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Bernard Arnault dénonce la «taxe du made in France» qui pousse à la délocalisation : «On est un pays qui n’aime pas l’entreprise», constate Alexandre Malafaye
Europe 1
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29/01/2025
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News
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00:00
Et justement il y en a un qui revient des Etats-Unis, qui a été une des rares personnalités
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françaises, politique, économique ou autre, qui a pu assister à la prestation de serment
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de Donald Trump au Capitol, c'est Bernard Arnault.
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Bernard Arnault, le patron de LVMH, qui emploie, je le rappelle, 160 000 personnes au sein
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de son groupe, pas seulement en France, majoritairement en France, puisque c'est quand même beaucoup
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du made in France, sa parole est rare, il parle très très rarement publiquement.
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Écoutez ce qu'il a dit hier à l'Assemblée Générale de LVMH en rentrant justement des
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Etats-Unis.
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Je reviens des USA, j'ai pu voir le vent d'optimisme qui régnait dans ce pays.
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Quand on revient en France, c'est un peu la douche froide.
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Aux USA, on vous accueille à bras ouverts, les impôts vont descendre à 15%, le marché
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se développe très vite.
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Quand on vient en France et qu'on voit qu'on s'apprête à augmenter les impôts de 40%
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sur les entreprises qui fabriquent en France pour pousser à la délocalisation, c'est
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idéal.
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Alors je ne sais pas si c'est vraiment l'objectif du gouvernement, mais en tout cas il va l'atteindre.
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Voilà quelqu'un qui était quand même très proche d'Emmanuel Macron, qui était, j'allais
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dire un faiseur de roi, il a bien sûr beaucoup poussé à l'élection et à la réélection
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du Président de la République, là on imagine qu'il y avait peut-être des pourparlers
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privés entre le Président et Bernard Arnault, là c'est public, ça veut dire quoi, Raphaël
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Stenville ? C'est une façon d'alerter en disant que rien ne va plus et qu'il faut absolument
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changer de cap ?
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Je pense que Bernard Arnault se fait le porte-voix de tous les entrepreneurs français.
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Ce cri de détresse, d'abord c'est celui d'un homme qui est lucide, qui est à la fois lucide
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parce qu'il connaît la réalité du monde du travail de ce côté de l'Atlantique et
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puis également aux Etats-Unis, il peut mesurer les différences et les dynamismes qui sont
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en cours, mais pourquoi il se fait le porte-parole des entrepreneurs français et que ce cri,
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cette analyse, ce diagnostic devrait raisonner et faire trembler les murs de l'Élysée,
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c'est que finalement si la France a un incroyable talent, c'est celle d'expulser les seuls
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entrepreneurs qui réussissent en France, c'est dramatique le diagnostic qu'il pose sur les
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forces qui tirent vers le bas, qui laissent les entrepreneurs.
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Vous entendez quand même la moitié de l'hémicycle, quand je dis la moitié, c'est une petite
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moitié mais c'est une moitié quand même, qui dit bah oui écoutez, c'est l'effort national
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et puis même la porte-parole du gouvernement qui dit mais c'est pas durable, c'est provisoire,
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tout le monde doit mettre la main à la poche et on commence par les plus riches et par
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les entreprises qui font le plus de chiffres et c'est normal Alexandre Malafaille, est-ce
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que c'est normal ?
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Le ministre du budget, Monsieur Lombard a déclaré que la France était un pays d'état
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et de protection, qu'on est un pays qui n'aime pas l'entreprise, on a diabolisé le monde
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économique, on a diabolisé les patrouilles.
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Mais d'où vient Monsieur Lombard ?
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Oui mais il vient de la Caisse des Pômes, il vient aussi de la gauche, il vient aussi
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d'un univers politique notamment Monsieur Sapin donc il y a un fond de réflexion derrière
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tout ça bien sûr.
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Il y a un dogme derrière ça.
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Il y a des sujets évidemment qu'on appelle le portail de la valeur.
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Il n'y a rien d'étonnant dans les déclarations de Monsieur Lombard.
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On parlait d'idéologie il y a quelques minutes après qu'on l'a dit plus tôt, donc on retrouve
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effectivement les mêmes lunes de la vie politique française et de la gauche mais
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cette espèce de mépris ou de méconnaissance, les deux d'ailleurs à la fois, de l'économie
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entraîne ce type de position et de posture qui n'ont pas de sens.
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La France n'est pas une île, ce n'est pas un endroit dans lequel depuis 1981 on peut
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faire des affaires en tenant pas en compte de ce qui se passe dans le reste du monde.
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Et donc cette déconnexion-là, elle amène à des inepties.
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Il a fallu des décennies pour corriger toute la fiscalité sur les successions pour empêcher
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de finir de détricoter le tissu des entreprises de taille intermédiaire, sinon on ne perdait
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plus rien notamment dans la main industrielle.
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Aujourd'hui, qu'est-ce que l'on voit ? On voit qu'on regarde à chaque fois de manière
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extrêmement critique les entreprises, notamment les grandes, parce qu'elles font des profits.
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Alors chaque fois on a des gros titres des journaux en France, on peut dire 100 milliards
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de profits le CAC 40, mais qu'est-ce qui se passerait s'ils faisaient zéro milliard
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de profits ? Combien de casse sociale aurions-nous et combien de conséquences aurions-nous en
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effet d'emplois sur le pays ? Mais ça on n'en parle jamais.
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Qu'est-ce qu'ils feraient surtout s'ils au lieu d'employer 160 000 personnes, on sait
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que LVMH pour une grande partie de ses activités, c'est beaucoup de femmes, donc de gens qui
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travaillent à la main, s'ils employaient des machines à la place des 160 000 personnes,
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qu'est-ce qu'on dirait ? On dirait que c'est scandaleux, on leur tomberait
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dessus.
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Moi hier j'ai eu la chance de visiter un site industriel dans l'Est de la France,
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moi j'ai été fasciné par cette entreprise qui emploie des centaines de personnes, qui
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contribuent à une oeuvre d'entreprise où ils produisent quelque chose, ils sont fiers,
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ça irrigue tout le bassin régional, local, en termes d'emploi et de vie, c'est formidable.
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Et ces gens-là, ces entreprises-là, on ne les reconnaît pas, on ne comprend même
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pas comment elles fonctionnent.
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Donc cette espèce de méconnaissance, elle est un contraste absolu par rapport à ce
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qui se passe aux Etats-Unis, où pour le coup on fait la pare-belle aux entreprises.
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Mais après derrière qu'il y ait un sujet sur le partenariat...
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Et quand la holding de Bernard Arnault donne 100 millions d'euros pour la reconstruction
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de Notre-Dame, on a quelques députés, notamment de la France Insoumise, qui a dit
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qu'on ne veut pas des miettes dans M. Arnault.
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J'écoute les gens, M. Léaument aujourd'hui a parlé de Bernard Arnault en disant que
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c'est un traître.
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Il a employé ce terme-là.
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Entre Léaument de Léphy.
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Il faut quand même oser dire ça, un traître, mais ça n'a plus aucun sens, ils ont perdu
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la raison.
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Mais ce qu'ils vont faire petit à petit, tous ces gens qui sont aux affaires et qui
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sont dans la vie politique, c'est qu'ils vont tellement dégoûter les entrepreneurs
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français et notamment les patrons de grandes boîtes.
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Regardez, il y a un certain nombre de grandes boîtes aujourd'hui qui ont encore leur siège
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social en France, je ne vais pas faire de publicité pour l'un ou pour l'autre, mais
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qui à un moment donné, compte tenu de leur actionnariat qui est en train de passer à
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peu près à moitié contrôlé par des intérêts étrangers, un jour ils vont s'en aller.
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Et ce jour-là, on va perdre et les entreprises, et ce qu'elles représentent, et les emplois,
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et bien sûr, parce qu'on ne peut pas perdre de vue que derrière, même si on pense qu'il
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n'en paye pas assez d'impôts sociétés d'IS, M. Arnault, il en paye beaucoup.
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Et on parle de milliards d'euros.
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Il paye 25% d'IS et il va en payer 40 dans le projet de loi de l'année.
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Et 15% aux Etats-Unis.
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Quand on y réfléchit d'un peu plus près, que Bernard Arnault soit encore en France,
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que ses activités soient encore en France, ça relève du miracle.
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On a les plus hauts prélèvements obligatoires, on a le prix de l'énergie qui est sans
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commune mesure plus cher que chez nombre de nos voisins, et malgré tout, il a une activité
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industrielle en France.
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Et on est contre la méritocratie en France.
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On n'aime pas les gens qui ont réussi.
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Contre l'argent, ça c'est sûr, depuis toujours, mais on est contre...
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Nicolas Sarkozy, il n'y a pas très longtemps, dans le JDD, disait que les Français étaient
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une nation insurrectionnelle, c'est-à-dire qu'on a fait la révolution, tout est dans
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la violence.
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Et on est réactionnaire à la richesse.
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C'est mal d'être riche, c'est mal d'avoir, de posséder, c'est mal de...
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Je cite toujours cet exemple, c'est au-delà de cette limite, votre ticket n'est plus valable,
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Et Jean-Pierre raconte le narrateur à son fils, il dit, tu vois aux Etats-Unis, quand
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il y a un type qui roule en cadillac, il s'arrête au feu rouge, il y a un autre type qui le
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regarde et lui dit, ah, un jour j'aurai une cadillac.
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Et en France, il y a un type qui est arrivé avec une Rolls, je te le regarde, il dit,
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quel connard, celui-là, il peut pas rouler en deux chevaux comme tout le monde.
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C'est ça la différence, en fait.
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Je cite toujours cet exemple, mais c'est tellement vrai.
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On est contre la méritocratie, on est contre celui...
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On ne supporte pas le bon élève qui, depuis la classe de CP, a travaillé, a fait une
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prépa au détriment des boîtes de nuit, d'aller s'amuser, etc.
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Il va dire, un jour, peut-être, je gagnerai de l'argent et ensuite, il se fait embaucher
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par une grande entreprise et effectivement, il partage des dividendes.
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Et là, on partage des dividendes, il dit, vous n'avez pas le droit de partager des
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dividendes.
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Vous n'avez pas le droit d'être riche.
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On est loin du désir mimétique.
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Rendez le pognon !
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Mais plutôt dans la jalousie et la lutte des classes.
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Il y a quelque chose de fascinant, c'est que la limite de l'exercice, c'est que beaucoup
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de ces gens qui ont, qui expriment une forme de jalousie, de tristesse, de regret, de rancœur,
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parce qu'ils n'ont pas, en même temps, ils jouent au loto et ils vont admirer les stars
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du football.
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Mais ils détestent !
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C'est paradoxal.
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C'est totalement paradoxal.
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Un joueur de foot qui va gagner 4 millions par mois, on va lui donner de l'attrait.
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Et un patron qui va gagner 200 000 euros par mois, même 50 000, on va trouver effectivement
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que c'est un voleur.
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Que dit Gabriel Attal, qui en ce moment parle à la télévision sur les impôts ? On l'écoute.
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Si LVMH ou d'autres grands groupes quittaient la France, les premières victimes, ça serait
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les Français, parce que c'est des centaines de milliers de Français qui travaillent.
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L'enjeu pour tout le monde, ça sera de s'assurer dans les années à venir que c'était bien
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temporaire, parce qu'on sait qu'en matière de fiscalité...
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Ils n'y croient pas, hein.
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Ils n'y croient pas que ce soit temporaire.
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La responsabilité collective, ça sera évidemment de continuer à favoriser l'activité économique.
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Je vous rappelle quand même que ces sept dernières années, on a baissé l'impôt sur
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les sociétés de 33 % à 25 %.
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Et c'est ce qui nous a permis notamment de créer plusieurs millions d'emplois dans le
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pays et de faire baisser le chômage.
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Il ne faut pas dévier de cette politique.
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Bon, voilà, un peu de clairvoyance quand même dans ce monde.
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Ce que dit Gabriel Attal, c'est que finalement, ce budget, c'est un budget socialiste.
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C'est un budget socialiste.
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Alors il le votera.
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Pourquoi ? Parce que c'est ce qu'on a dit tout à l'heure au début, c'est qu'il y a
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des concessions.
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Oui.
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Pour ne pas se faire censurer.
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On est quand où on en est ? On est dans la position de l'échec et mat.
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On est dans un échiquier et puis voilà, on essaie d'aller à droite, à gauche.
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Parce qu'il faut un budget quoi qu'il en coûte.
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Il vaut mieux un budget que pas de budget, ça c'est sûr.
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Mais sauf que la dynamique qui avait été instaurée, c'était un des acquis de l'ère
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Macron.
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C'était la politique pro-business.
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Et ça, c'est en train de passer de l'autre côté.
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