Délégation aux droits des enfants : Rapport de la mission d’information sur la pauvreté infantile
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00:00Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:00:30Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:01:00Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:01:30Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:02:00Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:02:30Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:03:00Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:03:30Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:04:00Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:04:30Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:05:00Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:05:30Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:06:00Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:06:30Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:07:00Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:07:30Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:08:00Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:08:30Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:09:00Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:09:02Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:09:04Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:09:06Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:09:08Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:09:10Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:09:12Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:09:14Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:09:16Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:09:18Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:09:20Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:09:22Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:09:24Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:09:26Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:09:28Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:09:30Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:09:32Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:09:34Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:09:36Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:09:38Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:09:40Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:09:42Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:09:44Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:09:46Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:09:48Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:09:50Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:09:52Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:09:54Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:09:56Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:09:58Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:10:00Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:10:02Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:10:04Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:10:06Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:10:08Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:10:10Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:10:12Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:10:14Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:10:16Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:10:18Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:10:20Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:10:22Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:10:24Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:10:26Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:10:28Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:10:30Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:10:32Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:10:34Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:10:36Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:10:38Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:10:40Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:10:42Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:10:44Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:10:46Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:10:48Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:10:50Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:10:52Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:10:54Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:10:56Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:10:58Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:11:00Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:11:02Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:11:04Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:11:06Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:11:08Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:11:10Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:11:12Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:11:14Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:11:16Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:11:18Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:11:20Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:11:22Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:11:24Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:11:26Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:11:28Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:11:30Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:11:32Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:11:34Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:11:36Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:11:38Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:11:40Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:11:42Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:11:44Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:11:46Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:11:48Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:11:50Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:11:52Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:11:54Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:11:56Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:11:58Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:12:00Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:12:02Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:12:04Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:12:06Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:12:08Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:12:10Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:12:12Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:12:14Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:12:16Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:12:18Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:12:20Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:12:22Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:12:24Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:12:26Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:12:28Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:12:30Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:12:32Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:12:34Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:12:36Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:12:38Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:12:40Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:12:42Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:12:44Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:12:46Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:12:48Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:12:50Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:12:52Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:12:54Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:12:56Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:12:58Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:13:00Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:13:02Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:13:04Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:13:06Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:13:08Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:13:10Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:13:12Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:13:14Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:13:16Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:13:18Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:13:20Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:13:22Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:13:24Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:13:26Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:13:28Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:13:30Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:13:32Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:13:34Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:13:36Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:13:38Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:13:40Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:13:42Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:13:44Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:13:46Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:13:48Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:13:50Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:13:52Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:13:54Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:13:56Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:13:58Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:14:00Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:14:02Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:14:04Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:14:06Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:14:08Merci à nos deux assistants parlementaires Simon et Corentin
00:14:10pour leur conseil avisé
00:14:12et leur aide de chaque instant.
00:14:14Tout au long de cette mission parlementaire
00:14:16sur la pauvreté infantile qui a donné lieu
00:14:18à de nombreuses auditions et déplacements
00:14:20sur le terrain, il y a eu un éléphant
00:14:22au milieu de la pièce dont nos interlocuteurs
00:14:24peinaient à parler clairement
00:14:26et avec des données précises.
00:14:28C'est le phénomène de l'immigration irrégulière
00:14:30et le poids qu'il fait peser
00:14:32sur ce dossier de la pauvreté en France
00:14:34et de la pauvreté infantile.
00:14:36Tous les hébergés d'urgence accueillis
00:14:38que nous avons rencontrés sont arrivés
00:14:40en France sans papier, clandestins.
00:14:42Beaucoup arrivaient pour des raisons économiques
00:14:44et venant de pays qui ne sont pas en guerre.
00:14:46Algérie, Bangladesh, Côte d'Ivoire,
00:14:48Afghanistan, Guinée.
00:14:50Comprenez-moi bien,
00:14:52ces personnes, et à plus forte raison les enfants
00:14:54bien sûr, n'y sont absolument pour rien.
00:14:56Ils sont eux aussi des victimes.
00:14:58C'est notre système
00:15:00qui est à bout de souffle, qui est en train de craquer
00:15:02et qui ne peut plus les accueillir dignement
00:15:04ni les régulariser,
00:15:06ni les gérer. Nous en avons eu la preuve
00:15:08sous les yeux. Toutes les associations
00:15:10que nous avons rencontrées de personnes extrêmement
00:15:12aidantes, méritantes et motivées
00:15:14avaient une première mission
00:15:16avant toutes les autres car elles savent
00:15:18que c'est là le seul point de départ.
00:15:20C'est de s'occuper des démarches pour
00:15:22trouver des papiers à ces familles et pour leur
00:15:24obtenir des aides sociales.
00:15:26Il y a, me semble-t-il, une évolution notable.
00:15:28Voir un détournement
00:15:30des missions de la Croix-Rouge, de l'armée du
00:15:32Salut, des Restos du Coeur, des apprentis
00:15:34d'hôtels, de l'UNICEF,
00:15:36France, du Secours Populaire, des collectifs
00:15:38alertes et jamais sans toit
00:15:40à avoir désormais comme première mission
00:15:42d'obtenir des papiers et des aides sociales
00:15:44à des clandestins entrés sur le territoire français
00:15:46et qui continuent d'entrer.
00:15:48Leur obtenir ces papiers prend bien évidemment
00:15:50des mois, des années. Parfois, beaucoup n'en obtiendront
00:15:52pas du tout.
00:15:54Leur trouver un emploi, un logement,
00:15:56prend plus de temps encore. Pendant ce temps,
00:15:58ces immigrés en situation irrégulière
00:16:00occupent la plus grande partie de l'hébergement
00:16:02d'urgence qui est totalement engorgée.
00:16:04Les dispositifs de l'Etat sont
00:16:06saturés, tous. Le constat est le même
00:16:08partout. Dans toutes les auditions,
00:16:10on ne peut plus faire face à la demande.
00:16:12Nous avons réalisé cette mission
00:16:14parlementaire avec beaucoup d'intérêt.
00:16:16Nous sommes allés sur le terrain, nous avons visité
00:16:18plusieurs centres, à Lyon, en région parisienne.
00:16:20Nous avons auditionné,
00:16:22écouté, recueilli les témoignages,
00:16:24interrogé les associations
00:16:26et examiné les faits.
00:16:28Ce dont je témoigne ici n'est pas mon opinion
00:16:30personnelle, c'est le résultat
00:16:32d'un travail rigoureux, fondé sur
00:16:34des éléments vérifiés et des informations
00:16:36recoupées. On ne peut pas
00:16:38à la fois nous demander de faire une mission parlementaire
00:16:40et de ne pas raconter
00:16:42ce que nous avons vu. Dans les centres
00:16:44d'hébergement d'urgence que nous avons visités,
00:16:46je n'ai vu et rencontré
00:16:48que des personnes immigrées qui
00:16:50étaient arrivées en situation irrégulière.
00:16:52Des mères isolées, des mères avec
00:16:54des enfants, parfois des couples avec des
00:16:56enfants, dont certains avaient eu d'autres
00:16:58enfants entre temps, dans les centres
00:17:00d'hébergement qui les accueillaient.
00:17:02Je tiens à mettre en exergue, dans ce rapport
00:17:04parlementaire, que lutter
00:17:06de façon efficace contre
00:17:08l'immigration irrégulière et réguler
00:17:10les flux migratoires en France
00:17:12est l'un des premiers moyens de
00:17:14lutter contre la pauvreté, et donc
00:17:16contre la pauvreté infantile.
00:17:18Les structures d'accueil sont saturées,
00:17:20le logement social est saturé,
00:17:22les services de l'Etat sont saturés,
00:17:24on l'a vu partout, et toutes nos
00:17:26auditions l'ont confirmé. Le gouffre
00:17:28de dépenses, prix des accueils, des nuités,
00:17:30des repas, les moyens déversés comme
00:17:32dans un puits sans fond, est
00:17:34abyssal. Prétendre le contraire
00:17:36est un grave déni, aux conséquences
00:17:38dramatiques, car le phénomène de la
00:17:40pauvreté infantile s'accentue
00:17:42en France. De même
00:17:44réclamer des dépenses supplémentaires sur les
00:17:46mêmes postes, avec un argent
00:17:48que l'Etat n'a pas, ou n'a plus,
00:17:50est totalement utopique.
00:17:52Dans le même temps, il n'y a plus de logement
00:17:54social, il n'y a plus d'aides suffisantes pour
00:17:56les immigrés en situation régulière,
00:17:58et pour les Français
00:18:00qui, j'en ai le témoignage
00:18:02tous les jours dans ma circonscription du Pas-de-Calais,
00:18:04n'ont pas accès au logement
00:18:06social. Ces familles,
00:18:08ces mères isolées avec enfants,
00:18:10vivent dans des taudis, avec de l'humidité,
00:18:12des rats ou des insectes,
00:18:14et pourtant, elles travaillent et elles
00:18:16payent leurs loyers. Je les rencontre
00:18:18dans ma permanence tous les jours.
00:18:20Merci de votre attention pour cette première partie.
00:18:26Madame la Présidente,
00:18:28chers collègues. Tout d'abord, je
00:18:30souhaitais préciser que ces
00:18:32propos précédents engagent uniquement
00:18:34Caroline Parmentier.
00:18:36Je vais maintenant revenir sur le contexte qui nous a amenés
00:18:38à mener cette mission d'information,
00:18:40ainsi que sur des éléments issus des auditions
00:18:42que nous avons menées.
00:18:44La pauvreté infantile est en augmentation
00:18:46dans notre pays. En l'espace
00:18:48de 20 ans, ce sont 500 000
00:18:50enfants de plus qui seraient entrés
00:18:52dans la pauvreté. Le taux
00:18:54de pauvreté des enfants atteignant aujourd'hui
00:18:5620,4 %.
00:18:58Notons bien que le taux de pauvreté
00:19:00de la population générale est de
00:19:0214,4 %. Cela
00:19:04signifie donc que le taux de pauvreté est
00:19:06bien plus élevé parmi les enfants
00:19:08que parmi la population générale.
00:19:10Cela pose question au regard
00:19:12des choix politiques qui sont faits.
00:19:14En effet, les enfants
00:19:16sont l'avenir de notre pays,
00:19:18et le fait de grandir dans la pauvreté,
00:19:20de ne pas avoir ses besoins
00:19:22fondamentaux satisfaits au moment où
00:19:24ils sont nécessaires au développement,
00:19:26a des conséquences de long terme,
00:19:28non seulement pour les enfants qui ont grandi
00:19:30dans la pauvreté, mais pour la société
00:19:32dans son ensemble. C'est pourquoi
00:19:34il était primordial que notre délégation
00:19:36s'intéresse à ce sujet pour
00:19:38en rechercher les causes structurelles
00:19:40et émettre des recommandations.
00:19:42Le rapport que nous vous présentons
00:19:44aujourd'hui est le fruit d'une vingtaine d'auditions
00:19:46de personnalités variées issues du monde de la
00:19:48recherche, de
00:19:50l'administration ou du secteur associatif,
00:19:52ainsi que de déplacements effectués
00:19:54à Lyon, dans les Yvelines, à Paris
00:19:56et en région parisienne.
00:19:58Je tiens tout d'abord à remercier ma collègue
00:20:00Caroline Parmentier, avec qui j'ai eu plaisir à
00:20:02travailler en parfaite intelligence durant ces
00:20:04six mois. Je remercie également
00:20:06notre administratrice, Célina, pour son travail
00:20:08précieux. Nous remercions également
00:20:10toutes les personnes qui ont accepté d'enrichir
00:20:12nos réflexions et de nous faire visiter
00:20:14leurs structures, où nous avons pu échanger
00:20:16tant avec des parents qu'avec des enfants
00:20:18qui nous ont décrit la réalité de leur quotidien.
00:20:20À l'inverse,
00:20:22nous déplorons que certaines auditions
00:20:24aient été refusées en raison de l'appartenance
00:20:26de l'une d'entre nous au Parti du
00:20:28Rassemblement National, notamment
00:20:30l'Observatoire des Inégalités
00:20:32et la Fondation Abbé Pierre.
00:20:34De même, nous avions prévu un
00:20:36déplacement à Béthune, qui n'a pu avoir
00:20:38lieu en raison du refus opposé
00:20:40par des associations locales et la
00:20:42mairie de Béthune elle-même.
00:20:44Nous regrettons profondément ces réactions
00:20:46qui, de fait, entravent le travail
00:20:48parlementaire transpartisan de la
00:20:50délégation aux droits des enfants.
00:20:52Si la pauvreté infantile augmente,
00:20:54une évidence s'impose néanmoins,
00:20:56comme toutes les personnes qui ont relevé
00:20:58une audition,
00:21:00qui est que les enfants pauvres n'existent
00:21:02pas en soi. Les enfants
00:21:04ne disposent d'aucun levier d'action sur
00:21:06la situation de pauvreté qu'ils subissent,
00:21:08celle-ci dépendant des conditions de vie du
00:21:10foyer au sein duquel ils grandissent.
00:21:12Ainsi, certains types de profils
00:21:14familiaux sont plus à risque de subir
00:21:16la pauvreté infantile. C'est ce que nous
00:21:18montrons dans notre rapport.
00:21:20Les enfants qui ont des parents éloignés de l'emploi
00:21:22ou qui sont des travailleurs pauvres
00:21:24ont évidemment plus de risques que
00:21:26les autres de grandir dans la pauvreté.
00:21:28Il en découle que, parmi nos
00:21:30recommandations, nous avons souhaité
00:21:32mettre l'accent sur l'importance de la valeur
00:21:34travail. La priorité ne doit
00:21:36ainsi pas être d'augmenter les aides
00:21:38sociales pour combattre la pauvreté,
00:21:40mais d'accompagner les parents vers l'insertion
00:21:42ou la réinsertion et la
00:21:44prise ou la reprise d'une activité professionnelle.
00:21:46Cela suppose de créer
00:21:48des dispositifs d'incitation au travail
00:21:50et d'investir dans un accompagnement
00:21:52de qualité vers l'emploi.
00:21:54Cela suppose également de
00:21:56mobiliser le service public de la petite enfance
00:21:58pour l'accès aux crèches,
00:22:00pour que l'accès aux crèches soit davantage
00:22:02égalitaire. A l'heure actuelle,
00:22:0468% des familles
00:22:06des 20% les plus riches ont accès
00:22:08à un mode d'accueil formel,
00:22:10individuel ou collectif,
00:22:12contre seulement 9%
00:22:14pour les familles les plus pauvres.
00:22:16Cette problématique doit être placée
00:22:18au cœur du service public de la petite enfance
00:22:20qui doit faciliter l'accès aux crèches
00:22:22des enfants issus de milieux défavorisés
00:22:24pour par la suite
00:22:26permettre à leurs parents
00:22:28de reprendre un emploi et d'extraire
00:22:30leur foyer de la pauvreté.
00:22:32Il faut noter que l'accès des enfants
00:22:34en situation de pauvreté aux crèches
00:22:36ne représente pas uniquement un enjeu
00:22:38d'employabilité de leurs parents,
00:22:40mais leur est particulièrement bénéfique pour réduire
00:22:42les écarts de développement cognitifs
00:22:44qui peuvent exister vis-à-vis
00:22:46des autres enfants. Nous pensons
00:22:48également que pour soutenir davantage
00:22:50les familles, les prestations familiales
00:22:52devraient être ouvertes
00:22:54pour l'ensemble des familles dès le
00:22:56premier enfant.
00:22:58D'autres types de profils familiaux sont à risque,
00:23:00en particulier les familles monoparentales
00:23:02qui doivent absolument être placées
00:23:04au cœur des politiques de lutte contre
00:23:06la pauvreté infantile, ce qui passe
00:23:08notamment par la déconjugalisation
00:23:10de l'allocation
00:23:12de soutien familial.
00:23:14Les familles nombreuses et les familles
00:23:16issues d'immigration.
00:23:18Concernant les familles monoparentales pauvres,
00:23:20j'ai pu assister hier aux rencontres nationales
00:23:22Monoparentalité et Pauvreté
00:23:24au ministère des Affaires Sociales.
00:23:26La problématique semble bien
00:23:28identifiée et j'espère que
00:23:30des annonces arriveront prochainement.
00:23:32Dans l'ensemble
00:23:34des structures d'hébergement d'urgence que nous avons
00:23:36visitées, une grande majorité
00:23:38des bénéficiaires étaient des personnes
00:23:40immigrées en situation
00:23:42irrégulière. Cela ne signifie
00:23:44pas la totalité. A Lyon,
00:23:46nous avons vu le cas d'une famille afghane
00:23:48qui vivait à la rue avec plusieurs enfants
00:23:50depuis six mois et qui a
00:23:52été mise à l'abri au sein de l'occupation
00:23:54illicite d'une ancienne école,
00:23:56libérée par la ville, alors que cette famille
00:23:58jouit pourtant de l'asile politique.
00:24:00Cette situation illustre l'asphyxie
00:24:02de tous les dispositifs d'État.
00:24:04Il n'y a plus de place nulle part.
00:24:06Selon le SAMU de Social de Paris,
00:24:08il n'y a actuellement qu'une place
00:24:10en hébergement d'urgence pour
00:24:1210 demandes, sachant qu'une
00:24:14très grande partie des personnes à la rue
00:24:16ne prend même plus la peine d'appeler le 115.
00:24:18En raison de cette asphyxie,
00:24:20les critères de priorité
00:24:22s'alourdissent. Aujourd'hui,
00:24:24dans l'Ile-de-France, les publics considérés
00:24:26comme prioritaires ne sont plus
00:24:28que les enfants de moins de
00:24:30trois mois.
00:24:32Cette situation se répercute partout.
00:24:34Compte tenu la saturation des dispositifs
00:24:36d'hébergement d'urgence,
00:24:38les femmes à la rue sont gardées plus longtemps
00:24:40en maternité quand elles accouchent,
00:24:42ce qui cause effets importants pour les hôpitaux
00:24:44qui ne sont pas prévus pour cela.
00:24:46Si un tel cercle vicieux est
00:24:48à l'œuvre, c'est que les sorties des dispositifs
00:24:50d'urgence vers du logement pérenne
00:24:52ne se font
00:24:54que de plus en plus rares.
00:24:56En effet, l'inflation des
00:24:58loyers dans le parc privé le rend absolument
00:25:00inaccessible aux familles les plus précaires,
00:25:02qui ne peuvent donc accéder au logement
00:25:04que par le parc social.
00:25:06Or, l'accès au logement social est lui-même
00:25:08saturé, avec des listes d'attente
00:25:10souvent de plusieurs années.
00:25:12Par ailleurs, les délais accessibles
00:25:14dans le traitement des demandes d'autorisation de travail,
00:25:16pouvant aller jusqu'à deux ans
00:25:18pour des personnes régularisées,
00:25:20ont de lourdes conséquences.
00:25:22Cette lenteur prive des personnes
00:25:24de la possibilité de travailler,
00:25:26les maintenant à la charge de l'État
00:25:28et occupant inutilement des places
00:25:30à l'hébergement d'urgence.
00:25:32De plus, des personnes en situation
00:25:34régulière peuvent même perdre
00:25:36leur emploi, faute de renouvellement
00:25:38de titre de séjour à temps,
00:25:40ce qui freine leur insertion et les
00:25:42contraint également à recourir
00:25:44à l'hébergement d'urgence.
00:25:46Compte tenu de l'embolie
00:25:48des dispositifs dont la compétence revient
00:25:50normalement à l'État, les associations
00:25:52et collectifs citoyens se mobilisent
00:25:54aux côtés de certaines collectivités
00:25:56territoriales pour mettre ces personnes
00:25:58à l'abri, parfois de manière
00:26:00illégale, par exemple
00:26:02en occupant des écoles la nuit.
00:26:04Ce sont de simples citoyens qui aident les
00:26:06enfants à la rue comme ils le peuvent, avec leurs
00:26:08propres moyens, et les collectivités
00:26:10territoriales qui parfois prennent des risques
00:26:12juridiques pour mettre ces personnes à l'abri
00:26:14dans des structures inadaptées.
00:26:16Il n'est pas normal qu'ils prennent
00:26:18le risque de se mettre dans l'illégalité
00:26:20pour pallier les carences de l'État.
00:26:22Nous soulevons à cet égard dans le rapport
00:26:24que certaines collectivités territoriales
00:26:26ont attaqué l'État en justice
00:26:28et obtenu gain de cause, engageant sa
00:26:30responsabilité pour une action fautive
00:26:32en matière d'hébergement d'urgence.
00:26:34Ainsi, à la fin,
00:26:36l'État doit bel et bien payer l'addition.
00:26:38Toute cette situation est donc financièrement
00:26:40un non-sens et un gouffre.
00:26:42Nous estimons donc nécessaire
00:26:44de faire un état des lieux des besoins
00:26:46actuels dans le parc social pour satisfaire
00:26:48les demandes ainsi que
00:26:50de réfléchir
00:26:52à une prise en charge
00:26:54dans les structures d'hébergement
00:26:56respectant effectivement la loi,
00:26:58notamment les principes d'inconditionnalité
00:27:00de l'hébergement, de stabilité
00:27:02et de continuité. Nous proposons
00:27:04également d'inscrire dans le Code de l'action
00:27:06sociale et des familles des critères d'accueil
00:27:08que les structures devraient respecter
00:27:10pour satisfaire les besoins fondamentaux
00:27:12des enfants accueillis.
00:27:14Au-delà des questions de logement et d'hébergement d'urgence,
00:27:16c'est tout l'écosystème des droits
00:27:18des enfants qui est mis en péril
00:27:20par la situation de pauvreté qu'ils subissent.
00:27:22Pour réduire les conséquences de cette pauvreté
00:27:24sur leur quotidien et leur avenir,
00:27:26nous insistons donc
00:27:28sur le besoin de garantir
00:27:30l'effectivité des droits des enfants
00:27:32pour tous. Le droit à l'éducation,
00:27:34par exemple, n'est toujours pas garanti
00:27:36de la même manière pour tous les enfants.
00:27:38Il ressort de nos auditions que bien qu'aucun
00:27:40chiffre officiel ne soit établi,
00:27:42un certain nombre d'enfants
00:27:44demeurent aujourd'hui déscolarisés.
00:27:46Il nous semble important de rappeler
00:27:48la nécessité de créer un observatoire
00:27:50de la non-scolarisation
00:27:52afin de documenter cette réalité,
00:27:54d'en examiner les causes
00:27:56pour se donner la possibilité d'y répondre.
00:27:58Le droit à la santé
00:28:00doit également être garanti
00:28:02de la même manière pour tous les enfants.
00:28:04Malheureusement, nous le savons bien, les enfants
00:28:06pauvres ont une moins bonne santé que les autres
00:28:08et cela a des conséquences
00:28:10tout au long de leur vie.
00:28:12A cet égard, la question de la restauration
00:28:14scolaire nous paraît donc primordiale
00:28:16pour résoudre les inégalités
00:28:18liées à l'alimentation.
00:28:20Toutefois, le système actuel n'est pas entièrement
00:28:22satisfaisant, malgré la création
00:28:24du dispositif des cantines à 1 euro
00:28:26dont nous proposons une extension
00:28:28et une base législatives
00:28:30puisque ne sont obligatoires ni la compétence
00:28:32de la restauration scolaire au premier
00:28:34degré pour les communes, ni l'existence
00:28:36d'une tarification sociale.
00:28:38Une réflexion sur le fonctionnement de la restauration scolaire
00:28:40nous semble nécessaire.
00:28:42Enfin, c'est l'accès même
00:28:44aux professionnels de santé qui doit être
00:28:46amélioré pour les enfants des milieux
00:28:48les plus défavorisés, notamment
00:28:50en renforçant la médecine scolaire.
00:28:52Nous pensons également que, comme sur un bon
00:28:54nombre d'autres sujets, les dispositifs
00:28:56de soutien à la parentalité
00:28:58peuvent jouer un rôle important.
00:29:00Ils sont pourtant les parents pauvres,
00:29:02eux aussi, des politiques
00:29:04en France et mériteraient
00:29:06d'être valorisés. En définitive,
00:29:08nous avons besoin d'une politique en faveur de
00:29:10l'enfance mieux construite
00:29:12et qu'elle ne soit pas cloisonnée sous des
00:29:14angles distincts, mais élaborée
00:29:16comme un tout unitaire, étant entendu
00:29:18que tous les droits reconnus
00:29:20aux enfants sont indissociables.
00:29:22Je rappelle ici la faille
00:29:24et le handicap que représentent
00:29:26pour la cause de l'enfance
00:29:28l'absence de ministre, de secrétaire d'Etat,
00:29:30d'interlocuteur dédié
00:29:32directement à l'enfance
00:29:34au gouvernement. Et une
00:29:36haut-commissaire, Sarah El Haïry, que l'on
00:29:38n'entend pas, que l'on ne voit pas,
00:29:40c'est un angle mort qui a des conséquences.
00:29:42Merci de votre attention.
00:29:50Je vous remercie pour ces
00:29:52prises de parole. On va passer aux questions.
00:29:54Chers collègues, avez-vous
00:29:56des questions ? Allez-y, je vous en prie.
00:29:58Merci Madame la Présidente.
00:30:00Mesdames les rapporteurs,
00:30:02chers collègues, je tiens
00:30:04à saluer la qualité de votre rapport
00:30:06de cette mission d'information sur la pauvreté
00:30:08infantile, ainsi que
00:30:10l'engagement de toutes les personnes auditionnées,
00:30:12sauf évidemment toutes celles qui ont
00:30:14boycotté
00:30:16vos demandes d'audition,
00:30:18afin de nous permettre
00:30:20de bénéficier d'un panorama précis sur ce
00:30:22projet fondamental et agir en conséquence.
00:30:24Dans ce cadre,
00:30:26vous soulignez, collègue
00:30:28Caroline Parmentier, le rôle croissant
00:30:30joué par l'immigration irrégulière dans la
00:30:32situation des dispositifs d'hébergement d'urgence,
00:30:34avec, pour conséquence
00:30:36directe, une mise sous tension de notre politique
00:30:38sociale au détriment des familles françaises
00:30:40les plus vulnérables. Alors ma question
00:30:42est la suivante. Comment lutter contre
00:30:44l'immigration irrégulière et
00:30:46permettra-t-elle de soutenir plus efficacement
00:30:48notre politique sociale à destination des plus
00:30:50démunis, en particulier des
00:30:52familles et des jeunes enfants
00:30:54français ? Merci.
00:30:56Alors, je vais juste
00:30:58rappeler
00:31:00quelque chose de notre droit. Un enfant
00:31:02est un enfant et doit être pris en
00:31:04charge par notre pays, peu importe la situation
00:31:06de ses parents. Et on est bien là
00:31:08sur la
00:31:10pauvreté infantile et donc j'aimerais
00:31:12qu'on reste vraiment sûrs
00:31:14comment on lutte ensemble
00:31:16pour qu'il y ait moins d'enfants pauvres
00:31:18dans notre pays et qu'on n'en fasse pas
00:31:20un débat, j'allais dire, sur
00:31:22l'immigration, qui n'est pas le lieu
00:31:24de cette
00:31:26délégation qui est là sur l'enfant.
00:31:28Et donc j'aimerais qu'on se centre sur les
00:31:30besoins de l'enfant et sur qu'est-ce qu'on fait
00:31:32pour que les enfants dans notre pays, et peu importe
00:31:34j'allais dire quels parents ils ont,
00:31:36peu importe comment ils sont accompagnés, mais qu'à un
00:31:38moment on puisse leur donner accès à ce que
00:31:40vous disiez très bien, l'école, la cantine,
00:31:42ce genre de choses. Donc je vous remercie
00:31:44de rester sur ce sujet-là. Madame la
00:31:46présidente, c'est le
00:31:48sujet, pardon,
00:31:50d'y répondre.
00:31:52En effet, nous avons fait tout un ensemble de recommandations
00:31:54qui sont claires dans ce rapport,
00:31:56mais, je le répète,
00:31:58dans ces structures d'urgence,
00:32:00les personnes qui étaient arrivées
00:32:02étaient en situation régulière. Évidemment que
00:32:04les enfants n'y sont pour rien, mais à
00:32:06la base, ces personnes
00:32:08ne devraient pas être là. Voilà pourquoi je me
00:32:10permets de répondre et lutter contre l'immigration
00:32:12irrégulière permettra de décharger
00:32:14efficacement, de réduire
00:32:16la tension pesant sur l'ensemble
00:32:18de nos services, encore une fois,
00:32:20l'hébergement d'urgence, personnel disponible
00:32:22pour les accompagner, disponibilité
00:32:24de nos services publics, etc. Poser
00:32:26la question, en fait, c'est y répondre. Voilà, bien sûr, maintenant,
00:32:28encore une fois,
00:32:30on ne peut pas nous demander de faire un rapport
00:32:32et de ne pas voir ce que
00:32:34nous avons vu
00:32:36lorsque nous avons auditionné
00:32:38et lorsque nous nous sommes déplacés.
00:32:40Je vous remercie.
00:32:42Alors, je vais compléter par
00:32:44mon point de vue aussi.
00:32:46Caroline a l'impression
00:32:48que tous les immigrés sont rentrés de façon illégale.
00:32:50Alors, je ne sais pas s'il y a une façon
00:32:52légale de rentrer, mais en tout cas,
00:32:54il y avait, par exemple, dans une des structures,
00:32:5650 % des gens qui étaient régularisés,
00:32:58comme des réfugiés politiques
00:33:00ou qui obtenaient des régularisations.
00:33:02Donc, je crois qu'effectivement,
00:33:04tous entrent à un moment ou à un autre
00:33:06de façon irrégulière, peut-être,
00:33:08mais moi, ce que j'ai mis dans les recommandations,
00:33:10c'est qu'il serait important que leurs dossiers soient
00:33:12traités rapidement. Normalement,
00:33:14on aurait un objectif de réponse sous six mois
00:33:16pour notamment les réfugiés politiques.
00:33:18Ce n'est pas du tout le cas actuellement.
00:33:20Ça met plutôt deux ans. Donc, si on arrivait
00:33:22en quelques mois à répondre
00:33:24et à faire le tri, si l'on peut dire,
00:33:26ce n'est pas très humain, mais de ceux qui vont
00:33:28rester en France et de ceux à qui
00:33:30on va demander de retourner peut-être dans leur pays
00:33:32d'origine, ça permettrait d'avoir
00:33:34un turnover beaucoup plus important dans les structures
00:33:36d'hébergement d'urgence. Moi, je pense
00:33:38que tous les enfants doivent être hébergés
00:33:40au moins le temps qu'on étudie leurs dossiers
00:33:42et après, tous ceux qui
00:33:44obtiennent des autorisations de séjour,
00:33:46des titres de séjour, des droits au travail
00:33:48devraient pouvoir sortir
00:33:50du coup de ces
00:33:52structures d'hébergement d'urgence.
00:33:54Et donc, je pense qu'aujourd'hui,
00:33:56ce qu'on peut faire et ce qu'on peut
00:33:58essayer de demander, c'est que l'État
00:34:00traite les dossiers beaucoup plus rapidement
00:34:02et ne mette pas deux ans
00:34:04à faire un simple renouvellement de titres de séjour
00:34:06qui empêche les gens de travailler
00:34:08pendant tout ce temps-là, par exemple.
00:34:10Je me permets de faire une précision sur ce point.
00:34:12Toutes les personnes
00:34:14que nous avons auditionnées, toutes les délégations
00:34:16ministérielles, tous les responsables
00:34:18de l'État nous ont
00:34:20répondu
00:34:22que les services étaient
00:34:24saturés et qu'ils n'y arrivaient plus.
00:34:26Donc, la demande que tu fais,
00:34:28Béatrice, qui est sûrement
00:34:30légitime,
00:34:32porte sur des structures
00:34:34qui sont sursaturées déjà.
00:34:36Et lorsqu'on a posé
00:34:38la question, on nous a répondu que
00:34:40lorsque ces personnes sortaient d'un hébergement
00:34:42d'urgence, c'était pour aller dans un autre
00:34:44hébergement d'urgence ou encore dans un autre.
00:34:46Et tout ça est sans fin
00:34:48finalement et sans solution. Voilà juste la précision
00:34:50que je voulais apporter.
00:34:52Merci beaucoup.
00:34:54Allez-y.
00:34:56Merci, Madame la Présidente.
00:34:58Bravo, chers collègues, pour ce
00:35:00rapport très complet
00:35:02qui aborde
00:35:04un sujet crucial qui est la pauvreté
00:35:06infantile. Donc, moi, j'ai une question
00:35:08concernant les recommandations
00:35:1016 et 17.
00:35:12Ça concerne,
00:35:14en particulier, vous recommander
00:35:16d'augmenter la production de logements
00:35:18sociaux. Donc, voilà,
00:35:20pourquoi faites-vous cette préconisation ?
00:35:24Justement, pour pouvoir
00:35:26permettre à ces familles qui sont
00:35:28aujourd'hui dans des centres d'hébergement d'urgence,
00:35:30certaines, peut-être qu'une majorité
00:35:32issues de l'immigration, mais il
00:35:34peut y avoir aussi quelques familles françaises,
00:35:36pour trouver un logement. Parce que l'hébergement d'urgence
00:35:38est normalement une solution d'urgence
00:35:40et les gens ne sont pas censés rester là deux ans
00:35:42dans un hébergement d'urgence. Ça devrait
00:35:44être le fait d'un
00:35:46mois, de deux mois, de problématiques
00:35:48économiques où on est à la rue,
00:35:50où on est
00:35:52pris en charge par la société.
00:35:54Mais normalement, on devrait,
00:35:56en quelques semaines ou en quelques mois,
00:35:58obtenir au moins un logement
00:36:00très social, d'insertion,
00:36:02co-financée peut-être par certaines
00:36:04associations, accompagnées
00:36:06par des travailleurs sociaux,
00:36:08mais le but n'est pas de rester
00:36:10plusieurs années dans un hébergement d'urgence.
00:36:12Il faut ces logements sociaux
00:36:14et ces logements très sociaux pour pouvoir
00:36:16permettre à ces familles
00:36:18de s'insérer, de revivre
00:36:20normalement, de pouvoir cuisiner,
00:36:22s'alimenter normalement, parce que là,
00:36:24elles sont à la charge totale de l'État
00:36:26bien souvent, qui les loge, qui les nourrit,
00:36:28pas toujours de façon satisfaisante,
00:36:30etc.
00:36:32J'ajoute que ça coûte encore plus cher
00:36:34que ne coûterait la construction
00:36:36de logements sociaux, et on demande
00:36:38également, dans une de nos recommandations,
00:36:40un contrôle des rotations
00:36:42et de l'occupation du logement
00:36:44social, sur lequel on sait aussi qu'il y a parfois
00:36:46des abus, voire des fraudes.
00:36:52Par exemple, on a
00:36:54visité des structures
00:36:56de qualité, on va dire, différentes.
00:36:58Il y a des hébergements d'urgence qui sont du très
00:37:00bas de gamme, qui coûtent
00:37:02moins cher à l'État, mais qui sont vraiment
00:37:04insatisfaisants dans le cas des familles.
00:37:06On a visité un centre qui
00:37:08était, j'irais presque, le
00:37:105 étoiles de l'hébergement d'urgence,
00:37:12avec une crèche intégrée, avec
00:37:14des accompagnements pour les mères,
00:37:16puisque c'était juste un centre
00:37:18mère-enfant,
00:37:20sur lequel elle reste là aussi, pareil,
00:37:22souvent plusieurs années, mais qui coûtent
00:37:246 000 euros par mois,
00:37:26par femme hébergée.
00:37:28Franchement, je pense que si on payait
00:37:30un studio à cette jeune maman,
00:37:32ça coûterait beaucoup moins cher.
00:37:34Merci.
00:37:36Je vais me permettre une question.
00:37:38On a beaucoup parlé, depuis tout à l'heure,
00:37:40de la pauvreté due
00:37:42aux personnes qui sont en accueil
00:37:44d'urgence, mais il y a quand même une autre
00:37:46pauvreté avec les gens qui sont
00:37:48dans des logements classiques, qui sont
00:37:50insérés, et j'aimerais vous
00:37:52entendre sur ces sujets-là,
00:37:54notamment sur l'éventuel
00:37:56impact de la monoparentalité,
00:37:58sur, vous parliez tout à l'heure,
00:38:00du travail et de l'insertion
00:38:02sur l'impact que,
00:38:04si vous avez pu mesurer l'impact, par exemple,
00:38:06des places de crèche à VIP,
00:38:08qui sont une possibilité
00:38:10d'insertion,
00:38:12et, effectivement,
00:38:14sur la cantine
00:38:16à 1 euro, bien comprendre
00:38:18ce que vous indiquez derrière, parce que
00:38:20la cantine à 1 euro, il faut une application
00:38:22de la collectivité
00:38:24qui veut le porter, donc,
00:38:26qu'est-ce que vous entendez par étendre ?
00:38:28Bref, quelles sont vos recommandations
00:38:30en dehors du logement, du logement social,
00:38:32qui est une facette
00:38:34de la pauvreté, mais quelles sont plutôt vos
00:38:36recommandations sur le reste de la pauvreté
00:38:38infantile dans notre pays ?
00:38:42Donc, les statistiques
00:38:44qui indiquent en quoi il y a plus d'enfants
00:38:46pauvres que de pauvres dans la société
00:38:48en général, montrent bien qu'en fin
00:38:50de compte, certaines
00:38:52catégories de familles, notamment les familles
00:38:54monoparentales, donc
00:38:56une jeune maman qui a
00:38:58parfois pas d'emploi ou un emploi
00:39:00à temps partiel, dès qu'elle a son
00:39:02premier enfant, en fin de compte, elle tombe dans la pauvreté
00:39:04et c'est vrai qu'aujourd'hui, avec
00:39:06des petits salaires, des fois inférieurs à
00:39:081 000 euros par mois, vous ne pouvez pas
00:39:10vous loger, faire garder votre enfant
00:39:12et travailler. Donc, il y a
00:39:14une problématique aujourd'hui sur ces
00:39:16tout petits salaires qui ne permettent pas
00:39:18de vivre et de se loger dignement,
00:39:20notamment pour les familles monoparentales.
00:39:22Donc, c'est ce que je disais tout à l'heure,
00:39:24il y a eu une réunion hier
00:39:26au ministère pour essayer de parler
00:39:28de la monoparentalité. Je pense qu'il faut
00:39:30vraiment axer certaines
00:39:32transformations sur la monoparentalité.
00:39:34Et aujourd'hui,
00:39:36il y a des plans qui ont été lancés
00:39:38comme le repas à 1 euro,
00:39:40mais qui n'existent pas dans toutes les communes
00:39:42et on s'aperçoit
00:39:44qu'il y a
00:39:46une grosse partie des enfants qui n'en
00:39:48bénéficient pas, parce que soit la commune
00:39:50ne l'organise pas,
00:39:52soit
00:39:54ils n'en ont pas connaissance non plus.
00:39:56Donc, je pense qu'il va falloir
00:39:58essayer de faire
00:40:00des règles
00:40:02un petit peu plus stables
00:40:04entre toutes les communes en France. Aujourd'hui, chaque commune
00:40:06a la liberté d'établir
00:40:08des tarifs sociaux ou pas de tarifs sociaux
00:40:10à des seuils différents
00:40:12selon toutes les communes. Et en fin de compte,
00:40:14les gens ne savent pas, ne sont pas informés
00:40:16s'il existe un tarif social
00:40:18et s'ils y ont droit ou pas. Donc, je pense qu'il y aurait besoin
00:40:20un petit peu de standardisation.
00:40:22Je rajoute juste que
00:40:24vos questions,
00:40:26Madame la Présidente, arrivent
00:40:28sur un système
00:40:30sursaturé et dont on nous a dit
00:40:32à chaque audition qu'il n'y avait plus d'argent,
00:40:34qu'il n'y avait plus de moyens et qu'on n'y arrivait plus.
00:40:36Je tiens à le signaler
00:40:38concernant ce rapport, parce que c'est une conséquence
00:40:40catastrophique pour l'enfance.
00:40:42L'enfance doit être une priorité, bien sûr,
00:40:44et protéger la protection
00:40:46des enfants. On n'imagine pas qu'en France, en 2025,
00:40:48des enfants dorment à la rue.
00:40:50Mais il faut savoir que
00:40:52parmi les recensements, notamment,
00:40:54un enfant qui dort dans un hall d'immeuble
00:40:56ou qui dort dans une voiture
00:40:58n'est pas considéré comme dormant à la rue.
00:41:00Et on est encore une fois
00:41:02sur un système
00:41:04qui n'en peut plus et qui craque.
00:41:08Par exemple, on nous a plusieurs fois
00:41:10remonté comme quoi la loi
00:41:12que nous avons votée, que j'ai votée aussi
00:41:14le 27 juillet 2023,
00:41:16qui facilite
00:41:18un petit peu les expulsions, et notamment
00:41:20dans les logements sociaux, serait peut-être
00:41:22à revoir dans le cas au moins des enfants.
00:41:24Parce qu'on a des enfants qui se retrouvent expulsés
00:41:26de logements sociaux, qui sont
00:41:28après-midi en centre d'hébergement d'urgence
00:41:30ou dans des hôtels. Et en fin de compte,
00:41:32ils coûtent plus cher à la société
00:41:34dans l'hôtel que si peut-être
00:41:36l'État avait pris en charge le loyer
00:41:38ou si on avait obligé le
00:41:40bailleur social de trouver un logement
00:41:42plus petit, moins cher,
00:41:44plus loin, je ne sais pas.
00:41:46Mais ce n'est pas parce qu'une mère monoparentale
00:41:48avec deux enfants ou trois enfants
00:41:50n'arrive plus à payer son logement social
00:41:52dans un logement social qu'il faut
00:41:54l'expulser à la rue. Je pense qu'il y aurait
00:41:56peut-être des petits ajustements
00:41:58à faire sur les expulsions
00:42:00des enfants qui du coup se retrouvent
00:42:02déscolarisés pendant plusieurs mois
00:42:04puisqu'ils partent de leur logement.
00:42:06Par contre, si vous pouviez juste me dire
00:42:08ce que vous voulez comme évolution
00:42:10sur la cantine à un euro, parce que je suis
00:42:12rapporteure de cette mission qui finance
00:42:14la cantine à un euro et j'aimerais comprendre
00:42:16ce qui vous bloque, parce que moi aujourd'hui,
00:42:18je ne vois pas bien ce qui vous bloque,
00:42:20si vous pourriez me préciser si vous voulez
00:42:22qu'on soit efficace et si vous voulez
00:42:24que je puisse proposer des modifications.
00:42:26Pour le moment, elle ne concerne qu'un certain
00:42:28nombre de villes, c'est selon le nombre
00:42:30d'habitants. Et ce que nous aurions
00:42:32souhaité, nous, c'est que ce soit un dispositif
00:42:34qui soit répandu, mais bien sûr
00:42:36que les mairies, là aussi on se heurte
00:42:38au problème, que les mairies ont de plus en plus
00:42:40de charges et de plus en plus de responsabilités
00:42:42et n'y arrivent pas. Donc encore une fois,
00:42:44le problème, il est plus global, il est plus
00:42:46collectif que ça. Nos recommandations
00:42:48sont des recommandations de bon sens
00:42:50et qui sont utiles, mais on nous répondra
00:42:52toujours, et c'est pour ça que j'aimerais
00:42:54parler à la responsable un jour
00:42:56de l'enfance en France,
00:42:58on nous répondra toujours qu'il n'y a plus d'argent
00:43:00de toute façon à mettre, y compris
00:43:02pour les enfants. Alors,
00:43:04la responsable de l'enfance, c'est
00:43:06Madame Vautrin, qui l'a dans ses
00:43:08compétences, et donc elle viendra,
00:43:10je vous en prie,
00:43:12et elle viendra, donc,
00:43:14le 4 juin, en
00:43:16audition dans nos délégations, et
00:43:18vous savez qu'elle a un bras armé qui est
00:43:20Sarah et les Éric, qui viendra normalement
00:43:22le 18 juin. Donc vous pourrez
00:43:24avoir accès
00:43:26aux représentants du gouvernement
00:43:28qui portent ces politiques. Alors je m'en réjouis
00:43:30particulièrement, ce sont très bonnes nouvelles, en effet.
00:43:32On va pouvoir les interroger directement,
00:43:34ce que je ferai. Par ailleurs,
00:43:36Madame Vautrin est
00:43:38ministre de la Santé, du Travail,
00:43:40d'un
00:43:42énorme gouvernement, d'un énorme
00:43:44ministère fourre-tout, qui ne permet
00:43:46pas de mettre la place
00:43:48de l'enfant à sa juste place.
00:43:50Alors, c'est votre interprétation,
00:43:52c'est un ministère
00:43:54quand même qui... Je vous donne la parole après,
00:43:56mais vous ne me l'avez pas demandé. Donc, si
00:43:58vous levez la main et que vous me la donnez, je vais vous la donner, il n'y a pas de problème.
00:44:00Il n'y a pas de soucis,
00:44:02on va vous la passer. Mais
00:44:04le gouvernement permet une prise
00:44:06en charge globale de l'enfant avec la
00:44:08solidarité, l'enfance
00:44:10au sens large, etc. Donc,
00:44:12ce n'est pas parce que c'est un gros ministère que le sujet
00:44:14n'est pas traité. Je vous laisse la parole.
00:44:18Merci, Madame la Présidente. Alors,
00:44:20effectivement, je crois que
00:44:22Madame Parmentier a posé une
00:44:24question très importante.
00:44:26L'existence d'un ministère de l'enfance.
00:44:28Personnellement, moi, c'est
00:44:30ce que j'attends depuis des années. C'est ce que
00:44:32notre groupe aussi, à l'Assemblée,
00:44:34on parle
00:44:36effectivement d'un ministère de l'enfance, parce qu'actuellement,
00:44:38le ministère
00:44:40Madame Ellery et puis Madame Vautrin
00:44:42ont... Enfin, surtout
00:44:44Madame Vautrin a un ministère très, très large.
00:44:46Et je crois qu'effectivement,
00:44:48c'est la création d'un ministère de l'enfance
00:44:50qui
00:44:52pourrait permettre de résoudre
00:44:54ce problème. Alors,
00:44:56moi, j'avais plusieurs remarques à faire,
00:44:58mais je vais laisser mon collègue
00:45:00qui avait prévu de parler, puis je reprendrai
00:45:02la parole après, puisqu'il avait
00:45:04prévu de poser une question. Non, non,
00:45:06mais parce que j'ai plusieurs remarques à faire,
00:45:08je m'inquiète tout simplement. C'est que est-ce que
00:45:10éternellement, la solution...
00:45:12On parle de payer la cantine,
00:45:14on parle de payer les loyers, mais est-ce
00:45:16que la solution est de
00:45:20se mettre à la place des parents
00:45:22et de tout leur payer ?
00:45:24Il vaudrait peut-être mieux plutôt que les
00:45:26personnes aient un bon salaire,
00:45:28et en ça, il faudrait peut-être aussi...
00:45:30Oui, c'est vrai que le coût de l'immigration
00:45:32irrégulière aussi est
00:45:34à la baisse sur nos salaires. Et voyez,
00:45:36Madame Parmentier a raison, c'est tout
00:45:38un système qu'il faut revoir,
00:45:40parce qu'on ne peut pas payer les loyers
00:45:42pour les gens. Vous vous rendez compte que si vous payez
00:45:44les loyers, bien sûr qu'il y a des enfants qu'il ne faut pas
00:45:46mettre à la rue, mais vous vous rendez compte,
00:45:48l'appel d'air que vous créez, si vous commencez à ne
00:45:50pas expulser les gens, vous parlez
00:45:52de...
00:45:54Voilà.
00:45:56Mais dans les logements sociaux,
00:45:58mais vous vous rendez compte,
00:46:00enfin, je veux dire, vous vous rendez compte
00:46:02si en France, on ne peut plus
00:46:04expulser des personnes
00:46:06qui ont des parents, des enfants,
00:46:08et bien à ce moment-là, vous créez un formidable
00:46:10appel d'air, et puis alors le système va
00:46:12complètement se scléroser,
00:46:14et on ne pourra pas. Donc je pense que les solutions sont
00:46:16à chercher ailleurs, mais je laisse la parole à mon collègue.
00:46:20Alors, attendez,
00:46:22c'est moi qui distribue les prises de parole,
00:46:24donc vous êtes gentil de ne pas...
00:46:26Non mais, enfin, à un moment, voilà.
00:46:28On essaye de respecter quand même un petit
00:46:30peu le protocole,
00:46:32si ça ne vous embête pas.
00:46:34Mais, non, non, mais à un moment, voilà,
00:46:36j'aimerais qu'on respecte un petit peu dedans.
00:46:38Donc, Madame avait demandé la parole.
00:46:40Je vous remercie,
00:46:42Madame la Présidente. Merci également
00:46:44à nos deux rapporteurs, nos deux collègues,
00:46:46pour ce rapport très intéressant
00:46:48et surtout pour ces six mois
00:46:50d'audition.
00:46:52Alors, je l'ai lu attentivement,
00:46:54et à la lecture, il y a une recommandation
00:46:56qui a particulièrement
00:46:58retenu mon attention,
00:47:00qui est la recommandation concernant
00:47:02la TVA à 0% sur les
00:47:04produits de première nécessité pour les bébés.
00:47:06Est-ce que vous pourriez, l'une
00:47:08et l'autre, nous développer un petit peu
00:47:10cette recommandation ? Je vous
00:47:12remercie.
00:47:14Alors,
00:47:16ce sont deux recommandations différentes
00:47:18que l'on fait. Moi, je proposais de le baisser,
00:47:20de baisser la TVA sur les produits
00:47:22de petite enfance à
00:47:245,5 comme les produits
00:47:26de première nécessité, parce qu'aujourd'hui,
00:47:28je dirais qu'il n'y a pas un seul produit, je crois,
00:47:30en France qui n'a pas de TVA. Normalement, il y a de la TVA
00:47:32sur tous les produits à l'heure actuelle,
00:47:34et c'est même une obligation, je crois, européenne.
00:47:36Donc, par contre, aujourd'hui, c'est vrai que sur les
00:47:38couches et les choses comme ça, il existe
00:47:40des TVA à 20% qui me
00:47:42paraissent largement supérieurs
00:47:44à ce qu'ils devraient être.
00:47:46Donc, on a rencontré plusieurs
00:47:48associations et organismes qui
00:47:50suggéraient de faire un
00:47:52chèque, un chèque
00:47:54enfant, un chèque alimentaire pour les enfants,
00:47:56un chèque hygiène pour les enfants. Moi, je ne suis pas
00:47:58forcément favorable à des chèques
00:48:00de remboursement
00:48:02qui sont difficiles à gérer. Par contre,
00:48:04si on pouvait passer la TVA de
00:48:0620 à 5% sur
00:48:08l'alimentation enfant et les produits
00:48:10d'hygiène enfant, ça serait déjà
00:48:12un gros apport pour les familles parce que
00:48:14c'est un budget non négligeable.
00:48:18Je crois que
00:48:20la TVA pour les
00:48:22enfants est déjà à 5,5. Moi, je propose
00:48:24de l'abaisser à zéro.
00:48:26Elle est depuis
00:48:28récemment à 5,5. A zéro parce qu'on
00:48:30sait très bien que le prix
00:48:32d'un enfant coûte extrêmement cher.
00:48:34On sait combien coûtent les couches,
00:48:36on sait combien coûte l'alimentation, on sait
00:48:38les frais de garde. Enfin, voilà, c'est quelque chose.
00:48:40Je pense que ce serait vraiment une mesure
00:48:42légitime,
00:48:44humaine et
00:48:46qui servirait à toutes les familles
00:48:48d'appliquer un taux de TVA à 0%
00:48:50sur les produits concernant les enfants.
00:48:56Merci beaucoup.
00:48:58Vous parlez donc
00:49:00du coût
00:49:02qui est l'accueil d'un enfant.
00:49:04Ce n'est pas le prix d'un enfant qui coûte cher,
00:49:06c'est l'accueil d'un enfant.
00:49:08Je suis un peu sensible
00:49:10sur ce genre de...
00:49:12Vous comprenez bien ce que je veux dire.
00:49:14Oui, mais j'aime mieux qu'on le redise
00:49:16parce que c'est quand même aussi beaucoup de bonheur
00:49:18et ce n'est pas que des coûts, ces enfants-là.
00:49:20Moi, j'aimerais savoir quelle suite
00:49:22vous allez apporter à ce rapport
00:49:24et notamment, il y a certaines
00:49:26propositions qui pourraient relever du législatif
00:49:28et puis
00:49:30ce que vous comptez en faire derrière.
00:49:32Je souhaiterais
00:49:34présenter une loi
00:49:36transpartisane, un projet de loi
00:49:38sur une de nos recommandations
00:49:40sur laquelle on se mettrait d'accord
00:49:42et qui serait une des plus emblématiques
00:49:44et je pense que ce serait
00:49:46intéressant de la proposer
00:49:48et de la faire voter par nos collègues députés.
00:49:50On n'a pas encore décidé laquelle.
00:49:54Oui, pour l'instant,
00:49:56on n'a pas du tout été
00:49:58au-delà du rapport et nous ne sommes pas
00:50:00mis d'accord sur une ou deux
00:50:02recommandations quand ils seraient transformés
00:50:04en législatif. C'est encore
00:50:06à voir, sachant que
00:50:08des propositions de loi transpartisane,
00:50:10il y en a quand même beaucoup et il y a un embouteillage
00:50:12aussi de loi transpartisane en ce moment.
00:50:14Et pas beaucoup sur l'enfance.
00:50:16Est-ce que ça doit être une loi
00:50:18d'un groupe politique dans une journée
00:50:20de niche ou est-ce que ça doit être une loi transpartisane ?
00:50:22Ça reste à définir
00:50:24sachant qu'on peut faire aussi, peut-être,
00:50:26les deux.
00:50:28J'ai cru comprendre
00:50:30qu'il y avait une autre intervention. Par contre, vous n'avez pas répondu
00:50:32sur l'impact des places de crèches à VIP.
00:50:34Si vous avez pu évaluer le dispositif.
00:50:36Alors, on nous a dit que c'était très bien
00:50:38mais qu'il en manquait, qu'il n'y en avait pas du tout assez
00:50:40et qu'il faut vraiment en créer
00:50:42beaucoup plus aujourd'hui parce que
00:50:44les villes ont, en général,
00:50:46eu une crèche sur dix
00:50:48qui est à VIP ou qui a des places à VIP
00:50:50et qui a 10%
00:50:52des places à VIP dans 10% des crèches.
00:50:54Donc, le côté est très faible
00:50:56et je pense que ça prendra du temps
00:50:58aussi à créer ces structures
00:51:00mais aussi à convaincre les familles
00:51:02qui, aujourd'hui,
00:51:04ne sont pas
00:51:06encore en emploi et qui ont
00:51:08du mal à voir
00:51:10l'utilité de la crèche à VIP.
00:51:12C'est-à-dire que les demandes ne sont pas
00:51:14non plus très nombreuses,
00:51:16en attente, mais il faut inverser
00:51:18le mécanisme. Il faut que la crèche soit
00:51:20disponible pour pouvoir proposer
00:51:22à ces familles de mettre
00:51:24leur enfant en crèche, des fois, ne serait-ce qu'un jour
00:51:26ou deux jours par semaine, même avant
00:51:28de trouver un emploi.
00:51:30Il est certain que, dans les auditions
00:51:32que nous avons eues,
00:51:36le fait de trouver une place en crèche
00:51:38permet un retour à l'emploi
00:51:40– ça, ça nous a été dit
00:51:42à plusieurs reprises – permet de
00:51:44trouver un retour à l'emploi plus facile.
00:51:46Néanmoins, il y a de moins en moins
00:51:48de places en crèche et de moins en moins de personnel
00:51:50de crèche. Donc, là aussi, on se heurte
00:51:52au problème de la qualification
00:51:54des personnels de crèche. Il faut les recruter,
00:51:56mais il faut également les qualifier,
00:51:58parce qu'on sait très bien qu'ils
00:52:00ne s'occupent pas d'ordinateurs,
00:52:02Madame la Présidente, en l'occurrence, ils s'occupent d'enfants,
00:52:04bien sûr, et c'est donc
00:52:06de la prunelle de nos yeux.
00:52:10Madame la Présidente
00:52:12sur les crèches, justement,
00:52:14il va y avoir un décret qui va paraître,
00:52:16si je suis bien enseignée,
00:52:18que va prendre Madame Vautrin,
00:52:20qui, justement,
00:52:22va impacter directement les petites crèches,
00:52:24les micro-crèches, parce qu'on va
00:52:26leur imposer d'avoir plus
00:52:28de personnel qualifié,
00:52:30ce qu'elles ne pourront pas avoir, en tout cas, dans les médias.
00:52:32Moi, personnellement, j'ai interpellé Madame
00:52:34la Ministre, j'ai fait une lettre pour lui demander
00:52:36ce qu'elle comptait faire dans les médias,
00:52:38parce que plusieurs personnes
00:52:40de ma circonscription, et notamment des directrices
00:52:42de crèches, de micro-crèches,
00:52:44s'en sont ouvertes à moi.
00:52:46Donc, en même temps, on a un discours en disant
00:52:48qu'il faut des crèches, et parallèlement,
00:52:50on s'aperçoit qu'il va y avoir un décret
00:52:52qui va sortir, je crois, dans les
00:52:54semaines qui viennent, ou s'il n'est pas
00:52:56déjà sorti. Moi, j'ai été alertée
00:52:58à ce sujet. Pour mettre
00:53:00un niveau, justement, pour à l'issue
00:53:02du... parce que j'avais fait partie aussi de la commission
00:53:04sur les crèches, à l'issue de la commission
00:53:06sur les crèches, il y a eu des recommandations
00:53:08qui avaient été faites. On voulait élever
00:53:10en fait le niveau, et
00:53:12ce qui peut paraître tout à fait normal,
00:53:14tout à fait normal, et personne peut être
00:53:16contre ça. La seule difficulté,
00:53:18c'est que,
00:53:20là, la micro-crèche qui m'a interpellée
00:53:22en question va me dire, ben, moi, si c'est
00:53:24du jour au lendemain, je vais devoir fermer.
00:53:26Donc, il faudra trouver des solutions pour
00:53:28arriver à...
00:53:30à ce que recommanderait ce décret.
00:53:32Voilà. Je n'ai pas encore la réponse de Mme le
00:53:34ministre, mais dès que... la ministre,
00:53:36dès que je l'aurai...
00:53:38Pour moi, et sauf, de ma part, ce décret est déjà
00:53:40sorti. Il a une date de mise
00:53:42en place qui est, pour moi, de septembre 2026,
00:53:44si je me rappelle bien, et qui plus est,
00:53:46enfin, moi, je plaide, peut-être
00:53:48pour qu'on ait moins de place, mais qu'on ait
00:53:50des personnes formées et compétentes
00:53:52plutôt que de mettre en danger dans
00:53:54des établissements où on n'aurait pas
00:53:56personne compétente. Donc, je ne me retrouve pas,
00:53:58dans ce que vous indiquez, pour moi, il est plus qu'important
00:54:00d'avoir des personnes très bien formées pour
00:54:02s'occuper de ses enfants, parce que c'est pas
00:54:04juste de la garderie, et que ça fait
00:54:06quand même trop longtemps que ces professionnels sont en souffrance
00:54:08aussi, parce qu'elles n'ont pas forcément les compétences
00:54:10elles-mêmes. Elles sont en souffrance
00:54:12elles-mêmes, parce qu'elles n'ont pas été formées comme il faut.
00:54:14Le décret est déjà sorti, mais vous aurez le choix
00:54:16d'interroger Mme Vautrin le 4 juin.
00:54:18Allez-y.
00:54:20Mais c'est sorti, le décret.
00:54:22C'est sorti.
00:54:24Oui, Kevin Pfeffer, député de La Moselle. Merci, Mme la Présidente,
00:54:26de m'accueillir dans votre délégation et de
00:54:28m'y donner la parole. J'attendais que mes collègues
00:54:30membres aient terminé. Merci aussi
00:54:32aux rapporteurs pour votre
00:54:34rapport d'une grande qualité, avec
00:54:36beaucoup de propositions. J'imagine que vous avez vu
00:54:38des choses parfois aussi difficiles.
00:54:40C'est un sujet qui est très sensible.
00:54:42J'ai deux questions à vous poser.
00:54:44Une recommandation qui
00:54:46m'interpelle un peu, mais je crois que Mme Pisson a commencé
00:54:48à y répondre. La recommandation
00:54:5019, vous proposez d'instaurer une
00:54:52trêve scolaire républicaine pour les expulsions
00:54:54locatives.
00:54:56Effectivement,
00:54:58si on peut entendre cela,
00:55:00peut-être pour le logement social, parce qu'expulser
00:55:02une famille d'un logement social, souvent ça transfère la charge
00:55:04de l'État à l'État.
00:55:06Donc ça peut être
00:55:08entendu. Pour le logement privé, ça me paraît
00:55:10quand même très compliqué, parce que ça ne laisserait
00:55:12que deux mois dans l'année pour des expulsions.
00:55:14Je pense que c'est
00:55:16encore un facteur
00:55:18qui ira à l'encontre
00:55:20des propriétaires et à l'encontre d'une politique du logement
00:55:22qui est déjà compliquée dans notre pays.
00:55:24Si vous pouvez préciser peut-être
00:55:26votre avis sur cette mesure. Et la deuxième question,
00:55:28en regardant le rapport,
00:55:30il y a un chiffre qui m'a interpellé.
00:55:32On parle souvent des familles monoparentales
00:55:34et des familles où il y a un enfant.
00:55:36Il y a un tableau qui m'a interpellé, c'est le taux
00:55:38de pauvreté qui explose
00:55:40chez les familles de 5 enfants ou plus.
00:55:42Je vois qu'il est de 65,6%.
00:55:44C'est considérable.
00:55:46Est-ce qu'il
00:55:48faut y voir là
00:55:50une faillite de l'accompagnement social
00:55:52de l'État des familles nombreuses ?
00:55:54Quelle pourrait être
00:55:56la réponse ? Et est-ce que ce n'est pas
00:55:58en décalage total avec la
00:56:00volonté d'augmenter le taux de natalité
00:56:02de notre pays et
00:56:04d'encourager les familles à avoir
00:56:06plus d'enfants ? Est-ce que ça peut
00:56:08effrayer de voir qu'un
00:56:10si grand nombre d'enfants puisse tomber
00:56:12dans la pauvreté dans les familles
00:56:14nombreuses ?
00:56:16Je réponds juste sur les familles nombreuses.
00:56:18Il s'agit de familles qui sont déjà
00:56:20dans la très grande pauvreté,
00:56:22en fait. Et mathématiquement,
00:56:24je dirais, le fait d'avoir
00:56:26un autre enfant
00:56:28souvent dans une misère
00:56:30sociale ou même d'accompagnement
00:56:32ou même de
00:56:34connaissances sur comment
00:56:36gérer tout ça
00:56:38est compliqué. C'est ça
00:56:40qui les fait plonger dans la misère
00:56:42même, pour le coup, qui les fait passer de la grande
00:56:44pauvreté à la misère, je dirais.
00:56:46Mais une famille ayant
00:56:48un
00:56:50niveau à peu près
00:56:52correct ou
00:56:54normal ne tombe pas dans la pauvreté
00:56:56parce qu'elle a un ou deux ou trois enfants de plus.
00:56:58C'est pas exactement comme ça que ça se passe. Je sais pas si c'est clair
00:57:00ce que je vous dis. Il s'agit
00:57:02en effet de personnes
00:57:04qui ne maîtrisent pas très bien, je pense,
00:57:06ou qui font ce qu'ils peuvent, la gestion
00:57:08de leurs familles nombreuses et du nombre d'enfants qu'ils ont.
00:57:10Voilà. En tout cas, c'est ce que
00:57:12nous avons vu. Je sais pas si vous êtes d'accord, mais c'est ce que
00:57:14nous avons vu.
00:57:16Oui, alors
00:57:18les calculs sont quand même mathématiques. Donc,
00:57:20en fin de compte, plus vous avez d'enfants,
00:57:22à revenu équivalent,
00:57:24vous pouvez tomber
00:57:26dans la pauvreté au quatrième
00:57:28ou au cinquième enfant. S'il n'y a qu'un seul
00:57:30travailleur dans la famille et que ce n'est
00:57:32pas un cadre,
00:57:34quand on va diviser le revenu
00:57:36de la famille par le nombre de parts dans la famille,
00:57:38forcément, vous vous retrouvez dans la pauvreté.
00:57:40Alors, c'est pas forcément des gens qui se retrouvent dans la rue,
00:57:42mais qui ont effectivement des
00:57:44difficultés à finir les fins de mois parce que
00:57:46on a des petits salaires en France
00:57:48et donc on peut pas
00:57:50élever une famille de cinq enfants avec un seul SMIC,
00:57:52par exemple. C'est totalement impossible.
00:57:54Donc,
00:57:56on a fait des recommandations pour pouvoir
00:57:58revoir de façon peut-être un petit peu
00:58:00plus régulière les allocations familiales
00:58:02par rapport
00:58:04à l'inflation parce qu'il y a eu plusieurs années
00:58:06où il n'y a pas eu de
00:58:08révision automatique des allocations
00:58:10familiales sur l'inflation. Et donc,
00:58:12il faudrait effectivement revoir
00:58:14ça un petit peu parce que
00:58:16ça peut poser problème à des familles
00:58:18nombreuses. Voilà.
00:58:20Pour les expulsions,
00:58:22je ne sais pas si c'est vraiment,
00:58:24ça change grand-chose d'expulser au 1er avril
00:58:26ou expulser au 1er juillet
00:58:28dans le privé. Donc, éventuellement,
00:58:30on pourrait peut-être tarder de deux mois
00:58:32l'expulsion et faire des expulsions
00:58:34pendant les vacances d'été pour que les gens puissent
00:58:36effectivement peut-être déménager et se
00:58:38réinscrire à l'école ailleurs pour éviter
00:58:40donc de
00:58:42perturber la scolarisation des enfants qui sont
00:58:44quand même déjà perturbés par plein d'autres choses.
00:58:46Et j'insistais surtout sur
00:58:48les logements sociaux
00:58:50parce que je dirais que ça ne change pas
00:58:52grand-chose, comme vous dites, pour un bailleur
00:58:54social qui a des fois deux ou
00:58:56trois ans de perte
00:58:58de loyer avant d'arriver à
00:59:00l'expulsion. Et
00:59:02donc,
00:59:04plutôt que de mettre les enfants à la rue au 1er avril,
00:59:06il vaudrait mieux le déménager
00:59:08quitte à imposer un déménagement
00:59:10de site, de ville pour que ça soit
00:59:12plus éloigné en permettant un changement d'école
00:59:14pendant les vacances scolaires.
00:59:16Sachant que notre préoccupation
00:59:18première concerne évidemment les enfants
00:59:20et la protection des enfants.
00:59:22C'est la cible, justement,
00:59:24que l'on souhaite protéger,
00:59:26comme vous l'avez compris. Et on a,
00:59:28comme vous l'avez souligné, on a été confrontés
00:59:30effectivement à des problèmes humains
00:59:32qui étaient extrêmement poignants.
00:59:34Et l'idée qu'un enfant,
00:59:36quand parfois certaines associations
00:59:38nous disaient, le soir, on ne sait pas
00:59:40où il va dormir, alors on organise
00:59:42effectivement un camp dans l'école,
00:59:44on l'a vu à plusieurs reprises,
00:59:46et les professeurs
00:59:48se relaient pour que l'enfant,
00:59:50dont ils ont vu dans la journée en classe
00:59:52qu'il n'avait pas
00:59:54le cartable qu'il fallait,
00:59:56qu'il présentait des signes de grande pauvreté,
00:59:58et c'est comme ça que les professeurs parfois le détectent,
01:00:00et bien on le garde le soir et on s'organise pour le garder.
01:00:02Tout ça n'est pas normal, parce qu'en plus
01:00:04ces professeurs ou ces parents
01:00:06d'élèves se mettent dans l'illégalité
01:00:08lorsqu'ils font ça. Donc c'est
01:00:10encore une fois
01:00:12une conséquence, mais qui ne devrait pas être
01:00:14et qui en plus peut leur poser
01:00:16des problèmes juridiques
01:00:18ou judiciaires.
01:00:20Pour compléter et insister,
01:00:22on a vraiment été très marqués
01:00:24par ce qu'on a vu dans la ville de Lyon,
01:00:26ça semble bien
01:00:28pire qu'en région parisienne,
01:00:30où il y a à l'heure actuelle
01:00:3224 écoles de la ville de Lyon
01:00:34qui hébergent chaque nuit,
01:00:36sur toute l'année scolaire,
01:00:38des enfants.
01:00:4024 écoles différentes.
01:00:42C'est des enfants et leurs parents ?
01:00:44Oui.
01:00:48Aujourd'hui, l'association
01:00:50qui gère ça s'impose
01:00:52ou on leur a imposé d'avoir un enseignant
01:00:54qui reste passer la nuit dans l'école
01:00:56avec les enfants.
01:00:58Ça veut dire qu'il y a un enseignant qui chaque nuit
01:01:00reste dans l'école pour dormir
01:01:02avec les enfants et les familles accueillies.
01:01:04Dans 24 écoles différentes.
01:01:06C'est énorme, je trouve.
01:01:08Merci beaucoup.
01:01:10Est-ce que...
01:01:12C'est tout bon ?
01:01:14Oui, allez-y.
01:01:18Ces familles, en fait,
01:01:20ce sont quels types de familles ?
01:01:22Pour prendre l'exemple de Lyon, par exemple.
01:01:24Ce sont des familles issues de l'immigration.
01:01:26On ne les a pas toutes vues,
01:01:28mais je pense qu'elles sont issues de l'immigration.
01:01:30Mais en Ile-de-France, par contre, aussi,
01:01:32on a visité une école de re-scolarisation
01:01:34d'enfants, où là,
01:01:36ils nous ont évoqué quand même des enfants
01:01:38avec des familles françaises.
01:01:40Alors, c'est certains enfants
01:01:42avec des problèmes de handicap
01:01:44et des familles monoparentales
01:01:46dont la maman travaille,
01:01:48mais qui n'avaient pas réussi à acheter
01:01:50une paire de chaussures pour sa fille
01:01:52depuis plusieurs années.
01:01:54Ce sont les enseignants qui sont allés chercher
01:01:56des chaussures pour l'enfant.
01:01:58Mes chers collègues, je vais faire quelque chose
01:02:00qui ne m'arrive jamais, mais je suis obligée
01:02:02de prendre un coup de télé.
01:02:04Je vais suspendre pour quelques minutes
01:02:06et je reviens vers vous tout de suite.
01:02:08Nous avons terminé.
01:02:38Sous-titrage Société Radio-Canada
01:03:08Sous-titrage Société Radio-Canada
01:03:38Sous-titrage Société Radio-Canada
01:04:08Sous-titrage Société Radio-Canada
01:04:38Sous-titrage Société Radio-Canada
01:05:08Sous-titrage Société Radio-Canada
01:05:38Sous-titrage Société Radio-Canada
01:06:08Sous-titrage Société Radio-Canada
01:06:38Sous-titrage Société Radio-Canada
01:07:08Sous-titrage Société Radio-Canada
01:07:10Sous-titrage Société Radio-Canada
01:07:12Sous-titrage Société Radio-Canada
01:07:14Sous-titrage Société Radio-Canada
01:07:16Sous-titrage Société Radio-Canada
01:07:18Sous-titrage Société Radio-Canada
01:07:20Sous-titrage Société Radio-Canada
01:07:22Sous-titrage Société Radio-Canada
01:07:24Sous-titrage Société Radio-Canada
01:07:26Sous-titrage Société Radio-Canada
01:07:28Sous-titrage Société Radio-Canada
01:07:30Sous-titrage Société Radio-Canada
01:07:32Sous-titrage Société Radio-Canada
01:07:34Sous-titrage Société Radio-Canada
01:07:36Sous-titrage Société Radio-Canada
01:07:38Sous-titrage Société Radio-Canada
01:07:40Sous-titrage Société Radio-Canada
01:07:42Sous-titrage Société Radio-Canada
01:07:44Sous-titrage Société Radio-Canada
01:07:46Sous-titrage Société Radio-Canada
01:07:48Sous-titrage Société Radio-Canada
01:07:50Sous-titrage Société Radio-Canada
01:07:52Sous-titrage Société Radio-Canada
01:07:54Sous-titrage Société Radio-Canada
01:07:56Sous-titrage Société Radio-Canada
01:07:58Sous-titrage Société Radio-Canada
01:08:00Sous-titrage Société Radio-Canada
01:08:02Sous-titrage Société Radio-Canada
01:08:04Sous-titrage Société Radio-Canada
01:08:06Sous-titrage Société Radio-Canada
01:08:08Sous-titrage Société Radio-Canada
01:08:10Sous-titrage Société Radio-Canada
01:08:12Sous-titrage Société Radio-Canada
01:08:14Sous-titrage Société Radio-Canada
01:08:16Sous-titrage Société Radio-Canada
01:08:18Sous-titrage Société Radio-Canada
01:08:20Sous-titrage Société Radio-Canada
01:08:22Sous-titrage Société Radio-Canada
01:08:24Sous-titrage Société Radio-Canada
01:08:26Sous-titrage Société Radio-Canada
01:08:28Sous-titrage Société Radio-Canada
01:08:30Sous-titrage Société Radio-Canada
01:08:32Sous-titrage Société Radio-Canada
01:08:34Sous-titrage Société Radio-Canada
01:08:36Sous-titrage Société Radio-Canada
01:08:38Sous-titrage Société Radio-Canada
01:08:40Sous-titrage Société Radio-Canada
01:08:42Sous-titrage Société Radio-Canada
01:08:44Sous-titrage Société Radio-Canada
01:08:46Sous-titrage Société Radio-Canada
01:08:48Sous-titrage Société Radio-Canada
01:09:02Sous-titrage Société Radio-Canada