'industrie française.
06:04Giorgia Meloni a une meilleure relation politique avec Donald Trump.
06:07Elle se retrouve punie exactement de la même manière.
06:10Par conséquent, qu'est-ce qu'on fait face à un président américain
06:13qui considère manifestement que l'Europe en tant que telle,
06:16c'est-à-dire tous les pays d'Europe ?
06:17On défend nos intérêts, monsieur.
06:18On défend nos intérêts, nos industries.
06:20L'industrie pharmaceutique, qui est une très bonne industrie en France.
06:24L'industrie de la défense.
06:26On défend nos agriculteurs, parce que j'aimerais bien qu'on en parle.
06:29Parce que s'il faut négocier, madame, au niveau européen,
06:31et encore une fois sacrifier nos agriculteurs pour les intérêts allemands,
06:35pour défendre le marché allemand, comme ce qui se passe généralement
06:38dans ce type de négociations au niveau européen,
06:41je ne suis pas certain que les Français, nos agriculteurs,
06:45vont s'en sortir avec ce type de négociations.
06:48Où était la France ?
06:50Je t'en ai répondu.
06:51Vous avez un souci d'équité du temps.
06:52Non, prie.
06:53L'un n'exclut pas l'autre.
06:55Il est évident que quand Emmanuel Macron engage une négociation
06:58et sa diplomatie, à la fois politique et commerciale,
07:02elle concerne aussi bien la France et les intérêts de la France
07:05que les intérêts de l'Europe.
07:06Et vous imaginez bien que pour Donald Trump,
07:08la discussion, évidemment, se veut à l'échelle européenne.
07:11C'est le marché européen qui fait face aux mesures annoncées par Donald Trump.
07:19Votre discours m'interpelle beaucoup.
07:21Parce que je crois que justement, dans le contexte que nous vivons,
07:23de menaces à la fois militaires vis-à-vis de la Russie,
07:26d'une politique extrêmement agressive, offensive, menée par Donald Trump,
07:29du sujet de la Chine également, qu'il ne faut pas occulter,
07:31je crois qu'être patriote aujourd'hui, au sens français républicain,
07:35puisque vous semblez être très attaché à cela,
07:37au travers de votre formation politique, mais comme je le suis également,
07:40ça passe justement par l'Europe.
07:42Être patriote aujourd'hui, c'est être pro-européen.
07:44Et j'ai vraiment du mal, en vous entendant,
07:47à cerner votre envie d'Europe
07:49et votre souhait que l'Europe soit justement plus forte,
07:53plus unie pour défendre ses intérêts,
07:54et notamment les intérêts des Français et de nos acteurs.
07:56Vous voulez que Mme Banderleyen négocie au nom de la France ?
08:00Parce que vous avez...
08:01C'est ce qui se passe en matière commerciale.
08:02C'est ce qui se passe en matière commerciale.
08:03C'est plus pratique quand même de négocier
08:05quand on a un plus gros marché avec les Etats-Unis.
08:08Non, non, on l'a bien vu avec le traité du Mercosur.
08:11Mme Banderleyen est allée au Brésil
08:14et dans un certain nombre de pays d'Amérique du Sud.
08:16Contre la vie de la France.
08:17Contre la vie de la France.
08:18Où était Emmanuel Macron ?
08:19On ne l'a pas beaucoup entendu.
08:19Il l'a dénoncé.
08:20Oui, il l'a dénoncé, mais ça ce sont des mots.
08:23Il n'a pas ratifié.
08:23Pardonnez-moi, madame,
08:24la France est la septième puissance mondiale.
08:26Elle était la cinquième quand Emmanuel Macron, d'ailleurs,
08:28est arrivé au pouvoir.
08:29On a dégringolé.
08:30Nous ne sommes pas un petit pays.
08:31Nous sommes capables de défendre nos intérêts
08:34et de défendre notre industrie.
08:37Vous, vous voulez donner une délégation de pouvoir
08:40à madame Van der Leyen
08:41pour défendre les intérêts de l'Union européenne.
08:45Mais est-ce que défendre les intérêts tout le temps de l'Union européenne,
08:47c'est défendre les intérêts de la France ?
08:49Je ne suis pas certain.
08:50Regardez ce qui se passe avec ArcelorMittal.
08:52700 personnes vont être sur le carreau.
08:54C'est depuis des années comme ça.
08:56Vous êtes en train de dire à ce micro
08:59que vous dénoncez donc le fonctionnement
09:01des institutions de l'Union européenne
09:03et vous prônez donc...
09:05Je dénonce votre naïveté.
09:07Non, votre naïveté, c'est de croire que la France seule
09:09peut peser face à Donald Trump.
09:10La France est un grand pays,
09:11vous avez raison de le souligner,
09:13et c'est une évidence.
09:15La France joue un rôle majeur
09:16dans la dynamique politique et commerciale
09:19de cet espace européen,
09:20mais la France seule ne pourra pas faire face à Donald Trump.
09:23Vous ne serez pas d'accord sur l'Europe ?
09:24Ça passe évidemment par une incarnation forte
09:25de cette Union européenne
09:26et notamment par la voix de la présidente de la Commission.
09:29Pas que, évidemment, mais ça passe par là.
09:32On ne vous mettra d'accord ni sur Emmanuel Macron
09:34ni sur l'Union européenne.
09:35Parlons de Donald Trump pour conclure.
09:37Est-ce que lorsqu'il se comporte de cette manière
09:39avec les Européens, dont nous,
09:41mais pas seulement,
09:42qu'il veut manifestement punir publiquement,
09:45parce que c'est ce qu'il dit globalement,
09:47je vais faire payer à l'Union européenne
09:48qui a été créée pour nuire aux Etats-Unis,
09:50c'est ce qu'il a encore dit,
09:51et donc je ne cherche même peut-être pas forcément d'accord.
09:54Est-ce que c'est encore un allié Donald Trump ?
09:57Réponse courte souhaitée.
09:58Les Etats-Unis sont nos alliés, bien sûr.
10:00En matière commerciale, en tout cas autre chose ?
10:01On n'est pas obligé de croire à la lettre
10:03ce que les déclarations de Donald Trump
10:05qui varient, pardonnez-moi,
10:07un peu tous les jours.
10:09On lui pardonne de nous parler mal.
10:10Non, la réalité c'est de savoir
10:11qu'est-ce que veut Donald Trump.
10:12Donald Trump veut défendre les intérêts américains,
10:17faire revenir aux Etats-Unis
10:18un certain nombre d'industries.
10:19Cela veut dire que nous sommes en capacité,
10:23je crois, de défendre aussi nos intérêts,
10:26de trouver un accord.
10:27Pardonnez-moi madame,
10:27mais la Grande-Bretagne n'est pas dans l'Union européenne.
10:30D'accord ?
10:31Ils ont trouvé un accord avec les Etats-Unis
10:33pour défendre leurs intérêts.
10:37On n'est pas obligé de croire Donald Trump à la lettre.
10:40Il a beaucoup changé d'avis
10:42depuis ces dernières semaines
10:43sur les droits de douane.
10:45Je crois qu'il est toujours possible
10:46de trouver un accord
10:47et j'aimerais que cet accord ne soit pas
10:48au détriment des intérêts français.
10:50Le mot de la fin pour l'Oriana aussi.
10:52Oui, moi je crois que Donald Trump
10:53n'est ni idiot ni fou,
10:55comme certains peuvent le dire
10:56sur certaines antennes.
10:58Il a effectivement une forme de rationalité
11:00et puis des objectifs politiques internes
11:01qui expliquent aussi ses choix
11:02et ses revirements, vous avez raison,
11:04il a beaucoup varié quand même
11:05sur ses annonces.
11:06Et c'est pour ça que j'indiquais
11:07au début de mon propos
11:08que c'est avant tout une discussion politique
11:09avant d'être une discussion commerciale
11:11et industrielle
11:12parce qu'il faut comprendre effectivement
11:13quels sont ses propres intérêts
11:14et avoir une discussion
11:15à la hauteur de la personnalité
11:19des intérêts évidemment de Donald Trump.
11:21Donc musclé, si je vous comprends bien.
11:24Merci beaucoup Lauriane Rossi,
11:26ancienne députée Renaissance.
11:27Merci à vous également.
11:29Théo Michel, secrétaire général adjoint de l'UDR,
11:31l'Union des droites pour la République,
11:32d'Eric Ciotti.