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Les réponses de Bernard Arnault devant la commission d’enquête sénatoriale : « C'est très mauvais quand l'Etat se mêle des entreprises privées »
Europe 1
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22/05/2025
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00:00
Europe 1 Soir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
00:04
Toujours avec Vincent Roy et Jean-Michel Salvator.
00:07
Et Vincent, vous parliez tout à l'heure, vous avez écouté Bernard Arnault,
00:11
qui effectivement a été auditionné dans la commission d'enquête sénatoriale
00:14
sur l'aide publique, les aides publiques versées aux grandes entreprises.
00:21
Écoutez-le, répondant au sénateur Gay.
00:25
Moi je constate une chose, c'est que notre groupe est probablement parmi tous ceux du cas.
00:31
Cité donc, Open Lux et Paradise Paper ont été révélés par Le Monde,
00:34
un groupement de journalistes qui ne sont pas des journaux néo-marxistes.
00:38
Il ne peut pas l'accuser d'être...
00:39
Il n'est pas marxiste, il est plutôt LFI.
00:44
Ce qu'il y a de mieux dans Le Monde, c'est le mot croisé.
00:47
Voilà, ce qu'il y a de mieux dans Le Monde.
00:48
On ne connaît pas Bernard Arnault sous cet aspect un peu pince sans rire,
00:53
Jean-Michel Salvatore, mais vous qui avez été directeur de la rédaction du Parisien,
01:01
vous avez peut-être eu des traits d'humour de M. Arnault, du même Akavie.
01:07
Oui, c'était mon patron, puisque quand j'étais le patron du Parisien,
01:11
j'avais évidemment affaire à lui de temps en temps.
01:14
Oui, il est assez pince sans rire.
01:16
C'est assez amusant de dire, oui, Le Monde, c'est plutôt un journal qui est proche de LFI.
01:20
Évidemment, c'est un trait d'humour, c'est une blague.
01:23
Mais dans toute blague, il y a une part de vérité.
01:26
C'est-à-dire que oui, c'est vrai que Le Monde est un journal de gauche.
01:31
Alors, on dit toujours que c'est un journal de référence, sans doute,
01:33
mais c'est un journal de gauche.
01:35
Et c'est vrai que quand on est plutôt libéral, quand on est pro-business,
01:39
quand on est de droite, on peut être un peu agacé ou très agacé à la lecture du Monde.
01:44
Ce qui est marrant, c'est que parmi les actionnaires du Monde, il y a son genre.
01:48
Oui, il y a Xavier Niel, bien sûr.
01:51
Mais bon, ça fait partie de la démocratie, du débat démocratique, c'est très bien comme ça.
01:54
Il faut qu'il y ait des journaux de gauche, il faut qu'il y ait des journaux de droite.
01:57
Et c'est très bien.
01:58
En tout cas, c'est bien d'entendre le plus grand des patrons français.
02:01
Je ne dis pas ça par rapport aux autres,
02:03
mais en tout cas, c'est celui qui emploie, je crois, 180 000 personnes dans le monde.
02:06
de LVMH.
02:08
40 000 en France.
02:09
40 000 en France.
02:10
Il l'a dit également dans cette commission, il paye 6 milliards d'euros d'impôts par an.
02:16
Pour 61 millions de subventions.
02:18
Pour 61 millions de subventions.
02:20
Et il crée entre 2 et 3 000 emplois chaque année.
02:23
Chaque année, dans les usines, etc.
02:25
Et puis, le voilà quand même.
02:30
Alors, ce n'est pas le tribunal populaire,
02:31
mais il est auditionné par des gens qui ont tous les droits,
02:36
par des rapporteurs qui s'adressent à lui
02:39
comme s'il n'était pas celui qui créait 3 000 emplois par an.
02:45
Il le dit d'ailleurs, il dit,
02:47
il y a un journal qui fait une une
02:50
qui est complètement contraire à ce que nous faisons,
02:52
puisque en l'occurrence, nous sommes des créateurs d'emplois.
02:54
Oui, ce qui est extraordinaire,
02:56
en plus, il est auditionné par des gens
02:58
lorsqu'on regarde leur pédigré,
03:00
c'est vrai qu'ils ont fait des choses dans leur vie.
03:02
Je veux dire, c'est vraiment des gens importants.
03:04
Moi, le voir dans cette situation
03:07
me gêne quand même beaucoup.
03:09
C'est-à-dire que, évidemment,
03:10
ce n'est pas le tribunal populaire,
03:11
évidemment, c'est un passage obligé,
03:15
mais voir quelqu'un comme ça,
03:16
que je trouve par ailleurs,
03:18
je vais vous donner mon sentiment personnel,
03:19
que je trouve extrêmement patient.
03:21
Mais oui, mais de la même façon que Vincent Bolloré
03:23
a été extrêmement patient.
03:24
Moi aussi, on est d'accord.
03:26
Lors de l'audition.
03:27
Mais je trouve que cet épisode,
03:31
ces images,
03:31
montrent bien le rapport,
03:33
le rapport que nous entretenons
03:34
avec nos grands patrons,
03:36
avec des gens qui créent de l'emploi, etc.
03:38
On les soupçonne toujours.
03:40
Alors, nous, moi, je ne me mets pas dans le nous.
03:42
Non, mais moi non plus.
03:43
Je veux dire, l'esprit français
03:44
fait que, voilà,
03:46
ce sont des gens qui sont souvent soupçonnés,
03:48
qui, de malversations financières,
03:51
qui, de...
03:52
Or, leur résultat, quand même,
03:54
me semble-t-il,
03:55
parlent pour eux.
03:56
Et donc, ça me gêne de les voir
03:57
dans ce type de situation.
03:58
Je ne peux pas vous le cacher.
03:59
Et puis, il y a un côté quand même extrêmement drôle,
04:02
c'est de faire dialoguer
04:03
monsieur Arnaud
04:05
avec le sénateur communiste gay.
04:07
Franchement,
04:08
c'est quand même très drôle.
04:10
Jean-Michel.
04:11
Moi, ce qui me choque un peu,
04:12
c'est...
04:13
Je trouve qu'il y a
04:13
comme un dévoiement de la démocratie
04:16
à multiplier les commissions d'enquête
04:19
et les auditions
04:20
soit des hommes politiques,
04:22
soit des patrons.
04:23
Ça commence à devenir, effectivement, récurrent.
04:25
Ça devient récurrent.
04:26
Et je trouve que ce n'est pas très sérieux.
04:27
Bon, qu'il y ait des commissions d'enquête,
04:29
évidemment, c'est utile.
04:31
Mais là, on a un peu l'impression
04:32
que certains groupes politiques,
04:35
notamment la France Insoumise
04:36
à l'Assemblée Nationale,
04:38
utilisent finalement ces commissions d'enquête
04:41
pour faire le show.
04:42
Et on l'a vu, d'ailleurs,
04:43
la semaine dernière
04:44
avec François Bayrou
04:46
face à Paul Vannier.
04:48
C'est vrai qu'il y a quelque chose
04:49
d'extrêmement déplaisant
04:51
dans cette façon de faire.
04:52
Je trouve que c'est un dévoiement.
04:54
C'est un dévoiement de la démocratie.
04:56
Les commissions d'enquête,
04:57
ce n'est pas de la télé-réalité,
05:00
ce n'est pas du happening.
05:01
Ça doit être sérieux.
05:02
Et je pense que le fait
05:03
que ce soit télévisé,
05:04
c'est très bien
05:04
parce qu'on peut regarder
05:05
et tout le monde peut regarder
05:06
et donc ça, c'est utile.
05:08
Mais c'est vrai que ça fausse
05:09
un petit peu le jeu
05:10
et ça incite certains groupes parlementaires
05:15
à multiplier ce type de...
05:16
Il y a une phrase intéressante
05:18
et d'ailleurs, il y a quelques petits rires.
05:22
C'est la phrase où il dit
05:24
que l'État se mêle un peu trop
05:27
des entreprises privées.
05:28
Alors ça, c'est une pique
05:29
à Emmanuel Macron et Vincent Roy.
05:31
Et pourtant, on sait que Bernard Arnault
05:34
a été un des soutiens
05:35
du président actuel.
05:37
Donc, c'est aussi une façon
05:38
de remettre les pendules à l'heure.
05:39
Oui, mais là, il y a une rupture.
05:42
Pardon, Jean-Michel.
05:42
La rupture, c'est la dissolution,
05:44
si vous voulez.
05:44
C'est ça.
05:46
Ça a été le divorce.
05:48
Bernard Arnault fait partie
05:49
de ses patrons qui ont soutenu
05:50
Emmanuel Macron
05:52
parce que c'est un président pro-business
05:54
qu'il a fait au début
05:55
de son premier mandat
05:57
des choses très utiles.
05:58
Notamment, il a réformé l'ISF.
06:01
La French Tech, c'est très important.
06:02
C'est un million d'emplois.
06:03
Chousse France.
06:04
Il y a un certain nombre
06:04
d'initiatives de ce genre
06:06
qui ont été très importantes.
06:08
Une réforme du droit du travail.
06:11
Donc, il y avait quand même
06:11
chez les patrons
06:12
la satisfaction d'avoir un président
06:15
qui savait les entendre
06:17
et qui savait ce que c'était
06:18
que l'entreprise privée.
06:20
C'était quasiment la première fois
06:21
que ça arrivait
06:22
sous la Ve République.
06:23
Bon, là, la dissolution...
06:25
Non, il y avait Pompidou aussi.
06:26
Il y avait Pompidou.
06:27
Et d'une certaine manière
06:28
Giscard d'Estaing.
06:29
Oui, Giscard.
06:29
Enfin, Giscard n'a jamais été
06:31
en entreprise.
06:32
Donc là, si vous voulez,
06:34
la dissolution,
06:34
la dissolution,
06:36
ça a véritablement été
06:38
une rupture
06:39
parce que là,
06:40
les patrons ont bien vu
06:41
que le maigre bilan
06:43
qu'Emmanuel Macron
06:44
avait réussi à proposer,
06:47
ce maigre bilan
06:48
est véritablement menacé
06:50
par le manque de majorité
06:51
et par les déficits.
06:52
Parce que finalement,
06:54
les déficits vont sans doute
06:55
obliger à augmenter les impôts
06:56
et ça, les patrons n'en veulent pas.
06:58
Il y a aussi
06:58
dans la phrase.
07:00
La phrase, elle est extrêmement ironique
07:01
et elle est extrêmement dure.
07:02
Parce que,
07:03
il faudrait que l'État
07:05
s'occupe de ses affaires
07:06
et moins de...
07:07
Surtout,
07:08
et là,
07:08
je poursuis
07:09
d'une certaine façon
07:10
la phrase
07:11
de Bernard Arnault,
07:13
surtout,
07:13
voyons comment vous gérez...
07:16
Les affaires publiques.
07:17
Les affaires publiques,
07:18
essayez de ne pas vous mêler
07:19
de nos affaires privées.
07:20
Oui.
07:20
Parce que vos résultats
07:22
ne sont quand même pas
07:23
à la hauteur
07:24
de...
07:25
de...
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