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  • 22/05/2025
Depuis plus de 70 ans, la péninsule coréenne reste coupée en deux autour du 38ème parallèle. De 1950 à 1953, la guerre a opposé le Nord, soutenu par l'URSS et la Chine, au Sud épaulé par les Nations Unies et les démocraties occidentales. Revivez ce conflit fratricide, aussi violent qu'oublié, qui a figé la Corée dans une partition toujours d'actualité.

Crédits : Lorànt Deutsch, Christophe Dard.
Dans le podcast « Entrez dans l'Histoire », Lorànt Deutsch vous dresse le portrait d'une personnalité qui a marqué l'Histoire. Des récits captivants pour apprendre et enrichir sa culture générale.
Regardez Entrez dans l'Histoire avec Lorànt Deutsch du 22 mai 2025.

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Transcription
00:00Jusqu'à 15h30 sur RTL, entrer dans l'histoire avec Laurent Deutsch.
00:07Bonjour les amis, c'est Laurent Deutsch.
00:10Aujourd'hui, je vais vous parler d'un conflit oublié qui a pourtant failli déclencher une troisième guerre mondiale.
00:17Ce conflit, c'est la guerre de Corée.
00:19En 1945, cette petite péninsule, située en Asie, est coupée en deux par les gagnants de la Seconde Guerre mondiale, les Etats-Unis et l'URSS,
00:30avec une frontière au milieu surveillée comme le lait sur le feu par les Nations Unies.
00:36Américains et soviétiques doivent ensemble pacifier la région, puis partir de Corée une fois qu'il y aura eu des élections libres.
00:44C'est l'affaire de quelques mois, pas plus.
00:46Mais très vite, il va y avoir de l'eau dans le gaz entre les Etats-Unis et l'Union soviétique.
00:53C'est la guerre froide et c'est la Corée qui va en faire les frais au début.
00:58Au nord du pays, une dictature communiste se met en place et au sud, c'est un gouvernement pro-américain.
01:05Les deux parties ne peuvent pas se supporter et chacun est convaincu qu'il est dans son bon droit pour conquérir l'autre morceau de la péninsule.
01:13Et ce sont les communistes qui vont dégainer les premiers.
01:17En 1950, la Corée du Nord, armée par l'Union soviétique et par la Chine, envahit la moitié sud.
01:24Sur terre, en mer ou dans les airs, la guerre est totale.
01:29Guérillas à la mitraillette dans les montagnes,
01:32chars blindés enlisés dans les rizières,
01:34bombardements au Napalm avec des villages rayés de la carte
01:38et même menacent de tout faire péter avec la bombe atomique.
01:43Au bout de trois ans, un armistice est signé avec la même situation qu'avant la guerre.
01:48La Corée reste partagée en deux.
01:50Près de trois millions de personnes sont mortes pour rien
01:53et officiellement, les deux Corées sont toujours en guerre.
01:57Alors restez avec moi, car dans quelques minutes,
02:01nous allons entrer dans l'histoire d'une guerre qui est toujours un traumatisme pour les Coréens
02:05et qui peut reprendre à tout moment,
02:07tant la réconciliation semble impossible.
02:10L'histoire de la guerre de Corée, c'est tout de suite sur RTL.
02:14Laurent Deutsch sur RTL, entrée dans l'histoire de la guerre de Corée.
02:38Nous sommes dans la nuit du 24 au 25 juin 1950
02:47et c'est une bande de joyeux lurons qui marchent au pas sur les routes nord-coréennes.
02:53Il s'agit d'une centaine de milliers de soldats qui chantent à tue-tête
02:56un hymne « Va-t'en-guerre » qui a pour refrain
02:59« Ne pleurez pas sur notre sort, nous l'offrons à notre grand chef ».
03:03Le grand chef en question est le dictateur communiste nord-coréen Kim Il-sung.
03:12Pour l'anecdote, c'est le papy de l'actuel dirigeant Kim Jong-un.
03:17Vous savez, ce petit bonhomme grassouillet qui fait toujours la gueule
03:20et qui de temps en temps menace d'utiliser la bombe nucléaire.
03:25Notre joyeuse armée se dirige vers le sud
03:27et approche d'un pont où il y a un grand panneau écrit en anglais
03:31qui indique qu'à cet endroit se situe le 38e parallèle.
03:36La frontière qui sépare deux États rivaux,
03:40la République Populaire Démocratique de Corée au nord
03:42et la République de Corée au sud.
03:46Au départ, ce 38e parallèle était une ligne de démarcation
03:51dessinée par les Nations Unies
03:52pour éviter que ça se batte entre Américains et Soviétiques
03:55qui se sont partagés la péninsule coréenne en deux zones en 1945
03:59après la défaite du Japon qui avait fait de la Corée une de ses colonies.
04:05Depuis cinq ans, malgré des raids et quelques escarmouches entre les deux Corées,
04:09personne n'a osé franchir cette ligne rouge.
04:13Mais à 4 heures du matin, ce 25 juin 1950,
04:18les soldats nord-coréens franchissent le 38e parallèle.
04:22Ils pénètrent donc en Corée du sud,
04:25balayant d'un revers de main la règle imposée par l'ONU.
04:29Avec 150 chars, près de 2000 pièces d'artillerie et 200 avions de combat,
04:35la déferlante rouge ne fait qu'une bouchée des maigres troupes sud-coréennes
04:39qui osent se dresser contre elle.
04:42L'armée sud-coréenne n'a pas les moyens de combattre.
04:47Trois jours après le début de l'assaut,
04:49le drapeau nord-coréen,
04:50deux bandes bleues séparées par une large bande rouge
04:53avec une étoile rouge au milieu,
04:55flotte sur Séoul, la capitale de Corée du Sud.
04:58A présent, c'est presque toute la péninsule qui est contrôlée par les communistes
05:03qui ne se privent pas pour massacrer des civils
05:05et des soldats américains dépêchés sur place.
05:11Après cette invasion qui bafoue le droit international,
05:14le conseil de sécurité de l'ONU se réunit en urgence à New York.
05:18L'ONU, qui existe depuis quelques années,
05:22fait face à sa première crise internationale.
05:25A l'époque déjà, il y a cinq membres permanents au conseil de sécurité,
05:29les mêmes qu'aujourd'hui,
05:31c'est-à-dire la France, le Royaume-Uni, les Etats-Unis, l'URSS et la Chine.
05:37D'autres pays sont élus pour deux ans.
05:40L'ONU demande immédiatement la fin des combats
05:43et le retrait des troupes nord-coréennes.
05:46Mais comme rien ne bouge,
05:47le conseil de sécurité doit dire si, oui ou non,
05:51il faut une intervention militaire
05:52pour chasser les communistes de Corée du Sud.
05:55La France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis,
06:00qui doit venger ses morts,
06:02vont voter pour.
06:03Ça ne fait aucun doute.
06:05La Chine, qui n'est pas représentée par la République populaire de Mao,
06:09qui voterait contre,
06:10mais qui est représentée par Taïwan,
06:12qui, elle, est toujours alignée sur les Etats-Unis,
06:15va donc, elle aussi, voter pour.
06:18Le seul pays qui, assurément, va poser son veto
06:21à une intervention militaire
06:22et donc tout faire capoter,
06:24c'est l'URSS.
06:25Sauf qu'à l'époque,
06:26Staline boycotte l'ONU
06:28et joue la politique de la chaise vide.
06:31Du coup, personne ne vote contre,
06:33puisqu'ils ne sont pas là.
06:34L'intervention militaire est votée,
06:36les doigts dans le nez.
06:3916 pays décident d'envoyer des troupes
06:41au sein d'une coalition internationale
06:43sous le commandement des Nations Unies,
06:45ou plutôt des Etats-Unis,
06:47qui va fournir le plus gros du contingent.
06:50Alors les amis,
06:52comment en est-on arrivé là ?
06:53Car au départ,
06:56les Etats-Unis et l'URSS
06:58s'étaient mis d'accord pour quitter la Corée
07:00une fois la paix installée
07:01avec un seul État indépendant.
07:04Mais au niveau mondial,
07:05la donne a vite changé.
07:07Vous connaissez la célèbre photo
07:09du sommet de Yalta,
07:10avec Staline, Roosevelt,
07:12et Churchill, côte à côte,
07:14tout sourire,
07:15genre bande de copains
07:17en train de se partager le monde.
07:19Eh bien très vite,
07:20ça, c'est devenu de l'histoire ancienne.
07:23Maintenant, les Etats-Unis
07:24et l'URSS se regardent de travers.
07:27Et les menaces fusent.
07:29Mais pas question de s'affronter
07:31en face à face avec des armes.
07:33On va appeler ça
07:34la guerre froide.
07:36Et donc,
07:38la péninsule de Corée
07:39n'échappera pas
07:40à cet affrontement.
07:43Au nord,
07:44c'est donc un régime
07:45à la botte de Staline
07:46qui est proclamé
07:46avec à sa tête
07:48Kim Il-sung.
07:50Dans sa jeunesse,
07:52Kim s'est distingué
07:53en luttant contre l'occupant japonais.
07:56Il est à la fois
07:56dirigeant de la Corée du Nord,
07:58premier ministre,
07:59député,
08:00commandant de l'armée
08:01et chef du parti unique au pouvoir.
08:04Au sud,
08:06c'est un régime démocratique
08:07pro-américain
08:08qui a été créé.
08:09Vous l'avez compris,
08:10la Corée,
08:11au début des années 50,
08:13c'est deux salles,
08:14deux ambiances.
08:15Et aucun des deux régimes
08:17ne reconnaît son voisin.
08:20La situation est super tendue
08:22et il y en a deux
08:24qui vont jeter de l'huile
08:25sur le feu.
08:26C'est Staline
08:27et Mao Zedong,
08:29le chef de la Chine communiste,
08:31voisine de la Corée du Nord.
08:34Le soviétique
08:35et le chinois
08:35soutiennent
08:36Kim Il-sung.
08:38Il lui envoie même
08:38des armes en secret.
08:41Et voilà comment
08:42la Corée du Sud
08:43est envahie
08:44en juin 1950.
08:47Du coup,
08:48quand les Nations Unies
08:49votent l'intervention militaire
08:50pour aider
08:51la Corée du Sud envahie,
08:53ce n'est pas n'importe qui
08:54qui est nommé
08:54pour prendre la tête
08:55de la coalition internationale.
08:57C'est le général
08:59Douglas MacArthur,
09:01l'un des plus grands militaires
09:02de l'histoire américaine,
09:04un dur à cuire.
09:05À 70 ans,
09:07c'est un vieux briscard.
09:09Il a fait la Première Guerre mondiale,
09:11il a fait la Deuxième Guerre mondiale
09:12où il s'est illustré
09:14sur le front du Pacifique.
09:16En poste au Japon voisin
09:17où il est chargé
09:18de pacifier la région,
09:19MacArthur est pour les États-Unis
09:21et l'ONU
09:21l'homme de la situation.
09:23C'est lui qui décide
09:25que les Marines,
09:26américains,
09:27débarqueront dans une baie
09:28près de Séoul
09:29pour surprendre
09:30les Nord-Coréens.
09:32Et ça va marcher.
09:34Les positions communistes
09:35sont bombardées
09:36et la remontada,
09:37la reconquête,
09:38est fulgurante.
09:41En quelques semaines,
09:42les hommes de MacArthur
09:43reprennent Séoul,
09:44franchissent
09:45le 38e parallèle
09:46puis envahissent à leur tour
09:48la Corée du Nord.
09:52Kim Il-sung
09:52fuit la capitale Pyongyang
09:54et les chars américains
09:56défilent dans les rues
09:57de la ville
09:57sous les acclamations
09:59des Nord-Coréens.
10:02Maintenant qu'il a balayé
10:04les communistes
10:05de Corée du Nord,
10:06MacArthur
10:07accrocherait bien
10:08la Chine communiste
10:09de Mao
10:09à son tableau de chasse.
10:12Mais le président Truman
10:13refuse une confrontation
10:15directe
10:15entre les États-Unis
10:16et la Chine.
10:17Sauf que Mao,
10:18sur ses gardes,
10:19envoie alors
10:202 millions de soldats
10:21pour soutenir
10:22les troupes nord-coréennes.
10:24Ce renfort de poids
10:25inverse
10:26le rapport de force.
10:29Les communistes
10:30reprennent l'avantage.
10:32En plus,
10:33les Chinois
10:33et les Nord-Coréens
10:34connaissent bien
10:35la région.
10:36Ils savent
10:37où se cacher
10:37et lancer
10:38des embuscades.
10:41En face,
10:42leurs adversaires américains
10:43sont beaucoup moins nombreux.
10:45Ils connaissent
10:45beaucoup moins bien
10:46la région.
10:47Et en plus,
10:48comme c'est l'hiver,
10:49les gros chars américains
10:50vont être gelés
10:51et bloqués
10:52dans la neige.
10:55C'est à ce moment
10:56que vont débarquer
10:573000 soldats français
10:58qui font partie
10:59de la coalition internationale
11:00de l'ONU
11:01commandée par MacArthur.
11:04Paris a longuement hésité
11:05avant d'envoyer
11:06un contingent
11:06vu que son armée
11:08est déjà déployée
11:09en Indochine.
11:11Mais la France
11:12veut prouver
11:12au monde entier
11:13qu'elle est redevenue
11:14une grande armée.
11:15Et voilà donc
11:17que par moins 20 degrés,
11:19dans la neige,
11:20dans la boue,
11:21le bataillon français
11:21crape à hutte
11:22dans les montagnes
11:23et combat les Chinois
11:24au corps à corps,
11:26à la baïonnette.
11:27Oui,
11:28à la baïonnette,
11:29comme en 1914.
11:31Alors qu'on est pourtant
11:32en 1950.
11:34Au début,
11:35ça fait marrer
11:35tout le monde,
11:36surtout les Américains
11:37qui prennent
11:38les Français de haut.
11:41Oui,
11:41comme le dit la chanson,
11:42si les Ricains
11:43n'étaient pas là,
11:44vous seriez tous
11:45en Germanie.
11:46Donc rangez vos baïonnettes,
11:47on va s'en charger.
11:50Sauf que
11:51les chars américains
11:51sont gelés.
11:54Les Français,
11:55effectivement,
11:55eux y combattent
11:56pendant que les autres
11:57y poirotent dans la glace.
12:01Et en plus,
12:02l'état d'esprit français,
12:04cette fameuse
12:05fouria franchisée
12:06de la Renaissance
12:07avec François Ier,
12:08est irréprochable.
12:09On les retrouve,
12:10les Français.
12:11Leur courage
12:12laisse tout le monde
12:13pantois.
12:14à commencer
12:14par le vieux général
12:15MacArthur.
12:17Le bataillon français
12:17de l'ONU
12:18sera d'ailleurs
12:19l'unité
12:19la plus décorée
12:21de l'armée
12:21des Nations Unies
12:22et c'est pour ça
12:23qu'aujourd'hui encore,
12:24la Corée du Sud
12:25nous adore.
12:26Les Français
12:27y sont héroïques ?
12:29Malheureusement,
12:30ça ne va pas suffire.
12:32Très vite,
12:32les troupes onusiennes
12:33sont dépassées
12:34par la marée communiste
12:35et une opération
12:36d'évacuation
12:37est lancée en catastrophe
12:38pour mettre à l'abri
12:39plus de 100 000 civils
12:40en Corée du Sud.
12:41Les rouges
12:44ont repris la main
12:45et occupent
12:46à nouveau
12:46Séoul.
12:49Les États-Unis,
12:51quant à eux,
12:51ne digèrent pas
12:52du tout cet échec.
12:53Dans une conférence
12:58de presse,
12:59le président américain
13:00Truman
13:00dit alors
13:01qu'il n'exclut pas
13:02d'utiliser l'arme nucléaire
13:03contre la Corée du Nord.
13:09Et ça tombe bien
13:12car MacArthur
13:13dans ses plans
13:13compte lâcher
13:14une trentaine
13:15de bombes atomiques
13:16sur la Corée
13:16et la Chine
13:17pour finir la guerre
13:18en dix jours.
13:19À ce moment-là,
13:22le monde entier
13:23retient son souffle
13:24face à cette hypothèse
13:25de l'arme nucléaire
13:26qui provoquerait
13:27immédiatement
13:28une troisième guerre mondiale.
13:33Le suspense
13:34va durer plusieurs semaines
13:35et finalement,
13:37les Américains
13:38vont renoncer.
13:39Au contraire,
13:43à présent,
13:44ils veulent essayer
13:45de faire baisser
13:45la tension
13:46et le sanguin MacArthur
13:49est prié
13:49de partir en retraite
13:50un petit peu
13:51plus tôt que prévu.
13:53Ça ne veut pas dire
13:54que sur le terrain,
13:55la situation s'apaise
13:56loin de là.
13:59Les Américains
13:59vont bombarder
14:00inlassablement
14:01la Corée du Nord
14:02en larguant
14:03plus de 3 millions
14:04de litres de napalm
14:05ce qui va provoquer
14:06des incendies gigantesques
14:08qui détruiront tout
14:09sur leur passage.
14:12Les images
14:13de ces villes rasées,
14:15de ces populations
14:16massacrées
14:17par les Sud-Coréens
14:18feront le tour du monde.
14:21Des écrivains
14:22et des artistes
14:22proches du Parti communiste
14:24dénonceront
14:25cette brutalité
14:26alors que les horreurs
14:27de la Seconde Guerre mondiale
14:28sont encore
14:29dans toutes les mémoires
14:30et dans tous les cœurs.
14:34C'est le cas
14:34de Pablo Picasso,
14:36le peintre
14:37le plus célèbre
14:38de l'époque
14:38réalise
14:39un immense tableau
14:40Massacre en Corée
14:42où ils montrent
14:43un groupe de soldats
14:44qui s'apprêtent
14:44à exécuter
14:45des civils
14:46tout nus.
14:50Au milieu
14:51de l'année 1951,
14:53cela fait à présent
14:54une année
14:55qu'une partie
14:55de ping-pong
14:56s'est engagée
14:57à coups d'offensives
14:58et de contre-offensives.
15:00Il n'y a
15:01ni vainqueurs
15:02ni vaincus
15:02mais le bilan
15:03est terrible.
15:04de chaque côté
15:08des tueries,
15:08des massacres
15:09ont été commis
15:10et des charniers
15:11sont découverts
15:11avec notamment
15:12des fosses
15:13remplies d'enfants.
15:16De part et d'autre,
15:17beaucoup de Coréens
15:18sont aussi faits
15:18prisonniers
15:19dans des camps
15:19et torturés.
15:22Pour les Coréens
15:23qui ont encore
15:24la chance d'être en vie,
15:25c'est l'exode
15:26et ils sont prêts
15:27à tout
15:27pour partir.
15:28Il y a bien
15:32des négociations
15:33qui s'ouvrent
15:33pour une trêve
15:34mais les discussions
15:35patinent
15:36et la guerre
15:36se poursuit.
15:38Toutefois,
15:39au fil des mois,
15:40les combats
15:41sont moins acharnés.
15:45Tout se concentre
15:46maintenant
15:46de part et d'autre
15:47du fameux
15:4838e parallèle.
15:51Les forces aériennes
15:52des Nations Unies
15:53tentent de détruire
15:54des barrages nord-coréens
15:55pour couper
15:56la production
15:56d'électricité
15:57mais c'est un échec.
16:00Les Coréens du Nord,
16:01eux,
16:01utilisent des techniques
16:02de guérilla
16:03avec des attaques
16:04de convoi,
16:05la dynamite
16:05et des voies ferrées
16:06bombardées
16:07mais ce n'est pas assez
16:08pour faire plier
16:09le camp adverse.
16:12Petit à petit,
16:13le front se stabilise.
16:16Les soldats
16:16se cachent
16:17dans des tranchées.
16:19Ils passent alors
16:20leur journée
16:20à tuer le temps
16:21en jouant aux cartes
16:22ou en écrivant
16:23des lettres
16:23à leur famille.
16:27Au début
16:29de l'année 1953,
16:31après deux ans
16:32et demi de guerre,
16:33deux événements
16:34vont amorcer
16:35une sortie de crise
16:36dans cette guerre
16:37de Corée.
16:38Il y a d'abord
16:39l'élection
16:40d'un nouveau président
16:41aux Etats-Unis,
16:42Dwight Eisenhower,
16:44qui veut en finir
16:45avec ce conflit.
16:47Et puis,
16:47en face,
16:48il y a aussi
16:49la mort de Staline
16:49qui était un des plus
16:51vatants guerres.
16:53Les négociations
16:54reprennent donc
16:54dans un climat
16:55plus apaisé.
16:57Des prisonniers
16:58commencent à être
16:58libérés
16:59de chaque côté.
17:03Quelques semaines
17:04de pourparlers
17:05plus tard,
17:05le 27 juillet 1953,
17:08un accord d'armistice
17:09est signé
17:10entre les deux Corées.
17:13Une zone
17:14démilitarisée
17:15est créée
17:16et une conférence
17:17pour la paix
17:17doit avoir lieu.
17:19Malheureusement,
17:20cette conférence
17:21ne se fera jamais.
17:22et le bilan
17:24de cette guerre
17:24de Corée
17:25est effroyable.
17:28Deux millions
17:29de civils tués,
17:31800 000 soldats
17:32coréens morts
17:32et 27 000 soldats
17:34de l'ONU,
17:35sans oublier
17:363 millions
17:37de réfugiés.
17:39En Corée,
17:41tout est à reconstruire,
17:43les hôpitaux,
17:44les écoles
17:45et les usines.
17:48Depuis lors
17:49et jusqu'à aujourd'hui,
17:50la Corée du Nord
17:51et la Corée du Sud
17:52alternent
17:53entre le chaud
17:54et le froid.
17:58En 2018,
18:00les dirigeants
18:00des deux pays
18:01se rencontrent
18:02et franchissent ensemble
18:03la fameuse
18:04ligne de démarcation,
18:05le 38e parallèle.
18:08Ils se promettent
18:09la fin
18:09de cette curieuse
18:10guerre de position,
18:12mais toujours pas
18:13de traité de paix,
18:14bien au contraire.
18:17Depuis,
18:17les relations
18:18se sont dégradées
18:19entre nos deux Corées
18:20et celui qui souffle
18:21sur les braises,
18:22c'est toujours
18:23le Nord.
18:24Le nouveau dirigeant
18:25Kim Jong-un,
18:26avec sa fameuse
18:27coupe en brosse
18:27ambiance années 80
18:28des irlesses,
18:29a fait détruire
18:30des ponts
18:31et des voies ferrées
18:31qui reliaient
18:32le Nord au Sud.
18:33Tout récemment,
18:48l'un des derniers
18:49dictateurs
18:50staliniens au monde
18:50a ordonné
18:51la destruction
18:52d'un lieu
18:52qui permettait
18:53à des familles
18:54tirées au sort
18:54et séparées
18:55par la guerre
18:56de Corée
18:56de se réunir
18:57pendant quelques jours
18:58pour des retrouvailles
18:59émouvantes.
18:59Certains ne s'étaient
19:01pas vus
19:02depuis la fin
19:02de la guerre
19:03en 1953.
19:05Ce lieu de réunion
19:06était le dernier espoir
19:08pour beaucoup de personnes
19:09de revoir
19:10un proche
19:11encore en vie.
19:13Cette destruction
19:14est un coup
19:15porté au cœur
19:16même
19:16de l'humanité.
19:20Et pourtant,
19:22tant qu'il restera
19:23un regard
19:24tourné vers l'autre côté
19:25de la frontière,
19:26cette histoire
19:28n'est pas finie.
19:30Et un jour,
19:31un jour peut-être
19:32plus proche
19:33qu'on ne le croit,
19:34ces familles dispersées
19:35se retrouveront enfin
19:37sans mur,
19:38sans barbelés,
19:39simplement réunies
19:40grâce à l'espoir
19:42qui continue
19:43de battre
19:43dans leur cœur.
19:51Et ben voilà les amis,
19:53entrer dans l'histoire
19:54c'est fini pour aujourd'hui,
19:55mais je vous retrouve demain.
19:57Nous partirons
19:58à la rencontre
19:58d'un écrivain considéré
20:00comme le précurseur
20:01du romantisme français.
20:03Un certain
20:04François René
20:05de Châteaubriand.
20:07Mais pour l'instant,
20:08c'est avec Laurent Ruquier
20:09et ses grosses têtes
20:10que vous avez rendez-vous.
20:11Bon après-midi
20:12sur RTL.
20:12de Châteaubriand.
20:15Sous-titrage Société Radio-Canada
20:15Sous-titrage Société Radio-Canada

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