- 25/06/2025
Délégation aux droits des femmes : Accompagnement à la parentalité
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00:27:36Aussi peu compatibles avec la parentalité, nous ne parviendrons pas à combler les inégalités salariales.
00:27:41Certaines entreprises montrent la voie avec des pratiques inspirantes, il faut les généraliser.
00:27:47Ensuite, vous consacrez des développements passionnants sur les effets de la parentalité sur la santé des femmes, tant physique que mentale.
00:27:54Vous évoquez à juste titre les dépressions postpartum, l'isolement, l'épuisement parental.
00:28:00Ce sont des réalités que nous ne pouvons plus ignorer.
00:28:02Cette double injonction permanente, travailler comme si nous n'avions pas d'enfants, élever nos enfants comme si nous ne travaillions pas, est intenable.
00:28:10Elle mène trop souvent au burn-out parental, un phénomène croissant qui touche davantage les femmes et c'est un sujet qui doit nous mobiliser.
00:28:19Enfin, promouvoir une parentalité plus positive, égalitaire, c'est avoir un impact sur l'évolution des mentalités.
00:28:26C'est donner l'exemple à nos enfants qu'une répartition des tâches plus équitable, elle est possible.
00:28:31Les études montrent que les filles vivant dans un milieu où la mère réalise l'essentiel des tâches domestiques participent davantage à celles-ci.
00:28:39C'est à la maison que se joue aussi et peut-être avant tout l'égalité.
00:28:42Merci de le rappeler dans votre rapport.
00:28:45J'aurais quelques questions avant de vous laisser la parole.
00:28:48Ma première question, elle porte sur l'une des mesures phares de votre rapport, l'allongement du congé paternité.
00:29:01La différence de durée entre le congé maternité qui est de 16 semaines et le congé paternité qui est de 28 jours peut consolider la dynamique d'une mère parent principal et d'un père auxiliaire.
00:29:14En Espagne, dont le système est proche d'une autre, le congé paternité a été considérablement rallongé et la réforme a manifestement fait l'unanimité.
00:29:24Pourriez-vous nous en dire plus ? Quel a été le calendrier, le coût et quels en sont les effets ?
00:29:30Ma deuxième question porte sur l'accompagnement des femmes post-partum.
00:29:34C'est un moment crucial sur la santé des femmes, qu'elles soient physiques, mentales.
00:29:39Beaucoup se sentent malheureusement isolées à cette période.
00:29:42Que pouvons-nous faire mieux pour les accompagner ?
00:29:45Que ce moment qui devrait être un moment de bonheur ne s'en transforme pas en un cauchemar pour les familles ?
00:29:51Ma troisième question porte sur l'éducation.
00:29:53A la parentalité, vous le savez, je crois que l'éducation est la clé vers l'égalité, que cette éducation se fait à l'école mais aussi à la maison.
00:30:03Qu'est-ce que vous proposez pour promouvoir dès la naissance une parentalité finalement plus égalitaire qu'on retrouvera tout au long de la vie ?
00:30:12Enfin, je suis très sensible aux propositions que vous avez faites sur le fait de mieux accompagner les parents d'adolescents.
00:30:18C'est un âge qui est très sensible. Il est absolument crucial de donner des outils aux parents qu'en ont besoin et non pas de les pointer du doigt.
00:30:27Je serai plutôt attentive à ce que vous pourrez nous en dire.
00:30:30Merci à nouveau pour ce travail très qualitatif.
00:30:33Je vous laisse la parole pour une dizaine de minutes chacune.
00:30:37Qui veut démarrer ? Madame Sera-le-Grain.
00:30:40Merci beaucoup Madame la Présidente.
00:30:45Chers collègues, nous avons l'honneur aujourd'hui de vous présenter nos travaux sur ces politiques d'accompagnement à la parentalité.
00:30:50Et d'abord, nous souhaitions vous remercier pour la confiance que vous nous avez faite.
00:30:54Et puis aussi remercier évidemment l'équipe administrative de la délégation aux droits des femmes.
00:30:59Jamaina Lucero, Andrade et les deux stagiaires Célina Nobiron et Elena Torrente qui ont fait un énorme travail.
00:31:06Et puis aussi avoir un mot de remerciement pour nos équipes parlementaires, Juliette Ravier et Hugo Therese pour Delphine Linguemann.
00:31:11Et Delphine Coulet et Maïwène Serioli de mon côté.
00:31:14Les remerciements sont souvent à la fin.
00:31:15Quand on les met au début, tout le monde les entend mieux.
00:31:18Dans le cadre de cette mission, nous avons rencontré des chercheurs, des personnalités de la société civile, des journalistes, des organisations féministes, des représentants de l'administration, des partenaires sociaux.
00:31:26En tout, nous avons plus de 46 auditions en France et en Espagne pour mieux comprendre l'impact de la parentalité sur la vie des parents et notamment des mères.
00:31:38Alors dès le début de cette mission, méthodologiquement, on a eu à cœur d'intégrer toutes les familles sous toutes leurs formes.
00:31:43C'était important pour nous.
00:31:44Et aussi d'aborder la parentalité.
00:31:46Au-delà des mille premiers jours de l'enfant, ils sont décisifs.
00:31:49Mais il était important de parler aussi de la période de l'adolescence.
00:31:52Alors au-delà de la joie, du bonheur qu'amènent les enfants, il y a un constat très clair.
00:31:57Les femmes demeurent la variable d'ajustement d'une politique familiale et d'un marché du travail qui peine à se mettre en cohérence.
00:32:03Les mères auditionnées ont été nombreuses à citer cette phrase qui les préoccupe et qu'elles vivent comme une forme d'injonction.
00:32:09Travaille comme si tu n'avais pas d'enfants et aide des enfants comme si tu ne travaillais pas.
00:32:14Encore aujourd'hui, les femmes assument en moyenne 71% des tâches domestiques, 65% des tâches parentales.
00:32:20Pourquoi ? Quel impact de ce surinvestissement des femmes dans la vie familiale sur leur santé, sur leur évolution professionnelle ?
00:32:26Autant de questions auxquelles nous avons cherché à répondre.
00:32:29Alors il ressort de nos travaux que la parentalité est la source méconnue de très nombreuses inégalités.
00:32:35Les statistiques ne disent pas autre chose.
00:32:3790% des inégalités de revenus, oui j'ai bien dit 90% de ces inégalités de revenus entre les femmes et les hommes sont liées à la parentalité.
00:32:45Alors que la parentalité n'a aucun impact sur la carrière des hommes, les femmes voient leur revenu baisser de 38% au cours des 10 premières années de l'enfant.
00:32:53C'est ce qu'on appelle la pénalité maternelle.
00:32:55Les femmes en ont conscience puisque plus de 6 femmes sur 10 estiment qu'être mère est un frein à la carrière alors qu'être père ne l'est pas.
00:33:02Les mères sont souvent considérées comme le parent principal, le père bien souvent comme un parent auxiliaire.
00:33:07Ce surinvestissement tient entre autres premièrement à des stéréotypes de genre persistants sur le rôle des mères.
00:33:14Selon une étude de l'ADRES, environ 60% des Français estiment encore que les mères savent mieux répondre aux besoins et aux attentes des enfants que les pères.
00:33:22Cela tient aussi à un système d'accueil du jeune enfant.
00:33:25Je parle là à la fois des congés et des modes d'accueil qui est peu performant, auquel les femmes se retrouvent bien souvent contraintes de pallier.
00:33:32Un parent sur 5 est contraint de garder lui-même son enfant, devinez quel parent, faute de solution de garde, 94% des congés parentaux sont bien pris par les mères.
00:33:43Pour tenir la cadence de cette double journée, les femmes sont souvent contraintes de faire des sacrifices, notamment sur leur évolution professionnelle.
00:33:49Réduction d'activité choisie, temps partiel parfois subi, congé parental et c'est cette fameuse pénalité parentale.
00:33:56Nous avons reçu la semaine derrière, vous le savez, Bérangère Couillard, présidente du HCE, qui nous disait au milieu de la délégation aux droits des femmes,
00:34:05la parentalité c'est l'éléphant dans la pièce.
00:34:07Donc c'est ce dont on va parler de cet éléphant que nous avons voulu traiter aujourd'hui.
00:34:13On ne peut pas parler d'égalité au travail et faire l'impasse sur la parentalité.
00:34:17Pour le dire plus simplement, les femmes sont une sorte de variable d'ajustement, d'une politique familiale et d'un marché du travail qui peinent à se mettre en cohérence.
00:34:25En l'état actuel, la parentalité s'apparente à un verrou à l'égalité.
00:34:31Une fois ce constat posé, que peut-on faire ?
00:34:35Après avoir mené une cinquantaine d'auditions en France et en Espagne, nous avons travaillé ensemble sur 44 propositions
00:34:41permettant d'avancer vers une parentalité plus égalitaire au sein du couple et dans les familles monoparentales.
00:34:47Beaucoup de pistes sont détaillées dans le rapport, mais elles passent toutes par un changement de dynamique entre les parents.
00:34:53Nous n'opposons pas les pères aux mères et vice-versa, et nous ne stigmatisons pas les pères non plus.
00:34:59Nous disons simplement qu'il est important de faire évoluer l'organisation actuelle de la parentalité
00:35:05articulée autour d'un parent principal et d'un parent auxiliaire.
00:35:10Cela passe par des mesures concrètes, facilement applicables, mais aussi par des réformes structurelles.
00:35:15Alors que 60% des Français adhèrent à l'idée que les mères savent mieux répondre aux besoins des enfants que les pères,
00:35:22il faut changer notre regard sur la parentalité.
00:35:25Il est essentiel de faire évoluer le regard de la société sur cette parentalité en inculquant, dès le plus jeune âge,
00:35:31une vision égalitaire des tâches parentales et domestiques.
00:35:35A ce titre, nous proposons la mise en place de cours d'activité domestique à l'école et au collège pour les garçons et les filles.
00:35:42Nous suggérons également des campagnes nationales d'information et de lutte contre les stéréotypes de genre.
00:35:47Pour une meilleure équité territoriale, nous pensons utile de s'appuyer sur les structures existantes au plus près des parents et futurs parents,
00:35:55dans les villes et en ruralité, notamment les maisons France Service ou encore les maisons des femmes.
00:36:00Ensuite, nous sommes convaincus de la nécessité d'associer les pères au projet parental dès le désir d'enfant.
00:36:08Nous proposons ainsi de consacrer une des séances de préparation à la naissance et à l'accouchement au projet parental en présence du père.
00:36:16Nous proposons également qu'ils puissent assister à tous les rendez-vous médicaux si la mère le souhaite.
00:36:21De plus, dans tous les cas d'interruption de la grossesse, que ce soit IVG, IMG ou interruption spontanée avant 22 semaines d'âme honorée,
00:36:32la femme devrait bénéficier d'un arrêt maladie.
00:36:35Le conjoint pourrait demander jusqu'à 3 jours d'autorisation d'absence et cette mesure aurait vocation à la fois à permettre une présence auprès des femmes
00:36:42après interruption de grossesse et de permettre la prise en compte de son effet psychologique sur le conjoint.
00:36:48La santé des mères doit aussi faire l'objet d'une attention particulière.
00:36:52Le suivi postpartum doit être adapté à leurs besoins.
00:36:56Nous proposons entre autres de renforcer la formation des praticiens sur la dépression postpartum
00:37:01qui touche 10 à 20% des mères dans les semaines suivant la naissance de l'enfant
00:37:06ou encore de prévoir une consultation facultative et remboursée à 100% avec un psychologue et à effectuer dans les 3 mois suivant la naissance.
00:37:15Alors que certaines entreprises en ont fait un véritable levier d'attractivité,
00:37:19nous considérons primordial de généraliser les bonnes pratiques de la parentalité au travail
00:37:25en commençant d'abord par intégrer la parentalité au champ de la négociation collective sur l'égalité salariale
00:37:31au même titre que les revenus et les conditions de travail.
00:37:33De même, nous visons la généralisation de la charte de la parentalité à l'ensemble des entreprises de plus de 50 salariés.
00:37:42Nous attendons également avec impatience les travaux de nos collègues de la délégation
00:37:46travaillant sur la mission d'information sur l'égalité salariale
00:37:50et notamment la réforme de l'index égalité professionnelle.
00:37:54Suivant l'avis de la Commission pour nos enfants et nos adolescents soutenir la parentalité
00:37:57avec qui nous avons pu échanger, nous soutenons la proposition d'accorder aux parents
00:38:02des autorisations d'absence pour participer au moment clé de la scolarité de leurs enfants
00:38:07estimés à 4,5 journées par an.
00:38:10Nous pensons aussi qu'il faut mener une réflexion sur l'organisation du travail
00:38:15que ce soit les horaires atypiques ou les horaires de réunion avant 9h ou après 18h.
00:38:20Il y a un vrai sujet d'adapter le travail aux impératifs de la parentalité.
00:38:27C'est une problématique qui est d'autant plus cruciale pour les mères solos.
00:38:30Dans le rapport, nous citons une journaliste, Mme Nathalie Bourrus,
00:38:33qui dit par exemple, quand vous êtes une maman solo, vous cherchez tout le temps des solutions.
00:38:38Il y a un agenda, il y a un deuxième agenda, il y a un sur-agenda,
00:38:42il y a un plan A, un plan B, un plan C, un plan D. C'est un peu la folie.
00:38:45Toutes ces problématiques de conciliation entre la vie privée et la vie familiale
00:38:49sont exacerbées effectivement pour les mamans solos.
00:38:52Et de ce point de vue, nos travaux mettent en lumière de nombreuses pénalités qu'elles subissent.
00:38:57Nous proposons, entre autres, de permettre aux parents bénéficiaires
00:39:01de défiscaliser la pension alimentaire,
00:39:05mais également d'ouvrir les allocations logements,
00:39:07les appels aux deux parents pour faciliter l'accueil de l'enfant chez les deux parents.
00:39:11Ou encore d'étudier la création d'un statut des familles monoparentales avec des droits associés.
00:39:18Au-delà de ces mesures, il est aussi nécessaire de procéder à des réformes structurelles
00:39:24avec un lieu-levier clé que nous avons identifié, le congé paternité.
00:39:30Aujourd'hui, force est de constater que nous sommes face à ce qu'on appelle
00:39:34une égalité de responsabilité entre les parents,
00:39:37mais aussi à une inégalité de droits entre les parents.
00:39:41C'est donc à cette inégalité de départ qu'il faut s'attaquer.
00:39:44Et pour ce faire, nous proposons une réforme ambitieuse
00:39:48qui porterait progressivement le congé paternité à égalité avec le congé maternité.
00:39:54Et c'est donc avec cette intuition que nous sommes rendus en Espagne, il y a quelques semaines.
00:40:04Là-bas, entre 2019 et 2021, le congé paternité a progressivement été porté à 16 semaines,
00:40:09c'est-à-dire à égalité avec le congé maternité.
00:40:12Plusieurs observations.
00:40:13En premier lieu, les congés maternité et paternité ont une appellation neutre là-bas.
00:40:17On parle de congé de naissance et de soins de l'enfant.
00:40:19Le soin et l'attention portés aux enfants n'ont pas de genre.
00:40:23Deuxièmement, entre 2019 et 2021, à chaque augmentation du temps de congé paternité,
00:40:28le taux de recours a systématiquement augmenté.
00:40:31Le succès de cette mesure est reconnu dans toute la classe politique
00:40:34à tel point que les différents partis proposent de porter les congés maternité et paternité à 20 semaines
00:40:39sans jamais remettre en cause leur égalité.
00:40:42Comme vous le voyez, nous ne sommes pas face à une politique irréaliste, impossible à transposer,
00:40:47venant de pays, notamment scandinaves, qui sont particulièrement en avance depuis des décennies sur l'égalité de genre.
00:40:52C'est un pays voisin au modèle proche du nôtre.
00:40:55En France, il y a donc un chemin pour avancer dans ce sens.
00:40:59Nous avons rencontré des entreprises, des collectivités territoriales,
00:41:01qui ont bien identifié cet enjeu et qui proposent déjà, en réalité,
00:41:04des congés paternité plus longs, voire égaux aux congés maternité.
00:41:08Il y a aussi des institutions, telles que France Stratégie ou le Conseil d'analyse économique,
00:41:13qui ont chacune suggéré d'allonger ce congé, notamment pour lutter contre les stéréotypes de genre.
00:41:18En s'inspirant du modèle espagnol, nous proposons donc que le congé paternité soit progressivement porté à 16 semaines,
00:41:24comme le congé maternité français.
00:41:26Alors, sur ces 16 semaines, 8 seraient obligatoires dès maintenant,
00:41:30dès le début de l'application de la réforme.
00:41:32Sur ces 8 semaines obligatoires, 4 seraient prises à la naissance de l'enfant
00:41:37pour accueillir cet enfant avec la mère et pour la soutenir au cours du postpartum.
00:41:44Et puis, 4 semaines seraient, elles, obligatoires à l'issue du congé maternité,
00:41:48afin que le second parent puisse, lui aussi, passer du temps seul avec l'enfant.
00:41:52Nous savons que ces 4 semaines sont stratégiques,
00:41:54parce qu'elles ont ce potentiel d'inverser la dynamique parent-principal-parent-auxiliaire.
00:41:59En passant une large portion de temps seul avec son enfant,
00:42:02eh bien, le père ou second parent ne sera plus cantonné au rôle de parent auxiliaire.
00:42:07Les 8 semaines supplémentaires de ce congé seraient, elles, facultatives,
00:42:10et leur déploiement serait progressif sur plusieurs années,
00:42:13comme ça a été pratiqué en Espagne.
00:42:15Cette réforme du congé paternité aura d'autant plus de potentiel
00:42:19combiné à une réforme du congé parental,
00:42:21qui pourrait être ouverte seulement à épuisement des congés maternité et paternité.
00:42:26Dans cette hypothèse, le recours au congé parental serait donc plus tardif
00:42:30et facilité par une augmentation de la rémunération proposée.
00:42:34Il serait davantage pris par les pères,
00:42:37d'abord parce qu'il y aurait eu le congé paternité avant,
00:42:39et ensuite parce qu'il serait mieux rémunéré.
00:42:41C'est pourquoi on préconise, concernant le congé parental,
00:42:44de réformer ce congé en ayant deux fils rouges,
00:42:47l'amélioration de l'attractivité financière,
00:42:50et d'éviter de le raccourcir, ce qui peut pénaliser certaines familles.
00:42:53Il serait de fait raccourci, de fait, par l'allongement du congé paternité,
00:42:57si tout le monde a bien suivi.
00:43:01Alors bien sûr, dans le contexte actuel,
00:43:03nous avons conscience du coût d'une telle mesure.
00:43:08Ce coût, il est là, mais vous verrez qu'on va le justifier.
00:43:12Elle n'en est pas moins pleine de bon sens, cette mesure,
00:43:16qu'elle est susceptible de générer de nombreuses externalités positives.
00:43:20Une meilleure participation des femmes au marché du travail,
00:43:23une baisse du temps partiel subi,
00:43:26une augmentation des cotisations sociales,
00:43:28une baisse du recours au congé parental,
00:43:31une arrivée aussi plus tardive dans les modes de garde,
00:43:34avec les économies que cela induit également,
00:43:37et au-delà, un encouragement à la natalité,
00:43:40qui est devenue une vraie problématique pour notre pays.
00:43:43Vous l'avez compris, nous sommes convaincus
00:43:45qu'une autre vision de la parentalité,
00:43:46plus juste, plus égalitaire, plus épanouissante, est possible.
00:43:51Ailleurs, elle existe déjà en Espagne, dans les pays scandinaves.
00:43:55Nous pouvons nous en inspirer en France,
00:43:57et c'est le message que nous souhaitons porter dans ce rapport.
00:44:00Enfin, nous parlons beaucoup des mille jours, des mille premiers jours.
00:44:04Qu'en est-il des 15 années restantes
00:44:06et de l'accompagnement des parents
00:44:08durant la période de l'adolescence ?
00:44:10Nous nous sommes aussi intéressés
00:44:12à cette véritable zone blanche
00:44:14des politiques publiques à la parentalité.
00:44:16Mes chers collègues, nous vous remercions pour votre attention.
00:44:19Nous sommes à présent disponibles pour répondre à vos questions,
00:44:23prolonger la discussion autour de la parentalité,
00:44:26sujet qui reflète bien la complexité
00:44:29de ce qu'est être parent
00:44:31et singulièrement être mère aujourd'hui.
00:44:34Merci à toutes les deux.
00:44:38Ravie de démarrer nos échanges
00:44:40avec les orateurs, oratrices de groupe
00:44:43pour le groupe EPR,
00:44:45donc Ensemble pour la République,
00:44:47Julie Delpech.
00:44:47Merci Madame la Présidente.
00:44:54Mesdames les rapporteurs, chers collègues,
00:44:56je tiens tout d'abord à saluer la qualité de ce rapport
00:44:59et la justesse des recommandations qu'il formule,
00:45:01en particulier sur la dépression postpartum.
00:45:04Ce trouble reste encore, vous l'avez dit,
00:45:06trop souvent sous-estimé,
00:45:07alors qu'il constitue aujourd'hui
00:45:09la première cause de mortalité maternelle
00:45:11dans l'année suivant la naissance.
00:45:13Les propositions avancées pour mieux former
00:45:15les professionnels de santé,
00:45:17rembourser une consultation psychologique postnatale
00:45:19et renforcer les réseaux d'entraide parentale
00:45:21vont dans le bon sens
00:45:22et elles répondent à un besoin réel.
00:45:24Mais j'aimerais attirer votre attention
00:45:26sur une population qui reste largement invisible
00:45:28dans les dispositifs actuels.
00:45:30Les très jeunes mères, souvent mineures,
00:45:32en situation de grande précarité
00:45:34et d'isolement social.
00:45:36Environ 12 000 jeunes femmes sont concernées chaque année,
00:45:39mais cette moyenne nationale
00:45:40masque d'importantes disparités territoriales.
00:45:43En Guyane, par exemple,
00:45:44en 2018, plus de 10% des enfants
00:45:47sont nés de mères âgées de moins de 20 ans.
00:45:50Ces mères adolescentes
00:45:50cumulent de nombreux facteurs de vulnérabilité
00:45:53observés par les travaux de recherche.
00:45:55Rupture familiale, décrochage scolaire,
00:45:57pauvreté, violence et faible estime de soi.
00:46:00Leur risque de dépression postpartum
00:46:02est deux à trois fois supérieur
00:46:03à celui de la population générale.
00:46:06Votre rapport,
00:46:06que notre groupe Ensemble pour la République votera,
00:46:09souligne avec raison
00:46:10le rôle central de l'isolement,
00:46:11mais celui-ci prend des formes très diverses
00:46:14selon les parcours de vie.
00:46:16Certaines recommandations
00:46:17paraissent davantage calibrées
00:46:18pour des femmes adultes
00:46:20relativement insérées,
00:46:21parfois en couple.
00:46:23Cela pourrait laisser en marge
00:46:24les jeunes mères les plus vulnérables,
00:46:25souvent éloignées des dispositifs classiques,
00:46:28alors même qu'elles auraient le plus besoin
00:46:29d'un accompagnement adapté.
00:46:31Ce profil a-t-il été abordé
00:46:33lors de vos auditions ?
00:46:34Quelle piste pourrait être envisagée
00:46:36pour rapprocher ces jeunes mères
00:46:38des dispositifs de prévention et de soutien ?
00:46:40Je vous remercie.
00:46:42Merci, chers collègues.
00:46:43La parole pour les écologistes
00:46:45à Marie-Charlotte Garin.
00:46:48Merci, Madame la Présidente.
00:46:49Et puis, merci à vous, collègues,
00:46:50pour ce travail précieux et complet,
00:46:53ce qui, je crois,
00:46:53était un peu nécessaire en ce moment
00:46:55pour pouvoir avancer un peu sérieusement
00:46:56sur la question de la parentalité.
00:46:58J'aurais deux sujets principalement
00:47:00sur lesquels j'aimerais vous interroger.
00:47:01D'abord, sur le congé paternité
00:47:04ou deuxième parent,
00:47:05ou comme le disent très bien
00:47:06nos collègues espagnols,
00:47:07j'adore la formule
00:47:07congé de naissance
00:47:08et soins portés à l'enfant.
00:47:10Je salue ici l'effort
00:47:11d'une perspective inclusive aussi
00:47:13pour représenter toutes les familles.
00:47:15Vous parliez d'une mise en place progressive.
00:47:17Du coup, ma question, c'est pourquoi ?
00:47:19Parce que, en fait,
00:47:21pourquoi ne pas y aller d'un coup franco ?
00:47:22Enfin, qu'est-ce qu'on gagne
00:47:23à prendre plus le temps
00:47:24en termes de transition
00:47:25pour une mise en place progressive ?
00:47:27Parce que je ne vois pas trop
00:47:28pourquoi la parentalité à égalité,
00:47:30elle attendrait.
00:47:32Petite question en termes de perspective,
00:47:33de chemin législatif aussi pour vous.
00:47:35Est-ce que c'est quelque chose
00:47:36dont vous avez déjà discuté entre vous ?
00:47:38Et ensuite, sur la question,
00:47:40pour le coup, plutôt du congé maternité,
00:47:42vous parliez des pays scandinaves.
00:47:44On n'est quand même pas les meilleurs élèves
00:47:45en France en termes de durée
00:47:46du congé maternité.
00:47:48Est-ce que c'est quelque chose
00:47:49qui est venu dans vos travaux,
00:47:50la question d'allonger le congé maternité
00:47:52pour permettre, en fait,
00:47:53un meilleur accueil de l'enfant
00:47:54et aussi une arrivée dans la parentalité
00:47:56qui soit plus sereine
00:47:57pour les mères, notamment ?
00:47:59Ensuite, vous parliez de l'articulation
00:48:02du temps de répartition de la parentalité.
00:48:05Historiquement, en fait,
00:48:07la répartition de la parentalité,
00:48:08elle est liée à la répartition
00:48:10du temps de travail de manière générale.
00:48:12Et là, j'aimerais bien vous faire
00:48:12une petite aparté historique
00:48:13en vous prenant l'exemple
00:48:14du peuple des Amazones,
00:48:15qui a peut-être été le seul peuple égalitaire
00:48:17que la société n'ait jamais connu,
00:48:19où tout simplement, en fait,
00:48:20le travail...
00:48:21En fait, ce n'était pas un peuple de femmes,
00:48:22c'était un peuple de femmes et d'hommes,
00:48:23mais simplement,
00:48:24les historiens se souviennent
00:48:27de ces femmes à cheval
00:48:28extrêmement impressionnantes guerrières,
00:48:29tout simplement parce que le travail
00:48:30n'était pas basé sur le genre,
00:48:32mais sur les compétences.
00:48:33Et donc, ça, c'est quelque chose
00:48:34qui est très prégnant aujourd'hui.
00:48:36Et là, dans l'historique,
00:48:38sur le marché du travail,
00:48:39les femmes sont rentrées
00:48:39dans le marché du travail
00:48:40parce que le travail a été fait
00:48:41à la base pour les hommes,
00:48:42par les hommes.
00:48:43Elles restaient à la maison.
00:48:44Ensuite, elles sont arrivées
00:48:45sans que jamais l'environnement
00:48:46ait été adapté à leurs besoins
00:48:48et notamment à la question
00:48:49de la charge familiale.
00:48:50Du coup, vous parlez un petit peu
00:48:52d'adaptation.
00:48:53Mais est-ce que vous vous êtes posé
00:48:54franchement la question
00:48:55de la réduction du temps de travail
00:48:57tout court ?
00:48:58Parce qu'on parlait aussi
00:48:59des pays scandinaves,
00:49:00mais par exemple,
00:49:01dans les pays scandinaves,
00:49:01ils travaillent moins
00:49:02et ils ne partent pas tôt
00:49:04pour aller chercher
00:49:04les enfants à l'école.
00:49:05Ils partent simplement à 15 heures
00:49:07pour aller chercher
00:49:08les enfants à l'école
00:49:08et c'est normal.
00:49:09Et moi, je pense que c'est
00:49:10le futur féministe
00:49:11de la question du travail
00:49:12et de la parentalité,
00:49:13mais je serais ravie
00:49:14de vous entendre là-dessus.
00:49:16Je terminerai enfin
00:49:17sur de manière générale,
00:49:18est-ce que dans vos travaux,
00:49:19vous avez pu aussi aborder,
00:49:21vous avez par exemple évoqué
00:49:22les spécificités des mamans solos,
00:49:24quid des spécificités
00:49:26de la parentalité LGBT,
00:49:28de la parentalité handi,
00:49:30peut-être des parcours
00:49:31des femmes en situation
00:49:32de migration ou étrangère
00:49:33qui sont aussi confrontées
00:49:35à des difficultés.
00:49:36Et enfin, je terminerai simplement
00:49:37en vous disant
00:49:37qu'on est bien d'accord
00:49:38qu'une parentalité à égalité,
00:49:39c'est bénéfique pour tout le monde,
00:49:41pour les enfants,
00:49:41pour les parents
00:49:42et pour la société tout entière.
00:49:44Je vous remercie.
00:49:45Merci, chers collègues,
00:49:46pour le groupe des démocrates.
00:49:49Sandrine Jossot.
00:49:50Merci, Madame la Présidente.
00:49:54Je tiens tout d'abord
00:49:55à féliciter les rapporteurs
00:49:58pour la qualité de leur rapport
00:50:01qui, en fait, nous dépeint
00:50:04une situation,
00:50:05une situation sur laquelle,
00:50:07effectivement,
00:50:08on se doit de mobiliser
00:50:11toute la société
00:50:12sur des axes de progrès,
00:50:15tant sur les chiffres.
00:50:17Le rapport est très clair
00:50:20à ce sujet.
00:50:20D'ailleurs, ça,
00:50:21c'est très important
00:50:22d'avoir des chiffres.
00:50:23Il parle aussi des mots.
00:50:25On a bien noté
00:50:26la pénalité maternelle.
00:50:27Je pense qu'il faut aussi
00:50:29en parler
00:50:30et surtout se dire
00:50:32que ce n'est pas un tabou,
00:50:34c'est une réalité.
00:50:36Également,
00:50:37il y a aussi un travail
00:50:39qui a été,
00:50:40je trouve,
00:50:41assez étayé
00:50:42sur la nécessité
00:50:44de faire en sorte
00:50:45que les hommes puissent aussi
00:50:46avoir de l'empathie
00:50:47et comment,
00:50:49dans vos recommandations,
00:50:50vous avez axé
00:50:52ces points-là
00:50:53sur, en fait,
00:50:55le projet d'enfant,
00:50:57la petite enfance,
00:50:58mais après,
00:50:58tout le parcours
00:50:59de la parentalité.
00:51:01J'ai une question
00:51:02sur les écoles primaires.
00:51:05Est-ce que vous pensez
00:51:07qu'il y aurait quand même
00:51:08des choses à faire
00:51:09dès la primaire ?
00:51:12Comment vous imaginez
00:51:16cela possible ?
00:51:18Et également,
00:51:19est-ce qu'il n'y aurait pas
00:51:20dans tout ce que vous avez dit
00:51:21sur la préparation
00:51:23à l'adolescence,
00:51:25mais surtout,
00:51:27peut-être,
00:51:28voir s'il y a aussi
00:51:29un travail à faire
00:51:29purement sur la préparation
00:51:31à l'adolescence
00:51:33avec les parents
00:51:34parce que parfois,
00:51:35quand l'adolescence
00:51:36est bien installée,
00:51:38c'est un peu plus compliqué
00:51:39parce qu'il y a quelque part
00:51:43des jeux de pouvoir,
00:51:45des jeux de loyauté
00:51:45qui s'installent
00:51:47avec parfois aussi
00:51:48les difficultés
00:51:49liées au divorce.
00:51:52Et dans les entreprises,
00:51:54je pense qu'il y a
00:51:55beaucoup à faire.
00:51:58Peut-être que c'est aussi
00:51:58un axe d'espoir
00:52:00de pouvoir faire bouger
00:52:02les lignes
00:52:02si vous voulez bien
00:52:03étayer un petit peu plus
00:52:04que vous pourriez
00:52:05finalement envisager
00:52:08de manière assez rapide
00:52:11au niveau des entreprises,
00:52:14en tout cas,
00:52:14les encourager à le faire.
00:52:16Et un dernier point,
00:52:18quelles sont pour vous
00:52:19les entraves majeures
00:52:21à la parentalité
00:52:23dans notre pays ?
00:52:24Est-ce qu'il y a des choses
00:52:26qui peuvent être aussi
00:52:27synonymes d'espoir ?
00:52:30Et comment vous voyez
00:52:31tout ça possible
00:52:33dans les années à venir
00:52:34pour qu'on puisse se dire
00:52:36que dans 10 ans,
00:52:37on aura avancé
00:52:39sur cette égalité
00:52:41et sur finalement
00:52:42diminuer la charge mentale
00:52:44des femmes
00:52:46au service aussi
00:52:47d'un meilleur épanouissement
00:52:49de nos enfants ?
00:52:50Merci.
00:52:52Merci.
00:52:54Pour la droite républicaine,
00:52:56la parole est à Virginie Dubé-Muller.
00:52:59Merci, Madame la Présidente,
00:53:02Mesdames les rapporteurs.
00:53:03Tout d'abord,
00:53:05comme mes collègues,
00:53:05évidemment,
00:53:06je veux vous remercier
00:53:07pour ce travail parlementaire
00:53:08que vous avez mené
00:53:10ces derniers mois.
00:53:11L'exhaustivité du rapport
00:53:12témoigne de cette rigueur
00:53:14et démontre
00:53:15de l'impact de la parentalité
00:53:17sur la vie professionnelle
00:53:18des femmes,
00:53:19ainsi que l'inégalité flagrante
00:53:21entre les hommes et les femmes
00:53:22face à cette responsabilité,
00:53:24soulignant l'urgence
00:53:25d'une répartition plus équitable
00:53:27de la charge parentale.
00:53:29Je souhaiterais revenir
00:53:30sur un sujet abordé
00:53:31dans votre rapport.
00:53:32Il s'agit donc de l'objectif
00:53:34visant à porter progressivement
00:53:35le congé paternité
00:53:36à 16 semaines,
00:53:37soit à égalité
00:53:38avec le congé maternité.
00:53:40Si cette proposition
00:53:41présente des arguments solides
00:53:42en faveur de l'égalité
00:53:43entre les parents,
00:53:44elle soulève néanmoins
00:53:45plusieurs interrogations.
00:53:47Vous proposez une mise
00:53:48en œuvre progressive
00:53:49des 8 semaines supplémentaires
00:53:51en vous appuyant
00:53:52sur l'exemple espagnol.
00:53:54En 2019,
00:53:56passage à 8 semaines,
00:53:57dont 2 à la naissance.
00:53:58En 2020,
00:53:59à 12 semaines,
00:53:59donc 4 à la naissance.
00:54:00Et en 21 à 16 semaines,
00:54:02dont 6 à la naissance.
00:54:04Cette approche,
00:54:05dites-vous,
00:54:05permettrait une meilleure
00:54:06prévisibilité budgétaire.
00:54:08Toutefois,
00:54:08une interrogation subsiste
00:54:10concernant les chiffres
00:54:11mentionnés dans le rapport,
00:54:13puisqu'il est évoqué
00:54:13un coût de 820 milliards,
00:54:16sachant que vous précisez
00:54:17que ce serait un coût
00:54:18à amortir.
00:54:19Donc,
00:54:20est-ce que vous pouvez
00:54:20nous en dire plus
00:54:21sur l'évaluation
00:54:22de ce montant ?
00:54:23D'autant que nous sommes
00:54:24dans un contexte budgétaire
00:54:25particulièrement contraint
00:54:27et que cette mesure,
00:54:28évidemment,
00:54:29même si elle est intéressante,
00:54:30mérite d'être examinée
00:54:33avec attention.
00:54:35Par ailleurs,
00:54:35comment cette proposition
00:54:36est perçue
00:54:37par les organisations patronales ?
00:54:39On peut imaginer
00:54:40que dans les petites entreprises,
00:54:41notamment les TPE
00:54:42et les PME,
00:54:43elles pourraient entraîner
00:54:44des difficultés significatives.
00:54:46Enfin,
00:54:47une dernière question
00:54:47concerne l'efficacité même
00:54:49du dispositif.
00:54:51Vous notez que,
00:54:52malgré les réformes précédentes,
00:54:53le congé parental est encore
00:54:55très majoritairement
00:54:56pris par les mères
00:54:57et dans ces conditions,
00:54:59sur quoi fonde-t-on l'hypothèse
00:55:00qu'une extension
00:55:01du congé paternité
00:55:02entraînerait mécaniquement
00:55:04une extension de son recours
00:55:05par les pères ?
00:55:06Je vous remercie.
00:55:09Merci.
00:55:10Ça nous amène
00:55:12quelques réponses,
00:55:13quelques débats,
00:55:14quelques précisions.
00:55:15Mesdames,
00:55:16je vous redonne la parole.
00:55:18On va se partager
00:55:20la prise de parole.
00:55:22concernant peut-être
00:55:25la question de...
00:55:27La question de...
00:55:29Alors, attendez,
00:55:29il faut que je me retrouve
00:55:30dans mes notes.
00:55:31La question de...
00:55:32Julie, voilà,
00:55:34de Julie Delpech,
00:55:36en fait,
00:55:37sur notamment
00:55:37la dépression postpartum.
00:55:42Effectivement,
00:55:42dans notre rapport,
00:55:43on a vu que c'est indiqué
00:55:45que ça touche énormément
00:55:46de femmes,
00:55:4710 à 20%.
00:55:48Comme vous l'avez mentionné,
00:55:50c'est la première cause
00:55:51de mortalité maternelle
00:55:53la première année
00:55:54après la naissance.
00:55:57Alors, on a fait
00:55:57plusieurs recommandations
00:55:58qui vont effectivement
00:56:01dans ce sens,
00:56:02et notamment
00:56:02un renforcement
00:56:04de la formation
00:56:05des praticiens
00:56:06sur ces risques
00:56:09et cette prévention
00:56:10de postpartum.
00:56:12postpartum.
00:56:13Nous avons également
00:56:14préconisé
00:56:16la mise en place
00:56:17d'une consultation
00:56:18avec un psychologue
00:56:20facultative,
00:56:23mais remboursée
00:56:23à 100%
00:56:24dans les 3 mois
00:56:27suivant la naissance
00:56:28afin de faire
00:56:29de la prévention.
00:56:30Et puis surtout,
00:56:32et je rejoins un petit peu
00:56:33votre deuxième question
00:56:33sur cette population invisible
00:56:35que sont les 12 000
00:56:36jeunes mamans,
00:56:37en fait,
00:56:38le principal
00:56:41écueil
00:56:42auquel elle se heurte
00:56:44aux difficultés,
00:56:44c'est l'isolement
00:56:45après la naissance.
00:56:46Et donc,
00:56:47c'est important
00:56:48de créer des cercles
00:56:49de rencontres
00:56:51entre les parents,
00:56:51entre les mamans
00:56:52pour qu'elles puissent échanger.
00:56:54Et donc,
00:56:55nous,
00:56:55nous avons proposé
00:56:57à la naissance
00:56:58la mise en relation
00:56:59de mamans
00:57:00sur des territoires
00:57:01bien donnés.
00:57:01Et je pense aussi
00:57:02qu'il faut s'appuyer
00:57:03sur les structures.
00:57:04Nous pensons
00:57:04avec Sarah
00:57:05qu'il faut s'appuyer
00:57:06sur les structures
00:57:08au plus près
00:57:09des territoires,
00:57:10de tous les territoires,
00:57:10que ce soit urbains
00:57:12ou ruraux,
00:57:13pour aller informer
00:57:14les jeunes parents,
00:57:16ces mamans isolées aussi,
00:57:19de leurs droits
00:57:19et de toutes les politiques
00:57:21d'accompagnement existantes.
00:57:22Alors là,
00:57:23on parle des maisons
00:57:23des femmes,
00:57:24mais aussi des maisons
00:57:26France Service
00:57:27et puis également
00:57:28des PMI,
00:57:30sachant que sur les PMI,
00:57:31on préconise aussi
00:57:33de revoir
00:57:34un petit peu
00:57:34leur organisation
00:57:36territoriale
00:57:36ou en tout cas
00:57:37leur fonctionnement
00:57:38pour une meilleure
00:57:39harmonisation
00:57:40au niveau
00:57:41de tout le territoire
00:57:42français.
00:57:43Voilà.
00:57:46Peut-être pour répondre
00:57:47à Marie-Charlotte Garin
00:57:48à toutes ces questions.
00:57:50D'abord,
00:57:50la question
00:57:51qui a été aussi soulevée
00:57:52ensuite
00:57:52sur la progressivité,
00:57:55la montée en charge progressive.
00:57:56D'abord,
00:57:57il y a une question
00:57:57en fait de prévisivité
00:57:58des finances publiques
00:57:59et en fait d'adaptation
00:58:00des systèmes
00:58:01parce qu'on a aussi
00:58:02rencontré toutes les administrations
00:58:03qui nous disent
00:58:03qu'à chaque évolution
00:58:04évidemment d'un congé,
00:58:07en fait,
00:58:07il faut absolument
00:58:08adapter tous les systèmes
00:58:09informatiques,
00:58:10tout ça.
00:58:10Donc c'est aussi
00:58:11pour éviter que ça plante,
00:58:12tout simplement,
00:58:13pour qu'il puisse y avoir
00:58:13une prévisibilité
00:58:14des comptes publics.
00:58:15Après,
00:58:16on ne se prononce pas
00:58:16sur la progressivité
00:58:17et ça aussi,
00:58:18ce serait justement
00:58:20soit au choix du gouvernement,
00:58:21soit de la représentation nationale
00:58:23sur est-ce que c'est
00:58:24une progressivité
00:58:25finalement sur trois années
00:58:27qui n'est pas
00:58:28donc vraiment retardée,
00:58:29l'égalité,
00:58:30mais qui est plutôt
00:58:30sa mise en œuvre
00:58:31ou est-ce qu'il faut
00:58:32attendre un peu plus ?
00:58:33En tout cas,
00:58:34c'est important aussi
00:58:35pour pouvoir adapter
00:58:36au taux de recours
00:58:37parce qu'en fait,
00:58:38à chaque fois que vous augmentez,
00:58:39le taux de recours augmente
00:58:41et donc aussi,
00:58:43il faut adapter
00:58:43la montée en charge financière
00:58:45dans les budgets suivants.
00:58:46Donc c'est des difficultés opérationnelles.
00:58:49En tout cas,
00:58:49le but n'est pas de dire
00:58:50l'égalité attendra,
00:58:51mais plutôt de dire
00:58:52que ça peut se mettre en place.
00:58:53Ce qui est important pour nous,
00:58:54c'est de commencer
00:58:55par la part obligatoire.
00:58:56Et là,
00:58:56je rejoins aussi la question
00:58:57qui nous a été posée
00:58:58sur le taux de recours.
00:58:59Ce qui est très clair,
00:59:00c'est que le congé paternité,
00:59:01à chaque fois qu'il est allongé,
00:59:03il est davantage pris.
00:59:04Mais notamment,
00:59:06ce qui va faire encore
00:59:07la différence entre les pairs,
00:59:08ceux qui sont dans des PME,
00:59:09TPE,
00:59:10ou qui sont dans des contrats précaires
00:59:11ou dans des contrats
00:59:12qui sont indépendants
00:59:13ou qui sont au contraire en CDI,
00:59:15c'est la part obligatoire.
00:59:16C'est-à-dire que,
00:59:17évidemment,
00:59:17la part facultative,
00:59:20elle est moins prise
00:59:20quand il faut aller négocier
00:59:21avec l'employeur,
00:59:22quand vous êtes indépendant,
00:59:23etc.
00:59:24Quelque part,
00:59:25enfin,
00:59:26indépendant,
00:59:26c'est encore autre chose,
00:59:27mais quand vous êtes en CDD,
00:59:29quelque part,
00:59:30augmenter la part obligatoire,
00:59:31c'est assumer de dire,
00:59:32en fait,
00:59:32c'est une garantie
00:59:33que doivent pouvoir donner
00:59:33les entreprises.
00:59:34J'en profite, du coup,
00:59:35juste pour répondre
00:59:36sur cette question-là,
00:59:37les difficultés que ça peut poser
00:59:38pour les TPE, PME.
00:59:39Mais recruter des femmes,
00:59:40aujourd'hui,
00:59:40pose des difficultés
00:59:41pour les TPE, PME,
00:59:42qu'on peut aider
00:59:43de plein d'autres façons.
00:59:44Et ce qui se passe,
00:59:45c'est qu'elles se disent
00:59:45plutôt un homme, du coup.
00:59:47Et nous, ce qu'on veut,
00:59:47c'est qu'elles se disent,
00:59:48face à des jeunes,
00:59:49à des personnes
00:59:50qui sont en âge
00:59:51d'avoir des enfants,
00:59:52et bien que,
00:59:52hommes et femmes,
00:59:53ce soit pareil,
00:59:53il y a un risque parental,
00:59:56et qu'il faut accompagner
00:59:57ces entreprises
00:59:58pour le prendre en charge.
00:59:59Mais c'est plus tolérable
01:00:00dans notre société
01:00:01que les réflexes
01:00:02des entreprises
01:00:02soient de dire,
01:00:03par sécurité,
01:00:04je vais prendre un homme
01:00:05parce que lui ne s'arrêtera pas.
01:00:06Parce que, d'ailleurs,
01:00:06ce n'est pas forcément
01:00:07le choix de cet homme,
01:00:08parce qu'on souhaite
01:00:08une société où les hommes
01:00:09aient le droit aussi
01:00:10de s'occuper de leurs enfants.
01:00:11Donc c'était aussi
01:00:12pour répondre à cet objectif
01:00:13d'égalité.
01:00:14Il y avait d'autres questions
01:00:15de Mme Garin.
01:00:16La question des familles LGBT.
01:00:18Donc on a rencontré
01:00:19leur association,
01:00:19l'APGL qui est l'association
01:00:21des parents gays et lesbiens
01:00:22qui nous ont donné
01:00:25un certain nombre d'éléments
01:00:26sur les difficultés encore,
01:00:28mais qui n'ont pas tant que ça
01:00:29à insister sur les difficultés
01:00:30à l'adoption
01:00:30et au recours à la PMA,
01:00:32même s'il en reste encore.
01:00:33Par contre,
01:00:33ils nous ont souligné
01:00:34un aspect qui est du coup
01:00:35dans notre rapport
01:00:35qui est la difficulté
01:00:37de prendre en compte
01:00:38leur rôle de parent
01:00:38avant l'adoption,
01:00:41c'est-à-dire avant
01:00:41la naissance d'un enfant.
01:00:43Et c'est pour ça
01:00:43qu'on a insisté
01:00:44sur le fait qu'il était important
01:00:45de reconnaître la parentalité
01:00:47dès le projet parental,
01:00:48que ce soit un projet de PMA,
01:00:49un projet d'adoption.
01:00:51En fait,
01:00:51quand on dit ça,
01:00:52ça concerne en fait
01:00:53notamment ces familles-là
01:00:54parce qu'il y a
01:00:55une focalisation trop forte
01:00:56sur la question de la grossesse
01:00:57et même de la naissance
01:00:59qui fait qu'on oublie
01:00:59pour les femmes
01:01:00la période de la grossesse
01:01:01et pour en fait
01:01:02l'ensemble des autres parents,
01:01:03on oublie aussi
01:01:04que la parentalité
01:01:05commence à ce moment-là.
01:01:06Par exemple,
01:01:06quand vous avez besoin
01:01:07tout simplement concrètement
01:01:08d'avoir des arrêts de travail
01:01:09parce que vous êtes
01:01:10dans une procédure d'adoption
01:01:11et que ça suppose
01:01:12en fait à certains moments,
01:01:13il faut que ces autorisations
01:01:14d'absence soient possibles.
01:01:15Donc on le mentionne
01:01:16dans le rapport.
01:01:17Vous aviez une question
01:01:18sur le congé maternité.
01:01:20Volontairement,
01:01:20sur la question
01:01:21de la longueur
01:01:21du congé maternité,
01:01:22ce n'est pas quelque chose
01:01:24qui est beaucoup revenu
01:01:24dans nos auditions,
01:01:26y compris de la part
01:01:27des associations féministes,
01:01:28etc.
01:01:28Ce qui est revenu,
01:01:29c'est plutôt le fait
01:01:30que même si on pense
01:01:31que c'est cotisé,
01:01:31que c'est rémunéré
01:01:32à taux plein,
01:01:33les cotisations retraite,
01:01:35elles n'existent pas
01:01:37pendant le congé maternité.
01:01:38Donc ça,
01:01:38ça pourrait permettre
01:01:39d'aller plus loin.
01:01:40C'est de se dire
01:01:41que congé paternité
01:01:41et maternité
01:01:42doivent être davantage
01:01:42pris en compte
01:01:43dans les retraites.
01:01:47parce que ça ne doit
01:01:48en aucun cas
01:01:48être une façon
01:01:49de pallier aux difficultés
01:01:50de notre système
01:01:50d'accueil du jeune enfant
01:01:51et ça ne doit être
01:01:52en aucun cas
01:01:52une façon
01:01:53d'éloigner davantage
01:01:54les mères du monde
01:01:56du travail.
01:01:57Donc nous,
01:01:57on fait le pari
01:01:57qu'avec notre réforme
01:01:58du congé paternité,
01:01:59vous avez six mois
01:02:00garantis pour l'enfant
01:02:02avec ses parents
01:02:02si les deux parents
01:02:03le prennent.
01:02:04Et on sait que ces six mois-là
01:02:05sont importants
01:02:06et au-delà de six mois,
01:02:07peut se poser la question
01:02:08soit d'un congé parental
01:02:09pour prolonger la présence
01:02:10auprès des parents,
01:02:12soit,
01:02:12si c'est le choix des familles,
01:02:13plutôt d'un mode d'accueil
01:02:15en veillant à ce qu'il y ait
01:02:15ces modes d'accueil.
01:02:17Concernant juste
01:02:17la réduction du temps de travail,
01:02:18vous n'êtes pas sans savoir,
01:02:19chers collègues,
01:02:20qu'il n'y a pas de consensus
01:02:21sur ce sujet.
01:02:23En revanche,
01:02:23ce qui est intéressant,
01:02:24c'est que cette question
01:02:24de la durée,
01:02:25en tout cas des horaires de travail,
01:02:26ça s'est beaucoup revenu
01:02:27et qu'évidemment,
01:02:28en Espagne,
01:02:29où ils sont engagés
01:02:29dans des réformes au long cours,
01:02:31ils ont tout de suite,
01:02:32eux, fait le lien.
01:02:32Enfin, on a eu plusieurs interlocuteurs
01:02:33qui nous ont mentionné
01:02:34le fait qu'ils étaient aussi
01:02:35en train de réfléchir
01:02:36à une réduction du temps
01:02:37de travail chez eux
01:02:37comme une mesure aussi féministe
01:02:39et favorable
01:02:40à une parentalité égalitaire.
01:02:41Ils l'ont souligné,
01:02:42mais vous savez bien
01:02:43que c'est des sujets
01:02:44qui peuvent nous diviser ici
01:02:45et qu'on a tenu à avoir
01:02:46que des recommandations
01:02:48transpartisanes,
01:02:49je le précise.
01:02:49Donc, toutes nos recommandations
01:02:50sont au consensus entre nous
01:02:51et nous n'en avons fait
01:02:52chacune aucune supplémentaire
01:02:54qui serait de nature
01:02:55à diviser la force
01:02:56de notre rapport.
01:02:58Alors, je reviendrai juste
01:03:00sur la mise en oeuvre
01:03:01progressive du congé paternité.
01:03:04Il y a effectivement
01:03:06des aspects budgétaires
01:03:07et aussi, à notre sens,
01:03:11la nécessité d'évaluer
01:03:12nos politiques publiques
01:03:14parce qu'on ne le fait pas assez.
01:03:16Et je pense que c'est important
01:03:17d'avoir une évaluation
01:03:19de ces politiques publiques
01:03:20avant d'aller plus loin.
01:03:22Sur les véhicules législatifs
01:03:23dont vous avez parlé
01:03:25et comme ma co-rapporteure
01:03:28l'a mentionné,
01:03:30nous sommes dans une démarche
01:03:31transpartisane, évidemment,
01:03:34et nous allons porter
01:03:36des propositions de loi
01:03:37reprenant des recommandations
01:03:39de ce rapport.
01:03:40Nous allons également
01:03:41nous servir du véhicule législatif
01:03:43qui est le projet de loi
01:03:45de financement
01:03:45de la sécurité sociale
01:03:47à l'automne.
01:03:48Et nous allons, évidemment,
01:03:51prendre la tâche
01:03:52du cabinet
01:03:53de Mme Panosian-Bouvet
01:03:56et puis de Catherine Vautrin,
01:03:59d'Aurore Berger
01:04:00pour leur présenter
01:04:01nos recommandations.
01:04:02Et, effectivement,
01:04:03le but, c'est que,
01:04:06dans un sens comme dans l'autre,
01:04:07que ce soit le gouvernement,
01:04:08que ce soit nous
01:04:08qui portions ces sujets,
01:04:11qu'ils avancent
01:04:12et que nous trouvions
01:04:12un point d'atterrissage rapide.
01:04:14Je reviendrai peut-être
01:04:15sur la question
01:04:18sur les adolescents
01:04:19qui a été posée,
01:04:20je crois,
01:04:20par Sandrine Jossot.
01:04:23En fait, c'était...
01:04:24Nous avons, effectivement,
01:04:26identifié deux problématiques
01:04:28pour les parents d'adolescents.
01:04:29Premièrement, c'est le décrochage scolaire
01:04:31et puis la deuxième problématique,
01:04:33c'est également
01:04:34la santé mentale
01:04:36qui est un vrai enjeu
01:04:37pour notre jeunesse.
01:04:39Et à ce titre,
01:04:40nous avons fait
01:04:41plusieurs recommandations
01:04:42pour pouvoir mieux accompagner
01:04:44les parents d'adolescents
01:04:45parce que,
01:04:46je l'ai dit
01:04:46et je le répète,
01:04:48c'est une véritable zone blanche
01:04:50dans nos politiques publiques
01:04:52d'accompagnement
01:04:52à la parentalité.
01:04:53Donc, il est temps
01:04:54qu'on s'en saisisse.
01:04:55Donc, nous avons recommandé
01:04:58notamment d'élargir
01:04:59les lieux d'accueil
01:05:00parents-enfants
01:05:01aux adolescents,
01:05:02de renforcer l'offre
01:05:05en pédopsychiatrie,
01:05:07c'est-à-dire qu'on sait
01:05:08qu'aujourd'hui,
01:05:09les internes
01:05:10ne choisissent plus
01:05:11la psychiatrie
01:05:12parce qu'il y a
01:05:14un manque d'attractivité.
01:05:16Donc, il faut qu'on arrive
01:05:18à trouver
01:05:18les moteurs d'attractivité
01:05:20pour les internes
01:05:21pour qu'ils choisissent
01:05:22cette spécialité
01:05:22qui est essentielle
01:05:25pour l'accompagnement
01:05:26non seulement des adolescents
01:05:27mais d'une manière générale
01:05:28et qui, voilà,
01:05:30nous avons également
01:05:31identifié un autre volet,
01:05:35c'est que les parents
01:05:36travaillent avec
01:05:36la médecine scolaire.
01:05:38On sait également
01:05:39actuellement
01:05:39que cette médecine scolaire,
01:05:42il manque beaucoup
01:05:43d'infirmières scolaires.
01:05:45C'est les premières
01:05:45sentinelles
01:05:47quand il y a
01:05:48un problème
01:05:49de santé mentale
01:05:49pour pouvoir alerter
01:05:51et travailler
01:05:51avec les parents
01:05:52pour que finalement
01:05:53l'enfant
01:05:54et l'adolescent
01:05:55dans ce cas
01:05:56aillent mieux.
01:05:58Et puis,
01:05:59nous avons décidé
01:06:01finalement
01:06:01de préconiser
01:06:04aussi
01:06:04un lancement
01:06:05d'une campagne
01:06:06nationale
01:06:08sur la santé mentale
01:06:10des adolescents.
01:06:12Voilà,
01:06:13sur le volet
01:06:14adolescence,
01:06:16sur peut-être
01:06:17pour répondre
01:06:18juste très rapidement
01:06:20à Mme la Présidente
01:06:22sur le congé paternité.
01:06:24Vous avez demandé
01:06:25au niveau
01:06:25de l'Espagne
01:06:27comment ça se passait.
01:06:28En fait,
01:06:28ils ont trois règles d'or.
01:06:30La première règle d'or,
01:06:31c'est que ce congé,
01:06:33il n'est pas séquençable.
01:06:36C'est-à-dire que les pères
01:06:37ne peuvent pas le prendre
01:06:40en même temps
01:06:41que les mères.
01:06:42Parce qu'on s'est rendu compte
01:06:43que là où les inégalités
01:06:45se creusaient,
01:06:46c'était à la naissance
01:06:46et notamment parce que le père
01:06:48ne se retrouvait pas
01:06:49assez seul avec l'enfant.
01:06:51Et donc,
01:06:51il faut créer des conditions
01:06:52pour que le père
01:06:53se retrouve seul avec l'enfant,
01:06:55qu'il prenne...
01:06:56qu'il ait les moyens
01:06:58de se retrouver seul.
01:07:00Et pour l'instant,
01:07:00il n'a pas les moyens
01:07:01vu la politique
01:07:02d'accompagnement
01:07:03à la parentalité
01:07:04qu'on a.
01:07:05Et donc,
01:07:06d'où la volonté,
01:07:09finalement,
01:07:10de permettre au papa
01:07:12de jouer pleinement
01:07:13le rôle de papa
01:07:14et de s'imprégner
01:07:15de faire un véritable
01:07:17apprentissage
01:07:18de la parentalité
01:07:19grâce à une égalité
01:07:22entre le congé maternel,
01:07:24maternité
01:07:25et le congé paternité.
01:07:28J'enchaîne aussi
01:07:29sur cette question
01:07:30d'éducation à la parentalité
01:07:31qui, je crois,
01:07:31a été mentionnée
01:07:32à la fois par Mme la Présidente
01:07:33et par Mme la députée Jossot.
01:07:35En fait,
01:07:36il y a plusieurs âges
01:07:37de la vie.
01:07:38C'est la question globale
01:07:39de la lutte contre les stéréotypes
01:07:41parce que les enfants,
01:07:41on ne va pas les éduquer
01:07:42à la parentalité
01:07:43parce que ce qu'on leur demande,
01:07:44c'est d'être des enfants.
01:07:45En revanche,
01:07:45on leur apprend l'égalité
01:07:46et ce que l'on souhaite,
01:07:48c'est évidemment,
01:07:49vous avez connaissance
01:07:50du programme Evars
01:07:51et de la nécessité
01:07:53de sa mise en œuvre
01:07:54qui sera un des leviers
01:07:55de lutte contre les stéréotypes
01:07:56de genre.
01:07:57Mais nous,
01:07:57on a assumé,
01:07:58et je le dis d'autant plus...
01:07:59Voilà,
01:07:59je vais insister
01:08:00parce que c'est une mesure
01:08:01qui peut être vue
01:08:02un peu comme un peu
01:08:03à l'ancienne.
01:08:04On va mettre des cours
01:08:06d'éducation
01:08:07aux tâches domestiques.
01:08:09En réalité,
01:08:10de se dire,
01:08:11en fait,
01:08:11dans notre société,
01:08:12ces tâches domestiques,
01:08:13elles sont dévalorisées.
01:08:15La cuisine,
01:08:16l'entretien,
01:08:16le ménage,
01:08:17mais même aussi
01:08:17le bricolage,
01:08:18etc.
01:08:18Mais surtout,
01:08:18ces tâches féminisées
01:08:19sont dévalorisées
01:08:20et on considère
01:08:21plus ou moins
01:08:22qu'elles sont innées.
01:08:22Alors ça signifie quoi
01:08:23de considérer
01:08:23qu'elles sont innées ?
01:08:24Qu'elles vont revenir aux femmes.
01:08:25Soit dans les familles modestes
01:08:27qui n'ont pas les moyens,
01:08:28c'est la mère.
01:08:29Dans les familles,
01:08:29on a un peu plus les moyens,
01:08:30on va recruter une femme
01:08:31pour le faire.
01:08:31Comme si c'était finalement
01:08:33une qualité féminine.
01:08:34De les valoriser à l'école
01:08:35en disant que c'est des compétences.
01:08:36Tout le monde ne sait pas
01:08:37faire la cuisine.
01:08:37Je suis très mauvaise cuisinière,
01:08:39par exemple.
01:08:39Non mais voilà.
01:08:40Et donc,
01:08:40en fait,
01:08:40d'apprendre à l'école
01:08:41et dans les pays scandinaves,
01:08:43on nous a expliqué justement
01:08:44qu'ils faisaient des cours
01:08:45où tous les enfants
01:08:46se mettent à apprendre
01:08:47à faire des lasagnes ensemble.
01:08:48En fait, du coup,
01:08:49à la fois,
01:08:49ils utilisent la cuisine,
01:08:50ils nettoient la cuisine,
01:08:51ils ont été faire les courses avant,
01:08:52etc.
01:08:53Et évidemment,
01:08:54tout ça à égalité de genre,
01:08:55c'est une façon de dire
01:08:56que ce sont des compétences
01:08:57qui s'acquièrent.
01:08:58Si ce n'est pas dans la sphère familiale
01:08:59que c'est transmis
01:09:00ou que malheureusement,
01:09:01on a pu le constater dans notre rapport,
01:09:02quand c'est transmis dans la sphère familiale,
01:09:03c'est en reproduisant
01:09:04les inégalités de genre,
01:09:05l'école,
01:09:06elle y remédie.
01:09:06Donc ça,
01:09:07c'est à l'échelle de l'école.
01:09:08Et...
01:09:09Vas-y, vas-y.
01:09:10Si je peux juste compléter,
01:09:12ces cours existaient
01:09:13il y a quelques années.
01:09:14Moi, j'en ai fait.
01:09:15C'est-à-dire que dans les cours de technologie,
01:09:17pour les députés
01:09:19qui ont un peu le même âge que moi,
01:09:21dans les cours de technologie,
01:09:23en fait,
01:09:24en fait,
01:09:26les filles,
01:09:28réparer des petites radios
01:09:30et les garçons cuisiner.
01:09:33Et c'est vrai qu'il faut que
01:09:34ces cours de tâches domestiques
01:09:36soient vraiment pensés
01:09:39dans une égalité de genre.
01:09:41C'est-à-dire que les garçons
01:09:41participent à des tâches domestiques
01:09:44habituellement dédiées
01:09:46dans les normes sociétales aux femmes
01:09:49et que les garçons aussi,
01:09:51et que les filles
01:09:52puissent aussi aller vers des tâches
01:09:55plus techniques,
01:09:56de réparation mécanique
01:09:57ou techniques
01:09:58ou technologiques.
01:10:01Et j'ajoute,
01:10:02ce ne sera pas sans déplaire
01:10:03aux collègues
01:10:03qui ont une perspective écologiste,
01:10:06c'est qu'effectivement,
01:10:07quand on apprend
01:10:08à la réparation
01:10:08et le bricolage à la maison,
01:10:10c'est parfois recourir
01:10:11moins au consumérisme.
01:10:13Voilà.
01:10:13Non, mais c'est vrai.
01:10:13On sait que réparer les objets,
01:10:14ça fait qu'on les rachète moins.
01:10:16Et c'est une forme d'autonomie.
01:10:18Et l'autonomie,
01:10:18c'est ce qu'on souhaite
01:10:19pour les enfants,
01:10:20mais c'est aussi ce qu'on souhaite
01:10:21pour les adultes.
01:10:22Alors, évidemment,
01:10:22cet apprentissage de la parentalité,
01:10:25il se fait aussi
01:10:25pour les futurs parents.
01:10:28Et donc,
01:10:28j'insiste sur le fait
01:10:29qu'on a bien prévu
01:10:30le fait qu'aujourd'hui,
01:10:31les séances...
01:10:32D'abord,
01:10:33ce qu'il faut savoir,
01:10:33c'est qu'aujourd'hui,
01:10:34les pères n'ont que
01:10:34trois autorisations d'absence
01:10:36alors qu'il y a
01:10:36sept rendez-vous médicaux
01:10:39pour les futurs mères.
01:10:40Donc,
01:10:40on propose qu'ils puissent
01:10:41accompagner les futurs mères
01:10:43pour les sept rendez-vous médicaux
01:10:45grâce à des autorisations d'absence,
01:10:47mais aussi qu'ils puissent
01:10:47participer aux séances
01:10:49d'accompagnement à la parentalité,
01:10:50notamment qu'il y ait une séance
01:10:51qui soit vraiment spécifique
01:10:52sur ce projet parental
01:10:53et notamment la question
01:10:54du second,
01:10:55du père ou du second parent
01:10:56ou s'il n'y a pas
01:10:57de père ou de second parent,
01:10:58la question de comment
01:10:59va se faire,
01:11:01comment va être entourée
01:11:02la personne,
01:11:04la mère à la naissance.
01:11:06Donc,
01:11:06voilà,
01:11:07il y a ces enjeux
01:11:08d'apprentissage.
01:11:09Juste sur le postpartum,
01:11:10parce qu'on ne l'a pas mentionné,
01:11:11je pense que c'est important,
01:11:11on propose aussi
01:11:12d'étendre le congé aidant
01:11:14au conjoint
01:11:15ou à la conjointe
01:11:16d'une mère
01:11:17en dépression postpartum.
01:11:19Alors,
01:11:19ça ne concerne pas forcément
01:11:20tout le monde,
01:11:20mais l'air de rien,
01:11:22c'est vrai que c'est des moments
01:11:23où en fait,
01:11:23ce qui se passe qui est terrible,
01:11:24c'est qu'à la fois,
01:11:25vous avez la question
01:11:26de la dépression postpartum
01:11:27et vous avez un isolement
01:11:28lié au fait que l'autre
01:11:29personne est au travail
01:11:30et donc ce congé aidant
01:11:32serait utile.
01:11:33Enfin,
01:11:33je ne vais pas esquiver
01:11:33la question du coût
01:11:34de Mme Duby-Muller,
01:11:36on comptait bien sur vous
01:11:37pour nous la poser.
01:11:38Alors,
01:11:38merci de l'avoir posée.
01:11:39D'abord,
01:11:40ça nous permet de dire
01:11:40que les 820 milliards,
01:11:41c'est évidemment une coquille
01:11:42et qu'il s'agit
01:11:49et je pense que c'est une...
01:11:50Voilà.
01:11:51Donc,
01:11:51je refais le point.
01:11:54Je précise que c'est
01:11:55particulièrement difficile
01:11:55à évaluer.
01:11:57Toutes les administrations
01:11:57nous l'ont dit,
01:11:58donc en fait,
01:11:58toutes nos estimations
01:11:59sont vraiment à la hausse,
01:12:00c'est-à-dire que nous,
01:12:01par exemple,
01:12:01quand on estime,
01:12:02on ne peut pas estimer,
01:12:03par exemple,
01:12:03malheureusement,
01:12:04si la natalité continue de baisser,
01:12:05on ne peut pas estimer
01:12:06les effets,
01:12:07les externalités positives
01:12:08dont a parlé ma collègue,
01:12:09c'est-à-dire le recours
01:12:10des...
01:12:11le fait que les maires
01:12:11soient davantage en emploi,
01:12:12donc qu'il y ait davantage
01:12:13de cotisations sociales,
01:12:19de paternité,
01:12:19il est à 663 millions
01:12:21tous régimes confondus.
01:12:23Donc,
01:12:23le congé 8 semaines,
01:12:25ce serait chiffré
01:12:26à 1,4 milliard,
01:12:27mais du coup,
01:12:27si on enlève
01:12:28les 663 millions
01:12:29déjà existants,
01:12:31ça nous fait 820 millions
01:12:32pour porter
01:12:33à 8 semaines obligatoires.
01:12:34Et c'est déjà
01:12:35un levier énorme.
01:12:36Et ensuite,
01:12:36effectivement,
01:12:37quand vous portez
01:12:38à 16 semaines,
01:12:39mais il y a la question
01:12:40du recours,
01:12:40on ne sait pas
01:12:41combien des paires
01:12:42prendront les 16 semaines
01:12:43parce que les 8 suivantes,
01:12:44elles sont facultatives,
01:12:45même si évidemment,
01:12:45nous,
01:12:46on souhaite qu'ils les prennent,
01:12:46mais on sait bien
01:12:48que ce n'est pas tout à fait
01:12:49et donc au max,
01:12:50on arrive à 2,3 milliards.
01:12:52C'est un grand maximum
01:12:53et je vous invite
01:12:53à réfléchir au fait
01:12:54que si ce congé paternité
01:12:56est pris dans son ensemble,
01:12:57c'était un peu
01:12:57ce que vous dessignez
01:12:58comme raisonnement,
01:12:59s'il est pris dans son ensemble,
01:13:00le congé parental,
01:13:01sans qu'on ait besoin
01:13:02de le diminuer,
01:13:02en disant aux gens
01:13:03on diminue votre congé parental,
01:13:04il est diminué de fait
01:13:05parce que c'est au 6e,
01:13:07nous,
01:13:07on décide que le congé parental
01:13:08ne peut pas être pris
01:13:09si le congé paternité
01:13:10n'a pas été pris
01:13:11parce que c'est une façon
01:13:12de dire d'abord,
01:13:13on épuise
01:13:13tous les droits existants
01:13:19de fait,
01:13:20sans le raccourcir drastiquement,
01:13:23en réalité,
01:13:23on le décale
01:13:24et on sait que,
01:13:25bon évidemment,
01:13:26après,
01:13:26l'enfant arrive à l'école.
01:13:30Donc de toute façon,
01:13:31on a un congé parental
01:13:32dont le recours,
01:13:34probablement que le recours
01:13:36serait moins grand
01:13:37et c'est ce qui nous permet aussi
01:13:37de plaider quand même
01:13:39pour qu'il soit un peu
01:13:40mieux rémunéré
01:13:40pour pas que ce soit
01:13:42totalement pénalisant
01:13:44pour les personnes
01:13:45qui le prendraient.
01:13:46Et vous évoquiez
01:13:46les mesures,
01:13:47je tiens à dire
01:13:48qu'à chaque fois qu'il y a eu
01:13:49une réforme du congé parental
01:13:50pour le rendre plus égalitaire,
01:13:52la dernière fois,
01:13:53ça n'a pas fonctionné,
01:13:54en 2015,
01:13:55les hommes ne l'ont pas plus pris.
01:13:56Alors qu'à chaque fois
01:13:57qu'il y a eu une réforme
01:13:58du congé paternité
01:13:59qui a été allongé,
01:14:00de fait,
01:14:00il y a eu un plus grand recours
01:14:02et il y a eu
01:14:02une plus grande participation
01:14:03des hommes
01:14:04à la sphère parentale
01:14:06et domestique.
01:14:06Donc nous,
01:14:07on pense que c'est vraiment
01:14:07le levier de départ
01:14:08et que d'ailleurs,
01:14:09en ce moment,
01:14:09on entend beaucoup parler
01:14:10de congé parental
01:14:11et ce serait bien
01:14:11de commencer par la question
01:14:12du congé paternité
01:14:13parce que ça peut débloquer
01:14:14plein de choses derrière.
01:14:17Je vais enchaîner
01:14:18sur la parentalité au travail
01:14:20parce que c'est une question
01:14:22qui a été posée
01:14:22et c'est vrai que
01:14:24le monde du travail
01:14:25n'a pas toujours été
01:14:26et ne s'adapte pas spécialement
01:14:27à l'arrivée de l'enfant
01:14:29dans un couple
01:14:29et les femmes sont
01:14:31les premières pénalisées
01:14:32ou on l'a vu.
01:14:33Cette parentalité en entreprise,
01:14:35par contre,
01:14:35il y a certaines entreprises
01:14:36qui sont très, très vertueuses
01:14:38et qui en ont fait
01:14:39un véritable levier
01:14:40d'attractivité
01:14:41à travers notamment
01:14:42des dispositifs
01:14:43qui sont contenus
01:14:46dans le RSE.
01:14:49Nous, nous proposons
01:14:50plusieurs recommandations
01:14:52pour aller droit au but,
01:14:54notamment généraliser
01:14:56la signature
01:14:57de la charte
01:14:58de la parentalité
01:14:59à toutes les entreprises
01:15:00de plus de 50 salariés
01:15:02pour qu'elles puissent
01:15:03finalement prendre en compte
01:15:06cet impératif
01:15:08de penser la parentalité
01:15:09pour leurs salariés
01:15:12qui soient parents,
01:15:14coparents
01:15:14et c'est important.
01:15:16La deuxième chose,
01:15:17c'est une modification
01:15:18du code du travail
01:15:20pour permettre
01:15:22d'insérer la parentalité
01:15:24justement
01:15:25dans les objectifs
01:15:27d'égalité professionnelle
01:15:30et salariale
01:15:31et puis d'autres choses
01:15:34intégrer dans le cadre
01:15:37de la réforme
01:15:37sur l'index
01:15:38effectivement
01:15:38égalité professionnelle
01:15:40aussi intégrer
01:15:42les critères
01:15:43sur la parentalité
01:15:44qui pour nous
01:15:45nous semblent importants
01:15:46et puis autre chose
01:15:48on s'aperçoit
01:15:49que ce soit
01:15:50à l'école
01:15:51le premier numéro
01:15:53que les établissements
01:15:55scolaires ont
01:15:56de l'école élémentaire
01:15:59jusqu'au lycée
01:15:59c'est celui de la maman
01:16:00voilà
01:16:01donc nous allons
01:16:02nous avons préconisé
01:16:04finalement
01:16:04que nous puissions
01:16:07mettre en oeuvre
01:16:10des autorisations
01:16:12d'absence
01:16:12équivalentes
01:16:14pour le papa
01:16:14et la maman
01:16:15par an
01:16:17c'est-à-dire
01:16:17qu'il y aurait
01:16:18un quota
01:16:19pour enfants
01:16:21enfants
01:16:21et notamment
01:16:23pour participer
01:16:23aux réunions
01:16:24parents-professeurs
01:16:25pour les députés
01:16:26ici présents
01:16:27qui sont déjà
01:16:27parents
01:16:29pardon
01:16:30mais mis à part
01:16:32un homme
01:16:33dont je salue
01:16:34toujours la présence
01:16:35nous avons des femmes
01:16:36aujourd'hui
01:16:36encore une fois
01:16:37et bien c'est souvent
01:16:40aux réunions
01:16:40parents-professeurs
01:16:41on voit que des mamans
01:16:42aussi
01:16:42donc les papas
01:16:44devront jouer
01:16:45enfin pourront
01:16:46parce que pour l'instant
01:16:47ils peuvent peut-être
01:16:48pas tous
01:16:48pourront jouer
01:16:50leur rôle
01:16:52de papa
01:16:53à part entière
01:16:54grâce à ces autorisations
01:16:55d'absence
01:16:56qui seront équivalentes
01:16:57entre les pères
01:16:58et les mères
01:16:59ça c'est important
01:17:00et puis
01:17:01la dernière chose
01:17:04c'est
01:17:04les horaires
01:17:06aujourd'hui
01:17:06on a
01:17:07des réunions
01:17:08qui commencent
01:17:09parfois avant 9h
01:17:09qui sont programmées
01:17:11parfois après 17h
01:17:12et bien nous avons
01:17:13nous souhaitons
01:17:14attirer l'attention
01:17:15sur les entreprises
01:17:16finalement
01:17:17sur ces réunions
01:17:19à horaires décalés
01:17:20tout comme
01:17:21certains
01:17:22finalement
01:17:23secteurs d'activité
01:17:25et ça touche
01:17:26souvent les mamans
01:17:27solos
01:17:27dans les sociétés
01:17:28de nettoyage
01:17:29elles commencent
01:17:30très tôt
01:17:30et le problème
01:17:32c'est que
01:17:32ces horaires décalés
01:17:33et bien ne vont pas
01:17:34dans le sens
01:17:34d'un partage
01:17:36de la parentalité
01:17:37égalitaire
01:17:38entre les femmes
01:17:40et les hommes
01:17:40donc nous n'avons pas
01:17:42laissé le champ
01:17:43de l'entreprise
01:17:43en dehors de notre rapport
01:17:45parce qu'il est même
01:17:46central
01:17:50un rebond
01:17:54Sandrine Jossot
01:17:56oui merci
01:17:57madame la présidente
01:17:58mesdames les rapporteurs
01:17:59j'avais une question
01:18:01en fait
01:18:02en vous écoutant
01:18:03sur
01:18:04la
01:18:05quelque part
01:18:07la parentalité
01:18:08en souffrance
01:18:09et le développement
01:18:10des violences
01:18:11dans notre société
01:18:12est-ce que c'est
01:18:13quelque chose
01:18:13que vous avez abordé
01:18:15il a été fléché
01:18:16malheureusement
01:18:17que
01:18:17bien souvent
01:18:19ce sont les petits garçons
01:18:20les adolescents
01:18:21et puis les hommes
01:18:22qui en fait
01:18:23sont les auteurs
01:18:24de ces incivilités
01:18:25et de ces violences
01:18:26dans notre société
01:18:2796,3%
01:18:30de la population
01:18:31carcérale
01:18:32et bien
01:18:33ce sont des hommes
01:18:34alors
01:18:35sans stigmatiser
01:18:36mais pour mieux
01:18:37accompagner
01:18:38mieux prévenir
01:18:39est-ce que vous avez
01:18:40des choses
01:18:41à nous dire
01:18:42à ce sujet
01:18:43peut-être
01:18:46enfin c'est un sujet
01:18:47passionnant
01:18:48mais je pense que
01:18:48justement
01:18:48on a un peu fait le choix
01:18:49on a croisé
01:18:50parfois les questions
01:18:50de violence
01:18:51quand on parlait
01:18:51de médiation familiale
01:18:53etc
01:18:53et en fait
01:18:54comme justement
01:18:55souvent
01:18:56on ne parle de parentalité
01:18:57on ne se préoccupe
01:18:58de la parentalité
01:18:58que quand les enfants
01:18:59sont considérés
01:19:00comme défiants
01:19:01il y a un problème
01:19:02de violence
01:19:02où sont les parents
01:19:03quand ils fait
01:19:04ont-ils failli
01:19:04etc
01:19:05nous on a fait plutôt
01:19:06attention
01:19:06on se réduit
01:19:07à notre champ
01:19:08et notre champ
01:19:09c'est l'accompagnement
01:19:09de tous les parents
01:19:10et on se rend compte
01:19:11que par exemple
01:19:11les politiques de soutien
01:19:12à la parentalité
01:19:13parfois très vite
01:19:14elles deviennent
01:19:14ciblées vers des familles
01:19:16où on va un peu
01:19:17laisser entendre
01:19:17que c'est un peu
01:19:18la faute des parents
01:19:18s'il y a un problème
01:19:19de décrochage scolaire
01:19:20ou de violence
01:19:21etc
01:19:21alors qu'on pense
01:19:22que c'est aussi lié
01:19:23à ce qu'on met en place
01:19:24comme politique de jeunesse
01:19:25autour de la jeunesse
01:19:26donc on a souligné ça
01:19:27on a souligné
01:19:28la meilleure articulation
01:19:29nécessaire
01:19:29entre les politiques de jeunesse
01:19:30et les politiques
01:19:31d'accompagnement
01:19:32à la parentalité
01:19:32aussi de se dire
01:19:33qu'on ne peut pas
01:19:33tout mettre
01:19:34dans le champ
01:19:35de la parentalité
01:19:35qu'il y a beaucoup de choses
01:19:36qui relèvent
01:19:36de comment on prend soin
01:19:37de notre jeunesse
01:19:38de comment on traite
01:19:39toutes ces questions là
01:19:40voilà
01:19:40et puis juste
01:19:41je me permets
01:19:41la petite remarque
01:19:42de constater
01:19:43que quand il est question
01:19:44d'égalité dans la parentalité
01:19:45on n'a aucun collègue
01:19:46d'extrême droite
01:19:47qui a jugé pertinent
01:19:48de se déplacer
01:19:49mais c'est pas grave
01:19:50on se débrouille sans eux
01:19:50Je rajoute juste
01:19:54une chose
01:19:55sur les mamans solos
01:19:56parce que c'est important
01:19:57et c'est vrai
01:19:58que ça concerne
01:19:59une grande partie
01:20:00des 25%
01:20:02du modèle de famille
01:20:03actuel
01:20:03nous proposons
01:20:05et ça
01:20:06ça avait été porté
01:20:06par une de nos collègues
01:20:08dans le cadre
01:20:09d'une proposition
01:20:09de loi
01:20:10de défiscaliser
01:20:11le montant
01:20:12de la pension alimentaire
01:20:14parce que pour l'instant
01:20:15la pension alimentaire
01:20:16est toujours fiscalisée
01:20:17donc nous proposons
01:20:18de la défiscaliser
01:20:19nous proposons
01:20:20aussi
01:20:21d'étudier
01:20:22la création
01:20:22d'un statut
01:20:24de la famille
01:20:25monoparentale
01:20:26avec des droits associés
01:20:28nous avons auditionné
01:20:29le maire
01:20:30d'une commune
01:20:31de la couronne parisienne
01:20:32qui lui a mis en place
01:20:34ce statut
01:20:34qui nous semblait
01:20:35intéressant
01:20:36de généraliser
01:20:37à l'échelle nationale
01:20:38en prenant des choses
01:20:40en faisant un petit peu
01:20:42attention
01:20:43à ce qu'on prend
01:20:43et aussi
01:20:44et puis la dernière
01:20:46mesure
01:20:47et vous verrez
01:20:48il y en a beaucoup
01:20:49sur les mamans
01:20:50sur les familles
01:20:50monoparentales
01:20:52la dernière mesure
01:20:53c'est
01:20:53la possibilité
01:20:55offerte aux maires
01:20:56de transférer
01:20:57une partie
01:20:57de leur congé
01:20:59à une personne
01:21:02de confiance
01:21:02ça peut être
01:21:03quelqu'un
01:21:04de leur entourage
01:21:05leur mère
01:21:06etc
01:21:06donc c'est important
01:21:08pour permettre
01:21:08finalement
01:21:09aux mamans
01:21:12de trouver
01:21:13des solutions
01:21:13de garde
01:21:14et qu'elles puissent
01:21:14retourner
01:21:15travailler rapidement
01:21:17pour justement
01:21:18subvenir aux besoins
01:21:19de leur enfant
01:21:20et ne pas être
01:21:21impactées
01:21:22par la suite
01:21:23par un arrêt
01:21:24finalement
01:21:25de congé
01:21:27qui soit
01:21:27trop long
01:21:28je précise juste
01:21:31pour que ce soit
01:21:31très clair
01:21:31que c'est
01:21:32transférer
01:21:32pas de leur congé
01:21:33à elles
01:21:33elles auraient bien
01:21:34tout à fait droit
01:21:35à leur congé maternité
01:21:36mais pour une mère
01:21:36qui serait isolée
01:21:37dès la naissance
01:21:38ou qui serait
01:21:39quand je dis isolée
01:21:40ça peut être aussi
01:21:40parfois un choix
01:21:41mais ça ne veut pas
01:21:41forcément dire
01:21:42qu'elle veut être seule
01:21:43au moment de l'accueil
01:21:43de l'enfant
01:21:44voilà
01:21:44ou que c'est possible
01:21:46voilà
01:21:46et donc c'est l'idée
01:21:47que le congé dit
01:21:48de paternité
01:21:49ou d'accueil
01:21:50de soins de l'enfant
01:21:50puisse être transférable
01:21:52à une personne
01:21:52de son choix
01:21:53on sait que de fait
01:21:54c'est ce qui se passe
01:21:54de façon un peu informelle
01:21:55avec la soeur
01:21:56la mère
01:21:56la voisine
01:21:57souvent des femmes
01:21:58qui viennent filer
01:21:58le coup de main
01:21:59mais là de se dire
01:21:59mais en fait
01:22:00il faut que ça permette
01:22:00aussi à quelqu'un
01:22:01d'avoir ce droit au congé
01:22:04donc c'est juste
01:22:05pour être sûr
01:22:05que ce soit pas pris
01:22:06comme un raccourcissement
01:22:07du congé maternité
01:22:08des mères isolées
01:22:10voilà
01:22:10je pense qu'on arrive au bout
01:22:12Merci chère collègue
01:22:14pour ces travaux
01:22:15la façon dont vous nous en avez
01:22:17rendu compte
01:22:18on voit bien
01:22:18que ça irrigue
01:22:19plusieurs politiques publiques
01:22:20vous avez insisté
01:22:20sur l'éducation
01:22:21sur la question de la santé
01:22:22évidemment sur le lien
01:22:25avec l'égalité pro
01:22:26que nos collègues
01:22:27sont en train de travailler
01:22:28et puis on a bien entendu
01:22:30votre appel
01:22:30soit au moment du budget
01:22:32ou lors d'une proposition de loi
01:22:36en tout cas
01:22:36on sera à l'écoute
01:22:37de vos propositions
01:22:38je vous propose donc
01:22:40de soumettre au vote
01:22:41la publication de ce rapport
01:22:43chère collègue
01:22:44qui est donc favorable
01:22:45à la publication de ce rapport
01:22:48et bien c'est une belle unanimité
01:22:51voilà
01:22:53ce rapport sera donc
01:22:54rendu public
01:22:55je vous remercie
01:22:56quelques informations
01:22:58de date
01:22:59comme habituellement
01:23:00notre prochaine réunion
01:23:01sera le 1er juillet
01:23:02nous accueillerons
01:23:03deux ministres
01:23:04consécutivement
01:23:05la première
01:23:06après les QAG
01:23:07donc aux alentours
01:23:08de 16h
01:23:09enfin on démarre à 16h
01:23:10nous auditionnerons
01:23:11Jean-Norel Barraud
01:23:12ministre de l'Europe
01:23:14et des affaires étrangères
01:23:15sur la diplomatie féministe
01:23:17puis à 17h30
01:23:18madame Aurore Berger
01:23:19ministre chargée de l'égalité
01:23:21entre les femmes et les hommes
01:23:22et de la lutte
01:23:23contre les discriminations
01:23:24nous nommerons
01:23:26à ce moment là également
01:23:27les rapporteurs
01:23:28du projet de loi de finances
01:23:30et celui du projet de loi
01:23:32de financement
01:23:32de la sécurité sociale
01:23:33voilà
01:23:34je vous remercie
01:23:35au revoir à tous
01:23:36merci