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  • 22/05/2025

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Transcription
00:00Et dans la série, les personnalités que l'on écoute quand elles parlent, je vous propose d'écouter Bernard Arnault,
00:05président directeur général de LVLMACH, qui s'est exprimé devant la commission d'enquête sénatoriale au Sénat
00:10sur les aides publiques versées aux grandes entreprises, et je vous propose tout de suite d'écouter un florilège de son audition.
00:17Moi je constate une chose, c'est que notre groupe est probablement, parmi tous ceux du CAC 40 que vous avez interrogé,
00:25le plus patriote. Nous sommes d'ailleurs celui qui est payant de loin le plus d'impôts en France.
00:30Je crois qu'il est très mauvais pour l'État de se mêler de la gestion des entreprises privées.
00:35Et en général, ça mène à la catastrophe.
00:38Les révélations que je vous ai citées, donc Open Lux et Paradise Paper, ont été révélées par Le Monde,
00:43un groupement de journalistes qui ne sont pas des journaux néo-marxistes.
00:47Il ne peut pas l'accuser d'être...
00:48Le Monde n'est pas marxiste, il n'est pas marxiste.
00:49Non, voilà.
00:50Il est plutôt LFI. Ce qu'il y a de mieux dans Le Monde, c'est le mot croisé.
00:55Voilà, Bernard Arnault qui a sorti la sulfateuse de luxe.
00:58J'ai suivi cette commission, il y a eu un échange à fleurie mouchetée entre Bernard Arnault et Fabien Guay,
01:06qui est sénateur communiste de Sainte-Saint-Denis, qui est directeur du journal L'Humanité.
01:10Mais ça se tenait !
01:11J'ai trouvé que l'échange entre les deux avait quelque chose d'agréable à suivre.
01:19Ça n'était absolument pas Vanier Bayrou.
01:21Il y avait une tenue...
01:24Mais c'était le Sénat, voilà.
01:26Néanmoins, M. Arnault a tellement raison.
01:31Sur quoi ? Surtout ?
01:32Mais sur la globalité.
01:33Enfin, écoutez, si l'État était capable de gérer convenablement la situation qui est à la sienne,
01:38ça se verrait.
01:39Ça se saurait.
01:40On n'a jamais été aussi endettés.
01:42On a des dettes partout et plus rien ne fonctionne.
01:44Vous appelez ça un État qui gère convenablement la situation qui est à la sienne ?
01:47C'est une honte.
01:48La situation de l'État français.
01:50Sur Bruxelles, poussé par Macron, encore une fois, et quelques autres, notamment l'Allemagne,
01:57qui souhaitent qu'on aille vers une espèce d'État européen, qui n'existe pas, c'est pas un État pour l'instant,
02:03politique fédérale, c'est de la folie furieuse.
02:06Et je vais vous dire...
02:07En pleine guerre commerciale avec Donald Trump et les États-Unis.
02:09qui portent un préjudice.
02:11Je ne parle même pas des normes.
02:12Il y a des chiffres dans le Figaro qui sont glaçants et qui font peur.
02:16Mais il y a un point sur lequel Mme Manderleyen devrait inciter quand même ses commissaires à la prudence
02:23et à moderniser son discours.
02:25C'est les fusions.
02:26On ne peut pas, à Bruxelles, faire une vraie fusion.
02:29Non, quand on met 5 ans ou 10 ans pour l'affaire, regardez aux États-Unis s'ils mettent 5 ans ou 10 ans,
02:36on constate d'abord si la fusion en question qui est faite présente un certain nombre d'inconvénients
02:41et on les corrige.
02:43Mais avoir une jurisprudence qui bloque les fusions est un crime contre l'esprit commercial
02:48qui va faire de ce pays soit sa richesse, soit l'extrême pauvreté qui nous guette.
02:52Bernard Arnault qui remet quand même l'église au milieu du village, dans ce qu'on vient d'entendre,
02:56il dit que quand il a repris LVMH à la fin des années 80, le groupe produisait déjà aux États-Unis.
03:03En gros, je ne tiens pas qu'on conseille d'où qu'il vienne.
03:07Je considère que le groupe LVMH est peut-être le groupe le plus patriote qui existe en France dans le 440.
03:11Oui, mais tout ça se discute aussi.
03:13Moi, je pense qu'il n'y a pas de vache sacrée, qu'y compris les patrons du 440,
03:16on peut questionner leurs pratiques, arrêter Jean-Claude Dacier,
03:19qu'il peut y avoir des pratiques...
03:21Vous savez, qui fait fortune en ce moment, sur les dernières décennies ?
03:25Ce sont les cabinets fiscalistes.
03:26Pourquoi ? Parce que les cabinets fiscalistes font fortune !
03:29Pourquoi ils font fortune ?
03:31Parce qu'ils peuvent conseiller sur la manière de faire de l'optimisation fiscale agressive,
03:36qui est une forme de contournement de l'impôt.
03:38Quand il dit qu'il est très mauvais pour l'État de se mêler de la gestion des entreprises privées...
03:42C'est une évidence.
03:43Moins il le fera, mieux ça vaudra.
03:44C'est quand même un sac à Emmanuel Macron.
03:47Même les entreprises publiques, il ne sait pas le gérer l'État.
03:50La preuve, c'est qu'il ne prend jamais les bonnes décisions.
03:52Pourquoi ? Parce qu'il prend d'abord une décision politique,
03:55qui n'est pas une décision économique.
03:57Et en général, ça se termine en catastrophe.
04:00Regardez EDF, regardez la SNCF, regardez EDF...
04:03Tout est géré de la même façon.
04:05Les Britanniques, ils ont mis à faire la privatisation des chemins de fer.
04:09Ils sont revenus sur l'appropriation collective.
04:11Et il n'y a pas eu de grands clashes dans le privé.
04:15Il ne fait plus partie de l'Europe.
04:16Et Madoff, etc.
04:17Il n'y a pas eu de grands clashes dans le privé.
04:18C'est un escroc, Madoff.
04:19Des présidents comme LVMH, il nous en faudrait des centaines et des centaines.
04:23À partir du moment...
04:24Je crois que c'est lui qui a dit, il nous faudrait plusieurs milliardaires.
04:27A partir du moment où la richesse produite est justement répartie entre travail et capital, ça me va.
04:35Mais il faut évidemment la répartir convenablement.
04:38Dans beaucoup d'entreprises, moi je viens de TF1,
04:41dans beaucoup d'entreprises où on gagnait, on gagne moins aujourd'hui,
04:45beaucoup d'argent, le capital, regardez, il n'y a jamais eu de grève à TF1.
04:48Le capital a été...
04:50Est-ce que vous accordiez les augmentations de salaire ?
04:51Est-ce que vous accordiez ?
04:53Évidemment, il a été bien réparti.
04:55Il ne l'est pas partout.
04:57Mais je veux dire, la vie économique, il faut accepter qu'il y ait un certain nombre de divergences.
05:01Et non pas que tout soit centralisé.
05:04L'État est un désastre dans ce pays.
05:06Et ce qu'il faudra faire, c'est le faire reculer progressivement.
05:09Parce que c'est très difficile.
05:10Il a consenti tellement d'avantages que ça va être très...
05:14Regardez les taxis aujourd'hui.
05:15Et c'est normal qu'il proteste.
05:17Parce que d'un seul coup, on les fait passer du jour ou de la lumière à la nuit.
05:20Les 200 milliards d'ont mal.
05:21Les 200 milliards d'aide publique aux entreprises, il faut regarder de près comment ça se passe.
05:24Et Bernard Arnault, Jean-Claude Dacier au passage, qui met un petit tacle aussi dans la foulée où j'en a Le Monde.
05:32En disant qu'il n'est pas marxiste, il est plutôt LFI.
05:35Et en disant qu'il...
05:36En gros, il dit je l'achète pour faire les mots croisés tous les soirs.
05:40Alors là, avec un petit sourire abusé, c'est vrai que c'est...
05:42J'ai trouvé que l'audition de Bernard Arnault, il y avait quelque chose d'élégant, il y avait du jeu.
05:48C'est un moment parlementaire intéressant.
05:49Moi, quand j'étais jeune, on ne concevait pas de ne point lire Le Monde.
05:56C'était le journal, comme on disait à l'époque, de référence du soir.
05:58C'est fini depuis fort longtemps.
06:00Je m'en passe très bien.
06:01J'achète deux ou trois journaux tous les jours.
06:04Et vous faites les mots croisés ?
06:05Et vous faites le mot croisé ou pas ?
06:07Même pas.
06:08Vous faites des mots fléchés alors peut-être ?
06:10Non plus.
06:11Vous faites rien.
06:12Du tricot ?
06:13Je lis.
06:13Les papiers qui méritent de l'être.
06:15Bon bah super.
06:16Allez sur europe1.fr, il y a d'excellents papiers.
06:20Vous faites les mots croisés du...
06:21Je lis tout, tous les matins.
06:23Je suis addict à tout ça.
06:25Et je commence les grilles et je n'en termine aucune.
06:28C'est trop difficile pour vous.
06:31Très bien.
06:31Continuez à bosser les mots croisés.

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